Tract CFDT restructurations juin 2014 VFinale

Sections CFDT Groupe Schneider Electric – Juin 2014
Restructurations dans
Schneider Electric en France :
La désindustrialisation s’accélère !
Restructurations Industrielles en France, plus de 300 emplois menacés !
Lors du CCE Extraordinaire du 16 juin 2014, la direction a présenté un projet de restructurations industrielles en
France. Les annonces de fermetures (Dijon Longvic, Infra+), de vente de site (SAE Gardy Barentin) et de
restructurations (SEM Bourguebus, Le Vaudreuil, Pacy, Chasseneuil, Limoges, Prodipact, Dijon Epirey) vont
conduire encore à des suppressions de postes sur les métiers industriels. Ce plan est à ajouter à la vente de CST
(sites de Crouzet Valence, Crouzet Ales, BEI Sensor Strasbourg). De plus des transferts d’activités, nécessiteront des
besoins de formations importants, pour permettre aux salariés des sites restructurés de se mettre à niveau pour
les productions nouvelles qui seront redéployées. Le calendrier des restructurations et des mouvements envisagés
débute mi 2014 et va jusqu’à fin 2016.
Quels sont les sites concernés ?
Sur le périmètre SEI / SEF :
Dijon :
Longvic : fermeture du site (135 personnes concernées). Transfert à l’étranger du Canalis KDP.
Externalisation des sous-ensembles. Transfert sur Dijon Epirey du reste de la production (environ 80%) de
Canalis. Les fonctions hébergées (31 personnes de l’agence commerciale et 21 des fonctions support de
GSC) seront repositionnées sur le bassin d’emploi.
Epirey : Transfert en Thaïlande (LRD et GV2), en Europe (embouts), et vers l’Asie (relais thermiques).
Suppression de 33 postes pour tous ces mouvements sur le bassin d’emploi Dijonnais.
Limoges : redimensionnement du site. Suppression de 36 postes d’ici fin 2016.
Le Vaudreuil : transfert vers Dijon Epirey des Equipements Tesys D et K, & CCV. 28 personnes concernées par
ce transfert, 28 postes créés et augmentation de 3 postes à terme.
Chasseneuil (Poitiers) : arrivée de productions (Gardy Barentin, Tableaux Urbains de répartition) et
augmentation de 197 à 215 postes. 15 autres postes à transformer localement.
Meylan 4 et T2C sur Grenoble : pas de décision sur le devenir de ces sites et activités. Mais des inquiétudes
sur leur maintien sur le bassin grenoblois
Sur le périmètre des filiales du territoire France :
Gardy Barentin : Fermeture du site (90 salariés concernés). Grace aux actions de la CFDT, le site a été repris par la
société LUCIBEL qui s’est engagée à réemployer une grande partie des salariés. Une nouvelle activité industrielle se
fera sur ce site. Le nouveau DB (Disjoncteur de Branchement) sera fabriqué en Bulgarie, les Tableaux Urbains de
Répartition, et les Disjoncteurs Haut de Poteau sont transférés à Chasseneuil.
Prodipact Montmélian : Fermeture du site (197 personnes concernées) et transfert de l’activité sur MGA (à 5
kms) dans l’ancien Centre de Distribution de MGA qui a fermé.
Infra+ : fermeture et transfert vers un autre site hors du bassin d’emploi parisien, certainement en Poitou (35
personnes concernées). Les salariés passeront sous statut SEF, avant le transfert du site.
S.E.M.Bourguebus : Site condamné (84 personnes concernées, plus les salariés d’autres fonctions hébergées sur
le site). A la demande de la CFDT, lancement de la procédure de ‘’CV de site’’, pour trouver une solution
équivalente à celle de Gardy Barentin, avec un repreneur afin de garantir l’emploi sur place.
le syndicat qui change mon quotidien - www.cfdt-schneider.com.
STIE Pacy sur Eure : Transfert de la production sur le Vaudreuil (76 personnes concernées). Intégration des
salariés dans SEF avant ce transfert. Pour la CFDT la taille de ce site, avec les effectifs qui resteront (environ
180 personnes), devient critique et nous sommes inquiets de son devenir.
Quelles mesures pour traiter ces restructurations ?
La CFDT voulait la mise en œuvre au niveau groupe de la Loi de Sécurisation de L’Emploi. Mais devant le
manque d’ambition de l’entreprise sur le traitement de ces restructurations, et sa volonté de ne faire QUE des
négociations locales, nous avons annoncé notre désaccord. La direction choisit donc les décisions unilatérales,
à partir d’un socle commun. Chaque entité juridique devra négocier SON Plan de Sauvegarde de
l’Emploi(PSE). La règle du « chacun pour soi » que nous n’acceptons pas !
Face à l’ampleur de ces restructurations - près de 200 salariés devront quitter le groupe - et les nombreux
autres salariés impactés, la direction devra proposer des mesures à la hauteur des moyens du groupe. Ceci
afin que chaque salarié impacté puisse conserver un emploi. Pour la CFDT, Schneider Electric ne peut
contribuer à la casse sociale de la France, et en faire payer le prix à la société civile. La direction devra tout
mettre en œuvre pour trouver des accords sur les mesures sociales permettant d’accompagner les salariés
avec zéro licenciement sec.
Analyse de la CFDT :
Sans politique industrielle forte et sans politique de R&D innovante, Schneider continue à générer du cash sur
des gammes de produits vieillissants, via des délocalisations dans des pays à bas coûts.
L’entreprise prend des risques énormes en concentrant ses productions et ses centres de décisions dans des
zones plutôt instables.
Sans réelle politique de renouvellement avec des produits innovants, associés à des services, la direction met
en péril le devenir de l’entreprise à moyen terme.
Les transferts de gammes de produits vers des pays bas coûts vident nos usines et augmentent les coûts de
revient, car elles restent à moitié vides (Poitiers, Dijon, etc…). La direction opère cette restructuration pour
remplir à nouveau certaines usines, mais en profite pour, en même temps, délocaliser, externaliser et
supprimer certains sites (Longvic, Gardy Barentin, Infra+, S.E.M Bourguebus, etc…). On est dans un cercle
vicieux, un mouvement sans fin.
Comment la direction va-t-elle pouvoir nous expliquer qu’après avoir voulu spécialiser des sites par gammes
de produits, elle fait volte-face ?
Pour justifier les transferts, la direction ne s’appuie que sur des taux horaires. Les coûts logistiques et
environnementaux, les coûts de non qualité, voire les coûts sociétaux sont complètement occultés.
La direction accélère son processus de désindustrialisation des pays matures. Comme elle le fait depuis
quelques temps en Europe, elle ferme des usines en France (Pacy, Alombard, Cognac), Italie (Rieti,
Guardamiglio), Finlande (Stomfors), Autriche, Belgique (Dison), UK (Telford). Elle regroupe les fonctions
finance ou informatique de tous les pays Européens en Pologne, etc…. N’oublions pas que les effectifs en
France sont les mêmes depuis des années, alors que le groupe se renforce par de l’intégration des nouvelles
sociétés. Areva c’était 1600 personnes de plus dans le groupe en France. Où sont-ils ? ? ?
Pour la CFDT, ce plan social n’est pas
justifié, le droit d’alerte du CCE doit être
accompagné par une analyse d’un expert !
économique.
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