Journal de Mathématiques, Mathématiques & Applications Fondamentales et Informatique JMMAFI 2014, Vol.1,pp 33-42 Grandes déviations en théorie du filtrage non linéaire via la théorie des décompositions des flots L.I. RAJAONARISON1 , T.J. RABEHERIMANANA2 1 2 ESPA. Dépatement d’électronique. Faculté des Sciences, Département de Mathématiques et Informatique ; BP 906, Ankatso, 101 Antananarivo, Madagascar 1 [email protected], 2 [email protected] Résumé : Le but de cet article est de montrer que la théorie des décompositions des flots d’E.D.S voir Kunita [4] et Bismut [2] permet d’étendre dans le cas corrélé les résultats de grandes déviations de Hijab [3] en théorie du filtrage non linéaire, quand les variances des bruits tendent ves 0. Mots-clefs : Décompositions des flots d’E.D.S, principe de grandes déviations, filtrage non linéaire. Abstract : In this paper, we use the decomposition theorem for flows of S.D.E (see Kunita [4] and Bismut [2]) for proving a large deviations principle in non linear filtering theory in the correlated case extending Hijab’s result [3] when the noise variances go to 0. Keywords : Decomposition theorem for flows of S.D.E, large deviations principle, non linear filtering. Introduction Considérons le couple signal/ observation, interprété au sens de Stratonovich Zt r Zt l Zt X X i ,j e ei (Xs ) ◦ dBs + e0 (Xs )ds σ σj (Xs ) ◦ dYs + σ Xt = x + 0 0 i=1 j=1 Zt Yt = Γ (Xs )ds + Bt ; X0 = x ∈ Rn , Y0 = 0 ∈ Rl 0 (1) 0 e0 , σ e1 , ..., σ er , σ1 , ..., σl sont (n + l + 1) champs de vecteurs sur Rn , Γ est Ici, les σ e = (B e i )i∈{1,··· ,r} et B = (Bjt )j∈{1,··· ,l} une application régulière de Rn dans Rl . B t sont 2 mouvements browniens indépendants issus de 0 à l’instant 0. Nous noterons e la mesure de Wiener associée à B (resp. B). e P (resp. P) Le but de cet article est de démontrer un principe de grandes déviations relatif à une version de la loi conditionnelle de X sachant Y . A cet effet, nous utilisons un G.D. en théorie du filtrage non-linéaire 34 théorème de décompositions de solutions d’E.D.S. pour le signal. Plus précisément, X solution de (1) s’écrit ,Φ (2) Xt = Φt (Xt ) où Φt (x) est la version essentiellement unique de l Zt X Xt = x + σj (Xs ) ◦ dYs,j j=1 (3) 0 ,Φ qui est un flot C∞ -difféomorphisme dans Rn , noté Dn et Xt E.D.S. dont les coefficients dépendent continûment de Φ . est solution d’une Dans un premier temps, fixant le flot Φ, nous donnons une estimation asymptotique pour la famille (TΓ (Φ, dw))>0 une version non normalisée de la loi conditionnelle de X sachant Φ en introduisant une condition pour éliminer l’intégration en dY dans l’exponentielle de Girsanov. Et par identification, nous obtenons notre résultat central (le théorème 5). Cet article