Bulletin des médecins suisses Bollet tino dei medici svizzeri 4 22. 1. 2014 Schweizerische Är z tezeitung Editorial 97 L’initiative sur l’interruption de grossesse remet en cause le régime du délai FMH / Information tarifaire impor tante 99 Echos du groupe de travail EAE et nouvelles des tarifs de laboratoire Table ronde du BMS 108 Das Arztzeugnis im Brennpunkt unterschiedlicher Interessen Tribune 129 Relève médicale: veut-on des diplômés, ou des médecins? Horizons 13 8 Récit d’une autre manière de prendre soin «Et encore…» par Jean Mar tin Autonomie de la personne et choix procréatifs Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services 14 0 SOMMAIRE FMH Autres groupements et institutions Editorial 97 L’initiative sur l’interruption de grossesse remet en cause le régime du délai Christine Romann Swiss Medical Board 107 Première révision d’un rapport du Swiss Medical Board Swiss Medical Board Quatre ans après la publication du premier rapport, le Questions tarifaires 99 Echos du groupe de travail EAE et nouvelles des tarifs de laboratoire Ernst Gähler, Thomas Kessler, Susanne Christen La FMH, santésuisse et curafutura se sont accordées sur Swiss Medical Board a vérifié la validité de ses conclusions sur le traitement de la rupture du ligament croisé antérieur. Table ronde du BMS une méthode pour l’examen de l’économicité; découvrez ici les principaux points de la convention. Bonne nouvelle aussi pour les laboratoires au cabinet: la trop forte baisse sera compensée grâce à 35 millions de francs supplémentaires alloués aux analyses. 101 Nouvelles du corps médical Organisations du corps médical SGGG 102 Non à l’initiative «Financer l’avortement est une affaire privée» Gabriel Schär 108 Das Arztzeugnis im Brennpunkt unterschiedlicher Interessen Eva Ebnöther Le certificat médical est source de nombreux doutes et agacements, comme ont pu le constater les participants Le président de «gynécologie suisse» prend position sur à la table ronde du BMS. Issus des domaines de la méde- le remboursement de l’interruption de grossesse par cine, des assurances, du droit du travail et du monde de l’assurance obligatoire des soins et motive la position de l’entreprise, ils se sont penchés sur les questions ou- sa société. vertes ayant trait au certificat médical et ont discuté des modèles possibles avec le public. SSMI 103 Un grand congrès suisse et européen de médecine interne Arnaud Perrier Autres groupements et institutions Swissmedic 105 Contraceptifs hormonaux combinés et thromboembolie veineuse et artérielle Swissmedic Informations détaillées des connaissances actuelles concernant le risque de thromboembolie et recomman- Courrier / Communications 112 Courrier au BMS 114 Examens de spécialiste / Communications FMH Services 115 Erweiterung des Treuhandpartnernetzes im Kanton St. Gallen dations concrètes pour réduire le risque. Conclusion de Swissmedic: en respectant l’indication et en consultant 116 Seminare 2014 les informations relatives au médicament, les contraceptifs hormonaux combinés sont sûrs et efficaces. 117 Assurance ménage et RC privée 118 Zahlungseingang pünktlich 120 Emplois et cabinets médicaux SOMMAIRE Tribune Horizons Point de vue 129 Relève médicale: veut-on des diplômés, ou des médecins? Jacques de Haller Notes de lecture 137 Vollopfer Erhard Taverna Il n’est pas normal que des milliers de personnes se pressent aux portes des facultés de médecine pour les trouver closes, alors que la Suisse fait face à une pénurie aiguë de médecins. On ne peut donc échapper à recon- 138 Récit d’une autre manière de prendre soin Jean Martin Dans la bibliothèque de ses parents, Jean Martin est sidérer la question du «numerus clausus» et de son ap- tombé sur un livre saisissant, intitulé «Journal d’un pas- plication, explique l’ancien président de la FMH. teur». Il partage avec nous quelques réflexions de cet homme de foi et se montre impressionné par les nom- 133 Sélectionner ceux qui seront les plus aptes Anne Baroffio, Margaret Gerbase, Mathieu Nendaz breux parallèles avec la profession de médecin. Et encore… Une représentante de l’Unité de Développement et de Recherche en Education Médicale de l’Université de Genève prend position sur l’article de Jacques de Haller. Elle se demande comment se montrer créatif en misant sur la qualité de la formation universitaire tout en mettant en place 140 Autonomie de la personne et choix procréatifs Jean Martin Nous avons tous des projets de vie différents. Certains des modalités de sélection compatibles avec la vision poli- rêvent d’une famille heureuse, d’autres préfèrent rester tique et sociale des cantons et le budget des universités. «libres d’enfants» (de l’anglais childfree). Certaines femmes sans enfants décident ainsi, après mûre réfle- 135 Spectrum xion, de se faire stériliser. L’auteur s’est intéressé à un article du Hastings Center Report qui s’est penché sur ces femmes. Horizons Sous un autre angle 136 Post aus der Brachzone Erhard Taverna Le médecin de famille à la campagne – une vision d’horreur. Heureusement, ce n’est qu’une vision. Anna IMPRESSUM Rédaction Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d. Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d. Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA Rédaction Droit Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A. Secrétariat de rédaction Elisa Jaun Adresse de la rédaction EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] Internet: www.bullmed.ch Editeur FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 300, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Courriel: [email protected] Internet: www.fmh.ch Production Schwabe SA, Muttenz Marketing EMH Dr Karin Würz, responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] Annonces Publicité Dr Karin Würz Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] «Offres et demandes d’emploi/ Immeubles/Divers» Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] «Office de placement» FMH Consulting Services Office de placement Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: [email protected] Internet: www.fmhjob.ch Abonnements Membres de la FMH FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Abonnements EMH EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 75, fax 061 467 85 76 Courriel: [email protected] Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus © 2014 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroniquement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions. Paraît le mercredi ISSN 1661-5948 ISSN 1424-4012 (édition électronique) FMH Editorial L’initiative sur l’interruption de grossesse remet en cause le régime du délai Le 2 juin 2002, il y a plus de dix ans déjà, 72% des votants ont approuvé le régime du délai pour les interruptions de grossesse scellant ainsi, après des années de débat, un droit fondamental pour les femmes, celui de décider de manière autonome de poursuivre ou d’interrompre une grossesse. La prise en charge des coûts de cette prestation médicale dans le cadre de l’assurance obligatoire faisait partie intégrante et incontestée du projet de loi. Au cours des dix dernières années, le système du régime du délai s’est avéré efficace. Le nombre d’interruptions de grossesse s’est stabilisé à un niveau faible – sans la hausse liée à un prétendu manque de responsabilité face à cette «méthode contraceptive» que prédisaient les adversaires de l’époque. Ces dix dernières années, le régime du délai s’est avéré efficace – le nombre d’avortements n’a pas augmenté. Le 9 février prochain, nous serons appelés à nous prononcer sur l’initiative «Financer l’avortement est une affaire privée». Lancée fin janvier 2010, celle-ci a finalement réussi à réunir 109 600 signatures, juste avant l’échéance du délai imparti de dix-huit mois, dépassant ainsi de peu les 100 000 nécessaires. On peut le dire: ça a été serré! Dans sa teneur, l’initiative exige que «sous réserve de rares exceptions concernant la mère, l’interruption de grossesse et la réduction embryonnaire ne [soient] pas couvertes par l’assurance obligatoire». Les initiants présentent leur initiative comme une mesure visant à réduire les coûts de la santé et soutiennent vouloir renforcer la responsabilité propre des assurés; et d’ajouter que celles qui envisagent l’avortement peuvent toujours contracter une assurance complémentaire. D’après eux, l’initiative garantit la mission fondamentale de l’assurance obligatoire, à savoir sauver la vie au lieu de la détruire. Enfin, toujours selon eux, l’initiative met un frein à l’incitatif financier d’interrompre une grossesse grâce à l’assurance-maladie, réduisant par là même le nombre d’avortements. Tout l’argumentaire est développé sur le site Internet des partisans de l’initiative www.affaireprivee.ch. Déjà entendu lors des discussions sur le régime du délai, c’est un langage sans équivoque que nous connaissons bien: les femmes détruisent la vie sans réfléchir, elles avortent parce que les caisses remboursent. De telles déclarations font preuve non seulement d’un cynisme sans limites, mais aussi d’une méconnaissance totale de l’interruption de grossesse. Une grossesse non désirée peut advenir malgré des moyens de contraception adéquats. Attendre un enfant à un moment qui n’est pas le bon avec un père qui n’est pas le bon peut représenter une catastrophe dans la vie d’une femme. Lorsque celle-ci se demande si elle dispose des ressources nécessaires pour élever son enfant, elle fait preuve d’une une réflexion entièrement responsable, aussi bien pour elle-même que pour l’enfant qui devrait naître. Cette initiative ne soulève pas une question financière, elle marque simplement un retour en arrière. Du point de vue financier, les montants qui pourraient être économisés dans l’assurance de base ne pèsent presque rien en comparaison avec l’ensemble des coûts de la santé. Les caisses-maladie estiment affecter aux interruptions de grossesse des sommes qui se situent entre sept et dix millions de francs, moins de 0,03% des dépenses totales de l’assurancemaladie obligatoire, soit moins de vingt centimes par mois et par personne majeure assurée. Dans la même logique, si les femmes décidaient de garder leur enfant, comme l’initiative le souhaite, les coûts induits par les naissances seraient plus élevés. La procréation coûte plus cher qu’une interruption de grossesse, indépendamment des dépenses sociales engendrées par des enfants dont l’avenir n’est pas assuré. Il ne s’agit donc pas d’une question financière. Les initiants veulent un retour en arrière et rendre de nouveau plus difficile l’accès à l’interruption de grossesse. Mais précisément pour les femmes dans des conditions socio-économiques précaires, il est important de ne pas avoir à surmonter des obstacles supplémentaires pour bénéficier d’une interruption de grossesse médicalement fiable. Retirer l’interruption de grossesse de la liste des prestations prises en charge par l’assurance de base mettrait fortement à mal le principe de solidarité auquel nous sommes tous attachés, et notamment la solidarité avec les femmes qui en ont le plus besoin! Dr Christine Romann, membre du Comité central de la FMH, responsable du domaine Promotion de la santé et prévention Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 97 FMH Taurei fs ftri aog Q nes nt a r i f a i r e s Echos du groupe de travail EAE et nouvelles des tarifs de laboratoire Ernst Gähler a, Thomas Kessler b, Susanne Christen c a Dr, vice-président de la FMH, responsable du domaine Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse b FMH, Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse c Dr, FMH, Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Correspondance: FMH / Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Froburgstrasse 15 CH-4600 Olten Tél. 031 359 12 30 Fax 031 359 12 38 tarife.ambulant[at]fmh.ch Groupe de travail EAE – état actuel des négociations Lors de la séance du 27 novembre 2013 du groupe de travail EAE (efficacité, adéquation, économicité), les parties contractantes (FMH, santésuisse et curafutura) se sont accordées sur une convention commune concernant l’art. 56 al. 6 de la loi sur l’assurance-maladie (LAMal) lequel prévoit que «Les fournisseurs de prestations et les assureurs conviennent d’une méthode visant à contrôler le caractère économique des prestations.» Cette convention, qui sera soumise au Conseil fédéral pour information, a été élaborée par les parties contractantes dans le respect des dispositions légales. Elle détermine les quatre points-clés suivants: 1. L’analyse de la variance est la méthode statistique choisie pour l’examen de l’économicité des prestations médicales. Elle permet d’évaluer les écarts constatés entre les fournisseurs de prestations au sein de leur groupe de comparaison. 2. Le modèle d’analyse de la variance actuellement utilisé comprend des variables démographiques et explicatives. A l’avenir, le modèle sera perfectionné conjointement par les fournisseurs de prestations et les assureurs, et il sera complété par l’ajout de variables de morbidité. 3. Les variables explicatives seront testées et validées dans de nouveaux modèles statistiques en se basant sur un ensemble de données optimisé en permanence. 4. En plus du mandat attribué par le législateur de déterminer une méthode statistique, fournisseurs de prestations et assureurs ont convenu d’uniformiser et de professionnaliser le contrôle de l’économicité par la Commission paritaire de confiance (CPC). La réglementation requise fera l’objet d’une convention commune. Dans le cadre du groupe de travail EAE, trois sousgroupes traitant chacun de sujets spécifiques s’attellent actuellement à la recherche de solutions appropriées: – Le sous-groupe 1 «ANOVA» planche sur l’amélioration des méthodes statistiques (méthode des coûts moyens et analyse de la variance) afin d’obtenir moins de fournisseurs de prestations faux positifs ou faux négatifs lors du contrôle de l’économicité. Il s’agit de déterminer les variables spécifiques à chaque groupe de spécialiste pour l’analyse de la variance permettant de déclarer de – – manière empirique que les coûts de la prestation fournie par le médecin sont valides dans son collectif de comparaison. Les travaux sont en cours. Le sous-groupe 2 «CPC» traite des procédés et des structures des commissions paritaires cantonales et régionales qui doivent être uniformisées et professionnalisées. A l’avenir, il n’y aura probablement plus que trois commissions paritaires de confiance régionales (Suisse alémanique, Suisse romande et Tessin). Le règlement des CPC est actuellement en consultation auprès des parties contractantes. Le sous-groupe 3 «Homogénéisation des collectifs de comparaison» poursuit le même objectif que le sous-groupe 1 «ANOVA» en affinant les collectifs de comparaison grâce à de meilleures données de base et en tenant compte des facteurs de morbidité. Les travaux en cours visant à affiner les collectifs de comparaison se déroulent en collaboration avec les sociétés de discipline médicale et prévoient un système dit évolutif. De plus, les parties contractantes sont en train d’élaborer une convention-cadre qui reflète dans le détail les modalités du contrôle de l’économicité et qui définit sous la forme d’une feuille de route les travaux à accomplir et leur échéance. La prochaine séance du groupe de travail EAE aura lieu le 22 janvier 2014. Laboratoire – les décisions relatives au tarif Point-of-Care En lien avec la prise de position de la FMH basée sur des faits, le conseiller fédéral Alain Berset a décidé d’intégrer 33 «analyses rapides» dans le tarif Pointof-Care (POCT). De plus, au vu des résultats du monitorage, il a choisi de compenser la trop forte baisse des laboratoires au cabinet en allouant 35 millions de francs aux analyses. La FMH se réjouit que son modèle de coûts ait été sélectionné pour la revalorisation des 33 prestations dans le tarif POCT. Mais la prise en compte et la valeur des coûts indirects sont des questions encore en suspens, de même que les autorisations de facturer. Les décisions suivantes ont d’ores et déjà été prises: – Les pharmaciens ne pourront pas facturer les «analyses rapides» selon le nouveau tarif. – Conformément à l’art. 54 al. 1 let. a OAMal, tous les laboratoires de cabinet peuvent facturer les positions du chapitre «analyses rapides», soit aussi bien les médecins de premier recours Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 99 FMH Questions tarifaires (médecine interne générale, pédiatrie, médecins praticiens au sens de l’annexe 1 de l’ordonnance sur les professions médicales) que les médecins spécialistes. tarifaire – sera relevé à 1,9 PT = CHF 1.90 à partir du 1er janvier 2014 jusqu’à l’entrée en vigueur du tarif POCT afin que les 35 millions soient à la disposition des médecins dès le mois de janvier. La question de savoir quand la structure tarifaire POCT entrera en vigueur reste ouverte. Laboratoire – QUALAB: nouvelles valeurs de l’intervalle de tolérance à partir du 1er janvier 2014 La commission QUALAB a procédé au réajustement de plusieurs intervalles de tolérance dans les contrôles de qualité internes (CQI) et externes (CQE). Cela concerne notamment les paramètres suivants: gaz du sang (pH et p CO2), lactate déshydrogénase (LDH), acide urique, 25-hydroxycholécalciférol ou vitamine D3. Les nouvelles valeurs de l’intervalle de tolérance sont applicables à partir du 1er janvier 2014. Vous trouverez les directives et les listes relatives aux contrôles de qualité internes et aux contrôles obligatoires de qualité externes pour 2014 sur le site www.qualab.ch. La trop forte baisse des laboratoires au cabinet sera compensée grâce à 35 millions de francs supplémentaires alloués aux analyses. Laboratoire – valeur transitoire du point tarifaire Etant donné que la structure tarifaire POCT ne pourra pas entrer en vigueur au 1er janvier 2014, le supplément de transition – actuellement 1,1 point Prendre le pouls de l’actualité. L’offre groupée de la FMH. Bulletin des médecins suisses, Today’s Press, FMH-Flash. Gratuit pour nos membres. oir E n sav r plus su h h.c www.fm Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 100 FMH Personalien Nouvelles du corps médical Todesfälle / Décès / Decessi Marcela Belanska (1941), † 3.10.2013, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, 3007 Bern Dinh-Hao Vu (1951), † 23.11.2013, 1010 Lausanne Hans Schäli (1934), † 24.12.2013, Facharzt für Oto-Rhino-Laryngologie, 6045 Meggen Peter Liggenstorfer (1941), † 24.12.2013, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8400 Winterthur Konrad Dysli (1954), † 27.12.2013, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4436 Oberdorf BL Praxiseröffnungen / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici BE Iris Andrea Schmid, Fachärztin für Pneumologie und Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Praxis für Pneumologie, Bremgartenstrasse 117, 3012 Bern BS Sarabel Gisela Frey, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Kinderarztpraxis Steinenring, Steinenring 3, 4051 Basel Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt hat sich angemeldet: Carmen Wyrsch, Fachärztin für Ophthalmologie FMH, Augenarztpraxis Dr. Wyrsch und Dr. Suppiger, Hertensteinstrasse 28, 6004 Luzern Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern. Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug SO Renata Krystyna Trafna, Fachärztin für Dermatologie und Venerologie, Dornacherplatz 15, 4500 Solothurn ZH Simone Schmid, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Grütstrasse 55, 8802 Kilchberg ZH Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet: Iwona Koziol, Praktische Ärztin FMH, Holzhäusernstrasse 8, 6313 Menzingen Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen. Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet: Ehrungen / Distinctions / Onoranze Kaspar Rohrer, Facharzt für Ophthalmologie FMH, Marktgasse 6–8, 3011 Bern Deutsche Gesellschaft für Fusschirurgie e. V. Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme des Gesuchs und über die allfälligen Einsprachen. Die Deutsche Gesellschaft für Fusschirurgie e. V. hat Prof. Dr. med. René Baumgartner, Facharzt für Chirurgie und Orthopädie FMH, an ihrer Jahrestagung am 7. Dezember 2013 in München zu ihrem Ehrenmitglied ernannt. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 101 O R G A N I S AT I O N E S ND D U ECROÄRRPZSTM E SECDHI C AA FT L SGGG Ne bafouons pas les droits fondamentaux! Non à l’initiative «Financer l’avortement est une affaire privée» Gabriel Schär Président de gynécologie suisse SGGG En 2002, par votation populaire, le peuple suisse a adopté le régime du délai par 72,2% des voix. Le 9 février 2014, il devra désormais se prononcer sur le remboursement de l’interruption de grossesse par l’assurance maladie obligatoire. Et ce malgré le fait qu’il ressortait clairement du matériel de la votation de 2002 que l’adoption du régime du délai était liée à celle d’une prise en charge des coûts. Cette acceptation constituait en conséquence une partie intégrante du projet soumis au vote. D’autres articles également publiés dans le BMS [1, 2] mettent en évidence le fait que les coûts des interruptions de grossesse correspondent en Suisse à 0,02% des coûts de santé. Ils sont donc vraiment infimes. Cette initiative repose en conséquence sur d’autres motivations: des motifs d’ordre idéologique, éthique et moral souvent défendus par les cercles chrétiens-conservateurs qui souhaitent supprimer le régime du délai car ils rejettent systématiquement l’interruption de grossesse, s’opposent à l’éducation sexuelle dans les écoles et vouent les mesures contraceptives aux gémonies. Nous, gynécologues, nous défendons un encadrement et un traitement de qualité, pour les femmes de tous âges. L’éducation sexuelle et la pré- risques inutiles, c’est-à-dire dans un environnement prévu à cet effet, et à des conditions socialement supportables. Car les interruptions de grossesse sont souvent pratiquées pour des femmes socialement désavantagées qui subiraient une double peine si elles devaient en plus payer elles-mêmes l’intervention. Le droit à la santé sexuelle et reproductive fait partie des droits fondamentaux. Et il ne faut pas fouler aux pieds ces droits fondamentaux. Pour nous, médecins praticiens, il serait incompréhensible et inacceptable de devoir, pour des femmes en situation de crise due à une grossesse non désirée, assurer en matière de coûts de traitement, un suivi différent de ce qui est proposé à des personnes nécessitant de l’aide suite à leur tabagisme, à une consommation excessive d’alcool ou à leur surpoids. Si l’initiative était acceptée lors de la votation populaire du 9 février 2014, il faudrait aussi remettre en question la prise en charge des coûts pour les personnes en surpoids, les alcooliques et les fumeurs. L’idée que des femmes dans une telle situation de détresse soient abandonnées aux mains d’avorteurs non qualifiés pour des raisons idéologiques ou financières est totalement insupportable. La Suisse est parvenue à rendre inu- «Dans tous les cas, nous réfléchissons avec la femme concernée afin d’être certains qu’il n’existe vraiment aucune autre alternative.» Correspondance: Secrétariat gynécologie suisse SGGG Altenbergstrasse 29 Case postale 686 CH-3000 Berne 8 Tél. 031 313 88 55 Fax 031 313 88 99 vention de grossesses non désirées font partie de notre mission au même titre que le suivi de grossesse et d’accouchement ou le traitement de maladies gynécologiques tout au long de la vie. Nous abordons les questions d’une alimentation saine, de la consommation d’alcool, de drogue et de tabac, ainsi que de leurs conséquences sur la santé des femmes et la grossesse. Heureusement, les interruptions de grossesse ne constituent qu’une petite partie de notre mission. Dans tous les cas, nous réfléchissons avec la femme concernée afin d’être certains qu’il n’existe vraiment aucune autre alternative. Une telle décision est loin d’être facile, même pour l’équipe thérapeutique. C’est toutefois notre devoir d’accompagner professionnellement les femmes concernées, également dans ces situations. Nous devons nous assurer qu’une interruption de grossesse s’effectue sans tile le travail risqué des faiseuses d’anges, l’interruption illégale de grossesse par des personnes non qualifiées, grâce à un régime clair du délai. De plus, il a été prouvé à plusieurs reprises que l’usage actuel dans le contexte de la solution du délai n’a généré aucune augmentation du nombre d’interruptions de grossesse. Le comité de gynécologie suisse soutient donc toujours la décision populaire de 2002, le régime du délai et son financement. Références 1 Seidenberg A. Der Schwangerschaftsabbruch und sein Stellenwert in der medizinischen Versorgung. Bull Méd Suisses. 2013;93(25):999–1001. 2 Martin J. Interruption de grossesse et LAMal. Bull Méd Suisses. 2014;94(1/2):14. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 102 SSMI O R G A N I S AT I O N S D U C O R P S M E D I C A L Together – European and Swiss Congress of Internal Medicine 2014 (ESCIM 2014) Un grand congrès suisse et européen de médecine interne Arnaud Perrier Président du congrès SSMI 2014 et Président du comité scientifique de l’ESCIM 2014 Du 14 au 16 mai 2014 se tiendra à Genève le premier congrès suisse et européen de médecine interne, sous l’égide conjoint de la Société suisse de médecine interne générale (SSMI) et de l’European Federation of Internal Medicine (EFIM). Comment cette initiative est-elle née? La tradition de la médecine interne générale est très forte en Suisse, que ce soit en pratique ambulatoire ou dans les hôpitaux, y compris universitaires. L’existence d’un tronc commun de formation de médecine interne hospitalière pour les futurs généralistes comme pour les futurs spécialistes de la médecine interne générale est pratiquement unique en Europe. Afin de promouvoir ce modèle et bénéficier d’autres expériences, la SSMI a cultivé depuis de nombreuses années des liens avec la European Federa tion of Internal Medicine. L’EFIM regroupe 33 sociétés nationales de médecine interne qui totalisent environ 33 000 membres. Le conseil de l’EFIM a même été présidé par le Dr Werner Bauer, qui a également été président de la SSMI. L’idée d’associer l’EFIM au congrès annuel de la SSMI afin d’élargir notre audience et favoriser les échanges entre collègues de différents pays Européens s’est donc imposée tout naturellement. Ce congrès remplace-t-il le congrès annuel de la SSMI? Il n’y aura en effet pas d’autre assemblée annuelle de la SSMI en 2014. C’est notre congrès annuel, mais encore amélioré par la participation de nos partenaires Européens. Correspondance: SGIM/SSMI Solothurnerstrasse 68 CH-4002 Bâle Pourquoi «Together»? C’est «ensemble» que la médecine, et tout particulièrement la médecine interne générale se pratique aujourd’hui. – Ensemble entre internistes généralistes et spécialistes; – ensemble entre médecins, soignants et pluriprofessionnels de santé; – ensemble entre le réseau médico-soignant de l’hôpital et de la communauté; – ensemble avec les travailleurs sociaux, avec les responsables administratifs des quartiers et des communes. Et on pourrait continuer longtemps la liste. Aujourd’hui, la transition est en train de se faire lentement entre des soins médicaux et des soins interdisciplinaires. On voit apparaître des filières de soins spécialisées, les itinéraires cliniques, souvent centrés sur une seule pathologie, comme par exemple le diabète. Mais la réalité de nos patients évolue plus rapidement que nos modèles. Aujourd’hui, la polymorbidité devient la règle, et ce y compris pour les patients plus jeunes. Il nous faut donc évoluer vers des soins intégrés. Nous avons donc préparé ensemble avec la Prof. Sabina de Geest, professeure de soins infirmiers, une demi-journée entière consacrée au thème «Integrated care» basé sur plusieurs exemples concrets d’Europe et de Suisse. Il s’agit non seulement d’intégrer médecins, soignants, et pluriprofessionnels de santé, mais aussi d’organiser la filière de soins de la communauté à l’hôpital et vice versa. Autre nouveauté de ce congrès, nous inviterons gratuitement les étudiants en médecine et en soins infirmiers à participer à la journée au cours de laquelle cette session se déroulera. Nous espérons ainsi non seulement les intéresser à ces nouveau modèles, mais leur permettre de participer à d’autres sessions… ensemble. info[at]sgim.ch Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 103 O R G A N I S AT I O N S D U C O R P S M E D I C A L SSMI Sociétés suisses invitées à ESCIM 2014 – Académie Suisse pour la Médecine Psychosomatique et Psychosociale – Société Professionnelle Suisse de Gériatrie – Société Suisse de Médecine Générale – Société Suisse d’Hématologie – Société Suisse de Pharmacologie et Toxicologie Cliniques – Société Suisse de Néphrologie – Société Suisse d’Infectiologie – Société Suisse d’Hypertension – Société Suisse de Médecine Physique et Réadaption – Société Suisse de Médecine d’Urgences et de Sauvetage Pourquoi Genève? Pour des raisons pratiques, le congrès annuel de la SSMI ne se tient plus à Genève depuis des années, en raison de sa géographie excentrique par rapport au reste de la Suisse. En revanche, outre son rayonnement international et son ouverture vers l’extérieur, Genève occupe une place centrale en Europe et est facile d’accès. De plus, il s’agit d’une ville très vivante et agréable. Prof. Dr Maria Domenica Cappellini, Présidente de l’EFIM. Prof. Dr Arnaud Perrier, Président du congrès SSMI 2014. A qui s’adresse ce congrès? Nous voulons que ce congrès prévi ESCIM soit attractif au plus grand nombre. Il est donc destiné à tous les internistes généralistes quel que soit leur environnement de pratique, ambulatoire ou hospitalier, leur niveau de formation, postgradué ou continu, et leur intérêt pour un contenu scientifique ou de formation continue de qualité. Il s’adresse également aux spécialistes de la médecine interne générale dont certaines sociétés de spécialité seront comme à l’accoutumés les invitées du congrès (voir encadré). Il est également destiné aux médecins étudiants en médecine et en soins infirmiers. Le programme Les formats retenus sont ceux auxquels les participants au congrès annuel 2013 de la SSMI ont été habitués. Les séances plénières seront riches, avec plusieurs sessions parallèles. La seule particularité de l’ESCIM 2014 est que les séances plénières se dérouleront en anglais afin de permettre la participation de chacun (ce ne sera pas systématiquement le cas des work shops et des learning centers). L’intégralité du programme peut être consulté sur le site Web du congrès à l’adresse www.escim2014.org. Les trend lectures permettront d’aborder des thèmes variés de portée générale sur notre activité. Nous aurons la chance de pouvoir compter sur la participation d’orateurs nord-américains et européens de grande qualité, tels notamment Zeke Emanuel de l’Université de Pennsylvanie qui s’interrogera avec nous sur le caractère éthique du rationnement des soins; David Bates du Brigham and Womens Hospital de Boston pour nous dire si le souci récent de la qualité change quoi que ce soit pour la réalité de nos patients; Sanjay Saint de Ann Arbor, qui nous parlera de l’influence des biais dans le raisonnement clinique sur l’erreur diagnostique; et Jacques Cornuz de la SSMI, et Erdal Alkalin de l’EFMI qui nous parleront de l’état actuel des activi- tés Choosing wisely en Suisse et en Europe. Louis Loutan de Genève nous parlera de santé et migrations, un thème essentiel et actuel. Sophia de Rooij des Pays-Bas nous proposera des pistes pour relever le défi de soigner les oldest old. Victor Montori, de la Mayo Clinic, nous parlera de la participation croissante de nos patients comme acteurs du système de santé. Enfin, William Ghali, hospitaliste renommé de Calgary, nous décrira son expérience de l’unité de soins de demain. Les updates permettront de faire le point sur les nouveautés dans toutes les disciplines majeures de la médecine interne générale, avec une mention spéciale pour la gériatrie et la médecine d’urgences. Les symposia seront très variés, aborderont de très nombreux sujets allant de la gestion du risque cardiovasculaire, des progrès et limites de l’imagerie moderne, à la génétique pour l’interniste, le womens’ health, les traitements ciblés des cancers et des maladies autoimmunes et les soins palliatifs. Les sessions How to feront le point sur la prise en charge actuelle et evi dencebased des problèmes cliniques et pathologies courants, tels la fibrillation auriculaire, l’insuffisance cardiaque, la BPCO, le diabète, mais aussi les vertiges ou l’insomnie. Sans oublier quelques clinical pearls. La session spéciale sur le integrated care a déjà été mentionnée. Il faut y ajouter la demi-journée organisée par les Young Internists, très actifs au sein de l’EFIM et dont une section suisse a été créée il y a une année, qui a toujours un programme très attractif et permet à des internistes en formation postgraduée de tous les pays d’échanger et de se rencontrer. Enfin il y aura comme toujours les workshops et les learning centers. Nous avons prévu plus de 90 ateliers qui seront donnés en français, en allemand ou en anglais. Les learning centers seront aussi disponibles en plusieurs langues et seront cette année très orientés vers l’échographie pour l’interniste, l’évaluation de l’urgence et l’éducation du patient. Cette année-ci les anciens frais additionnels pour les workshops et les learning centers seront déjà inlus dans le prix d’entrée. La partie scientifique Nous attendons un très grand nombre d’abstracts venus de Suisse et de toute l’Europe. Il y aura donc des sessions de présentations orales de grande qualité et de très nombreux posters. Ce sera l’occasion pour de nombreux jeunes internistes intéressés par la recherche de venir présenter leur travail et le partager avec leurs collègues. Et comme chaque année, les meilleurs travaux seront primés. En résumé / Invitation L’ESCIM 2014 sera un congrès particulièrement riche en opportunités d’apprendre, de partager et de nous rencontrer. Avec la Prof. Maria Domenica Cappellini, présidente de l’EFIM, et tout le comité scientifique du congrès, nous vous invitons très chaleureusement à nous rejoindre à Genève. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 104 Swissmedic W E I T E R EA U OTRRGEASNGI SRAT O UI O P ENM EN E NUTN S DE TI NI N S TSITTIU TT UITOI O NN EN S Réduire les risques par une évaluation individuelle systématique Contraceptifs hormonaux combinés et thromboembolie veineuse et artérielle Swissmedic Correspondance: Dr Raoul Kammerlander Clinical Reviewer Swissmedic, Division Sécurité des médicaments Hallerstrasse 7 Case postale CH-3000 Berne 9 raoul.kammerlander[at] swissmedic.ch Depuis 2009, Swissmedic a régulièrement informé sur le risque thromboembolique lié à la prise de contraceptifs hormonaux combinés (CHC). Hormis le rappel réitéré des précautions d’usage, des mesures visant à réduire les risques ont été mises en œuvre. En Europe, la procédure d’évaluation du risque de thromboembolie veineuse et artérielle lié à la prise de CHC [1] a été achevée en novembre 2013. Ses conclusions rejoignent celles de Swissmedic. Le rapport bénéfice-risque de toutes les préparations évaluées est clairement favorable pour autant que l’indication et les contre-indications soient respectées et les facteurs de risque de thromboembolie veineuse et artérielle pris en compte lors de la prescription individuelle. Le sujet a par ailleurs suscité une intense activité médiatique au cours de laquelle des informations erronées ont également été diffusées. Dans ce contexte, Swissmedic souhaite rappeler brièvement l’état des connaissances et des recommandations actuelles et attirer l’attention sur le matériel d’information produit par la Société Suisse de Gynécologie et d’Obstétrique (SSGO). Swissmedic recommande de faire systématiquement usage de ce matériel et en particulier de discuter et de remettre la fiche d’information aux femmes recevant un CHC. Risque de thromboembolie: données actuelles – Le risque de thromboembolie veineuse est augmenté pour les utilisatrices de tous les contraceptifs hormonaux combinés (CHC) qu’ils soient administrés par voie orale, anneau vaginal ou patch cutané. – Parmi les CHC, le risque de thromboembolie veineuse est toutefois plus faible pour les CHC contenant du lévonorgestrel [2] comme progestatif. En revanche, ce risque est augmenté de 1,5 à 2 fois pour les CHC contenant du gestodène, du désogestrel ou de la drospirénone par rapport à ceux contenant du lévonorgestrel. – L’augmentation du risque est faible en termes absolus. Sur la base des dernières données disponibles et de l’évaluation européenne, l’incidence annuelle de thromboembolie veineuse est en moyenne de: – 2 pour 10 000 femmes n’utilisant pas de CHC. – 5–7 pour 10 000 femmes utilisant des CHC contenant du lévonorgestrel, de la noréthistérone ou du norgestimate. – 9–12 pour 10 000 femmes utilisant des CHC contenant du désogestrel, du gestodène ou de la drospirénone. – – – – – 6–12 pour 10 000 femmes utilisant des préparations combinées (anneau vaginal, patch) contenant de l’étonogestrel ou de la norelgestromine. le risque de thromboembolie veineuse n’est pas encore clairement établi pour les préparations contenant d’autres progestatifs (chlormadinone, diénogest ou nomégestrol) et en partie d’autres œstrogènes. Il est toutefois au moins aussi élevé que celui des préparations contenant du lévonorgestrel. L’incidence de thromboembolie veineuse est encore plus élevée lors d’une grossesse (estimé à 10–30/10 000 grossesses) ou au cours de la période (12 semaines) après l’accouchement (50– 100/10 000). Le risque de thromboembolie artérielle (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, occlusion artérielle périphérique) est par ailleurs également augmenté sous CHC, mais il est similaire pour toutes les préparations combinées quel que soit leur composant progestatif. Les complications artérielles sont toutefois beaucoup moins fréquentes que les thromboembolies veineuses. Les préparations progestatives en monopréparation (soit sans œstrogènes associés), disponibles sous forme de comprimés, injections trimestrielles, dispositifs intra-utérins (stérilets imprégnés) ou implants sous-cutanés ne présentent pas de risque accru de thromboembolie veineuse selon les données connues actuellement. Mesures de réduction des risques Depuis 2009 Swissmedic a régulièrement informé les professionnels et la population par des publications et des communications sur son site internet. L’information sur le médicament a par ailleurs été adaptée en 2010 et 2012: www.swissmedic.ch/marktueberwachung/ 00135/00752/00753/index.html?lang=fr En novembre 2009, Swissmedic a publié dans les organes d’information des médecins et des pharmaciens un article résumant l’état des connaissances et signalant le risque augmenté de thromboembolie veineuse des CHC contenant de la drospirénone et de la cyprotérone. L’année suivante, un article dans le Bulletin des médecins suisses rappelait les difficultés du diagnostic précoce de l’embolie pulmonaire. Cette publication avait pour but de favoriser un traitement rapide en présence de symptômes pouvant évoquer un événement souvent inattendu chez de jeunes femmes. En juillet 2013, la Société Suisse de Gynécologie et Obstétrique (SSGO), en accord avec Swissmedic, a Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 105 AUTRES GROUPEMENT S ET INS TITUTIONS Swissmedic publié du matériel d’information afin de promouvoir une consultation approfondie et un suivi régulier lors de chaque prescription de contraception hormonale. Utiles également pour le dossier médical, ces documents peuvent être téléchargés directement sur le site de Swissmedic: – www.swissmedic.ch/marktueberwachung/ 00135/00752/00753/00972/index.html?lang=fr) ou de la SSGO – http://sggg.ch/fr/content/avis-dexpert). Tableau 1 Contraceptifs hormonaux combinés autorisés en Suisse (état au 18.12.2013). Contraceptifs hormonaux autorisés en Suisse (état 18.12.2013) La liste des contraceptifs hormonaux disponibles en Suisse et leur composition en œstrogènes et progestatifs est disponible sous le lien suivant: Contraceptifs hormonaux autorisés en Suisse → vue d’ensemble. Voir aussi tableau 1 et 2. Références 1 La procédure d’évaluation européenne a porté sur les préparations contenant les progestatifs suivants: chlormadinone, désogestrel, diénogest, drospirénone, étonogestrel, gestodène, nomégestrol, norelgestromine et norgestimate. Ces progestatifs sont également contenus dans les préparations hormonales combinées autorisées en Suisse. Groupe Progestatif Nom de la préparation «Pilule» 1ère génération Noréthistérone Trinovum «Pilule» 2e génération Lévonorgestrel Elyfem 20#/30#, Levomin*, Microgynon 30/50, Miranova, Ologyn micro Norgestimate1 Cilest Recommandations Désogestrel Desiola 20*/30*, Desoren 20*/30*, Gracial, Marvelon, Mercilon, Gestodène Estinette 20*/30*, Femadiol-Mepha 20*/30*, Gynera, Gyselle 20*/30*, Harmonet, Liosanne 20*/30*, Meliane 21#, Meloden, Milvane, Minesse, Minulet, Mirelle, Myvlar# Acétate de chlormadinone2 Belara, Belarina, Ladonna*, Madinette*, Tyarena* Drospirénone2 Dretine 21*/ 28, Dretinelle 21*/28, Elenis*, Eloine#, Mirjanne 20*/30*, Queenie*, Yasmin, Yasminelle, YAZ, Yira 20#/30# Diénogest2 Qlaira Nomégestrol acétate Zoely Patch transdermique Norelgestromine3 Evra Anneau vaginal Etonogestrel Nuvaring En résumé, les CHC sont des médicaments efficaces et sûrs afin d’éviter des grossesses non désirées. Ils doivent toutefois être utilisés conformément à leur indication et en tenant compte des précautions d’usage de l’information sur le médicament. – Une consultation approfondie est un préalable indispensable. Elle permet d’identifier les contre-indications et les facteurs de risque individuels (prédisposition personnelle ou familiale, obésité, consommation de tabac, changement de l’état de santé, âge dès 35 ans) et d’évaluer le contexte et les besoins de chaque femme afin de décider du moyen de contraception le mieux adapté. Une décision partagée est un élément primordial et suppose une information approfondie de la personne souhaitant une contraception hormonale. – Si le choix de la méthode contraceptive se porte sur une préparation hormonale combinée, le risque plus faible de thromboembolie veineuse des préparations contenant du lévonorgestrel doit être pris en considération. Les femmes déjà sous CHC contenant du désogestrel, du gestodène, de la drospirénone ou d’autres progestatifs peuvent continuer avec la même préparation si elles l’ont bien tolérée jusque là. Elles devraient toutefois s’adresser à leur médecin si elles ont des questions ou souhaitent arrêter leur contraception hormonale. – Les utilisatrices devraient par ailleurs être sensibilisées aux symptômes d’alerte de thromboembolie artérielle ou veineuse en particulier en cas de douleurs et gonflement d’une jambe, essoufflement soudain inexpliqué, toux d’apparition soudaine ou respiration rapide, douleurs thoraciques, manque de force ou troubles de la sensibilité d’un côté du visage, d’un bras ou d’une jambe. Un médecin devrait être consulté sans délai dans ces situations (voir également fiche d’information destinée aux utilisatrices de CHC: Fiche d’information SSGO destinée aux utilisatrices de contraceptifs hormonaux combinés (Mise à jour 6/2013). – Les patientes doivent être informées des alternatives aux CHC qui ne sont pas associées à un risque thromboembolique accru, soit les préparations progestatives pures, les dispositifs intrautérins imprégnés d’un progestatif ou les méthodes contraceptives non-hormonales. «Pilule» 3e génération «Pilules» plus récentes Les préparations qui contiennent de l’acétate de cyprotérone comme progestatif (Cypestra-35*, Cyprelle 35#, Cyproderm*, Diane-35, Elleacnelle*, Feminac 35*, Holgyeme*, Minerva#) ne figurent pas dans le tableau car elles ne sont pas autorisées pour un usage contraceptif au sens strict. Ces préparations ont des propriétés contraceptives, mais sont exclusivement autorisées pour le traitement de maladies liées aux hormones masculines (hyperandrogénisme) comme l’acné (ne répondant pas à d’autres traitements), l’hyperpilosité (hirsutisme) ou certaines formes d’alopécie, lorsqu’une contraception hormonale est souhaitée en même temps. Le norgestimate est transformé dans l’organisme en lévonorgestrel et en norelgestromine, formes hormonales actives. 2 Gestagènes avec propriétés partielles antiandrogènes. 3 La norelgestromine est un métabolite actif du norgestimate. * Génériques, #Co-Marketing. 1 Tableau 2 Contraceptifs progestatifs en mono-préparation autorisés en Suisse (état au 18.12.2013). Groupe Progestatif Nom de la préparation Minipilule Noréthistérone Micronovum Désogestrel Cerazette Injection trimestrielle Acétate de médroxyprogestérone Depo-Provera 150, Sayana Stérilet hormonal Lévonorgestrel Mirena Implant Etonogestrel Implanon NXT 2 Selon l’évaluation européenne, les CHC contenant de la noréthistérone ou du norgestimate présentent le même risque que ceux contenant du lévonorgestrel. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 106 Swiss Medical Board AUTRES GROUPEMENT S ET INS TITUTIONS Première révision d’un rapport du Swiss Medical Board Quatre ans après la publication de son premier rapport, le Swiss Medical Board a vérifié la validité des conclusions qu’il avait formulées en juin 2009 concernant le traitement de la rupture du ligament croisé antérieur. Pour ce faire, il a analysé des études et des articles publiés entre 2009 et 2013. Swiss Medical Board Le conseil d’experts du Swiss Medical Board est chargé de vérifier la relation coût-utilité des prestations médicales et de rédiger des rapports avec des recommandations à l’attention des décisionnaires politiques, des patients et des fournisseurs de prestations. Le traitement de la rupture du ligament croisé antérieur avait fait l’objet de l’un de ses premiers rapports. Celui-ci était arrivé à la conclusion que le traitement conservateur, avec une physiothérapie devait être appliqué comme traitement standard; si toutefois il n’aboutissait pas au résultat escompté, une in- A ce jour, il n’existe que peu d’études de qualité mettant en parallèle le traitement chirurgical et le traitement conservateur. La recherche de littérature actualisée a permis d’identifier trois nouvelles études et un article dont les résultats soutiennent clairement les recommandations émises en 2009 dans le rapport du Swiss Medical Board. Par conséquent, ces recommandations demeurent inchangées. Le résultat de la révision sera communiqué aux sociétés de discipline concernées; en présence de données significatives, celles-ci pourront, à tout moment, présenter une requête de révision du rapport au comité de direction. «Le conseil d’experts s’est chargé de la révision, englobant principalement une recherche de littérature actualisée concernant la thématique ainsi que l’analyse des nouvelles publications.» Correspondance: Susanna Marti Calmell Secrétariat de l’organe responsable du Swiss Medical Board Stampfenbachstrasse 30 Case postale CH-8090 Zurich Tél. 043 259 52 11 info[at]medical-board tervention chirurgicale pourrait être pratiquée. Dans le même rapport, le conseil d’experts du SMB avait proposé de vérifier ces conclusions, en 2013, sur la base d’éventuelles nouvelles données. Le conseil d’experts s’est chargé de la révision, englobant principalement une recherche de littérature actualisée concernant la thématique ainsi que l’analyse des nouvelles publications. Un nouveau procédé opératoire applicable à la rupture du ligament croisé antérieur, la «stabilisation intraligamentaire dynamique à l’aide d’un implant Ligamys®», est actuellement testé. Toutefois, ne disposant encore ni de données d’études publiées ni d’expériences pratiques à long terme, ce procédé n’est pas pris en compte dans la présente analyse. Le rapport de révision complet peut être consulté sur le site internet de Swiss Medical Board (www. swissmedicalboard.ch). Informations détaillées concernant Swiss Medical Board sous www.swissmedicalboard.ch Sujets d’actualité du forum Venez débattre avec nous! Dans la rubrique forum, nous présentons régulièrement des sujets d’actualité politique, économique et scientifique ayant trait au système de santé. Donnez votre avis ou commentez les affirmations de vos confrères. Pour accéder au forum: www.bullmed.ch/forum/ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 107 TA B L E R O N D E D U B M S Die Podiumsteilnehmer von links nach rechts: Andreas Klipstein, Roland Müller, Albert Koller, Markus Löliger (Moderator) und Peter Wiedersheim. SÄZ-Podiumsdiskussion am 5. Dezember 2013 in St. Gallen Das Arztzeugnis im Brennpunkt unterschiedlicher Interessen Die 3. Podiumsdiskussion 2013 der Schweizerischen Ärztezeitung fand in Zusammenarbeit mit der Ärztegesellschaft des Kantons St. Gallen statt. Zu Informationen und Gesprächen rund um das Thema Arztzeugnis fanden sich im Hotel Radisson Blu rund 50 Zuhörerinnen und Zuhörer ein. Die zahlreichen Voten bewiesen, dass das Arztzeugnis eine Quelle für manche Unsicherheiten und Ärgernisse sein kann. Eva Ebnöther Korrespondenz: Redaktion SÄZ Farnsburgerstrasse 8 CH-4132 Muttenz Tel. 061 467 85 72 reaktion.saez[at]emh.ch Dr. med. Peter Wiedersheim, Präsident der Ärztegesellschaft St. Gallen, führte mit einem kurzen Vortrag ins Thema ein. Mit dem Arztzeugnis wird eine Arbeitsunfähigkeit (AUF) belegt (s. Kasten S. 111). Je länger diese dauert, umso höher ist das Risiko, dass der betroffene Patient berentet wird: Wer mehr als sechs Monate nicht mehr gearbeitet hat, hat ein IVRenten-Risiko von über 50%, nach einem Jahr AUF liegt das Renten-Risiko bei nahezu 100%! Das bedeutet, dass Arbeitsintegrationsmassnahmen so früh wie möglich erfolgen sollten. Rein psychologisch ist es auch besser, von der Arbeitsfähigkeit anstatt der Arbeitsunfähigkeit zu sprechen. Im Jahr 2010 fehlten die Arbeitnehmenden der Schweiz rund 200 Millionen (!) Stunden bei der Arbeit, das entspricht 74 Stunden pro Vollzeitstelle. Die Ursachen waren in rund 70% der Fälle Krankheiten und Unfälle, der Rest ging aufs Konto von Mutterschaftsurlaub, Militär- und Zivildiensteinsätzen, Kurzarbeit usw. Bis zum Alter von 55 Jahren fehlen Frauen häufiger bei der Arbeit als Männer, in den letzten Arbeitsjahren vor der Pensionierung sind Männer häufiger arbeitsabwesend. Die meisten Fehlstunden fallen bei Bauarbeitern, die wenigsten bei freiberuflich Tätigen an, Beschäftigte im Gesundheits- und Sozialwesen entsprechen mit 74 Fehlstunden pro Jahr dem Durchschnitt. Die Teilnehmer der Podiumsdiskussion Unter der Leitung von Markus Löliger, Journalist und Medienbeauftragter der Ärztegesellschaft St. Gallen, diskutierten: PD Dr. med. Andreas Klipstein, Präsident Swiss Insurance Medicine (SIM) Albert Koller, Leiter der Personalmanagement & Academy der Jansen AG Prof. Dr. iur. Roland Müller, Rechtsanwalt und Lehrbeauftragter für Arbeitsrecht an den Universitäten St. Gallen und Bern Dr. med. Peter Wiedersheim, Präsident der Ärztegesellschaft St. Gallen Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 108 TA B L E R O N D E D U B M S neue Wege. Es entstand ein pragmatisches Modell mit einem einfachen und dennoch detaillierten Arbeitszeugnis, das sich in der Praxis gut bewährt. Zu Beginn des Projekts im Jahr 2005 standen verschiedene Probleme an: Die Absenzen nahmen zu, die krankheits- und unfallbedingten Kosten explodierten, zwischen Arbeitnehmern, Arbeitgebern und Ärzten herrschten Vorurteile ohne offene Kommu- «Auch die Eigenverantwortung der Arbeitgeber ist gefragt – sie müssen zur Gesundheitserhaltung der Arbeitnehmer beitragen.» Der Moderator Markus Löliger dankt Peter Wiedersheim für seinen Vortrag zum St. Galler Arztzeugnis-Modell. Ein neues Arztzeugnis im Kanton St. Gallen Das Ausstellen eines Arztzeugnisses ist zwar ein Routinevorgang, aber dennoch eine anspruchsvolle Aufgabe, bei der verschiedene Interessen unter einen Hut gebracht werden müssen. Ärztinnen und Ärzte «Das Ausstellen eines Arztzeugnisses ist zwar ein Routinevorgang, aber dennoch eine anspruchsvolle Aufgabe, bei der verschiedene Interessen unter einen Hut gebracht werden müssen.» (Peter Wiedersheim) befinden sich dabei in einem Spannungsfeld zwischen ihrer rein ärztlichen Tätigkeit sowie den Erwartungen des Patienten, des Arbeitgebers und der Sozialversicherungen. Die Ärztegesellschaft des Kantons St. Gallen beschritt in Sachen Arbeitszeugnis Albert Koller, Leiter der Personalmanagement & Academy der Jansen AG, sieht das St. Galler Modell als Erfolgsgeschichte. (Albert Koller) nikation sowie eine allgemeine Unzufriedenheit über die Abwicklung der Fälle. Ein wichtiger Schritt bestand darin, dass sich alle Stakeholder (Ärzte, Arbeitgeber, Arbeitnehmer, Versicherer und Arbeitsämter) an einen Tisch setzten und offen diskutierten. Das Ziel bestand darin, die Situation im ganzen Einzugsgebiet zu verbessern. Im Mittelpunkt stand das sogenannte Credo: «Arbeitgeber und Ärzteschaft verfolgen gemeinsam das Ziel, den Patienten/Patientinnen bzw. Arbeitnehmern/Arbeitnehmerinnen bei Krankheit und Unfall einerseits eine optimale Rekonvaleszenz, andererseits aber auch eine rasche und gesicherte Wiedereingliederung in den Arbeitsprozess zu ermöglichen. Durch koordinierte Zusammenarbeit sollen Arbeitsausfälle, aber auch Gesundheitskosten reduziert werden. Prioritär sind die Gesundheit der Arbeitnehmerinnen und Arbeitnehmer sowie die Erhaltung des Arbeitsplatzes.» Bessere Kommunikation und weniger Arbeitsausfälle Man entwickelte ein neues Arbeitszeugnis und integrierte die folgenden neuen Punkte in den Ablauf bei AUF: – Feld «Kontaktaufnahme durch Arbeitgeber erwünscht» auf dem Arbeitszeugnis – ob dieses Feld angekreuzt werden soll, wird mit dem Arbeitnehmer besprochen. Es ermöglicht dem Arbeitgeber eine frühe Kontaktaufnahme mit dem Arzt und die Planung des weiteren Vorgehens; – Erfassung der Arbeitszeit und Arbeitsleistung (Teilzeitarbeit); – Aktuelles und nächstes Konsultationsdatum; – Detailliertes Arztzeugnis aufgrund von Arbeitsplatzbeschrieb; – Bei Bedarf kann mit einem «Arzt des Vertrauens» Kontakt aufgenommen werden; – Rückwirkende Zeugnisse werden nur in Ausnahmesituationen ausgestellt; – Grundsätzlich positive Haltung: «Arbeitsfähigkeit» anstatt AUF. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 109 TA B L E R O N D E D U B M S beitragen.» PD Dr. med. Andreas Klipstein, Präsident Swiss Insurance Medicine (SIM), betonte, dass ein Arbeitszeugnis auch als therapeutisches Instrument eingesetzt werden kann. Prof. Dr. iur. Roland Müller, Rechtsanwalt und Lehrbeauftragter für Arbeitsrecht an den Universitä- «Ein Arbeitszeugnis kann auch als therapeutisches Instrument eingesetzt werden.» (Andreas Klipstein) Andreas Klipstein, Präsident von Swiss Insurance Medicine (l.), hält das Tele-Zeugnis für einen Rückschritt. Sein Podiumskollege Roland Müller, Rechtsanwalt und Lehrbeauftragter für Arbeitsrecht, warnt: «Steigt die Absenzenquote über 4 %, sollten die Alarmglocken läuten.» Das Fazit von Peter Wiedersheim bezüglich des neuen Arztzeugnisses: «Die Kritik in Bezug auf leichtfertig ausgestellte Arztzeugnisse ist weitgehend verstummt.» Das neue Arztzeugnis trägt bei zu besserer Kommunikation, Information und Zusammenarbeit von allen Beteiligten, optimaler Rekonvaleszenz, Vertrauensgewinn, rascher Wiedereingliederung, Reduktion von Arbeitsausfällen, Taggeldleistungen, Renten und Gesundheitskosten sowie zur Sicherung von Arbeitsplätzen. Gesunde Unternehmen brauchen gesunde Mitarbeitende In der nachfolgenden Diskussion bezeichnete Albert Koller, Leiter der Personalmanagement & Academy der Jansen AG, das St. Galler Modell als «echte Erfolgsgeschichte». Das gegenseitige Vertrauen aller Beteiligten sei stark gestiegen. «Auch die Eigenverantwortung der Arbeitgeber ist gefragt – auch sie müssen zur Gesundheitserhaltung der Arbeitnehmer Medgate-Geschäftsführer Andy Fischer wehrt sich gegen Kritik. Das Medgate-Arztzeugnis wende sich vor allem an Arbeitnehmer, die schon vom ersten Tag an ein Arztzeugnis vorlegen müssten. ten St. Gallen und Bern, zitierte aus einer Publikation: Nur 4,2% aller Arbeitnehmer beginnen am Freitag nach einer Krankheit wieder zu arbeiten, 58% beginnen erst am Montag wieder. Interessant ist auch, dass Vorgesetzte ihre Absenzenquote «mitnehmen», wenn sie die Abteilung wechseln – Absentismus ist daher direkt vom Vorgesetzten abhängig. «Ideal ist eine Absenzenquote unter 2%», sagte Müller, «steigt sie über 4%, sollten die Alarmglocken läuten.» «Nur 4,2 % aller Arbeitnehmer beginnen am Freitag nach einer Krankheit wieder zu arbeiten, 58 % beginnen erst am Montag wieder.» (Roland Müller) Alle Beteiligten waren sich einig, dass Arztzeugnisse bei einer Abwesenheit von weniger als einer Woche eigentlich unsinnig sind. In einem vertrauensvollen Arbeitsverhältnis genüge in einem solchen Fall ein Telefon an den Arbeitgeber. Und wenn dieser den Verdacht habe, dass der Arbeitnehmer missbräuchlich der Arbeit fernbleibe, sollte der Arbeitgeber eher das Gespräch mit dem Arbeitnehmer suchen, anstatt Arztzeugnisse einzufordern. Albert Koller: «Arztzeugnisse sind für den Arbeitgeber vor allem dann wichtig, wenn er wissen muss, wann der Arbeitnehmer an die Arbeit zurückkommen kann. Das gilt besonders für Teil-Arbeitsfähigkeit.» Peter Wiedersheim betonte, dass ein gutes Präsenz-Management in grösseren Unternehmen sinnvoll sei – wiederholte Kurzabsenzen oder gehäufte «Freitag-bis-Montag-Absenzen» würden mittels Präsenz-Management rasch auffallen: «Die Erfahrungen im Rahmen unseres Pilotprojekts haben gezeigt, dass in mehreren Betrieben mit einem guten Gesundheits- und Präsenz-Management die krankheitsbedingten Fehlzeiten um 30 bis gegen 50% reduziert werden konnten.» Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 110 TA B L E R O N D E D U B M S Das Publikum diskutierte engagiert mit und stellte viele Fragen, unter anderem zur Problematik der Krankschreibung von schwangeren Frauen, zu Gefälligkeitszeugnissen, zum Einbau von Arztzeugnissen in Praxissoftware und zu Arztzeugnissen bei psychischen Erkrankungen. beitstage bescheinigt und der Patient müsse in einem ungekündigten Arbeitsverhältnis stehen. Zum Hintergrund der Einführung meinte Fischer: «Wir haben viele Patienten, die schon ab dem ersten Krankheitstag ein Arztzeugnis vorlegen müssen, was im Prinzip absurd ist. Sie müssen wir allein wegen «Patienten, die am Freitag nach einer Krankheit nicht wieder zur Arbeit wollen, weil ‹sich das ja nicht lohnt›, rechne ich vor, dass sie, beispielsweise als Handwerker, volkswirtschaftlich gesehen pro Tag einen Betrag von 1000 Franken erwirtschaften. Wenn sie nicht arbeiten, geht dieser Betrag verloren.» (Arzt aus dem Publikum) Arztzeugnisse durch Medgate Gegen Ende der Podiumsdiskussion kam noch das umstrittene «Medgate-Arztzeugnis» zur Sprache. Der Hintergrund dazu: Seit dem 1. Januar 2014 stellt Medgate Patienten nach einer erfolgten Telekonsultation Arbeitsunfähigkeitszeugnisse aus. Diese Dienstleistung erfolgt zunächst während einer Pilotphase von sechs Monaten, danach wird über die endgültige Einführung entschieden. Die Teilnehmer der Diskussion brachten alle ihre Skepsis gegenüber diesem neuen Angebot zum Ausdruck. Peter Wiedersheim kritisierte, das Tele-Zeugnis koste mehr (Telekonsultation 63 CHF), sei eigentlich gar nicht nötig (da nur für maximal fünf Tage ausstellbar), sei von schlechterer Qualität als ein normales Arztzeugnis und erhöhe dadurch auch die Kosten im Gesundheitswesen. «Das Tele-Zeugnis erlaubt keine differenzierte Beurteilung», meinte Andreas Klipstein, «daher ist es ein Rückschritt.» Gegen diese Kritik wehrte sich Dr. Andy Fischer, Geschäftsführer von Medgate, der im Publikum anwesend war. Nicht das Zeugnis koste etwas, sondern die Konsultation, in der das Arztzeugnis inbegriffen sei. Ausserdem würde die AUF maximal für fünf Ar- des Zeugnisses zum Arzt schicken. Diesen Patienten möchten wir mit dem Medgate-Arztzeugnis entgegenkommen.» Auf welche Akzeptanz die Medgate-Zeugnisse bei Arbeitgebern und Versicherern stossen werden, steht noch offen. Auf jeden Fall gab das Thema Anlass zu lebhaften Diskussionen während des Apéros, der die Podiumsdiskussion in St. Gallen kulinarisch abschloss. Was ist Arbeitsunfähigkeit? Arbeitsunfähigkeit (AUF) ist die durch eine Beeinträchtigung der körperlichen, geistigen oder psychischen Gesundheit bedingte, volle oder teilweise Unfähigkeit, im bisherigen Beruf oder Aufgabenbereich zumutbare Arbeit zu leisten. Bei langer Dauer wird auch die zumutbare Tätigkeit in einem anderen Beruf oder Aufgabenbereich berücksichtigt. Faktoren wie Alter, wirtschaftliche Lage, Stellenlosigkeit, soziokulturelle Faktoren, Ethnie, familiäre Verhältnisse, Motivation oder Aggravation sind häufig ein Ausgangspunkt für eine Fehlbeurteilung der AUF. Ärztinnen und Ärzte aus dem Publikum berichteten über eigene Erfahrungen und stellten viele interessierte Fragen an die Podiumsgäste. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 111 COURRIER [email protected] Briefe anau Courrier dieBMS SÄZ Richtigstellung In seiner Replik [1] auf unseren Kommentar [2] stellt Beat Seiler zum NutzenbewertungsModell der SGMO folgende Behauptung auf: «Zu gutem Recht wurde es von der Arbeitsgruppe Off-Label-Onkologie der SGV/SGMO sowie der Gesellschaft der Vertrauensärzte als nicht umsetzbar zurückgewiesen». Wir stellen richtig: Das Modell wurde von der Gesellschaft der Vertrauensärzte SGV zurückgewiesen, nicht aber von der gemeinsamen Arbeitsgruppe off-label use der SGV und der SGMO. Jürg Nadig, Präsident der Schweizerischen Gesellschaft für Medizinische Onkologie Thomas Kroner, Ehemaliger Fachlicher Leiter der gemeinsamen Arbeitsgruppe off-label use der SGMO und der SGV 1 Seiler B. Noch viele Missverständnisse. Schweiz Ärztezeitung. 2013;94(50):1924. 2 Nadig J, Kroner T. Der Nutzen wird nicht quantifiziert. Schweiz Ärztezeitung. 2013;94(50):1924–5. Interruption de grossesse En rapport avec l’article de J. Martin, BMS 1/2 2014 (édition française) [1] Cher confrère, Votre dernière intervention dans le BMS est la bienvenue, comme d’ailleurs toutes vos prises de position. Bien sûr il y a lieu de rejeter l’initiative dont il est question. Mais, pour avoir passé plus de 34 ans comme chef de service de gynécologie et obstétrique, de St-Imier pendant au total 13 ans et La Chauxde-Fonds, 20 ans, j’ai rencontré des problèmes dont on ne parle pas assez dans cette société qui privilégie trop l’individu, comme s’il vivait seul, sans plus se soucier de ses semblables qui sont censés être à son service. Je m’explique: 1 quand, sur 7 médecins-assistants, il y a une majorité de femmes qui refusent de pratiquer les interruptions de grossesse (sous divers arguments, comme celui d’avoir des enfants – comme si l’homme n’avait pas d’enfants), celles-ci «retombent» sur les autres médecins-assistants ou les chefs de clinique, cela pose des problèmes. A l’époque c’était une des questions posées quand on sollicitait une place de médecin-assistant à la Maternité du CHUV: «êtes-vous d’accord de pratiquer des interruptions de grossesse?». Si la réponse était négative, la place vous échappait. 2 quand une femme se présente avec une grossesse non désirée de 12 à 13 semaines et qu’il s’agit de «vider la cavité» comme on dit, ce n’est quand même pas évident. 3 quand, dans la même année, la même patiente se présente deux fois avec une demande d’interruption et qu’il n’est pas possible de s’opposer, ce n’est pas évident non plus. Je précise aussi que toutes les femmes ayant subi cette intervention, ou qui allaient la subir, bénéficiaient d’une visite personnalisée de la professionnelle du Planning familial et pouvaient recevoir des échantillons gratuitement en fonction de leur choix de contraception. 4 quand une patiente se présente jusqu’à cinq voire dix fois avec la même demande et que nous ne pouvons, toujours, rien faire pour s’y opposer, cela devient insupportable. Cela n’a pas grand-chose à voir avec l’objet de la votation, mais je remarque que les articles présentant les problèmes que posent l’inconstance et la négligence aux professionnels que nous sommes sont quasi inexistants – et cela devient aussi une forme d’injustice. Si en tant que médecin privé ou dans une institution privée, il est possible de refuser l’interruption de grossesse pour des motifs religieux ou de conscience, il est par contre quasi impossible de s’y opposer dans les hôpitaux publics, même si théoriquement on peut évoquer l’objection de conscience à titre individuel. A ceci près que, dans ces hôpitaux publics et en tant que chef de service, je devais assurer que cela soit possible, quitte à pratiquer l’acte moi-même, ce qui n’a pas manqué d’être le cas assez souvent. L’individualisme de certaines personnes n’a que faire des limites, les praticiens qui n’ont qu’à s’exécuter! Enfin, bref, c’est un cri du cœur! Avec mes salutations confraternelles. Dr Paul Tolck, La Chaux-de-Fonds 1 Martin J. Interruption de grossesse et LAMal. Bull Méd Suisses (édition française). 2014;95(1/2):14. Réponse Le courrier du Dr Tolck, que je remercie, a tout mon respect. En fait, je partage dans une bonne mesure, s’agissant de certaines situations, son inconfort voire sa frustration. Comme médecin cantonal, je n’ai pas eu à pratiquer des interruptions; par contre, avant le régime du délai accepté par le peuple en 2002, je recevais ex officio les personnes qui recouraient contre un occasionnel refus d’interruption (d’avis conforme, comme on disait) du confrère consulté en première instance. J’acceptais parfois le recours et parfois je le refusais. J’ai un souvenir vif de ce que le refus était bien plus difficile/désagréable que l’acceptation. Il m’est arrivé d’être insulté par la femme ou le couple (qui par exemple ne souhaitaient pas devoir modifier des plans de vacances), alors que je m’efforçais d’appliquer le cadre légal en vigueur à l’époque, comme était censé le faire le serviteur public que j’étais. Au reste, personne ne pense que le régime du délai est idéal, il n’y a pas de système idéal. Cela étant, je suis convaincu, après observation de différents modèles, que ce régime est la moins mauvaise solution, de loin. Et, dans la vie réelle et quotidienne, la moins mauvaise solution est la meilleure. S’agissant de l’objection de conscience, je me permets de faire référence à un article dans ce même journal il y a quelques années [1]. Enfin, clairement et comme le relève le Dr Tolck, ses préoccupations compréhensibles n’ont que peu de rapport avec la votation du 9 février et j’apprécie qu’il note que «bien sûr, il y a lieu de rejeter l’initiative en question». Dr Jean Martin, Echandens 1 Martin J. Objection de conscience: déontologie et service à la population. Bull Méd Suisses. 2008;89(24):1104. Lettres de lecteurs Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site internet, vous trouverez un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement.Vous trouverez toutes les informations sous: www.bullmed.ch/ auteurs/envoi-lettres-lecteurs/ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 112 COURRIER [email protected] Der Patientennutzen sei oberstes Gebot des Handelns Zum Editorial in der SÄZ 1/2 [1] Was wir heute im Gesundheitswesen erleben, ist nur der Anfang von Veränderungen, die aus verschiedensten Gründen auf alle Player zukommen. Dazu passt ausgezeichnet das Editorial unseres Präsidenten, Dr. med. Jürg Schlup, in der ersten Ausgabe der Ärztezeitung dieses Jahres. Legislative und exekutive Politiker, Ökonomen, Versicherer, Leistungserbringer inkl. Pharmaund Medizinindustrie, Spitäler, Ärzte, Versicherte und Patienten tun gut daran, sich an Wesentliches zu halten, um das Gleichgewicht von Vorschriften, Produkten, Leistungen und Forderungen im finanzierbaren Rahmen zu halten. Gefordert sind deshalb: hohe Qualität aller medizinischen, administrativen und organisatorischen Leistungen im Sinne der WZW-Kriterien (wirksam, zweckmässig, wirtschaftlich), Empfehlung sinnvoller Screening-Untersuchungen, die bei korrekter Anwendung zu Frühdiagnosen noch heilbarer Krankheiten führen, Verzicht auf überflüssige und wirkungslose Leistungen zulasten der Allgemeinheit. Auch sollten Opfer risikobelasteter medizinischer Tätigkeiten aus einem Fonds entschädigt werden, falls keine Fehler nachweisbar sind. Patientennutzen als oberstes Gebot! Dies ist machbar, wenn Leistungen kostendeckend vergütet und Auskommen, Ausbildung und Fortschritt gesichert werden. Dr. med. Othmar Dubler, Luzern 1 Schlup J. Der Patientennutzen als oberstes Gebot des Handelns. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(1/2):5. Schwangerschaft ist keine Krankheit. Leben entsteht mit der Verschmelzung von Samenund Eizelle, und eine Abtreibung ist Töten von Leben von diesem Moment an. Dieses Leben im Mutterleib fragt nicht nach einer Frist, sondern will leben, Fortschritte machen und kennt keine Rückschritte. Das war immer schon so, ist heute so und wird auch in Zukunft nicht anders sein. Gott, der Schöpfer, will dieses Leben, hat auch die Eltern bestimmt, den Vater und die Mutter. Auch ihnen soll, falls nötig, geholfen werden. Ihren Argumentationen gegen diese Initiative muss ich widersprechen: Die Fristenregelung für den SAB ist nicht betroffen. Die Frauen werden nicht einseitig bestraft, im Gegenteil, eine werdende Mutter könnte sich für das werdende Leben in ihrem Bauch entscheiden und Freude an seiner Entwicklung bekommen. Die Männer werden keineswegs aus der Verantwortung entlassen, sie gehören dazu! Jedes Kind hat einen Vater, und will nichts anderes. Wir müssen heute in vorrangiger Priorität die männliche Identität wieder stärken, der Mann als Verantwortlicher in Beruf (Brotverdiener), Ehemann und Familienvater. Das Geld kann die Tötung von Leben im Mutterleib nicht beziffern, doch will ich mit meinem klaren Ja zu dieser Initiative ein Zeichen setzen, dass ich am Töten von Leben im Mutterleib auch finanziell keinen Anteil haben will. Freundliche Grüsse Zu den (auch) medizinisch relevanten Abstimmungsvorlagen Es gilt, endlich die hohen Abtreibungszahlen zu senken – und die immer bedrohlicheren Folgen [1] der Überbevölkerung [2] zu bekämpfen. Wenn dies die verschiedenen politischen und kirchlichen Denominationen wirklich wollen, so braucht es unbedingt eine Doppelstrategie, welche auch den eingleisigen Abtreibungsgegnern schmackhaft gemacht werden muss! I Propagierung abtreibungsfreier Verhütung II Im Falle eines «Schiffbruches» allseitige Hilfe, inkl. erleichterter Adoption, um eine Abtreibung möglichst zu verhindern Dr. med. Klaus Müller, Thalwil 1 Walker G, King D. Ganz heiss: Die Herausforderungen des Klimawandels. Berlin Verlag. 2 Ecopop Vereinigung, Umwelt u. Bevölkerung, Zürich, www.ecopop.ch Dr. med. Elfriede Bachmann, Zürich 1 Huldi H. Keine ideologisch geprägten Rückschritte. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(1/2):14. Sujets actuels de forum Joignez la discussion en ligne sur www.saez.ch Cristina Galfetti, psychologue sociale M.A., coach pour les patients, elle-même atteinte d’une maladie chronique Fondatrice de cg-empowerment Patient-Empowerment Réflexions d’une patiente Dr méd. Peter Kleist, directeur médical de GSK en Suisse Eine Schwangerschaft ist keine Krankheit Zum Artikel von H. Huldi [1] Sehr geehrte Frau Huldi Es geht bei der Initiative «Abtreibungsfinanzierung ist Privatsache» nicht um eine Abstimmung gegen oder für die Fristenregelung (SAB), sondern darum, dass ein Grossteil der Bevölkerung nicht bereit ist, die Tötung von Leben im Mutterleib über die obligatorische Krankenversicherung mitfinanzieren zu müssen. Eine Est-il si difficile que ça d’atteindre la transparence dans la recherche clinique? Quand on veut, on peut! PD Dr méd. Albert Wettstein, ancien médecin municipal de Zurich Encadrement des personnes atteintes de démence Foyers dans un pays à bas salaire et emploi d’immigrées temporaires sont-ils envisageables? Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 113 C O M M U N I C AT I O N S Mitteilungen Communications Examen de spécialiste Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en allergologie et immunologie clinique Examen oral Lieu: Hôpital Universitaire Genève (HUG), Dépt. des Spécialités de Médecine, Service d’Immunologie et d’Allergologie, Rue-Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14 Date: jeudi, le 19 juin 2014, 13h00–17h00 Examen écrit Lieu: Kopenhagen, Danemark, durant l’EAACIWAO World Allergy and Asthma Congress www.eaaci.net Date: samedi, 7 juin 2014, 11h00–14h00 Délai d’inscription: 1 avril 2014 er Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → formation postgraduée médecins-assistants → Examens de spécialiste Société Suisse de Neurologie Prix de la Fondation Wilhelm et Mogens Ellermann En octobre 2014, la Société Suisse de Neurologie attribuera pour la treizième fois le prix de la Fondation Wilhelm et Mogens Ellermann, d’un montant de 20 000 francs qui est destiné à récompenser a) un travail scientifique dans le domaine neurologique, qui a été publié lors des deux dernières années ou qui a été accepté pour publication par une revue reconnue sur le plan international, b) une monographie qui n’a pas les caractéristiques d’un traité ni celles d’une revue de la littérature, ou encore, c) l’ensemble d’une œuvre scientifique dans le domaine des sciences neurologiques. Ce travail doit avoir été rédigé par un ou plusieurs chercheurs suisses ou par des chercheurs étrangers en activité dans une clinique ou un institut helvétique. La préférence sera donnée à des auteurs jeunes qui ne sont pas agrégés ou ne le sont que depuis peu. Les lettres de candidature accompagnées d’un CV et d’une liste des publications (seulement travaux qui sont peer-reviewed) en cinq exemplaires, y compris les articles, doivent être adressées jusqu’au 28 février 2014 au: Prof. Dr C. L. Bassetti, Chef de service, Clinique et Policlinique neurologique, Hôpital Universitaire de Berne, Inselspital, 3010 Berne. Société Suisse de Pharmacologie et Toxicologie Cliniques (SSPTC) Dans le but de supporter et promouvoir la recherche de jeunes scientifiques dans le domaine de la pharmacologie et toxicologie cliniques, la Société Suisse de Pharmacologie et Toxicologie Cliniques (SSPTC) attribue chaque année un prix de 1000 francs pour la meilleure thèse dans ce domaine. Des thèmes possibles sont des travaux de thèse (MD, PhD, master) théoriques, expérimentaux ou cliniques dans le domaine de la pharmacologie et toxicologie clinique. La thèse doit avoir été acceptée par une Université Suisse durant les 2 années précédant l’année de la soumission. L’auteur(e) ne devrait pas être plus âgé(e) que 40 ans. L’appartenance à la SSPTC n’est pas une condition pour l’attribution de ce prix. Le manuscrit de la thèse (si supérieur à 10 pages A4 joindre un résumé) dans une des 4 langues nationales ou en anglais doit être envoyé au secrétaire de la SSPTC (adresse voir www. clinpharm.ch). Une copie de l’imprimatur, curriculum vitae ainsi qu’une liste éventuelle des publications doivent être également joints au dossier. L’envoi doit être fait sous forme électronique (fichier pdf). Le délai de soumission est le 15. 3. 2014. Mach-Gaensslen Stiftung Schweiz Unterstützung Forschungsprojekt Hämatologie/Onkologie Die Mach-Gaensslen Stiftung Schweiz unterstützt turnusmässig 1–2 Forschungsprojekte der Fachgebiete Kardiologie, Hämatologie/ Onkologie und Neurologie/Psychiatrie. Das Jahr 2014/15 ist für die Hämatologie/Onkologie reserviert. Gesuche um Unterstützung eines qualifizierten Forschungsprojektes des Fachgebietes Hämatologie/Onkologie können bis spätestens 15. April 2014 an den Präsidenten der Mach-Gaensslen Stiftung Schweiz gerichtet werden: Prof. Dr. med. Georg Keiser, St.-OswaldsGasse 13, 6300 Zug (gkeiser[at]datazug.ch). Die für das Forschungsgesuch notwendigen Angaben können unter der gleichen Adresse oder telefonisch (Tel. 041 711 99 75) eingeholt werden. Die Beurteilung der Forschungsprojekte durch den Stiftungsrat erfolgt Ende Mai 2014. Caisse de secours des médecins suisses Contributions reçues Du 1er octobre au 31 décembre 2013, nous avons reçu 361 dons d’une valeur totale de 51 233.35 francs. Le Conseil de fondation de la Caisse de secours des médecins suisses est très content de pouvoir publier ces chiffres et tient à remercier vivement tous les donateurs. Afin que les contributions puissent être versées entièrement aux destinataires, nous avons pris la décision de renoncer à l’envoi de lettres de remerciement pour les dons inférieurs à 500 francs. Nous espérons que les donateurs feront preuve de compréhension et nous leur adressons encore une fois nos remerciements. Le trésorier du Conseil de fondation Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 114 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Erweiterung des Treuhandpartnernetzes im Kanton St. Gallen FMH Services erweitert ihr Netzwerk ab 1. Januar 2014 mit der Roger Hollenstein AG, Wil, einem weiteren kompetenten Treuhandpartner. Die Roger Hollenstein AG bietet den Ärztinnen und Ärzten eine ganzheitliche Beratung in den Bereichen Finanz- und Rechnungswesen sowie Steuerberatung an. Zu den Kunden gehören viele Ärztinnen und Ärzte. Zusammen mit den Partnern FMH Insurance Services unterstützen wir Sie auch im Vorsorge- und Versicherungswesen. Das Dienstleistungsangebot der Roger Hollenstein AG umfasst unter anderem: – Die Beratung bei Praxiseröffnung, -übernahme und -übergabe – Nachfolgeregelung – Führung der Finanzbuchhaltung inkl. Abschlusserstellung – Saläradministration inkl. Erstellung der Sozialversicherungsabrechnungen – Steuerberatung inkl. Mehrwertsteuer – Erstellung von Businessplänen – Erstellung von Budgets, Finanz- und Liquiditätsplanungen Roger Hollenstein AG Hof zu Wil Marktgasse 88 Postfach 1236 9500 Wil Telefon 071 / 911 50 52 [email protected] Wir legen Wert auf eine partnerschaftliche Zusammenarbeit und entlasten Sie gerne von administrativen Arbeiten. Vertrauen Sie auf unsere langjährige Erfahrung. Wir freuen uns auf Ihre Kontaktaufnahme. Roger Hollenstein arbeitet seit rund 20 Jahren im Treuhandbereich. Nach seiner Tätigkeit auf einem Steueramt erweiterte er seine beruflichen Erfahrungen auf dem Treuhandbereich. Berufsbegleitend hat er sich zum Treuhänder mit eidg. Fachausweis und zum dipl. Treuhandexperten weitergebildet. Er ist seit 1. Januar 2008 als Vertrauenspartner FMH Treuhand Services in der Beratung tätig. Mehrwertsteuerprobleme? «Medizinische Leistungen sind nicht mehrwertsteuerpflichtig!» Diese Aussage ist zwar richtig, jedoch nicht in jedem Fall. In Doppel- und Gruppenpraxen sowie bei Selbstdispensation sollte die Mehrwertsteuerthematik genau abgeklärt werden. Die Vertrauenspartner FMH Treuhand Services sind Ihre Spezialisten. Nutzen Sie unser Know-how. FMH Treuhand Services FMH Consulting Services l Koordinationsstelle Burghöhe 1 l 6208 Oberkirch l Telefon 041 925 00 77 [email protected] l www.fmhtreuhand.ch l Fax 041 921 05 86 Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 115 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Seminare 2014 Praxiseröffnung/-übernahme Das Seminar richtet sich an Ärztinnen und Ärzte, welche vor einer Praxiseröffnung (Einzel-/Gruppenpraxis), dem Einstieg in eine Gruppenpraxis oder vor einer Praxisübernahme stehen. verträgen, Pensions- und Finanzplanung) – Steuern (Steueraspekte bei der Praxisübergabe: Optimierung der steuerlichen Auswirkungen, Liquidations- und Grundstückgewinnsteuer, Bestimmung des optimalen Übergabezeitpunktes). Themen – Juristische Aspekte (Praxisbewilligung, Zulassung zur Sozialversicherung, Vertragswesen) – Gesellschaftsformen / Ehe- und Erbrecht (Privat-/Geschäftsvermögen, Güterstand, Erbschaftsplanung) – Praxiseinrichtung (Inneneinrichtung, Kostenberechnung) – Praxisadministration (Leistungserfassungsund Abrechnungssysteme) – Bewertung einer Arztpraxis (Berechnung Inventarwert und Goodwill als Verhandlungsbasis) – Finanzierung der Arztpraxis (Businessplan, Kredite, Absicherungsmöglichkeiten) – Versicherungen/Vorsorge/Vermögen (Personenund Sachversicherungen, Vorsorgeplanung). Sponsoren Die Kosten werden durch diverse Sponsoren (siehe www.fmhservices.ch) gedeckt. Sponsoren Die Kosten werden durch diverse Sponsoren (siehe www.fmhservices.ch) gedeckt. Daten K06 Donnerstag, 20. März 2014 13.30–18.00 Uhr Zürich FMT K07 Donnerstag, 22. Mai 2014 16.00–20.30 Uhr St. Gallen Hotel Einstein K08 Donnerstag, 12. Juni 2014 13.30–18.00 Uhr Bern Schmiedstube Finanz- und Steuerplanung Das Seminar richtet sich an Praxiseröffner/innen, Praxisübernehmer/innen sowie an bereits praxistätige Ärztinnen und Ärzte. K01 Donnerstag, 13. März 2014 9.00–16.30 Uhr Zürich FMT K02 Donnerstag, 8. Mai 2014 16.00–20.30 Uhr St. Gallen Hotel Einstein Themen – Finanzplanung (Businessplan, buchhalterische Massnahmen vor Praxiseröffnung/ -übernahme, Standardkontenplan, doppelte Buchhaltung, EDV-unterstützte Buchführungslösung) – Steuern (Steueraspekte bei Eintritt in die Selbständigkeit, Steuerfallen und Steuerrisiken, optimierte Steuerplanung). K03 Donnerstag, 5. Juni 2014 9.00–16.30 Uhr Bern Schmiedstube Kosten Für FMH Services-Mitglieder kostenlos. Daten Daten Praxisübergabe Das Seminar richtet sich an zukünftige Praxisübergeber/innen. Idealtermin: 5–10 Jahre vor geplanter Übergabe (aus steuer- und vorsorgeplanerischen Gründen). Themen – Juristische Aspekte (Praxisübergabevertrag, allg. Vertragswesen, Übergabe der Krankengeschichten) – Nachfolgeplanung und Bewertung einer Arztpraxis (projektorientiertes Vorgehen in der Nachfolgeplanung, Berechnung Inventarwert und Goodwill als Verhandlungsbasis) – Versicherungen/Vorsorge/Vermögen (Übergabe/Auflösung von Versicherungs- K11 Donnerstag, 3. April 2014 13.30–18.00 Uhr Zürich FMT K12 Donnerstag, 18. September 2014 13.30–18.00 Uhr Bern Schmiedstube Praxiscomputerworkshop Der Workshop richtet sich an praxiseröffnende sowie an bereits praxistätige Ärztinnen und Ärzte. Inhalt – Anforderungen an ein Praxisinformationssystem (Einführung) – Evaluationsprozess (projektorientiertes Vorgehen in der Evaluation eines Praxisinformationssystems) – Präsentation von sechs führenden Praxisinformationssystemen (Leistungserfassung, elektronisches Abrechnen unter Einbezug der TrustCenter, Agendaführung, Statistiken, Laborgeräteeinbindung, elektronische Krankengeschichte, Finanzbuchhaltungslösungen usw.). Kosten Für FMH Services-Mitglieder kostenlos. Daten K13 Donnerstag, 27. März 2014 13.30–18.00 Uhr Zürich Technopark K14 Donnerstag, 3. Juli 2014 13.30–18.00 Uhr Bern BERNEXPO Die Details zu den weiteren für Sie sehr informativen Seminaren: – Gruppenpraxis – Röntgen in der Arztpraxis – Praxismarketing für Ärzte – Crashkurs Versicherungsmedizin – Erfolgreich in die Pension – Tarifwerk TARMED – Einführungskurs – Telefonseminar für MPA (bzw. Praxisteam) – Kommunikation mit Patienten für MPAs (bzw. Praxisteam) entnehmen Sie bitte ab unserer Website www.fmhservices.ch → Seminare. Anmeldung und Auskunft www.fmhservices.ch oder FMH Consulting Services, Cornelia Fuchs, Burghöhe 1, 6208 Oberkirch, Tel. 041 925 00 77, Fax 041 921 05 86. Hinweis Bei sämtlichen Seminaren, bei denen die Kosten teilweise oder gänzlich von Seminarsponsoren gedeckt werden, werden die Teilnehmeradressen den jeweiligen Sponsoren zur Verfügung gestellt. Annullierungsbedingungen Bei Abmeldungen oder Fernbleiben werden folgende Unkostenbeiträge erhoben: – 50 CHF pro Person ab 14 Tage vor Seminarbeginn; – 100 CHF pro Person ab 7 Tage vor Seminarbeginn oder Fernbleiben. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 116 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Assurance ménage et RC privée Faites-vous déjà bon usage des avantages des assurances ménage et RC privée de FMH Insurance Services? Dans ce contrat-cadre, les membres de FMH Services profitent de conditions spéciales et attractives. C’est avec plaisir que nous pourrions vous soumettre des offres de comparaison sans frais ni engagement par rapport à votre assurance actuelle. Ainsi tout le potentiel d’épargne vous sera indiqué. 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Inkassodienstleistungen für Ärzte NEU mediserv AG n Koordinationsstelle Neuengasse 5 n 2502 Biel Telefon 032 560 39 10 n Fax 032 560 39 11 [email protected] n www.fmhfactoring.ch Honorarabrechnung für Ärzte inklusive Übernahme des Verlustrisikos und Auszahlung innert Sekunden Antworttalon: Bitte einsenden oder per Fax an 032 560 39 11 o Bitte senden Sie mir unverbindlich und kostenlos Unterlagen über das komplette Leistungspaket von: o FMH Inkasso Services Ansprechpartner: Adresse / Stempel: o FMH Factoring Services o Ich wünsche eine persönliche Beratung. Bitte rufen Sie an: Telefon: Name der Praxis: Beste Anrufzeit: 35/09 4/14 Inkassostelle Encath AG n Koordinationsstelle Neuengasse 5 n 2502 Biel Telefon 032 344 39 69 n Fax 032 344 39 66 [email protected] n www.fmhinkasso.ch TRIBUNE Point de vue Relève médicale: veut-on des diplômés, ou des médecins? Des milliers de collégiennes et collégiens se pressent aux portes des Facultés de médecine… pour les trouver closes, alors que la Suisse va manquer de médecins de façon aiguë, mettant en danger son système de santé. On ne peut donc échapper à reconsidérer la question du «numerus clausus», respectivement de son application: comment trier, et qui choisir, selon quels critères, quelles méthodes, pour assurer, enfin, la relève nécessaire? Jacques de Haller Lire également à ce sujet le commentaire suivant de l’UDREM. Pénurie de médecins, manque de relève, compétences nationales ou cantonales, capacité des institutions de formation, financement… la question de la relève médicale en Suisse se pose dans un paysage politique complexe, touffu, où la dilution des responsabilités rend la recherche de solutions plus difficile. Mais par quel bout qu’on cherche à empoigner le problème, finit toujours par se poser la question du «numerus clausus», ce goulet qui détermine, dans toute la Suisse alémanique, le nombre de celles et ceux qui assureront dans le futur les soins médicaux nécessaires à la population. Le «numerus clausus» est-il justifié? Le nombre de futurs étudiants est-il adéquat? Et les étudiants choisis sont-ils les bons? faisons la description ci-dessous: sélectionne-t-il intelligemment les futurs médecins dont nous aurons besoin? Introduit-il des biais qui demandent à être corrigés? Il existe en tous cas, ailleurs, d’autres modèles qui valent d’être étudiés, car ils reposent sur des bases très différentes et leurs objectifs sont fondamentalement autres: au lieu de sélectionner celles et ceux qui réussiront à coup sûr leurs études, ils visent à dépister les gens qui feront les meilleurs médecins de demain – … cela peut à l’évidence nous interpeller sur notre manière de faire actuelle, en Suisse! L’un de ces modèles innovants est celui mis en œuvre depuis plusieurs années en Israël, au Centre de simulation MSR de l’hôpital Chaim Sheba de Tel- On élimine beaucoup de celles et ceux dont on a le plus besoin: les praticiens intuitifs, empathiques, qui