Marche blanche - Le Journal de Saint

Marche blanche
Une centaine de personnes a rendu hommage à Sandrine et
Nadine, assassinées le 3 février. 129 femmes sont décédées
en France en 2013 sous les coups de leur compagnon. p.3
N°1030 1,00 €
Du 18 au 24 février 2015
Au nom
de la fonte
« Running », « cardiotraining », « programme
splité », « prise marteau »… Le jargon salle
de muscu se répand à la vitesse où se créent
les temples privés dédiés au corps.
Les clubs sportifs comme l’Avant-Garde de SaintDenis subissent quelque peu les contrecoups
de cette vogue. p.10
Au coin de la Une
Macron, la loi et la ligne
L
e vote à l’Assemblée promettait d’être
tellement serré et incertain que
le gouvernement a préféré utiliser
l’article 49-3 mardi après-midi et engager sa
responsabilité pour faire passer la loi Macron
en force. « Rien ne nous fera reculer », a
expliqué le Premier ministre aux députés.
C’est dire si ce texte consacre une ligne
économique voulue et assumée par François
Hollande et Manuel Valls. Une ligne libérale
que d’autres dirigeants socio-démocrates
en Europe ont mis en place, comme en Alle-
magne ou en Grande-Bretagne. La gauche
française, celle qui a les conquêtes sociales
chevillées au corps, ne retrouve pas ses petits
dans cette politique qui tourne le dos
aux valeurs qu’historiquement elle incarne.
Si le travail du dimanche a focalisé l’attention, c’est justement parce qu’il symbolise
davantage le renoncement à des engagements progressistes que la modernité
brandie en étendard : passer des 35 heures
à la banalisation du travail dominical,
la pilule est dure à avaler.
Violences
scolaires p.6
L’habitat social
en mode écolo
à la Plaine p.5
Le chercheur Éric Debarbieux a
donné une conférence sur ce thème
au collège Fabien où il a annoncé
la mise en place d’un dispositif sur
trente établissements.
La liberté
d’expression en
débat à Suger p.5
Yann mambert
Au collège Garcia-Lorca, dix-sept ados
non francophones et (presque) autant
de nationalités étudient ensemble.
marYlène lenfant
Yann mambert
Classe
de langueS p.4
ACTUALITÉS
L’adjoint au maire Front de gauche écrit, en référence aux propos du
Premier ministre, que « si apartheid il y a, c’est bien que nos élites
politiques et économiques l’imposent pour se reproduire ». Pour lui,
« il est urgent que des petits Mandela de nos quartiers s’organisent,
Très haut débit. Orange
déploie sa fibre optique
se représentent et ne laissent pas à d’autres, et certainement pas
à cette gauche socialiste, le soin de leur émancipation ». D.Sz
Hanotin et la loi Macron
Le député PS devait voter contre le texte de loi qui porte le nom
du ministre de l’Économie. Il nous l’avait confié en fin de matinée
alors qu’il se rendait à l’Assemblée. Mathieu Hanotin avançait
Jérôme Barré, son directeur, et Patrick Braouezec, président de Plaine
Commune, ont paraphé une convention de programmation
et de suivi du déploiement de la fibre optique sur le territoire de cinq
villes de la communauté d’agglomération. L’opérateur de télécommunications s’est engagé à développer le réseau fibré à Saint-Ouen,
L’Île-Saint-Denis,Villetaneuse, La Courneuve et Saint-Denis.
Orange agira en fonds propres et, conformément à la réglementation,
permettra aux autres fournisseurs d’accéder à leur infrastructure.
Les quartiers dionysiens les premiers desservis seront le centre-ville
et le sud de la Plaine. Deux zones d’aménagement concerté seront
connectées prioritairement : la ZAC Montjoie et la ZAC Confluence.
Le déploiement se fera progressivement jusqu’à la couverture totale
des cinq communes, prévue pour 2020. Les autres villes de
la communauté d’agglomération ne sont pas délaissées pour autant,
car c’est un concurrent d’Orange, SFR en l’occurrence, qui s’en
occupera. Le débit de la fibre optique promet d’être jusqu’à 30 fois
plus rapide que celui de l’ADSL. Cela devrait donc permettre à chaque
foyer d’utiliser encore quelques écrans de plus en même temps. S.B.
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yann mambert
« Synergie » démoli
sa décennie jeudi 12 février dans une salle de la Légion d’honneur
revisitée pour l’occasion. En fond de scène, un assemblage
de cubes en bois s’élève façon pièce montée résumant en mots
et en photos l’action de PCH. En chiffres aussi : « En dix ans,
1 925 acquisitions, 1 500 constructions, 10 000 attributions,
9 000 réhabilitations-résidentialisations. » Avant de lever le verre
à la santé « de l’organisme qui construit le plus de logements
sociaux », Patrick Braouezec, Sébastien Longin et Stéphane Peu
se relaient au pupitre. Le président de l’agglomération loue le
travail effectué et lance aux personnels présents : «Vous pouvez être
fiers de travailler pour des populations qui souhaitent rester sur
le territoire et qui ne doivent pas en être chassées. » Le travail au
quotidien des 420 salariés de l’office constitue le fil conducteur
des propos du directeur général. Le président de PCH, lui, revient
sur « la longue histoire » qui lie ce territoire à l’habitat social,
d’abord nommé Habitat Bon Marché (HBM) en 1893 et se livre à
un véritable plaidoyer en faveur du HLM, « l’un des fondamentaux
de la République ». « Quand on défend le HLM, on affirme que
le logement ne peut être considéré seulement comme une marchandise. » Les participants qui quittent la salle bondée repartent
avec un (bel) ouvrage édité pour l’anniversaire. Son titre résume
le message de PCH : « Les HLM, une aventure collective ». D.Sz
Mort au RER B
Jeudi 12février, un peu
avant minuit, un homme
de 23 ans est mort électrocuté sur le toit d’un train
du RER B à la station Plaine
Stade-de-France. Cette
escalade pour changer de
quai plus rapidement lui
a coûté la vie. La SNCF, qui
a dû interrompre le trafic
pendant plusieurs heures,
rappelle que toute
personne s’approchant
à moins de trois mètres
des caténaires risque sa vie.
Collectif du 20 rue du Landy
« Ce qui m’intéresse, ce sont plutôt
les échos dans le
présent, telle l’épidémie d’Ebola. »
les « effets positifs. » Guillaume Lachenal sourit, sans malice : « C’est un livre
mal intentionné en ce qu’il s’intéresse à
un épisode accablant de la médecine
coloniale au détriment d’autres aspects
de l’action de ces médecins. La force du
livre, c’est qu’il est solide techniquement, épidémiologiquement. Après, je
ne vois pas d’autre militantisme que
d’enquêter et de raconter des histoires
vraies.» Il ajoute : « Ce qui m’intéresse, ce
sont plutôt les échos dans le présent. »
L’épidémie d’Ebola, par exemple. « La
leçon que les historiens ont à donner,
c’est que cette épidémie n’est pas une
sorte de catastrophe naturelle, ce sont
les conséquences d’une décision politique de laisser démolir, et même de démanteler activement, les systèmes de
santé de ces pays africains au nom de
“l’ajustement structurel”. Aujourd’hui,
même à la Banque mondiale, il n’y a
plus personne pour défendre ces politiques d’austérité. Pourtant on continue d’en payer le prix. » Autorisations de tournage
Saint-Denis accueille régulièrement des
équipes de tournage pour des longs ou courts
métrages, pour des séries, des documentaires
ou des films publicitaires. En 2014,
57 demandes ont été instruites qui ont généré
16 400 euros de recettes pour la Ville.
Un collectif qui regroupe trois
associations (Un pas de plus,
Créations et Culture et Raid
pour la paix) occupe et anime
le 20 rue du Landy. Promis à une
démolition prochaine, le lieu
est, à la faveur d’un bail précaire,
«un espace idéal pour faire vivre
des projets et faire se rencontrer
les gens», dit Marrion Park
de Un pas de plus. Avec Isabelle
Coq, de Créations et Cultures,
elles ont en commun le désir
de prendre des initiatives
citoyennes autour de savoirfaire. Raid pour la paix, théâtre
de rue deVictor, s’est joint
au projet et apporte sa touche
en accompagnant les activités
de créations théâtrales.
Le 20 rue du Landy a déjà
accueilli une exposition-vente
d’objets (production d’artisans)
et renouvellera l’opération
le 7mars, la veille de la Journée
internationale des droits des
femmes.
Le jeudi 19février, Un pas de
plus et Raid pour la paix organisent, et ce n’est pas la première
fois, un atelier de customisation
de sacs. L’action fait écho
à la campagne de laVille pour
supprimer les sacs en plastique
sur les marchés (1).
Lundi 16février vers 22 h,
un homme de 24 ans a été
blessé de plusieurs balles,
alors qu’il sortait de sa voiture rue Jacques-Vaché,
aux abords de la cité de
la Courtille. D’après l’AFP,
cinq coups auraient été
tirés d’une voiture avec
à bord deux hommes
encagoulés qui auraient
sitôt pris la fuite. Connue
des services de police pour
des affaires de stupéfiants,
la victime a été transportée
à l’hôpital Delafontaine.
Ses jours ne seraient pas
danger.
Deux jeunes hommes
soupçonnés d’être
impliqués dans les tirs
à la kalachnikov survenus
lundi 9février dans la cité
de la Castellane à Marseille,
quelques heures avant la
visite de ManuelValls, ont
été interpellés dimanche
15février à Saint-Denis.
Ces deux hommes ont été
transférés le lendemain
dans la cité phocéenne.
Côté association
avait célébré est rangé sans cérémonie
sur les étagères, avec les archives. Guillaume Lachenal est allé les exhumer. Il a
voyagé en Afrique, son terrain de recherche depuis sa thèse de doctorat, à
la rencontre des derniers témoins de
cette époque symbolique d’une foi irréfrénée dans la science libératrice.
L’Académie de médecine a publié
un communiqué indigné pour défendre la mémoire « des pionniers et des
novateurs éminents de cette médecine
tropicale » face à cette « instrumentalisation de l’histoire » qui en occulterait
57
La dernière collecte de sang organisée
le 6 février en mairie a permis d’accueillir
68 volontaires et de prélever 55 donneurs,
dont 4 nouveaux. Rappelons que l’Établissement français du sang alerte toujours sur
la faiblesse des stocks disponibles.
De Marseille
à Saint-Denis
L’office HLM de l’agglo a dix ans. Plaine Commune Habitat a fêté
Pour les portraits, il y a deux types de
candidats : ceux qui aiment parler d’eux
et ceux qui aiment parler de leur travail.
Guillaume Lachenal tombe dans la seconde catégorie. Au terme de deux
heures d’un interrogatoire serré dans les
locaux du JSD, on aura appris qu’avant
d’être Dionysien il était Grenoblois, et
qu’il a joué au rugby. Pour le reste de sa
biographie, on s’en remet à la quatrième
de couverture de l’ouvrage qu’il a fait paraître en octobre 2014 aux éditions de la
Découverte : « Guillaume Lachenal, ancien élève de l’École normale supérieure,
est historien de la médecine à l’université
Paris-Diderot. Il est membre de l’Institut
universitaire de France.»
