Discours de M Jean-Marie Bockel - Mulhouse Alsace Agglomération

Discours de Jean-Marie BOCKEL
Président
de
Mulhouse Alsace Agglomération
Vendredi 11 avril 2014
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Mes chers Collègues,
Quelques mots comme Président réélu de Mulhouse Alsace Agglomération avant de
procéder à l’élection de notre Bureau.
D’abord pour vous remercier de votre confiance, renouvelée pour celles et ceux qui
étaient déjà là en 2010 à la création de m2A, toute neuve pour les nouveaux élus.
Aux uns et aux autres, je veux dire mon engagement à faire de mon mieux pour, à la
fois poursuivre le travail engagé ensemble mais aussi changer ce qui peut et doit être
amélioré.
Dans la dimension de continuité, je veux placer en tête la consolidation de l’esprit
communautaire : c’est d’abord « l’affectio societatis », l’envie de travailler et de
bâtir quelque chose ensemble au service de nos communes et de nos concitoyens ;
c’est ensuite la volonté concrète de mettre en œuvre un projet partagé de
renforcement de notre territoire.
En quatre ans, que de chemin parcouru et nous pouvons être fiers de notre bilan.
D’ailleurs, beaucoup de maires et d’élus de nos communes me l’ont dit lorsque
j’allais les voir sur le terrain : « souvent, nous sommes entrés à reculons dans
l’agglomération, parce qu’on ne pouvait pas faire autrement ou en craignant que
l’esprit des intercommunalités initiales, à commencer par celui de l’ancienne
communauté d’agglomération « la CAMSA », ne soit dévoyé ». Il n’en a rien été et
grâce à l’engagement de tous notre agglomération commune est, en ce début de
mandat, bien plus solide qu’il y a 4 ans.
Pour autant, beaucoup reste à faire. D’abord parce que, chemin faisant, nous avons
pu diagnostiquer quelques faiblesses dans notre manière de fonctionner et surtout
parce que la donne a changé et, si j’en crois les annonces gouvernementales, ce n’est
pas fini.
Déjà, nous ne sommes plus que 90 conseillers communautaires au lieu de 203
précédemment pour les raisons historiques que je ne rappellerai pas, et ça c’est un
vrai changement…
Voilà une bonne occasion d’améliorer notre gouvernance en l’adaptant à cette
nouvelle réalité.
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En ce qui me concerne, j’entends rester un Président présent et à l’écoute, engagé à
porter et à défendre nos dossiers partout où il le faut.
Il n’y aura plus de présidents-délégués.
Je serai entouré d’une équipe de 15 vice-présidents, resserrée donc, et pour partie
déjà expérimentés ; les nouveaux apprendront vite !
J’ai veillé, dans les propositions que je vais soumettre à votre vote tout à l’heure
pour l’élection du Bureau, à des critères multiples : la démographie communale, y
compris la ville-centre Mulhouse, mais aussi la présence d’élus de communes plus
petites, la géographie de notre territoire et bien sûr la prise en compte des
sensibilités politiques, gage d’une gouvernance la plus consensuelle possible.
Bref, une « équipe de combat », à même de bien travailler ensemble par-delà les
clivages partisans territoriaux ou historiques.
La plupart des vice-présidents auront à leur côté des assesseurs (40 en tout afin que
chaque commune ait au moins un représentant au Bureau) qui auront chacun une
délégation.
Je vous proposerai dans quelques instants la candidature d’Olivier BECHT comme 1er
vice-président qui, en confiance, me secondera de manière globale tout en
continuant à suivre les questions d’attractivité et de compétitivité du territoire.
Le maire de Mulhouse, Jean ROTTNER, prendra toute sa part, et je m’en réjouis, dans
la gouvernance de notre agglomération.
Fort de l’expérience réussie de la conférence des maires qui avait accompagné jadis
les
prémices
de
notre
coopération
intercommunale
et
que
nous
avons
institutionnalisée lors du précédent mandat, j’ai l’intention de renforcer son rôle si
utile ; je vais d’ailleurs la réunir dès demain matin pour évoquer en primeur, et de
manière plus précise, la nouvelle gouvernance.