comporte trois sections. Dans la section 1, nous décomposons le signal suivant les idées de Kunita [4] et Bismut [2] et énonçons les résultats de grandes déviations de Ben Arous et Castell [1], voir aussi Rabeherimanana [5] et [6], relatifs à la famile (N0 (ω, dw))>0 où N0 (ω, dw) désigne une version de la loi conditionnelle de X sachant Y (cas où Γ = 0). La section 2 est consacrée au résultat classique en théorie du filtrage non linéaire. Dans la section 3, nous démontrons le résultat central de cet article (le théorème 5). 1- DECOMPOSITIONS DE SOLUTIONS D’E.D.S. ET PRINCIPE DE GRANDES DEVIATIONS DANS LE CAS OU Γ = 0 Dans cette section, nous supposons que Γ = 0 et de plus l’hypothèse H1 est vérifiée. Hypothèse H1. Nous supposons que les (r + l + 1)-champs de vecteurs sur Rn e0 , σ e1 , ..., σ er , σ1 , ...σl sont de classe C∞ σ b. Considérons Xt solution de (3). Alors il existe une version de (t, x) → Xt (x) qui est un flot de C∞ -difféomorphisme dans Rn i.e. un élément de Dn . Notons Φt (x) cette version essentiellement unique de Xt (x). alors presque sûrement ∀t ∈ [0, 1], nous pouvons définir des champs de vecteurs stochastiques pour chaque i ∈ [0, r] −1 ∂Φt (x) ,∗ ei (Φt (x)) ei (x) = σ (4) σ ∂x Alors par la formule d’Ito généralisée, X solution du signal s’écrit ,Φ ,Φ Xt = Φt Xt , où Xt est solution de l’E.D.S. ,Φ dXt = r X i=1 ,Φ ,Φ ,∗ ei + σ e,∗ e σ X ◦ d B Xt dt; 0 t t i ,Φ Xt =x (5) 35 L.I. RAJAONARISON, T.J. RABEHERIMANANA e0,k -topologie, définie ∀k ∈ N par Dn est muni de la C0,k ou C • C0,k Φn −→ Φ si pour tout compact K de Rn , on a α sup |∂α Φn t (x) − ∂ Φt (x)| → 0 lorsque n → +∞ x∈K,t∈[0,1],|α|6k e 0,k n C • Φ −→ Φ si pour tout compact K de Rn , on a α α n −1 α −1 sup ||∂α Φn t (x) − ∂ Φt (x)|| + ||∂ (Φt ) (x) − ∂ (Φt ) (x)|| → 0 x∈K,t∈[0,1],|α|6k lorsque n → +∞ Dans toute la suite, si u est un entier, désignera l’espace des fonctions u continues de [0, T ] dans R , issues de x à l’instant 0 muni de la topologie de la convergence uniforme et Hu x le sous-espace de Cameron-Martin associé. h : [0, 1] → Ru , h(0) = 0, h absolument par rapport à la mesure de Lebesgue avec une dérivée de carrée intégrable telle que Hu = Rt ˙ 2 0 |hs | ds < +∞ Hu est un espace d’Hilbert pour le produit scalaire Z1 (u, v) = u˙ s .v˙ s ds Ωu x 0 Fixant Φ = Φ revient à contrôler Y = B par Y ∈ Ωl0 . e ∈ Ωr0 Définissons une application V qui à Φ ∈ Dn , associe pour chaque ω ,Φ e = Φ• (X• ) V(Φ)(ω) (6) où Φt (x) est la version essentiellement unique de xt = x + l Zt X σj (xs ) ◦ dYsj 0 j=1 ,Φ qui est un flot de C∞ -difféomorphisme dans Rn i.e. un élément de Dn et Xt solution de (5’) ,Φ dXt 0 (5 ) = r X ,Φ e∗i (Xt σ est ,Φ ,Φ ei + σ e∗0 (Xt )dt; X0 = x ) ◦ dB t i=1 −1 ∂Φt (x) ei (Φt (x)) pour chaque i ∈ [0, r]. = σ avec ∂x ,Φ Sans hypothèse sur Φ, les trajectoires de X peuvent exploser. donc (5’) r n0 définit une application de Ω0 vers l’espace Ωx , espace des trajectoires explosives f, fonction continue de [0, 1] → Rn ∪ {∞} avec f(0) = x vérifiant n0 Ωx = f(t0 ) = ∞ ⇒ ∀t ∈ [t0 , 1], f(t) = ∞ 0 Quand f ∈ Ωn x , on définit le temps d’explosion de f par e∗i (x) σ τ(f) = inf{s, f(s) = ∞} 0 On munira Ωn x de la topologie définie par G.D. en théorie du filtrage non-linéaire 36 0 (fn )n∈N converge vers f dans Ωn x si est seulement si, fn converge uniformément vers f sur tous les compacts de [0, τ(f)[ 0 V(Φ) est donc un élément de L∞ (Ωr0 , Ωn x ). e ∈ Hr et Φ ∈ Dn , définissons un processus XΦ (h), e solution de Pour chaque h l’équation différentielle ordinaire ! r i X Φ Φ Φ Φ ˙ e +σ e = e h e e =x e∗ (X (h)) e,∗ (X (h)) σ dt; X (h) (7) dX (h) t t t i 0 t t i=1 où les coefficients sont définis dans (5’) Définissons une application F : Hl → Dn h → flot de difféomorphisme associé à l’équation différentielle ordinaire dXh t = l X h ˙j σj (Xh t )ht dt; X0 = x (8) j=1 Nous notons encore F l’extension mesurable de f sur Ωl , selon les idées de Bismut [2] : F : Ωl → Dn ω → F(ω) = X si X est solution de l’équation différentielle stochastique dXt = l X σj (Xt ) ◦ dYtj ; Xh 0 = x (9) j=1 Notons T0 (Φ, dw) la loi du processus V(Φ) (T0 (Φ, dw) est une mesure de 0 probabilités sur Ωn x ). Nous énonçons un résultat de grandes déviations de Ben Arous et Castell [1] relatif à la famille (T0 (Φ, dw))>0 Proposition 1 . Fixons Φ dans Dn , nous définissons une fonctionnelle L0Φ 0 sur Ωn x par la formule 1 e 2 Φ r n0 0 e e ∀z ∈ Ωx , LΦ (z) = inf ||h||Hr lorsque h ∈ H vérifie z = Φ• (X• (h)) 2 avec la convention inf{ø}=+∞ Φ e est solution de (7). Alors, la famille (T (Φ, dw))>0 admet un principe où X (h) 0 de grandes déviations avec la fonctionnelle d’action L0Φ . ,Φ Φ e e > 1, le résultat est valable quand on De plus si τ(X ) > 1, P-p.s. et si τ(X (h)) n n0 remplace Ωx par Ωx . Nous définissons pour chaque ω − P presque sûrement • la probabilité N0 (ω, dw) = T0 (F(ω), dw) F(ω) e ∈ Hr , ξ(h)(ω) e e • ∀h = F(ω)(X (h)) 37 L.I. RAJAONARISON, T.J. RABEHERIMANANA • la fonctionnelle d’action l0ω = L0F(ω) e est solution de ξ(h) e =x+ ξt (h) r Zt X i=1 0 i e h e˙ ds + ei (ξs (h)) σ s l Zt X j=1 Zt e ◦ dY j + σj (ξs (h)) s 0 0 e e(ξs (h))ds σ (10) Alors nous avons Proposition 2 [1]. N0 (ω, dw) est une mesure de probabilité sur Ωn x , qui est une version de la loi conditionnelle X sachant Y . La famille (N0 (ω, dw))>0 admet un principe de grandes déviations avec la fonctionnelle d’ action l0ω . De plus, nous avons les estimations suivantes ∀A ⊂ Ωn x −l0ω (A◦ ) 6 lim inf 2 ln N0 (ω, A) 6 lim sup 2 ln N0 (ω, A) 6 −l0ω (A− ) →0 →0 (11) où A◦ (resp. A− ) désigne l’intérieur de A (resp. l’adhérence de A). 