Le livre s’intitule Le médicament qui
devait sauver l’Afrique. Cette molécule
providentielle, c’est la Lomidine, présentée par les médecins, dans les années 1950, comme celle qui va enfin débarrasser le continent africain de la maladie du sommeil. De gigantesques
campagnes d’injection sont programmées. Sauf que le traitement n’agit pas
comme on l’entendait ; les effets secondaires se font connaître. Les populations se soumettent de moins en moins
aux campagnes d’injection. Mais les
médecins occidentaux s’obstinent, publient des travaux théoriques pour exonérer le médicament, quitte à blâmer
les victimes. Le rêve de l’éradication
l’emporte sur toutes les autres considérations et va amener quelques catastrophes sanitaires.
Si l’on ne trouve pas de volonté cynique d’expérimenter sur les Africains
– il y a de jeunes médecins bien intentionnés, certains même engagés à
gauche pour la décolonisation – l’utilisation du médicament suit les logiques
raciales : on renonce vite à le donner
aux Européens à cause des risques tout
en continuant à traiter les Africains par
millions, au moment même où la maladie du sommeil cesse d’être une menace de santé publique. À la fin des années 1950, le médicament que l’on
yann mambert
Logement. Plaine Commune
Habitat fête ses 10 ans
Historien de la médecine.
Dans son livre paru en octobre 2014, le jeune universitaire retrace l’entêtement
de médecins occidentaux,
dans les années 50,
à prodiguer aux Africains
un traitement à risque contre
la maladie du sommeil.
Don du sang
Blessé
par balles
Le mirage
du médicament miracle
PORTRAIT
Par Sébastien Banse
Photo Yann Mambert
Cent huit binômes hommes femmes, soit au total 216 candidat(e)s
sur les 21 cantons que compte désormais la Seine-Saint-Denis.
La préfecture a communiqué la liste des prétendants au siège de
conseillers départementaux et elle a jusqu’à vendredi 20 février pour
la rendre définitive. Voici la liste des titulaires par ordre des panneaux
électoraux pour les deux cantons de notre ville. Saint-Denis 1 : Milisa
Goncalves et Georges Mélane (UMP) ; Brahim Chikhi et Nadia Dali
(sans étiquette) ; Guy Delautre et Christina Guillermond (FN) ;
Adeline Assogba et Stéphane Privé (PSG) ; Florence Haye et Bally
Bagayoko (FdG) ; Jean-Michel Antonin et Fatima Laronde (Alliance
écologiste indépendante) ; Mathieu Hanotin et Nadège Grosbois
(PS-EELV). Saint-Denis 2, canton qui comprend Stains : Silvia
Capanema et Azzedine Taïbi (FdG) ; Mansoria Abbou et Rosan Hurtus
(Alliance écologiste indépendante) ; Evelyne Nicol et Julien Mugerin
(UMP) ; Nathalie Labbé et Yves Gras (Ext gauche) ; Céline le Huu
et Ulrich Rouge (FN) ; Corentin Duprey et Najia Amzal (PS) ; Habiba
M’Ghizou et Slimane Rabahallah (PSG). D.Sz
68
GUILLAUME LACHENAL
Jeudi 12 février, au siège dionysien d’Orange Île-de-France,
Départementales. 14 binômes
en lice à Saint-Denis
des arguments sur le travail dominical pour justifier son choix.
« Il faudrait une compensation salariale forte garantie par la loi,
ce qui n’est pas le cas », nous expliquait-il. Le gouvernement ayant
engagé sa responsabilité, il n’a pas eu à dire non. Mais, dans
la foulée de la déclaration de Manuel Valls, il a tweeté : « plus
de majo à gauche pour des recettes libérales ». D.Sz
3
Folies d’encre
en vacances
La librairie Folies
d’encre (14, place
du Caquet) sera
fermée à partir du
samedi 21 février au
soir jusqu’au mardi
3 mars au matin.
Un atelier d’arts plastiques est
ouvert aux enfants de 3 à 10 ans
(accompagnés de leurs parents)
le samedi de 10 h à 12 h (notre
photo).
Le 25février Un pas de plus
et Création et Culture proposent
un atelier tricot de 14 h à 17 h
avec la possibilité de réaliser
une écharpe (1).
Pour toutes ces activités, les
dons (en particulier de tissu ou
de laine) sont les bienvenus…
De même que les Dionysiens,
du quartier ou non, qui
souhaitent partager, échanger
et se rencontrer. V.L.C.
(1) participation 10 €.
Un pas de plus (association qui
centralise le collectif )
20 rue du Landy :
[email protected]
ou 06 34 84 43 02. Adhésion 5 €.
Éducation
numérique
L’association desVilles
Internet a remis ses labels
le 3février. Saint-Denis
a obtenu pour la troisième
année @@@@ (sur une
échelle allant de 1@ à 5@).
Elle a aussi glané la
mention spéciale éducation numérique, comme
seulement trois autres
villes (Besançon,Toulon,
Vannes) qui récompense
des projets en direction
des écoles élémentaires
et maternelles.
marylène lenfant
Bagayoko et les petits Mandela
Jeudi 12 février, la marche blanche en hommage aux deux victimes.
L’hommage à
Sandrine et Nadine
Marche blanche.
Un défilé silencieux
a salué la mémoire
des deux femmes
poignardées à mort
le 3 février. En pensant
aux trois enfants
témoins des meurtres.
mère, Sandrine, agoniser sous
les coups de couteau assénés
par leur père.
« C’est la première fois que des
enfants bénéficient du dispositif
Féminicide (mis en place par le
conseil général, le parquet de Bobigny et l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois), signalera Ernestine Ronai, directrice
de l’Observatoire. Ils sont dans
une structure hospitalière où ils
sont accompagnés par un pédiatre et un pédopsychiatre. Ils vont
retrouver leur famille dans les
jours prochains. » C’est une
tante, habitant le Sud-Ouest, région d’origine de Sandrine, qui
s’est proposée de les recueillir.
Jeudi 12 février, une centaine de personnes a défilé en
silence une rose blanche à la
main. Organisée par la Ville,
l’Observatoire des violences
envers les femmes et l’association SOS Femmes, la marche
blanche rendait hommage à
Sandrine, une postière de 38
ans, et à sa mère Nadine, 56 ans,
t o u t e s d e u x p o i g n a rd é e s à
mort le 3 février dernier. Le cortège jusqu’au parvis de l’hôtel
de ville avait démarré devant
l’école Saint-Léger, la maternelle où étaient scolarisés deux
des trois enfants témoins du
drame au domicile familial.
C’est vers eux surtout que
convergeaient ce soir-là les
pensées. Âgées de 3, 4 et 5 ans,
ces « petites têtes d’ange »,
comme les qualifie affectueusement Nadra, leur institutrice, ont assisté au pire. Voir
l e u r g ra n d - m è re, p u i s l e u r
« Il y avait entre eux
de l’harmonie »
Dans le cortège, une quinzaine d’élus, dont le maire et le
député, côtoient des postiers
collègues de Sandrine, des enseignants, etc., et une vingtaine
de voisins, habitants de la copropriété où s’est déroulé le
drame. Parmi eux, Faiza était
l’assistante maternelle des enfants. « On est la seule famille à
les avoir vus grandir », confie
son mari Houcine. C’est lui qui
avait alerté les secours après
que Yazid, le père, couvert du
Grand Paris
Lundi 16février, la Société
du Grand Paris a approuvé
la signature d’une convention de co-maîtrise d’ouvrage avec Plaine Commune pour la réalisation
du franchissement urbain
au-dessous du réseau ferré
pour relier Pleyel à la gare
D du RER à la Plaine.
yann mambert
Chroniques
dionysiennes
La démolition du bâtiment « Synergie », rue de la Procession,
dans la ZAC Montjoie, est en cours. Ce secteur de la Plaine en plein
aménagement accueillera notamment des logements, des bureaux,
un lycée et un groupe scolaire doté d’un gymnase. D.Sz
ACTUALITÉS
La semaine du 18 février 2015
D.r.
2
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
Une centaine de
personnes a défilé
en silence une rose
blanche à la main à la
marche organisée par
la Ville, l’Observatoire
des violences envers
les femmes et l’association SOS Femmes.
sang de ses victimes, ait frappé à
sa porte. « J’ai cru d’abord à un
accident. Il tremblait. Il regrettait son geste. » Il dit ne pas comprendre. « C’est quelqu’un d’intelligent. Il est professeur de
maths et de physique. » Dans le
voisinage, plusieurs personnes
pensent qu’un autre homme
était entré dans la vie de Sandrine. Le comportement du
couple aurait changé depuis la
mi-janvier, comme l’observe
notamment leur jeune voisine
de palier. « Ils m’évitaient », ditelle. Avant, « j’allais manger
chez eux. Il m’arrivait d’aller
faire des achats avec Sandrine. Il
y avait entre eux de l’entente, de
l’harmonie ».
Plusieurs témoins rapportent que le lundi, veille des
meurtres, l’homme ne quitte
pas sa compagne d’une semelle.
Il est vu avec elle à l’école où elle
vient chercher ses enfants. Et à
la PMI Henri-Barbusse où elle
est allée consulter pour la petite.
Là, il aurait déclaré ne pas se
sentir bien et réclamer à voir un
psychiatre. Personne ne fait état
d’autres signes avant-coureurs.
« C’était une maman souriante,
aimante », se souvient Nadra
l’institutrice.
Hospitalisé d’office, le meurtrier sera déféré devant la justice
dès que son état le permettra. Un
coup de folie provoqué par la jalousie ? « Personne n’a droit de vie
sur autrui », objecte MarieChristine Mourgue, présidente
de SOS Femmes 93. Ernestine
Ronai réfute quant à elle le terme
de « drame familial » et rappelle
que 129 femmes sont décédées
en France en 2013 sous les coups
de leur compagnon. Marylène Lenfant
ACTUALITÉS
Franc-Moisin/Bel-Air/Stade-de-France propose
de nombreuses activités pour les vacances de
février. Jeudi 19 février, visite guidée du Musée
de la vie romantique à Paris (départ en car
à 13 h, retour prévu vers 17 h). Pour adultes
et enfants à partir de 6 ans (2 €/personne).
Vendredi 20 (14 h/16 h), atelier cuisine
« romantique », pour préparer philtres d’amour
et éclairs au chocolat. Pour adultes et enfants
à partir de 3 ans (1 €/personne). Infos
et inscriptions : 01 83 72 22 43 ou 01 49 3370 25.
Franc-Moisin/Bel-Air/Stadede-France La maire adjointe Zohra Henni-
René-Descartes (14, cours du Ru-de-Montfort,
salle de réunion).
Song & Dance Après une semaine
de stage, animé par des artistes professionnels,
Nicola Ayoub et Keri Chryst, les jeunes de
Ghabra et les professionnels du quartier
donnent rendez-vous aux habitants pour
un point d’actualité, en présence du maire
Didier Paillard. Vendredi 20 février à 18 h, école
Collège Elsa-Triolet. Ils
exercent leur droit de retrait
Ils parlent tibétain,
hindi, ourdou, créole,
soninké, penjâbi…
Collège GarciaLorca. Ils sont dix-sept
adolescents à partager
leur classe d’élèves
non-francophones
pour presque autant
de nationalités
différentes.
l’an dernier. En renouvelant l’expérience, elle retrouve Tiphaine
Mérot qui est venue ce jour-là en
animer la troisième séance.
