APP: les stagiaires du docteur Holmes Version : Steve Partie 1 : Identification du dysfonctionnement et explication des causes et de la physiopathologie du dysfonctionnement en général et dans ce cas spécifique Le cas de la filière dysfonctionnements endocriniens de notre équipe est celui de Steve, un homme âgé de 36 ans, mesurant 1,90 mètre et pesant 92 kilogrammes. Steve présente plusieurs symptômes : baisse de libido, dysfonctionnement érectile, maux de tête (derrière les yeux plus précisément) et trouble de vision double. Le patient a suivi un examen de gynécomastie, et l’analyse laboratoire de son taux de prolactine (PRL) est de 25ug/L. Le docteur Holmes a également demandé une IRM de l’hypophyse de Steve. De par ces symptômes, il est possible d’affirmer que Steve souffre d’hyperprolactinémie. L’hyperprolactinémie est un dérèglement hormonal caractérisé par l’augmentation de la prolactine (PRL) dans le sang (La PRL est une protéine déclenchant la production et la sécrétion de lait et est régulée par des hormones adénohypophysaires (Campbell, 2012). Certaines substances (drogues et/ou médicaments), comme les neuroleptiques, les antidépresseurs (tricyclique et inhibiteur de monoamine-oxydase), la cocaïne et les opiacées, les métoclopramides et les dompéridones, ainsi que l’estrogène peuvent mener à l’hyperprolactinémie, puisque la prise de ces substances est susceptible de faire augmenter le taux sanguin de PRL (Houde, 2008). L’hyperprolactinémie peut aussi être de cause plus générale : une grossesse ou encore une insuffisance rénale chronique peuvent en être la cause. Autrement, l’hyperprolactinémie peut se traduire par une déconnexion de l’hypothalamus de l’hypophyse par des lésions se présentant souvent sous forme de tumeurs hypophysaires (Tibeault, 2001 et Houde, 2008). Lorsque l’hypothalamus se détache de l’hypophyse, il est incapable de sécréter son hormone inhibitrice régulant la production de PRL, ce qui amène une augmentation du taux de PRL dans le sang (Campbell, 2012). Il y a deux types de tumeurs hypophysaires possibles lors de la présence d’hyperprolactinémie; les prolactinomes et toutes les autres tumeurs associés à la perturbation de la tige hypophysaire (Houde, 2008). Pour ce dernier type de tumeur, le taux sanguin de PRL est toujours plus élevé qu’à l’ordinaire, mais reste généralement sous les 150 ug/L (Houde, 2008). Ainsi, dans le cas de Steve, ce type de tumeur est la cause la plus probable à ses symptômes, puisque son taux sanguin de PRL est de 25 ug/L. Partie 2 : Les conséquences du dysfonctionnement Parmis les conséquences à long terme qu’amène l’hyperprolactinémie, l’ostéopénie, soit la baisse de la densité osseuse est notable tant chez l’homme que chez la femme (Houde, 2008). Chez la femme, l’hyperprolactinémie se manifeste de plusieurs façons dont : infertilité, oligoménorrhée (diminution du volume et de la durée des règles), aménorrhée (absence de règles), galactorrhée (écoulement de lait par le mamelon) et infertilité. Tandis que pour l’homme les symptômes se traduisent plutôt par la diminution de la libido, le dysfonctionnement érectile, la diminution de la pilosité et de la masse musculaire, la gynécomastie (augmentation du volume de la glande mammaire) et plus rarement, la galactorrhée et l’infertilité (Houde, 2008). Dans le cas d’une tumeur hypophysaire, ont peut souvent observer une atteinte aux champs visuels et/ou la présence d’une céphalée (maux de tête) (Houde 2008). Les symptômes de Steve, soit la présence de maux de tête, de problème de vision, de troubles sexuels (baisse de libido et dysfonction érectile), d’une gynécomastie et d’un taux sanguin élevé de PRL coordonnent exactement