JSD 992 - Le Journal de Saint

Mobilisés pour les ZEP
N°992 1,00 €
Du 19 au 25 mars 2014
Un fort mouvement des enseignants secoue lycées et collèges.
Au centre des revendications, une véritable politique
d’éducation prioritaire pour les territoires populaires. p.3
Municipales,
c’est dimanche
L’écologie, grande cause
G
orges irritées, yeux qui piquent,
poumons encombrés… Paris et
sa région ont pris des allures de Pékin
ces derniers jours et la photo de la Tour Eiffel
prisonnière de la pollution atmosphérique a
fait le tour du monde. L’assaut des particules
fines au mois de mars a évidemment
des conséquences dommageables pour
la santé. Par contre, la violence du pic
de pollution fait avancer la pédagogie.
L’urgence d’écologie fait son chemin avec
la répétition de ces épisodes-là. L’idée
qu’il va falloir faire quelque chose pour ne
pas devoir vivre demain avec des masques
à oxygène marque des points. La prise
de conscience citoyenne pour l’environnement va-t-elle pousser les décideurs
politiques à faire de l’écologie une grande
cause nationale ? Souhaitons-le, car il est
temps de prendre le taureau par les cornes.
C’est-à-dire d’avoir une politique déterminée plutôt que des actions limitées, prises à
chaud, de type circulation alternée, qui sont
nécessaires mais nettement insuffisantes.
Dernière
séance p.5
Chapelle vidéo
revient
au musée p.14
Jeudi 13 mars, plusieurs élus ont
vécu leur dernier conseil
municipal qui a été perturbé par
des squatteurs. La fin des travaux
s’est tenue à huis clos.
YANN MAMBERT
Au coin de la Une
YANN MAMBERT
43 201 électeurs sont invités à se rendre
aux urnes dans les 48 bureaux de la ville. p.7, 8 et 9
Portes ouvertes
au CFA
du bâtiment p.4
ACTUALITÉS
Le conservatoire de musique de Saint-Denis
s’exporte pour un soir. Il donne un concert de
musique contemporaine, ce mercredi 19 mars,
à 18 h 30 à l’amphi X de l’université Paris 8.
Œuvres du répertoire ou écrites pour l’occa-
sion alterneront avec improvisations en explorant les sonorités et les langages musicaux expérimentaux. Et en plus, l’entrée est libre. B.L.
Pairs ou impairs
Saint-Denis était concernée comme Paris et
vingt-deux autres communes des 92, 93, et 94
par la circulation alternée, décidé par le
gouvernement en raison du pic de pollution.
Le 17 mars à 8 h, à l’angle des rues Éluard et
Dézobry, plusieurs fonctionnaires de la police
nationale étaient ainsi en place, prêts à
verbaliser les conducteurs de voitures portant
une plaque d’immatriculation paire. V.L.C.
L’unité territoriale Propreté et cadre de vie a présenté, le 17 mars,
une analyse de la collecte du verre dans la ville. Tout d’abord, bien
que le gisement capté soit de bonne qualité, les performances verre
restent très inférieures à la moyenne de 10kg par habitant par an,
observée pour les collectivités adhérentes au Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (SITOM 93). En effet,
la performance verre de Saint-Denis est de 4,9kg/hab./an.
On observe même une légère baisse entre 2011 et 2013 (–4%). Le détail
des tonnages permet d’observer des quartiers en augmentation
constante (Allende, Cosmonautes, Centre-ville, Basilique) et d’autres
en baisse (Floréal, Franc-Moisin, Pleyel, Sémard). Toutefois, les trois
quartiers les plus peuplés (Plaine, Gare/République, Franc-Moisin)
sont les moins bien équipés et font partie des moins performants.
Au total, la ville compte 139 bornes de collecte et en prévoit 202
en 2014. L’évolution des tonnages par quartier montre que le nombre
de bornes en place a une influence sur la collecte. Mais l’augmentation des performances n’est pas garantie par le nombre de bornes.
Des choix judicieux d’emplacement, la sensibilisation autour
du geste du tri, une bonne communication à l’échelle du quartier,
sont des leviers d’amélioration. S.B.
17 mars. L’un boulevard Marcel-Sembat
se veut « centre social », l’autre avenue
Jean-Moulin abrite
des artistes.
PASCAL TESSAUD
L’hôtel, ça monte !
C’est à la rentrée 2011 qu’a eu lieu la généralisation de la pause
méridienne à deux heures. Pour l’année scolaire 2012-2013, le taux
moyen de fréquentation globale s’établit, en maternelle, à 59 %, et en
élémentaire à 58 %. Ce sont 8 000 enfants en moyenne qui déjeunent
chaque jour dans les écoles de la ville. Au total, près de 600 animateurs
interviennent sur ce temps de pause, sous la direction de 59
responsables. Même si la situation d’encadrement peut varier d’une
école à l’autre, selon les mois, un animateur, en maternelle, a
12 enfants en moyenne à sa charge. Pour son collègue en élémentaire,
ce sont 20 enfants. Néanmoins, en dépit d’une meilleure capacité
de remplacement d’agents absents, l’allongement de 30 minutes
de la vacation n’a pas permis de créer la stabilité attendue chez les
vacataires, et le turnover reste toujours important sur ces postes,
indique-t-on en mairie. La mise en place d’un outil informatique de
gestionde la présence des agents est envisagée pour y remédier. S.B.
Internautes et lecteurs du Journal
de Saint-Denis, réagissez aux articles
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Photographe Yann Mambert : 01 77 35 73 10, [email protected] Pré-presse, édition, impression
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(sur papier recyclé). N° de commission paritaire en cours. Abonnement annuel : 70 €; chèque à l’ordre de
Communiquer à Saint-Denis.
Tel est le nombre d’employés
à Linkbynet, société d’infogérance
née à Saint-Denis et qui a construit
son siège à Pleyel. Elle prévoit
une centaine d’embauches
cette année, à Saint-Denis.
3,6 km
Les deux squats
de la Sécu au tribunal
Collecte du verre.
Peut mieux faire
Écoles. La pause
méridienne en chiffres
500
Salariés
GÉRALD ROSSI
Rap, ce qui le brûle
Cinéaste. Saint-Denis,
emblème du hip-hop
français, lui fut révélé par
NTM. Sa cinéphilie, par
la fac de lettres de Nanterre.
Il apporte en ce moment
la dernière touche
à « Brooklyn », son long
métrage musical.
PORTRAIT
Par Sébastien Banse
Photo Yann Mambert
Même quand Pascal Tessaud donne
rendez-vous à Paris, où il finit le montage de son dernier film, c’est encore à la
Porte Saint-Denis, dans le 10e arrondissement. La cité dionysienne, où il habite, n’est jamais très loin de toutes façons : il y a tourné l’essentiel de son long
métrage, Brooklyn, film musical auquel
il apporte la dernière touche. Longtemps avant de découvrir Saint-Denis,
Pascal Tessaud l’avait idéalisée comme
berceau du rap français, foyer de NTM,
qu’il écoutait en boucle. Une manière
de fuir la ville des Yvelines où il a grandi :
« Une ville d’Apartheid social, où il n’y a
rien pour la jeunesse.» Heureusement il
y a le hip-hop. « Je me souviens encore :
j’ai 14 ans, je vois un type sur un scooter,
avec un ghetto blaster qui balance Public
Enemy à fond la caisse sur le parvis du
collège. Un son apocalyptique ! J’ai pris
un coup d’électricité ! Je suis passé du Top
50 de l’époque au rap.»
Les K7 circulent, diffusent la crème
des années 90 : Run DMC, Beastie Boys,
NWA, Gang Starr… Puis c’est la fac de lettres, à Nanterre. Là-bas, la cinéphilie lui
donne une autre décharge : « Je voulais
tout voir, tout comprendre. » Il a envie de
tourner, apprend sur le tas. Pour France
Culture, il produit des docus sonores.
Multiplie les courts-métrages. En parallèle, il est animateur, participe à la programmation de soirées courts métrages
pour le Café culturel. L’expérience lui
inspire Slam, ce qui nous brûle, en 2007.
Un beau succès. Il fait des clips. « J’en ai
tourné deux, pour des potes, avec des appareils photo. Quand j’ai vu le rendu, je
me suis dit qu’on pouvait faire un long
avec ce matériel. » C’est que, avec l’avènement du numérique, les coûts de production ont chuté. En Afrique, en Amérique latine, où l’argent manque, les
films sont faits avec des appareils photo.
Le phénomène arrive en France, en
marge de l’industrie. « Mais c’est une
fausse démocratisation, tempère-t-il.
Aujourd’hui le problème s’est reporté sur
« Je suis sensible
à la transmission
d’un patrimoine issu
du prolétariat. »
la diffusion. On est noyé dans la masse, les
festivals reçoivent des tonnes de films. »
Tout de même, des œuvres peuvent exister, des voix se font entendre en dehors
de l’establishment : Djinn Carrénard,
Rachid Djaïdani, Kamal El Mahouti…
« Des braquages artistiques ! »
L’émulation est là. Pascal Tessaud se
lance à son tour, sans attendre un hypothétique producteur. Réunit ses économies, ses amis : au total ce sont quarante
personnes de Saint-Denis qui participent à son projet. «Je n’avais pas envie de
passer cinq ans à arrondir les angles,
prendre des acteurs que j’aime pas… À
l’opposé, j’ai pris des fils d’immigrés,
jeunes, inconnus. Pour montrer autre
chose de la France que ce qu’on veut bien
en montrer dans de petites comédies
adultérines et littéraires », lance-t-il,
railleur. Il ajoute : « Je viens d’un milieu
ouvrier. Un de mes grands-pères a travaillé en usine à la Plaine. Faire du ciné
quand tu viens de ces milieux-là, c’est
pas évident. Je suis sensible à la transmission d’un patrimoine issu du prolétariat.
Pourtant on a du mal à pérenniser la
culture populaire en banlieue. » C’est
pour ça qu’il a rejoint le collectif d’inspiration hip-hop de Saint-Denis, pour lequel il a réalisé un film de présentation.
Il dit encore, avant de retrouver sa table
de montage : « On entend souvent que le
rap est un truc sectaire, qui renferme…
Moi, ça m’a ouvert à plein de choses : la
lecture, la politique… Mon film, Brooklyn, c’est une manière de rendre hommage à ces artistes, ces passeurs.» l
L’un, au 31, boulevard Marc e l - Se m b a t a é t é p ro c l a m é
« centre social Attiéké ». L’autre
au 10, avenue Jean-Moulin a été
transformé en Pavillon des artistes (JSD n° 988). Hasard de calendrier, le lundi 17 mars, ces
squats aménagés dans d’anciens bâtiments de l’Assurance
maladie étaient inscrits l’un et
l’autre à l’audience au tribunal
d’instance. Pour le 31 MarcelSembat, occupé depuis octobre, un nouveau renvoi a été fixé
au 19 mai, au grand dam de la
Fédération française de triathlon, qui avait acquis l’immeuble
voilà plus d’un an pour y aménager son siège. Raison d’une
telle décision, l’un des huit assignés n’a pas encore obtenu
l’aide juridictionnelle pour financer sa défense.
Quant aux artistes du Pavillon, ils étaient neuf, assignés
par la CPAM, toujours proprié-
Telle est la longueur du premier tronçon qui sera creusé pour le prolongement de la ligne 14 du métro de
Saint-Lazare vers Saint-Ouen. Au total
le tunnel mesurera 5,8 km et débouchera à Saint-Denis Pleyel.
Peau noire
Au programme de la
Quinzaine antiraciste et
solidaire, Serge Romana,
médecin généticien, et
président du CM98 pour
la commémoration des
victimes de l’esclavage,
intervient sur «la couleur
de la peau comme
maléfice», les bases historiques du racisme antinoir et leurs séquelles.
Le vendredi 21mars, de
19 h à 21 h, à l’hôtel de ville.
taire de ces locaux qu’elle a désertés en décembre 2012. Et
qu’elle doit vendre à la Ville.
L’objectif étant d’y installer le
commissariat et la police
scientifique, dans deux bâtiments distincts. L’avocate de la
CPAM a rappelé la procédure
engagée en août dès les débuts
du squat. Elle réclame, outre
l’expulsion, une indemnité
d’occupation rétroactive, calculée sur la valeur locative des
1 645 m2 du bâtiment. Soit
28 000 euros par mois !
L’avocate du Pavillon fait valoir quant à elle l’abandon par la
CPAM de ces locaux si peu sécurisés qu’ils n’avaient pas nécessité d’effraction. Elle souligne
leur réhabilitation pour « une
occupation paisible » ouverte
sur le quartier, et qui a valu aux
artistes des témoignages de
s o u t i e n . E l l e ra p p e l l e l e u r
bonne volonté envers la CPAM à
qui ils avaient proposé une
convention d’occupation à titre
précaire pour 1 000 euros par
mois. Elle réclame un délai d’un
an, ainsi qu’un examen sur le
fond, basé sur le droit au logement. Décision du tribunal le
28 avril. l M.L.
au 06 52 02 71 37 ;
[email protected]
les lundis, jeudis et vendredis, de 18 h
à 20 h 30 à la bourse du travail
(9/11, rue Génin). Adhésion pour
les apprenants 20 € l’année.
La réforme Peillon
dans le collimateur
des profs
Concert
Amnesty
Pour soutenir les actions
d’Amnesty international
pour les droits de l’homme
à travers le monde, ses
militants dionysiens organisent un nouveau concert
le samedi 29mars à 20 h
à l’église Sainte-Geneviève
de la Plaine. Au programme, des œuvres de
Schubert, Mozart, Mahler
et Brahms par l’orchestre
symphonique du lycée
Henri IV à Paris, et Aurore
Dollo, mezzo-soprano.
Participation libre
au profit de l’ONG.
Police
Fin 2014 ou début 2015 la
police municipale devrait
déménager dans de
nouveaux locaux plus
spacieux, au 7, rue Riant,
près de la place de la Résistance-et-de-la-Déportation. Elle occupe actuellement des locaux boulevard
Sembat. Le bâtiment de
quatre niveaux, jusque-là
occupé par le groupe
scolaire JBS, sera loué par
laVille de Saint-Denis qui a
signé avec le propriétaire
un bail de 12 ans.
Commissariat
Contact Abraham Oken (président)
1 150 nouveaux cheminots doivent
rejoindre d’ici fin mars le « campus
SNCF », dans plusieurs immeubles
du Landy. Une dernière construction
abritera plus de mille nouveaux arrivants en septembre 2015.