2- FILTRAGE NON LINEAIRE Considérons le couple signal/observation, solution de (1). Pour chaque Π ∈ C2b (Rn , R), espace des fonctions de classe C2 et bornées sur Rn , nous définissons le filtre non normalisé par ρt Π = EB 0 [Π(Xt )Ξt ] (12) e où l Zt X Ξt = exp j=1 1X − 2 j=1 l Γj (Xs )dYs,j 0 2 Zt Γj2 (Xs )ds 0 (13) P0 est la probabilité définie par la formule dP0 /Ft = (Ξt )−1 dP (14) e e et EB 0 désigne l’intégration par rapport à B sous P0 et Ft la filtration associée à e t ). Sous cette loi, Y est un mouvement brownien indépendant de B. e Il est (Bt , B connu qu’une version mesurable de la loi conditionnelle de Ξ sachant Y est définie par la formule e EB [1A (X )Ξ1 ] NΓ (ω, A) = 0 e (15) EB [ Ξ ] 0 1 G.D. en théorie du filtrage non-linéaire 38 et que le filtre non normalisé est solution de l’E.D.P.S. (16) au sens de Stratonovich connu sous le nom d’équation de Zakai dρt Π = ρt (L0 Π)dt + l X dYt,j ρt (Lj Π) ◦ j=1 avec Lo = 2 2 r X i=1 Lj = σj + X 1X 1 e0 − +σ σj Γ j − 2 j=1 2 l e2i σ l X (Γj )2 j=1 2 Γj (16) (17) ∂ ∂ (e σkl ) et (Γj )2 désigne le carré de la fonction Γj ∂x ∂x l k l,k Dans la section suivante, nous étudions le comportement asymptotique de NΓ (ω, dw) définie par (15) lorsque tend vers 0. e2i = σ eli σ 3- PRINCIPE DE GRANDES DEVIATIONS EN THEORIE DU FILTRAGE NON LINEAIRE Dans toute la suite, nous supposons vérifiée l’hypothèse H2 Hypothèse H2. En plus de l’hypothèse H1, nous supposons que : n l H21 • Γ est une application de classe C∞ b de R dans R H22 • il existe une application W de classe C2 de Rn dans R vérifiant pour chaque j ∈ {1, · · · , l} σj W = Γj . Posons l Z l Zt X 1X t 2 Λt = Γ (X )ds − Γj (Xs )dYs,j 2 j=1 0 j s 0 j=1 Par le (5) et la formule d’Ito 1X = 2 j=1 l Λt Zt 2 ( σj + ,Φ Γj )Γj Φs (Xs )ds 0 − l Zt X j=1 ,Φ Γj Φs (Xs ) ◦ dYs,j (18) 0 Sous l’hypothèse H2 et par la formule d’Ito généralisée, nous avons l Zt X ,Φ ,Φ W Φt (Xt ) = Γj Φs (Xs ) ◦ dYs,j j=1 0 r X Zt ei,∗ σ Φs ) ,Φ ei Xs ◦ dB s (W ◦ + 0 i=1 Zt ,Φ e0,∗ (W ◦ Φs ) Xs + σ ds 0 (19) 39 L.I. RAJAONARISON, T.J. RABEHERIMANANA Fixons Φ dans Dn . Définissons une mesure sur Ωn x par la formule TΓ (Φ, A) = e EB 0 Λ1 ,Φ 1A Φ(X ) exp − 2 (20) Alors nous avons Théorème 3. P-presque sûrement ∀A ⊂ Ωn x −LΓΦ (A◦ ) 6 lim inf 2 ln TΓ (Φ, A) 6 lim sup 2 ln TΓ (Φ, A) 6 −LΓΦ (A− ) →0 →0 (21) où LΓΦ est définie par la formule (22) et A◦ (resp. A− désigne l’intérieur de A (resp. l’adhérence de A). Γ L = inf Φ (A) Z 1 2 l Φ 2 Z 1 X Φ e˙ 1 e e Γj Φ X (h) dY j hs + Γ Φ X (h) ds − 2 s s s 0 j=1 0 (22) e ∈ Hr et Φ XΦ (h) e ∈A lorsque h s Φ e est défini par (7). où X (h) Remarquons que si Γ = 0, nous obtenons les estimations de la proposition 