Les femmes françaises en guerre entre devoir patriotique

 Service de l’action pédagogique Thématique 4 : Les femmes françaises en guerre entre devoir patriotique, suspicions et émancipation Introduction Contrairement à ce qui est généralement admis, l’émancipation féminine en France ne commence pas pendant la Première Guerre mondiale. Certes, les images de femmes participant à l’effort de guerre, en travaillant à des métiers alors exclusivement réservés aux hommes ou en soignant les soldats, ont induit ce constat ; de plus, au lendemain de la Première guerre mondiale, la population française a un nouveau visage, plus féminin, avec 1103 femmes pour 1000 hommes en 1921, et les nouvelles responsabilités de chef de famille des veuves de guerre ou l’abandon du corset et la mode à la garçonne de l’après‐guerre ont renforcé cette idée de libéralisation de la condition féminine. Mais c’est oublier le taux d’activité féminin avant la Grande Guerre, qui représente déjà, en 1906, 37% de la population active. C’est cacher aussi la réalité de l’après‐guerre où les femmes françaises sont retournées au foyer, promptement licenciées au retour des soldats ; les valeurs traditionnelles sont alors réaffirmées, empêchant en particulier la reconnaissance de leurs droits politiques. Les changements de la condition féminine en France n’ont donc été que provisoires ou superficiels. Les images de femmes pendant la guerre constituent le plus souvent des mises en scène de propagande, témoignant de la mobilisation de l’arrière comme condition indispensable de la victoire. Elles dévoilent aussi la méfiance des hommes vis‐à‐vis de toutes nouvelles libertés accordées aux femmes pendant cette période. Références Textes sources : -
Jack de Bussy (pseudonyme de Jacqueline Liscoät), Réfugiée et infirmière de guerre, E. Figuière, 1915 Madeleine Clemenceau Jacquemaire, Les hommes de bonne volonté, C. Lévy, 1919 Julie Crémieux, Souvenirs d’une infirmière, F. Rouff, 1918 (sur Gallica : ark:/12148/bpt6k6314820z) Henriette de Vismes, Histoire authentique et touchante des marraines et des filleuls de guerre, Perrin, 1918 Film source: - Vidéo Gaumont, 1er janvier 1916, Les activités des femmes pendant la guerre : infirmière, conductrice de tramway, facteur, agricultrices. http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu04504/la-mobilisation-des-femmes-dans-l-economie-et-au-service-de-l-effort-de-guerre.html
Ouvrages contemporains : -
Alexandre Lafon et Céline Piot, Aimer et travailler – Léonie Bonnet, une infirmière militaire dans la Grande Guerre, Editions d’Albret, 2008 J.‐Y. Le Naour, Misères et tourments de la chair durant la Grande Guerre. Les mœurs sexuelles des Français, 1914‐ 1918, Aubier 2002 Evelyne Morin‐Rotureau, Combats de femmes 1914‐ 1918, Autrement, 2004 F. Thébaud, La femme au temps de la guerre de 14, Stock, 1986 F. Thébaud, Penser la guerre à partir des femmes et du genre : l’exemple de la Grande Guerre, ENS Editions, 2004 Citations «Si d’autres femmes se sentaient le cœur d’affronter de pareilles luttes, il faudrait tout au moins exercer parmi les postulantes une sélection sévère, n’accepter que celles qui, familiarisées déjà avec le danger seraient d’une santé de fer, d’un sang‐froid absolu et enfin d’une moralité capable d’inspirer à tous le respect. […] J’ai vu se tourner vers moi des regards de reconnaissance muette dont le souvenir me bouleverse encore, récompense plus précieuse que les distinctions officielles. Ce que je vais faire, désormais ? Des inspections au front. Je suis soldat. J’obéis. » Charlotte