Dossier : "Le chat Noir" Edgar Allan Poe

"Le Chat Noir"
d'après Edgar Allan Poe
ou une réalité en décomposition
MISE EN SCÈNE : LAURENT SAVALLE
AVEC : ÉLODIE DE BOSMELET, NICOLAS LELIÈVRE, KATHY MORVAN, CYRILLE NITKOWSKI,
MATHIEU PONCHELLE
COSTUMES : CHRISTINE VALLEE, CRÉATION LUMIÈRE ET RÉGIE : MATHIEU PONCHELLE
NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCÈNE
J’aimerais, en m’appuyant sur
les dérives et les abus de la
consommation , explorer avec
humour les sombres penchants
de l’homme... son appétit et sa
propension au mal.
L’Homme
serait
il
fondamentalement
mauvais
au point de toujours choisir
la direction qui l’emmènera à
foncer dans le mur ?
En m’interessant à l’écriture
D’edgar Allan Poe, je voudrais
plonger dans l’état névrotique
de la société du XIX ème
siècle pour créer un spectacle
surprenant et déjanté.
Dans un petit cabaret forain,
nous pousserons le propos
jusqu’à
l’absurde,
jusqu’à
la farce et le théâtre de
tréteaux: c’est avant tout le
côté parodique ou du moins
pastiche du texte qui m’attire.
Pour ce conte de l’horreur
nous alternerons, en musique,
entre le texte original et la
poésie de la traduction de
Baudelaire dans un univers
“do it yourself” ou chacun
assumera plusieurs taches en
temps réel au plateau.
Laurent Savalle
Metteur en Scène
LES PERSONNAGES
Les personnages sont des névrosés, des
mélancoliques inspirés du romantisme noir
allemand .
Kathy Morvan, le personnage principal de
l’histoire, alcoolique, nous plongera dans
la misère humaine et dans une horreur
quotidienne, sans aucune vraisemblance,
de façon complètement décalée voire
clownesque.
Le personnage du narrateur, très important
chez Poe, sera
chanté par Elodie de
Bosmelet. Elle sera le relflet d’une narratrice
interne, une dépressive qui, en se tournant
vers l’introspection, constatera l’inanité de
sa condition, la violence et le mal en elle.
Cyrille Nitkowski, marionnettiste, concevra
et manipulera les chats et les objets . Un
chat noir, très réaliste, une marionnette
à fils pour commencer. Un chat auquel on
pourra enlever la peau, qui pourra devenir
terrifiant au besoin, perdre un œil, être
pendu .... Conforme à l’histoire. Les objets
seront d’ailleurs les seuls liens concrets avec
la réalité du moment et du conte.
Le récit sera porté par tous les artistes
présents sur scène, pour créer un ensemble
choral, proche du choeur antique face à
la tragédie qu’il viendra proférer. Chaque
membre du choeur aura aussi son identité
et sa propre folie ...
LA MUSIQUE
Orchestrée et composée par Nicolas
Lelièvre, la musique pourra être jouée et
interprétée par l’ensemble des artistes
présents sur le plateau, tous musiciens.
L’environnement
sonore
que
nous
recherchons, sera proche de Black Rider
de Tom Waits. Il nous entrainera dans un
univers musical décadent, sorte de valses
atrophiées ...
Un environnement sonore un peu bruitiste
donnera son coté déjanté à l’histoire; comme
premières réferences on pourrait aussi citer
William Buroughs ou Bob Wilson...
La voix, comme les autres instruments, sera
utilisée de façon tout à fait contemporaine et
surprenante pour faire glisser le spectateur
dans la démesure et les blessures des
hommes...
SCÉNOGRAPHIE
Le mur sera le mot clef de la scénographie.
Ce mur dans lequel on fonce inexorablement...
D’abord mur de la prison dans lequel se trouve le narrateur, puis ce mur qui brule, qui
s’effondre, sur lequel on peut sentir le poids des années.
Et dans cet esprit de petit cabaret forain, nous y glisserons un cabinet de curiosités qui
abritera les objets et accessoires nécessaires au déroulé du conte.
Le mur a été construit pour rester dans l’univers “romantisme noir allemand”, inspiré des
toiles “réalistes” de Gaspar David Friedrich , puis nous avons appliqué une patine “fantastique”
inspirée de l’allemand Kiefer ...
Conçue pour jouer dans la rue et sur scène et totalement autonome en terme d’éclairage,
cette structure demeure légère et adaptable en tout lieu.
LA FABLE
Poe est un «baudelairien», entre
romantisme et modernité. En
quelques sortes, un initiateur
du mouvement des décadents.
Il écrit ici un conte structuré
en diptyque, avec deux parties
parallèles dans une progression
constante de la violence et de
la démence.
