PHARMACOLOGIE DES ANTIBIOTIQUES I / HISTORIQUE - DEFINITION – GENERALITES Ernest Duchesne (1874-1912) En 1897 il présente à Lyon sa thèse de doctorat intitulée : "Contribution à l'étude de la concurrence vitale chez les micro-organismes ; antagonisme entre les moisissures et les microbes" dans laquelle il envisage les possibilités thérapeutiques résultant de l'activité anti-microbienne des moisissures. Entré dans le Service de Santé des Armées, il continue ses travaux, qu'interrompt une mort prématurée. Il est aujourd'hui admis que ses rapports détaillés permirent probablement à Fleming de découvrir, quelques années plus tard, la pénicilline, à partir de la moisissure d'un champignon. Ce n'est qu'en 1949 que l'Académie Nationale de Médecine le reconnaît comme le précurseur de l'antibiothérapie et l'initiateur d'une des plus grandes découvertes du siècle. Découverte de la pénicilline G par A. Fleming en 1928 Transformation vitreuse de colonies de staphylocoques DEFINITION ATB / 1 Tout composé chimique, élaboré par un microorganisme ou produit par synthèse, dont l'activité thérapeutique se manifeste à très faible dose d'une manière spécifique qui consiste à perturber une étape essentielle du métabolisme des bactéries (ou des champignons) ne tuent donc pas les virus ! (antiviraux) = antimicrobiens, antibactériens, antifongiques DEFINITION ATB / 2 un antibiotique est une substance d'origine naturelle ou synthétique capable d'empêcher la multiplication de certains microbes, en particulier des bactéries, ou de les détruire. Les antibiotiques sont classés en familles en fonction de leur structure chimique et de leur mode d'action. Ces différentes familles ont une activité antibiotique plus ou moins spécialisée, dirigée contre certains germes: c'est le spectre d'activité. Ainsi, plus un antibiotique détruit de germes différents, plus son champ d'action s'élargit, on parle alors d'antibiotique à large spectre. ( spectre d’action théorique, car il existe des résistances des bactéries aux ATB, qui réduit le spectre d’action théorique.) Dans certaines infections, pour vérifier si l'antibiotique est efficace, le spectre d'activité peut être déterminé par un antibiogramme. Cet examen biologique permet, en identifiant le microbe responsable, de définir l'antibiotique le plus efficace. Ces différentes caractéristiques permettent de déterminer les indications, le mode d'utilisation (par voie locale, orale ou intraveineuse. . .) et la posologie des antibiotiques en fonction du type de maladie infectieuse. Elles expliquent également les effets indésirables et les contre-indications de ce type de traitement. DEFINITION ATB / 3 Antibiotique: terme issu du Grec anti : contre, et bios : la vie. Les antibiotiques sont des substances chimiques qui ont une action spécifique avec un pouvoir destructeur sur les micro-organismes. Elles sont dépourvues de toxicité pour les autres cellules. Ces molécules peuvent avoir une action drastique, c'est-à-dire bactéricide ou fongicide, leur efficacité peut être également limitée à empêcher le développement des micro-organismes (bactériostatique ou fongistatique). Une substance antibiotique est donc un médicament qui a pour effet de tuer des bactéries de façon ciblée. Il se distingue d'un antiseptique qui détruit tout germe et parfois même la cellule, de manière non ciblée. Remarque : un antiseptique est un désinfectant non ingéré. II / PHARMACODYNAMIE A / 4 MECANISMES D’ACTION - inhibition synthèse de la paroi bactérienne (BL – Glyco P – Fosfo) - altération membrane cytoplasmique ( Polypeptides = polypepsines) - perturbations synthèse protéique (AG (aminoglycoside = aminosides) – cyclines – Macrolides …) - inhibition synthèse acides nucléiques ( Sulf. – Quinolones - Rifamp. – Nitroimidazolés) Autres mécanismes : attaque du métabolisme de l’acide folique : les sulfamides ( triméthoprime (le plus utilisé des sulfamides) =BACTRIM. (moins