Chapitre 9 Tests similaires et tests des rapport des vraisemblances maximales 217 CHAPITRE 9. TESTS 9.1 SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Tests U.P.P 9.1.1 similaires Tests similaires sans paramètres nuisibles Dé…nition 1 Un test si parmi les tests aux points 2 similaire de H0 : similaires sur la frontière de H0 : puissance E ( ) est continue en , et si similaire U:P:P, alors Le test 0 0 \ 1, 2 1, est dit U:P:P a une puissance maximum 0 0 2 0 contre H1 : est un test de seuil . Mais si similaire sur la frontière est plus puissant que 2 1, la fonction de H0 contre H1 , est U:P:P et sans biais. est sans biais puisqu’il est de niveau celle du test trivial 0 contre H1 : 0 1. Proposition 1 Si pour tout test Proof. 2 0 \ 1 et de puissance est un test sans biais de niveau , alors à est car sa fonction puissance est continue. Et comme il en résulte que 0 est U:P:P et sans biais. Exemple : une application aux modèles exponentiels) Soit ( ; A; fp ; 2 2 H0 : g) un modéle exponentielle où p (x) = C ( ) :e :h (x) et un intervalle ouvert, et considérons le problème du test de l’hypothèse bilatère 1 2 contre l’alternative H1 : < 1 ou > 2: En utilisant le théorème ci-dessus et le théorème 2 §7.3, on montre qu’il existe un test < 1) de 8 H0 contre H1 dé…ni par : > > 1 si S (x) < 1 ou S (x) > 2 > > < (x) = si S (x) = i ; i = 1; 2 i > > > > : 0 si 1 < S (x) < 2 où les 1 ; 2 ; 1 et 2 sont déterminés par E 1 ( ) = E 2 ( ) = : (0 < :S(x) UPPSB au seuil CHAPITRE 9. TESTS Ce test 0 SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES est aussi UPPSB au seuil = f 0 g contre l’alternative minées par E 0 ( ) = 1 = f 6= pour le problème de test de l’hypothèse 0g avec les constantes 1; 2; 1 et 2 déter- et E 0 (S: ) = :E 0 (S) : Le fait de se restreindre aux tests semblables, on trouve qu’il existe des tests UPPSB pour les tests bilatères, dont on a vu qu’il n’existe pas toutjours de test UPP. 9.1.2 Tests similaires avec paramètres nuisibles Soit ( ; A; fp : 2 s’intéresse içi à une composante ^ = est une partie de Rk : On g) un modèle statistique et ou i de = ( 1 ; :::; obtenu en ôtant de 1 ; :::; i 1 ; i ; i+1 ; :::; k k) et dans ce cas le paramètre la composante i; est dit nuisible ou paramètre fantôme. On étudie ici les problèmes de test de type composite pour et ou le paramètre i; est quelconque. A cette …n, on introduit une nouvelle classe de tests dit à structure de Neyman. Dé…nition 2 Soit S une statistique exhaustive pour Un test similaire sur 0\ 1 2 0 \ 1: est dit avoir une structure de Neyman relativement a S si E ( =S = s) = : sauf peut être sur une partie fs : s 2 Eg P Il est aisé de voir q’un test 0 \ 1 résultat. est semblable sur négligeable, 2 0 \ 1. ayant une structure de Neyman relativement à S et 0 \ 1: Le résultat suivant fournit une réciproque a ce CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Théorème 1 Si S est une statistique exhaustive complète pour test similaire sur 0 \ Si E ( ) = Proof. 2 0 \ 1. 