FICHE DE PRÉSENTATION DE LA LEÇON THÈME 2 : LA GUERRE ET LES RÉGIMES TOTALITAIRES AU XXe SIÈCLE CHAP. IV : LA GUERRE FROIDE Comment le cas de Berlin (1945-1989) permet-il de comprendre la guerre froide ? Le passage célèbre d’un soldat est-allemand à l’Ouest (Berlin-Ouest) le 15 août 1961. La photo de Peter Leibnig a fait la une du magazine Bild. PLAN DU COURS : Introduction : Conséquences de la défaite allemande en 1945 + notion de Guerre froide. I/ BERLIN, UN DES LIEUX QUI CRISTALLISE LES TENSIONS ENTRE LES DEUX GRANDS AU DÉBUT DE LA GUERRE FROIDE II/ LE MUR DE BERLIN EN 1961, SYMBOLE DE l’ORDRE BIPOLAIRE Conclusion : La chute du Mur de Berlin et la fin de la Guerre froide. CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR À LA FIN DE CETTE LEÇON : CONNAISSANCES : En cours d’acquisition Acquis En cours d’acquisition Acquis En cours d’acquisition Acquis Je peux expliquer pourquoi Berlin est emblématique de la Guerre froide. VOCABULAIRE, PERSONNAGES ET DATES : VOCABULAIRE DATES PERSONNAGES Guerre froide Voir la frise chronologique. Joseph Staline Monde bipolaire Nikita Khrouchtchev Bloc communiste/de l’Est John Fitzgerald Kennedy Bloc capitaliste/de l’Ouest Konrad Adenauer Plan Marshall Willy Brandt OTAN/Pacte de Varsovie Mikhaïl Gorbatchev CAPACITÉS : Rédiger une composition Analyser une caricature CORRECTION DE LA COMPOSITION (devoir maison) Comment le cas de Berlin (1945-1989) permet-il de comprendre la guerre froide ? La ville de Berlin, capitale allemande, détruite à 40 % à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est un enjeu majeur du conflit multiforme qui oppose les États-Unis à l’URSS. Au cœur de la zone soviétique, mais divisée en quatre secteurs d’occupation, elle a un statut spécial qui crée assez rapidement des tensions majeures. L’expression « Guerre froide » est née en 1947, imaginée par un journaliste américain, Walter Lippmann. Elle désigne l’affrontement entre 1947 et 1991, mais sans conflit direct en raison de la peur d’une guerre nucléaire, entre les « deux Grands ». Les tensions commencent avec le blocus de BerlinOuest en 1948 et s’achèvent avec la chute du « mur de la honte » qui coupe la ville en deux en 1989. Pourquoi Berlin (USA, URSS). Pourquoi Berlin est-elle, pendant près d’un demi-siècle, un enjeu majeur de la Guerre froide ? Dans un premier temps, on montrera que la ville est un des lieux qui cristallise les tensions entre les deux Grands au début de la Guerre froide. On verra ensuite que la construction du mur est l’un des symboles les plus forts de l’ordre bipolaire, sa chute précipitant la fin de l’affrontement. I/ BERLIN, UN DES LIEUX QUI CRISTALLISE LES TENSIONS ENTRE LES DEUX GRANDS AU DÉBUT DE LA GUERRE FROIDE A/ La première crise de Berlin est constituée par le blocus de Berlin-Ouest (1948 -1949) : - L’Allemagne et Berlin sont divisés par les puissances victorieuses comme le prévoyaient les accords de Postdam le 2 août 1945 (doc. 1 p. 120). Mais Berlin se trouve dans la zone d’occupation soviétique. - Les tensions augmentent quand les Américains et les Britanniques, suivis par les Français, décident de fusionner les trois zones occidentales et de créer une nouvelle monnaie en juin 1948, le Deutsche Mark, pour favoriser la reconstruction et établir le modèle libéral (doc. 2 p. 121). - En représailles, Staline décide le blocus terrestre de BerlinOuest (doc. 5). Il veut forcer les Occidentaux à lui céder Berlin. Caricature de l’Américain Daniel R. Fitzpatrick parue dans le St. Louis Post-Dispatch, 1948. - Un gigantesque pont aérien est alors établi pour