d’utilisation des tétracyclines, et du chloramphénicol, car les actions sont moindres et les effets indésirables importants.) La rifampicine est réservée aux infections au BK et aux staphylocoques sévères. B / RESISTANCES AUX ATB Déf : une bactérie est dite résistante si in vitro, sa croissance bactérienne n’est pas inhibée par une concentration élevée d’ATB. 1 / Naturelle La résistance naturelle concerne toutes les souches. Ex : klebsiella : bacille gram -, aérobie, appartient aux entérobacters (saprophytes : retrouvées normalement chez l’être vivant, est toujours résistante aux pénicillines A (amoxicilline, ampicilline), c’est une résistance naturelle. Résistance immuable Pouvant être variable : mécanisme variés : Imperméabilité de la bactérie : l’ATB ne peut pas atteindre son site d’action. Absence de cible pour l’ATB ( Ex : mycoplasme, pas de paroi donc pas d’action des ATB attaquant la paroi) ; modification de la cible (perte d’affinité entre la cible et l’ATB) Production d’enzymes inactivant l’ATB (Ex : les Blactamases) Efflux : éjection de l’ATB au dehors de la bactérie avant qu’il n’atteigne la cible. Ne se développe pas au contact des ATB. 2 / Acquise chromosomique ou plasmidique La résistance acquise est mise en place au contact entre bactérie et ATB. • Résistance acquise chromosomique : 10 à 15% des résistances Mutation spontanée des gènes, dans le génome bactérien. Phénomène rare, héréditaire, transmissible aux bactéries filles, stable, spontanée (non induite par l’ATB), imprévisible, DEFINITIF. L’ATB ne crée pas la mutation, il la révèle ( élimine les souches S et pas les quelques souches résistantes qui vont se multpliées.) La mutation concerne une famille d’ATB, et utilise les 4 mécanismes précédents. • Résistance acquise plasmidique : 80 % des résistances, les plus fréquentes Les gènes de résistances sont situés sur les plasmides (=transposons), ils sont transmissibles entre bactéries : bactéries de la même famille, familles différentes, gram + /gram - . Phénomène du au contact entre bactérie et ATB, l’ATB induit les phénomènes de résistances, Epidémique, souvent plusieurs familles d’ATB concernées, REVERSIBLE (si un plasmide est acquis, il peut être perdu lors de la multiplication et non transmis aux bactéries filles.) 3 / Facteurs favorisants des résistances Attitude : ATB utilisés inconsciemment PRESSION DE SELECTION TRANSMISSION CROISEE, maximale en milieu de soin, entre ATB et malades, du essentiellement au manuportage, rupture des barrières cutanéo-muqueuses avec pose de matériel invasif. C / CONTROLE IN VITRO DE L’ACTIVITE ANTIBIOTIQUE CMI / CMB : CONCENTRATION MINIMALE INHIBITRICE (CMI) : c'est la plus faible concentration d'antibiotique capable d'inhiber toute culture visible de la souche étudiée ; elle définit la BACTERIOSTASE elle s'exprime en mg/l ou µg/ml CONCENTRATION MINIMALE BACTERICIDE (CMB) : plus petite concentration d'antibiotique laissant 0,01% ou moins de survivants de l'inoculum initial après 18 heures de culture à 37°C. Cette valeur caractérise la BACTERICIDIE d'un antibiotique. elle s'exprime en mg/l ou µg/ml. ATB bactéricides : BL – Aminosides – FQ ATB bactériostatiques : MLS – Cyclines – Phénicolés – Rifamp. Méthode de diffusion sur gélose : CMI par dilution en milieu liquide : dans chaque tube, inoculum calibré, ajout d’une dose différente d’ATB dans chaque tube. La CMI est de 2mg/l. CMI par E-test :un gradient de concentrations d'antibiotique est obtenu dans une bandelette plastifiée ( une par ATB ) : Toujours tenir compte de la diffusion de l’ATB. C = concentration critique maximale ; c=concentration critique minimale • • • CMI>> C : résistant c<< CMI<<C : pas de certitude d’atteindre la CMI au site infectieux. intermédiaire CMI << c : sensible D / 2 TYPES D’ACTIVITE DES ATB PARAMETRES PHARMACODYNAMIQUES T = temps pour lequel la concentration de l’ATB sur le site infectieux est