1 2 0\ 1, alors tout a une structure de Neyman. pour tout 2 0 \ 1, alors E (E ( =S)) = pour tout D’ou l’on déduit du fait que S est quasi-complète que E ( =S = s) = pour presque tout s, d’où le résultat. Application aux familles exponentielles Soit ( ; A; fp : 2 g) un modèle exponentiel, avec ! n X p (x) = C ( ) :h (x) : exp i :Si (x) . une partie de Rk et i=1 Dans cette situation la fonction puissance de chaque test d’une hypothèse H0 contre une alternative H1 (H0 et H1 disjointes) est continue, et tout test sans biais de niveau est tel que sa fonction puissance est égal à sont similaires sur la frontière 0 \ sur la frontière 0 \ 1, aussi ces tests 1. On considère ici le problème du test de l’hypothèse H0 : 0 = = ( 1; 2 ; :::; k ) : 1 2 ; :::; k ) : 1 0 1 contre l’hypothèse H1 : 1 = = ( 1; > 0 1 , et on cherche à construire un test U:P:P et sans biais de Pour chaque 1 noté 0 contre 1. , la statistique (S2 ; :::; Sk ) est exhaustive pour ( 2 ; :::; k) et a pour densité : fS2 ;:::;Sk (s2 ; :::; sk ) = C ( ) Z h (t) :e :s1 ds1 : exp k X i :si i=2 ! : La densité conditionnelle de S1 sachant S2 ; :::; Sk est évidemment : fS1 ;S2 ;:::;Sk (s; ) = Z 1 h (s) :e :h (s) : exp ( :s1 ) :s1 ds 1 (7.9) CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES c’est-à-dire une loi exponentielle à un paramètre, indépendante du paramètre ( 2 ; :::; k ). Ceci suggère de rechercher d’abord des tests U:P:P sans biais de H0 contre H1 dans le modèle conditionnel, et de déduire ensuite des tests U:P:P:S:B relatifs à dans le modèle initial. Théorème 2 Sous les hypothèses précédentes, il existe un test UPPSB au seuil de l’hypothèse H0 contre H1 dé…ni (dans le modèle image) par 8 > > 1 si s1 > (s2 ; :::; sk ) > > < 0 (s1 ; s2 ; :::; sk ) = (s2 ; :::; sk ) si s1 = (s2 ; :::; sk ) > > > > : 0 si s1 < (s2 ; :::; sk ) où et sont des fonctions de (s2 ; :::; sk ) telles que E 01 ( =S2 = s2 ; :::; Sk = sk ) = ; 8 (s2 ; :::; sk ) : Pour s …xé, on sait que le test Proof. conditionnel R; B; P Soit = 2 S1 =(S2 =s2 ;:::;Sk =sk ) : = 0 1 ; comme (t; s) est UPP au seuil : est un ouvert non vide de Rk , (S2 ; :::; Sk ) est une statistique exhaustive complète dans le modèle obtenue en …xant modèle initial. Le test est bien sûr sans biais au seuil E [ (S1 ; (S2 ; :::; Sk )) = (S2 ; :::; Sk ) = (s2 ; :::; sk )] que E [ (S1 ; (S2 ; :::; Sk ))] 8 2 dansle modèle = 0 1 dans le puisque 8 2 0 ; 8 (s2 ; :::; sk ), assure 8 2 1 ; 8 (s2 ; :::; sk ), assure 0 et E [ (S1 ; (S2 ; :::; Sk )) = (S2 ; :::; Sk ) = (s2 ; :::; sk )] quant à elle que E [ (S1 ; (S2 ; :::; Sk ))] 8 2 1: Pour montrer qu’il est UPPSB il su¢ t de montrer qu’il est UPP parmi les tests semblables sur H0 ; puisque, le modèle étant exponentiel, tout test sans biais au CHAPITRE 9. TESTS seuil est SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES semblable sur H0 : D’autre part, d’après le théorème 1 ci-dessus, il su¢ t de montrer qu’il est UPP parmi les tests ayant une ment à (S2 ; :::; Sk ) et 0; c’est-à-dire véri…ant E [ = (S2 ; :::; Sk ) = (s2 ; :::; sk )] = Pour tout 2 1 la puissance