Dossier de diffusion

L OVE - I N *
Bulle pour fiction
* Dispositif sonore et scénographique pour une fiction à écouter ensemble
Conception et réalisation Lélio Plotton
Création sonore Bastien Varigault
Scénographie Auréline Adjadj
Texte Lola Molina
Avec les voix de Laurent Sauvage, Anne-Lise Heimburger, Catherine Morlot et Antoine Sastre
Contact compagnie Léla : [email protected]
Production et diffusion: Charlotte Dambach / 06 81 33 92 17 / [email protected]
www.compagnielela.fr
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L O V E – I N : UNE INSTALLATION SONORE
Une nuit.
Un homme arrête sa voiture devant un Centre de don de sperme.
Il regarde un long moment l’enseigne qui clignote et grésille. Il fume une dernière cigarette avant
de se décider à rentrer. Il vient faire un don alors qu’il se sait stérile.
Il tombe sur Juliette chargée de gérer le Centre la nuit. Elle lui apparaît les yeux écarquillés
comme s’il la prenait dans ses phares. Elle est sa dernière fois qu’il ne faut vraiment pas louper.
Une gamine qui n’a aucune idée de ce qu’est la vie normale. Dans son monde de nuit à elle,
Juliette a des bébés en tube tout autour d’elle et des pères dans ses bras.
Avec lui, pour la première fois de sa vie elle a envie d’aller quelque part.
« La scène se passe au creux du désir le plus naïf et le plus violent, en imaginant qu’il n’y
ait aucune permission ou consentement à demander pour y entrer. »
Lola Molina
« Il est question de provoquer le hasard, le désir, la rencontre.
Il y a du hasard et du désir à déambuler d'un pôle sonore à l'autre, à s'attarder à écouter et à réécouter ou à interrompre son écoute pour rejoindre une autre borne. Il y a, enfin, la rencontre
avec une fiction et la rencontre avec d'autres auditeurs. Et il y a la rencontre fulgurante dans le
texte entre une femme et un homme. Cette rencontre est transgressive car elle place l’amour et le
désir au dessus de tout.
Je voudrai que l’auditeur ait pendant quelques secondes le désir de tout laisser, qu’il ne reprenne
pas son chemin exactement là où il l’a arrêté mais que sa trajectoire soit un peu modifiée. »
Lélio Plotton.
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Du texte…
L'action du texte Love-in se passe dans un "Centre de Don de Sperme ouvert 24h/24", lieu au
croisement d'un labo miteux et d'une station-service de la route 66. On assiste au beau milieu de
la nuit à la rencontre d'une jeune fille paumée - mais philosophe - chargée de l'accueil dans ce
Centre et d'un homme qui vient sur le tard faire un don alors qu'il sait pertinemment qu'il est
stérile. Leur rencontre - amoureuse ? - a du love-in l'apaisement qu'on a pendant un grand
rassemblement avec ses semblables.
« La rencontre entre Juliette et l'Homme est désirable parce qu'elle est hors-normes. Parce qu'un
Centre de don de sperme ouvert la nuit, ça n'existe pas, parce qu'un homme et une femme qui s'y
retrouvent en pleine nuit ça a quelque chose d'extraordinaire, ils deviennent des personnages de
nuit, mystérieux, qu'on ne connaît pas. Ça dit que la nuit il y a des personnages paumés qui sont
capables de se donner une bouffée d'amour, ça a l'air de concerner les pauvres gens et ça fait
rêver. »
Lola Molina
…au projet.
L O V E – I N est un projet qui propose aux promeneurs/auditeurs d'un lieu public d'écouter
une fiction sonore ensemble.
Le dispositif se compose de deux types d'espace : un pôle principal dans lequel est diffusée la
fiction (Pôle F) et des bornes sonores satellites (Pôles S).
Dans un premier temps nous invitons chaque promeneur/auditeur à déambuler en tous sens,
sans hiérarchie ni direction parmi des bornes d'écoute individuelle (Pôles S) réparties dans
différents espaces d’un lieu d’exposition (escaliers, recoins…). Ces bornes diffusent de petites
séquences composées de matière textuelle et sonore de facture et d’inspiration surréaliste. Le
promeneur/auditeur construit alors sa propre écoute en un faisceau d’échos fonctionnant comme
des stimuli, des interrupteurs actionnant son imagination lui permettant d’aborder dans un certain
état d'éveil la partie centrale du dispositif : la "bulle pour fiction", dans laquelle nous proposons
une écoute immersive, collective et intimiste (par cinq) du texte de Lola Molina.
Cette installation est interactive : nous souhaitons questionner le passant sur sa perception de
l’autre et sur sa capacité à recevoir et à créer de la fiction. Il y a interaction entre le son, le texte et
le promeneur/auditeur, il y a une rencontre auditive mais aussi sensorielle et corporelle.
