BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers 569 Editorial Expliquer le secret médical 598 Tribune Spiritual Care als ärztliche Aufgabe? 612 «Et encore…» par Jean Martin Le PNR 67 «Fin de vie» éclaire les défis 16 20. 4. 2016 Bulletin des médecins suisses 570 FMH Secret médical en prison: le mythe de l’expert permanent Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services SOMMAIRE 567 Rédaction Rédaction Ethique Dr med. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr med. Lazare Benaroyo, en chef); Dipl.-Biol. Tanja Kühnle (Managing Editor); membre de la FMH; Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d. Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice); Rédaction Histoire médicale Dr med. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr med. Samia Hurst; Prof. Dr med. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d. Dr med. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA; Rédaction Economie Dr med. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr med. Hans Stalder, lic. oec. publ. Anna Sax, MHA membre de la FMH; Dr med. Erhard Taverna, membre de la FMH; Rédaction Droit lic. phil. Jacqueline Wettstein, cheffe de la communication de la FMH Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH FMH ÉDITORIAL:Pierre-Alain Schneider 569 Expliquer le secret médical DROIT:Philippe Ducor 570 Secret médical en prison: le mythe de l’expert permanent Les cantons de Genève, Vaud et du Valais ont adapté leur législation pour obliger les médecins carcéraux à annoncer aux autorités tout fait important concernant la dangerosité de leurs patients. Mais les médecins sont-ils réellement formés pour évaluer la dangerosité d’un détenu? Et quelles conséquences ce devoir d’informer a-t-il sur la relation entre médecin et patient? ACTUEL:Sven Bradke 573 La révision de la loi sur les produits thérapeutiques est achevée! 577 Nouvelles du corps médical Autres groupements et institutions SVHA:Gisela Etter 578 Revision des Fähigkeitsprogramms Homöopathie SVHA «EHEALTH SUISSE»:Johannes Gnägi 579 Schweiz wird Mitglied bei der IHTSDO Courrier / Communications 581 Courrier au BMS 582 Examens de spécialiste / Communications FMH Services 587 Emplois et cabinets médicaux SOMMAIRE 568 Tribune POINT DE VUE: Simon Peng-Keller 598 Spiritual Care als ärztliche Aufgabe? POINT DE VUE: Jürg Nadig 601 Expertengremium zu Früherkennungsfragen bei Krebs: Welches Modell ist geeignet? POINT DE VUE: Yvon Heller, Françoise Narring 604 Recommandations du Comité des Droits de l’Enfant à la Suisse 605 Spectrum Horizons SOUS UN AUTRE ANGLE:Alexander Wildbolz 606 Psychoanalytisches zum Humor EXPOSITION:Cordula Boose 609 Wie das Arzneimittelkompendium an den Nagel gehängt wird … Et encore... JEAN MARTIN 612 Le PNR 67 «Fin de vie» éclaire les défis Une étude réalisée dans le cadre du projet national de recherche «Fin de vie» à Fribourg et en Valais a révélé que la durée des soins externes d’une personne est estimée à un peu plus d’une heure par jour, alors que les proches aidants doivent être disponibles en permanence. Quelles sont les conséquences? Et que pouvons-nous faire pour soutenir les proches? ANNA Impressum Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72, fax +41 (0)61 467 85 56, [email protected], www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces: Dr phil. 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ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés. © EMH Editions médicales suisses SA (EMH), 2016. Le Bulletin des médecins suisses est une publication «openaccess» de EMH. Sur la base de la licence Creative Commons «Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International», EMH accorde à tous les utilisateurs le droit, illimité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public, selon les conditions suivantes: (1) citer le nom de l’auteur; (2) ne pas utiliser cette création à des fins commerciales; (3) ne pas modifier, transformer ou adapter cette création. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après Production: Schwabe SA, Muttenz, www.schwabe.ch Photo de couverture: © Monkey Business Images | Dreamstime. com, modified by EMH Soins: © Alexraths | Dreamstime.com 569 FMH Editorial Le secret médical vise à protéger la relation de confiance entre le médecin et son patient – y compris en prison. Et c’est précisément cette confiance, avec les exceptions déjà possibles aujourd’hui, qui permet la meilleure protection de la sécurité publique. C’est pourquoi la FMH soutient la position de l’Association des médecins du canton de Genève, qui vise à protéger le secret médical. Dans ce numéro du BMS, le Dr Pierre-Alain Schneider et le Pr Philippe Ducor, médecin et professeur de droit, éclairent les points de vue médical et juridique, parce que le débat politique a trop sous-estimé l’importance du secret médical et que le rôle du médecin pénitentiaire est souvent mal compris. Dr Jürg Schlup, président de la FMH Expliquer le secret médical Pierre-Alain Schneider Président de la Société Médicale de la Suisse Romande (SMSR) Il y a bien longtemps, je m’étais insurgé en entendant un considérable et personne ne veut voir la répétition professeur de médecine parler du serment d’Hippocrate de tels drames. Les autorités doivent agir, mais encore comme d’une tradition périmée. Il voulait sans doute doivent-elles le faire avec clairvoyance. Dans l’affaire dire que le patient était devenu très transparent face genevoise, les rapports Ziegler et Chappuis sont clairs: aux assureurs et aux statisticiens. Je lui avais rappelé le secret médical n’a joué aucun rôle. On a en revanche que ce serment était toujours bien vivant sous la forme fait trop facilement confiance à un détenu qui s’était de la Déclaration de Genève de l’Association médicale bien comporté, sans attendre l’expertise psychiatrique mondiale. qui aurait dû être réalisée. On a oublié la complexité de Nos patients nous font confiance parce qu’ils savent ces psychopathes. La victime elle-même était une thé- qu’ils peuvent compter sur notre discrétion. La volonté rapeute et je ne peux croire qu’elle se soit jetée dans la de contrôler économiquement notre activité n’y change rien. Le secret est un privilège que nous, professionnels de la santé, partageons avec les avo- Imposer au médecin de rapporter, c’est le transformer en auxiliaire de l’autorité d’exécution. cats et les ecclésiastiques. Son importance et sa vagueule du loup si elle avait perçu les signes d’un danger par le Code pénal, et sa violation n’est pas un délit imminent. mineur puisqu’elle peut être sanctionnée par une peine Les psychiatres capables d’expliquer certains méca- privative de liberté. nismes qui poussent ces personnes perturbées au crime, Il y a cependant des exceptions qu’il faut connaître, dont avouent eux-mêmes leurs doutes lorsqu’il s’agit de pré- leur sont reconnues depuis des siècles. Il est protégé l’état de nécessité licite. On peut se réjouir des modifica- voir leur évolution à long terme. Or notre ordre juri- tions récentes de plusieurs lois d’application cantonales dique ne peut se satisfaire d’incertitudes et c’est sa du Code pénal dans la mesure où elles le rappellent au faiblesse en face de tels criminels. Ainsi, la mesure d’internement à vie récemment prononcée contre le Nos patients nous font confiance parce qu’ils savent qu’ils peuvent compter sur le secret médical. meurtrier de Marie pourrait être cassée par l’instance de recours. Les médecins genevois ont lancé une initiative cantonale pour éliminer l’obligation faite au médecin d’informer et la remplacer par la faculté d’informer du sys- rapporter tout fait dont on pourrait a posteriori estimer tème actuel, sans risque de sanction lorsqu’il s’agit de qu’il était un signe de danger, c’est le transformer en détenus dangereux. L’enjeu sera d’expliquer en quoi le auxiliaire de l’autorité d’exécution et tirer un trait sur secret médical contribue à la sécurité, et pourquoi il le serment d’Hippocrate. La naïveté du législateur fait faut