de E [ (S1 ; S2 ; :::; Sk )] = Z Z (s; s2 ; :::; sk ) P (s; s2 ; :::; sk ) P S1 =(S2 =s2 ;:::;Sk =sk ) Z (s; s2 ; :::; sk ) P 0 0 S2 ;:::;Sk S1 =(S2 =s2 ;:::;Sk =sk ) p:p: (s) dP (S2 ;:::;Sk ) (s2 ; :::; sk ) : maximise la puissance conditionnelle (s) dans l’ensemble des tests véri…ant ; on a pour tout test E 01 ( =S2 = s2 ; :::; Sk = sk ) = relativement a (S2 ; :::; Sk ) et 8 2 est Comme, pour (s2 ; :::; sk ) …xé, R structure de Neyman relative- à structure de Neyman : S1 =(S2 =s2 ;:::;Sk =sk ) Z (s) (s; s2 ; :::; sk ) P S1 =(S2 =s2 ;:::;Sk =sk ) (s) p:p et en intégrant par rapport à P (S2 =s2 ;:::;Sk =sk ) E ( ) 8 2 E ( ) ce qui montre que : 1 est bien UPPSB: Le résultat suivant permet de contourner certaines di¢ cultés inhérentes au modèle conditionné par (S2 ; :::; Sk ) = (s2 ; :::; sk ) et aux calculs des constantes (s2 ; :::; sk ) et (s2 ; :::; sk ) : Théorème 3 Sous les hypothèses précédentes, et dans le cadre du problème du test de l’hypothèse 0 : = ( 1; 2 ; :::; k ) : 1 0 1 contre l’hypothèse CHAPITRE 9. TESTS 1 : = ( 1; 2 ; :::; k ) f (T; S) libre dans 0 SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES : 1 > 0 1 et telle que f (t; s) soit croissante pour tout s; alors un test véri…ant (u) = et E ( ) = Proof. 8 2 Le test , on suppose qu’il existe une statistique réelle U = 0; 8 > > 1 > > < est dé…ni directement sur le modèle image par U = f (T; S) : Sur (u) = 8 > > 1 > > < La statistique U est libre sur sont indépendantes 2 2 si u = f (t; s) > c si u = c si u < c si t > k (s) si t = k (s) ; si t < k (s) 0: 0; S est exhaustive et complète pour 0; donc U et S 0: (U ) ; la statistique (T; S) = et on a pour tout si s1 < c est UPPS au seuil : > > > > : 0 avec E ( (T; S)) = 8 2 Comme si s1 = c (s2 ; :::; sk ) > > > > : 0 ce modèle image par (T; S) ; il s’écrit 8 > > 1 > > < (t; s) = > > > > : 0 ou encore si u > c 0 (T; S) est indépendante de S 8 2 0 : E [ (T; S) =S = s] = E [ (T; S)] = ; 8s: Ce qui assure d’près le théorème 3 ci-dessus que est bien UPPS au seuil : A signaler que si la fonction f est décroissante en t pour tout s le théorème reste vrai si on inverse les inégalités de la fonction : CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Ce théorème s’adapte bien aux problèmes de tests unilatères et de tests bilatères H0 : 1 12 et ou =f : 1 et H0 : 2 = =f : 1 = ou = 2 g. Il su¢ t de remplacer 2: 1 2g ; 0 =f 0g = et dans ce cas U est seulement libre sur 1 Quant au problème du test de l’hypothèse H0 : par =f : = 0; = on sup- pose dans le théorème que f est linéaire croissante (resp. décroissante) en t et ceci quelque soit s. Les constantes ci et i (i = 1; 2) sont alors déterminées par : et E (U: ) = E (U ) 8 2 E ( )= 0: Exemples 1. Soit (X1 ; :::; Xn ) un n échantillon d’une variable aléatoire X distribuée suivant une loi normale de moyenne l’hypothèse H0 : = 2 et de variance . On considère le test de quelconque, contre l’hypothèse H1 : 0; 6= 0; quelconque. Les statistiques S1 = X n = tives pour et 2 n X Xi et S2 = Sn2 = i=1 n X Xi Xn 2 sont