Ap rè s l e s p ré s e n ta ti o n s
d’usage, et un exercice sur les
l ieux d’or igine, le s é lè v e s
avaient planché cette fois sur un
nouveau thème, celui de « la
langue ». Tenzin, 16 ans, en parle
quatre, qu’il énumère. Anglais,
français, hindi – parce qu’il a
vécu en Inde pendant deux ans.
Il en oublie le tibétain, sa langue
natale, qu’il a choisi de faire entendre avec deux clips vidéo, diffusés sur Internet et projetés sur
un tableau blanc. Tenzin Youlo,
un rappeur, y chante amour du
Tibet et douleur de l’exil.
S’il est un collectif pour in-
carner la diversité, c’est bien la
classe de Mélanie Ory. 16 nationalités pour 17 élèves, âgés de 11
à 16 ans. Arrivés en France les uns
depuis quelques mois, les autres
depuis un ou deux ans, ils composent au collège Garcia-Lorca
ce que l’Éducation nationale appelait naguère une CLIN (classe
d’initiation) et qu’elle a rebaptisé
UP2A, unité pédagogique pour
élèves allophones arrivants. Autrement dit, pour de jeunes nouveaux venus sur ce territoire dont
ils ne maîtrisent pas encore la
langue (1). En tout cas, dans la
classe de Mélanie, ce mardi matin, l’usage du français, même
approximatif, révèle un fabuleux
fourmillement culturel. C’est
d’ailleurs l’ambition de Patrimoine en partage, conçu pour
les UP2A de Seine-Saint-Denis
par l’association Patrimoine
sans frontières avec les services
académiques. Mélanie Ory y
avait pris part dès son lancement
« Certains ont laissé
leur mère au pays »
yann mambert
Locuteur de créole, Wendy,
Haïtien de 16 ans, présente le
« Barikad Crew kanaval » dont les
rythmes lui remémorent le carnaval. Bambara et soninké sont
les deux langues premières de
Bakary, 15 ans, qui a voulu faire
entendre l’hymne national du
Mali, en souvenir des matchs de
foot. Puis c’est un poème en ourdou qui s’affiche sur le tableau
blanc avec Safeer, Pakistanais de
11 ans, lui aussi polyglotte, et qui
annonce trois langues à son actif, dont l’hindi et le penjâbi.
Mélanie Ory :
« C’est un projet
qui libère la parole,
qui fait travailler
sur l’écrit, sur l’outil
informatique,
et permet de mieux
se connaître. »
Parmi les textes présentés
chacun avec leur traduction, le
Coran s’invite en arabe, d’abord
avec Souhila, Algérienne de 16
ans. Puis avec Dembou, 14 ans,
qui n’a fréquenté en Mauritanie
que la seule école coranique, où
il n’a pas appris à lire. Pour Mélanie Ory, c’est une occasion de
plus pour expliquer le bien commun de la laïcité. Pour autant,
« on ne peut pas leur demander
de ne pas parler de religion, nous
explique Tiphaine Mérot. J’ai eu
des petites du Sri Lanka qui ne
sortaient jamais sauf pour aller
au temple ». C’est d’ailleurs
ainsi, au fil de son déroulement
sur quatre séances jusqu’à la fin
de l’année que « ce projet m’aide
à les connaître mieux. Il libère la
parole », explique Mélanie Ory
pour désigner les non-dits qui se
dissipent peu à peu sur des «parcours très complexes ». Elle cite
Omar, arrivé de Syrie, ou Bakary
qui a vécu la traversée à haut
risque de la Méditerranée. Des
épreuves aggravées par de douloureuses histoires familiales.
« Certains ont laissé leur mère au
pays, par exemple. Mais quand
on les voit en classe, ils donnent le
change.»
« Ça leur donne une maturité, observe Tiphaine Mérot.
Et en général, ils sont d’une solid a r i t é i m p re s s i o n n a n t e . »
Conduit cette année dans 14
classes du département, le projet se conclura pour chacune
par la remise d’un livret. À en
juger par celui de l’an dernier,
c’est un joli portrait de classe,
avec six pages par élève pour
en raconter avec leurs mots la
culture et le parcours. Marylène Lenfant
(1) Saint-Denis compte 16 classes
réparties dans le primaire et le secondaire pour les élèves allophones.
La Poste
Le bureau de Poste
de Franc-Moisin,
rue Danielle-Casanova, a rouvert hier,
un mois plus tôt que
la date initialement
prévue. Les travaux
de remise à neuf des
locaux endommagés par un incendie
avaient commencé
début décembre. Le
chantier se chiffre
à environ 100 000 €.
Adie
L’Association pour le droit
à l’initiative économique,
qui soutient par le microcrédit les petits entrepreneurs, s’apprête à ouvrir
une antenne, au 2, rue de la
Montjoie (Plaine). Inauguration le 3mars à 11 h 30.
CeLina ait ouadda/stagiaire
La photo de couverture du livre a été prise en mai1950, au moment
de son procès. Trois mois plus tôt, Raymonde Dien a été arrêtée.
Le 23 février, la jeune femme alors âgée de 20 ans s’est allongée sur
les rails de chemin de fer, à Saint-Pierre-des-Corps, dans cette région
tourangelle où des convois partent pour livrer des véhicules blindés
de l’armée. La France fait la guerre en Indochine et cette jeune
communiste s’y oppose de toutes ses forces, par tous les moyens, en
risquant sa vie. Raymonde Dien est une militante de haut vol, pourtant
peu connue dans l’histoire du mouvement communiste. Elle a maintenant 86 ans, toute sa tête, mais des oreilles et plus encore des jambes
en petite forme. Elle passe ses hivers chez sa fille, Catherine, cité Picasso
et repart en Indre-et-Loire. Le livre qu’elle a écrit sur le tard, sur l’insistance de vieilles copines militantes de jeunesse, ressemble par certains
aspects à un album de famille classique. Les parents, le mari, les
enfants… La différence, c’est qu’on y croise aussi Ho Chi Minh, qui lui
écrit pour lui souhaiter ses 21 ans, Angela Davis ou la cosmonaute
Valentina Terechkova, autant de personnalités reliées par les luttes pour
le Vietnam, le fil conducteur de sa vie. Aujourd’hui, la flamme reste
la même : si le livre rapporte un petit pécule, il sera entièrement donné à
un dispensaire vietnamien pour soigner les enfants victimes de l’agent
orange, dit-elle. On appelle ça avoir de la suite dans les idées. D.Sz
Centenaire au masculin
Midi Santé
Mardi 10mars, de 12 h
à 14 h, dans la salle
du conseil municipal
de la mairie, le Dr Nathalie
Mémain et Mme Frédérique
Jolly, respectivement
médecin coordinateur
et infirmière coordinatrice
de prélèvements d’organes
et de tissus à l’hôpital
Delafontaine, parleront
du don d’organes. Inscription par mail (maisondela
[email protected]) ou par
téléphone (01 42 43 80 55)
en indiquant ses
coordonnées. Événement
réservé aux professionnels
de la santé.
Des personnels du collège Triolet ont invoqué, jeudi 12 février,
le droit de retrait. Ils recensent plusieurs faits « de la plus haute gravité » dans les dernières semaines : jeudi 5 février, un coup de couteau
donné par un élève à un autre ; vendredi 6 février, un coup à la tête
reçue par une enseignante sur le trajet pour aller au métro ; lundi
9 février, une agression physique subie par un élève aux abords du
collège par un groupe d’élèves de l’établissement ; mercredi 11 février,
un professeur provoqué et menacé par un élève aux abords
du collège. « À cela s’ajoute une violence quotidienne (verbale
et physique), notamment dans les couloirs », ajoutent les personnels
dans leur communiqué, auquel se sont associés des parents. Tous
réclament du personnel d’encadrement supplémentaire et songent
à organiser une journée banalisée à la rentrée des vacances afin
d’élaborer des solutions. Les enseignants ont adressé une lettre
à la ministre. Ils lui demandent de venir passer une journée,
anonymement, dans l’établissement pour qu’elle juge sur pièce. S.B.
À Cristino-Garcia. Un autre
logement social est possible
Un train pour l’indépendance, la paix et le bonheur, les mémoires
de Raymonde Dien 15 €, en vente à la librairie Folies d’encre.
Anacléto Larici est né le 14 février 1915 dans la région
de Parme en Italie. 100 ans plus tard, c’est à Saint-Denis entouré
de sa femme (93 ans, avec lui sur la photo), ses deux filles,
d’une partie de ses petits-enfants, qu’il a fêté ça. Arrivé en France
en 1947, à Saint-Denis en 1954, il vit depuis 1977 dans le même
pavillon. Il fêtera en 2015 ses soixante-dix ans de mariage. V.L.C.
Une tribune du maire de
Saint-Denis est parue sur le
site lemonde.fr le 16février.
Intitulé Contre l’apartheid,
changer de politique,
Didier Paillard en réponse
à ManuelValls estime que
«les quartiers populaires
ne sont pas victimes d’une
politique d’État raciste»
mais qu’ils sont «confrontés à la faiblesse,voire à
l’abandon d’un État qui
aggrave les discriminations
au lieu de les faire reculer».
Prenant appui sur des
exemples locaux (Pôle
Emploi, Poste, Éducation
nationale, Police…), il
termine son texte ainsi : «À
l’apartheid répondons par
l’égalité,au changement de
populations répondons par
la mobilité sociale.»
La construction est en bois doublée de terre crue. Sur les toits
terrasses sont installés des panneaux solaires thermiques et des bacs
de terre pour un potager. Répartis sur trois niveaux, les 12 appartements (du T1 au T4) sont desservis par des coursives, en surplomb
d’un jardin commun équipé d’un four à pain… Inaugurée le vendredi 13 février dans le quartier Cristino-Garcia, l’immeuble de l’association SNL (Solidarités nouvelles pour le logement) a toutes les
caractéristiques d’un habitat écolo pour bobos. Pourtant, les familles
qui s’apprêtent à y emménager sont des mal logés aux revenus
modestes qui ne s’acquitteront que d’un loyer PLAI (6,62 euros le m2).
Déjà habitants du quartier pour la plupart, ils ont décroché un logement social comme seule SNL pouvait l’imaginer. Conçu par le cabinet d’architectes Vivarchi, ce programme immobilier résulte d’abord
d’un projet social porté depuis 2010 par un GLS, Groupe local de
solidarité. Animé avec des bénévoles du quartier par la maire adjointe
Suzanna De La Fuente, le GLS a surtout planché sur le « projet participatif » auprès des futurs locataires, afin de faire vivre les espaces
communs et de les ouvrir ponctuellement sur le quartier. Il a aussi
prospecté auprès des fondations d’entreprises du territoire, qui ont
fourni 800 000 € sur les 2,2 millions du coût total, subventionné
par la Région (600 000 €) et l’État (300 000). La parcelle de 850 m2 a été
mise à disposition par la Ville pour une durée de 65 ans. M.L.
Dimanche 22 février, l’association
Vélo à Saint-Denis
invite à une balade
jusqu’à la place
du Colonel-Fabien,
dans le 19e, pour
une découverte du
siège du PCF réalisé
par l’architecte
Oscar Niemeyer.
Rdv à 14 h devant
la basilique avec son
gilet fluo et son vélo.