L’association Mots et
Regards recherchent des
bénévoles pour assurer des
permanences d’écrivains
publics. Il faut être
disponible une fois par
semaine, en après-midi
ou samedi matin. Contact :
09 72 43 50 38 et ecrivain
[email protected]
Africains sans frontière
(Diplôme d’études en langue
française).
Comme bon nombre d’associations, Africains sans frontière est à la recherche de sang
neuf, de bénévoles pour couvrir tous les besoins. Ses membres actifs se désolent de leur
peu de moyens et verraient
d’un bon œil un petit coup de
pouce des institutions avec,
par exemple, la création d’un
laboratoire de langues. Les
marques de reconnaissance
comme la mise à disposition,
par la Ville, de salles ne leur
échappent pas. V.L.C.
1550
Cheminots
Bénévoles
Côté association
Pour créer une association on
part toujours un peu de la
même recette. Une rencontre
et un partage d’une même
préoccupation ou passion.
Et ces deux-là, avec qui rendez-vous avait été pris
un vendredi dans un bureau
de la bourse du travail, se sont
bien trouvés. Abraham Oken,
ex-Dionysien, a toujours été
préoccupé par l’intégration
des étrangers du territoire
de la ville royale, qui, pour lui,
passe par la langue française.
Il embarque son voisin de la
rue Gabriel-Péri, toujours prêt
pour une nouvelle aventure,
et en 2011 Africains sans
frontière voit le jour.
Avec aujourd’hui 9 bénévoles
encadrants et 158 apprenants,
hommes et femmes de plus de
10 nationalités, cultures et
religions différentes,
l’association propose des
cours d’alphabétisation
et de langue française
(les lundis, jeudis et vendredis
de 18 h à 20 h 30 à la bourse
du travail). Avec comme outil
un projet pédagogique
commun et des manuels
(fournis par l’association), les
participant(e)s peuvent être
préparé(e)s aux épreuves du
DILF (Diplôme initial de
langue française) et du DELF
Longueur du tunnel
3
Dans l’attente de la livraison (en 2017) du nouveau
commissariat dans les
anciens locaux de la CPAM
avenue Jean-Moulin, des
travaux de rénovation
de l’accueil du public dans
le site actuel doivent être
entrepris. Le montant
en est évalué à 29 000euros
et laVille prendra
à sa charge 6 700euros.
PCH
La CGT de Plaine
commune habitat
a déposé un préavis
de grève pour jeudi
20 mars, avec possibilité de reconduction. Parmi les
revendications : la
surcharge de travail
et la demande
de davantage
de concertation
dans l’entreprise.
SÉBASTIEN BANSE
Conservatoire à la fac
Samedi 15 mars, parents et enseignants ont défilé jusqu’à l’inspection académique rue de la République.
Collèges et lycées.
Cette semaine a vu
une forte mobilisation
des enseignants,
pour réclamer
principalement une
véritable politique
d’éducation prioritaire
en direction des
territoires populaires.
pection d’académie, rue de la République. Puis, le lendemain encore, dimanche 16, les enseignants, accompagnés et soutenus par les parents d’élèves, ont
profité du jour de marché pour
distribuer, aux quatre rues, là où
se croisent Gabriel-Péri et République, des documents aux badauds les informant de leurs revendications sur le devenir de
l’éducation prioritaire. En période électorale, à cet endroit-là,
la dimension politique de l’action était patente puisque la plupart des candidats aux municipales étaient en train de tracter.
Devant les militants du PS,
écharpe rose au cou, M. Peillon
était la cible de la colère du corps
professoral. « Démantèlement
des ZEP, Sarkozy l’a rêvé, Hollande l’a fait », « La trahison, c’est
maintenant »…
Les enseignants sont déterminés à se faire entendre. Depuis
l’annonce par Vincent Peillon
des grandes lignes de sa réforme
de l’éducation prioritaire, les
professeurs de ZEP ne désarment pas. Une fois n’est pas coutume, ce sont les Hauts-de-Seine
qui ont lancé le mouvement, rejoints bientôt par leurs collègues
de Seine-Saint-Denis. Jeudi
13 mars, de nombreux établissements (lycées et collèges) des
deux départements étaient en
grève pour aller manifester
jusque sous les fenêtres du ministre de l’Éducation nationale,
rue de Grenelle, à Paris. Deux
jours plus tard, samedi 15, les
établissements dionysiens déclinaient localement cette mobilisation, en organisant un cortège jusqu’aux locaux de l’ins-
« Ce que l’on donne,
on le prend à un autre »
Les slogans, hostiles au gouvernement et à son ministre de
l’Éducation nationale, ont également rythmé le cortège parisien
de jeudi, auquel s’étaient joints
de nombreux élèves des établissements ZEP, mais aussi une
forte délégation de l’Union na-
SÉBASTIEN BANSE
Chroniques
dionysiennes
Place de la Porte-de-Paris, la construction de l’hôtel 4 étoiles
de 54 chambres (photo) ainsi que les immeubles de bureaux
et de logements est désormais bien avancée. Les premiers clients
seront accueillis en juin. Mais dès la fin 2014 le tram T8 aura
son terminus à ce niveau, avenue Danielle-Casanova. G.R.
ACTUALITÉS
La semaine du 19 mars 2014
V.L.C.
2
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
Jeudi 13 mars, de
nombreux lycées et
collèges du 92 et du 93
étaient en grève pour
aller manifester jusque
sous les fenêtres
du ministre de
l’Éducation nationale,
rue de Grenelle, à Paris.
tionale lycéenne (UNL). Malgré
leurs demandes, les manifestants, arrêtés par les CRS aux
portes du ministère, n’ont pas été
reçus en délégation.
Samedi 15, cette fois-ci, ce
sont surtout les parents d’élèves
qui étaient venus soutenir les
profs dans leur mobilisation qui
rassemblait le premier et le second degré. Tous les collèges de la
ville étaient représentés, ainsi
que des établissements de villes
voisines, comme le collège JeanVigo d’Épinay. Étaient présents
aussi des enseignants du collège
dionysien Federico-GarciaLlorca, pourtant le seul de la ville
et l’un des rares du département à
bénéficier du nouveau classement « REP + », synonyme de
moyens supplémentaires.
« D’abord, c’est une réforme à
moyens constants, donc ce que
l’on nous donne, on le prend à un
autre établissement », expliquait
un enseignant d’histoire-géographie de Garcia-Llorca. « Ensuite,
cela renforce les inégalités à l’intérieur de notre collège, puisque
seuls les professeurs bénéficient
des avantages de la réforme, mais
pas les documentalistes, les personnels de vie scolaire, CPE, surveillants…»Les enseignants mobilisés, dans leur ensemble, réclament une véritable politique
d’éducation prioritaire en direction des territoires populaires :
création de postes, réduction des
effectifs par classe, maintien des
options et des demi-groupes, ouverture de classes en fonction de
la démographie du territoire.
« On ne fait pas grève par plaisir »,
rappelait un enseignant. « Mais
on ne lâchera pas.» l
Sébastien Banse
ACTUALITÉS
monter sa petite entreprise ? Pour conseiller
les porteurs de projet, l’Adie, Association pour
le droit à l’initiative économique, tient une
permanence le jeudi 20 mars, de 10 h à 12 h,
à la Poste République. Infos au : 09 69 32 81 10.
Désormais, pendant les
«petites» vacances
scolaires (hiver, Pâques,
Toussaint et Noël), les pass
Navigo annuels et mensuels ainsi que Solidarité
et Améthyste permettront
de circuler dans l’ensemble
des 5 zones quel que soit
l’abonnement habituel.
Première application
du 12 au 27avril inclus.
YANN MAMBERT
Golf urbain
Mars 2014, apprentis et enseignant au CFA dionysien.
Quand le bâtiment
va… au CFA
blic de plus en plus diversifié »,
constate Jean-Claude Libereau,
le directeur adjoint, qui a même
vu arriver « des bacs + 3. On a
aussi de plus en plus de jeunes
qui poursuivent leur formation
par un 2 e CAP ». Ou un brevet
professionnel comme en vise
Alexandre, 18 ans, en maçonnerie, « dans la lancée » de son CAP.
Des échanges avec
des centres européens
Le bâtiment, comme bon
nombre de secteurs d’activités,
a connu des heures meilleures.
Pour autant, les diplômés du
CFA de Saint-Denis seraient de
70 à 80 % à entrer dans la vie active dans les trois mois suivant la
fin de leur formation. « C’est
beaucoup plus élevé que la
moyenne, à niveau de diplôme
équivalent. Et le taux est encore
meilleur pour le bac pro du gros
œuvre », observe Matthieu Pon,
le directeur de cet établissement dont le vingtième anniversaire sera fêté en octobre prochain. Pour l’heure, M. Pon et
son équipe se préparent aux
portes ouvertes organisées à
partir du 22 mars dans le réseau
des sept CFA du bâtiment en Îlede-France (1). Mais les adolescents de 3 e soumis en ce moment au dilemme de l’orientat i o n n e rep r és en tent plus
qu’une faible part du recrutement du CFA de Saint-Denis.
Parmi les 380 apprentis, répartis
entre huit métiers, « on a un pu-
YANN MAMBERT
Sanctionnées par un diplôme
de l’Éducation nationale, les formations ont évolué elles aussi.
Elles visent à s’adapter au mieux
à la réalité du métier que les
jeunes exercent en alternance,
sur une durée annuelle de treize
semaines. « Les savoir-faire se
chevauchent de plus en plus. » Le
directeur adjoint cite pour exemple « l’électricité qui est maintenant à la périphérie de tous les
métiers ». Qu’il s’agisse du chauffagiste qui aura à installer pompe
à chaleur ou panneau solaire. Du
métallier qui travaillera sur un rideau métallique. Ou bien du
peintre qui « va déposer et reposer
les prises électriques ». « La question énergétique » intéresse chacun des métiers et les amène à
« coopérer », poursuit M. Libereau. « Avant, quand on coulait
une dalle de béton, on ne s’inquiétait pas trop de la dimension de la
réservation (trou, ndlr) pour le
« Les savoir-faire
se chevauchent
de plus en plus », note
Jean-Claude Libereau
en citant pour
exemple « l’électricité
qui est maintenant
à la périphérie de tous
les métiers ».
passage des câbles électriques. »
Le maçon est à présent prié de
veiller à ces déperditions énergétiques. Et il monte les murs avec
des parpaings isolants, qui font
partie des nouveaux matériaux
apparus dans le bâtiment.
Pour élargir l’horizon professionnel de ses apprentis, le CFA
organise aussi des échanges
avec d’autres établissements européens. C’était en novembre
près de Cologne où des apprentis métalliers ont travaillé sur un
radiateur solaire avec de jeunes
Allemands qu’ils recevront prochainement. « On a eu aussi des
échanges avec la Pologne qui a
une grande culture du métal », signale M. Libereau. Prochainement, ce sont les apprentis carreleurs-mosaïstes qui se rendront à Barcelone. Mais ces escapades sont « une difficulté
pour les entreprises, parce
qu’elles les paient ». Les salaires
selon le niveau de formation et
l’âge de l’apprenti s’échelonnent de 40 à 65 % du SMIC. « 80 %
des jeunes sont placés dans des
entreprises artisanales, petites ou
très petites, où la baisse d’activité
les incitera à ne pas prendre
d’apprenti. Parce c’est un engagement pour deux ans », explique
M. Libereau. D’où quelques
« difficultés à craindre ». Quant
aux gros bétonneurs, « ils n’ont
pas la culture de la formation en
apprentissage», regrette le directeur adjoint pour citer néanmoins une « collaboration
étroite » avec le groupe Vinci. l
Marylène Lenfant
(1) Portes ouvertes au CFA de
Saint-Denis (21, rue Prairial) samedi
29 mars, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h.
Tél. : 01 49 71 30 30.
Plus d’images
du CFA sur
www.lejsd.com
Tous les lieux sont
bons pour faire découvrir la pratique
du golf. La preuve
avec cette initiative
de l’association
Saint-Denis golf
club, le samedi
22 mars, de 16 h à
18 h, devant le 8, rue
de la Boulangerie.
Immigrés
L’union locale CGT invite
à un débat sur «la place
des travailleurs immigrés
dans le syndicat et dans les
luttes», le vendredi 21mars,
de 15 h à 17 h, bourse du
travail (9-11, rue Génin).
Fresques
antiracistes
L’espace Solidaire Allende
propose des ateliers de
fresques, peinture et calligraphie, contre le racisme,
le mercredi 26mars de 14 h
à 16 h, au LCR, bâtiment 6,
cité Allende. Contacter
Rachid au 06 17 53 69 60.
Prestigiovanni, sur le patrimoine industriel de
Plaine commune, déjà présentées sur les grilles
du Stade de France, sont exposées jusqu’au
29 mars à la Maison de l’architecture d’Île-deFrance (148, rue du Faubourg-Saint-Martin, Paris
10e). Du mardi au samedi, 11 h/19 h, entrée libre.
Le Pont de Soissons
bruyant
500 fois par jour
Passage du RER B.
Réseau ferré de France
a réalisé une étude
qu’elle a présentée
aux riverains.
En décembre dernier, des riverains du Pont de Soissons
adressaient à Réseau ferré de
France (RFF) une pétition d’une
quarantaine de signatures. Ils y
réclamaient une étude pour des
travaux d’isolation phonique de
ce vieil ouvrage métallique audessus de l’avenue du PrésidentWilson, où chaque passage de
train déclenche un vacarme. Depuis, ces habitants de la Plaine
ont reçu le soutien d’élus, dont
l’adjoint EELV Michel Ribay. Et ils
ont appris qu’une étude avait été
réalisée en 2012 par RFF qu’ils ont
donc sollicité pour en avoir
connaissance. Elle leur était présentée en réunion publique le
11 mars à l’école du Lendit par
Jean-Philippe Regairaz.
D’après cet expert acousticien
auprès de la Direction régionale
de RFF, le bruit atteint environ 90
décibels pour chacun des 500
trains du RER B qui empruntent
Une habitante
du quartier
Gare envoie
au JSD le double
d’un courrier
adressé
à SOS médecins.