1. Considérons Λt définie par (18). Comme il a été mentionné dans [3], la démonstration du théorème 3 fait appel aux résultats de la proposition 4 ci-dessous voir [7], utilisant la formule (15). Mais ces résultats ne s’appliquent pas directement à cause du fait que Λt n’est pas une fonctionnelle continue sur Ωn pour chaque Y dans Ωl . Nous devons faire un léger détour pour éliminer l’intégration en dY. Proposition 4. Supposons que (P ) > 0 admet un principe de grandes déviations avec la fonctionnelle d’action I. Soit (θ ) une famille de fonctions bornées qui converge uniformément vers θ lorsque tend vers 0. Posons : dQ = exp(− 21 θ )dP Alors nous avons les estimations suivantes pour tout ouvert O et tout fermé F : lim inf 2 ln Q > − inf{I(ω) + θ(ω), ω ∈ O} →0 lim sup 2 ln Q 6 − inf{I(ω) + θ(ω), ω ∈ F} (23) →0 Signalons que cette proposition est encore valable même si θ n’est pas bornée. Il suffit que θ 2 lim lim sup ln E 1[θ >R] exp − 2 = −∞ R→+∞ →0 Revenons à la démonstration du théorème 3. G.D. en théorie du filtrage non-linéaire 40 Sous l’hypothèse H2 et grâce à (19), nous avons Λt (Φ) = 1 2 l Zt X j=1 ,Φ (σj + Γj )Γj Φs Xs ds 0 r Zt X ,Φ ,Φ ei e∗i (W ◦ Φs )(Xs ) ◦ dB −W Φt (Xs ) + σ s i=1 0 Zt ,Φ e∗0 (W ◦ Φs )(Xs )ds + σ 0 Posons Ψ (w, Φ) = Ψ (Φ(w)) l Z1 X 1 = 2 (σj + Γj )Γj Φ (w)ds 0 j=1 Z1 e ,∗ (W ◦ Φs )(ws )ds −W (Φ1 (w)) + V 0 r Z1 X [e − 12 σ∗i (W ◦ Φs )(ws )]2 ds 0 i=1 e ,∗ est défini par où V (24) r 2 X ∗ 2 ,∗ e fi + σ e∗0 σ V = 2 i=1 (25) Il est clair que Ψ converge uniformément vers Ψ0 lorsque tend vers 0, pour chaque Φ ∈ Dn Définissons une mesure : (dw) = exp PΦ(X Φ :Φ) Ψ .T (Φ, dw) 2 Γ (26) D’où Φ e Ψ −Λ P Φ (dw) = E0 B 1dw Φ(X : Φ) . exp 2 1 Φ(X :Φ) Z1 X r 2 R ,Φ ∗ 1 1 ei (W ◦ Φu )(Xu ) du = Φ(X,Φ )∈dw exp − 2 2 σ 0 i=1 ! Z1 X r ,Φ ∗ i e e (W ◦ Φu )(X )dB + σ u i u 0 i=1 ,Φ Par le théorème de Girsanov, X ,Φ dXt :Φ = r X − ,Φ X0 :Φ = x ,Φ e∗i (Xt σ i=1 r X i=1 : Φ est solution de ,Φ e∗i (Xt σ ,Φ ei + σ e∗0 (Xt : Φ)dt : Φ) ◦ dB t : Φ)dt ; (27) 41 L.I. RAJAONARISON, T.J. RABEHERIMANANA Vu notre hypothèse, les résultats de la proposition 1 s’appliquent à Plus précisément, la famille (P Φ (dw))>0 admet un prinΦ(X :Φ) cipe de grandes déviations avec la fonctionnelle d’action Φ 1 e 2 r n 0 e ∈ H vérifie z = Φ• X (h) e :Φ ||h||Hr lorsque h ∀z ∈ Ωx , LΦ : (z) = inf • 2 P Φ (dw). Φ(X :Φ) Φ e : Φ est solution de où X (h) Φ e :Φ = dXt (h) Φ e :Φ X0 (h) r X Φ i Φ ∗ e˙ + σ e :Φ e e∗i (Xt : Φ)h σ X ( h) t 0 t i=1 ! r X Φ e∗i (Xt : Φ) dt; − σ (28) i=1 = x Grâce à la proposition 4 et par (26), on a : lim inf 2 ln TΓ (φ, A) > − inf L0Φ (z) + ψ0 (z) lorsque z ∈ A◦ →0 lim sup 2 ln TΓ (φ, A) 6 − inf L0Φ (z) + ψ0 (z) lorsque z ∈ A− →0 i i Φ Φ Φ e˙ − σ e∗i (W ◦ Φ)(X (e u) : Φ = X (e v), alors e v˙ = u