Memorandum présenté par le CIL « La Croix‐Rousse n’est pas à vendre » aux candidats aux élections municipales de Lyon de 2014. Présentation de l’association Cette dernière a été créée en 1989 par des habitants du plateau de la Croix‐Rousse et en 1999 elle a adhéré à l’union des comités d’intérêts locaux (UCIL). Elle est apolitique. Elle se définit comme un groupe de réflexion sur l’évolution du quartier, une force de proposition pour l’amélioration de la qualité de vie. En lien constant avec les élus elle fait remonter auprès d’eux les souhaits des habitants et leurs revendications. Elle s’est beaucoup investie dans le processus de concertation organisée par la mairie du 4ème arrondissement au sujet de la révision du PLU‐H. Ce courrier a pour but de vous exposer quelques unes des idées fortes qui nous animent et aussi de soulever quelques interrogations. Pour cela nous reprenons les thématiques qui ont guidé les réunions de réflexion sur la révision du PLU. Patrimoine Nous appuyons le projet de demande de création d’une aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine (AVAP). De même nous sommes favorables à la mise en valeur du secteur ancien du plateau et des anciennes fortifications par un cheminement balisé et muni de panneaux explicatifs. Nous sommes favorables à toute initiative visant à améliorer la visibilité du Gros‐caillou. Habitat et logement Nous savons qu’à cause du manque de logements que connaît actuellement notre pays nous allons vers une densification des villes. Pour ce qui concerne le plateau de la Croix‐Rousse déjà bien urbanisé depuis les années 70, cette densification doit être limitée. Il faut privilégier une politique en partie engagée de rénovation de l’habitat ancien et l’amplifier, afin de le mettre à disposition des foyers modestes. Cette mesure a pour effet d’éviter les ghettos de population en situation de précarité. Nous demandons le maintien de la diversité dans la volumétrie des bâtiments, ainsi que le maintien des zones pavillonnaires actuelles. En ce qui concerne ces zones, nous demandons de prévoir une zone de transition, avec des hauteurs réglementaires moyennes, afin d’éviter l’effet d’emprisonnement. Espaces publics Ces derniers ne nous paraissent pas d’une surface suffisante, notamment devant les établissements scolaires. Nous préconisons le maintien et la rénovation de l’espace public situé rue Philippe de Lassale, en face du cimetière. L’espace du Clos Jouve situé devant l’IUFM, rue Anselme, mériterait d’être totalement repensé en espace public. En effet, vu le nombre important d’établissements scolaires situés à proximité, de très nombreux adolescents convergent vers ce secteur. Déplacements La zone 30 est toujours mal respectée notamment sur certains grands axes du plateau. Sa signalisation est parfois jugée insuffisante. Un certain nombre de trottoirs de l’arrondissement nous paraissent manifestement trop étroits et ne permettent pas le croisement des poussettes ou fauteuils pour handicapés. Il faudrait, lorsque c’est possible, prévoir des trottoirs plus larges lors des constructions nouvelles. Nous demandons la réouverture de la rue Niepce. Nous proposons la création d’un contre‐sens cyclable permettant d’aller de la rue Hénon à la place des Tapis réaménagée. La difficulté pour remonter à la Croix‐rousse avec les vélov’s fait que les stations sont souvent vides. Il faudrait réétudier la solution d’un remonte‐vélo par l’ancienne ficelle de la rue Terme. La gratuité du stationnement sur la voie publique pour les motards paraît à certains une injustice eu égard à la situation faite aux automobilistes. Il y aurait là utilité d’un débat. Le nombre de places prévu pour le stationnement des personnes à mobilité réduite a besoin d’être augmenté. Economie et services La mise en valeur du patrimoine du plateau croix‐roussien peut contribuer à l’essor du commerce local. Le transfert du local de la CNAM de la rue Jacquard vers la rue d’Aubigny est un mauvais coup porté à l’arrondissement. Après la disparition du local TCL de la petite place de la Croix‐Rousse, ces mesures de restructuration ne correspondent pas aux besoins actuels sur le plateau. La nature en ville La place de la nature en ville est pour nous une préoccupation constante. La nature doit être au centre de toutes les nouvelles opérations d’aménagement. Notre inquiétude principale porte sur le risque de grignotage progressif des espaces verts privés lors des constructions nouvelles. Nous appuyons la demande de création d’un véritable couloir écologique, couloir vert reliant les balmes du Rhône aux balmes de la Saône en empruntant les zones vertes déjà existantes. Nous appuyons également la création d’un espace vert sur le site du collège Maurice Scève Tout nouveau projet immobilier devrait faire l’objet d’une étude préliminaire par un architecte paysagiste. Chaque fois que c’est possible, il faudrait que le nouvel immeuble soit implanté en retrait de la chaussée avec un jardin côté rue. Ce dernier permettrait au passant d’avoir une vue sur un espace de nature et empêcherait les tags sur la façade. Lors de la plantation d’arbres il faudrait que ces derniers aient une profondeur de terre suffisante pour pouvoir se développer correctement Les zones mutables sur le plateau croix‐roussien. Par ailleurs nous attirons votre attention sur un certain nombre de lieux qui risquent de voir leur affectation modifiée dans un délai plus ou moins bref. Projet immobilier en cours : 24, 26 rue de Cuire Bâtiments à vocation incertaine : SEPR rue Dumont D’Urville , collège Maurice Scève, bâtiment de la MEJ, internat Favre Zones vouées à une urbanisation à brève échéance : îlot de la Poste, secteur des tours Pernon, îlot AGIP boulevard des canuts, terrains appartenant à l’ICF boulevard des canuts, rue Duviard et rue Denfert‐Rochereau. Le devenir de ces zones « mutables » va engager rapidement la responsabilité des prochains élus. Le devenir de la villa Chazière paraît bien flou malgré une longue et laborieuse concertation qui avait été organisée il y a plus d’une année. Enfin nous aimerions connaître votre position à l’égard de la première ordonnance dite ordonnance Duflot qui permet dans certaines situations d’urbanisme dites « tendues » de pouvoir déroger à la réglementation du PLU. Nous y voyons là un risque grave d’arbitraire dans la délivrance des permis de construire.
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