Extraits :
quotidiennement le pont. Solution la moins onéreuse, la protection des bâtiments voisins est jugée trop restrictive par la quinzaine d’habitants présents. Pour
eux, le traitement doit être réalisé
à la source, comme l’envisage
l’autre scénario. Celui-ci s’articule sur trois interventions, les
deux premières pour poser des
absorbeurs de vibration sur
chaque rail et sur le platelage (ou
plancher du pont), et la dernière
pour habiller d’un isolant la sousface du tablier où le trafic routier
ajoute son écho. Il en résulterait
une baisse de 3 décibels, suffisante selon M. Regairaz pour ramener la gêne à un niveau tout à
fait supportable.
Reste le coût de tels travaux
qu’il évalue à environ 3 millions
d’euros (répartis entre État, RFF,
Région et collectivité locale). Ce
montant est de loin inférieur à la
facture acquittée pour le mur antibruit de la cité Sémard (près de
9 millions) et de l’investissement
envisagé pour la cité Éluard
(6,2 millions). Mais le pont de
Soissons n’est que l’un des 19 000
« points noirs bruit » recensés par
RFF en Île-de-France. l M.L.
Je viens vers vous pour vous
signaler un état de fait qui à
mon sens est inadmissible.
Mon époux est insuffisant
respiratoire grave sous oxygène
à domicile. Nous vivons avec
la maladie depuis 1997, nous
la connaissons et la gérons donc
bien. Mardi 18 février, mon
époux déclenche une surinfection pulmonaire grave avec 39°4
de fièvre. Il était dans son lit à
ne même pas pouvoir me parler
tant il était encombré. Je décide
donc d’appeler SOS médecins,
Sur les terrains du 3, rue
Dohis et 66, rue D.-Casanova seront construits et
mis en vente 38 logements
(et parkings en sous-sol)
répartis sur 5 étages. La
Ville vendra les parcelles
occupées actuellement par
des boxes à la société Imodev pour 732 000€ selon
l’estimation des Domaines.
Zambie… à qui profite
le cuivre ?est un documentaire sur la responsabilité
des entreprises dans
les pays pauvres dont elles
exploitent les ressources
minières. Sa projection
donnera lieu à un débat sur
la solidarité internationale
avec Philippe Tournaud,
du CFFD Terre solidaire,
organisatrice de cette rencontre qui se clôturera par
un «repas solidaire».
Samedi 22mars, de 18 h
à 21 h 30, salle Saint Denys
(8, rue de la Boulangerie).
la réponse est : « Il n’y a pas de
médecins pour Saint-Denis.»
Du coup j’appelle le Samu qui
commence à me questionner
sur le détail de l’état de santé de
mon mari. Je m’énerve et je finis
par passer mon époux qui dit :
« Je suis comme dans un étau.»
C’est seulement à ce moment-là
qu’il décide d’envoyer une
ambulance. On a perdu au
moins 20 mn, le Samu est là pour
agir en urgence. Je précise que
ce n’est pas la première fois que
je fais appel à SOS médecins
et que ce n’est pas la première
fois non plus que j’ai la même
réponse. SOS médecins ne se
déplace pas et il est très difficile
de trouver un médecin qui se
déplace à domicile. Ce qui veut
dire que les médecins sont faits
pour les malades bien portants
qui peuvent encore se déplacer.
Les autres ont le droit de mourir.
Je me demande vraiment
comment font les gens qui
vivent seuls. XXIe siècle, siècle
de la misère. F. Gourdon
Condroyer
En retrait de la rue de
la République, l’espace vert
public actuellement en
construction ouvrira
ses portes au mois de mai.
Il portera le nom de
Condroyer, ancien
propriétaire du site et
surtout de la salle de
cinéma la Kermesse (active
jusqu’en 1976), qui s’y
élevait. Charles Condroyer
était un exploitant qui
possédait plusieurs salles
dans le nord parisien.
Test
de français
Pour les postulants à
la naturalisation française,
la Chambre de commerce
et d’industrie de SeineSaint-Denis organise
le Test d’évaluation en
français, ou TEF, dont
l’attestation est exigée par
la préfecture. Pré-inscriptions à partir du 20mars,
pour la session du 14avril.
Au 191, avenue Paul-Vaillant-Couturier à Bobigny.
Tél. : 0820 012 112.
Les bouchons en plastique sont récoltés un peu partout en France
et ces collectes permettent, partout, de financer des actions
en direction de personnes handicapées. À Saint-Denis, c’est
l’association Sourire d’ange qui se charge de recueillir le précieux
plastique et de l’entreposer dans un local du centre technique
municipal, mis à disposition par la Ville. Le fruit de l’investissement
a permis de recueillir plusieurs milliers d’euros. 4 000euros ont été
versés à l’association Handi’chiens, ce qui va lui permettre d’éduquer
et de former cinq chiots futurs compagnons de personnes à mobilité
réduite. Le Sdus natation a reçu 1 500euros pour son action d’accueil
de personnes en situation de handicap à l’activité natation. Des Dionysiens, souvent dans l’entourage immédiat des membres de Sourire
d’ange, mais aussi des salariés d’entreprise du territoire comme
Afnor, Generali, la SNCF, vente-privee.com, ou l’établissement scolaire JBS, participent à la collecte et ont permis à l’association d’atteindre ses objectifs. Celle-ci les remercie… Et les encourage à continuer.
Désormais, grâce à un partenariat avec le service jeunesse, chacun
peut déposer sa récolte de bouchons ou tout autre couvercle
en plastique dans tous les Espaces jeunesse de la ville. Ainsi, Sourire
d’ange pourra, les années prochaines, venir en aide à d’autres. V.L.C.
Famille
Miel Béton
Depuis 2000, le Parti
poétique d’Olivier Darné
produit le «miel béton»
à partir de ruches installées
sur divers édifices urbains,
notamment la mairie de
Saint-Denis. Cette dernière
a reconduit avec le Parti
la convention permettant
l’installation et la gestion
du rucher pédagogique
sur le toit du centre
administratif communal.
Tulipes
Portraits à la brocante
Une toile sur un chevalet, le visage du modèle qui peu à peu
apparaît : jeudi dernier, à la brocante de la place Jean-Jaurès,
le portraitiste attirait les badauds.
C’est maintenant
officiel, la traditionnelle Fête des
tulipes, qui se tient
dans le parc de
la Légion d’honneur
se déroulera
cette année les 12
et 13 avril. Pas
moins de onze
entreprises locales
seront partenaires
et mécènes
de cette édition.
Seniors. À la découverte
de Pleyel et de la Plaine
À l’initiative d’une animatrice de la Maison des seniors, un programme intitulé «Histoire de mon quartier» est proposé aux seniors.
Deux quartiers, Pleyel et la Plaine, très riches de leur passé, font l’objet
d’un cycle de visites ou d’ateliers. Après un premier cycle à l’automne,
un deuxième a débuté. Mardi 18 mars, rendez-vous à l’espace jeunesse place des Pianos, pour une visite de la Fabrique de l’Unité d’archéologie. Au total, sept initiatives sont encore prévues pour Pleyel. Le
mardi 25 mars, c’est à 13 h 30 que le rendez-vous est fixé devant la maison de quartier Plaine pour une déambulation dans le quartier et un
éclairage sur le nom des rues avec l’association Mémoire vivante. Il
reste six rendez-vous pour parfaire sa connaissance de la Plaine. V.L.C.
Programme complet : renseignements au 01 49 33 69 74 ou 01 49 33 68 34.
du Pont-Godet) mardi 25 mars de 14 h
à 16 h ; résidence Croizat (10, avenue
R.-Rolland) lundi 24 mars de 14 h 30
à 16 h, résidence Dionysia (2, rue
E.-Fournière) mardi 25 mars de 16 h 30
à 18 h. Animations libres et gratuites.
Zambie
Sourire d’ange.
Une belle récolte
La Baleine
Constructions
Corinne Lacroix de l’école municipale
d’arts plastiques propose des séances
d’initiation à différentes techniques de
confection d’objets qui serviront le repas
de Printemps. Résidence Basilique (4, rue
Courrier des lecteurs
Des travaux de rénovation
au centre nautique (hall
d’accueil, vestiaires, vidéo
surveillance, toboggan…)
débuteront en novembre
prochain et dureront plusieurs mois, avec le maintien de nombreuses activités et des restrictions pour
l’accueil du public jusqu’en
mai. La Baleine sera ensuite
fermée de mai à août 2015.
La compagnie de l’Artisanat des menteurs reprend
ses «Histoires en familles»
où des enfants de 6 à 10 ans
et leurs parents «se découvrent autrement dans
la création collective».
Cet atelier gratuit se tient
jusqu’au 9avril, le mercredi
de 14 h à 16 h 30, au local
commun de la Cour
d’Angle (22, rue AugustePoullain). Inscriptions au
01 43 52 18 99. Mail : artisa
[email protected]
Site : www.artisanatdes
menteurs.ouvaton.org
Ateliers création et déco
Les arbres du T8
De jolis arbres fleuris sont en cours de plantation sur le tracé
du tram T8, secteur Éluard-Croizat. Les aménagements urbains
se poursuivent sur la ligne et dans quelques mois débuteront
les essais de circulation des rames sans voyageurs, nécessaires
à la formation des personnels et le rodage des systèmes. G.R.
Les activités suivantes ont lieu ou partent
de la Maison des seniors (6, rue
des Boucheries). Tél. 01 49 33 68 34.
La virée de la semaine lundi
24 mars de 14 h à 17 h 30, rendez-vous sur
place, pour les Archives nationales
26 mars de 10 h à 11 h 30, revue de presse
avec les animateurs. Inscription
obligatoire, activité gratuite.
La dernière séance
perturbée
Conseil municipal du
13 mars. Le huis clos
a été voté après qu’une
poignée de squatteurs
a interrompu les
débats. Les élus ont
auparavant adopté
un vœu dénonçant
la baisse des dotations
d’État.
Imprévu. La dernière séance
de l’actuel conseil municipal
s’ e s t t e n u e e n m a i r i e j e u d i
13 mars. À plusieurs reprises,
un petit groupe se revendiquant d’un squat du boulevard
Sembat a interrompu les débats, en réclamant « des logements ». « Cet incident est d’autant plus regrettable et incompréhensible que la Ville n’est pas
partie du litige qui oppose la Fédération française de triathlon
propriétaire du bâtiment à ces
occupants sans droit ni titres »,
indique un communiqué de la
mairie. En dépit de plusieurs
appels au calme, et après avoir
proposé une rencontre à l’issue
d e l a s é a n c e, l e m a i re a d e mandé l’évacuation de la salle,
qui s’est faite sans difficulté,
en présence de la police munic i p a l e. L o r s d e l a re p r i s e
quelques minutes après, les
élus ont voté la poursuite des
travaux à huis clos.
E n débu t de r éu ni on, les
élus avaient débattu d’une délibération présentée par Fabienne Soulas (PCF) dénonçant « la baisse des dotations de
l’État aux collectivités » (moins
700 000 euros pour Saint-Denis). Expliquant son « inquiétude et les conséquences de cette
situation », l’adjointe aux finances a ajouté que « ces coupes
budgétaires pénalisent les collectivités alors que les besoins
des populations sont croissants,
dans un contexte de chômage
q u i s’ a g g ra v e » . E n c o n s é quence, le texte adopté à la
quasi unanimité (2 abstent i o n s - P S e t 2 re f u s d e vo t e UMP) demande au Premier ministre « de prendre dès à présent
face aux inégalités territoriales
criantes des dispositions assurant une redistribution des ressources entre collectivités au bénéfice de celles où les populations
Une dizaine de personnes a interpellé les élus.
les plus modestes sont nombreuses et la présence de forts services publics locaux essentiels, et
d’engager une profonde réforme
assurant la péréquation et la redistribution des ressources entre
collectivités riches et collectivités
populaires ».
« On va vers des
difficultés renforcées »
Pour le maire Didier Paillard, « les coupes budgétaires à
l’encontre des collectivités (près
de 5 milliards d’euros) sont injustes, insupportables et inefficaces, et elles vont à l’inverse des
promesses du candidat Hollande ». Majid Wannass (sans
étiquette) dénonce « une injust i c e s u p p l é m e n t a i re » . Et
Georges Sali (PSG) parle, lui,
« d’une démarche politique
d’une rare malhonnêteté […] ce
Éducatif
Le dernier conseil municipal a voté une subvention
de 10 080€ en soutien à
des projets éducatifs développés dans divers établissements scolaires du
secondaire (sorties découverte, sport, voyages…).
de Pierrefitte. Inscription obligatoire.
Paroles & Tartines mercredi
GÉRALD ROSSI
buer à l’animation du marché, des associations
se relaient chaque samedi de 9 h à 12 h à la buvette associative mise en place sous la halle Nozal par la démarche-quartier. Se succéderont
ainsi derrière le bar, Les Bretons de Saint-Denis
(samedi 22 mars) et l’Agaf (samedi 29 mars).
Le rendez-vous
des retraités
Micro-crédit Comment créer son emploi, Expo agglo Les photos de Guido
YANN MAMBERT
Buvette Pour se faire connaître et contri-
Zones Navigo
Centre de formation
d’apprentis. À SaintDenis, l’établissement
prépare ses portes ouvertes. L’occasion pour
les jeunes de découvrir
des métiers toujours
très demandés.
ACTUALITÉS
La semaine du 19 mars 2014
YANN MAMBERT
À noter
cette semaine
5
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
DOMINIQUE SANCHEZ
4
Le vœu adopté
demande « de créer des
dispositifs soutenant
les villes qui construisent des logements
répondant aux besoins
de nos concitoyens
et alimentant l’activité
économique ».
n’est pas une mesure de gauche.
Si le gouvernement persiste
dans cette direction, on va vers
des difficultés renforcées ».
Po u r C h r i s t o p h e G i r a rd
(PG), ces mesures « auraient
a u s s i d e s r é p e rc u s s i o n s s u r
30 000 à 40 000 emplois associatifs qui œuvrent sur le territoire auprès des populations les
p l u s d é f a vo r i s é e s ». Et l’é l u
pointe également « la situation
de l’école, avec des enseignants
non remplacés, et une nouvelle
carte des ZEP prioritaires mais
avec une dotation constante ».
Philippe Julien (LO) estime ensuite que « le président Hollande poursuit la politique de
Sarkozy en s’attaquant aux services publics en faisant des cadeaux aux entreprises aux détriments des travailleurs ».
