LA FEUILLE DE CHOU - N° 27 - Novembre 2014 P LE R FR A N CI EN LI Une information mensuelle sur les systèmes de production. Une selection des meilleurs produits locaux* pour réaliser de bonnes recettes et recevoir des conseils nutritionnels avisés IE AN * Le vendredi, samedi toute la journée et le dimanche matin Truffaut Herblay Il y a toujours du grain à moudre, et aussi à trier dans une actualité qui déferle non pas au rythme de la nature, mais à la vitesse du mur du son.. Peutêtre lisez-vous des rubriques un peu éloignées des fruits et légumes, mais tout se tient : c’est la tectonique des plaques du genre embargo russe et manifestations bretonnes qui en dit long sur le malaise général et sur la discrétion vite refermée des grands éditorialistes sur l’analyse de cette crise agricole. On camoufle la colère par des aides et on calme le bobo sans s’attaquer aux causes et à la racine du mal. Au prochain numéro.. Petit « plus » dans la feuille de chou avec une rubrique « humour » pour bien finir avec le sourire Place à la blette avec ses atouts présentés par valérie, et à (re)découvrir grâce à la recette de Monika [email protected] LES SOLS CULTIVABLES EN DANGER ? çA M’INTERESSE octobre s’inquiète de la diminution de la qualité des sols en raison de labours trop profonds et parce que « gavés d’engrais industriels ». Le taux de matière organique est passé de 4 à 2 %. Et de 2 tonnes de vers de terre par hectare à parfois moins de 100 kilos (Ndlr jusqu`à 10 tonnes pour une prairie naturelle) , renseignent Claude et Lydia Bourguignon (spécialiste du sol en France) qui militent pour « une association quasi parfaite entre élevage et culture » permettant un apport en matière organique. La revue insiste sur les méfaits du labourage profond, celui-ci « création de l’aprèsguerre, a bouleversé l’écosystème du sol et fortement réduit sa teneur en matière organique ». De nombreux CHRISTIANE LAMBERT ET LES MARAICHERS « La France peut-elle changer de modèle agricole ? », tel est le débat lancé par L’EXPANSION octobre auquel a participé Christiane Lambert (Vice présidente de la FNSEA-Eleveuse). Pour la syndicaliste, la loi d’avenir ne va pas rendre de la compétitivité à l’agriculture notamment parce que l’harmonisation du coût du travail et des normes en Europe n’est pas au programme. Les producteurs de fruits et légumes laminés par les importations ne feront pas de l’agroécologie leur priorité, assure-t-elle. Nous perdons en raison des distorsions de coût de main d’œuvre et de normes, insiste la syndicaliste. Celle-ci prend encore l’exemple des maraîchers qui « perdent des marchés face à la Belgique et aux Pays-Bas, car ils n’ont plus le droit d’utiliser certains phytos contre les limaces et n’ont pas de solutions techniques alternatives ». LES MARAICHERS BRETONS A BOUT LE NOUVEL OBS 9/10/14 titre « le blues du chou-fleur » tout en reconnaissant que tous les secteurs légumiers bretons sont concernés par la crise en raison du manque de débouchés. La crise serait plus importante en France que dans le reste de l’Union européenne car les contraintes y sont plus fortes. Les contrôles amplifient la colère et les contrôleurs de Bruxelles venant surveiller le travail des contrôleurs français. C’est « du Gogol à l’état pur », juge l’hebdo. Celui-ci pointe aussi le rôle de la grande distribution qui profite de la surproduction pour accroître ses marges. « L’explication du phénomène tient peut-être à ce que les grands distributeurs contribuent au financement des partis politiques et des campagnes électorales », explique le magazine. DES LEGUMES PLUTOT QUE DE LA VIANDE « Faut-il manger de la viande ? », s’interroge LA VIE 9/10/14 en Une. C’est « la grande débâcle de la barbaque » avec ses dégâts sur l’environnement (pollutions, gaspillages, déforestation, maltraitance envers les animaux) et au final un bilan « catastrophique ». Ecrivains, écologistes, nutritionnistes et chefs étoilés militent pour une alimentation à base de « combinaison de végétaux, de légumes secs et de graminées, les petits pois ou les lentilles apportant ce qu’il faut en protéines ». Quant à la grande cuisine, elle donne « le pouvoir à des légumes qui, jusque-là, restaient sur le bord de Directeur de la publication : Arnould LANTHIER - [email protected] et avec l’autorisation de Guy LALUC - Sourceur de l’information - Reproduction Interdite EDITORIAL agriculteurs ont évolué vers une révolution culturelle qu’emprunte le ministère de l’agriculture à travers les articles de la loi d’avenir. « Du bla-bla technocratique que des agriculteurs appliquent déjà sans avoir attendu le décret », en conclut la revue…Ndlr : Oui le système polyculture élevage est le plus équilibré. C’est aussi et malheureusement le plus fragile. En effet la production française reste peu spécialisée au regard de ces voisins européens. 40% des exploitations associent lait et viande et 23% sont en polyculture-élevage. C’est une force, mais aussi une faiblesse car l’arbitrage de l’exploitant peut amener à l’abandon du lait quand des hectares voisins sont libérés (pour faire de la grande culture). Les principaux hectares de prairies naturelles en France sont occupés par des bovins à viande. Une vache à lait ne doit pas faire plus de un km de chemin pour aller chercher dans le pré les 100Kg d’herbe consommés par jour, après quoi, il y a une baisse de la production laitière, c’est pour cela que vous ne croisez plus beaucoup de troupeaux de vaches. Elles mangent du maïs ensilage, de l’ensilage d’herbe.. En clair, on leur apporte à manger, alors qu’une vache est équipée d’une barre de coupe et d’un épandeur à fumier… l’assiette ». Ndlr : « Le pire et le danger UNE TOMATE HYPER PRODUCTIVE est de toujours généraliser » C’est au pays de l’Oncle Tom et plus au Sud que TERRA ECO octobre fait référence les problèmes existent réellement.. au magazine américain Modern Farmer relatant que des scientifiques L’AQUAPONIE, NOUVEAU CONCEPT néerlandais pensent avoir identifié le gène qui, chez la tomate, gouverne SOCIALTER septembre, « le magazine le besoin de sommeil. Désormais, de l’économie nouvelle génération », les tomates n’auraient plus besoin présente une ferme urbaine d’un genre du repos lié aux 8 heures d’obscurité nouveau car elle utilise la technique quotidienne et pourraient pousser 24 novatrice de l’aquaponie. Les 1 800 heures sur 24 …Ndlr : et le goût, on en mètres carrés de cette ancienne parle pas ! Il est de plus en plus difficile malterie berlinoise serviront à cultiver de trouver de la bonne tomate qui a le courgettes, tomates et salade. Il s’agit vrai goût de tomate, je suis bien placé de cultiver les végétaux en symbiose pour le savoir…. avec l’élevage de poissons. L’eau utilisée vient des bacs à poissons, les SACHEZ ENCORE QUE déjections de ceux-ci apportant les éléments nécessaires à la croissance Auchan et Système U ont décidé de des plantes. Cette réalisation d’un coût s’allier pour peser davantage aux de 1,2 million d’euros permettra de multinationales de l’agro-alimentaire produire annuellement 25 tonnes de pour protéger leur CA, leurs marges, et leurs positions. Les rayons directement poissons et 35 tonnes de légumes … approvisionnés par les agriculteurs et les PME régionales ne sont pas concernés. Ndlr : c’est déjà fait. Les éleveurs, arboriculteurs principalement sont victimes de l’embargo Russe. En 2013, ce pays a importé 250000 tonnes de fromage et 116000 tonnes de beurre de l’Union Européenne. La France qui, il a 30 ans était exportatrice ne produit plus que 60 % de ses besoins en fruits et légumes. L’enquête française sur la vache folle a finalement innocenté les quatre responsables d’usine d’aliments du bétail. La maladie de la vache folle avait occasionné 27 cas de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. UN PEU D’HUMOUR Je suis pour le développement du râble surtout pour le lapin. Chez les chats, l’avenir appartient à celui qui se lêche tôt. Les BLETTES par Valérie – Nutritionniste et diététicienne - www.dietattitude.fr La blette est un légume feuille de la famille des Chénopodiacées, appelée aussi poirée ou bette suivant les régions de France. C’est un légume très riche en eau (92%) et pauvre en glucides (2.7g/100g) donc peu énergétique environ 21Kcalories/100g soit 42 à 50 Kcal/1 portion de 200/250 grammes, moins qu’une pomme pour un volume plus important! A consommer donc sans modération lorsque l’on surveille son poids, son diabète. Ses feuilles sont riches en vitamine C, puissant anti oxydant qui stimule, entre autres, nos défenses immunitaires, bien utiles en début de printemps ! Une portion apporte environ 85 mg de vitamine C qui permet découvrir pratiquement les besoins d’un adulte sédentaire sont de l’ordre de 80 à 90 mg/jour. Mais une partie de cette vitamine C est détruite lors de la cuisson, plus ou moins suivant le mode de cuisson utilisé ( l’idéal étant la cuisson à la vapeur). De forte densité minérale, une portion couvre ¼ des besoins en calcium d’un adulte sédentaire soir 200mg. On retrouve du potassium, magnésium (et fer peu absorbable malheureusement). Sa forte teneur en fibres est un allié des intestins paresseux et reste bien toléré par les personnes souffrant de colopathie (pas de risque de flatulences et de transit accéléré). INGREDIENTS pour 6 personnes : 6 belles feuilles de blettes 6 morceaux de poisson 1 poireau 2 carottes 6 oignons moyens dont 4 rouges 1 cm de gingembre frais 100 g de fromage râpé 1 branche de céleri 2 citrons 3 cuil à soupe de maïzena 1/2 L de lait (vache, avoine, soja) Sel, poivre Huile d’olive 1 cuil à soupe de graine de fenouil REALISATION : Coupez les côtes des blettes de façon à récupérer de beaux morceaux de feuille. Découpez les côtes en morceaux d’env 2 cm puis faites les cuire dans de l’eau salée et citronnée (1 citron) pendant env 10 min. Détaillez les légumes (poireau, 2 carottes, 2 oignons jaunes, 1 céleri) en morceaux puis chauffez l’huile d’olive dans une poêle et faites y revenir les légumes, salez poivrez. Dès que les côtes de blettes sont « al dente » réservez-les. Préparez une béchamel légère (faite chauffer le ½ L de lait, rajoutez les cuillères de maïzena, salez, poivrez et faites épaissir sur feu doux). Dès que la béchamel est prête, garnissez un plat allant au four (préalablement huilé) de mélange de légumes et de côtes de blettes, versez la béchamel et finissez pas le fromage râpé. Mettez au four pendant 15 minutes à 180° et 5 min à 220° (pour gratiner le fromage). Émincez les oignons et faites-les revenir dans de l’huile d’olive dans une cocotte. Epluchez le gingembre et rappez-le. Coupez le citron en tranches (6). Enveloppez chaque morceau de poisson dans une feuille de blette avec une rondelle de citron, une pincée de graines de fenouil, de gingembre frais, salez, poivrez. Disposez délicatement les uns ontre les autres dans la cocotte avec les oignons. Si besoin rajoutez un peu d’eau puis couvrez et laissez mijoter à feu très doux 20 à 25 min. Suggestions : Pour les côtes de blettes, plus light : faites juste revenir les légumes dans de l’huile d’olive ou à la vapeur. Bon appétit Imprimerie BAPA • Les Mureaux - Ne pas jeter sur la voie publique Tout se cuisine dans la blette par Monika – www.delicesdegaia.fr
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