Le promeneur/auditeur pourra poursuivre de tisser sa propre fiction en emmenant avec lui, via un
dispositif de QR codes flashables avec un smartphone, des textes, images sonore, musiques
inédites. Nous créons aussi des partenariats avec les radios locales qui diffuseront des motifs
sonores (micro-fictions) annonçant et poursuivant l'installation : ainsi L O V E – I N résonne dans le
temps (avant et après être passé par l'installation) et à différents endroits du territoire (lieu de
l'installation, radio, espace privé grâce aux QR codes)
Le dispositif L O V E – I N spatialise la rencontre fulgurante entre l'Homme et Juliette.
Le Pôle F est un espace d'écoute mais aussi un espace dans lequel l'auditeur va lui-même
éprouver le hasard de la rencontre. La scénographie le met au contact d'autres auditeurs. Le
dispositif sonore propose deux plans d'écoute : une écoute collective grâce à une diffusion
frontale complétée d'une diffusion individuelle par des écoutes d'appoints.
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L'état d'écoute
Le projet propose une réflexion sur l'écoute : doit-il y avoir des images pour écouter ? Le son
peut-il à lui seul stimuler l'imaginaire et créer une fiction ?
Dans le dispositif, c'est le son qui façonne l'espace et non l'inverse. L'espace n'est pas signifiant, il
ne dévoile rien de l'histoire, il est purement signalétique. De la même manière il n'y a pas de
vidéo, d'images concrètes, le postulat de départ consiste à déconnecter les yeux et à déclencher
l'imaginaire par le bruit, l'ambiance, les voix.
Ce glissement dans la fiction se fait progressivement par la déambulation dans les Pôles S. Les
bornes satellites diffusent de la matière sonore et textuelle non-narrative, elles chargent le
promeneur/auditeur de petits bouts d'univers détachés de la fiction centrale, pas tellement pour
qu'il profite « mieux » de la fiction, mais pour qu'il y ait déjà été déplacé.
Ainsi préparé, il entre dans le Pôle F.
Intentions pour la réalisation du texte Love-in
« Les personnages n'évoluent pas dans un espace sonore réaliste. Les bruits ne sont pas que
des sons qui décrivent des objets, une action. L’environnement sonore (enseigne qui grésille,
distributeur de boissons, décapsuleurs…) est organique, il est un personnage par qui vont
s'animer et exister tous les autres. En quelque sorte la fiction est enregistrée et entendue de son
point de vue, il a la fonction d'un entité omnisciente. Nous sommes donc à la fois dans l'instant de
l'action que vivent L'homme et Juliette mais simultanément, par leurs monologues assourdissant
de silence, dans leur esprit composant des rêves qui ne sont pas seulement de simples
divagations mais de véritables sources de savoir et de révélation de leur désirs. La réalisation de
cette fiction se voudra surréaliste ! Comme dans un rêve, on se demande si tout cela est réel.
Leur baiser et plus tard la détonation ont-ils lieu réellement ou bien tout cela est-il seulement
contenu dans le regard qu'ils échangent ? »
Lélio Plotton
« Puisque tout désir est peut-être néfaste.
A force de s'entraîner à raccourcir le
temps qui sépare la naissance d'une
envie du moment où tu t'aperçois que
cette envie est, au choix : vaine,
mauvaise, infaisable ; un jour j'ai pu
étouffer toute envie avant même qu'elle
naisse dans mon esprit. »
Love-in, Lola Molina
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La fiction au coin de la rue
Ce projet sonore et scénographique est destiné à être accueilli dans des espaces publics. Le
dispositif fonctionne de manière continue et en libre accès.
Le choix d'implanter L O V E – I N dans l'espace public traduit un désir de faire exister de la fiction
dans l'espace public, et qu'elle ne soit pas réservée à des lieux traditionnellement prévus pour
l'accueillir.
Nous interrogeons la perméabilité entre les espaces réel et fictionnel. Même à l'intérieur du Pôle F
on entend toujours les bruits extérieurs, ils entrent alors en friction avec la fiction. A aucun
moment l'extérieur n'est exclu ni voué à l'oubli, il est au contraire invité à cohabiter avec la fiction,
il en devient l'arrière-plan. La distance entre la réalité de l'auditeur et celle de la fiction se réduit,
elles s'interpénètrent et percutent de plus près le promeneur/auditeur.
Le dispositif appartient au champs du spectacle vivant. Si la dramatique sonore est un objet fini,
elle reste altérable par l'environnement de son lieu de diffusion : chaque écoute est réinventée et
unique pour son auditeur.
Projection 3D du projet – Vue intérieure du Pôle F
Etape de recherche - Auréline Adjadj
“If you're going to San Francisco / Be sure to wear some flowers in your hair
If you're going to San Francisco / You're gonna meet some gentle people there
For those who come to San Francisco / Summertime will be a love-in there”
San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair), John Phillips et Scott McKenzie
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EQUIPE ARTISTIQUE
Lélio Plotton, metteur en scène – réalisateur
Il a travaillé sur l’œuvre d’Edward Bond pour son DEA à la Sorbonne Nouvelle. Il s’est formé
auprès de Christian Rist, Barbara Nicolier, Marc Paquien, Gérard Didier, Jean Jourdheuil et Jean
Boillot en Master pro Mise en scène à l’Université de Nanterre – Paris X.