Le narrateur raconte que
lors d’une soirée d’ivresse,
il s’emporte contre son chat
particulièrement affectueux
et lui arrache un œil avec son
canif. Peu à peu, son remords
se transforme en irritation
insupportable si bien qu’il le
pend à la branche d’un arbre
du jardin. Pendant la nuit, la
maison brûle mystérieusement,
l’obligeant à s’enfuir avec sa
femme.
Le lendemain, le narrateur
retourne sur les ruines de la
maison et découvre sur un mur
la forme d’un chat attaché par
une corde. Quelques temps
après, il trouve un autre chat
qu’il ramène chez lui. Peu à
peu, il haït le chat et un jour
qu’il se trouve dans la cave, il
s’entrave dans le chat, il saisit
enquêter et finit par inspecter
la cave. Sûr de lui, vantant la
solidité des fondations de la
maison, le narrateur tape sur
le mur-cercueil et là un cri
horrible semblant venir des
une hache et tente de tuer
l’animal. Sa femme veut le
retenir et il la tue. Pour cacher
le cadavre, il le place dans un
mur creux et rebouche le trou.
Le chat disparaît. La police vient
Enfers lui répond. Les policiers
démolissent et découvrent
le corps de sa femme avec le
chat sur sa tête. Le narrateur
explique : « J’avais muré le
monstre dans la tombe ! »
Laurent SAVALLE
Metteur en scène
Formé au Conservatoire de Rouen puis à l’Académie Théâtrale de l’Union, Laurent SAVALLE est comédien de la
Compagnie Ca Va Aller depuis 2004. Comédien pour Howard BARKER , Thomas GORNET, Silviu PURCARETE,
Paul GOLUB , Guy LAFRANCE , Catherine DELLATTRES , Léa Dant…
Il crée une première petite forme en 2014 tout public “Y a pas de noyau dans le chocolat” avant de se lancer dans
ce projet qui murit depuis plusieurs années.
Enseignant au conservatoire d’Evreux – section théâtre
Comédiens/musiciens
Kathy Morvan
Conservatoire de Rouen
Comédienne depuis 1999, Kathy
travaille dans différentes compagnies
de Normandie collaborant ainsi avec
Sylvain GROUD,Yann DACOSTA (Cie du
Chat Foin), Nicolas MOY (Le Jardin des
Planches)
Elodie De Bosmelet
Conservatoire du Havre et
cours Florent
Comédienne, chanteuse et clown,
Elodie de BOSMELET fait preuve d’une
présence sur scène qui traverse depuis
bientôt 14 ans un répertoire et des
créations d’une variété étonnante. Elle a
travaillé avec la Compagnie du Glendon
théâtre de Toronto, Sophie LAGIER,
Franck ZERBIB, Irina DALLE ...
Cyrille Nitkowski
Tour à tour marionnettiste, musicien
et comédien, Cyrille est présent sur
toutes les création de la Compagnie.
Parrallèlement il est comédien avec
les clowns à l’Hôpital et la Compagnie
Roseau Théâtre.
Nicolas Lelièvre
Auteur/compositeur/interprète musique
1er prix conservatoire de Cergy Pontoise
et prix du meilleur solo au Tournoin
européen d’improvisation de Poitiers
A accompagné,Ghédalia Tazartès, Ted
Milton, Joëlle Léandre, Mickael Lonsdale,
Carlos Zingaro ,ARFI…
En tant que compositeur / improvisateur,
il a reçu des commandes de lieux
prestigieux tels Le Lieu Unique Scène
Nationale de Nantes, l’Asia Society
à New York, Le Musée National de
Singapour, La Fondation Cartier à
Paris ou encore le Grand Théâtre du
Luxembourg ...
Mathieu Ponchelle
LA COMPAGNIE
Depuis sa création en 2004, dans le département de
l’Aisne, la Compagnie ÇA VA ALLER a choisi des textes
autour de thèmes qui questionnent l’individu face au cours
de l’Histoire et aux mécanismes qui déterminent les rapports
humains au travers d’oeuvres contemporaines.
En parallèle de ses créations, la Compagnie
développe, depuis ses débuts, un travail d’ateliers
de formation au théâtre, soutenu par les collectivités
territoriales, les établissements scolaires, les associations et
autres partenaires de Picardie et Haute Normandie.
retrouvez-nous sur www.cavaaller.org
Diffusion
Charlène Damour
[email protected]
06 07 39 74 40
Compagnie Ça Va Aller
1 rue Edouard Régnier
02320 Anizy le Château
SIRET : 451 866 735 000 25
code APE : 9001 Z
Licence d’Entrepreneur de Spectacles : 02146
Compagnie associée à la ville de Tergnier et la Compagnie File en Scène, aidée par le Conseil
Régional de Picardie et le Conseil Général de l’Aisne