v)). Notons que si X (e Nous avons alors Z Z 2 1 1 ˙ 2 1 1 ˙ 2 Φ Φ e s | ds + Ψ Φ(X (e u) : Φ) = v)) ds |u |e vs | + Γ Φ(Xs (e 2 0 2 0 Z1 X l Φ e Γj Φ(Xs (h)) dYsj − 0 j=1 Ainsi donc les estimations du théorème 3 s’en suivent. Nous définissons pour chaque ω − P presque sûrement N (ω, dw) • la probabilité NΓ (ω, dw) = Γ où NΓ (ω, Ωn x) NΓ (ω, dw) = TΓ (F(ω), dw) (29) Alors nous avons le résultat suivant Théorème 5. 1) NΓ (ω, dw) est une version non normalisée de la loi conditionnelle X sachant Y . De plus, nous avons les estimations suivantes P-presque sûrement ∀A ⊂ Ωn x −lΓω (A◦ ) 6 lim inf 2 ln NΓ (ω, A) 6 lim sup 2 ln NΓ (ω, A) 6 −lΓω (A− ) →0 →0 (30) 42 avec lΓω = LΓF(ω) où LΓF(ω) est définie dans le théorème 3. 2) NΓ (ω, dw) est une version de la loi conditionnelle X sachant Y . De plus , nous avons les estimations suivantes P-presque sûrement ∀A ⊂ Ωn x Γ Γ −lω (A◦ ) 6 lim inf 2 ln NΓ (ω, A) 6 lim sup 2 ln NΓ (ω, A) 6 −lω (A− ) →0 →0 où l’on a posé Γ lω (z) = lΓω (z) − inf r e h∈H Z1 F(ω) 2 1 ˙e 2 e |hs | + Γ F(ω)s Xs (h) ds 2 0 Z1 X l F(ω) e dYsj − Γj F(ω)s Xs (h) (31) (32) 0 j=1 Le 1) du théorème résulte directement du théorème 3. Le 2) résulte du 1) et de l’expression (15) en faisant A = Ωn x. Remarque : R1 . Signalons le fait que si les σj sont tous nuls on retrouve les résultats de Hijab [3]. R2 . On peut enlever l’hypothèse H2 en considérant le couple Rt Ct = Xt , 0 Γ (Xs )dYs = C1,s , C2,t via la théorie des décompositions de flots. Alors l’intégration en dY dans l’exponentielle de Girsanov est éliminée. REFERENCES [1] G. Ben Arous & F. Castell, Flow Decompositions and Large Deviations.J. Funct.Analysis,140,(1996),23-67. [2] J.M. Bismut, A Generalized Formula of Ito and Some Properties of Stochastic Flows. Zeitschrift fûr Warscheinlichkeitstheorie, vol. 55, (1981), 99-125. [3] O. Hijab, Asymptotic Bayesian Estimation of a First Order Equation with Small Diffusion. The Annals of Probability, vol 12, no 3,(1984), 890-902. [4] H. Kunita, On the Decomposition of Solutions of Stochastic Differential Equations. Stochastics Integrals, Proceeding, L.M.S. Durham Symposium 1980 Lecture Notes in Mathematics, vol. 851,(1981), 213-255. Berlin Heidelberg New York : Springer. [5] T.J. RABEHERIMANANA, Grandes déviations et loi fonctionnelle du logarithme itéré pour les processus aléatoires,Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, vol. XI,(2002), no 2, pp 201-224. [6] T.J. RABEHERIMANANA, Contribution à l’étude de chaînes de différences absolues et grandes déviations. Habilitation à diriger des recherches, Université d’Antananarivo.(2007) [7] S.R.S. Varadhan, Asymptotic Probabilities and Differential Equations. Comm. Pure and Appl. Math XIX,(1966), 261-286.
© Copyright 2025 ExpyDoc