exhaus- i=1 , et un test U:P:P de H0 contre H1 s’il existe, est nécessairement fonction de ces deux statistiques. Sous H0 la statistique S1 est exhaustive, bornée et complète pour le paramètre et de plus comme les statistiques S1 et S2 sont indépendantes, la loi conditionnelle de S2 par rapport à S1 est identique à la loi de S2 ; et cette dernière est indépendante du paramètre . Il existe alors un test par : (x) = et la constante 8 > > 1 > > < > > > > : 0 si U:P:P semblable dé…ni S2 ; si S2 < est déterminée à partir de la loi de nS22 0 qui sous l’hypothèse 1g CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES nulle, est une loi du X 2 à n 0 = 1 degrés de liberté : 1 n 2 2 2 (n 1) Z +1 u n 3 2 u 2 du: e 1 On véri…e aussi que ce test est sans biais. 2. Soit (X1 ; :::; Xn ) un n échantillon d’une variable aléatoire X distribuée suivant une loi normale de moyenne pothèses H0 : 2 et de variance . Et on considère les deux hy- quelconque et H1 : > 0 et quelconque. n n X 1X 2 (Xi Les statistsiques S1 = Xi et S = 0 ) sont exhaustives bornées et n i=1 i=1 complètes pour les paramètres 0 et 2 respectivement. La densité conditionnelle = 0; de S1 par rapport à S = s, s’écrit : ns + n (S1 2 2 h (s) : exp 0) ( 0) s n 3 2 2 (S1 0) avec 2 0) (S1 s; et h (s) est la constante de normalisation sur le domaine de variation de S1 à p p s; 0 + s] et h dépend de la valeur s de la statistique S. savoir [ 0 En utilisant cette densité, il existe un test U:P:P conditionnel à S = s de H0 contre H1 donné par : (x) = 8 > > 1 > > < > > > > : 0 si S1 (s) 0 : si S1 0 < (s) D’autre part, sous l’hypothèse nulle la loi conditionnelle de S1 p 0 s est indépen- CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES dante de s, alors le test 0 avec la constante s’écrit encore : 8 > > 1 si > > > < (x) = > > > > > : 0 si S1 p 0 S1 p 0 s précédent est équivalent au test 0 : 8 > > > 1 si > > < 0 (x) = > > > > > : 0 si Comme la variable aléatoire p n p 2 0) , 1 Z n Xn 1 on montre que le test 0 S : p n Xn 1 distribuée selon une loi de student à n où stn 0 < indépendante de s. Par ailleurs, en utilisant la relation S = S2 + (S1 est déterminée par 0 s Xn 1 0 S < 0 est sous l’hypothèse nulle H0 S 1 degrés de liberté, alors la constante +1 stn 1 (x) dx désigne la densité de la loi de student à n 1 degrés de liberté. Ainsi, ce test est U:P:P similaire et est U:P:P et sans biais. 3. On considère maintenant le test de l’hypothèse H0 : conque. Il existe un test UPPS au seuil p Xn 0 U= n et c est déterminé par S P 0 (jU j > c) = = 0 avec quel- de région de rejet fjU j > cg, où (ou P 0 (U > c) = 2 ): CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES En e¤et, la statistique V = 2 elle est donc libre sur Xn 0 T n = f (T; S) a une loi indépendante de S S 0 . En outre, pour s …xé, la fonction f (t; s) est linéaire = croissante en t: Il vient alors en vertu du théorème 4 ci-dessus que le test U P P S au seuil est un test ayant une région de rejet de la forme jV j > k: Il est aisé de voir que la statistique U