Maître, entretien avec Paul Fuchs, n°143 de Je sais tout du 15 octobre 1917. « Une certaine littérature s’alimente du type de la belle infirmière. On n’en voit guère aux armées … Il est possible qu’ailleurs, des femmes adroites aient su cumuler les personnages contradictoires de l’infirmière et de la jolie femme. Là‐bas les infirmières ont beaucoup de peine à être propres, simplement. Elles n’ont pas de salle de bains. Elles n’ont pas de coiffeur pour entretenir leur chevelure qui s’abîme sous le voile. Le blanchissage est un problème toujours posé, jamais résolu. Une blouse par semaine, deux tabliers, une chemise, c’est un idéal souvent chimérique. » Madeleine Clemenceau Jacquemaire, Les hommes de bonne volonté, 1919 « Les vraies marraines et les vrais filleuls, la vraie pitié et le vrai malheur ont d’autres sollicitudes et des visées plus hautes. […] Et si parfois dans les heures immobiles au fond de la tranchée où la nuit triste peu à peu descend, un jeune filleul se prend à rêver plus ému à sa jeune marraine, c’est pour l’apercevoir au‐dessus de lui, parée de toutes les grâces mais aussi de toutes les vertus, intangible et presque sacrée, sous les traits d’un ange ou d’une sainte descendue du Ciel pour le secourir. » Henriette de Vismes, Histoire authentique et touchante des marraines et des filleuls de guerre, 1918 «Didn’t women have their war as well? They weren’t, as these men make them, only suffering wives and mothers, or callous parasites, or mercenary prostitutes. » Vera Brittain, Testament of Experience, 1957 De nombreux documents visuels montrent les nouveaux rôles des femmes dans la société, remplaçant les hommes partis au front, et témoignant d’une certaine forme d’émancipation féminine. Voici une sélection de photographies de presse et un recueil qui nous donne à voir le regard masculin sur les femmes pendant la guerre. Document principal http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8447015s Fabrication d’obus aux usines André Citroën, quai de Javel à Paris, Album de 60 photographies sur papier gélatino‐argentique (31 x 45 cm). Editeur André Citroën envoyé à Paul Painlevé, 1915. A partir d’octobre 1914 et l’échec de la guerre de mouvement, il devient évident que le conflit s’installe dans la durée et impose la mobilisation de l’intégralité des classes d’âge disponibles afin de combler les pertes militaires françaises des deux premiers mois de guerre. La main‐d’œuvre féminine devient dès lors indispensable au fonctionnement de l’économie de guerre. Travaillant quatorze heures par jour, elles tournent quotidiennement 2500 obus. L’image des « munitionnettes » ne s’impose qu’à la fin du conflit mais a marqué les esprits comme extrêmement symbolique de la participation des femmes à l’effort de guerre : elles entrent à l’usine, en conservant cependant leurs vêtements de femmes au foyer, signe qu’elles n’y sont intégrées que temporairement. Documents associés Femme française offrant du lait à un blessé français, Photographie de presse, (négatif sur verre, 13 x 18 cm). Agence photographique Rol, 1914. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b69319322 Qui est cette femme française offrant du lait à un blessé français ? Une mère, une sœur, une épouse, une maîtresse de maison ? De cette photographie de presse ressortent immédiatement les rôles et les qualités traditionnels assignés aux femmes françaises en ce début du XXe siècle. Le geste d’offrir du lait est particulièrement symbolique, rappelant la mère et infantilisant le soldat blessé. Elle semble être là par « hasard » : elle ne porte pas le vêtement des infirmières mais un simple tablier de femme au foyer ; elle est entourée d’hommes portant la croix rouge du service sanitaire militaire (anglais ?) et pourtant tous ces hommes semblent la laisser seule face au blessé. Son seul regard tendre et compatissant pourrait guérir ce soldat, alors que les hommes semblent plus intéressés par la présence de l’appareil photographique. Voilà la photographie « parfaite » de la femme française et de son rôle, pensés par les hommes de la Première Guerre mondiale : une femme nourricière, symbole de la nation et du foyer que les hommes combattants doivent protéger. La guerre conforte alors chaque sexe dans son rôle traditionnel. Madame [[Charlotte]] Maïtre [inf
nfirmière m
militaire] estt décorée a
aux Invalidees, Photograp
phie de preesse (négatif sur verree, 13 x 18 cm). Agence ph
hotographique Rol, 11917. h
http://gallicaa.bnf.fr/ark://12148/btv11b530036599m Mme Ch
harlotte M
Maître, épouse d’un députté de Saô
ône et Loiire, engagée volontaire en
n 1914, in
nfirmière militairee sur le front, se consid
dère com
mme un ssoldat maais est préésentée p
par la pre
esse com
mme le mo
odèle de la femm
me française pendantt la Grand
de Guerree : « De ttaille moyyenne, d’’aspect p
plutôt frêle, le geste rare et gracieu
ux, l’œil clair et le regard très doux,, rien ne révèle en
n elle l’hé
éroïne qu
u’aucun d
danger ne
e fit reculer, et seeules, les multiples décorattions de soie claire (…) é
évoquentt le souveenir de se
es exploitts » Paul Fuchs, extrait du n°143 dee Je épingléees sur le ccorsage d
sais toutt du 15 octobre 19
917. le rôle de combattant leur étant reefusé, le métier d
d’infirmièère est le seul que les femm
mes franççaises pu
uissent exercer qui soit p
proche du
u front. D
D’ailleurs, ce sont parmi lees infirmiè
ères que l’on trou
uve les qu
uelques ggrandes figures d
d’héroïnees de cettte périod
de, certain
nes deveenues esp
pionnes ccomme LLouise dee Bettignies. Infirm
mières militairees apparteenant au
u service d
de santé des arméées, infirrmières vvolontairees ou bén
névoles d
de la Croiix Rouge (de la Sociétté française de secours auxx blesséss militairees, de l’Union des femmes de Francce ou de l’Associaation des Dames ffrançaisess) ou infirmières rreligieuse
es (au tottal, environ 100 0
000 Franççaises), ellles devieennent dee véritab
bles icônes, ccomme lee montree cette ph
hotographie de prresse. L’ange b
blanc, don
nt le voilee ressemble à celu
ui que po
ortent less religieuses, réalise véritablement la fusion
n entre laa Vierge M
Marie et la Marian
nne, symb
bole de l’’Union saacrée. L’in
nfirmière
e constitu
ue le mod
dèle de fééminité, à la fois vertueusse, chaste et patriote risqu
uant sa vie (10% d
des infirm
mières en
ngagées p
perdent laa vie au ffront). Mais avec l’augmentation d
du nombrre d’infirm
mières e
et leur reccrutemen
nt parmii les classses moyeennes au cours de la guerree, presse et accusées d’immo
oralité seexuelle, de vanité frivole (leeur unifo
orme leur image se terrnit, cariccaturées dans la p
qu’une co
oquetterrie leur peermettan
nt de trou
uver un m
mari) ou d
de cruautté sadiqu
ue. Pourtant l’infirrmière crrée le n’étant q
lien entrre le front et l’arriière, entrre les hom
mmes et les femm
mes pend
dant la gu
uerre. Maais à la fo
ois participante acctive et témoiin passif, l’infirmièère se tro
ouve dan
ns une po
osition bieen inconffortable p
pour faire valoir sson couraage, mêm
me si après‐gu
uerre, tro
ois monuments so
ont érigéss pour témoigner de la recconnaissaance des soldats.