laisser au médecin la liberté de décider quand il est sourire. Non, le médecin ne lit pas dans les âmes! Et il opportun de signaler un fait inquiétant. La campagne ne peut remplacer l’application rigoureuse des mesures sera difficile et devra aussi convaincre que l’obligation de détention. d’informer entretient l’illusion dangereuse que la réci- Car ce que le public réclame, c’est la sécurité. Les meurtres dive peut être prévenue. N’oublions pas qu’avec ces de Lucie, Marie et Adeline ont eu un impact émotionnel détenus exceptionnels, on joue toujours avec le feu! BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI médecin qui estime devoir parler. Mais lui imposer de 2016;97(16):569 570 FMH Droit Secret médical en prison: le mythe de l’expert permanent Philippe Ducor Avocat, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Genève, Médecin spécialiste en médecine interne Contexte Selon la réglementation actuelle, les médecins carcéraux sont ainsi autorisés – et non obligés – à passer Dans un espace de quelques mois en 2013, deux jeunes femmes – Marie et Adeline – ont été assassinées par des condamnés qui avaient bénéficié d’un allégement outre le consentement du détenu et donc informer l’autorité, dans les cas suivants: – lorsque ils ont été déliés du secret par l’autorité de dans l’exécution de leur peine au sens de l’art. 75a al. 2 levée du secret après l’avoir saisie. Cette voie n’est du code pénal (CP). Suite à ces événements, la Confé- toutefois pas praticable lorsque le danger est im- rence Latine des chefs des Départements de Justice et minent; Police (CLDJP) a formulé une recommandation le 31 oc- – d’emblée lorsqu’existe un état de nécessité licite tobre 2013. Ce document recommande aux cantons d’adapter leurs législations de manière à ce que les médecins et autres thérapeutes soient «libérés» du secret médical et du secret de fonction à l’égard des autorités, dès lors qu’il s’agit de les informer sur des faits importants en matière de dangerosité. Les cantons de Genève, de Vaud et du Valais ont au sens de l’article 17 CP, c’est-à-dire un danger imminent. Or le médecin carcéral n’est ni formé, ni qualifié à l’évaluation de la dangerosité des détenus. décidé de mettre en œuvre cette recommandation, en allant toutefois au-delà de ses exigences. En effet, leurs modifications législatives ne se contentent pas d’assouplir le secret médical, mais instituent pour les soignants une véritable obligation d’informer l’autorité. Système actuel La réglementation actuelle du secret médical découle des articles 321 et 17 du code pénal (CP). Selon l’article 321 ch. 1 CP, est punissable le médecin qui révèle un secret qui lui est confié en vertu de sa profession. Cette obligation de confidentialité n’est toutefois pas absolue. Selon l’article 321 ch. 2 CP, le médecin est délié du C’est ainsi que le médecin effectue lui-même la nécessaire pesée des intérêts qui le mène à saisir l’autorité de levée du secret ou à informer d’emblée les autorités. Cette solution est appropriée, dans la mesure où le médecin est directement engagé dans la relation thérapeutique et mieux placé que quiconque pour apprécier la situation. Dans la pratique, il arrive que le médecin carcéral saisisse l’autorité de levée du secret ou avertisse d’emblée les autorités afin de sauvegarder des intérêts prépondérants, tels que la sécurité publique. En d’autres termes, le système actuel fonctionne. Lois romandes modifiées secret, c’est-à-dire autorisé à parler si le patient l’y autoLes modifications législatives intervenues dans les can- nale de levée du secret l’y autorise par écrit. L’art. 321 ch. tons de Genève, Vaud et Valais ont un point commun: 3 CP réserve par ailleurs les dispositions de la législa- toutes prévoient que les médecins carcéraux engagés tion fédérale ou cantonale prévoyant une obligation dans une relation thérapeutique avec un détenu sont L’obligation de renseigner de renseigner ou de témoigner en justice.1 L’art. 17 CP soumis, dans certaines circonstances, à