dé…nie dans l’exemple 2 ci-dessus s’écrit p U= 1 n nV nV 2 ) (1 1 1 2 : Elle est donc fonction croissante de V; il en résulte que la région de rejet du test UPPS au seuil àn s’écrit aussi jU j > c: Comme U suit, sous H0 ; une loi deStudent 1 ddl; le nombre c est égal à t1 loin de Student à n =2 (n 1) ; le quantile d’ordre 1 2 de la 1 ddl: Ce test est appelé un test de Student bilatéral. CHAPITRE 9. TESTS 9.2 SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Test du rapport des vraisemblances maximales Ce test dé…ni à l’aide du rapport des vraisemblances, possède des propriétés optimales dans le cadre d’hypothèses simples et possède de bonnes propriétés asymptotiques. Soit f ; A; fp : nant 2 Rp ; un modèle statistique, H une hypothèse concer- gg où et soit (X1 ; :::; Xn ) un n échantillon d’une variable aléatoire X distribuée selon une loi de densité p , 2 , auquel on associe la variable aléatoire n sup n = 2 i=1 n sup 2H i=1 p i (Xi ) = p i (Xi ) supL (X1 ; :::; Xn ; ) 2 supL (X1 ; :::; Xn ; ) : 2H On remarquera que cette variable est à valeurs 1 Dé…nition 3 On appelle test du rapport des vraisemblances le test de l’hypothèse nulle H contre l’hypothèse H dé…ni par la région de rejet D = fu : u > où ( )g ; ( ) est tel que P (D ) 8 2 H: ; Remarques : 1. Lorsque les hypothèses H = f 0 g et H = f 1 g sont simples, alors la région de rejet du test n devient : D = et l’on retrouve Le test n = x 2 Rn : L (x; ) > L (x; 0 ) 1 avec cette fois-ci c ; > 1: a la même structure qu’un test U:P:P de H = f 0 g contre H = f 1 g pour lequel > 0 et non > 1: CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES 2. Lorsque l’hypothèse nulle H est simple et H multiple (voir chap.7), le test n consiste à remplacer H par une hypothèse simple rendant maximale la vraisemblance. Si ^n est l’estimateur du maximum de vraisemblance, alors n et n (x; 0) (x; 0) = L x; ^n L (x; 0) 1. On étudie les propriétés asymptotiques du test n lorsque la taille de l’échantillon devient assez grand. Propriétés asymptotiques du test du rapport des vraisemblances On suppose que la famille des lois p : 2 où R , satisfait les conditions suivantes : i) Le support de p est indépendant de ; @ ii) E log p (X) < +1; 8 ; @ @2 iii) E log p (X) < +1; 8 ; @ 2 @2 iv) La fonction (x; ) ! 2 log p (x) est continue en uniformément en x. @ Soit (X1 ; :::; Xn ) un n échantillon d’une variable aléatoire X distribuée suivant la loi p , ^n l’estimateur du maximum de vraisemblance dé…nie par ce n échantillon. et L X1 ; ^n . n (x) = L (X1 ; 0 ) Théorème 4 Sous les conditions de régularité i) 2: log n L iv) énoncées ci-dessus, on a : ( 0 ) ! X12 : n!