Prenant part à cette discussion forcément influencée par
le débat électoral, Evelyne Nicol (UMP) se dit « pas du tout
surprise par ce que fait le gouvernement, et regrette que certains aient pu être bernés ». Si
« l a Fra n c e v a d r o i t d a n s l e
mur », elle « ne voit pas en quoi
30 000 à 40 000 emplois seraient
plus menacés qu’une multitude
de PME et PMI qui ne s’y retrouvent plus du tout non plus ». l
Gérald Rossi
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
ÉLECTIONS MUNICIPALES
YANN MAMBERT
23 et 30 mars 2014
7
Lundi 17 mars en mairie, mise sous pli du matériel électoral envoyé aux électeurs, composé des bulletins de vote et des professions de foi des candidats.
Le scrutin
mode d’emploi
Carte électorale. Seuls les
nouveaux inscrits et les personnes ayant déménagé avec
affectation à un nouveau bureau de vote reçoivent une carte
électorale à domicile. Tous les
autres électeurs devront présenter la carte déjà utilisée lors
de la présidentielle et des législatives. À noter que l’on peut voter même si l’on a égaré sa carte
électorale, à condition d’être
normalement inscrit sur les
listes électorales.
Papiers d’identité. Ils sont
indispensables pour voter. Sont
valables carte nationale d’identité ou passeport, même périmés. Les documents suivants,
également acceptés, doivent en
revanche être en cours de validité : permis de conduire, carte
Vitale avec photo, carte de famille nombreuse avec photo
délivrée par la SNCF, permis de
chasser avec photo délivré par
le représentant de l’État, récépissé valant justification de
l’identité délivré en échange
des pièces d’identité en cas
de contrôle judiciaire, carte
d’identité ou carte de circulation avec photo délivrées par les
autorités militaires. Pour les citoyens européens : carte d’identité, passeport, titre de séjour…
Nombre d’électeurs. Après
mise à jour des listes, on dénombre désormais à SaintDenis 43 201 inscrits (41 349 en
2013) dont 789 ressortissants
européens.
Vote par procuration. La
procédure est simplifiée. Un
ordinateur connecté suffit
désormais pour imprimer le
document à remplir : www.ser
vice-public.fr ou sur www.in
terieur.gouv.fr. Ensuite il est
nécessaire de se rendre au
commissariat, à la gendarmerie ou au tribunal d’instance
du domicile ou du lieu de travail de l’électeur. Pour être valable, le formulaire de procuration doit parvenir à la mairie au
plus tard le samedi 22 mars
pour le premier tour (le 29mars
pour le second tour).
Mode de scrutin. Les conseil-
lers municipaux sont élus au
scrutin de liste paritaire à deux
tours. Chaque liste a autant de
candidats que de sièges à pourvoir. Chaque liste est désormais
composée alternativement
d’un candidat de chaque sexe
selon le principe de la parité. Le
nombre de sièges de conseillers
municipaux est fixé à 55 pour
Saint-Denis, soit 2 sièges de plus
que lors du scrutin de 2008. Le
mandat est de six ans.
Conseillers communautaires. Ils sont élus pour la
même durée de six ans. Jusquelà ils étaient désignés par les
conseils municipaux. Désormais, la loi du 17 mai 2013 fixe le
principe dit du « fléchage » de la
liste (les noms sont imprimés
sur le même bulletin que pour
les conseillers municipaux). Le
nombre de conseillers communautaires est fixé à 16 pour SaintDenis (arrêté préfectoral du
24 octobre 2013). Sur le bulletin
de vote, 18 noms apparaîtront
cependant parce que la ville a un
nombre de sièges à pourvoir supérieur à 5.
Mode de calcul. Les sièges
sont répartis à la proportionnelle à la plus forte moyenne,
avec prime majoritaire de 50 %
des sièges à la liste arrivée en
tête. En cas de majorité absolue
des suffrages exprimés au premier tour, l’élection est acquise. Dans le cas contraire, un
second tour a lieu.
Second tour. Seules les listes
ayant obtenu au moins 10 %
des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second
tour. Pour ce second tour, les
listes des candidats peuvent
être modifiées, tout comme
l’ordre de présentation des
candidats. La loi stipule que les
listes des candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages
exprimés au premier tour peuvent fusionner pour le second,
à condition d’être présent sur
une seule et même liste.
Campagne électorale officielle. Elle se termine le sa-
medi 22 mars à minuit. En cas
de second tour, la campagne
sera ouverte le lundi 24 mars à
zéro heure et s’achèvera le samedi 29 mars à minuit. Précisons que toute propagande
comme les distributions de
tracts et de documents électoraux est interdite les samedis
22 et 29 mars. l
Gérald Rossi
Enjeux
L’heure du choix
entre deux visions
Même si la proposition de
construire un téléphérique
entre le centre-ville et la Porte
de La Chapelle fait causer, la
campagne électorale n’a pas
toujours atteint des sommets.
Est-elle pour autant restée au
niveau de la mer malgré les
coups de vent, lots habituels
des confrontations électorales ? Sincèrement non. Dès
lors que l’on se donne la peine
de lire les programmes des
uns et des autres,
l’évidence apparaît comme
le nez au milieu de la figure :
deux visions de Saint-Denis
opposent les candidats,
à commencer par ceux qui
paraissent devoir jouer les
premiers rôles, M. Hanotin et
M. Paillard. Cette perception,
ce vécu ne clivent-ils pas
aussi les Dionysiens ? D’évidence si. Entre les « mécontents » qui font de Saint-Denis
la capitale du laisser-faire,
de l’inertie, de la dégradation,
de la crasse et de l’insécurité.
Et les « contents » pour qui
Saint-Denis est championne
du dynamisme, du mouvement, de la diversité, du populaire malgré sa proximité
d’avec Paris. Notre propos
manque de nuances ? Sans
aucun doute. Mais le choix
local se résume pour
l’essentiel à cette différence
d’approche et de perspectives
que les électeurs vont avoir
à trancher. S’ajoutent à cette
dimension locale, des considérations nationales. C’est
évident tant une ville n’est pas
dans une bulle étanche et stérile, mais vit au contraire au
gré des aléas des orientations
de l’État dans le domaine
social et économique, comme
dans ses prérogatives régaliennes que sont l’éducation
ou la sécurité. Bon vote !
Dominique Sanchez
GÉRALD ROSSI
Premier tour.
Dimanche 23 mars,
comme dans toute
la région parisienne,
les 48 bureaux de vote
de Saint-Denis seront
ouverts de 8 h à 20 h.
Second tour le 30.
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
ÉLECTIONS MUNICIPALES
23 et 30 mars 2014
9
Mathieu Hanotin.
Didier Paillard.
Georges Sali.
Houari Guermat.
Un show
sans
Taubira
Un sondage
s’invite
au meeting
La jeunesse,
thème de fin
de campagne
L’espoir
du rejet
de la gauche
Meeting. Mathieu
Hanotin, privé de la
présence de la Garde
des Sceaux, a reçu le
soutien de Bruno Le
Roux et de Stéphane
Troussel le 12 mars
pour sa dernière
réunion plénière.
Salle de la Légion
d’honneur. Didier
Paillard a tenu
sa dernière réunion
centrale le jour
où une enquête
d’opinion, qui lui
est favorable, était
révélée. Il a recentré
ses attaques
contre le candidat
de droite.
Tables rondes.
Georges Sali a
consacré sa dernière
soirée de débats aux
thèmes structurants
de sa campagne,
avec un focus
sur les jeunes.
UMP-UDI. Houari
Guermat espère
incarner l’alternative
à droite pour rallier
les déçus de Paillard
qui ne veulent pas
mêler leurs voix à
celles du candidat PS.
animateur attitré des meetings
de Mathieu Hanotin, annonce
la nouvelle : « Christiane Taubira est victime d’un empêchement majeur. » C’est joliment
dit. Ce 12 mars, à cette heure-ci,
la Garde des Sceaux a effectivement d’autres chats à fouetter
que de venir à Saint-Denis soutenir le candidat PS. Le dossier
des écoutes Sarkozy est à ce moment précis en train de lui revenir en boomerang et les journalistes de BFM n’ont plus qu’à
constater son absence pour aller la débusquer plus tardivement à Montreuil, chez un autre
candidat PS. Dans la salle de la
Légion d’honneur, les centaines
de personnes, parées d’une
écharpe rose offerte à l’entrée,
se font une raison. Le show peut
commencer.
Les tap-tap, boudins gonflables distribués pour applaudir
p l u s f or t, s on t de so r tie.
Comme sont brandies les pancartes roses également mises à
disposition du public. Sans
Claude Bartolone, non programmé pour la première fois
dans pareil meeting, c’est Stéphane Troussel qui se lance. Le
président du conseil général
estime que « Saint-Denis ne
rayonne plus assez » et même
« se dégrade d’année en année ».
« Transformer le tourbillon en tempête »
Le président du groupe PS à
l’Assemblée lui succède. Bruno
Le Roux, par ailleurs candidat à
Saint-Ouen contre la maire
Front de gauche, se félicite que
« Mathieu permette le choix entre
une droite inexistante et une
gauche à bout de souffle ». Les
élections municipales « se pensent d’abord au niveau local »,
explique-t-il à un auditoire
convaincu qu’il doit en être
ainsi… Même si des banderoles
intrusives de parents et de profs
se déploient pour réclamer des
moyens pour l’école comme
une piqûre de rappel des réalités
nationales.
Arrive enfin le tour de Mathieu Hanotin, acclamé à plusieurs reprises, notamment
quand il évoque ses conquêtes.
D’abord comme conseiller général en 2008, puis en 2012
comme député. Avant de finir
comme une rock star entourée
sur scène, Mathieu comme le
scandent ses supporters, définit
ce qu’être de gauche signifie :
« C’est de ne pas accepter que près
de 25 % des Dionysiens soient au
chômage ; c’est ne pas aider des
multinationales qui n’embauchent pas les Dionysiens. »
Quand il appelle ses partisans à
« transformer le tourbillon en
tempête », les porteurs de banderoles revendicatives ont déjà
été poussés dehors. l
Dominique Sanchez
Didier Paillard a le sourire
en entrant dans la salle de la
Légion d’honneur vendredi
14 mars. Le monde est là, l’ambiance a ce côté bonne franquette devenue marque de fab r i q u e d e s e s m e e t i n g s.
L’équipe qui l’entoure a la banane aussi et bientôt l’assistance partage l’humeur au
be au fixe : « Il y a quelques
jours, France Inter évoquait un
sondage du PS nous donnant
10 points d’avance sur le candidat au cumul », commence
M. Paillard. « Aujourd’hui, un
autre sondage confirme cette
tendance. » Quand il donne les
chiffres, « 44 % pour notre liste,
34 % pour le candidat PS et
10 % pour celui de la droite
UMP-UDI », il doit prévenir
dans la foulée que « les sondages ne font pas l’élection »
pour parer la démobilisation.
Entouré de la secrétaire nationale d’EELV, Emmanuelle
Cosse, du syndicaliste et militant associatif Chr istophe
Aguiton, de Patrick Le Hyaric,
député européen et directeur
de l’Humanité, Didier Paillard
s o n n e l a c h a r g e c o n t re l e
« projet de la droite diony-
sienne qui est de vendre 10 000
logements sociaux ». M. Guermat, « spécialiste de la spéculation immobilière qui réussit
l’exploit de ne rien proposer
pour l’école dans la ville la plus
jeune de France », est dans la
mire. Mais la salve contre « le
candidat de la droite et de Sarkozy » n’empêche pas M. Paill a rd d e s’ e n p re n d re « à l a
gauche de reniement », au gouvernement et à son lot de
mauvaises nouvelles quotidiennes, « sans compter celles
qu’il sortira de ses cartons dès
que les élections seront
passées ». Mathieu Hanotin est
accusé de vouloir « laisser
le champ libre aux spéculat e u r s d u Gra n d Pa r i s p o u r
transformer Saint-Denis en
Eldorado ».
« Mobilisation dans la
rue et dans les urnes »
C’est sur ce terrain de la
ville populaire « équilibrée,
métissée, rassemblée, qui est le
contraire d’un ghetto de riches
et d’un ghetto de pauvres » que
le maire candidat concentre
ses der niers arguments de
campagne. Avec le syndicaliste Christophe Le Duigou, il
consacre aussi un temps de
son discours à la journée d’action appelée par la CGT, FO,
FSU et Solidaires le 18 mars, et
fait le parallèle entre « la mobilisation dans la rue et dans les
urnes ». Le temps pour Patrick
Braouezec de lire trois témoig n a g e s d’ h o m m e s e t d e
femmes de culture, de voir la
vidéo de soutien de Grand
Corps Malade et le meeting
passe à table autour des plats
des cuisines du monde. l D.Sz
La Ligne 13 comme dernier
point de chute avant le vote.
Vendredi 14 mars, au moins
cent personnes ont participé à
la soirée de débats (mais aussi
festive), organisée par le PSG et
son leader Georges Sali. Certains sont venus passer un moment dans la salle de la place de
la Résistance et d’autres, bien
installés devant un verre de
soda et quelques chips, y sont
restés quelques heures.
Tr o i s t a b l e s r o n d e s o n t
r ythmé la première partie,
consacrées successivement à
« la qualité de vie dans notre
ville, espace public, sécurité
propreté » puis à « la réussite
scolaire et à l’accès à l’emploi »
et enfin à « l’accès au logem e n t » . Tr o i s t h è m e s q u i ,
comme l’ont répété plusieurs
débateurs, ont synthétisé les
travaux des ateliers qui se sont
tenus « pendant neuf mois depuis septembre dernier, et qui
sont à l’origine de nos 150 propositions ».
Placée sous le signe de la
j e u n e s s e, c e t t e d e r n i è re
grande rencontre publique du
PSG avant le scrutin n’a pas
manqué de débatteurs :
« Avons-nous ici beaucoup plus
de délinquance qu’à Paris,
alors que nous souffrons d’une
image très négative véhiculée
par la presse nationale ? », s’in-
terroge Jérôme avant de demander « plus de policiers municipaux et nationaux » tout
en taclant « un député qui ne
fait pas son travail, en ne réclamant pas l’augmentation des
effectifs du commissariat ».
Service public
et logement
Une directrice d’école, tout
en déplorant « que chaque année 60 % des enseignants sont
nouveaux, et que la plupart
d’entre eux habitent loin, ce qui
complique les choses pour tout
le monde », estime « qu’un
maire consciencieux doit les aider à trouver un logement ici ».
Mehdi, du haut de ses 20
ans, pointe aussi « les médias :
ce n’est pas parce que l’on est de
Saint-Denis que l’on n’a pas la
volonté de s’en sor tir. Nous
avons un futur, et vivre ici dans
une ville multiculturelle est en
vérité une chance ».