supérieure à la CMI du germe. concentration – dépendance : Aminosides – FQ on joue sur l’importance du pic de concentration et du rapport inhibiteur Cmax / CMI = coefficient inhibiteur. Aire sous la courbe : ASC 24h/CMI Cmax Pic élevé >>> CMI • Aminosides • Kétek • Fluoroquinolones • Imidazolés temps – dépendance : BL – Glycopeptides importance du temps où [ ATB ] > CMI au site infectieux T (% 24h) > CMI Concentration le plus possible > CMI /24h Soit 3-4 administrations / j βlactamines sauf Rocéphine, Pyostacine, Vanco Soit demi vie longue : 1 à 2 / j Macrolides, Rocéphine, Teicoplanine E / ASSOCIATIONS : AVANTAGES – INCONVENIENTS ASSOCIATIONS D’ATB : AVANTAGES / INCONVENIENTS Avantages : • • • • • synergie possible (l’association de A + B est plus efficace que A puis B) ou addition simple au moins réduction du risque d’émergence de mutants résistants élargissement du spectre : utile dans l’antibiothérapie probabiliste. moindre risque d’échec Tt d’une infection polymicrobienne Inconvénients : • • • • antagonisme potentiel ↑ effets indésirables potentialisation toxicité coût III / PHARMACOCINETIQUE Résorption digestive : biodisponibilité = rapport entre la quantité d’ATB disponible dans le sang et la quantité d’ATB administrée, biodispo=1 par voie veineuse, biodispo=0 par voie orale pour certains ATB comme les aminosides (donnés par voie parentérale) ; glycopeptides par voie injectable. Concentration sérique et tissulaire [C] sérique : liée aux protéines, forme de réserve de l’ATB. [C] tissulaire : fonction de la diffusion de l’ATB et du tissu. • Bonne diffusion : FQ, MLS, Rifampicine, Cyclines • Moyenne diffusion : Blactamines, aminosides • Faible diffusion : Glycopeptides Augmentation des doses pour augmenter la diffusion au tissu. Différents tissus à faible diffusion : les méninges, l’endocarde, et l’os. En pratique seul les glycopeptides et les aminosides peuvent être dosés dans le sang ; seule la forme libre est active. Activité intracellulaire : FQ – MLS – Rifampicine – Cyclines (ATB qui pénètrent et agissent en intracellulaire. Bactéries à action intracellulaire : légionella, chlamydia, mycoplasme Biotransformations Niveau hépatique, glycorégulation Elimination : Voie rénale : Blactamines, Aminosides, Glycopeptides, polypeptiques, (quinolones) Voie hépatique (bile, cycle entéro-mésentérique) : MLS, Cyclines, Rifampicine, Acide Fusidique, (quinolones) IV / CLASSIFICATION DES ATB : PRINCIPALES FAMILLES A / BETA-LACTAMINES : s’attaque à la paroi des bactéries en multiplication, agissent sur les PLP (Protéine Liant la Pénicilline) 1. Pénicillines : noyau thiazolidine + cycle betalactame • Péni G et V ( péni G orale) : benzyl P ; péni G uniquement en IM/IV. forme retard EXTENCILLINE : IM /IV ORACILLINE : forme orale Spectre : cocci gram + ; cocci gram – (sauf les entérocoques ayant une résistance naturelle aux péni M) ; anaérobie gram + ; listéria, tréponème, corynebacter diphtéria… Actif sur staph sauf SARM Inactif sur BGN, germes intracellulaires Effets indésirables : allergies, convulsions lors des perfusions (perfuser sur 2 à 3 h pour moins de douleurs) • Péni A = aminoP amoxicilline (CLAMOXYL) Spectre : cocci gram + ; cocci gram – ; anaérobie gram + ; listéria, tréponème, corynebacter diphtéria… Actif sur les BGN (entérobacter) ; entérocoques, klebsielle Inactif sur les staph. résistants aux pénicillases.