9 km de parcours le
long du canal. Mail :
asso.veloasaint
[email protected]
IUT au rapport
Au printemps 2014, l’Institut
universitaire de technologie
de la place du 8-Mai-1945 a
vécu des heures troubles
avec comme point d’orgue
les menaces proférées à l’encontre du directeur de l’établissement qui dépend de
Paris 13-Villetaneuse, puis
l’agression physique dont il a
été victime. Un rapport, rédigé par deux inspecteurs
généraux de l’Éducation nationale et en partie révélé par
Le Figaro et Le Monde, pointe
de graves dysfonctionnements au sein de l’établissement et particulièrement au
département Techniques de
commercialisation. Ce rapport sera remis fin mars au
ministère de l’Enseignement
supérieur.
Chez Rochette
Départementales. Une mise
au point de Georges Sali
Le président du Parti socialiste de gauche (PSG) n’a guère apprécié
un récent tract diffusé par le Parti socialiste que Georges Sali qualifie
de « PS de droite ». Rachid Arrouf y est présenté comme un « ancien responsable du Parti socialiste de gauche ». « Cette présentation est fausse,
s’indigne M. Sali. Non seulement M.Arrouf n’a jamais été responsable
au sein du PSG, mais il n’en a même jamais été membre. Tout au plus,
cette personne a figuré sur la liste soutenue par le PSG lors des élections
municipales, en 25e position », indique-t-il. Pour M. Sali, « une nouvelle
fois, les candidats du PS de droite cherchent à tromper les électeurs de
Saint-Denis en diffusant des informations totalement fausses. Leur bilan
ne suffit manifestement pas à assurer leur réélection ». Le PSG présente
des candidat(e)s dans les deux cantons de Saint-Denis. D.Sz
175
Assos subventionnées
La Ville a attribué, en 2014, un peu plus de six
millions de subventions aux associations. Lors
du conseil municipal du 26 mars, un premier
« train » de subventions concernant 127
associations sera examiné pour l’année 2015.
450 élèves au cœur
de la liberté
d’expression
Vélo
Campus
Condorcet
L’unanimité des élus
de Plaine Commune est
inquiète de l’état d’avancement du projet de campus
Condorcet, cette nouvelle
Cité des humanités des
sciences sociales qui doit
voir le jour à Plaine
Commune, en lisière de
Paris. Dans un vœu, ils
déplorent «que le retard de
l’opération laisse un terrain nu de six hectares,dont
l’image d’abandon et de délaissement contredit l’essor
qui caractérise notre territoire». Il demande surtout
que «le Premier ministre,le
ministre de l’Enseignement
supérieur concrétisent
la volonté politique qui
a prévalu au projet,dans
le délai prévu».
Paillard
dans Le Monde
Marylène lenfant
Mélanie Ory dans sa classe dite UP2A, pour unité pédagogique pour élèves allophones arrivants.
Livre. Raymonde Dien
héroïque pour le Vietnam
Véronique Le Coustumer
yann mambert
7,3 md d’euros
Lundi 16février, le Premier
ministre et le président de
la Région Île-de-France ont
signé le contrat de plan
État-Région 2015-2020.
D’un montant de 7,3milliards € (dont 4,4 de la
Région et 2,9 de l’État),
il financera en priorité les
transports en commun qui
absorberont 71% de cette
manne pour moderniser et
développer le réseau existant. Sont notamment
prévus au cours des six ans
à venir le prolongement
du T1 jusqu’à Colombes et
celui de la Ligne 14 du métro automatique jusqu’à
Mairie de Saint-Ouen.
l’Atelier scolaire de l’association Rencontres 93
présente Song & Dance, un spectacle soutenu
par le service culturel de l’ambassade
des États-Unis, et proposé en partenariat avec
la Ligne 13 où il sera joué le vendredi 20 février
à 15 h (12, place de la Résistance).
Artistes sur le départ
Installé en août 2013 dans les anciens locaux de l’Assurance Maladie,
au 10 avenue Jean-Moulin, le squat du Pavillon des artistes a obtenu
de rester jusqu’en mars, donc au-delà de la date 15 février fixée
par la justice. Mais la plupart des occupants, une vingtaine, ont déjà
trouvé refuge à La Passerelle, vaste espace artistique à Bagneux. M.L.
Dimanche le 22février
midi, André Bourrouilhou
convoque dans son restaurant la fête au village à Barinque (Pyrénées-Atlantiques) et le repas qu’il faisait ce jour-là, quand il était
minot, chez tatie Marie et
tonton Alphonse. Au
menu : consommé de bœuf
aux perles du Japon, salade
landaise, souris d’agneau
braisée, gratin de pommes
de terre, tomates rôties,
tomme de Saint-Agur, Paris-Brest, café, chocolats.
Chez Rochette (20, rue Gabriel-Péri). 30€ le menu
(vin compris). À partir de
midi. Réservation conseillée au 01 42 43 71 44.
yann MaMbert
En février… La Maison de quartier
Cécile Aspe, rédactrice en chef adjointe à France Culture, avec des terminales préparant Sciences po.
Lycée Suger. Des
journalistes de Radio
France étaient dans
l’établissement
vendredi 13 février
pour débattre un mois
après les tueries
djihadistes de janvier.
technologies du management
et de la gestion (STMG). « Avant
que l’on me pose la question, je
n’ai rien à voir avec le footballeur », sourit le rédacteur en chef
du Mouv’ en se présentant. Il
tente de mettre à l’aise les élèves
qui se détendent progressivement, au fur et à mesure que défilent les sujets de discussion : la
liberté d’expression, Charlie
Hebdo, le blasphème, la laïcité,
le traitement des événements
par les médias, etc.
« Vous pouvez poser toutes
les questions qui vous passent
par la tête », annonce le professeur, Farid Habi, à ses élèves.
C’est une matinée particulière
au lycée Suger. Vendredi 13 février, une dizaine de journalistes des antennes de Radio
France sont dans l’établissement pour discuter « autour de
la liberté d’expression » avec environ 450 élèves de classes de
niveaux et de filières différents.
Depuis cinq ans, il existe un
partenariat entre les deux institutions, mais cette rencontre
d’envergure a été organisée
suite aux tueries de Charlie
Hebdo et de l’Hyper Cacher.
Accompa gné de l’enseignant, Nour-Eddine Zidane fait
face à onze filles et deux garçons
de ter minale en sciences et
« Est-ce qu’on n’en a
pas trop fait ? »
« BFM, c’est des menteurs
(sic) », lance à un moment une
élève. Pédagogue, Nour-Eddine Zidane la relance pour
qu’elle développe. « Les médias
nous cachent des choses », répond-elle expliquant qu’elle a
vu circuler des informations
différentes sur Facebook. Le
journaliste consent que les médias peuvent faire des erreurs,
mais il appelle les élèves à « se
méfier des vidéos » circulant sur
Internet, à « être attentif aux
sources » en utilisant leur esprit
critique. « Vous partez du prin-
yann MaMbert
À noter
cette semaine
5
ACTUALITÉS
La semaine du 18 février 2015
Marylène lenfant
4
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
« Vous partez du principe que ce qu’on voit
sur Internet est la vérité et que les médias
sont des menteurs.
Mais en quoi ne pourrait-on pas aussi vous
mentir sur Internet ? »,
a interpellé M. Zidane.
cipe que ce qu’on voit sur Internet, c’est la vérité. Et que BFM et
les médias sont des menteurs.
Mais en quoi, on ne pourrait pas
aussi vous mentir sur Internet ? », les interpelle-t-il.
Dans le groupe « Sciences
po » du professeur d’histoiregéographie Mouez Gharbi, avec
des élèves de terminales préparant le concours de l’école parisienne, Cécile Aspe, rédactrice
en chef adjointe à France Culture, recompose avec les lycéens le fil des événements : la
fusillade au journal satirique, la
course-poursuite, les prises
d’otages, la marche du 11 janvier. Et des sujets similaires reviennent dans le débat.
« Est-ce qu’on n’en a pas trop
fait ? », dema nde un él ève.
« L’événement était tellement
énorme que l’on avait plus la
place de parler d’autres choses.
Mais cela ne veut pas dire qu’il ne
se passait rien dans le monde »,
explique la journaliste. Franche,
la discussion s’est poursuivie
jusqu’à la fin de la matinée.
Très satisfaite, Isabelle Delaude, chargée de mission à Radio France qui a organisé cette
rencontre, pense renouveler
l’initiative. « Il y a une méfiance
des jeunes vis-à-vis des journalistes. Pour changer cela, il faut
mettre en place un travail régulier, en profondeur », expliquet-elle. Nour-Eddine Zidane espère que l’intérêt pour la banlieue ne disparaîtra pas comme
a pr ès l es émeutes de 2005.
« C’est un travail de longue haleine », prévient-il. Aziz Oguz
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
Repas de Printemps dans les résidences mercredi 25 mars à 12 h. Inscriptions
dans les résidences (Basilique, 4, rue du PontGodet ; Croizat, 10, avenue Romain-Rolland ; Dionysia, 2, rue Eugène-Fournière). Inscriptions
jeudi 19 février de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h,
participation selon le quotient et 14,50 € pour
les non Dionysiens.
Elles étaient en guerre (19141918) Rencontre/projection lundi 2 mars
à 14 h à la Maison des seniors (6, rue de Bouche-
yann MaMbert
Borne
du Corbillon
Jeudi 5 février, Éric Debarbieux à Fabien pour une conférence sur le thème de la violence et du harcèlement.
Au chevet du vivreensemble à l’école
Violences scolaires.
Le professeur Éric
Debarbieux donnait
une conférence au
collège Fabien
où il a annoncé la mise
en place d’un
dispositif sur trente
établissements.
ciale et de baser son analyse sur
des faits issus d’une recherche
de longue haleine, en opposition à certaines explications
« culturalistes » expéditives qui
trouvent souvent un écho médiatique instantané.
Au terme de la conférence,
M. Debarbieux a proposé à la
communauté éducative du collège dionysien de participer à
une action programmée pour
démarrer l’année prochaine et
qui devrait concerner trente établissements scolaires au total,
en Seine-Saint-Denis, mais
aussi dans la banlieue bordelaise, la métropole lilloise ou encore à Nice ou Perpignan…
Jeudi 5 février, Éric Debarbieux donnait une conférence
au collège Fabien sur le thème
de la violence et du harcèlement
en milieu scolaire, un sujet auquel il a consacré plusieurs ouvrages depuis le début des années 1990. Cette conférence
s’intègre dans un projet, « Les
Couleurs de la violence », porté
par les associations Eponje et
Cedozarts, qui se donne pour
but d’empêcher la banalisation
de la violence et de favoriser le
vivre-ensemble. De nombreux
personnels d’autres établissements de Saint-Denis avaient
fait le déplacement. La place
manque pour résumer les éléments dont a fait part Éric Debarbieux. De son intervention,
on retiendra une volonté de replacer les phénomènes de violence dans une perspective so-
Des solutions
« cousues main »
yann MaMbert
« Il s’agit de partir d’un diagnostic précis du climat scolaire
au sein d’un établissement, puis
de construire en interne des formations spécifiques en fonction
des problèmes rencontrés, et
d’évaluer l’impact de ces formations sur une longue durée : trois
ans », a-t-il expliqué au JSD.