+1 CHAPITRE 9. TESTS Proof. SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Soit x = (x1 ; :::; xn ) une réalisation du n échantillon et soit ^n l’estimateur du maximum de vraisemblance associée à cette réalisation. Le développement à l’ordre 2 de L (x; log L (x; ^n : @ log L x; ^n @ = log L x; ^n + 0) + i au voisinage de ^n , s’écrit : 0) 1 2 0 2 ^n @2 log L (X; @ 2 ) h ^ ^ 0 ; n . Et comme n est solution de l’équation de vraisemblance avec 2 @ L (X; ) = 0, et que log @ 2: log n (x; n (x; 0) = log L x; ^n log L (x; 0 ), @2 log L (x; ) @ 2 n 2 X @2 2 log L (xi ; @ i=1 il en résulte que 2 0) = ^n 0 = ^n 0 ); et qui s’écrit encore 2: log n (x; 0) 2 = n:I ( 0 ) : ^n 0 n X @2 log L (x; @ 2 i=1 ) n:I ( 0 ) où I ( 0 ) désigne la quantité d’information de Fisher sur 0 fournie par x1 réalisation de X1 . Et comme ^n p:s ! 0 ) p:s ! 0 ce qui assure compte tenu de l’hypothèse iv) et ensuite iii) et de la loi forte des grands nombres que : 1 X @2 log L (x; n i=1 @ 2 n p:s ) ! E 0 @2 log L (x; @ 2 0) = I ( 0) : Il reste à étudier le comportement asymptotique de la variable n:I ( 0 ) : ^n 2 0 quand n ! +1. A cette …n, on rappelle que si ^n désigne l’estimateur du maximum CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES de vraisemblance au vu du n échantillon (X1 ; :::; Xn ), on a p In ( 0 ) ^n loi ! N (0; 1) ; 0 d’où l’on déduit que 2 n:I ( 0 ) : ^n 0 loi ! X12 : n!+1 Il en résulte alors de ces deux résultats limites que 2: log n ( 0) loi ! X12 : n!+1 Théorème 5 Sous les hypothèses de régularité citées ci-dessus, la suite de tests relatifs aux hypothèses H0 : = 0 et H0 : 6= 0 n est convergente. Proof. Il s’agit de montrer que P (Dn; ) ! 1 lorsque n ! +1, où Dn; désigne la région de rejet du test n : Dn; = fx 2 Rn : n (x; 0) g et P 0 (Dn; ) = ). > n; n ( )) Ce qui revient à montrer que 8 6= où la suite (Yn ( ) ; n 0, P (Dn; ) = P (Yn ( 0 ) > 1) est dé…nie par Yn ( ) = et la suite ( n ! 1; n!+1 L X; ^ n L (X; ) ; ( )) est déterminée par la condition au seuil P 0 (Dn; ) = P ( n ( 0) > n ( )) = , 8n 1; et ^ n l’estimateur du maximum de vraisemblance basé sur un n échantillon. On remarquera que Yn ( 0 ) = n ( 0 ). La condition au seuil s’écrit encore P (Yn ( 0 ) > n ( )) = . CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Soit l le nombre déterminé par P W12 > l Et comme 2: log n = : loi ! X12 (th. 8), il s’ensuit que 2: log ( 0) n!+1 n ( ) ! l , ce qui n!+1 permet d’écrire 2: log Si 6= 0, n ( )=l + pr n, n ! 0 . n!+1 on peut écrire : L X; ^ n L X; ^ n L (X; ) 0 = ; Yn ( ) = L (X; ) L (X; 0 ) L (X; ) d’où 2: log Yn ( ) = 2 log avec Bn = log On a L (X; ) . L (X; 0 ) L X; ^ n L X; ^ n L (X; 0) 2Bn ; loi = n ( 0 ) ! X12 lorsque n ! +1. L (X; 0 ) n Bn 1X L (Xi ; ) p:s L (X; ) log ! E log = a, et a > 0. = n n i=1 L (Xi ; 0 ) L (X; 0 ) D’autre part, on a : 0 1 L X; ^ n P 0 (Dn; ) = P (2: log Yn ( ) > l + n ) = P @2 log > l + n + 2Bn A : L (X; 0 ) 2 log Et comme Bn ! n a < 0; il existe un entier N 1 tel que 8n 0 p:s. n étant à valeurs positives, le théorème en résulte. N , on ait l + n +2Bn < CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Exercices I Soit (X1 ; :::; Xn ) un n échantillon de la loi normale N (m; 2 ): 1. Montrer qu’il existe un test UPP semblable de l’hypothèse H0 : m = m0 contre l’alternative H1 : m 6= m0 avec 2 quelconque. 