( 80% des staph.) Effets indésirables : allergies, rash cutané (lors d’une angine de la mononucléose infectieuse). Bonne disponibilité, voie IV, PO L’Ampicilline est de moins bonne disponibilité (50%) donc moins utilisée. • Péni M ( méthicilline) : oxacilline (BRISTOPEN) cloxacilline (ORBENINE) péni M résiste aux pénicillases des staph résistants aux péni G mais RESISTANCES POUR LES SARM. Tout Staph auréus résistant à la péni M est résistant aux Blactamines. Effets indésirables : ictère nucléaire du nouveau né, dépôt de bilirubine dans les noyaux gris centraux provoquant des problèmes neuro, retard mental CI : femme enceinte, NN Spectre : identique au péni G : cocci gram + ; cocci gram – ; anaérobie gram + ; listéria, tréponème, corynebacter diphtéria… Surtout staph (sauf les SARM) • Carboxypénicilline : ticarcilline (TICARPEN) Spectre : moins actif sur les gram +, spectre élargi par rapport à la péni A Actif sur entérobacter, klebsielle, pseudomonas En IV, pas de PO Effets secondaires : apports sodés, hypokaliémie, thrombopénie, allergie. Uréïdopénicilline : pipéracilline (PIPERILLINE) spectre : plus actif sur pseudomonas, même que les carboxyP (activité de péni A + ticarcilline) IV uniquement en hospi. Bonne diffusion biliaire Effets indésirables : allergies, neutropénies, cytolyse hépatique, trb de l’hémostase primaire. • • Inhibiteurs de beta-lactamases (en association toujours) Ac. clavulanique : + amoxicilline (AUGMENTIN - CIBLOR) + ticarcilline(CLAVENTIN) Tazobactam : + Pipéracilline (TAZOCILLINE) Sulbactam : + ampi (UNACIM) (environ même efficacité que l’augmentin mais moins bonne disponibilité) Toujours en association, inhibiteurs irréversibles des Blactamases , il restitue alors le spectre d’activités des Blactamines Amoxicilline + Ac. Clavulanique agit sur klebsielle alors que l’amoxicilline seule n’agit pas sur klebsielle. Effets indésirables : trb digestifs, nausées, diarrhées. 2. Pénèmes = Carbapénèmes : Spectre : très large ; cocci G+ sauf SARM, tous les BGN (sauf pseudomonas), actif sur anaérobie G+ et G Imipénème (TIENAM) : le rein synthétise une enzyme que hydrolyse l’imipénème, obligation de donner l’Acyl statine avec imipénème. Ertapénème (INVANZ) : inactif sur pseudomonas, entérocoques Méropénème (MERONEM) Doripénème ( DORIBAX) IV, qql IM ( imipénème), pas de PO Effets indésirables : trb digestifs, convulsions IV en hospi. ; donner dans les BMR et infections graves. 3. Monobactames • Aztréonam (AZACTAM) : svt actif sur pseudomonas spectre étroit, uniquement actif sur AEROBIE gram – (BGN aéro) IV , IM, uniqumenent hospi . Diffuse bien dans les méninges, Elimination biliaire et rénale Effets indésirables : trb cutanés, trb digestifs, augmentation des transaminases, pas d’allergie croisée à la pénicilline. 4. Céphalosporines : cycle dihydrothiazine + cycle betalactamine 3 générations : de C1G vers C3G : plus actifs sur les BGN, moins actifs sur les cocci gram + Risque d’allergie croisée avec pénicilline mais rare (10% des cas) C1G/C2G : svt en prophylaxie pour limitation des risques d’infections sur le sites opératoire lors d’intervention. C3G : en antibiothérapie, en injection ou PO, C3G orale est peu utiliser pour les infections peu grave car spectre trop large. Effets indésirables : leucopénie, thrombopénie, toxi rénale. • • • C1G : actif sur BGN, sensible aux Blactamases Cefalotine Cefalexine Cefazoline céfaclor … C2G : actif sur BGN++, Inactif sur les cocci G+ Cefamandole Cefuroxime cefoxitine C3G : actif sur BGN+++, variation selon les molécules, moins actif sur staph, Inactif sur SARM injectables : Ceftriaxone Cefotaxime ceftazidime… orales : cefpodoxime (ORELOX) cefotiam cefixime … • C3G à spectre élargi : céfépime résistance naturelle de l’entérocoque (tjs résistant aux céphalosporines, que sensible péni G) résistance naturelle des listéria inactif sur les germes intracellulaires. B / AMINOSIDES Chef de file : Streptomycine (BK) (2ème ATB depuis 1944) Gentamicine (++), Tobramycine, Amikacine (++ AMICLIN), Nétilmicine, kanamycine, sisomicine….. injection en IV ( +++) , pas en PO. Spectre théo.: large, cocci + (staph +++), cocci - , listéria sensible, BGN, BGN non fermentants; toujours inactifs sur les anaérobies. En association dans les infections graves, plus vite bactéricides : utilisation courte (2-3 jours) car toxique pour le rein ; à donner en monodose journalière (DUJ), [C] dépendante, Perfusion en SAP, sur 30 min, puis 30 min de