Puis vient le logement. Le
moment de parler « des
charges payées par les locataires, qui subissent trop de
disparités, il faut un service
public qui réponde aux attentes de tous […] il faut lutter
contre les marchands de sommeil […] il faut rénover l’existant et renforcer la construction diversifiée […] il faut faire
du logement un facteur d’autonomie pour les personnes à
mobilité réduite… » Si une intervenante explique « la crise
du logement je n’y crois pas
trop, c’est surtout une question
de gestion », Georges Sali rappelle pour « l’Île-de-France, la
n é c e s s i t é d ’ e n c o n s t r u i re
70 000 par an ». l
Gérald Rossi
« Le bilan de Paillard à la
mairie et le bilan d’Hanotin au
conseil général et à l’Assemblée
font que beaucoup de gens vont
se détourner de la gauche. » La
prophétie est signée du candidat officiel de la droite et du centre qui se présente sous les couleurs de l’UMP et de l’UD I.
Houari Guermat a l’ambition de
reconstruire une force crédible
à Saint-Denis. « À Neuilly, le PS
pèse plus lourd que ce que notre
courant représente ici, et ce n’est
pas normal », estime celui qui
est persuadé de figurer au second tour malgré une campagne électorale éclair due au
temps passé à obtenir l’investiture officielle et à négocier avec
son concurrent, le divers droite
Stanislas Franc ina ( li re ci contre).
À quelques jours du scrutin,
Houari Guermat apprécie le
soutien des partis de droite
malgré un contexte national
quelque peu troublé par les affaires Sarkozy ou Buisson. « La
présence de logos sur une affiche peut être un avantage ou
un inconvénient. Dans le cas de
M. Hanotin, celui du PS est plutôt dur à porter. Dans le mien,
c’ e s t u n p l u s » , e x p l i q u e
M. Guermat qui bénéficie de la
présence sur sa liste de Xavier
Ducos-Fonfrède, tête de liste
UMP aux municipales de 2008.
Son programme table sans
surprise sur le triptyque fiscalité, sécurité, propreté. Sur les
impôts locaux, M. Guermat promet de ne pas les augmenter
pendant six ans et juge au passage « irréaliste » son concurrent
de la liste Divers droite qui, lui,
propose de les baisser de 5 %
chaque année pendant cinq
ans. Pour « faire de Saint-Denis
une ville sûre », il veut porter à
130 le nombre de policiers municipaux et assurer leurs présences 24 h/24.
46 Roms sauront
jeudi s’ils peuvent
voter
La liste « On lâche rien ! » se prononce pour la gratuité des
transports publics, la baisse des charges et des loyers à hauteur
de 15 % des revenus, la municipalisation de la gestion des
parkings ou encore en faveur de la remunicipalisation
des services comme ceux de l’eau, de la collecte des déchets ou
du chauffage urbain. Point commun à toutes ces mesures
proposées dans un programme diffusé en fin de campagne ?
Un rejet des « politiques d’austérité gouvernementales ou municipales » et sur la volonté de développer des « services
et des emplois publics ». L’espoir de la liste soutenue par le NPA
est d’avoir « des élus indépendants de la gauche gouvernementale et de la gauche locale ». Un espoir qui, compte tenu du mode
de scrutin, a peu de chance de se réaliser. D.Sz
Tribunal d’instance. La justice,
saisie par Mathieu
Hanotin à propos
de l’inscription de
46 Roumains sur
les listes électorales,
doit rendre sa
décision le 20 mars.
LO. Julien veut infliger un
désaveu au gouvernement
Philippe Julien conduit une liste porteuse d’un message
national. Pour Lutte ouvrière, les votes aux élections municipales sont des prises de position politiques. LO ne se
préoccupe pas de la petite tambouille locale puisque « les
grands problèmes
problèmes, les licenciements, la montée du chômage, les
bas salaires, ne dépendent pas des municipalités ». Le 23 mars,
l’objectif est donc de réunir des suffrages pour condamner
le capitalisme « système social injuste et stupide » et pour
faire entendre « le camp des travailleurs ». LO espère que ces
élections serviront à « infliger un désaveu au gouvernement
sans pour autant faire confiance à un Front de gauche », qualifié
de « semeur d’illusions ». D.Sz
Réduire les coûts
de fonctionnement
La réduction des coûts et
des frais de fonctionnement
est brandie comme la manne
essentielle de financement du
programme. Frais de communication et de réception figure n t d a n s s o n v i s e u r, t o u t
comme son engagement de
faire passer de 25 à 15 le nombre d’adjoints.
Soucieux de capter les suffrages des classes moyennes,
Houar i Guer mat empr unte
aussi des chemins de traverse,
comme l’annonce de la gratuité des cantines scolaires,
mesure appliquée dans toutes
les villes dirigées par un maire
UDI dans le département. Il fait
également un clin d’œil à la
jeunesse : « Notre liste est la
plus jeune et notre population
est composée de 50 % de moins
de 30 ans. Je veux les aider pour
le permis de conduire, l’emploi,
les stages. » Dans le sprint final,
Houari Guermat craint que la
campagne « tellement à droite »
menée par M. Hanotin lui siphonne des voix. Réponse le
23 mars. l D.Sz
L’inscription sur les listes
électorales des Roms du 55,
route de La Courneuve sera-telle invalidée ? Le tribunal
d’instance rendra sa décision
ce jeudi 20 mars. Mais il est peu
probable qu’il satisfasse aux requêtes déposées par Mathieu
Hanotin. Examinées en audience les 17 et 18mars, elles visaient 46 des Roumains dont la
domiciliation sur ce terrain
aménagé par la Ville est contestée par le député et candidat socialiste aux municipales.
Comme l’ont relevé les deux
avocats qui se sont succédé auprès des Roms, M. Hanotin a
saisi la justice début mars, bien
au-delà des dix jours impartis
après la publication le 10 janvier des listes d’inscrits. De
plus, le député a fondé son recours sur un document incomplet, où ne figurent pas la tota-
lité des familles qui bénéficient
de la convention d’occupation
établie par la Ville pour ce terrain Voltaire.
Pour Mathieu Hanotin, le
recours n’en est pas moins légitime, puisqu’il conteste la validité même de cette convention. En fait, c’est la totalité des
82 inscriptions qu’il suspecte
pour avoir été réalisées, non
pas « dans une démarche individuelle et volontaire », mais de
façon groupée par des associations proches de la majorité
municipale. « Nous les avons accompagnés, nous n’en avons
pas honte », avait insisté Agnès
Cluzel du MRAP dans une
conférence tenue le 11mars sur
le campement à l’initiative du
« Collectif de soutien aux Rroms
deVoltaire ». Selon ces militants
et sympathisants, ces inscriptions, demandées par les Roms
eux-mêmes, relèvent d’un
même accompagnement pour
l’accès aux droits de ces familles, que l’Aide médicale
d’État ou la scolarité de leurs
enfants. Selon eux, les déclarations de M.Hanotin, comme les
suspicions de fraude formulées
avant lui par Didier Labaune,
« ont libéré la parole raciste. Le
mal est fait ». l
Marylène Lenfant
Brèves de campagne
Paillard
et ses soutiens
YANN MAMBERT
C’est vers 20 h que Corentin,
Par ailleurs allié au PC à La
Courneuve, il précise malgré
tout qu’il faudra « à un moment
donné, quand les électeurs auront choisi un projet, que toute
la gauche se reparle ».
Le 11 mars, lors de la conférence de presse.
AURÉLIEN SOUCHEYRE
YANN MAMBERT
YANN MAMBERT
YANN MAMBERT
YANN MAMBERT
NPA. Billard contre l’austérité, municipale ou locale
MARYLÈNE LENFANT
DOMINIQUE SANCHEZ
8
Divers droite. Francina
et la vente de 10 000 HLM
Une tuile de dernière minute est tombée sur la tête de Stanislas
Francina : la commission électorale n’a pas validé sa circulaire
électorale. Les électeurs recevront donc son bulletin de vote
à leur domicile, mais pas le document qui synthétise son
programme. Le candidat de la liste Divers droite, sur laquelle
figure en deuxième position la conseillère municipale UMP
Evelyne Nicol, propose des mesures comme l’embauche de
200 policiers municipaux, la mise en place de 150 caméras
de vidéo protection ou encore la vente de 10 000 logements HLM
aux locataires. Pour garantir le pouvoir d’achat, il s’engage
à baisser les impôts de 25 % en cinq ans. M. Francina veut mettre
fin « à la politique du gaspillage, réviser les frais de fonctionnementet diminuer aussi la part des investissements »pour financer
ses promesses. Parmi lesquelles figure aussi un « loyer gratuit pour
les PME-PMI qui recrutent les Dionysiens ». D.Sz
«Ça,c’est Saint-Denis». C’est le
titre d’un journal de campagne
de Didier Paillard qui publie
100 témoignages d’artistes,
créateurs, architectes, journalistes, universitaires… Parmi
eux, citons Éric Orsenna, Grand
Corps Malade, Cristina Lopes,
Christophe Rauck, Philippe
Decouflé, Bernard Stiegler,
Zahia Ziouani, Didier Bezace,
Pierre Louis Basse…
Hanotin,
la ville en rose
Samedi 15mars, Mathieu Hanotin, candidat socialiste, a distribué des centaines d’écharpes
roses, couleurs de sa campagne,
pour«faire passer Saint-Denis
au rose». De 15 h 30 à 17 h, place
Jean-Jaurès, il y avait foule autour du stand pour repartir avec
les morceaux d’étoffe. Certains
étaient d’authentiques soutiens,
d’autres des passants attirés par
la seule gratuité de l’offre.
Vélos
L’association Vélo à SaintDenis a écrit une lettre aux
candidats, plus exactement
à quatre d’entre eux pour les
questionner sur leurs propositions concernant la petite
reine. Seuls deux candidats
ont répondu (Paillard et Sali).
À lire sur http://veloasaint
denis.hautetfort.com/
Communistes
de droite ?
M. Guermat qualifiait ici
même la liste de M. Francina
de « communiste de droite ».
Lequel nous a envoyé la
réponse suivante : «Vous
montrez encore une fois toute
l’étendue de votre inculture
politique. Par définition,
le communisme ne peut pas
être à droite et la droite n’est
pas communiste, ni même
socialiste, vous confondez
tout, mais en tous les cas
elle peut être sociale ce que
vous semblez ignorer.»
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
SPORTS
Les basketteurs
de l’Union ont fait
un grand pas vers
le maintien en s’imposant samedi dernier
à Antonin-Magne.
Il leur reste encore
deux matches pour
rester en Nationale 3.
La musique bat son plein, la
buvette multiplie les pains, sucrés ou salés, et les sourires
sont nombreux sur les visages.
Samedi 15 mars, à la mi-temps,
les basketteurs de l’Union passée entre Saint-Denis, La Courneuve et Les Lilas mènent 36 à
34 face à l’AS Bon Conseil. Le
public, venu en nombre à Ant o n i n - Ma g n e, e s t s e re i n e t
confiant. C’est que le jeu dép l oy é p a r s e s p r o t é g é s f a i t
mouche contre l’un des mieux
classés de Nationale 3. Il semble loin le temps où l’équipe
était moribonde et diminuée,
sans repères depuis la relégation subie l’an passé. L’arbitre
porte son sifflet en bouche et
relance les débats. L’Union
prend d’emblée le score à son
compte et règne sans partage :
47 à 34 pour les locaux. Le
meneur Hicham Fekkak, en
g ra n d e f o r m e, e s t a c c l a m é
Basket-ball
Union Saint-Denis USBC Courneuvien-CS Lilas
Nationale 3
Samedi 22 mars, 20 h, Boigny/Union.
Cyclotourisme
Saint-Denis US
Tous les mercredis, sortie du temps
libre, 8 h 30 à Delaune. Dimanche
23 mars, Brevet de l’ES Stains, départs
de 7 h à 8 h. Infos : 01 34 12 77 43.
Football
De retour sur le terrain, ils
prennent l’adversaire à la gorge,
multiplient les passes et les paniers, marquent des trois points
et finissent d’assommer leurs
victimes sur un dunk tonitruant, qui fait rugir la salle de
plaisir. 61 à 50. L’Union a refait le
co up de la guerre é clair. Il
va ma intena nt falloi r te ni r
jusqu’au coup de sifflet final…
L’ASBC se réveille et marque
de nouveau, mais sa gueule de
bois s’avère trop lourde pour
avancer. Elle tente quelques actions d’éclat de-ci de-là, mais ne
joue plus vraiment le match. Les
locaux finissent de dégoûter
leurs concurrents en bouffant
tous les rebonds dans les dernières minutes. 76 à 63, les jeux
sont faits. En musique, les
Dimanche 23 mars, 15 h 30,
Solitaires FC/Cosmos FC.
Racing Saint-Denis
1re division 93
Samedi 22 mars, 15 h à Delaune,
Racing Saint-Denis/Evry FC.
Randonnée pédestre
Les Verts sentiers
Dimanche 23 mars, rando 17 km
avec dénivelés, de Méry-sur-Oise à
Parmain. Rdv 8 h 15 gare de SaintDenis. Contact : 06 18 79 05 01.
« Je suis venu voir un ami. Je le
regarde souvent s’entraîner. Je lui
donne des petits conseils, des éléments qui peuvent faire la différence », raconte Teddy Tamgho.
Le champion du monde de triple
saut en titre, sacré grâce aux
18,04 mètres parcour us en
août 2013 à Moscou, était vendredi 14 mars au stade annexe
Le 9 mars, individuel : T. Buernortey
(benjamin) 9e, A. Buernortey (minime) 10e, B. Morante (junior) 10e,
L.Morville (senior) 8e. Synchronisé :
T. et A. Buernortey (benjamin) 19es,
B. Morante et L. Morville (senior) 6es.
Dimanche 23 mars, 15 h à Delaune,
Saint-Denis US/Houilles Carrières.
Water-polo
Saint-Denis US
Nationale 2
Samedi 22 mars, 20h, Chenôve/Sdus.
ans, on était vice-champion de
France tous les deux. Lui en hiver,
moi en été. Là, il repart fort. Il ne
va faire que monter et aller de
l’avant maintenant ! » C’est que
Grégory est arrivé 4e aux championnats de France seniors les 22
et 23 février à Bordeaux avec un
saut à 16,25 mètres. « C’est ma
meilleure performance, reconnaît l’intéressé. Mon objectif,
« On a choisi la
même spécialité,
le triple saut, car
on kiffait ça… »
Teddy Tamgho.