assureront la relève en médecine de base. Correspondance: Dr Jacques de Haller Junkerngasse 35 CH-3011 Berne mail[at]jdehaller.ch Le système de santé demande à être géré, et le «numerus clausus» est indéniablement nécessaire, par souci de réalisme et par souci d’équité et d’éthique, car on ne peut évidemment pas former tous les innombrables étudiants qui s’annoncent chaque année pour les études de médecine. Les facultés qui n’utilisent pas le «numerus clausus» filtrent ces étudiants en jouant sur les barèmes d’examens (en les manipulant!) après une ou deux années d’études: ce sont alors des années perdues pour les étudiants rejetés… et pour les facultés, qui ont financé en vain ces semestres inutiles – c’est un système qui n’est d’aucune façon une solution acceptable, et qui souligne la nécessité d’une gestion des admissions en Faculté de médecine. Il faut donc un filtre, mais le «numerus clausus» est-il adéquat, tel que nous le pratiquons? Nous en Aviv; ce centre a accumulé une expérience considérable, et la description de leur manière de faire permettra d’avancer dans la nécessaire réflexion que nous devons tenir sur ces questions. Mais tout d’abord, jetons un coup d’œil sur ce qui se fait actuellement en Suisse. Le «numerus clausus helveticus» En 2013, 3270 étudiantes et étudiants se sont annoncés pour le test d’aptitudes organisé par ZTD (Zentrum für Testentwicklung und Diagnostik) du Département de Psychologie de l’Université de Fribourg pour l’admission dans les facultés de médecine de Berne, Bâle et Zurich; parmi elles et eux, 2403 se sont finalement présentés au test, pour 713 places disponibles [1]. Le nombre d’étudiants qui s’annoncent pour le test augmente continuellement et atteint Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 129 TRIBUNE Point de vue actuellement près de 4 personnes par place disponible; en fin d’exercice, tous comptes faits, environ 33% des candidats obtiennent un accès en faculté (contre encore 78% en 2003). Le test d’aptitude suisse comprend des parties examinant la résolution de problèmes, la compréhension de textes, la mémoire visuelle, et la capacité d’organisation et de concentration (il s’agit là par exemple de repérer des groupes spécifiques de deux lettres dans une page A4 remplie de caractères). Le but fixé à ce test est explicitement de sélectionner les étudiants capables de réussir les études de médecine («Studieneignung» dans le rapport 2012 du ZTD [2], p. 11) – l’aptitude à exercer la médecine («Berufseignung Medizin») est considérée comme un concept trop hétérogène et peu précis (ibid., p. 12). On note cette phrase explicite dans le rapport cité (p. 11): «Eviter les échecs en cours d’études devait être le but premier du test, car cela arrivait encore pour 1⁄3 des personnes avant le numerus clausus» («Studienabbrüche zu vermeiden, musste das primäre Ziel des Tests sein, als dies ohne NC noch für ca. 1⁄3 der Personen zutraf»). L’idée d’une partie d’examen consacrée aux compétences sociales a été abandonnée en Suisse, les tests disponibles ne remplissant pas les espoirs placés tants. Son système de santé est certes organisé différemment du nôtre, mais les besoins en médecins sont en gros les mêmes – ceux d’un petit pays développé avec d’un côté un niveau de vie élevé et les pathologies chroniques multiples qui vont avec, et de l’autre une population défavorisée ou migrante dont la santé est marquée par les effets bien connus des déterminants socio-économiques. Il est donc intéressant d’étudier la manière dont ce pays procède à la sélection de ses futurs médecins, d’autant qu’elle est fondamentalement différente de ce que nous connaissons chez nous. A noter toutefois que comme en Suisse, il y a dans ce domaine des différences notables entre les différentes régions du pays; le modèle présenté ci-après est appliqué dans le nord et le centre du pays, mais pas dans le sud. L’ensemble des candidats aux études de médecine (de l’ordre de 2000 par année pour les régions considérées) passe tout d’abord des tests psychométriques; il ne s’agit pas d’un test d’aptitude comme nous le connaissons en Suisse, mais bien de tests psychométriques du même type que ceux auxquels sont soumis chez nous les candidats aux professions paramédicales. Les tests psychométriques ont l’avantage de l’objectivité et d’être facilement quantifiables, mais ils On ne devrait pas perdre de vue le sens des études de médecins, qui est d’obtenir de bons médecins, et les médecins dont nous avons besoin! en eux; à sa place, les responsables de l’Université de Fribourg renvoient aux tests de «self assessment» qui peuvent être passés par les candidats sur une base volontaire, ce que font environ 30% d’elles et eux. L’égalité devant le test est un sujet abondamment discuté, notamment sur l’Internet et jusque dans Wikipedia (voir ci-dessous [3]). Il ne semble pas y avoir d’inégalité liée à la langue des candidats (même si les offres commerciales de préparation sont beaucoup plus abondantes en allemand…). Par contre, le genre constitue un problème, si l’on peut le dire ainsi – un problème si marqué que l’Autriche, après un travail commun de plus de 10 ans, a décidé de se retirer de l’aventure et de préparer ses propres tests elle-même depuis 2013 [3], car le taux de réussite présentait une différence significatif de 0,4 SD en défaveur des femmes; en Suisse, on relève une différence de 0,1–0,2 SD, à la limite du significatif. Peutêtre qu’un test centré davantage sur l’exercice de la profession que sur la réussite des études résoudrait ce problème? Nous y reviendrons. Le modèle du Centre de simulation MSR (Hôpital Chaim Sheba, Tel-Aviv) Israël est un pays de dimension comparable à la Suisse, avec une population de 8 millions d’habi- ne peuvent être considérés comme suffisants pour une bonne sélection, selon les responsables du programme que nous décrivons: d’une part on peut s’y préparer, moyennant des moyens financiers suffisants, resp. importants, et cela déséquilibre les résultats au détriment des groupes défavorisés de la société; et d’autre part, ces tests sont vus comme très rigides, faisant mal droit à toutes les facettes de la profession médicale: toutes les portes sont censées être ouvertes aux étudiants, et il est important de respecter ce potentiel! Le fait de sortir du système éprouvé des tests psychométriques ayant inquiété les facultés, une solution a été cherchée qui permette de continuer à prendre en compte les notes scolaires qui donnent accès aux tests psychométriques puis ces tests euxmêmes. Mais pour éviter l’effet couperet et la rigidité de ces tests psychométriques, la sélection des futurs étudiants est modulée par une étape supplémentaire, où l’on passe, selon les responsables du programme, «de ce qu’il est facile de mesurer, à ce qu’il est important de mesurer»! Sont retenus pour cette seconde étape les candidats qui, chaque année, atteignent plus de 730– 750 points aux tests psychométriques, sur un maximum de 800 points – assez de candidats (environ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 130 TRIBUNE Point de vue 800) pour que la seconde sélection reste ouverte, car on en admettra au final environ 300 en faculté. Cette dernière étape modifiera la cohorte admise aux études d’environ 20%, par rapport à une admission qui ne serait basée que sur les tests psychométriques – un chiffre important, donc. Les 800 candidats retenus sont examinés alors sur la richesse de leur raisonnement, sur les capacités que dénotent leurs réactions «en situation», au sein du Centre de simulation, avec des critères objectifs et certifiés – en outre adaptés au back-ground culturel de chacun-e afin de garantir aussi les droits des candidats d’origine arabe. Les tests eux-mêmes de cette seconde étape sont développés en collaboration avec le NITE (National Institute of Testing and Evaluation [4]), leur contenu l’est avec les facultés de médecine, et le Centre de simulation est responsable de la sélection et de la formation des experts. Le modèle de base est notamment le modèle MMI (Multiple MiniInterview) de McMaster University (Ontario) [5]. Parmi la vingtaine d’éléments analysés, on notera l’attitude éthique, la confiance en soi, l’esprit de service, la capacité à fonctionner sous stress, l’empathie, l’ouverture, la capacité à demander, offrir et recevoir de l’aide, etc. A titre d’exemple, on peut citer: 5 minutes de «debriefing» qui permettent de mieux comprendre les motivations du ou de la candidate; enfin, les candidats répondent à 21 questions ouvertes («essay questions») sur leur biographie et leurs expériences passées («life experience»), en 95 minutes. Une centaine de candidats par jour sont examinés, ce qui suppose au total une dizaine de jours d’examen par année. Chaque journée d’examen mobilise une cinquantaine d’experts. Bien sûr, deux questions se posent immédiatement: celle du recrutement et de la formation des experts, et celle de la fiabilité de l’examen, de l’objectivité revendiquée par les responsables de cette procédure de sélection. Plus de 1500 experts ont été formés à ce jour; ils proviennent essentiellement du milieu hospitalier et académique. Ils sont astreints à une formation de 6 heures, qui vise en bonne partie à obtenir une notation reproductible des candidats; avant chaque session, une heure de remise à jour est prévue; ils bénéficient enfin d’un feed-back sur leur performance aussitôt après chaque session. La fiabilité, l’objectivité et la reproductibilité des tests sont bien documentées [6]. Par exemple, l’indice de consistance entre experts est, selon les items, Le système actuel de sélection est probablement aux antipodes de ce dont notre système de santé a besoin. – – – – – – jouant un intervenant médical ou non-médical dans une situation où des connaissances médicales ne sont pas nécessaires, le candidat est confronté à «patient standard» fâché, avec la tâche de le calmer; réponse à un questionnaire structuré sur sa propre prestation dans la situation ci-dessus; courte interview du candidat sur ses positions envers la profession médicale et la situation actuelle en politique de santé; évaluation en groupe d’affirmations relatives à la profession médicale; rédaction d’une prise de position sur un problème d’éthique clinique (analyse, décision et justification) – l’évaluation portant essentiellement sur la reconnaissance par le candidat de la complexité morale des situations; réponse à des questions ouvertes sur les expériences passées (scolaires, humanitaire, expériences émotionnelles difficiles, …). Concrètement, les candidats passent ainsi 8 ateliers d’évaluation du comportement en 120 minutes, avec des patients simulés, puis ils sont ensuite confrontés à 3 «dilemmes» qui les forcent à prendre des décisions – chaque atelier dure 5 minutes et est suivi de de 0,72–0,95, et pour l’ensemble de la procédure il est de 0,82–0,85 – pour autant qu’on puisse les comparer, l’indice de consistance est de 0,82 en Suisse pour l’actuel test d’aptitude [7]. Faute de la place nécessaire dans le cadre de cet article, nous renvoyons, pour ces statistiques, aux articles cités en référence, accessibles sur l’Internet; on y trouvera toutes les données souhaitées. Discussion Le modèle appliqué par le Centre de simulation de l’Hôpital Chaim Sheba n’est évidemment pas le seul de son genre, mais il s’applique dans un pays et dans des circonstances qui sont proches de ce que nous connaissons en Suisse; il bénéficie d’un suivi très précis des résultats et fait l’objet d’une recherche intense. Il est donc qualifié pour servir de base à une réfection sur le processus actuellement en vigueur en Suisse. Et il est alors frappant de constater à quel point un système, le nôtre, est centré sur la réussite des études, alors que l’autre l’est sur les besoins de la profession de médecin. Ce n’est pas tellement le contenu du test suisse qui est en cause – il pourrait être adapté selon le but recherché – que son objectifmême: certes, il est louable de vouloir éviter les échecs en cours d’étude (on sait ce que la situation Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 131 TRIBUNE Point de vue en Suisse romande a d’inacceptable, cela a déjà été évoqué) mais on ne devrait quand même pas perdre de vue le sens des études de médecine, … qui est d’obtenir de bons médecins, et les médecins dont nous avons besoin! En réalité, il se pose ici une question essentielle pour l’avenir de la médecine en Suisse, car en sélectionnant les meilleurs pour les études sur la base des sciences naturelles, de la logique mathématique et de la capacité à réussir des examens, on passe à côté, resp. on élimine malheureusement beaucoup de celles et ceux dont on a le plus besoin actuellement: les praticiens intuitifs, empathiques, qui assureront la relève en médecine de base. Les différences de réussite liées au genre (voir ci-dessus à propos de l’Autriche) interpellent aussi; elles sont un indice à prendre au sérieux, qui va dans le même sens d’une discrimination des facteurs humains. Enfin, on notera que les notes scolaires qui donnent accès aux tests psychométriques puis ces tests eux-mêmes gardent leur importance, dans le modèle israélien, ce qui est rassurant car nécessaire, bien sûr. Mais on change complètement d’optique lors de la dernière étape de sélection, où l’on ne cherche plus ce qui permet de filtrer les candidats surnuméraires, mais ce qui existe en chacun-e qui en fera un bon médecin. Bref, le système actuel de sélection, tel qu’il est appliqué en Suisse, est probablement aux antipodes de ce dont notre système de santé a besoin: il nous faut davantage de médecins de terrain, de généralistes, et pas davantage de spécialistes académiques – il nous faut finalement des médecins, pas des diplômés! On peut donc légitimement mettre en question notre système actuel, et finalement souhaiter qu’on en change chez nous aussi, même si, répétons-le, il n’est pas question de plaider pour la suppression du «numerus clausus» en lui-même. La mise en œuvre d’un modèle fondé sur les mini-interviews demande certes une logistique diffé- rente de celle des tests actuels; mais à l’évidence, c’est un système compatible avec les moyens à disposition en Suisse, puisque ces derniers ne sont pas fondamentalement différents de ceux qu’on peut trouver en Israël. Il est donc extrêmement souhaitable que pour assurer la meilleure relève de notre corps médical, on en vienne à un processus de sélection qui retienne celles et ceux qui ont les meilleures aptitudes pour devenir de bons médecins, … et surtout, les médecins dont nous avons actuellement le plus besoin, les médecins de terrain. Références 1 www.unifr.ch/ztd/ems/doc/Statistischer%20 Bericht%20EMS%202013.pdf («Eignungstest für das Medizinstudium [EMS] – Statistischer Bericht der Session Schweiz 2013»). 2 www.unifr.ch/ztd/ems/doc/Bericht19.pdf («EMS Eignungstest für das Medizinstudium 2012», K.-D. Hänsgen und B. Spicher, 2012). 3 de.wikipedia.org/wiki/Eignungstest_für_das_ Medizinstudium_in_Österreich 4 www.nite.org.il/ 5 http://fhs.mcmaster.ca/mdprog/interviews.html 6 Ziv A, Rubin O, et al. MOR: a simulation-based assessment centre for evaluating the personal and interpersonal qualities of medical school candidates. Medical Education. 2008;42:991–8. 7 www.unifr.ch/ztd/ems/doc/Bericht20.pdf («EMS Eignungstest für das Medizinstudium 2013», K.