Je veux également initier une gouvernance plus transversale à travers deux initiatives
de nature différente mais procédant du même esprit :
Nous allons réduire le nombre de commissions à six (contre douze précédemment),
afin d’avoir une vision plus transversale et plus large des politiques que nous menons ;
ces commissions seront, plus encore qu’aujourd’hui, ouvertes non seulement aux
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conseillers communautaires mais aussi aux élus municipaux dans des conditions que
nous évoquerons à la conférence des maires.
Elles seront présidées, non plus par un vice-président mais par un assesseur président
de commission qui aura la mission de faire vivre ce lieu d’échanges.
Ensuite, nous allons créer un Commissariat à la transition énergétique que pilotera Jo
SPIEGEL, entouré d’une équipe d’assesseurs, avec les moyens humains et les
compétences qui donneront à sa mission un vrai contenu.
Je parlais d’une nouvelle donne.
Je faisais aussi bien sûr allusion aux déclarations du Premier Ministre évoquant une
participation des collectivités locales au Pacte de responsabilité à hauteur de dix
milliards d’euros.
Il est évident que nous serons concernés, comme communes et comme communauté,
et cela nous amènera certainement à revoir notre plan d’économie de 2012 dans le
respect du pacte fiscal que nous avions également passé entre l’agglomération et les
communes membres.
Cela supposera aussi des arbitrages forcément difficiles, tant au niveau des
investissements que des services à la population : nous ferons cette évaluation et les
choix qui en découleront ensemble et dans la clarté.
Le calendrier de montée en puissance des agglomérations est fixé par le Premier
Ministre : ce sera d’ici fin 2017 avec une nouvelle carte fondée, je cite, « sur des
bassins de vie correspondant aux réalités vécues ».
Voilà une perspective qui va également nous donner du pain sur la planche…
La méthode c’est bien, indispensable même, à condition qu’elle soit au service d’un
projet.
Heureusement, ce projet nous l’avons depuis 2012 et à l’horizon 2020. Beaucoup se
souviennent de son élaboration qui a fait l’objet d’un travail participatif approfondi.
Il est toujours d’actualité et je le rappelle à grands traits :
-
Un territoire performant avec les enjeux de compétitivité du territoire au
service du développement économique et de l’emploi.
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-
Un territoire responsable avec, déjà alors, le défi de la transition énergétique à
travers le Plan climat qui devient désormais un objectif transversal.
-
Un territoire solidaire et attractif avec le développement des services à la
population, dans les limites de nos moyens bien évidemment.
Je n’oublie pas bien sûr la nouvelle dynamique espérée du Pôle métropolitain,
notamment sur les enjeux de mobilités entre les deux grandes villes alsaciennes.
Bien sûr, la mise en œuvre de ce projet, déjà engagé depuis deux ans devra être
évaluée, améliorée, adaptée, en fonction de nos réflexions, de nos choix et de la
conjoncture globale.
Pour finir, je voudrais vous redire ce que j’ai eu l’occasion de répéter tant de fois,
notamment lors de mes visites des communes de l’agglomération : pas plus
aujourd’hui qu’hier, notre agglomération n’a vocation à devenir une sorte de super ou
supra-commune.
Notre métier et notre objectif est de mieux faire ensemble ce que l’on fait mieux
lorsqu’on est réuni sans jamais oublier que la commune est la cellule de base de la
démocratie.
Nous avons la chance d’avoir une administration compétente et engagée avec des
services mutualisés ; cette administration je lui rends hommage, à travers son
directeur général, Christian NAZON. Il m’aidera à ce que nous puissions continuer à
progresser ensemble en réactivité, capacités d’adaptation aux nouveaux enjeux, dans
le respect des maires et des élus quelle que soit la taille de leur commune.
Audrey Pelletrat de Borde, directrice de Cabinet que beaucoup d’entre vous
connaissent bien à présent, est totalement à votre disposition pour mettre de l’huile
dans les rouages quand c’est nécessaire et pour contribuer au bon esprit qui nous
anime toutes et tous, dans une collaboration au quotidien, fructueuse et conviviale.
Enfin, ceux qui me connaissent savent que la réussite de l’agglomération pour la
création de laquelle je me suis tellement engagé constitue aujourd’hui la priorité de
mon engagement politique.
Seul le prononcé fait foi