« Dans la position où je suis actuellement, en tant que délégué
interministériel, j’essaie de faire
avancer les choses au plan natio-
« Il s’agit de partir d’un
diagnostic précis du
climat scolaire au sein
d’un établissement,
puis de construire en
interne des formations
spécifiques en fonction des problèmes
rencontrés. »
Cultures
nal, sur l’aide aux académies,
mais je sais aussi que c’est très important de travailler avec les établissements eux-mêmes.»
Ce projet, que suivra personnellement le professeur en
sciences de l’éducation, recevra
le soutien de chercheurs et
d’universitaires. La formation se
fera sur site. « Quelquefois, on espère la solution miracle, le programme universellement testé et
qui va marcher partout, en tous
lieux. J’en suis désolé, mais c’est
une illusion totale, ajoute Éric
Debarbieux. Il faut vraiment être
le plus près possible de la problématique de chaque établissement et prendre en compte les
liens avec son quartier, les écoles
ou les lycées du secteur, etc. On va
vers du “cousu main” et pas du
prêt à porter.»
Le dispositif reposera sur le
volontariat des équipes. La liste
des 30 établissements – tous situés en zone d’éducation prioritaire ou en zone sensible urbaine
– ne sera pas arrêtée avant la fin
du mois de mars, mais le collège
Fabien semble en bonne voie
pour en faire partie. À la fin de la
conférence, les représentants
d’autres établissements de la ville
faisaient part au chercheur de
leur intérêt pour cette action qui
devrait commencer à la rentrée
prochaine. « Mon premier travail
sur ce sujet remonte à 1982 », se
souvient Éric Debarbieux. « J’ai
envie, pour les dernières années de
ma carrière de professeur à l’université Paris Est Créteil, de
confronter à nouveau cette expérience à un gros travail de terrain
et de me mettre au service d’un certain nombre d’établissements.» �
Sébastien Banse
La borne d’accès
au plateau piéton
est en train
d’être réinstallée
à l’angle du
boulevard Carnot.
La Ville et Plaine
Commune
entendent ainsi
empêcher
les circulations
de véhicules et leur
stationnement
dans cet espace
réglementé et
proche d’établissements scolaires.
Les travaux, dont
le coût est estimé
à 100 000 euros,
doivent durer
jusqu’à la mi-mars.
Où va l’argent ?
C’est le thème d’une
réunion-débat organisée
à l’initiative du Front de
gauche de la Plaine mardi
24 février à 19 h au théâtre
de la Belle Étoile (14, rue
Saint-Just).
Urbanisme
Jusqu’à la mi-mars, la Ville
présente dans chaque
quartier son Plan local
d’urbanisme. Sur les sept
réunions programmées,
cinq sont encore à venir,
le mardi 3 mars à 18 h 30,
à l’école Anatole-France
pour Pleyel-Confluence,
le jeudi 5 mars à 18 h
à l’école maternelle
Floréal (10, rue LouisPasteur) pour Floréal/
Allende/Mutuelle,
le samedi 7 mars à 14 h
au théâtre de la Belle
Étoile pour le quartier
Plaine, le mardi 10 à 18 h
à l’école Carson-Besson
pour Franc-Moisin/
Bel-Air/Stade-de-France,
et enfin le vendredi
13 mars à 18 h à l’école
Joliot-Curie (2, chemin
du Moulin-Basset) pour
Joliot Curie/Lamaze/
Cosmonautes.
Anticolonial
Squat et centre social
autogéré, l’Attiéké relaie
pour deux soirs à SaintDenis les manifestations
de la 10e Semaine
anticoloniale. Le vendredi
20 février, soirée du
collectif Keskiya ? ! à la
mémoire de deux grandes
figures politiques assassinées l’une en février 1965,
le leader noir américain
Malcom X, et l’autre
en 1987, le dirigeant burkinabé Thomas Sankara.
Avec le sociologue Said
Bouamama, et pour la
musique DJ Manuman
A.K.A DJ Fu, Laeti l’Originale, Irracible, Singa,
MC Metis et Joe Fellaga (de
19 h à 23 h). Le samedi 21,
soirée hommage à Abdelkrim Al Khattabi, avec
la projection du documentaire de Daniel Cling
Abdelkrim et la Guerre
du Rif. Au 31, bd MarcelSembat. Entrée libre.
ries), un documentaire sur des femmes pendant
la Première Guerre mondiale, d’Hugues Nancy
et Fabien Beziat, suivie d’une rencontre-débat
avec l’historienne Sandrine Mirza. Entrée
gratuite mais inscriptions indispensables
à la Maison des seniors (01 49 33 68 34).
Plaine Co dit faire les
frais de «contingences
électorales»
Départementales.
Le duel PS- Front
de gauche s’invite
dans la vie de
la communauté
d’agglomération.
La c ampagne élec torale
pour les élections départementales des 22 et 29 mars s’inviterait-elle en creux dans la vie des
institutions territoriales ? Pour
Plaine Commune, cela ne fait
aucun doute. Coup sur coup, la
communauté d’agglomération
présidée par Patrick Braouezec,
également candidat suppléant
Front de gauche sur Saint-Denis
1, a rendu public deux communiqués.
Le premier texte s’étonne de
la décision de la Ville de Paris de
reporter unilatéralement un séminaire de travail prévu le 12 février entre l’exécutif de la capitale et celui de l’agglo. Anne Hidalgo et Patrick Braouezec devaient conclure un travail de
coopération jugé exceptionnel
avant de signer une convention
bipartite. Cette annulation de
dernière minute « ne serait motivée que par des contingences
7
La semaine du 18 au 24 février 2015
électorales », indique le communiqué de l’agglo sans en dire davantage. À la mairie de Paris,
personne ne souhaite commenter… Et donc démentir que des
pressions amicales ont bien eu
lieu pour différer le rendez-vous
après les élections.
L’autre bisbille PS-Front de
gauche sur fond de Départementales se joue à Pierrefitte le
12 février. Le maire socialiste
Michel Fourcade inaugure ce
jour-là l’école Danielle-Mitterrand dans le quartier des
Poètes. Plaine Commune, qui a
financé à hauteur de 12 millions d’euros la rénovation urbaine du secteur, est « privée de
parole au motif que nous ne financions pas l’équipement ». Le
communiqué de Plaine Co dénonce des « manœuvres politiciennes », fait remarquer que
l’ANRU a eu voix au chapitre
lors de l’inauguration et s’interroge donc « à quelques semaines des élections départementales sur le traitement différencié dont a fait l’objet Plaine
Commune lors de cet événement public ». La campagne
électorale est un peu morne…
Sauf en coulisses ! � D.Sz
Agenda
Académie
Fratellini
Rue des Cheminots
Tél. : 01 72 59 40 30
Apéro Cirque
L’apéro cirque mensuel de
l’académie Fratellini propose dans le petit chapiteau des numéros réalisés
par les apprentis et des
artistes invités. La chorégraphe Anna Rodriguez
met en piste des élèves de
la compagnie Vertigo de
Grugliasco (Turin)
Vendredi 20 février
à 18 h. Tarif : 2 €.
Basilique
1, rue de la Légiond’Honneur
Tél. : 01 49 21 14 87
Visite atelier
Le Centre des Monuments nationaux propose
une découverte active
et ludique de la basilique
à travers un voyage dans
l’histoire de France et
ses rois et reines. L’atelier
consistera en une
décoration d’une sculpture royale en plâtre.
Mercredis 18 et 25 février et samedis 21 et 28
à 15 h. Tarif : 7,50 € par
enfant, 8,50 € par adulte.
Musée d’art
et d’histoire
22 bis, rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 05 10
Exposition
Pierre Jahan
L’exposition Pierre Jahan,
à l’ombre des rois, lu-
mières et jeux de la photographie montre différents
aspects du photographe
né en 1909 et mort en
2003. Gisants de la basilique, études de nus, paysages de banlieue, travaux
surréalistes nous plongent dans une époque
riche en talents de la photographie.
Jusqu’au 9 mars 2015,
lundi, mercredi, vendredi
de 10 h à 17 h 30, jeudi
jusqu’à 20 h, samedi
et dimanche de 14 h
à 18 h 30. Tarif : 5 et 3 €.
Le 6b
6/10, quai de Seine
Théâtre
Le Théâtre d’Or, en résidence au 6b, propose Les
Oreilles de La Fontaine,
d’après les Fables, avec
Marie Lopes, Cécile Duval, Brigitte Goffart. Instal-
Concert rap
Folies d’encre
Office
de tourisme
Exposition
La librairie présente une
exposition de l’association EEM (Écritures Espaces Migrations) sur le
thème Écritures en migration(s) avec des œuvres
d’Henri Bokilo Boursier,
Claire Kito, Régis Marzin,
Valérie Pere et Raluca
Vlad. Derniers jours.
Jusqu’au 20 février.
Entrée libre.
70/14 D’une
guerre à l’autre
L’exposition confronte les
points de vue de différents
artistes sur les guerres de
1870 et de 1914, à partir
d’œuvres issues des réserves du musée : estampes, dessins, lithographies, eaux-fortes, bois
gravés, de Daumier, Lançon ou Cham (guerre de
1870) voisinent avec
celles de Steinlen ou Poulbot (1914-1918).
Jusqu’au 30 juin, lundi,
mercredi, vendredi de
10 h à 17 h 30, jeudi
jusqu’à 20 h, samedi et
dimanche de 14 h à
18 h 30. Tarif : 5 et 3 €.
lation de Raoul Cortes
Castaneda. Spectacle
suivi en deuxième partie
des Impromptus bidules.
Vendredi 20 février à
20 h. Tarif : 5 €.
14, place du Caquet
Tél. : 01 48 09 25 12
La Bigoudène
11, allée des Six-chapelles
Exposition
Le café crêperie présente
une exposition de peintures de Muriel Perrin.
Jusqu’au 31 mars.
Entrée libre.
Un Fils de notre temps
Ligne 13
12, place de la Résistance
Tél. : 01 83 72 20 90
École maternelle Pleyel
Le TGP présente un spectacle hors les murs,
Un Fils de notre temps, écrit en 1938 par un auteur
allemand en exil à Paris, Ödön von Horvath et mis
en scène par Jean Bellorini. Ce récit raconte
l’histoire d’un jeune homme fanatisé qui s’engage
dans l’armée. À la suite d’une blessure, inapte
et rejeté, sa vie devient celle d’un laissé pour
compte, incapable de penser et d’aimer. Quatre
jeunes comédiens et musiciens incarnent
ce personnage qui pourrait être d’aujourd’hui.
À ne pas manquer. B.L.
Samedi 21 février à 18 h 30 à l’école maternelle
Pleyel (passage de la Harpe). Tarif : 3 €.
Réservations au 01 48 13 70 01.
Concours
Eloquentia
Yann MaMbeRt
Le rendez-vous
des retraités
La semaine du 18 février 2015
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
Battle verbale ouverte à
tous les étudiants de
Seine-Saint-Denis qui
confrontent leurs points
de vue sur des sujets philosophiques et humoristiques.
Mercredi 18 février
à 18 h. Entrée libre.
Le pôle hip-hop de la ville
présente T.O.F. Nino,
rappeur du centre-ville.
Samedi 21 février
à 20 h 30. Tarif : 5 €.
1, rue de la République
Tél. : 01 55 870 870
Visite
L’office de tourisme propose la visite couplée de la
crypte de la basilique et de
la chapelle expiatoire de
Paris, lieux de mémoire de
la monarchie.