Il a été l’assistant de François Berreur pour Ebauche d’un portrait de Jean-Luc Lagarce, de
Christian Rist pour sa mise en scène du texte Le Mort de Georges Bataille et de Julien Fišera
pour Belgrade d'Angelica Liddell.
En 2007 il crée la Compagnie Léla avec Lola Molina dont il met en scène les textes : Jocaste et
Jean Triste et Lauretta Pring.
Il a également mis en scène Gouaches de Jacques Séréna, La Semeuse de Fabrice Melquiot et
Big Shoot de Koffi Kwahulé.
Depuis 2010 il anime des ateliers théâtraux et crée en 2012 Rouge, noir et ignorant d'Edward
Bond avec les détenus de la Maison d’arrêt de Fleury Mérogis.
Il collabore aussi à la création des Fictions de France Culture et travaille avec les réalisateurs
Alexandre Plank, Cédric Aussir, Michel Sidoroff, Jean-Mattieu Zahnd et François Christophe en
particulier pour Hostiles de Franck Thilliez (Prix Italia 2014).
En 2014 il crée et interprète les Ecrits Pacifistes de Jean Giono qu’il donne en France, Allemagne
et Italie.
Bastien Varigault, compositeur sonore
Passionné par le son et la création sonore, partant du principe que tout bruit est un son
exploitable, Bastien Varigault est ingénieur du son à Radio France au service de production.
Touche-à-tout, il aime travailler dans l'optique de progresser et d'apprendre. Bastien a réalisé
l'ensemble du son de deux courts-métrages réalisés par Thomas Rigot en 2012 et 2013. Depuis
peu, Bastien travaille aussi pour le théâtre, il participe en 2013 à la création de "DAS WAR EINE
SCHONE PARTY" mis en scène par Clémence Gross.
Habitué à travailler avec les comédiens en studio dans le cadre des fictions radiophoniques,
Bastien aime travailler le son en direct avec et pour les comédiens. N'oubliant pas ses émotions
musicales, Bastien continue de travailler avec des musiciens, en particulier Jeny June dont il
réalise les albums.
Auréline Adjadj, scénographe – plasticienne
Après un diplôme d'Arts appliqués à l'école Estienne, un BTS en Design d'espace à l'école Boulle
et un DSAA d'Architecture intérieure à l'ENSAAMA Olivier de Serres, Auréline Adjadj travaille
dans différentes agences d'architecture en Ile-de-France. En parallèle de cette activité elle crée
en 2010 un collectif d'architectes l'Atelier trois pois et collabore avec la compagnie Léla en qualité
de scénographe sur les créations.
Elle est actuellement Chef de projet pour l'Atelier Marika Chaumet à Montreuil .
Lola Molina, auteure
Admise en 2008 au Département Ecriture de l'ENSATT, elle choisit de poursuivre son travail
d'écriture avec la Compagnie Léla.
En 2008, elle écrit Jocaste créé par Lélio Plotton, texte pour lequel elle bénéficie d’une séance de
travail avec le collectif A Mots Découverts, dans le cadre du "laboratoire permanent". Jocaste a
été présenté au WIP Villette dans le cadre du « Cabaret des Triangles exquis » de la Compagnie
Pièces Montées, dans une mise en scène de Clotilde Moynot. Son texte Teen Spirit est lauréat du
comité de lecture de Fontenay-sous-Bois et sera mis en espace par Jean-Luc Paliès lors du
Printemps des Inédits (avril 2015).
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Laurent Sauvage, comédien
Laurent Sauvage a principalement travaillé avec Stanislas Nordey, Jean-Pierre Vincent, Joël
Jouanneau, Frédéric Fisbach, Jean-Christophe Saïs. Il fut également artiste associé à la direction
du Théâtre Nanterre-Amandiers et du Théâtre Gérard Philipe.
Anne-Lise Heimburger, comédienne
Anne-Lise Heimburger est diplômée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique de
Paris. Elle a principalement travaillé avec Matthias Langhoff, Bernard Sobel et Gérard Watkins.
Elle tourne aussi pour le cinéma avec Gilles Bourdos et Emmanuelle Bercot.
Catherine Morlot, comédienne
Catherine Morlot a principalement travaillé avec Jean François Sivadier, Laurent Pelly, Eric Da
Silva, Jacques Rosner. Elle a également tourné pour le cinéma notamment avec Anne Le Ny,
dans de nombreux courts métrages et pour la télévision.
Antoine Sastre, comédien
Antoine Sastre s’est formé à l’ENSAD de la Comédie de Saint-Étienne. Il est de 2006 à 2008,
artiste associé au CDN de la Comédie de Saint-Étienne puis du CDR de Tours. Il a travaillé entre
autre avec Gilles Bouillon et François Rancillac.
CALENDRIER DE CREATION ET DE DIFFUSION
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2 au 8 mars 2015 : Résidence de recherche (étape de création) au Relais, Centre de
Recherche, Le Catelier (76).
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Hiver 2015-2016 : Installation et exposition de LOVE-IN au Point Ephémère (Paris)
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