-D. Hänsgen und B. Spicher, 2013). Articles interactifs ..... ------...... .... ------------------- Vous souhaitez commenter cet article? Il vous suffit pour cela d’utiliser la fonction «Ajouter un commentaire» dans la version en ligne. Vous pouvez également consulter les remarques de vos confrères sous: www.bullmed.ch/ numero-actuel/articles-interactifs/ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 132 TRIBUNE Point de vue Commentaire sur l’article «Relève médicale: veut-on des diplômés, ou des médecins?» Sélectionner ceux qui seront les plus aptes Anne Baroffio, Margaret Gerbase, Mathieu Nendaz Unité de Développement et de Recherche en Education Médicale (UDREM), Faculté de Médecine, Université de Genève La sélection des candidats aux études de médecine est un thème complexe et d’actualité [1]. Nous ne pouvons que souscrire à l’analyse que le Docteur Jacques de Haller fait des enjeux de la sélection de nos futurs médecins et de la façon dont on procède en Suisse. La Faculté de Médecine de Genève ne pratique pas de numerus clausus, puisque la Loi de l’université de ce canton assure à chacun le librechoix d’entrer à l’université. Conséquence inévitable, la sélection se fait en fin de 1ère année, et comme le soulève Monsieur de Haller, sur des critères aussi discutables que ceux du test d’aptitude choisi par les cantons alémaniques: si le test d’aptitude vise à mesurer un ensemble de compétences cognitives acquises durant la scolarité, notre examen de fin de première année est constitué de questions à choix multiples testant les connaissances acquises pendant l’année. Si la sélection est un enjeu majeur et nous y reviendrons, les compétences que les étudiants vont acquérir et développer au cours du cursus en sont un autre. Si Genève n’est guère un modèle en termes de sélection de ses étudiants, elle est par contre un précurseur en Suisse par la réforme de son curriculum médical entamée en 1994 [2, 3]. La première année d’études a été «médicalisée», en particulier grâce à l’introduction d’un programme en lien avec le métier de médecin (Personne, Santé, Société) et à l’«élagage» d’un certain nombre de connaissances non pertinentes (par ex. la biologie végétale…). Dès la deuxième année d’études, la réforme genevoise s’est attachée à développer chez les étudiants des compétences indispensables à un médecin efficient, professionnel et bienveillant. Entre autres, les étu- les éventuels défauts de sélection. Mais ne s’agit-il là que d’un gage? Notre réflexion nous a amenés à nous poser les questions suivantes: qui sont nos étudiants? Quelles sont leurs qualités cognitives, mais surtout non cognitives (personnalité, capacité d’empathie, gestion du stress, types de motivations, etc…)? Quel est l’effet de notre sélection de fin de première année sur cette population? Sélectionnons-nous (ou au contraire pénalisons-nous) des traits qui seraient «désirables»? Notre cursus permet-il à nos étudiants de modifier (développer?) ces qualités «souhaitables»? Et plus loin encore, vers quelle type de pratique s’orientent-ils? Y-a-t-il un lien entre ce choix et les qualités personnelles du candidat? L’ensemble de ces questions nous a amenés à mettre en place une étude de cohorte nommée CAPA (Contexte d’Apprentissage et Parcours Académique) initiée en 2011, qui va suivre 2 cohortes d’étudiants tout au long de leurs études. Nous avons déjà récolté et analysé un certain nombre de données [4]. Cellesci nous apprennent que plusieurs grands attributs caractérisent notre population d’étudiants à l’entrée en première année. Le premier attribut rassemble le trait de personnalité appelé «conscience» (au sens d’être consciencieux) allié à une approche d’apprentissage en profondeur et à une gestion du stress qui consiste à se concentrer sur la tâche à accomplir. Cet attribut est plus représenté chez les étudiants qui réussissent leur première année et sont donc sélectionnés. Le deuxième attribut allie le trait d’«instabilité émotionnelle» et celui de gestion du stress par l’émotion. Cet attribut est plus fréquent chez les étudiants qui échouent. Il semble par ailleurs caractéri- Sélectionnons-nous (ou au contraire pénalisons-nous) des traits qui seraient «désirables»? Correspondance: Université de Genève 24, rue du Général-Dufour CH–1211 Genève 4 Tél. 022 379 71 11 Fax 022 379 11 34 diants sont formés à la résolution de problèmes, et entraînés en vue d’acquérir des compétences cliniques et en communication dans des contextes proches de la réalité (notamment avec des patients simulés), de développer leur professionnalisme, et de les orienter vers les besoins de la communauté. On peut espérer que cette approche de formation pallie ser plus les femmes que les hommes. Ceci a pour conséquence que seule une femme sur trois est sélectionnée alors que c’est vrai pour un homme sur deux. Discrimination de genre ou rééquilibrage du ratio homme-femme (30/70 en 1ère année, 45/55 en 2e année pour notre volée 2011)? L’interprétation reste ouverte à discussion. Le troisième attribut qui Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 133 TRIBUNE Point de vue La Faculté de Médecine de Genève ne pratique pas de numerus clausus – la sélection se fait en fin de 1ère année. par Ph. Lievens en Belgique, qui confrontent les candidats à des scénarios, écrits ou vidéo-enregistrés, par rapport auxquels ils doivent répondre en choisissant parmi une liste de réactions possibles. Ces tests, beaucoup moins coûteux, ont démontré une très bonne capacité à tester les relations interpersonnelles [5]. Mais nul ne sait encore si ces tests vont permettre de mieux sélectionner les «meilleurs futurs» médecins, car n’oublions pas que la sélection doit se faire à un âge où les personnalités sont toujours en pleine construction. Ceci dit, tout en poursuivant une formation de qualité, nous nous devons d’être créatifs en mettant en place des modes de sélection compatibles avec la vision politique et citoyenne des cantons concernés et avec les budgets alloués aux universités, tout en visant à sélectionner ceux qui seront les plus aptes à développer les qualités requises d’un médecin destiné à œuvrer pour une société évoluant très rapidement et dont les besoins de santé sont en constante mutation [6]. Remerciements: Nous remercions chaleureusement la Prof. Nu Viet Vu pour son soutien et sa relecture critique de ce commentaire. Les Multiple Mini Interviews: un modèle tout à fait intéressant, bien qu’assez coûteux. se dégage allie les traits d’«agréabilité» et d’«extraversion» à la perception empathique: cet attribut ne différencie pas les sélectionnés des autres. Ceci suggère qu’il n’y pas de contre-sélection de qualités qui sont potentiellement impliquées dans la capacité relationnelle de nos futurs médecins. Ces quelques résultats, encore préliminaires, ne représentent que notre première cohorte d’étudiants pendant ses deux premières années d’étude. Ils sont amenés à être complétés et approfondis dans les cinq prochaines années. En 2013, ce projet a été soutenu par l’OFSP, démontrant le souci de notre pays de mieux connaître nos étudiants pour pouvoir les orienter le mieux possible. Toutefois, et nous adhérons totalement à la vision du Docteur de Haller, nous ne pouvons faire l’économie de mieux sélectionner nos étudiants dès le début de leurs études. Les Multiple Mini Interviews, initialement développés à MacMaster, et appliqués dans le contexte israélien, constituent un modèle tout à fait intéressant, bien qu’assez coûteux. Une autre voie à considérer est celle des Situational Judgment Tests développés Références 1 Mahon KE, Henderson MK, et al. Selecting Tomorrow’s Physicians: The Key to the Future Health Care Workforce. Acad Med. 2013;88(12): 1806–11. 2 Vu N, Bader C, et al. The Redesigned Undergraduate Medical Curriculum at the University of Geneva. Advances in medical education. V. d. V. C. AJJA. Scherpbier, Rethans JJ. Dordrecht: Kluwer Academic Publishers.; 1997. p. 532–5. 3 Bernheim L, Chastonay P, et al. Les études de Médecine à Genève: Rétrospective et Perspective. Chêne-Bourg: Éditions Médecine et Hygiène; 2011. 4 Baroffio A, Abbiati M, et al. Processus de sélection des étudiants en médecine: y-a-t-il des profils favorables? Montréal, Québec: Forum de pédagogie des Sciences de la santé; 2013. 5 Lievens F, Sackett PR (2012). The validity of interpersonal skills assessment via situational judgment tests for predicting academic success and job performance. J Appl Psychol. 2012;97(2):460–8. 6 Cohen JJ. Will changes in the MCAT and USMLE ensure that future physicians have what it takes? JAMA. 2013;310(21):2253–4. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 134 TRIBUNE Spectrum A la recherche de l’essence de l’humour Lorsqu’une personne rit d’une blague, un processus à deux étapes s’opère dans son cerveau. Celui-ci discerne d’abord une contradiction avant de la transformer en joie. Les processus cérébraux liés à la compréhension de l’humour ne sont pas les mêmes chez les filles et chez les garçons. C’est l’une des conclusions à laquelle est arrivé un scientifique basé aux EtatsUnis et soutenu par le Fonds national suisse. (Fonds national suisse de la recherche scientifique) Grenzwerte für Feinstaub schützen ungenügend vor Sterberisiko Feinstaubkonzentrationen in der Luft, die weit unter den geltenden EU- und Schweizer Grenzwerten liegen, verursachen bedeutend mehr Todesfälle als angenommen. Das zeigt eine neue gesamteuropäische Studie von über 360 000 Bewohnern grosser Städte in 13 europäischen Ländern. Bereits eine Vergrösserung der Langzeitbelastung von 5 Mikrogramm Feinstaub (PM2.5) pro Kubikmeter Luft im Jahresmittel, erhöht das natürliche Sterberisiko um 7%. Das entspricht etwa dem Unterschied an Luftverschmutzung zwischen einem städtischen und einem eher ländlichen Wohnort der Schweiz. «Die heutigen EU-Grenzwerte für Feinstaub sind zu hoch. Sie schützen nicht vor chronischen Krankheiten und ihren Risiken», sagt Prof. Nino Künzli vom Schweizerischen Tropenund Public Health-Institut (Swiss TPH). (Swiss TPH) Rétrospective sur la politique en matière d’alcool Inscrite dans diverses lois, la prévention structurelle en matière d’alcool est en pleine évolution. Welche Ausbildungsalternativen wählen abgewiesene Medizinstudenten? Nur vier von zehn Kandidaten, die sich für ein Medizinstudium einschreiben, kennen das Studienangebot zu den Gesundheitsberufen an den Fachhochschulen. Damit Gesundheitsberufe als Alternative zum Medizinstudium häufiger berücksichtigt werden und der Fachkräftemangel im Gesundheitswesen der Schweiz gemindert wird, braucht es gemäss einer ZHAW-Studie im Auftrag des Bundesamts für Gesundheit BAG mehr Studienplätze. Die Gymnasiastinnen und Gymnasiasten sollten frühzeitig über das ganze Spektrum an Berufen im Gesundheitswesen informiert werden. Universitäre und FachhochschulStudiengänge sollten dabei gleich behandelt werden. (ZHAW Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften) Schützen die geltenden Richtwerte für Feinstaubkonzentrationen ausreichend vor Gesundheitsschäden? Addiction Suisse plaide pour une approche sociétale qui ne renvoie pas la responsabilité de la consommation problématique à l’individu. Le défi politique est de définir la responsabilité sociale plutôt que de reporter sur l’individu la gestion du problème. En effet, face aux intérêts de l’industrie de l’alcool, il est extrêmement difficile de faire passer les grandes mesures visant à réduire les consommations problématiques. Au terme de sa révision totale, la loi sur l’alcool aura une influence déterminante sur les prochaines générations. Celui qui boit trop et se retrouve à l’hôpital sera lui-même responsable de sa situation. Addiction Suisse plaide pour une approche sociétale qui ne renvoie pas la responsabilité de la consommation problématique d’alcool au seul individu, mais qui la place dans le cadre de la collectivité. (Addiction Suisse) Veranstaltung: Zeitvorsorge Vitale und rüstige Menschen im 3. Lebensabschnitt sollen hochbetagten und gebrechlichen Menschen im 4. Lebensalter helfen. Dafür erhalten sie Zeitgutschriften, eine konjunkturunabhängige Währung, die sie dann später selber einlösen können, wenn ein Pflege- oder Hilfebedarf eintritt. Diese Idee klingt einfach und ist auf den ersten Blick bestechend, enthält Chancen und Risiken. Es gibt aber auch eine kritische Diskussion: Sollen der Staat, die Kantone oder die Gemeinden in funktionierende freiwillige soziale Unterstützungssysteme eingreifen und z. B. die bisher geleistete freiwillige Nachbarschaftshilfe durch Zeitgutschriften honorieren? Dazu wird eine komplexe Administration benötigt mit finanziellen Garantieversprechen über einen sehr langen Zeitraum. Mehr unter www.careum-weiterbildung.ch (Careum Weiterbildung) Die Idee: Noch nicht ganz Alte helfen schon ziemlich Alten und erhalten dafür Zeitgutschriften, die sie dann später als ziemlich Alte einlösen können. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 135 HH OO RR I ZI Z OO NN TS E S toruesi ful inc hatu t r e a n g l e Post aus der Brachzone Erhard Taverna erhard.taverna[at]saez.ch Schwierig, dieses Schleifen, wenn die Hände zittern und jeder Windstoss tanzende Schatten erzeugt. Mit dem Daumen prüft er im hellen Umkreis der Petrollampe die abgeschrägten Stahlspitzen. Sind sie wieder scharf, schiebt er einen Draht durch die Kanülen und taucht die Nadeln mit den zerlegten Spritzen in das kochende Wasser. Bald sind auch die Ampullen aufgebraucht, dann kann er sich das Zusammenschrauben der Stempel und Glaszylinder sparen. In welchem Jahr kam der Lieferwagen zum letzten Mal? War damals die Poststelle schon aufgehoben? Die Strasse im Tobel ging danach wörtlich bachab, und im Winter haben nicht einmal Fussgänger eine Chance durchzukommen. Das ist das einzige Gute daran, denkt er beim Aufrollen der gesäuberten Binden, die Leute gehen wieder zu Fuss. Die wenigen, die geblieben sind, einige Alte in ihren Ruinen und die Familien auf den abgelegenen Höfen. «Medizin im Rückbau» hatte er einmal notiert und seinen Verdruss seitenlang weggeschrieben. Bald sind alle Pharmakalender vollgekritzelt und seine Chronik abgeschlossen. Das Lesen mit der Lupe macht zunehmend Mühe. Die Uhr am Handgelenk zieht er nicht mehr auf. Ein Andenken, schliesslich war man früher etwas Besseres. Doch mehr als Tages- und Jahreszeiten braucht der Mensch hier nicht. Anfangs empörten sich die Leute, weil mit der Tankstelle auch der Bancomat verschwand. Nach dem Bauboom wanderten die letzten Handwerker ab. Ein Laden nach dem anderen wurde geschlossen, da hatte es auch das Geld nicht mehr gebraucht. Er legt Holz nach und hört im Kamin den Wind heulen. Unter dem Dach lärmen die Marder, und aus den knarrenden Wänden rieselt feiner Holzstaub in die trübe Dämmerung. Kurz nachdem der Mobilfunk ausfiel, kam es zu den ersten längeren Stromausfällen. Das waren keine Pannen. Wer Doppelfenster hat, lagert sein Gemüse zwischen den Scheiben und holt die alten Einmachgläser aus dem Keller. Die paar verbliebenen Kinder, denen er auf die Welt half, werden zu Hause unterrichtet, wenn überhaupt. Das Holz der Schulbänke ist längst verfeuert. In der Turnhalle wurde Heu gelagert, aber seit es durch die kaputten Fenster hinein- regnet, steht sie leer. Was geschieht hier?, hatte er sich verwundert gefragt und dabei, trotz Anspruch auf Entschädigung, seinen eigenen Wegzug verpasst. Nicht aus Pflichtgefühl, nein, nichts Heroisches. Was ihn hielt, war die Abwesenheit familiärer Verpflichtungen. Auch Trägheit, Angst vor einem Neubeginn und, zugegeben, eine morbide Neugier auf das, was der einsetzende Verfall noch bringen mochte. Zeuge dieser geplanten Verwilderung wollte er sein, ein Überlebender, dessen Berichte in Fachblättern gelesen und über alle Medien verbreitet würden. Vielleicht mit Schlagzeilen wie «Der Hausarzt, der aus der Kälte kam» oder so ähnlich. Wunschgedanken, letzte Anfälle von Grössenwahn, die spurlos zerstoben in den verlassenen Räumen des verlotterten Hauses und in zunehmend verwirrten Gedankengängen. Auch in den Zwischenzonen steht die Zeit nicht still. Sie ändert unbemerkt ihre Richtung und läuft nun rückwärts. Der Wald schiebt sich heran und schickt seine Vorboten ins Dorf. Eschen und Hasel wachsen aus eingesunkenen Dächern und Strassenspalten. Der Schwarzdorn zwängt auf dem Dorfplatz die Pflästerung auseinander, und in den Vorgärten lösen Tannen die Birken ab. Die wenigen Patienten bringen Eier und Speck, auch mal ein Huhn oder Brot. Für Zucker und Honig gibt es am meisten Tarifpunkte, und für einen richtigen Kaffee würde er fast alles tun. Kartoffeln und Zwiebeln wachsen auf dem Balkon. Einige Leute gehen ungehindert das ganze Jahr über auf die Jagd. Ohne Behörden und Kirche verändern sich die Verbliebenen zu Stammesangehörigen. Sie fahren Pferdeschlitten und tragen Fellmäntel. Sie üben mit Pfeilbogen, um Munition zu sparen. Über die Vor- und Nachteile dieser Verwandlung ist er sich bis heute nicht im Klaren. Kein Internet und keine Steuern, kein Papierkram, keine Übergewichtigen, saubere Luft. Was macht ein Hausarzt ohne Medikamente? Er wird zum Schamanen, denn mit dem Wald kommt die Magie. Dazu genügen die alten Malkästen seiner Kinder. Er erfindet Symbole und Bannsprüche, hängt selbstgefertigte Amulette um, setzt Schröpfgläser, kocht Beinwell, mörsert Kräuter und legt Wickel auf. Das nächste Spital fiel Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 136 HORIZONS Sous un autre angle / Notes de lecture der Planung zum Opfer, damals gab es noch die Strasse. Ein Notfall ist nur, wenn das Feuer ausgeht. Klar, dass auch das Telefon eines Tages nicht mehr funktionierte. Sie haben uns Schritt für Schritt abgehängt, ohne Abstimmung, nicht einmal angekündigt, denkt er beim Reinigen der Instrumente. Das Gezerre hätte wohl nie aufgehört. Einmal hat er von einem Kongress geträumt. Lange wurde heftig über ein Experiment diskutiert und schliesslich die grosse Planung beschlossen. Sie erklärte alle abgelegenen Gebirgstäler zu Brachzonen. Noch besucht er ab und zu einen Stammtisch bei Kerzenlicht und Selbstgebranntem. Die Meinungen sind längst gemacht. Der Ort verschwindet im alpinen Reservat, das die urbanen Zentren einrichten. Den Jüngsten ist das egal, sie kennen nichts anderes, und die Alten haben sich damit abgefunden. Der unsichere Fussweg nach drüben ist ihnen zu beschwerlich. Ausserdem weiss keiner mehr, wie es dort aussieht. Von ferne heult ein Wolfsrudel in die Mondnacht. Die Flamme verrusst den Lampenschirm. Er wickelt den Mantel enger um sich und schraubt den Leinendocht etwas höher. Noch ist eine Seite übrig, für seine Flaschenpost. Dann ist Schluss. Vollopfer Frank Köhnlein Vollopfer Ein Hepp-Roman Gockhausen: Wörterseh Verlag; 2013. 208 Seiten. 