Samedi 21 février
à 14 h. Tarifs : 12 €.
Inscription obligatoire.
Médiathèque
Ulysse
37, cours du Ru-de-Montfort
Tél. : 01 71 86 35 20
Atelier
d’écriture
La médiathèque propose
un atelier de jeux d’écritures : cadavres exquis,
jeux sur les sons, etc.
Mardi 24 février à 18 h.
Compagnie
Terraquée
Stage
Mathéâtre
La compagnie propose un
stage de maths et théâtre
pour enfants de 10 à 15 ans
du 23 au 27 février de 9 h à
12 h salle Saint-Denys (8,
rue de la Boulangerie).
Infos et inscriptions
au 09 52 44 00 78.
Cinéma
Gaumont
Crêpes et grands-mères
Pour la Fête des grands-mères, la crêperie La Bigoudène a offert
aux pensionnaires des trois résidences de personnes âgées
de la Ville un goûter aux saveurs bretonnes, avec cidre et crêpes.
Comme ici à Dionysia le jeudi 12 février en présence du maire
Didier Paillard et de sa première adjointe Florence Haye.
Assemblée. La réserve
parlementaire de M. Hanotin
Le site de l’Assemblée nationale a rendu publique l’utilisation
par les députés de leur réserve parlementaire. Voici le détail des
bénéficiaires des subventions attribuées par Mathieu Hanotin :
association Artis multimédia (11 500 €), association Avant-Garde
de Saint-Denis (16 000 €), Association sportive de Pierrefitte (8 000 €),
association Street Talent (8 000 €), Club Sportif dionysien (5 000 €),
Commune de Pierrefitte-sur-Seine (10 000 €), Étoile Dionysienne
(8 000 €), FC Cosmos (5 000 €), hôpital Delafontaine – Maison
des femmes (10 000 €), Judo Club Franc-Moisin Saint-Denis
(20 000 €), Les Amis des Troglodytes (1 000 €), Les Bretons de SaintDenis (5 000 €), Maison de la culture et des loisirs (4 000 €), Mémoires
ultramarines (4 000 €), Pierrefitte multiathlon (4 000 €), Saint-Denis
Union Sport (5 500 €), Tous les jeunes en vacances (5 000 €). D.Sz
8 rue du Mondial-1998. Tarif plein
10,10 € (adulte) ; Tarifs réduits*: 4 €
0(- de 14 ans) ; 8,30 € (- de 18 ans et
étudiants) ; 8€ (+ de 60 ans) ; + 2€
pour les séances en d et +1 € pour
l’achat des lunettes 3 d. Tarif Imagin’R
du lundi au jeudi: 6,40 €, Imagin’R
du vendredi au dimanche: 7,40 €.
Les séances du matin sont à 7,10 €.
Carte 39,50 €, 5 places valable tous
les jours partout en France pendant 3
mois (maximum 3 places par séance).
Info: 0892 696696 code #193/
0,34 €/mn. * Sur présentation
d’un justificatif.
Kingsman :
Services secrets
VF, 2 h 09, tout public
TLJ : 11 h 15, 14 h, 16 h 40,
19 h 20, 22 h.
Bis
VF, 1 h 42, tout public
TLJ : 10 h 50, 13 h 05 (sauf
sam), 15 h 20, 17 h 45,
20 h (sauf jeu), 22 h 15
VFST : jeu : 20 h ; sam :
13 h 05.
American sniper
VF, 2 h 13
TLJ : 10 h 40, 13 h 45,
16 h 30, 19 h 10, 21 h 50.
Bob l’éponge le film : un héros
sort de l’eau
VF, 1 h 33, tout public
TLJ : 10 h 55, 19 h. En re-
Cops : les forces
du désordre
lief (3D) : TLJ : 13 h, 15 h,
17 h 05.
50 nuances
de Grey
VF, 1 h 44, tout public
TLJ : 21 h 15.
La dame en noir 2 :
l’ange de la mort
VF, 2 h 05, int. - de 12 ans
TLJ : 11 h, 13 h 30, 16 h 10,
18 h 50, 21 h 30.
VF, 1 h 38, int. - de 12 ans
TLJ : 22 h 25.
Les Nouveaux
Heros
La grande
aventure de
Maya l’abeille
VF, 1 h 42, tout public
TLJ : 10 h 50, 13 h 20
En relief (3D) : TLJ :
15 h 30, 17 h 40, 19 h 50.
VF, 1 h 28, tout public
TLJ : 11 h 05, 13 h 10,
15 h 15.
Papa ou maman
VF, 1 h 25, tout public
TLJ : 11 h 30, 13 h 30,
15 h 30, 17 h 30, 19 h 25,
21 h 20.
La nuit au
musée : le secret
des Pharaons
VF, 1 h 38, tout public
TLJ : 10 h 30, 12 h 40,
14 h 45, 16 h 50.
Taken 3
VF, 1 h 47
TLJ : 17 h 15, 19 h 45,
22 h 15.
Jupiter- le destin
de l’univers
VF, 2 h 07, tout public
En relief (3D) : TLJ :
19 h 35, 22 h.
L’Écran
Place du Caquet. Répondeurprogramme : 01 49 33 66 77.
Site : www.lecranstdenis.org
Tarifs : 7€, 6€(réduit), 4,
50€(abonnés), 4€ (–14 ans),
3,50€ (films «f»).
Phœnix
Le film de la semaine
Juin 1945. Grièvement défigurée, la chanteuse
Nelly Lenz, seule survivante d’une famille déportée
à Auschwitz, retourne dans un Berlin sous les
décombres. Elle est accompagnée de sa fidèle amie,
Lene, employée de l’Agence Juive. Tout juste remise
d’une opération de reconstruction faciale, Nelly part
à la recherche de son mari, Johnny, malgré les mises
en garde de Lene. Johnny est convaincu que sa
femme est portée disparue. Il ne voit en Nelly qu’une
troublante ressemblance avec elle. Pour récupérer
son patrimoine, il lui propose de prendre l’identité
108 rois démons
de sa défunte épouse. Nelly accepte et devient son
propre double. Elle veut savoir si Johnny l’a aimée
ou s’il l’a trahie… Phœnix et Barbara, de Christian
Petzold, forment un diptyque sur l’histoire de
l’Allemagne. Comme l’Allemagne, Nelly a un visage
détruit et doit renaître de ses cendres. Mais la jeune
femme veut reprendre sa vie d’avant. Elle veut
effacer l’ignominie. Mais recommencer, effacer,
c’est impossible. Phœnix est l’histoire de cette
impossibilité, l’histoire d’une prise de conscience
pour Nelly, sublime Nina Hoss ! C.H.
Pascal Morelli, 2014,
France, 1 h 50, animation, à
partir de 7 ans
mer : 14 h 15 ; jeu : 14 h ;
ven : 14 h ; sam : 16 h 30 ;
dim : 14 h 45 ; mar : 18 h.
Les souvenirs
D.R.
ACTUALITÉS
Fyrial SerraF
6
de Jean-Paul Rouve, 2014,
France, 1 h 36
mer : 16 h 15, 20 h 30 ; jeu :
18 h 30 ; ven : 12 h 15,
20 h 30 ; sam : 18 h 30 ; dim :
17 h ; lun : 14 h 15, 20 h 30.
Phœnix
de Christian Petzold, 2014,
Allemagne, 1 h 38, VOSTF
mer : 18 h 15 ; jeu : 20 h 45 ;
ven : 16 h 15, 18 h 30 ;
sam : 14 h 15, 20 h 30 ;
dim : 19 h ; lun : 16 h 15,
18 h 30 ; mar : 20 h 30.
Nuits blanches
sur la jetée
de Paul Vecchiali, 2014,
France, 1 h 34
mer : 14 h, 20 h 45 ; jeu :
18 h 45 ; ven : 14 h 15 ; lun :
14 h, 18 h 45 ; mar : 20 h 45.
Les nouveaux
sauvages
de Damián Szifron, 2014,
Argentine/Espagne, 2 h 02,
VOSTF
mer : 16 h ; jeu : 14 h 15 ;
ven : 18 h 15 ; sam :
16 h 15, 20 h 45 ; dim :
14 h 30 ; lun : 16 h.
Captives
d’Atom Egoyan, 2014, Canada, 1 h 51, VOSTF
mer : 18 h 30 ; jeu : 16 h 30 ;
ven : 12 h, 20 h 45 ; sam :
14 h, 18 h 45 ; dim :
16 h 45 ; lun : 20 h 45.
Le héros
(VO, 1 h 57)
de Satyajit Ray, 1966, Inde,
1 h 57, NB, VOSTF
jeu : 20 h 30 ; ven : 16 h ;
dim : 18 h 45 ; mar : 18 h 30.
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
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CULTURES
9
Synesthésie. Depuis
novembre, l’artiste
poursuit ses
recherches sur la nuit,
l’obscurité, le noir…
Et a notamment
entraîné des enfants
de deux centres de
loisirs dans sa sombre,
mais ludique, quête.
Qu’est-ce qu’on voit quand
on ne voit rien ? Que ressent-on
dans l’obscurité ? Comment
perçoit-on la nuit ? C’est à ces
questions, entre autres, que
veut répondre Laurent Mareschal lors de la résidence artistique que Synesthésie lui propose actuellement. Clair Obs-
cur, c’est son nom, a démarré
e n n ov e m b re 2 0 1 4 e t d o i t
s’achever par une restitution
en mai prochain à Saint-Denis.
« Laurent Mareschal est un
artiste que je connais depuis
longtemps. J’aime sa manière
d e d o n n e r à s o n t ra v a i l d e s
formes différentes en fonction
de l’objet de sa recherche », témoigne Anne-Marie Morice, la
directrice de Synesthésie. Et
cette recherche sur la nuit lui
s e m b l e d i g n e d’ i n t é r ê t i c i
même. « Cette idée est intéressante dans le contexte de SaintDenis et de la Seine-Saint-Denis car d’une part la nuit est
souvent associée à la peur mais
aussi parce que beaucoup de
g e n s t ra v a i l l e n t l a n u i t » ,
ajoute-t-elle.
D’où vient ce projet ? « Un
photographe slovène aveugle a
dit que la photo est plus une projection mentale qu’un cadrage de
la réalité. C’est là mon point de
départ », indique Laurent Mareschal. Dès lors, il s’est intéressé à
tout ce qui a trait à l’obscurité et à
la nuit, que ce soit en terme d’activités, de travail, d’expressions
artistiques, « mais aussi auprès
de scientifiques comme les astrophysiciens ou d’artisans comme
les boulangers », précise-t-il.
Astrophysiciens
et gardien de phare
L’artiste a également mené
des ateliers « Les yeux fermés »
à Saint-Denis auprès des enf a n t s d e s c e n t re s d e l o i s i r s
céline rousseau
Résidence
Laurent
Mareschal
veut y voir clair
Laurent Mareschal a invité les enfants à par exemple dessiner ou écrire leur nom les yeux fermés.
Sembat et Sorano. « Je leur ai
proposé de découvrir d’autres
sens que la vue, qui accapare en
moyenne 80 % de notre espace
sensoriel », explique-t-il. Il les a
fait toucher des matières les
yeux fermés en leur demandant de décrire les sensations
éprouvées, dessiner les yeux
bandés ou encore écrire leur
nom dans la même situation.