une obligation du médecin est jusqu’à énonce quant à lui un motif justificatif, fondé sur de signaler le détenu à l’autorité. Les circonstances tionnelle dans l’ordre l’imminence de l’atteinte à un bien juridique (état de envisagées sont essentiellement celles mentionnées juridique suisse, et ne nécessité licite). Lorsque le médecin viole le secret médi- dans la recommandation de la CLDJP: lorsque le méde- l’annonce de certaines cal à l’égard d’un détenu afin de préserver un tel bien – cin prend connaissance de faits importants concer- maladies transmissibles par exemple la vie ou l’intégrité corporelle de tiers –, nant la dangerosité du détenu. Le but déclaré de cette sauvegardant ainsi un intérêt prépondérant, il agit de réglementation est certes louable: renforcer la com- manière licite et ne commet aucune infraction. munication entre les acteurs du milieu carcéral et la présent hautement excep- concerne guère que à l’autorité pour des raisons de santé publique (art. 12 LEp). BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 1 rise ou si, à la demande du médecin, l’autorité canto- 2016;97(16):570–572 571 FMH Droit Les modifications législatives intervenues dans les cantons de Genève, Vaud et Valais ont un point commun: toutes prévoient que les médecins carcéraux engagés dans une relation thérapeutique avec un détenu sont soumis, dans certaines circonstances, à une obligation de signaler le détenu à l’autorité. Le médecin devrait alerter l’autorité de tout fait important en matière de dangerosité du détenu. sécurité publique. Malheureusement, le choix de sou- risque de récidive plus élevé à sa sortie, et ne livrera mettre les médecins carcéraux à une obligation de plus certaines confidences qui jusqu’à présent pou- dénoncer aura un effet inverse. vaient déterminer le médecin à alerter l’autorité. Un traitement moins efficace et un défaut de communica- Destruction de la relation de confiance tion vont clairement à l’encontre de la sécurité pu- Le médecin carcéral engagé dans une relation théra- blique. peutique avec un détenu reste médecin à part entière («principe d’équivalence»), que cette relation découle Mythe de l’expert permanent de la seule volonté du détenu malade ou d’une mesure Les lois modifiées opèrent une grave confusion en thérapeutique décidée par le juge. Le médecin carcéral faisant du médecin carcéral un «expert permanent», est ainsi soumis au secret médical au même titre que chargé en tout temps d’alerter l’autorité de tout fait le médecin traitant exerçant en milieu ouvert. Cette important en matière de dangerosité. Or le médecin confidentialité est la garantie d’une relation de confiance, indispensable à une bonne communication et à un traitement efficace. Les lois modifiées Le détenu dont le traitement n’est pas optimal aura un risque de récidive plus élevé à sa sortie, détruisent cette relation de confiance, le médecin devenant un véritable auxiliaire de l’autorité. Il sera en carcéral n’est ni formé, ni qualifié à l’évaluation de la effet impossible pour le détenu qui se confie au méde- dangerosité des détenus. Qu’il agisse dans le cadre du cin de déterminer quelles informations resteront confi- service médical de la prison ou dans le cadre d’une dentielles et quelles informations seront transmises à mesure thérapeutique ordonnée par le juge, il est avant l’autorité parce que considérées comme révélatrices de tout un médecin traitant et non un expert en dange- sa dangerosité. rosité. Le code pénal lui-même insiste sur la distinction entre médecin traitant et expert en dangerosité. Assassinat, meurtre, lésion corporelle grave, viol, brigandage, etc.. Lorsqu’il s’agit, chez une personne ayant commis un La destruction de la relation de confiance indispen- crime grave au sens de l’art. 64 al. 1 CP2, de décider sable à la relation thérapeutique entraînera d’une part d’un allégement dans l’exécution d’une peine ou d’une un traitement moins efficace, notamment sur le plan mesure (congés, autorisation de travailler ou