Travail pour le soldat [femme a
assise et triicotant] phie de preesse (négatif sur verree, 13 x 18 cm). Photograp
Agence ph
hotographique Rol, 19917. La particcipation àà l’effort de guerrre des fem
mmes fraançaises p
peut se lire à de n
nombreuxx niveauxx même ssi le modèle reste celui d’une femme aattendan
nt patiem
mment le retour dees héros. Des œuvvres philaanthropiq
ques se d
développ
pent des ouvro
oirs pour la réalisaation de ttricots ou
u de travaaux de co
outure po
our le solldat. très rapiidement,, créant d
Occupattion traditionnellee des fem
mmes, les travaux d’aiguillees peuven
nt se réaliser ausssi chez so
oi, dans to
ous les milieux ssociaux eet permetttent d’être en em
mpathie aavec les ccombattaants, les m
maris, less parentss sur le front, toutt en se rendaant utiless au soldaat. L’ouvrrage envo
oyé dans un proch
hain coliss constitu
ue aussi u
une preuvve du sou
utien dess siens. ur cette p
photograp
phie de p
presse estt bien jud
dicieux. C
Cette Pourtantt on peutt se demaander ici si le choix du modèle pou
image dee propaggande estt ambigüee. Peut ‐ê
être s’agiit‐il d’unee comédienne ou d’une daanseuse ccélèbre, q
qui témoign
nerait alors de l’engagemeent des ggens du spectacle, des artss et des leettres dans l’efforrt de gueerre. Danss cette mise en scèène, elle semble aainsi délaisser le b
bouquet d
de fleurs,, signe dee l’attenttion d’un admirateeur, pourr se on ouvragge (et sur l’appare
concentrer sur so
eil photo
ographiqu
ue). Mais son apparence, p
proche dee la demi‐mondaiine, haste imp
posée aux femmees françaiises. Le choix est aalors peu
est bien loin de l’’image ch
ut être au
ussi de créer le fantasme chez lee soldat, d
de motiveer son co
ourage ett son héro
oïsme po
our les beeaux yeuxx d’une feemme céélèbre ; l’armée organisee d’ailleurrs des rep
présentattions de tthéâtre p
pour les ssoldats, in
nvitant M
Mistingueett ou Sarrah Bernhardt. Pourttant, la deemi‐mon
ndaine et la prostituée son
nt les figu
ures féminines les plus rejeetées de cette période,, objet d’une susp
picion con
nstante e
entre péril vénérieen et espionnage ; même ssi certain
nes, comm
me Mataa‐
Hari ou M
Marthe R
Richard, ssont entrrées danss l’histoiree de la Grande Gu
uerre. h
http://gallicaa.bnf.fr/ark://12148/btv11b530004000q Lee Petit Jo
ournal, SSupplém
ment du d
dimanch
he, 4 octo
obre 191
14, p.7
http://gallica.bnff.fr/ark://12148/b
bpt6k71
17126v Femme co
onduisant u
un tramwayy [ligne 4, M
Montreuil]
Photograp
phie de preesse (négatif sur verree, 13 x 18 cm). Agence ph
hotographique Rol, 19
917. http://gallicca.bnf.fr/arkk:/12148/btvv1b530040005t Dès le 7 août 191
14, le préésident du conseil René Vivviani, lance un appel aux ffemmes p
pour rem
mplacer « sur le champ du travail ceeux qui ssont sur lees champ
ps de battaille » ett leur dem
mande de
e se prép
parer « à leur mon
ntrer dem
main la teerre cultivée,, les réco
oltes rentrées, les champs ensemen
ncées ! ».. En effett, dans ceette Francce de la P
Premièree Guerre mondiale encoree majoritaairementt rurale, e
en ce mois d’aoûtt 1914, m
mois des m
moissons, la préocccupation
n majeurre des soldats, qui resso
ort de leu
urs corresspondancces, est lee travail aux cham
mps. Le trravail fém
minin ne p
peut pallier totaleement l’absencce de main d’œuvre et les hommes trop jeunes ou trrop âgés pour la gguerre paarticipentt aussi pleeinement à ces changem
ments. Po
ourtant, les femm
mes sont m
mises en avant daans ces im
mages du travail p
pendant la Grandee Guerre car ces photographies syymbolisent la mob
bilisation
n généralee de la naation pou