24.90 CHF. ISBN 978-3-0376-3038-9 Der Autor Frank Köhnlein nimmt den Leser, die Leserin an die auktoriale Leine des Ich-Erzählers. Kein übermächtiger Strippenzieher, kein Obendrüber, der souverän die Geschicke seiner Buchgeschöpfe lenkt, eher ein Mitleser, der erstaunt und kommentierend die Um- und Irrwege des Heimarztes Dr. med. Paul Hepp verfolgt. Dieses erzählende Ich erklärt uns das berufliche und private Innenleben des geforderten Kinderpsychiaters mit seiner unendlichen Geduld im Umgang mit verhaltensauffälligen Jugendlichen und einer merkwürdigen Hassliebe für Verkehrskreisel. Die Figuren sind schräg und doch sehr präzise gezeichnet. Yasmin mit dem aufgeschlitzten Unterarm, Noel, der Autist, mit seinen Fahrplänen, Jelena, die Mutistin, Phil, der Dauerschläfer, Serkan und Niko und alle Übrigen, die verdächtigt werden, den Heimleiter in der Sauna schwer misshandelt zu haben. So viel Pathologie unter dem gleichen Dach überfordert den Kommissar und seine Assistentin, die etwas vorschnell den Fall abschliessen. Hepp hat nur ein Gedicht in der Hand und weiss auch sonst nicht viel weiter. Kein herkömmlicher Actionkrimi, und dennoch ereignet sich sehr viel, Komisches, Skurriles, Berührendes und Lehrreiches im besten Sinne. Kein Zweifel, dieser Paul Hepp liebt die jungen Patienten, die seine Professionalität aufs Äusserste fordern. Und wir beginnen auch, ihn ins Herz zu schliessen, sobald wir uns an die elliptischen Sätze gewöhnt haben. Literarisierte Mündlichkeit, die lebensnah das manchmal krude Innenleben des Kollegen und die traurigen Schicksale wiedergibt, mit denen er sich tagtäglich herumschlägt. Eine intelligent konstruierte Geschichte, Krimi und Hommage an einen schwierigen Beruf. Ein Buch, das viel Verständnis weckt für die aufreibende Arbeit mit psychisch schwer verletzten jungen Menschen. Der 1967 geborene Autor Frank Köhnlein kennt das Metier seit vielen Jahren. Zurzeit arbeitet er an der Kinder- und Jugendpsychiatrischen Universitätsklinik in Basel. Mit «Vollopfer» hat er seinem Fachgebiet und dem weiten Feld der Tatort-Geschichten einen spannenden Beitrag hinzugefügt. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 Erhard Taverna 137 HH OO RR I ZI Z OO NN TS E B uo ct e N h sb edsep lreeccthuurn eg en Il y a un demi-siècle… Récit d’une autre manière de prendre soin Jean Martin Georges-Emile Delay Journal d’un pasteur Lausanne: B. Galland; 1973. 216 pages. jean.martin[at]saez.ch Dans la bibliothèque de feu mes parents, suis tombé sur un livre intitulé «Journal d’un pasteur», écrit entre 1946 et 1970. Que j’ai pris notamment parce que son auteur a été mon maître de morale au Collège scientifique cantonal de Lausanne, au début des années 1950. Je l’ai lu avec un intérêt croissant à chaque page. Ci-dessous des éléments de ce témoignage sur une activité, proche de celle d’une profession libérale, où comme en médecine il s’agit de prendre soin des autres. Eclairages forts sur la vie d’un pasteur vaudois dans le troisième quart du XXe siècle mais aussi sur notre société – qui parfois font penser «plus ça change et plus c’est la même chose», et à d’autres moments montrent les mutations intervenues depuis lors. Des situations qui rapprochent l’activité du pasteur et celle du médecin Un enseignement du registre de la communication interculturelle, si nécessaire aujourd’hui: «Pour entrer chez les autres [et dans la vie des autres], il faut savoir employer la clé de leur propre maison.» Sur l’importance de la relation entre un personnage important (le pasteur, le médecin) et des gens tout simples: «Je puis au moins raconter le sourire épanoui de surprise de ceux qui me reçoivent. La plupart n’en croient pas leurs yeux de voir un pasteur qui vient les voir à domicile sans autre but que de les connaître.» Des similitudes avec ce qu’est le travail médical: «Le métier consiste à déchiffrer les êtres. Voici un visage. Qu’y a-t-il derrière? Le pasteur hésite, il tâtonne, il avance une hypothèse. Il se fait une opinion provisoire. Il dit: «Revenez demain», «on verra». «J’envie les médecins, les chirurgiens. Ils opèrent, mais dans des conditions extérieures les plus favorables: tranquillité, lumière, malade endormi, etc. Quant à nous, pasteurs…». Une situation que des praticiens de famille connaissent. Une mère raconte: «Entre deux gémissements, ma fille m’a dit ‹Je suis enceinte, je vais accoucher›. Le pire (dit la mère), c’est que je n’ai rien vu. Je l’avais envoyée chez le médecin qui l’a soignée pour ses jambes enflées […] Je viens de lui téléphoner pour lui reprocher de ne m’avoir pas avertie. Il m’a dit qu’il ne l’avait pas vu lui-même, Anne lui avait menti.» Dans une veine semblable: «Elle me raconte brièvement sa vie. Elle a rencontré un ami, un homme de quarante-cinq ans qui ne lui cacha pas son expérience des femmes. Elle s’y attache. Ce qui devait arriver arriva, tout finit en clinique. Et quelques jours après le séducteur l’abandonne.» A propos de planning familial, et de divorce (c’est écrit en l961): «Il y a parmi nous des chrétiens qui admettent la légitimité d’une limitation de naissances et du divorce. Je suis de ce nombre et ne manque pas de le dire. Mais mon opinion personnelle n’engage pas mon Eglise, qui admet la liberté de pensée […] et cherche à faire des personnes responsables.» Comme au cabinet médical, l’importance des échanges sur le pas de porte: «Il était venu pour tout autre chose. La main sur la poignée de la porte, il s’est arrêté; il commence par dire qu’il ne veut rien dire. Puis il lâche la poignée pour porter les deux mains à sa poitrine, comme si quelque chose allait l’étouffer. Il me regarde: ‹Ma femme vous a-t-elle dit?›.» «Un obsédé sexuel. Pendant des années, sa femme est malade, il exige néanmoins son ‹dû›. Elle met des années à mourir de tuberculose. Un soir, on l’appelle pour les derniers moments de son épouse. Il ne peut se tenir de se glisser dans son lit. Il la possède. Un quart d’heure plus tard, elle meurt.» Un sujet de plus en plus discuté depuis l’époque où Georges Delay écrivait et où les attitudes ont changé: le devoir (impératif) d’informer adéquatement et spontanément le patient – et seulement lui s’il devait ne pas donner l’autorisation d’informer ses proches. On était loin du compte vers 1960: «Nous savons que des médecins non seulement cachent la vérité à leurs patients mais encore qu’ils interdisent au personnel soignant et aux parents de révéler la gravité de la maladie. Pour ma part je me réserve de tenir compte de la demande du médecin ou de répondre à une question précise du malade sollicitant la vérité sur son état. Ce qui ne veut pas dire que je lui réponds tout de suite et brutalement.» Parfois, il n’est pas nécessaire de parler pour être utile: «Rencontré P. avec qui j’avais rendez-vous. Il me dit d’entrée: «Je vous remercie d’être venu. A vrai dire, ce n’est pas avec vous que j’ai rendez-vous mais avec moi-même en votre présence. Et l’entretien s’est déroulé sans que j’aie à intervenir.» Passer des messages dans un monde foisonnant, difficile… On n’était pas alors à notre époque de surcharge massive d’information. Et pourtant: «Notre principale difficulté pour apporter quelque chose, c’est que nous arrivons dans un monde où tout est plein. L’homme aujourd’hui est le lieu d’une invasion systématique, Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 138 HORIZONS Notes de lecture envahi doublement par le travail et par les loisirs, loisirs qui en viennent à prendre une place énorme […] Comment mettre une eau jaillissante dans un tonneau rempli jusqu’au bord?». Et cette remarque, encore plus pertinente aujourd’hui: «Je ne pense pas aux loisirs que l’on se choisit mais à ceux qu’on nous propose, mieux qu’on nous impose de force.» En 1965, bien avant Internet et le tohu-bohu multimédiatique: «Je sens le hiatus qui s’établit entre nous les pasteurs et le monde moderne. D’une part il y a ce foisonnement de l’esprit qui invente de nouvelles techniques, abat des barrières, tout un effort de pensée pour donner à l’homme de nouveaux moyens de s’épanouir. Or, dans cet univers, que faisons-nous? Je nous vois penchés sur les siècles passés, scrutant de vieux parchemins et revenant avec quelques réformettes qui alourdissent encore le message vivant qu’il faudrait délivrer à ce monde en pleine fermentation». Préoccupations du ministère, de la profession pastorale «Que demande mon auditoire? Que je lui annonce non pas un Evangile qui retourne au seul passé, mais un Evangile en constante référence avec la vie, appliqué, actualisé, concret. Telle est la difficulté: apporter dans l’humain d’aujourd’hui le divin de toujours.» «Je me contente de quelques miettes de la théologie académique. Je ne suis pas devenu un inventeur d’idées, de systèmes, mais un découvreur d’âmes ou de personnes. J'arpente les rues, je monte des escaliers, je vais à l’hôpital, je rejoins les hommes dans leurs contextes.» Il faut vouloir «enfoncer d’un poing joyeux quelques portes qu’ont fermées mon éducation et ma vie pastorale! Briser tout dogmatisme; faire sauter les pseudo-valeurs ainsi que le vocabulaire qui leur tient lieu de véhicule: péché, faute… Vivre et non point moraliser!» «A force de frôler le péché et de côtoyer les pécheurs, j’ai fait ce qu’ils font. J’ai mangé de leur pain et bu de leur vin, coupable de n’avoir pas su m’abstenir de toute compromission.» Mais quelques jours plus tard, Delay écrit: «La vie, cette difficile aventure, est belle en raison même des tentations qu’elle nous offre. Elle reste toujours une danse sur une corde raide.» «J’ai souvent perdu Dieu: le Dieu de mon enfance, celui de mon adolescence, celui – quelque peu philosophe et savant – de mes études, celui – moraliste, légaliste – de mes premiers pas dans le ministère, le Dieu de mon âge mûr, tout amour et toute joie. Chaque fois ce Dieu perdu m’a retrouvé.» Mais aussi: «Depuis le temps que je perds la foi, il ne devrait plus m’en rester. Et c’est le contraire qui se produit. Plus j’en perds, plus j’en retrouve.» La minute drôle: Une maman (protestante) qui a une fille doit s’occuper d’un petit garçon (d’une famille catholique) dont la mère est malade. Un soir au moment du bain, les deux enfants se déshabillent et s’apprêtent à sauter dans la baignoire. La fillette reste interdite: «Je n’aurais jamais cru qu’il y ait autant de différence entre les catholiques et les protestants.» La vie m’a appris Racines: «L’arbre ne monte qu’en descendant. Plus ses racines sont nombreuses, solidement architecturées dans les profondeurs, plus sa coupe arrondie ou sa flèche s’élève harmonieuse.» «Aimer les autres, ce n’est pas les aider de manière à en faire des obligés. Mais c’est donner le meilleur de soi afin qu’ils donnent à leur tour le meilleur d’euxmêmes.» «La vie m’a appris pas mal de choses, entre autres celle-ci: à surmonter le désir de fuir loin de moi, à vivre dans l’intimité de soi. C’est la plus sévère des écoles, qui vous rend modeste absolument.» Quelque chose que beaucoup d’entre nous mettent longtemps à apprendre: «Il arrive un moment dans le vie où l’on ose déplaire.» Et aussi: «Quarante-neuf ans aujourd’hui! Pour l’an nouveau? Apprendre à dire non, pour conserver sa liberté.» «Pour monter, il faut consentir à jeter du lest. L’essentiel est de choisir ce que l’on rejette.» «Incorrigible optimiste, je voudrais apprendre à tous les hommes que le bonheur est en eux; que sa recherche est notre humaine et commune mission, qu’elle vaut qu’on lui sacrifie quelques aises et menus plaisirs immédiats.» «Le bonheur ne saurait dépendre de quelques dispositions favorables qui nous environnent. Il est à l’intérieur de moi. Il est ce sentiment que notre vie est une valeur en soi, originale et féconde. Dans certains cas, lorsque l’environnement se fait agressif, le bonheur, loin d’être étouffé, surgit de l’effort fait pour surmonter l’obstacle.» * * * Des choses changent, d’autres sont de toujours. Beaucoup parmi nous, s’ils prenaient la plume, auraient comme Delay des choses substantielles à raconter, marquées par l’humanité, la lucidité, la vie vécue. Il est bon que certains s’attachent à transmettre leur expérience. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 139 Z U EGTU T EN E RC O L ERTEZ. .T. A propos de stérilisation demandée par des femmes sans enfant Autonomie de la personne et choix procréatifs Jean Martin Références 1. Richie C. Voluntary Sterilization for Childfree Women. Hastings Center Report 2013, 43, no. 6, 36–44. 2. Richie cite l’acronyme GINK (green inclinations, no kids) pour désigner celles et ceux qui ne souhaitent pas enfanter afin de limiter la croissance démographique et la charge correspondante sur l’environnement. D’autres parents potentiels ne veulent pas donner naissance à des enfants dans le monde d’aujourd’hui, marqué par l’intolérance et la violence – on a à vrai dire des occasions de penser que de tels scrupules ne sont pas incompréhensibles. 3. Jamieson DJ, et al. A comparison of women’s regret after vasectomy vs tubal sterilization. Obstetrics and Gynecology. 2002;99:1073–9. jean.martin[at]saez.ch Il est certain que, depuis une bonne génération, l’autonomie du patient, sa compétence de décider librement des soins qui lui sont proposés, ne manque pas de poser des questions voire des dilemmes. Dans ce registre, j’ai été intéressé par un article approfondi du Hastings Center Report [1], traitant de la stérilisation demandée (volontairement, après réflexion) par des femmes sans enfants (childfree – noter le vocable anglais: libre d’enfants). Aux Etats-Unis aujourd’hui et par example, une femme blanche sur cinq n’aura jamais d’enfants. La moitié de ces femmes sont normalement fertiles mais ne veulent pas d’enfant: pour des raisons de choix/confort personnel, parce que cela coûte trop cher, pour des motifs aussi de type écologique, pour ne pas surcharger une planète mise à rude épreuve par la société de consommation [2]. Certaines demandent, pour éviter de devoir assumer une contraception périodique, d’être stérilisées. Richie écrit: «En dépit de l’acceptabilité croissante du fait de rester ‹libre d’enfants›, les médecins sont réticents à opérer ces femmes. L’accès à l’intervention leur est souvent refusé de manière répétée, parfois en les humiliant ou en mettant en cause la légitimité de leur décision.» Pourtant, «leur décision est enracinée dans une analyse réfléchie de la société dans laquelle elles vivent». Intéressante remarque: «La tendance ‹childfree› chez les femmes a généré passablement de livres. Par contre les publications sur les hommes sans enfants sont très rares. Je pense que c’est lié au fait que l’idée que des hommes puissent vouloir rester sans enfants est moins choquante». «Les hommes sans enfants n’ont habituellement pas de difficulté à trouver un médecin pour une vasectomie». Pourtant: ce n’est pas du féminisme aigu que d’estimer qu’il n’y a aucune raison de juger la volonté de ne pas vouloir enfanter différemment selon le sexe de la personne. Au-delà de raisons pratiques, dit Richie, «le fait de s’engager à une certaine forme de vie par une mesure permanente (opération), en quelque sorte comparable à la volonté de beaucoup d’autres de contracter un mariage légalement reconnu, peut être essentiel dans une optique d’identité et satisfaction personnelles et de sérénité (peace of mind)». A son avis, la décision de rester sans enfants – et dans ce but d’être stérilisée – doit être vue de la même manière que celle d’avoir un ou des enfants. Il convient d’évoquer la possibilité de regrets ultérieurs. Ces situations surviennent et cela fait souli- gner l’importance d’une information complète et compréhensible; au-delà, la responsabilité est celle de la personne qui fait la demande. Dans une étude citée, aucune femme n’a donné comme motif de regret d’avoir décidé de l’opération sans y avoir suffisamment réfléchi ou parce qu’elle n’aurait pas compris que la procédure était permanente [3]. L’auteure en conclusion, tout en décrivant l’évolution y relative des dernières décennies aux EtatsUnis, recommande aux médecins de suivre les règles professionnelles maintenant admises et d’accepter de stériliser ces femmes, après information et dialogue. Etant entendu par ailleurs que les médecins peuvent alléguer la clause de conscience s’ils ne veulent pas procéder à de telles interventions – mais le principe est que ces dernières ne sont pas un acte médical répréhensible. Elle cite le cas de l’Islande (pas l’Irlande!) où une loi dispose qu’il est illégal de refuser une stérilisation à quiconque la demande qui est âgé de plus de 25 ans. En Grande-Bretagne, l’organisation Marie Stopes pratique des stérilisations indépendamment de la parité, de l’âge ou du statut matrimonial. Cela étant, il parait clair en cette matière que le dialogue et counseling avec des femmes nullipares jeunes doit être particulièrement approfondi; un délai de réflexion est souhaitable. L’article de Richie a d’abord suscité chez moi quelque surprise. Certains estimeront que nos congénères qui ne veulent pas d’enfant sont «désorientés» ou contreviennent à une «loi naturelle». Reste que cette situation est une facette de la complexification de notre société (occidentale? mais je serais surpris qu’on ne la voie pas sous d’autres cieux). On pourra aussi rester songeur devant la coexistence de personnes qui ne veulent pas d’enfants et d’autres qui s’efforcent désespérément d’en avoir par la procréation assistée… S’agissant de comportement privés et intimes, ils ne sont pas susceptibles d’être dictés par l’autorité (on se souvient du funeste exemple, en Roumanie dans les années 19701980, des contrôles périodiques imposés aux femmes avec l’objectif de les empêcher d’interrompre des grossesses précoces). On peut souhaiter débattre avec les femmes et les hommes qui veulent rester «childfree». Dans tous les cas, ces questions doivent être traitées dans le respect des personnes et des principes actuels de l’éthique médicale. Pas toujours simple. Jean Martin, membre de la rédaction Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 4 140 ANNA www.annahartmann.net La dernière page du BMS est gérée librement par Anna, indépendamment de la rédaction. 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