Résultats
Saint-Denis Émotion
Trail des Poilus à Aban
28e Semi-marathon
de Rambouillet
e
Trail Césarines à Saint-Céré
Le 9 mars, M. Desiles (VEF) 46e
du 12,8 km en 1h32’29’’. P. Martin
(VEM) 35e du 12,8 km en 1h27’24’’.
Foulées de Savigny-sur-Orge
Le 9 mars, N. Berdal (VEF) 638e du
semi-marathon en 1h54’07’’
Semi-marathon de St-Witz
Le 15 mars, M.-A. Bazantay (VEF) 2e
du 21 km en 1h49’50’’. M. Desiles
(VEF) 2e du 10 km en 54’42’’.
M. Baudot (VEM) 34e du 10 km en
1h19’09. T. Laperche (VEM) 49e du
21 km en 1h47’25’’. L. Benacerraf
(VEM) 53e du 21 km en 1h48’24’’.
P. Martin (VEM) 77e du 21 km
en 1h57’08’’.
Championnats de France FFA
en salle à Nantes
L’athlète de SDE Grégory Occin et le champion du monde Teddy Tamgho.
c’est clairement de dépasser les 17
mètres et de continuer à gratter
des places aux France. »
Il pourra pour cela compter
sur l’expertise et le savoir-faire de
Serge Hélan, qui vient de rejoindre Saint-Denis Émotion pour
encadrer l’entraînement des triple-sauteurs. « Serge Hélan, c’est
une des plus grandes figures
hexagonales de notre sport, affirme Teddy. Il a été 17 fois champion de France. Sa venue, c’est une
des meilleures choses qui puisse
arriver à Saint-Denis. Il est toujours le 2e meilleur sauteur de notre histoire avec les 17,55 mètres
qu’il a signé à Helsinki en 1994. Il
n’y a que moi qui l’ai battu en
2009. Son record a tenu quinze
ans ! Et puis c’est un très grand pédagogue. Il va faire de belles
choses ici. Saint-Denis Émotion
continue vraiment de grandir.
C’est aujourd’hui un pilier de
l’athlétisme dans le 93. » l A.S.
Les 15 et 16 mars, C. Tropnas (SEF)
10e du triple saut (11m42). A. Jeannot (ESM) 2e en série du 60m haies
en 8’’28. K.Sylvestre (SEM) 12e du
triple saut (13m91). Y. Merkiled
(ESF) 2e du lancer de poids
(13m77). F. Bamba (ESF) 5e du triple
saut (12m16). J. Pierrot (ESF) 12e du
triple saut (11m27).
Semi-marathon de Chartres
Le 16 mars, J. Flessel (VEM) 20e du
21 km en 1h21’39’’.
Basket-ball
Union Saint-Denis USBC Courneuvien-CS Lilas
Nationale 3
Les handballeurs de La Dionysienne ont affronté en deux
journées de championnat les
deux leaders de Pré-nationale.
Face à Maisons-Alfort, ils ont
mené avant de se faire dépasser
Rugby
Le Sdus courbe l’échine
Fédérale 3
Taekwondo
Neuf
podiums
Tests Pôle France à Antibes
Les 8 et 9 mars, A. Morante (senior)
se qualifie pour les championnats
d’Europe du 7 au 13 avril au Portugal.
Cyclotourisme
121 aux Boucles
Saint-Denis US
Le Cent de Saint-Denis, organisé par le Sdus et rebaptisé Boucles dionysiennes, a rassemblé
121 personnes à Mériel dans le
Val d’Oise, dont 22 parties depuis
Delaune. « Une formule à reconduire, qui montre que la campagne attire bien plus les cyclotouristes que la ville », mesure
Jacques Coupry, fidèle du club.
Seize clubs participaient aux
Boucles, dont sept du 93. A.S.
dans les derniers instants (défaite 26 à 24). Contre les 1ers de Marolles, ils se sont inclinés d’un
point après une bataille tendue,
perdue 26 à 27. Deux revers qui les
éloignent du haut de tableau
mais ne les décrochent pas dans
la course à la montée. A.S.
« On est sur une phase d’essoufflement. On a fait un mauvais
match, timide, avec beaucoup de
fautes. En face, ils ont été excellents. Ils ont développé un très
beau rugby et ont envoyé du jeu. Je
les ai félicités », résume l’entraî-
Preuve du bon travail
de la section, le Sdus
taekwondo a obtenu
9 médailles à l’Open
espoirs 93 les 15
et 16 mars. Amel
Bimourghane, Sheriane
Belmoktar, Audrey Sylla
et Yacouba Traore ont
emporté la médaille d’or.
Lamia Bimourghane,
Tijane Sylla et Nesrine
Siabarrahmane ont
décroché l’argent. Enfin,
Hafida Bimourghane
et Iheb Elkendaoui
sont repartis avec
le bronze. A.S.
neur du Sdus Xavier Darjo après
la défaite des siens 36 à 13 face au
RC Courbevoie. La réserve a aussi
pris une belle rouste, avec un revers 48 à 0. Pour rester en tête de
leur poule, les Dionysiens devront battre leur dauphin
d’Houilles-Carrières dimanche
prochain à Delaune. A.S.
Football
Le Cosmos s’offre le leader
1re division 93
« On les a explosés. On a fait
un match de guerrier, comme je
les aime, avec de l’agressivité et
d e l ’ e n v i e . To u s l e s j o u e u r s
étaient dans l’esprit. Ils ont fait
les efforts pour l’équipe sans se
cacher. Je suis très content et très
f i e r » , ra c o n t e l’ e n t ra î n e u r
Mourad Hamoudi. Le weekend dernier, les footballeurs du
Cosmos ont vaincu les leaders
d u St a d e d e l’ E s t s u r l e u r s
terres, malgré un public hostile.
« On encaisse un but dès la 3e minute de jeu, puis on égalise à la
20 e . Ensuite, l’adversaire n’a
plus vu une balle. On avait le
monopole du jeu. L’arbitre nous
refuse deux buts, mais à la 90 e ,
on obtient un penalty que l’on
met sur panenka », apprécie
Mourad. A.S.
SERVICES
NUMÉROS UTILES : MAIRIE place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr ; PLAINE COMMUNE 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr ; HÔPITAL 01 42 35 61 40 ; SAMU 15 ; COMMISSARIAT 17 ou
Le 9 mars, J.-P. Martinez (VEM) 539
en 1h38’14’’.
Aurélien Soucheyre
Pré-nationale
Plus de services sur www.lejsd.com
Athlétisme
Le 9 mars, M. Hageman (SEF) 288e
du 15 km en 2h10’34’’.
AURÉLIEN SOUCHEYRE
du Stade de France. En toute discrétion, il a regardé son ami
d’enfance Grégory Occin multiplier les bonds dans le bac à sable, sous les couleurs de SaintDenis Émotion. « On a commencé ensemble à Aulnay. Greg
était bien plus fort que moi avant.
Il nous battait dans tous les domaines, que ce soit en saut, en
sprint ou en endurance. On a
choisi la même spécialité, le triple
saut, car on kiffait ça… Et aussi
parce que c’est là qu’on était les
meilleurs ! »
Blessé, Teddy Tamgho, sociétaire du CA Montreuil, a lancé
quelques remarques à son camarade mais n’a pas pu lui faire
de démonstration. « De toute façon, il est en pleine bourre. À 15
La Dionysienne
Championnats IDF
Longjumeau
Saint-Denis US
Fédérale 3
Athlétisme
Tamgho en visite
Saint-Denis Émotion. Le champion du
monde de triple saut
est venu assister à
l’entraînement de son
ami d’enfance Grégory
Occin à l’annexe
du Stade de France.
Trampoline
Rugby
chée ce soir par une équipe jeune,
qui voit l’investissement à l’entraînement récompensé en
match ». Le 5 avril, il saura si tous
les efforts consentis pour éloigner le spectre d’une deuxième
descente en deux ans ont porté
leurs fruits. l
Monarques/Seagulls Calais : 46-00.
Le Sdus est 4e de la poule 3 nord.
Samedi 15 mars, le Club 93 a
signé avec la Ville une convention de mise à disposition du
dojo du 26, avenue Romain-Rolland. « Nous y sommes depuis sa
construction en 1973. L’âme du
club est ici. Mais l’association La
Résidence sociale, propriétaire,
vendait et nous mettait à la
porte», raconte Antonio Hidalgo,
entraîneur du club spécialisé
11
Handball
Deux cruelles défaites
dans les arts martiaux. La Ville a
racheté les deux bâtiments et la
parcelle pour 1,226 million d’euros. « Cet investissement conséquent a été voté pour deux raisons : permettre au Club 93 de
poursuivre l’indéniable qualité
de ses activités structurantes pour
le quartier, et démolir le bâtiment
sur rue pour construire une résidence pour personnes âgées »,
précise l’adjointe aux sports
Fabienne Soulas. A.S.
Courbevoie/Saint-Denis US : 36-13.
Le classement de la poule 4
1/ Sdus (55) 2/ Houilles-Carrières
(54) 3/ Epernay (53) 3/ Marquois
(53) 5/ Beauvais (48) 6/ Courbevoie
(40) 7/ Evreux (21) 8/ Aiglon (20)
9/ Amiénois (9) 10/ Pont-Audemer (7)
Dimanche 23 mars, 16 h, HC
Noiséen/La Dionysienne.
plus relégables mais les jeux ne
sont pas faits. On a notre destin
en main et il ne faudra pas se rater sur les deux matches restants », prévient le coach Karim
Diop. Satisfait par le spectacle,
la défense en zone et le jeu rapide produit par ses ouailles, il
retient surtout « la lucidité affi-
Les Monarques - Sdus
Division 3
Convention
Saint-Denis US
Fédérale 3
La Dionysienne
Pré-nationale
joueurs applaudissent le public
qui envahit le terrain. Des bambins ramassent la balle et se précipitent pour inscrire des paniers
supplémentaires.
« Chaque victoire nous rapproche du maintien. On en avait
une quand je suis arrivé et on en
compte désormais sept. On n’est
Football américain
Équipement
Le Club 93 signe
avec la Ville
Rugby
Handball
Samedi 15 mars, l’Union a définitivement pris le pas sur l’AS Bon Conseil après ce dunk.
Stade de l’Est/Cosmos FC : 1-2.
Le classement de la poule A
1/ Stade de l’Est (47) 2/ Sevran (43)
3/ Cosmos (41) 4/ Pantin (36) 5/ Coubronnais (35) 6/ Aulnay (34) 7/ Villetaneuse (34) 8/ Romainville (33)
9/ Livry-Gargan (28) 10/ Tremblay (26)
11/ Montreuil (25) 12/ Solitaires (16)
La Dionysienne/Marolles : 26-27.
Le classement
1/ Marolles (42) 2/ Maisons-Alfort
(42) 3/ Thiais (41) 4/ NeuillyPlaisance (41) 5/ Torcy (40)
6/ La Dionysienne (38) 7/ Sénart
(35) 8/ Blanc-Mesnil (35) 9/ Noiséen
(33) 10/ Vaires (30) 11/ Aulnay (26)
12/ Bondy (23) 13/ Le Mée (17)
Cosmos Saint-Denis
1re division 93
« Chaque victoire nous
rapproche du maintien »
Cosmos Saint-Denis
Seniors 1re division 93
La Dionysienne
Pré-nationale
Dimanche 23 mars, 15 h 30 à
Delaune, Saint-Denis US/Ivry US.
par les supporters, en verve
comme jamais cette saison.
Ainsi galvanisés, les joueurs
de l’Union oublient de gérer l’effort et se donnent sans compter.
Passé l’euphorie, c’est l’essoufflement. Les visiteurs remontent
doucement la pente, jusqu’à recoller 50 partout. Dans un dernier effort, les blancs s’arrachent
et prennent deux points d’avance
avant la dernière pause. La quatrième manche risque d’être bien
longue… Sauf que les gars du
coin se sont refait une santé
d’acier.
Football
Handball
Saint-Denis US
Seniors DHR
AURÉLIEN SOUCHEYRE
76
63
Calendrier
D.R.
Basket-ball
L’Union
revoit
le jour
Union
AS Bon Conseil
SPORTS
Tous les résultats sur www.lejsd.com
AURÉLIEN SOUCHEYRE
10
Union/AS Bon Conseil : 76-63.
Le classement de la poule H
1/ Lille (37) 2/ Wasquehal (36)
3/ Bruay (35) 4/ Bon Conseil (34)
5/ Pierrefitte (31) 6/ Boigny (30)
7/ Gouvieux (30) 8/ Sartrouville (30)
9/ Union (27) 10/ Bures (25)
11/ Le Portel (24) 12/ Lambersart (21)
01 49 71 80 00 ; POLICE MUNICIPALE 01 49 33 63 06, 28 bd J ule s -G ue s de (lundi a u v e ndre di 9 h/12 h e t 13 h/17 h) ; POMPIERS 18 ou 01 48 13 85 28 ; CENTRE ANTIPOISON 01 40 05 48 48 ; SIDA INFO SERVICE (24 h/24 h) :
08 00 84 08 00; DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 ; ALCOOLIQUES ANONYMES (24 h/24 h) 01 43 25 75 00 ; MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT 01 55 84 05 30 ; ALLO AGGLO ! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts,
assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, 01 55 87 08 70 ; TAXIS Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF 0 810 333 192 GDF 0 810 433 192 EAU 0 811 900 900 ;
LA POSTE 3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR Tél. : 15. PHARMACIES DE GARDE dimanche 23 mars : pharmacie de la République, Gommez Vaez, 83, rue de la République, SAINT-DENIS, 01 48 20 02 69 ; pharmacie Filemon, 70, avenue d’Enghien, ÉPINAY-SUR-SEINE,
01 48 41 50 69. Renseignements sur les gardes des médecins et pharmaciens : appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Cherche enfants à garder secteur RER D
Stade de France. 06 84 71 01 92.
Menus écoles et Demandes
centres de loisirs d’emploi
MERCREDI 19 MARS
potage de tomate/pomme de terre,
rôti de dinde froid, beignets de choufleur, yaourt velouté aux fruits, fruit.
JEUDI 20 MARS
carottes râpées, filet de hoki sauce matelote, blé, port-salut, fruit.
VENDREDI 21 MARS
roulade de volaille, paella poulet,
yaourt aromatisé fruits rouges (BIO),
tartelette aux pommes.