de loger à psychiatrique, et d’autre part la méfiance du détenu. Le l’extérieur, libération conditionnelle, etc.) (art. 75a CP), détenu dont le traitement n’est pas optimal aura un de la levée d’une mesure (art. 62d al. 1 CP) ou de l’insti- BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2 Danger pour la sécurité publique 2016;97(16):570–572 572 tution d’une mesure thérapeutique ou d’un interne- carcéral devient ainsi une cible naturelle pour le cas où ment (art. 56 al. 4 et 4bis CP), une expertise doit être le détenu – qui a bénéficié d’un allégement dans l’exé- effectuée. Le code pénal précise: «L’expert et les repré- cution au sens de l’art. 75a al. 2 CP, ou dont la mesure a sentants des milieux de la psychiatrie ne doivent ni avoir été levée – commet une nouvelle infraction. On pourra traité l’auteur ni s’être occupés de lui d’une quelconque en effet facilement reprocher a posteriori au médecin manière» (art. 62d al. 2 CP)3. carcéral de ne pas avoir transmis aux autorités les in- FMH Droit formations relatives au détenu dont la dangerosité a Les lois modifiées détruisent cette relation de confiance, le médecin devenant un véritable auxiliaire de l’autorité. désormais été démontrée. Ce transfert de responsabilité des autorités vers les professionnels de la santé résonne d’une manière toute particulière si l’on songe au drame qui a coûté la vie à Adeline, survenu alors que Pourquoi seulement les professionnels de la santé? les autorités avaient omis d’effectuer une expertise – pourtant prévue – de la dangerosité de l’assassin. L’art. 321 CP consacré au secret professionnel est applicable non seulement aux professionnels de la santé mais également aux avocats et aux aumôniers, qui Conclusion sont nombreux en milieu carcéral. Dans la mesure où Les lois modifiées d’application du code pénal des can- les médecins carcéraux soumis à l’obligation de signa- tons de Genève, Vaud et Valais constituent une «fausse ler ne sont ni formés, ni qualifiés à l’évaluation de la bonne idée», contraire au principe fondamental du se- dangerosité des détenus, les informations sur la dange- cret médical. Détruisant la relation de confiance indis- rosité qu’ils sont susceptibles de détenir ne sont pas pensable à toute relation thérapeutique, cette régle- plus spécifiques que celles que pourraient recueillir les avocats ou les aumôniers. Dès lors, il est perque les professionnels de la santé en milieu car mis de s’étonner que les lois modifiées ne visent Contrairement à leur but déclaré, les lois modifiées vont à l’encontre de la sécurité publique. céral et non les autres professions mentionnées à 3 l’art. 321 CP. Il est sans doute aisé aux milieux poli- mentation va à l’encontre de son but déclaré de sécurité tiques, dont les rangs comptent de nombreux avocats, publique. A Genève, l’Association des Médecins (AMG) de concevoir que les avocats ne pourraient plus exercer a lancé le 4 mars 2016 une initiative législative canto- leur profession s’ils devaient être soumis à une obliga- nale formulée. Celle-ci reprend l’essentiel du texte de la tion de signaler leurs clients. Il est regrettable que ce loi genevoise modifiée afin d’en conserver les objectifs une formulation raisonnement leur échappe en ce qui concerne les pro- louables tout en rétablissant le principe fondamental équivalente fessionnels de la santé. du secret médical. Le texte de l’initiative confirme Les art. 56 al. 4 et 4bis CP ont ainsi le droit du médecin d’alerter l’autorité dans des Faculté de droit – Université de Genève 40, boulevard du Pont d’Arve CH-1205 Genève philippe.ducor[at]unige.ch situations qualifiées, mais écarte toute obligation de signaler à sa charge. La plupart des détenus sont régulièrement en contact avec un médecin carcéral lors de leur privation de liberté. Soumis à une obligation de signaler, le médecin Crédit photo: Willeecole | Dreamstime.com BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Prof. Philippe Ducor Transfert de responsabilité des autorités vers le