avec les conséquences de l’hyperprolactinémie, dans le cas présent d’une tumeur perturbant la tige hypophysaire. Partie 3 : Les traitements possibles au dysfonctionnement Il existe différents traitements pour soigner l'hyperprolactinémie qui change selon la nature de la maladie : soit une tumeur de l'hypophyse soit par la prise de médicament. Si, pour le cas de Steve se serait un cancer, des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie pourrait être nécessaire pour faire diminuer la tumeur au niveau de l'hypophyse. Si cependant, l'hyperprolactinémie est du à la prise de médicaments, il faudrait simplement arrêter la prise des médicaments et voir si le cas du patient s'améliore (Lecompte,1996). Dans le cas présent, les symptômes de Steve pointent plus vraisemblablement vers une tumeur dans l'hypophyse, donc les traitements de chimiothérapie et radiothérapie serait le meilleur choix. Si à l'IRM de l'hypophyse, la tumeur se révèle être macro-adénome, la prise de médicaments de types agonistes dopaminergiques (Lisuride, Cabergoline, Quinagolide)(Allain, 2007) puis une chirurgie par voie trans-sphénoïdale serait nécessaire pour combattre l'hyperprolactinémie(Chanson,2007). En conclusion, Steve est potentiellement atteint d’hyperprolacténimie due à une tumeur située au niveau de l’hypophyse. Il présente un taux de prolactine anormalement élevé pour son sexe, il est atteint de gynécomastie, il a des troubles sexuels et de vision. Ces symptômes prouvent que Steve à un dysfonctionnement endocrinien au niveau de l’hypophyse. Si la tumeur est de type macro-adénome, le traitement approprié est la prise d’agonistes dopaminergiques pour réduire la taille de la tumeur. Ensuite, une chirurgie peut être pratiquée pour enlever la masse. Cependant, si la tumeur est de type micro-adénome, le traitement est la chimiothérapie et la radiothérapie. Médiagraphie : Thibeault, Charles et Levasseur, Marie-Claire, 2001. « La reproduction chez les mammifères et l’homme » En ligne. P. 128. URL : http://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=oXDeKaKT4IC&oi=fnd&pg=PA23&dq=prolactine+chez+l %27homme&ots=WSXS367o49&sig=UDC_oHirJ0tee9Lrf8OYxKYnrx8#v=onepage&q&f=false Consulté le 24 Septembre 2014 Université Médicale Virtuelle Francophone, 2010-2011. «Item 220 : Adénome hypophysaire : collège des Enseignants d’Endocrinologie, Diabète et Maladies métaboliques (CEEDMM)». En ligne. 26 p. < http://umvf.univ-nantes.fr/endocrinologie/enseignement/item220/site/html/cours.pdf> Consulté le 23 septembre 2014. Houde, Ghislaine, 2007. «L’hyperprolactinémie : quand les hormones deviennent capricieuses». En ligne. 5 p. < http://www.stacommunications.com/journals/leclinicien/2008/05-Mai %202008/055-Hyperprolactin%C3%A9mie.pdf> consulté le 23 septembre 2014. Reece et al., 2012. Édition pearson. «Campbell : Biologie» P.1144 Lecompte, Pierre, 1996. «Extrait des mises à jour en gynécologie et obstétrique » En ligne. P.13. .http://www.cngof.asso.fr/d_livres/1996_GO_129_lecomte.pdf Consulté le 24 Septembre 2014 Société canadienne du cancer, 2014. «Chirurgie des tumeurs de l'hypophyse» En ligne URL : https://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/pituitary-glandtumour/treatment/surgery/?region=bc Consulté le 24 Septembre 2014 Chanson Philippe, 2007. « Traitement médical de l'hyperprolactinémie » En ligne. URL : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003426607000704#bcor1 Consulté le 24 Septembre 2014 Alain Pierre, 2007. « Agonistes dopaminergiques » En ligne. URL : www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Sympathomimetiques_directs9.php Consulté le 24 Septembre 2014
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