des nouvelles de yasna nautitech 542

DES NOUVELLES DE YASNA
NAUTITECH 542
RECIT DE SERGUEI , propriétaire
Juin 2013, au départ de la Rochelle, j’étais bien entouré par deux skippers professionnels qui ont su
me transmettre, durant deux semaines, les connaissances nécessaires pour naviguer et accoster ce
grand catamaran dont l’esthétisme et la puissance en font un bateau très plaisant à gouverner.
Le premier passage par le détroit de Gibraltar fut une excellente expérience qui m’a permis de
passer un cap : le bateau n’a pas bronché malgré une mer déchaînée, grâce à ses deux moteurs de 75
chevaux chacun! C’était aussi la première fois que je bravais des vagues de plus de 3 mètres !
J’ai donc continué ma route en toute confiance, seul ou accompagné par mes amis!
J’ai traversé la Méditerranée on passant part Majorque, Corse, Sardaigne, Sicile pour atteindre les
îles grecques. Dormir en laissant la surveillance au radar n’est pas chose facile ! Tout comme le fait
de dormir sur ses deux oreilles alors que l’on vient de jeter l’ancre sur un substrat rocheux un soir
venteux !
J’ai ainsi eu la chance de voguer au gré des vents le long des côtes adriatiques (jusqu’au
Monténégro), traverser les îles éoliennes, remonter la mer Tyrrhénienne pour visiter Na poli, Roma
et l’Isola del Giglio, Cote d'Azur, entre autres, puis poser le bateau à Perpignan pour une pause bien
méritée.
Janvier 2014, c’est l’heure du grand départ pour la transat! Je serai accompagné par Artem, mon fils
âgé de 13 mois, et Valentina, mon épouse pour qui le grand saut représente une première un peu
flippante quand même!
Je leur donne rendez-vous à Tenerife pour une petite visite des lieux avant de nous lancer pour une
première étape qui relie les Canaries au Cap Vert, près de 800 miles avalés en 5 jours qui auront
permis à Valentina de se faire aux remous marins.
Quant au petit, il est comme à la maison! Après quelques visites des îles, le 18 janvier, en fin de
journée nous mettons les voiles et quittons l’île Fogo pour les eaux turquoises des Barbades. Il nous
aura fallu 12 jours et 22 heures pour atteindre notre but, une joie indicible au cœur : les vents
annoncés à 20 nds étaient en réalité de 30 à 40 nds en rafales, les vagues atteignaient les 4 à 5
mètres et Valentina luttait tant bien que mal contre le mal de mer! La bonne nouvelle dans ce
chahut, c’est que mon fils tient toutes les qualités d’un vrai marin car il a tenu la banane pendant ces
douze jours agités.
L’autre bonne nouvelle, c’est que le bateau a encore prouvé sa robustesse et sa rapidité :
les dix premiers jours je le manœuvrais uniquement avec le foc, atteignant des vitesses de l’ordre de
8-10 nds et lorsque j’ai décidé de sortir toutes les voiles nous nous sommes envoyé des surfs à plus
de 22 nds !
Le 31 janvier les premières lueurs du soleil nous éclaire les côtés de la Barbade! Après avoir réglé
rapidement les formalités, nous foulions déjà ce magnifique sable blanc nagions dans ces eaux
chaudes parmi les tortues et les poissons multicolores ! Le jeu en vaut vraiment la chandelle !
Nous allons donc profiter de ce que peut nous offrir les Caraïbes encore quelques mois avant de nous
embarquer pour une nouvelle traversée en passant cette fois-ci le canal de Panama ...