LUNDI 24 MARS
taboulé, filet de lieu sauce basquaise,
courgettes, yaourt bulgare, fruit.
MARDI 25 MARS
salade de champignons, steak haché
sauce forestière, lentilles, Mini Cabrette,
crème dessert caramel.
MERCREDI 26 MARS
asperges sauce mousseline,
omelette aux fines herbes, printanière
de légumes, brie, fruit.
JEUDI 27 MARS
salade verte aux dès de brebis,
paupiette de saumon, jeunes carottes,
tomme blanche, clafoutis cerise.
La viande de bœuf proposée dans
les plats est d’origine française, animaux
nés, élevés et abattus en France.
La direction de la restauration se réserve
le droit de modifier le menu à tout
moment en raison des fluctuations
des marchés et des effectifs.
Étudiant en troisième année d’école
d’ingénieur donne des cours de
mathématiques de tous niveaux jusqu’au
niveau licence L3. 06 64 66 55 36.
Recherche emploi, dans la maçonnerie
plomberie, électricité, peinture,
disponible tous les jours. 06 51 62 51 70.
Nounou recherche enfants à garder
à son domicile près du
Théâtre Gérard-Philipe, disponible.
01 49 17 00 28 ou 06 78 14 19 49.
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de repassage à son domicile, travail
soigné. 06 64 90 19 48.
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possédant une solide expérience dans
le domaine de l’enseignement,
donne cours de mathématiques de la 6e
à la terminale. 06 34 61 06 46.
Enseignante de métier propose
soutien scolaire, remise à niveau
et aide aux devoirs aux CM2 et collégiens
dans toutes matières proposées
au programme. 06 16 57 88 18.
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bout’chou à accueillir en contrat
enseignant uniquement. 06 20 31 33 22.
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à PSD, 121, rue Gabriel-Péri à SaintDenis. Tél. : 01 42 43 12 12. Les annonces sont publiées sous l’entière
responsabilité de leurs auteurs. Le
JSD rappelle à ses lecteurs l’obligation qui leur est faite de respecter
la légalité en matière d’emploi,
notamment celle d’employer ou de
travailler en étant déclaré.
Cultures
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
13
Semaine du 19 au 25 mars 2014
Agenda
20, rue Ampère
Tél. : 08 92 39 03 20
Star Wars
Identités
L’exposition regroupe
plus de 200 objets issus
des archives du Lucas
Cultural Arts Museum, qui
célèbrent les films Star
Wars, l’œuvre emblématique de George Lucas.
uJusqu’au 30 juin, tous
les jours de 10 h 30 à 20 h,
le vendredi jusqu’à
21 h 30. Tarifs (avec audio-guide et bracelet interactif) : 19,90 € (–14 ans
14,90 €, le mardi 16,90 €,
pack famille 65 €).
Musée d’art
et d’histoire
22 bis rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 37 57
Printemps
des poètes
Trois manifestations sont
programmées dans le cadre du Printemps des
poètes : rencontre avec
Claire Kito au tour de son
livre Dialogues de l’encre
et du pinceau (jeudi 20 à
18 h), des élèves du lycée
Paul-Éluard interprètent
des textes de Man Ray
et Paul-Éluard (samedi 22
à 15 h) et la conteuse
Solange Boulanger,
dans le cadre de Mots
à croquer, propose
une balade en famille
(dimanche 23 à 16 h).
uEntrée libre.
Ligne 13
12, place de la Résistance.
Tél. : 01 83 72 20 90
Projection
Dans le cadre de la commémoration de la fin de la
guerre d’Algérie, projection du film de Flavie Pinatel, Ici là-bas, suivi d’un
débat avec la réalisatrice
et Jaklin Pavilla, élue déléguée à la vie associative et
à la mémoire.
uMercredi 19 mars
à 19 h. Entrée libre.
Théâtre
Dans le cadre du centenaire de la guerre 14-18,
le collectif Parazar, le
Mrap et l’APCV proposent
la projection du film
Le Voyage de la mémoire
à Verdun et le spectacle
Mobilisation générale.
uVendredi 21 mars
à 20 h 30. Entrée libre.
Médiathèque
Centre-ville
4, place de la Légiond’honneur
Tél. : 01 49 33 92 40
Expo photos
Dans le hall d’entrée et au
premier étage de la médiathèque, la photographe
Manon L’Hostis El Hadouchi présente vingt-deux
portraits de femmes, de
tous âges et de toutes origines. Derniers jours.
uJusqu’au 22 mars.
Entrée libre.
réalisés à l’encre de Chine,
au pastel et au marqueur,
nés de son inspiration de
l’instant. Derniers jours.
uJusqu’au 23 mars.
Entrée libre.
Contes
Dans le cadre du festival
de Plaine commune, Histoires communes, Karine
Mazel Noury propose La
Légende de Thi Thiet, tout
public à partir de 6 ans.
uMercredi 19 mars
à 15 h. Entrée libre
Balade (1)
L’office de tourisme
propose une balade
intitulée Carmélites
et ursulines à Saint-Denis,
sur les traces des cinq
couvents installés à SaintDenis au XVIIe siècle.
uSamedi 22 mars
à 14 h 30. Tarifs : 8 et 5 €.
Inscription préalable
obligatoire.
Académie
Fratellini
Rue des Cheminots
Tél. : 01 72 59 40 30
Balade (2)
Apéro Cirque
L’apéro cirque mensuel
de l’académie Fratellini
propose dans le petit chapiteau plusieurs numéros
réalisés par les apprentis
et des artistes invités.
Avec Antoine Deheppes &
Inès Maccario (cadre aérien), Alan Lerch (trapèze
Washington), Loïc Leviel
(fil), Garazi PascualEsnaola (fil) et Petteri
Savikorpi (acrobatie)
uVendredi 21 mars
à 18 h. Tarif : 2 €.
Office
de tourisme
1, rue de la République
Tél. : 01 55 870 870
Exposition
Fred Custaard expose une
trentaine de ses dessins
L’office de tourisme
propose une randonnée
urbaine autour des jardins
secrets de Saint-Denis,
entre jardins de l’abbaye
et jardins familiaux.
uDimanche 23 mars
à 10 h 30. Tarifs : 8 et 5 €.
Inscription obligatoire.
Longueur d’Ondes
Le 6b
À l’initiative de Fabien Léaustic, artiste résident au 6b,
une dizaine d’artistes se sont rassemblés pour travailler sur
la lumière. Celle-ci sera aussi bien matière première que sujet
de l’exposition. La lumière induit le sens de la vue, donc
le regard « qui nous permet l’expérience esthétique et
les sentiments qui s’y rattachent », explique Fabien Léaustic.
L’exposition, conçue comme une expérience visuelle
et sonore, réunit des installations, vidéos, performances
d’Élisabeth Boisson Caravella, Romain Cattenoz, Vincent
Croguennec, Michel Delacroix, Charlotte Gautier, Tom Huet,
Coline Huger, Label ∂ cm., Fabien Léaustic, Marie-Luce Nadal,
Benjamin Rossi, U.N.T.U. (Universe Next To Universe). B.L.
uDu 21 au 29 mars, vernissage vendredi 21 à 17 h 30.
Entrée libre.
Galerie HCE
7, rue Gibault
Tél. : 06 81 94 63 06
Exposition
COLINE HUGER
La Cité
du cinéma
La galerie HCE propose,
en lien avec la Semaine
des arts de Paris 8 une exposition du collectif Algo,
Autour de quelque chose.
uDu 22 au 29 mars,
du lundi au vendredi
de 14 h à 19 h. Vernissage
samedi 22 mars à 18 h.
Entrée libre.
Bourse
du travail
9/11, rue Génin
Exposition
En hommage à Nelson
Mandela, exposition des
illustrations originales de
Zaü pour le livre Mandela,
l’Africain multicolore (édition Rue du Monde), avec
des textes d’Alain Serres.
uJusqu’au 29 mars.
Entrée libre.
Unité
d’archéologie
8, rue Franciade
Tél. : 01 49 33 80 29
Les Mercredis
de l’archéologie
L’action culturelle de
l’Unité d’archéologie propose un cycle d’ateliers
pour enfants de 8 à
12 ans. Cette semaine,
la séance a pour thème :
le jeu au Moyen Âge.
uMercredi 26 mars de
14 h 30 à 16 h. Tarif : 4 €,
réservation obligatoire.
Université
Paris 8
2, rue de la Liberté
Semaine
des arts
L’UFR Arts, esthétique
et philosophie organise
sa 3e édition de la Semaine
des arts avec des expositions, concerts, forums,
ateliers, spectacles, projections, tables rondes,
conférences, en tout pas
moins de quatre-vingts
manifestations. Le Théâtre d’or y interprétera
En attendant Godot, de
Samuel Beckett mercredi
26 mars à 14 h (amphi 4).
uProgramme complet
sur www-artweb.univparis8.fr/spip.php?
rubrique444
Paris
Spectacle
musical
La compagnie Histoires
de Sons présente Le Petit
musée de l’oncle Georges
à la Comédie de la Passerelle (102, rue Orfila, Paris
20e, M° Gambetta) les samedis 22 et 29 mars et les
dimanches 23 et 30 mars
à 11 h. Spectacle musical
participatif pour tous
publics à partir de 6 mois.
uTél. : 01 43 15 03 70.
Stains
Concert jazz
L’espace Paul-Éluard
(place Marcel-Pointet)
accueille un concert
du festival Banlieues
Bleues avec Digital
Primitives African Soul,
suivi de Bassekou
Kouyate & Ngoni Ba.
uSamedi 22 mars
à 20 h 30.
Tarif : 18, 14 et 10 €.
Tél. : 01 49 22 10 10.
Cinéma
8 rue du Mondial-1998. Tarif plein
9,30€ (adulte); Tarifs réduits* :
6,70€ (- de 12 ans); 7,50€ (- de 18
ans et étudiants); 7,60€ (+de 60
ans); +2€ pour les séances en d et
+1€ pour l’achat des lunettes d.
Tarif Imagin’R du lundi au jeudi: 5,90€,
Imagin’R du vendredi au dimanche :
6,90€. Les séances du matin sont
à 6,30€. Carte 37,50€, 5 places
valables 2 mois dans toutes les salles
Gaumont Pathé d’Ile-de-France (maximum 3 places par séance). Info :
0892 696696 code #193/0,34€/mn.
* Sur présentation d’un justificatif.
M.Peabody
et Sherman :
les voyages
dans le temps
VF, 1 h 32
mer, sam, dim : 13 h 30,
15 h 30, 17 h 30 + dim :
10 h 30.
La petite sirène
VF, 1 h 23
mer, sam, dim : 16 h
+ dim : 10 h 30.
3 Days to kill
VF, 1 h 55, nouveauté
mer, ven, sam, lun, mar :
14 h 15, 16 h 45, 20 h,
22 h 15 ; jeu : 14 h, 17 h,
20 h, 22 h 15 ; dim : 11 h,
14 h 15, 16 h 45, 20 h,
22 h 15.
La légende
d’Hercule
VF, 1 h 31, en relief (3D),
nouveauté
TLJ : 14 h, 16 h (sauf jeu),
18 h, 20 h, 22 h + dim : 11 h.
Kaume De Heere
VOST, 2 h 01, nouveauté
sam, dim : 16 h, 18 h 30.
Situation
amoureuse,
c’est compliqué
VF, 1 h 39, nouveauté
TLJ : 14 h 30, 17 h (sauf
jeu), 19 h 30 (sauf jeu),
21 h 45 + dim : 11 h 15.
VFST: jeu : 17 h, 19 h 30.
300 la naissance
d’un Empire
VF, 1 h 42, int. –12 ans,
en relief (3D)
mer, ven, sam, lun, mar :
14 h 30, 17 h, 19 h 30,
22 h ; jeu : 13 h 50, 17 h,
19 h 30, 22 h ; dim :
11 h 15, 14 h 30, 17 h,
19 h 30, 22 h.
Monuments Men
VF, 1 h 58
mer, jeu, ven, lun, mar :
14 h 15, 16 h 45, 19 h 15,
21 h 45 ; sam, dim :
19 h 30, 22 h 15.
Non stop
VF, 1 h 46
mer, sam, dim : 13 h 45,
18 h, 20 h 15, 22 h 30 ;
jeu, ven, lun, mar :
13 h 30, 15 h 45, 18 h,
20 h, 22 h 30.
Le crocodile
du Botswanga
VF, 1 h 29
TLJ : 14 h, 16 h 15,
18 h 30, 20 h 30, 22 h 30
+ dim : 10 h 45.
Sans-abri, immigré
et Godard
Fiston
VF, 1 h 29
TLJ : 13 h 30, 15 h 30,
17 h 30, 20 h 15, 22 h 15
+ dim : 11 h 30.
Supercondriaque
Les soirées de l’Écran
VF, 1 h 47
mer, jeu : 19 h 30,
21 h 45 ; ven, lun, mar :
13 h 45, 16 h 15, 19 h 30,
21 h 45 ; sam : 13 h 45,
21 h 45 ; dim : 10 h 45,
13 h 45, 21 h 45.
L’Écran
Place du Caquet. Répondeurprogramme : 01 49 33 66 77.
Site : www.lecranstdenis.org
Tarifs : 7€, 6€(abonnés), 4, 50€
(–12 ans), 3,50€ (films «f»).
Sur le chemin
de l’école
de Pascal Plisson, ÉtatsUnis, 2013, VOSTF et VF,
documentaire, reprise,
à partir de 8 ans
mer : 14 h (VF, f) ; ven :
14 h (VF), 20 h 30 (VO) ;
sam : 16 h 30 (VF, f) ; dim :
15 h (VF, f) ; lun : 16 h 30
(VO) ; mar : 18 h 30 (VO).
Diplomatie
de Volker Schlöndorff,
France/Allemagne, 2013,
1 h 24
mer : 16 h, 20 h 30 ; jeu :
18 h 45 ; ven : 12 h,
18 h 30 ; sam : 14 h 15,
20 h 45 ; dim : 16 h 45 ;
lun : 14 h 15, 18 h 30 ;
mar : 20 h 30.
