Communiqué - Institut universitaire en santé mentale de

 COMMUNIQUÉ DE PR
RESSE
P
POUR DIFFU
USION IMMÉD
DIATE
L'ennu
ui et la frus
stration co
omme décllencheurs de la derm
matillomanie et d'autrres
comportem
c
ments com
mpulsifs
MONTRÉ
ÉAL – 10 ma
ars 2015 - Le
es personne
es qui s'ennu
uient ou qui deviennent facilement
frustrées ou impatien
ntes sont plu
us vulnérable
es à dévelop
pper de la de
ermatilloman
nie et d'autre
es
comporte
ements répétitifs centrés
s sur le corps
s, selon une
e étude réalissée par des chercheurs de
l'Institut universitaire
u
en santé me
entale de Mo
ontréal et de
e l'Université
é de Montréa
al. « Le fait d
de
s'arrache
er compulsivement les ch
heveux (trich
hotillomanie ), la peau (d
dermatilloma
anie) ou de sse
ronger les ongles (on
nychophagie
e), ainsi que diverses au tres habitud
des font partiie de ce que
e l'on
appelle le
es comporte
ements répéttitifs centrés sur le corpss. Bien que cces comporttements peu
uvent
entraînerr un importan
nt sentimentt de détresse
e, ils semble
ent également satisfaire une impulsion et
offrir une certaine forrme de récom
mpense pers
sonnelle », e
explique Kie
eron O'Connor, psycholo
ogue
et cherch
heur principa
al de l'étude. « Nous croy
yons que less individus p
présentant ces
comporte
ements répétitifs sont po
ossiblement des perfecti onnistes, ce
e qui signifie qu'ils sont
incapable
es de relaxer et d'exécutter des tâches à un ryth me « norma
al ». Par con
nséquent, ilss sont
enclins à la frustration, à l'impatie
ence et à l'in
nsatisfaction lorsqu'ils n'atteignent p
pas leurs
objectifs. Ils vivent ég
galement de
es niveaux plus élevés d 'ennui. »
Dr O'Con
nnor et ses collègues
c
en sont venus à ces concllusions en évaluant 48 p
participants : 24
autre moitié composait lle groupe
souffraien
nt de ces co
omportementts répétitifs tandis
t
que l'a
témoin. Les
L sujets de
e l'étude étaient d'abord référés à un
n évaluateurr clinique pour une entre
evue
téléphoniique et des questionnair
q
res à remplirr à la maison
n. Les questtionnaires co
omportaient une
échelle servant à éva
aluer les émotions, dont l'ennui, la ccolère, la culpabilité, l'irritabilité et
l'anxiété. Ensuite, les
s participants
s étaient exp
posés à qua
atre situation
ns expérimen
ntales au centre
de recherche, chacun
ne d'elles co
onçue pour provoquer
p
un
n sentiment différent : le
e stress, la
relaxation
n, la frustratiion et l'ennui. Les deux premières s ituations imp
pliquaient la
a diffusion de
e
vidéos (u
un écraseme
ent d'avion et des vagues sur une pla
age). La frusstration étaitt provoquée en
demanda
ant aux participants d'accomplir une tâche qui se
e devait d'êttre facile et rrapide (maiss qui
ne l'était pas) et l'enn
nui était caus
sé...en laissa
ant le sujet sseul dans un
ne pièce pen
ndant six
minutes!
Les perso
onnes avec un historique de compo
ortements rép
pétitifs centrrés sur le co
orps ont rapp
porté
un plus grand
g
sentim
ment d'urgenc
ce d'user de
e ces compo
ortements co
omparativem
ment aux suje
etstémoins, plus particulièrement au
u cours des moments d'e
ennui et de frustration d
de
l'expérimentation, ma
ais pas lors de
d la situatio
on de relaxa
ation. « Ces résultats con
nfirment en
partie nottre hypothès
se par le fait que les parrticipants son
nt plus susce
eptibles d'uttiliser des
comporte
ements répétitifs centrés
s sur le corps
s lorsqu'ils ss'ennuient, se sentent fru
ustrés ou vivvent
une insattisfaction que lorsqu'ils ressentent
r
de l'apaiseme
ent. De pluss, ils usent de
e ces
comporte
ements lorsq
qu'ils vivent du
d stress. Ceci signifie q
que leur con
ndition n'est p
pas simplem
ment
associée à des habitudes "nerve
euses",» ajou
ute Dr Sarah
h Roberts, pssychologue et première
auteure de l'étude. « Les conclusions suggèrent que les individus souffrant de comportements
répétitifs centrés sur le corps pourraient tirer avantage de traitements visant à réduire la
frustration et l'ennui et à modifier les convictions de perfectionnisme. »
-30À propos de l'étude
Source : Roberts S., O'Connor K., Aardema F., Bélanger C. The impact of emotions on body-Focused repetitive behaviors: evidence
from a non-treatment-seeking sample. J Behav Ther Exp Psychiatry. 2015 Mar;46:189-97. PubMed PMID: 25460266.
Kieron O'Connor est chercheur et directeur du Centre d'études sur les troubles obsessionnels-compulsifs et les tics à l'Institut
universitaire en santé mentale de Montréal et professeur titulaire au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal.
Sarah Roberts est psychologue en pratique privée à la clinique MindSpace de Montréal.
Frederick Aardema est chercheur à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal et professeur adjoint au Département de
psychiatrie de l'Université de Montréal.
Claude Bélanger est professeur titulaire à l'Université du Québec à Montréal.
Cette recherche a été financée en partie par un Fonds de recherche en santé du Québec, subvention no. : 20573 accordée au Dr
Kieron O'Connor.
Définitions

Trichotillomanie (ou action de s'arracher les cheveux) : utilisation des doigts pour arracher des poils ou des cheveux de
sa tête ou d'autres parties du corps.

Dermatillomanie (ou action de s'arracher la peau) : utilisation des doigts ou des ongles pour arracher de la peau ou des
croûtes sur son corps.

Onychophagie (ou action de se ronger les ongles) : insertion de doigts ou d'une partie du doigt dans la bouche ou contact
complet entre l'extrémité des doigts et la bouche, les lèvres ou les dents.
Information
Catherine Dion
Département des communications – Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Téléphone : 514-251-4000, poste 2986 - Cellulaire : 514-235-4036
[email protected]