« I l s s e s o n t re n d u c o m p t e
qu’écrire leur nom était bien
plus facile que dessiner car cela
procède d’un certain automatisme, alors que le dessin dans
ces conditions va vers une étonnante forme d’abstraction. J’essaye de les rendre sensibles aux
autres sens que la vue, et de leur
faire nommer les choses », poursuit-il. Pour approfondir sa re-
cherche, Laurent Mareschal va
à la rencontre de nombreux témoins : des astrophysiciens à
l’Observatoire de Haute Provence en janvier et il est actuellement au Maroc où il a rendezvous avec un gardien du phare
de Casablanca… L’obscurité
n’a pas de frontière et c’est à ce
prix qu’elle se dévoile. Benoît Lagarrigue
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
Calendrier
Athlétisme
Saint-Denis US
Samedi 21 et dimanche 22 février,
championnats de France FFA en salle
élite à Aubière (63), championnats
d’Île-de-France FFA en salle espoirs
et seniors à Eaubonne (95) et
championnats nationaux hivernaux
FFA de lancers longs à Tours (37).
Cyclotourisme
Saint-Denis US
Tous les mercredis, sortie du temps
libre à 8 h 30.
Futsal
AB Saint-Denis
Vendredi 20 février, Neuilly
Futsal/Saint-Denis AB.
Résultats
Athlétisme
Saint-Denis US
Meeting National LIFA
à Eaubonne (95)
Mardi 10 février, Kévin Sylvestre
(SEM) 6e du triple saut avec 14 m 02.
Meeting FFA en salle
à Versailles (78)
Samedi 14 février, Carole Lim (ESF)
5e du concours de perche avec
3m 40.
4e journée des hivernaux du
CDOA à Nogent-sur-Oise (60)
Yann MaMbert
Christelle Tropnas (SEF) 6e du triple
saut avec 11 m 27 et Elisé Molongo
(ESM) 2e de sa série du 60 m en 7”29.
Musculation à l’Express Moving, rue du Mondial-1998 à la Plaine.
Musculation
La poussée
des salles privées
Tour d’horizon.
Face à la concurrence
accrue, les associations sportives
dressent un bilan
de leurs inscriptions :
inquiétant mais
pas catastrophique.
« Running », « cardiotraining », « programme splité »,
« prise marteau », ces termes
barbares ne vous sont peut-être
plus inconnus. Vous feriez alors
partie de ces milliers de Français
qui se sont récemment familiarisés avec le monde du fitness et
de la musculation pratiqués en
salle et son jargon. Depuis 2009,
de plus en plus de personnes
s’équipent en vue de pratiquer
une activité physique régulière.
C’est ce qu’indique une étude
réalisée par The NPD Group publiée en janvier 2015. Les chiffres de ce rapport montrent sensiblement que les équipementiers sportifs connaissent une
h a u s s e f u l g u ra n t e d e le u r s
ventes sur tout le territoire.
Saint-Denis n’est pas en reste et
s’inscrit dans cette tendance. En
témoigne la multiplication ré-
cente des points de fitness et
muscu qui poussent entre la
Plaine et le centre-ville.
Le Club Moving ®, établissement situé boulevard Carnot,
est la plus ancienne structure
privée installée à Saint-Denis.
E lle a p p a r t i e n t à l’emp i re
Groupe Moving qui possède
plusieurs autres licences dont
une dans la même ville, l’Express Moving, rue du Mondial1998, et une située dans le centre
commercial du Qwartz à Villeneuve-la-Garenne, le Fitness
Park. À l’instar de l’Express Moving, le Fitness Park pratique des
tarifs compétitifs. Le low-cost
est un modèle assumé qui permet d’attirer plus facilement les
néophytes dans les salles tout en
offrant à cette nouvelle clientèle
des prestations variées comme
les cours collectifs de zumba,
très prisée par la clientèle féminine. La liste des services proposés s’est allongée au gré des
salles qui ont ouvert dans le territoire dionysien avec par exemple l’Orange Bleue à Porte de Paris (en un an d’ouverture, le club
compte près de 500 adhérents)
ou encore, il y a déjà quelques
années, le Gym Plaine Form rue
Fraizier.
SPORTS
Tous les résultats sur www.lejsd.com
Cette prolifération des clubs
de sport privés n’est pas sans
conséquences pour les associations qui proposent les
mêmes activités, hormis bien
sûr les prestations de type « détente ». Et c’est sans doute là
q u e l e b â t b l e s s e. L’ Av a n t Garde de Saint-Denis connaît
une baisse de ses adhérents
dans la section musculation,
avec moins de 100 inscrits cette
année, contre 130 l’année précédente. Mais c’est le contraire
à la section zumba du club dont
le succès se confirme ici aussi.
Aujourd’hui musculation et
gym de loisir représentent un
quart des inscriptions.
« Combien de clubs
vont durer ? »
Face à la concurrence, Philippe Taton, directeur administ ra t i f d e l’ AG S D, p o i n t e d u
doigt le fait que les associations
ont interdiction de faire de la
ÉCLAIRAGE
Le street workout,
la muscu de la débrouille
Moins onéreux et moins contraignant en termes d’horaire, le
street workout est la dernière tendance pour les férus de musculation à la dure. Et pour cause, comme son nom l’indique, tout se déroule dans la rue. Avec des installations publiques (du mobilier urbain) ou de fortune comme seul matériel… Et un brin d’inventivité. L’origine de ce sport nous vient des États-Unis mais aussi de
l’ex-Union Soviétique où, dans les quartiers déshérités, les
athlètes souhaitaient se muscler de manière peu coûteuse. Aujourd’hui, la discipline possède même ses championnats internationaux. Le Français Eryc Ramiro Ortiz Avendano a par ailleurs été
sacré champion l’année dernière en Russie. La preuve peut-être
que dans ce sport aussi il y a un coup à jouer. M.Lo
Meeting LIFA en salle
à Eaubonne (95)
Vanessa Roy (SEF) 6e du 1 500 m
en 4’41”03. Sarah Bikindou (ESF)
6e de sa série du 60 m en 8”10. Ericka
Cambrone (SEF) 2e du saut en
longueur avec 5 m 83. Omar Koussi
(ESM) 2e du lancer de poids avec
16 m 10. Kévin Sylvestre (SEM)
7e du triple saut avec 14 m 60.
Championnats de France FFA
en salle cadets et juniors
à Nantes (44)
Samedi 14 et dimanche 15 février,
Whitney Tie (CAF) 2e en série
du 200 m avec 25”58 et 5e en demifinale du 60 m en 7”78. Benjamin
Faleyras (JUM) 3e du triple saut avec
14 m 95 (médaille de bronze).
Football
Cosmos FC
1re division 93
Foot américain
Le calendrier
s’accélère
pour les
Monarques
Division 3
Malgré une forte démobilisa-
tion de l’effectif lors de la trêve hivernale, les Monarques sont retombés dans le bain de la compétition avec panache. Deux semaines après leur écrasante victoire face aux Templiers d’Elancourt, vaincus 47 à 0, les Dionysiens souhaitent signer une nouvelle victoire de ce type en match
retour ce week-end. « Les meilleurs joueurs présents chez les
Templiers en début de saison ont
dû rejoindre l’équipe première,
explique Jérôme Calvet, joueur
aux Monarques. Ça nous a permis de reprendre la compétition
sur une dynamique de victoire.»
Le match capital ce sera le
8 mars, face aux Chevaliers d’Orléans. « Pour l’instant, on est assuré de se maintenir en D3. On est
dans la course aux playoffs. La
rencontre face à Orléans sera dé-
cisive », indique Jérôme qui est
aussi le responsable des U16 des
Monarques, comprenez cadets.
Pour espérer atteindre les playoffs, sorte de tour qui donne accès à la division supérieure, les
casques à fleur de lys doivent impérativement remporter leurs
quatre prochains matches.
Du côté des plus jeunes, le
championnat démarre avec une
première victoire chez les U16.
L’entente Monarques-Mousquetaires (Paris) a battu 28 à 6 les
Red Hornets, entente entre les
Gladiateur de la Queue-en-Brie
et le Red Star de Noisy-le-Sec. Jérôme Calvet qui dirige les cadets
chez les Monarques fait un premier bilan : « C’est difficile d’entraîner les jeunes tous ensemble,
pourtant en match il y a une vraie
cohésion. En U16, l’équipe est
plus compétitive, joue au plus
haut niveau et nos jeunes sont
heureux.» � M.Lo
publicité. Il rappelle au passage que de nombreux clubs
n’ont pas été épargnés par les
f a i l l i t e s. « Je l e u r s o u h a i t e
longue vie, mais combien vont
durer ? », demande-t-il sans la
moindre once de défiance à
l’égard du privé. « C’est de la formule libre-ser vice, la plage
d’horaires d’ouverture est plus
large, ce sont des lieux relativement grands, voilà ce qui les différencie de nous ? »
Bernard Delecluse, viceprésident de l’AGSD, quant à
lui, souligne : « Nous sommes
dans un cadre plus familial, nos
créneaux sont bénéfiques pour
créer des liens. L’association
c’est donner du temps pour les
autres aussi. » Les dirigeants du
club espèrent que la seconde
partie de saison apportera son
habituel lot d’abonnés de la
dernière heure, attirés par les
prix au rabais. Après avoir rénové son parc de machines il y a
un peu plus d’un an, l’AGSD
souhaite se maintenir en forme
elle aussi. Maxime Longuet
Plus d’images
de muscu sur
www.lejsd.com
Saint-Denis US
Tournoi d’Épinay-Sénart,
tournoi label A
David Derival 2e en +100 kg.
Trampoline
Coupe Île-de-France
à Sevran (93)
Samedi 7 février, filière interrégionale (compétition ouverte à la zone
IDF d’où double classement IDF/93).
Ribot Dorian (DEM) niveau vert
validé et Schonbachler-Ouazine
Nicolas (DEM) niveau vert non
validé. Rebiha Sabrinelle (BEF) 16e
IDF, 4e 93. Dos Santos Bigot Loréna
(BEF) 19e IDF, 5e 93. Buernortey
Timothée (BEM) 12e IDF, 5e 93
et Yousfi Kémil (BEM) 14e IDF, 6e 93.
Dos Santos Bigot Chloé (MIF) 13e
IDF, vice-championne 93. Ba Joseph
(MIM) 11e IDF, vice-champion 93.
Benharous Chloé (CAF) 10e IDF,
championne 93. Provot Enzo (CAM)
6e IDF, champion 93. Gaszczyk
Véronique (SEF) 5e IDF, championne
93. Mollier-Sabet Lucie 6e IDF,
vice-championne 93. En handitramp
plus de 15 ans, Leroy James 1er IDF,
champion 93. L’équipe est vicechampionne du 93 (derrière
l’AcroTramp Sevran et devant le CSM
Épinay-sur-Seine).
Dimanche 8 février, filière fédérale,
Buernortey Axel (MIM) 2e. Morante
Brian (SEM) 6e et Morville Laurent
(SEM) 9e. En épreuve synchronisée,
junior et senior mixte, Morante
Brian et Morville Laurent 4es.