ur l’effortt de guerrre. Les imagges de femmes peendant laa Premièrre guerre mondialle les plus mises een avant par la preesse sontt celles des femmes conducttrices de ttramwayy, travaillaant aux aabattoirs,, livrant le
e charbon, facteu
urs,…, auttant de m
métiers ju
usque‐ mmes. Ce
ette pério
ode semb
ble donc ouvrir dee nouvelles possib
bilités, dee nouvellees là exclussivement réservéss aux hom
responsaabilités, d
de nouveeaux métiers aux ffemmes. Pourtant, après‐gguerre, m
même si o
on peut cconstaterr un redéploiiement de la main
n d’œuvre féminin
ne des seecteurs trraditionnels comm
me le texttile vers l’industriie, les fem
mmes doivent retourneer au foyeer. L’aprèès‐guerre
e tente à tout prixx de restaaurer les rrelations anciennes et trad
ditionnelles ommes ett femmess. entre ho
Les Poilus à travers lees âges, [Chanson de la marra
aine], p.33 et 34, Ombres ett poème paar Henriot, Monograp
phie imprim
mée chez B
Berger‐Levrault, 1918
h
http://gallicaa.bnf.fr/ark://12148/bpt66k6527621cc Prostituéée ou vieeille fille een manque d’amo
our, la maarraine d
devient un personnage cen
ntral des dessins h
humoristiques des journées de ttranchéees, un perrsonnage
e incontournable d
de la litté
érature de guerre. Ainsi, dans cet aalbum de l’illustratteur et caaricaturisste Henriiot, replaçant l’om
mbre du p
poilu dan
ns l’ensem
mble de l’’histoire de Francce jusqu’aaux grandes batailless de la Preemière gguerre mo
ondiale, d
deux pagges sont cconsacréees à la marraine : des fantasmes du
u soldat à l’horreeur de la découvrir vieille eet laide, e
et finalem
ment au d
dénouem
ment surp
prise de sa jeune b
beauté caachée sous un masque,, qui se clôt évideemment p
par un mariage. La marraaine de gguerre estt une invention ett une auttre figuree féminine majeurre de la P
Première guerre m
mondiale en France. Le marraainage nait en 191
15 pour soutenir lees soldatts dont le
es familles se trouvent dan
ns les zon
nes occup
pées par les Allem
mands, po
our les so
oldats san
ns famille
e qui ne rreçoiventt donc au
ucun courrier ni co
olis. Encaadré au d
départ par des œuvres philanthrropiques conservatrices (LLa Famillee du Sold
dat, Mon soldat), lle marrainage évo
oque un d
devoir patriotiq
que et surtout, paar le choixx du term
me, une m
mission quasiment religieu
use, qui p
participe àà l’Union sacrée d
de la nation frrançaise dont les barrièress socialess auraient disparu
u pour en
ngendrer la victoirre. Mais le relais d
des annon
nces de soldats dans la p
presse et dans dess revues même érrotiques ccomme LLa Vie parisienne ttransform
me l’imagge des marrainees. Au déépart, saluées pou
ur leur dé
évouement et leur altruism
me, elles devienneent suspeectes de sentimentalisme voire dee dépravaation. La marrainee devient alors un danger p
pour la m
morale sociale. L’armée ten
nte même de stoppeer ce phénomène par peurr des espiionnes, m
mais ausssi par craiinte que le besoin
n de marrraine ne dévoile les fragillités des soldats eet ne conttredise le
eur modèèle viril ett stoïque
e. Cette im
mage déggradée prrovoque une crisee des vocation
ns tout co
omme le deuil dess filleuls, la lassitu
ude due àà la longu
ueur du cconflit et à la déceeption dees rencon
ntres. Finalemeent, l’offre des marraines n’est jam
mais à la h
hauteur d
des demaandes des soldatss, souvent célibataaires à la recherch
he d’un fllirt épisto
olaire. Lee marrainage qui p
pouvait êêtre un élément de la libéralisation des mœurs pend
dant la grande gguerre do
onne finaalement u
une imagge bien peeu flatteu
use du dé
évouemeent des feemmes à la limite de la vén
nalité. La
a Croix, 21 et 22 octobre 19
917, vue 6 http:///gallica.b
bnf.fr/arkk:/12148//bpt6k25
59844f