diffusion, au bout d’une heure après commencement action du médt. Diffuse lentement, élinination urinaire, peu de passage neuro-méningé. Effets indésirables : problèmes rénaux : insuffisance rénale aiguë, toxicité pour le système cochléo-vestibulaire ( donne des surdités de perception avec atteinte des neurones de l’oreille interne) ; potentialisation des curares, allergies. CI : chez la femme enceinte, Nvx Né, enfants (sauf urgence vitale). Ttt : DUJ, pdt 2-3 jours, toujours associés pour cause de résistance plasmatique ( moins de résistances se dvp) C / QUINOLONES 1/ URINAIRES ancienne molécule, encore utilisée, Mauvaise diffusion tissulaire autre que le rein Spectre : enterobacter (IU), escherichia coli Ac. nalidixique (NEGRAM), Fluméquine (APURONE) Ac. Pipémidique (PIPRAM) Ac. oxolinique (UROTRATE) Utilisés en médecine de ville pour les infections urinaires, ttt d’une semaine PO Elimination rénale 2/ FLUOROQUINOLONES ( quinolones systémiques) Péfloxacine (retirée du commerce, pour IU, métabolisé par le foie en norfloxacine) Norfloxacine ( NOROXINE) uniquement urinaire, Ofloxacine (OFLOCET), Ciprofloxacine (CIFLOX) En IV et PO Spectre théo. : staph, qql SARM, cocci G- (gonocoque, méningocoque), BGN (chlamydia), anaérobie G+ et GInactif sur strepto, pneumocoque ( ne pas utiliser des FQ pour des infections pulmonaires ou ORL) Elimination rénale sauf pour la ciprofloxacine ( biliaire et rénale) 3/ QUINOLONES ANTI-PNEUMOCOCCIQUES Lévofloxacine (TAVANIC), Moxifloxacine (IZILOX) En IV et PO Effets indésirables :trb digestifs (nausées, diarrhée…), photosensibilisation, trb neurosensoriels, convulsions, arthralgies, rupture du tendon d’achille (attention médico-légale) CORTICOTHERAPIE + QUINOLONE = rupture du tendon d’achille, présence de douleurs avant rupture CI chez la femme enceinte, enfant < 15ans (car inhibe la croissance en favorisant la fixation du cartilage de croissance). Elimination rénale D / MACROLIDES ET APPARENTES = MLS macrolides, lincosamides, synergistines (bactériostatiques) MACROLIDES en C 14 : Erythromycine, roxithromycine, clarithromycine en C 15 : Azithromycine en C 16 : Spiramycine, josamycine LINCOSAMIDES : lincomycine et clindamycine (DALACINE) SYNERGISTINES = STREPTOGRAMINES Les 2 molécules ATB se potentialisent (agissent ensemble) seule, elles n’ont pas d’effets. pristinamycine (PYOSTACINE) et virginiamycine spectre des MLS :actifs sur les cocci G+ (sauf entérocoque), cocci G-, germes intracellulaires, anaérobie G+, tréponème, inactifs sur SARM, sur BGN, pyo clindamycine marche sur G- , anaérobie effets indésirables : toxicité hépatique, interactions avec les oestroprogestatifs (++ pour macrolides C14 , diminue les effets de la pillule, donne des grossesses non désirées.), interactions avec la théophiline, les carbamazépines.) les lincosamides ont un EI : formes graves de diarrhées à clostridium difficile = provoque des coliques pseudomembraneuses(CPM) E / TETRACYCLINES peu utilisées spectre : actifs sur BGN, sur germes intracellulaires ( salpingites à chlamydia) résistances importantes tigécycline (TIGACYL) = spectre large, en IV, dans les infections à SARM, BGN, quand ATB ne marchent pas. Effets indésirables : photosensibilisation, anomalies dentaires, toxicité hépatique, digestive et rénale. F / GLYCOPEPTIDES vancomycine (VANCOCINE) en PO téïcoplanine (TARGOCID) ATB temps dépendants Spectre : actifs sur cocci G+, ANTI SARM MAJEUR, inactifs sur BGN Effets indésirables : toxicité rénale Par d’absorption digestive, données PO pour les infections digestives. G / RIFAMYCINES rifampicine (RIFADINE) : indications : tuberculose, germes intracellulaires, SARM, actifs sur anaérobie, bacille de HENSEN (lèpre). toujours en association, en PO, en IV effets indésirables : toxicité hépatique ( hépatite et IH),insuffisante rénale, interaction avec la pillule, les AVK, les Bbloquants, allergie, CI chez la femme enceinte, enfants <1 mois Elimination hépatique H / FOSFOMYCINE idem Spectre : actifs sur SARM, aérobie, BGN anaérobie Toujours en association Effets indésirables : hypernatrémie (flacon contenant bcq de Na+) I / PHENICOLES Chloramphénicol effets indésirables :toxicité et aplasie médullaires bonne diffusion cérébrales, utilisé dans les encéphalites bactériennes graves. J / SULFAMIDES ET ASSOCIES cotrimoxazole (BACTRIM) = trimétroprime-sulfaméthoxazole, en IV spectre : actifs sur cocci G+ (sauf enterocoque), sur enterobacter, lystéria, brucella, pneumocystis (patients sidéens -> BACTRIM à vie) effets indésirables : syndrome de LYELL K / NITRO-IMIDAZOLES métronidazole (FLAGYL) spectre : actifs sur les ANAEROBIES G-, antiparasitaire en IV et PO, effets indésirables : goût métallique dans le bouche, pas d’association avec l’alcool, les AVK et toxicité hépatique. V / ACCIDENTS DES ATB d’ordre bactériologique, allergique ou toxique A / BACTERIOLOGIQUES Destruction de la flore commensale Sélection de souches résistantes B / ALLERGIQUES surtout beta lactamines et sulfamides Eruption cutanée Fièvre Anaphylaxie de tout type ( bronchospasme, Quincke, choc…) Eosinophilie, Arthralgie Néphropathie interstitielle C / TOXIQUES Reins ( aminosides, glycopeptides), Foie (quinolones, MLS), SNC (aminosides), Oreille (aminosides), TD, Dents (tétracyclines), Hémato ( ureïdopénicilline, céphalosporine). VI / PRINCIPES DE PRESCRIPTION Règles de prescription : Monothérapie le plus souvent possible, association uniquement en milieu hospitalier. Eviter les spectres larges Drainer les foyers fermés (vider un abcès avant la mise en place d’une antibiothérapie) Pas de CORTICOTHERAPIE associée Pas d’ATB « de couverture » Eviter les sous-dosages (donner une forte dose, de courte durée). • Choix dépendant de 3 critères (triangle) • • • Foyer infectieux: • Diagnostic précis • Attention à la diffusion des ATB au site infectieux Germe • Nature et siège du foyer, PE, ATB antérieure = épidémiologie • Spectre = sensibilité théorique aux ATB Terrain • N-né, vieillard, femme enceinte, immunodépression • Tares viscérales, allergies • Interférences médicamenteuses Tt probabiliste : c’est le PARI BACTERIOLOGIQUE Tt documenté : antibiogramme • Le prélèvement est il correct ? • Le germe isolé est il responsable de la symptomatologie ? Quelles posologie prescrire ? • pas de sous-dosage pour petite infection !!! • mg/kg de poids • capacités d’épuration rénale/hépatique • il faut parfois des posologies plus élevées que celles du Vidal • Résultante de plusieurs facteurs • gravité de l’infection et sensibilité du germe • Pour les β lactamines et les fluoroquinolones surtout • pharmacocinétique de l ’ATB : à adapter à réduction néphronique • nature du site infectieux : doses plus élevées dans endocardites, méningites … • Elargir le spectre : antibiothérapie probabiliste • si un des antibiotiques a un spectre étroit • infections à étiologies multiples • Neutropénie fébrile • Pneumonie nosocomiale • Obtenir une synergie • en associant deux antibiotiques bactéricides • Neutropénie fébrile • dans les situations où la bactéricidie est difficile à obtenir • index thérapeutique faible • défenses locales ou générales inopérantes • Endocardite à streptocoque • Diminuer l’émergence de souches résistantes • Ostéite , Tuberculose… ATTENTION A LA PHARMACOCINETIQUE • nécessité que les ATB soient présents simultanément (si association de 2 ATB) • et en concentration efficace au site infectieux Klebsielle : tjs résistante aux péni A : ampicilline résistance naturelle de l’entérocoque (tjs résistant aux céphalosporines, que sensible péni G) aux Céphalosporines résistance naturelle des listéria aux Céphalosporines céphalosporines inactif sur les germes intracellulaires les entérocoques ayant une résistance naturelle aux péni M Tout Staph auréus résistant à la péni M est résistant aux Blactamines.
© Copyright 2024 ExpyDoc