ravitailler en charbon et en nourriture Berlin-Ouest (docs 3 et 4). C’est un échec pour Staline. - Deux États sont créés après la crise : RFA (mai 49) : modèle occidental. Capitale : Bonn. RDA (Octobre 49) : modèle soviétique. Capitale : B-E. B/ Une crise qui caractérise la Guerre froide Un conflit classique de puissances... •Constitution d’alliances avec la constitution de deux blocs : est/ouest. ...et une guerre du XXe siècle... •Guerre totale avec la mobilisation des économies occidentales, surtout américaine avec le pont aérien (275 000 avions, 2,5 millions de tonnes de marchandises). ...mais originale dans ses formes. • pas d’affrontement direct entre les Deux Grands. •Le Plan Marshall en 1947 (aide économique aux pays européens alliés des États-Unis) profite à l’Allemagne de l’Ouest. Le bloc soviétique a refusé cette aide. Affiche de propagande allemande en faveur du Plan Marshall, High Commission of Germany, RFA, 1950 II/ LE MUR DE BERLIN EN 1961, SYMBOLE DE l’ORDRE BIPOLAIRE A/ La construction du Mur… 1° Aux origines du Mur : Le contraste entre l’opulent Berlin-Ouest et l’austère Berlin-Est est de plus en plus grand. C’est près de 3 millions d’Allemands de l’Est qui ont quitté la RDA en passant par Berlin-Ouest depuis 1949. Nikita Khrouchtchev ordonne la construction du Mur dans la nuit du 12 au 13 août 1961 pour stopper « l’hémorragie ». 2° C’est le début d’une lutte idéologique très forte : Pour les soviétiques, c’est un « rempart anti-fasciste », pour les Occidentaux, c’est un « mur de la honte » (doc. 1 p. 122). Les militaires ont l’ordre de tirer (doc. 5 p. 125) tandis que la police politique de la RDA, la STASI, surveille la population. JFK se rend à Berlin-Ouest en juin 1963 où il tient un de ses discours les plus célèbres résumé par la formule « Ich bin ein Berliner ». En présence du maire de la ville Willy Brandt (futur chancelier de la RFA), il oppose le « monde libre » et démocratique à « la faillite du système communiste ». B/ …est un des symboles marquants de la Guerre froide La Guerre froide est un affrontement idéologique. Le Mur en est l’emblème. Deux modèles politiques rivaux Une guerre idéologique Une active propagande Une méfiance réciproque Conclusion : La chute du Mur de Berlin et la fin de la Guerre froide. Le bloc communiste sort fragilisé par le retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan (une guerre a eu lieu entre 1979 et 1989) déjà en difficulté sur le plan économique (p. 230). En Hongrie et en Pologne, les populations réclament plus de libertés. La contagion atteint vite la RDA. Des manifestations se multiplient contre le régime communiste et réclament la liberté de circuler. Lorsque Mikhaïl Gorbatchev, dirigeant de l’URSS (1985-1991), abandonne l’ingérence soviétique dans les affaires de la RDA, le gouvernement est-allemand annonce l’ouverture des frontières. Des manifestants détruisent alors le mur de Berlin. C’est le « tournant » (die Wende). Les deux Allemagne sont réunifiées le 3 octobre 1990. Berlin redevient la capitale du nouvel État. À bout de souffle, l’URSS disparaît en 1991. La Russie est désormais dirigée par Boris Eltsine (doc. 5 p. 229). Berlin a été le lieu qui a cristallisé le plus durablement les tensions entre l’Est et l’Ouest. Après 1989, la ville symbolise le « nouvel ordre mondial » (George Bush) et fonde les espoirs de paix nés du nouveau contexte international au début des années 1990 marqué par l’hégémonie américaine. M. Haddak, professeur d’histoire géographie, DOMONT, 95 330
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