Athlétisme
Le SDE en demi-teintes
Championnats
de France juniors
Il s’est envolé le gamin. Le
jeune espoir Benjamin Faleyras,
spécialiste du triple saut et sociétaire de Saint-Denis Émotion, a
réussi à décrocher la médaille de
bronze aux championnats de
France juniors ce week-end à
Nantes. Avec un triple bond de
14m95, à un centimètre seulement de son record personnel.
Rugby
Rendez-vous pour
la petite demi-finale
C’est une petite demi-finale
qui va avoir lieu sur
la pelouse du stade Delaune
dimanche prochain. Les deux
concurrents directs de
Fédérale 3, le Saint-Denis US
et l’US Ris-Orangis, vont
s’affronter pour déterminer
laquelle des deux équipes
prendra quasi définitivement
la tête de la poule à quatre
journées de la fin du
championnat. Le Sdus
devance le dauphin de quatre
points, une avance pas assez
confortable pour s’avouer
seul candidat à la montée.
Ris-Orangis est la seule
équipe qui a mis en difficulté
SERVICES
les Dionysiens, l’aller s’était
soldé par un match nul,
23 à 23. Le Sdus peut
s’appuyer sur la mauvaise
posture des Rissois après
leur match nul la semaine
dernière (10-10), concédé
face au cinquième de
cette poule, le Rueil AC.
Dans les rangs du Sdus, le
coach Rémi Campet confiait
l’impatience ressentie
vis-à-vis de ce match décisif.
Les Dionysiens sont appelés
à venir apporter leur soutien
ce week-end, le choc entre
les deux teams devrait tenir
toutes ses promesses.
Coup d’envoi à 15 h. M.Lo
Du côté des pistes, le club attendait sans doute de meilleurs résultats pour la très prometteuse
Whitney Tie, notamment sur
l’épreuve du 60 mètres où elle finit cinquième en finale. L’athlète
qui évolue chez les cadettes n’a
«malheureusement pas pu reproduire ses performances de la fin
janvier et du début février », déplore le SDE, qui reste cependant
confiant sur l’avenir de Whitney
en compétition. M.Lo
Tennis
La finale
c’est
dimanche !
Tournoi jeunes
du Sdus
Ce week-end, sur les courts
de tennis du Stade Delaune, défileront les demi-finalistes et finalistes du tournoi jeunes annuel organisé par le Sdus tennis
et qui a débuté samedi 14février.
Les catégories concourantes
sont les 13-14 ans et 17-18 ans
chez les garçons, et 14-16 ans
chez les filles. Ce tournoi ouvert
à tous les niveaux s’adresse aux
Franciliens ainsi qu’à la proche
province, et compte 85 inscrits
dont 13 filles. Et cette année en-
core c’est Farid Mezzi, le responsable sportif du club, qui prend
en charge le tournoi et officie en
tant qu’arbitre. Alors rendezvous samedi et dimanche à 15 h
autour des greens et de la terre
battue dans un esprit qui se veut
convivial. M.Lo
Plus de services sur www.lejsd.com
NUMÉROS UTILES : MAIRIE place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr ; PLAINE COMMUNE 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr ; HÔPITAL 01 42 35 61 40 ; SAMU 15 ; COMMISSARIAT 17 ou
0 1 4 9 7 1 8 0 0 0 ; P O L IC E MU N I CI PA LE 0 1 4 9 3 3 6 3 0 6 , 2 8 b d J u l e s -G u e s d e (l u n d i a u v e n d re d i 9 h / 1 2 h e t 1 3 h / 1 7 h ) ; PO M PI E R S 1 8 o u 0 1 4 8 1 3 8 5 2 8 ; CE N T R E A N T I PO I SO N 0 1 4 0 0 5 4 8 4 8 ; SI DA I N FO SE R VI CE (2 4 h / 2 4 h ) :
08 00 84 08 00; DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 ; ALCOOLIQUES ANONYMES (24 h/24 h) 0820 32 68 83 ; MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT 01 55 84 05 30 ; ALLO AGGLO ! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts,
assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, 01 55 87 08 70 ; TAXIS Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF 0 810 333 192 GDF 0 810 433 192 EAU ; LA POSTE
3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR Tél. : 15 ; PHARMACIES DE GARDE dimanche 22 février : pharmacie Benhamida, 3 place de la Nouvelle-Gare, ÉPINAY-SUR-SEINE, 01 48 29 51 04 ; Grande pharmacie centrale, Hababou, 36 rue de la République, SAINT-DENIS,
01 48 20 15 92. Renseignements sur les gardes des médecins et pharmaciens : appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Dimanche 15 février,
Cosmos FC/Pantin OFC : 0-2.
Judo
11
Yann MaMbert/archives
SPORTS
benoît Jacquart/archives
10
N°1030 DU 18 AU 24 FÉVRIER 2015
Menus écoles et Demandes
centres de loisirs d’emploi
MERCREDI 18 FÉVRIER
avocat sauce cocktail, rôti de veau
Marengo, tomme noire, semoule au lait.
JEUDI 19 FÉVRIER
Nouvel An chinois : nems au poulet,
vermicelles de soja au bœuf, yaourt
de soja, couronne coco, fortune cookies.
VENDREDI 20 FÉVRIER
samoussa, poisson meunière, gratin
de blettes, reblochon, fruit.
LUNDI 23 FÉVRIER
piémontaise, sauté de bœuf
aux oignons, petits pois carottes,
comté, fruit.
MARDI 24 FÉVRIER
salade mêlée, choucroute de volaille,
brie, crème dessert.
MERCREDI 25 FÉVRIER
riz niçois, filet de hoki sauce matelote,
salsifis au beurre, petit suisse nature,
fruit.
JEUDI 26 FÉVRIER
betteraves râpées, boulette d’agneau
sauce gâtinaise, semoule, yaourt nature
(bio), beignet.
La viande de bœuf proposée dans les plats
est d’origine française, animaux nés,
élevés et abattus en France. La direction de
la restauration se réserve le droit de modifier
le menu à tout moment en raison des
fluctuations des marchés et des effectifs.
Mère de famille garde enfants à son
domicile, expérimentée, libre de suite
pour un entretien. 09 81 98 33 72.
Ingénieure diplômée donne des cours
de mathématiques et physique-chimie,
tous niveaux, possibilité de se déplacer
au domicile de l’élève ou de recevoir
à la Plaine Saint-Denis. 06 34 68 21 88.
Aide soignante, 16 ans d’expérience avec
des bonnes références, cherche garde
de personnes âgées le soir ou la nuit,
possible le week-end, chez particulier
ou maison de retraite. 06 51 51 38 08.
Étudiant en 4e année d’école d’ingénieur
en informatique donne cours de
mathématiques du primaire aux classes
préparatoires, pour expliquer et appliquer
le cours ou pour progresser en faisant
des exercices plus compliqués,
forte expérience. 06 64 66 55 36.
Ventes achats
Vds doubles rideaux, couleur nacre, dans
emballage (larg. 140 cm, long. 260 cm),
20 € ; 1 dessus-de-lit + 2 taies d’oreillers
en satin écru, jamais servis, 2 personnes,
20 € ; 1 table sur roulettes pour TV, structure métal doré, plateau verre fumé dont
1 coulissant (long. 100 cm, larg. 41,5 cm,
haut. 55,5 cm), 25 €. 06 83 69 02 35.
Vds bureau d’occasion en bois clair,
3 tiroirs, 4 pieds (110 x 61 x 73 cm) ; veste
noir imitation fourrure, surpiqûres devant
et en haut du dos, doublée, 2 poches,
attaches agrafes, col et poignets resserrés, taille 42 environ. 01 74 65 90 84.
Vds lit bébé marque Sauthon
(60 x 120 cm) avec tiroir, 150 €; siège
bébé marque Pegperego réglable, 90 €;
table à langer, 40 €. 06 25 47 38 78.
Vds grand réfrigérateur + freezer Ariston,
453 litres, très bon état, 100 € ; congélateur coffre Firstline, 135 litres, 20 € ;
rameur Striale, 20 € ; vélo elliptique
mécanique, 30 € ; armoire imitation pin,
3 portes, 30 € ; tente dôme 6 places,
jamais servie, 40 €. 06 18 51 63 78.
Petites annonces…
GRATUITES : recherche d’emploi,
offre de services, achat et vente
d’objets divers… Les déposer ou
les envoyer sur papier libre au
Journal de Saint-Denis, 59 rue de
la République, 93200 Saint-Denis,
ou par mail : [email protected]
PAYANTES : véhicules et immobilier
(vente, achat, location). S’adresser
à PSD, 121, rue Gabriel-Péri à SaintDenis. Tél. : 01 42 43 12 12. Les annonces sont publiées sous l’entière
responsabilité de leurs auteurs. Le
JSD rappelle à ses lecteurs l’obligation qui leur est faite de respecter
la légalité en matière d’emploi,
notamment celle d’employer ou de
travailler en étant déclaré.
Extrait de l’arrêt de la Cour d’Appel de Reims du 4 novembre 2014
Par ces motifs
Statuant publiquement et contradictoirement ;
Infirme partiellement le jugement rendu le 13 novembre 2012 par le tribunal de commerce de Reims en tant qu’il a débouté
la société Pikar Alister & Lloyd de sa demande en dommages et intérêts et de ses demandes en interdiction d’utiliser
la marque Cafés Miguel et en publication de la décision à intervenir ;
et statuant à nouveau ;
Fixe à 10 000 euros au passif de la société Europrospectline, la créance de dommages et intérêts pour préjudice commercial
de la société Pikar Alister & Lloyd ;
Fait interdiction à la société Europrospectline d’utiliser la marque « Cafés Miguel » à l’issue d’un délai de quinze jours
à compter de la signification du présent arrêt sous astreinte de 100 euros par jour de retard ;
Ordonne la publication du présent arrêt dans le journal de Saint-Denis dans la limite d’une somme de 1 000 euros
aux frais de la société Europrospectline ;
Déboute la société Europrospectline de sa demande en application de l’article 700 du code de procédure civile ;
Fixe à la somme de 8 000 euros au passif de la société Europrospectline, la créance de la société Pikar Alister & Lloyd
au titre de l’exécution du protocole d’accord transactionnel du 6 janvier 2011 ;
Confirme le jugement pour le surplus ; et y ajoutant ;
Déboute la société Délices et Compagnie de sa demande de dommages et intérêts pour appel abusif ;
Condamne la société Pikar Alister & Lloyd et la société IKF Holding in solidum à payer à la société Délices et Compagnie
la somme de 1 500 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile pour l’instance d’appel ;
Condamne la société Europrospectline, Me Mandin ès qualités de mandataire judiciaire et Me Valdman ès qualités
d’administrateur judiciaire de la société Europrospectline, à payer à la société Pikar Alister & Lloyd et la société IKF Holding
la somme de 2000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile ;
Déboute la société Europrospectline, Me Mandin ès qualités de mandataire judiciaire et Me Vaidman ès qualités d’administrateur
judiciaire de la société Europrospectline de leur demande en application de l’article 700 du code de procédure civile,
Condamne la société Europrospectline, Me Mandin ès qualités de mandataire judiciaire et Me Valdman ès qualités
d’administrateur judiciaire aux entiers dépens de l’instance d’appel y compris les frais de signification des procès-verbaux
de constat du 31 janvier 2011 et du 29 mai 2012 et dit qu’ils pourront être recouvrés conformément aux dispositions
de l’article 699 du code de procédure civile.
Le greffier
La présidente