Trois rencontres au menu de l’Écran cette semaine, dont les deux
premières entrent dans le cadre de la Quinzaine antiraciste et solidaire
à Saint-Denis. Jeudi 20 mars à 20 h 30, une rencontre avec Claus Drexel
est programmée après la projection de son documentaire Au bord du
monde, qui suit des sans-abri, la nuit à Paris. Dimanche 23 mars à 16 h,
c’est Nicolas Karolszyk qui viendra dialoguer avec le public à l’issue
de la projection de son filmNous irons vivre ailleurs, qui suit Zola, qui
quitte l’Afrique pour la France…
Lundi 24 mars à 20 h 30, dans le cadre de la Semaine des arts et en
collaboration avec le département Cinéma de Paris 8, l’Écran propose
une projection exceptionnelle d’un documentaire réalisé par
Jean-Luc Godard en 1988, Entretien entre Serge Daney et Jean-Luc
Godard, montré ici pour la première fois dans son intégralité.
La projection sera suivie d’un débat en présence de Serge Le Péron,
réalisateur et responsable du département Cinéma de Paris 8, et Ariel
Schweitzer, historien et critique de cinéma.B.L.
La Femme du ferrailleur
Le film de la semaine
Nazif est ferrailleur. Il vit en Bosnie avec sa femme, Senada,
et leurs deux filles. Un jour, Senada se plaint de terribles
maux de ventre et doit se faire hospitaliser d’urgence. Mais
faute de couverture sociale, le couple doit payer l’opération :
une somme considérable qu’ils n’ont pas. Pendant dix jours,
Nazif fait tout pour sauver la vie de Senada en cherchant de
l’aide auprès des institutions et en tentant de trouver toujours
plus de fer à vendre. C’est en lisant un article dans un journal
local que le cinéaste bosniaque (No Man’s Land) a appris
l’histoire de Nazif et Senada. Profondément révolté par
cette injustice, il a rencontré le couple dans le projet de faire
un film sur eux. Très vite, il a semblé à Danis Tanovic que
la seule manière de le faire était de demander à Nazif
et Senada de jouer leurs propres rôles. Il en résulte un film
admirable, digne et sans pathos, contre toutes les formes
de discrimination et d’aliénation. C.H.
uOurs d’argent du meilleur acteur Nazif Mujic, Grand Prix
du jury, Berlinale 2013.
Gloria
de Sebastián Lelio, Chili,
2013, 1 h 50, VOSTF
mer : 18 h 15 ; jeu :
20 h 45 ; ven : 16 h ; sam :
18 h 15 ; dim : 18 h 30 ;
lun : 20 h 30.
Week-ends
D.R.
Gaumont
d’Anne Villacèque,
France, 2013, 1 h 30
mer : 14 h 15, 18 h 30 ;
ven : 16 h 15, 18 h 45 ;
sam : 14 h, 20 h 30 ; dim :
18 h 45 ; lun : 14 h.
Nous irons vivre
ailleurs
de Nicolas Karolszyk,
France, 2013, 1 h 15
ven : 14 h 15 ; dim : 16 h
(+ rencontre) ; lun : 18 h.
Au bord
du monde
de Claus Drexel, France,
2013, 1 h 38, documentaire
jeu : 20 h 30 (+ rencontre) ;
sam : 18 h 30 ; lun : 16 h ;
mar : 20 h 45.
La femme
du ferrailleur
de Danis Tanovic, Bosnie/Slovénie/France,
2013, 1 h 15, VOSTF
mer : 16 h 15, 20 h 45 ;
jeu : 18 h 30 ; ven :
12 h 15, 20 h 45 ; sam :
16 h 15 ; dim : 14 h 30 ;
mar : 18 h 45.
Entretien
Godard Daney
Lire ci-dessus
lun : 20 h (+ rencontre).
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
N°992 DU 19 AU 25 MARS 2014
CULTURES
Elle invite à
La Conversation
YANN MAMBERT
Dans le cadre de la Semaine
des arts de l’université Paris 8,
Geneviève Schwoebel présente
du 24 au 30mars au Soixante La
Conversation. Il s’agit d’un dispositif invitant à partager le travail artistique qu’elle a mené
avec ses étudiants de 1984 à
2014. « Mais ce n’est pas une rétrospective ! Parlons plutôt
d’une immersion dans un processus de recherche artistique »,
annonce-t-elle. Ayant longtemps travaillé sur le territoire,
elle se définit comme artiste à
l’université et entend promouvoir une « archéologie vivante
en créant avec le public des moments partagés. D’ailleurs, il
s’agit bien de conversation, et
non de conservation », précise-
Au nombre de la dizaine d’œuvres exposées, A Room, animation numérique réalisée par la Coréenne Oh Eun Lee.
Exposition
Les chambres
de la chapelle
À l’automne dernier, la ZonMai, présentée au même endroit, montrait des immigrés du
monde entier s’approprier leur
habitation en dansant. Chambres à soi invite aussi à découvrir
le quotidien, le banal et la solitude d’une personne plongée
chez elle, dans son univers intime. A Room est une animation
numérique réalisée par la Coréenne Oh Eun Lee. L’artiste,
plongée dans sa chambre épurée, noire, blanche et grise, dialogue avec un inconnu. Il occupe
toute la pièce, mais elle ne le reconnaît pas. Elle finit par se rendre compte qu’il habite autant
chez elle que dans son esprit :
c’est un personnage fictif qu’elle
a inventé. Il a pris corps, indé-
Dix œuvres vidéo
composent
« Chambres à soi »,
dont celle d’Hélène
Agofroy qui raconte
dans « Arrangements »
l’histoire d’une maison
qui traverse sa propre
histoire à elle.
t-elle joliment. Avec l’installation, plusieurs séances performatives seront présentées les
vendredi 28 mars de 18 h à 22 h,
le samedi 29 de 15 h à 20 h et le
dimanche 30 de 11 h à 15 h. « En
remettant en actualité ces ateliers menés au sein de l’UFR Arts
et territoires de l’université,nous
sommes à mi-chemin entre les
arts plastiques et le théâtre »,
ajoute Anne Dessertine, membre de l’Adada et assistante de
Geneviève Schwoebel pour
l’occasion. B.L.
La Conversation au Soixante-
Adada (60, rue Gabriel-Péri).
Du 24 au 30 mars. Entrée libre.
www.60adada.org
Pour la quatrième édition de
Jodorowsky
en ligne
son festival Mots à croquer, du
22 au 30 mars, l’association
Mots et Regards poursuit sa volonté d’essaimer les différentes
déclinaisons du mot, les publics
et les lieux d’intervention. « Il y a
cette année encore plus de propositions différentes. Nous présenterons des lectures, de l’écri-
La présence à l’Écran
d’Alejandro Jodorowsky, venu
à deux reprises à l’occasion
de la projection de ses films
lors du festival Utopia les 9
et 11 février, furent de beaux
moments de rencontres avec
un artiste passionnant. On
peut retrouver ces moments
grâce aux vidéos réalisées
par Eléna Erhel sur le lien http://
www.lecranstdenis.org/multimedia
/#2014 B.L.
Aurélien Soucheyre
Chambres à soi du 13 mars au
18 avril, au musée d’art et d’histoire
de Saint-Denis (22 bis, rue GabrielPéri).Visites commentées et ateliers
pour les scolaires durant toute
l’expo. Dimanche 30 mars, de 15 h à
16 h 30, visite couplée Chapelle vidéo et musée. Dimanche 6 avril, de
15 h à 16 h 30 visite spéciale « Open
your art ! » avec François Durif (9 €
sur inscription). Dimanche 13 avril,
de 15 h 30 à 17 h 30, balade atelier
en famille (3 € sur inscription). Infos et réservations au 01 42 43 37 57
et [email protected]
Plus d’images
de l’exposition sur
www.lejsd.com
BENOÎT LAGARRIGUE
L’Écran
appar tement comme reflet
d’une déception, amoureuse
peut-être…
Enfin, François Durif, filme
dans Trop de clefs une maison de
Saint-Denis. À savoir la résidence Zone Sensible du Parti
poétique, véritable dédale dont
la caméra se retrouve prisonnière. Pour découvrir cette dernière vidéo, le visiteur sera
amené à se balader dans les couloirs mêmes du musée de SaintDenis. Il découvrira, en lien avec
l’expo, les cellules des carmélites, bel exemple de chambres
monastiques dédiées à Dieu. Il
découvrira aussi le mobilier de
Francis Jourdain, designer pionnier des meubles interchangeables, qui fait partie des collections permanentes du musée. l
Croisière artistique
sur le canal
Saint-Denis / Pantin
Samedi 22 mars, le Comité
départemental du tourisme
propose rien moins qu’une
croisière. Celle-ci se déroulera
sur les canaux de Saint-Denis à
Pantin avec performance artistique, défilé de mode et récit historique autour du patrimoine
du textile, et ce en lien avec la
Fashion week. Deux artistes de
Saint-Denis vont ainsi présenter leur travail durant la croisière. Andreea Talpeanu (photo)
vient de Roumanie et elle est en
résidence au 6b. Elle a la particularité de sculpter les matières
textiles. Lamyne est lui aussi
Festival
Des Mots à
croquer encore
plus savoureux
Lieux multiples.
Lecture, conte, écriture, chant… Mots et
Regards interviendra
dans des crèches,
des résidences de
personnes âgées, en
passant par des cafés
ou la Belle étoile.
D.R.
Du burlesque
au conceptuel
YANN MAMBERT
L’incipit, la première phrase
d’un roman, reste parfois célèb re. Dan s À la recherche du
temps perdu, Marcel Proust démarre ainsi : « Longtemps, je me
suis couché de bonne heure. »
Pierrick Sorin, lui, lance sa vidéo
Les Réveils par le constat inverse : « Ce soir, faut que je me
couche tôt, parce que, là, aujourd’hui, je suis encore complètement crevé… » Son film, qui le
montre tous les matins au sortir
du sommeil, les yeux rougis, la
bouche pâteuse et les cheveux
ébouriffés, s’achève sur un bilan
d’échec : malgré tous ses rappels à l’ordre, il finit toujours par
se coucher tard. Mais le thème
de la 6 e édition de Chapelle vidéo, ce n’est ni le repos ni les résolutions repoussées. C’est
cette pièce qui est à la fois lieu de
vie et lieu de création chez les
écrivains, les peintres et les musiciens : la chambre. Dix œuvres
issues de la collection départementale d’art contemporain
pendance, et ne lui appartient
plus. Michael Smith se filme lui
aussi au réveil, puis ajoute une
préparation matinale burlesque. Christophe Atabekian,
dans On en est là, cohabite avec
ses doubles imaginaires.
D’autres œuvres s’avèrent
bien plus abstraites : The Lighthouse d’Angela Detanico et
Rafael Lain, montre une maison fortement illuminée de
l’intérieur. À croire qu’un génie
de l’esprit y habite… Edith Dekyndt, dans Alone at home, rep ro d u i t l e s l u m i è re s c h a n geantes qui s’échappent d’une
fenêtre quand la télé est allumée. Hélène Agofroy raconte
dans Arrangements l’histoire
d’une maison qui traverse sa
propre histoire à elle. Avec Les
choses en soi, Saverio Lucarellio
développe sa relation au mobilier jusqu’à érotiser la présence
d’une bassine. Le prix Jean Vigo
du court métrage 2006 est venu
récompenser De sortie, de Thomas Salvador, qui présente un
sont ainsi exposées jusqu’au
28 avril, dans la chapelle du musée d’art et d’histoire de SaintDenis.
D.R.
Soixante Adada
Musée d’art et d’histoire. Chapelle vidéo
revient avec « Chambres à soi », consacrée
aux lieux de vie et de
création. Une relation
de l’humain avec
son chez soi qui se prolonge dans les cellules
des carmélites.
CULTURES
Plus d’images sur www.lejsd.com
installé à Saint-Denis. Couturier
et styliste d’origine camerounaise, ses créations allient qualité des tissus, textiles de récupération et nouvelles matières,
comme la fibre de cactus. Enfin,
l’historien Patrick Bezzolato,
également architecte et photographe, racontera les paysages
traversés lors de ce voyage, durant lequel quatre des sept
écluses du canal de Saint-Denis
seront franchies. B.L.
Départ à 14 h sur le canal au niveau du Stade de France, arrivée
vers 17 h sur le canal de l’Ourcq au
niveau de l’église de Pantin. Tarif :
25 €. Réservation : www.tourisme93.com/visites
15
ture, du conte mais aussi, et c’est
nouveau cette année, du chant »,
annonce Katie Bournine, responsable de l’association. « Et
nous développons aussi la diversité des publics touchés : cela va
des crèches aux résidences de retraités en passant par les écoles,
avec pour la première fois un
partenariat officiel avec l’Éducation nationale, les adolescents, les familles, et les quartiers : centre, Pleyel, la Plaine… »,
ajoute-t-elle.
Autre nouveauté de l’année,
la volonté d’amener les gens à
l’écriture. « Nous allons organiser dans les cafés Le Khédive, Café
de France et La Bigoudène des
petits jeux à partir de la forme
haïku », dévoile Lucile, qui effectue son ser vice civique à
Mots et Regards. Et, pour ouvrir
le festival, samedi 22 mars, la
lauréate du concours de nouvelles, Martine Bigot, verra sa
nouvelle Il manque un Y exposée en différents lieux et commerces selon un parcours qu’il
faudra suivre… à la craie et lue à
Folies d’encre le 29 à 17 h.
D.R.
14
Fanfare, chorales,
chants et bal
Marien Tillet et Mathias Castagné comptent au nombre des conteurs des Mots à croquer.
De nombreuses lectures sont
à l’affiche de Mots à croquer, notamment dans des lieux aussi
divers que crèches, écoles, appartements, mais aussi au musée dans le cadre du Printemps
des poètes (dimanche 23 à 16 h).
Plat de résistance du festival, les
cont es, bi en sû r. Fr i da Mo-
ronne, Déborah Di Gilio, Nathalie Loiseau, Marien Tillet et Mathias Castagné, entre autres,
mais aussi des slameurs et slameuses, déploieront leurs talents toute la semaine. Avant
que, pour la Nuit du mot (samedi 29 à partir de 19 h à la Ligne
13), Praline Gay Para enchante
le public de ses contes venus du
Liban et d’ailleurs.
La musique sera aussi très
pr ésent e a vec u ne f a nf a re
déambulatoire samedi 29 à 11 h
suivie de chorales places JeanJaurès et des Tilleuls. Enfin, c’est
par des chants (Polion le vagabond par Christian Paccoud) et
u n ba l a vec les ent raî na nt s
Sourds Y Dansent que se terminera dimanche 30 au théâtre de
la Belle étoile ces Mots à croquer, à belles dents. l
Benoît Lagarrigue
Mots à croquer du 22 au 30 mars.
Programme complet sur
http://www.motsetregards.org/