2. Montrer qu’il existe un test UPP semblable de l’hypothèse H0 : l’alternative H1 : 2 6= 2 0 2 2 0 = contre avec m quelconque. II 2 1) Soit (X1 ; :::; Xn ) un n échantillon de la loi N (m1 ; de la loi N (m2 ; et (Y1 ; :::; Ym ) un m échantillon 2 2) : 1. Montrer qu’il existe un test UPP et sans biais de H0 : l’alternative H1 : 1 > 2 où m1 et m2 sont quelconques et = 1 2 contre = quelconque. 2. Montrer qu’il existe un test UPP de l’hypothèse H0 : m1 = m2 = m (m quelconque) contre l’alternative H1 : m 6= m0 avec 1 = 2 = quelconque. III On observe un n échantillon (X1 ; :::; Xn ) d’ue vecteur gaussien N (m; ) où m 2 2 M+ k le cône des matrices dé…nies positives (n > k). Soit Rk et Pour tester H0 : 2 0 contre H1 : 2 1n 0; 0 1 Rk M+ k. on utilise le rapport de vraisemblances ; avec log = sup fL (X; m; ) : (m; ) 2 0g sup fL (X; m; ) : (m; ) 2 On prend dans ce qui suit des tests de région de rejet f donnée. 1g : cg pour une constante c < 1 CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES 1. Soit m0 2 Rk . On suppose la covariance connue. Donner untest de niveau de "m = m0 " contre "m 6= m0 ". C’est un test de Hotelling. 2 = f 2 :Ik : > 0g " contre " 2 M+ k n "; n 2 jSj = vaut il 1 ? nk . A quelle condition [tr (S) =k] 2 2. Pour un test de sphérécité, " montrer qu’on obtient IV Soit G un groupe. Un modèle statistique ( ; A; P ; 2 si, 8S 2 G et 8 2 ;9 0 unique dans ) est dit invariant par G tel que P S = p 0 : 1. Véri…er que si le modèle statistique est ( ; A; P ; 2 ) identi…able alors 0 est unique. A chaque s 2 G on peut donc associer une application s de dé…nie par s ( ) = alors de noter 0 0 dans lui même tel que P S = p 0 et on notera G l’ensemble des s: convient par s ( ) : 2. Montrer que G est un groupe de bijections et on a s1 os2 = s2 os1 8s1 ; s2 2 G et (s) 1 = (s 1 ) 8s 2 G. Une hypothèse H0 est invariante par G si 8s 2 G; s (H0 ) = H0 (i.e. H0 est globalement invariant pour tout s 2 G). 3. Montrer que H0 est invariant par G si et seulement si H1 = Hc0 est invariant par G. Un problème de test dé…ni par le modèle ( ; A; P ; 2 ) et H0 est dit invariant par G si le modèle et H0 sont invariant par G. Un test est dit invariant par G si (x) = (s (!)) ; 8! 2 et 8 2 G. CHAPITRE 9. TESTS SIMILAIRES ET TESTS DES RAPPORT DES VRAISEMBLANCES Deux éléments ! et ! 0 sont dits équivalents et on note ! tel que ! 0 = s (!) : Véri…er que la relation ! 0 ; s’il existe s 2 G est bien une relation d’équivalence. On appellera orbites les classes d’équivalence relatives à cette relation. On appelle invariant (resp. un invariant maximal) une application w dé…nie sur telle w est constante sur chaque orbite (resp. ! ! 0 () w (!) = w (! 0 )). 4. Soit w un invariant maximal. Montrer que v est un invariant si et seulement s’il dépend de ! à travers w: 5. Montrer que si T est une statistique invariante (pour G) et si une application u dé…nie sur est invariant maximal (pour G), la loi de T ne dépend de qu’à travers u ( ) : Ainsi, dans le modèle image par u, on obtient un espace des paramètres restreint par rapport à ,ce qui permet d’éliminer des paramètres nuisibles.
© Copyright 2025 ExpyDoc