médecin Correspondance: 2016;97(16):570–572 573 FMH Ac tuel Au cours de la session de printemps, le Parlement a adopté la loi sur les produits thérapeutiques. La FMH salue cette décision: d’une part, le patient a le droit de renoncer à une ordonnance, ce qui garantit le libre choix dans l’obtention de médicaments. D’autre part, la nouvelle réglementation sur la transparence et la répercussion des avantages financiers permet, dans certains cas bien précis, de négocier des rabais avec l’industrie pharmaceutique dès lors que ces derniers sont transparents et n’influencent pas le choix thérapeutique. Dans son analyse, Sven Bradke, le directeur de l’APA, passe en revue l’évolution mouvementée de la révision de la LPTh. Jürg Schlup Dr med., président de la FMH La révision de la loi sur les produits thérapeutiques est achevée! Sven Bradke Dr rer. publ. HSG, directeur de l’Association des médecins propharmaciens* Pendant la session de printemps, le Conseil national et le Conseil des Etats ont adopté la révision de la loi sur les produits thérapeutiques, qui, initialement, prévoyait une interdiction de la propharmacie. Le débat parlementaire a duré plus de trois ans et s’est finalement concentré sur des thèmes de politique de santé comme l’accès facilité, l’homologation, la remise de médicaments ainsi que la surveillance du marché. En octobre 2009, Pascal Couchepin, le Conseiller fédé- De faux incitatifs? ral de l’époque, s’est présenté devant les médias pour Ce même Conseiller fédéral a annoncé à l’époque sa vo- tiques, mise sur pied en 2000 et entrée en vigueur en lonté de supprimer la remise de médicaments par les 2002. La révision avait pour objectif d’établir un «rap- médecins (propharmacie) afin de séparer la prescrip- port équilibré entre régulation et dérégulation» et tion de la remise de médicaments, et de corriger les d’aborder des thèmes tels que la simplification de la «faux incitatifs actuels». En plus de cette interdiction, procédure d’homologation, les avantages matériels, une version visant à autoriser la propharmacie «à titre la remise et l’utilisation de médicaments, les principes exceptionnel dans les zones rurales» a également été de bonne gouvernance, l’information sur les médica- soumise [1]. Lors de sa conférence de presse, Pascal ments et la surveillance du marché. Couchepin a en outre ajouté que la propharmacie était mis à disposition par APA annoncer la révision de la loi sur les produits thérapeu- 1 Communiqué officiel de la Confédération «Révision ordinaire de la loi sur les produits thérapeutiques: la procédure de consultation est ouverte» du 21 octobre 2009. * L’auteur a suivi dès le début la révision de la loi sur les produits thérapeutiques en tant que directeur de l’APA. Il a également été membre de la Taskforce qui s’est mobilisée en faveur des dans le cadre de cette révision. Figure 1: Le large débat politique mené au sein des commissions et des Chambres a manifestement permis d’obtenir une révision qui ne provoque aucune résistance et qui sera soumise au vote. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI intérêts du corps médical 2016;97(16):573–576 574 FMH Ac tuel onéreuse et que son interdiction constituerait égale- Qu’est-ce que l’APA? ment un avantage financier. Une avalanche de critiques Peu de temps avant son «départ à la retraite», le ministre de la santé de l’époque a donc dû faire face à une avalanche de critiques. Ses déclarations avaient suscité les plus vives réactions au sein du corps médical et dans les cantons autorisant traditionnellement la pro- L’APA est l’association suisse des médecins propharmaciens. Elle défend les intérêts professionnels de ses membres dans toutes les questions liées à la remise de médicaments par les médecins. Par ailleurs, elle met à la disposition de ses membres des documents pertinents pour l’assurance qualité de la pharmacie du cabinet médical. Tout médecin possédant une autorisation pour une pharmacie de cabinet peut devenir membre ordinaire. Il est possible de s’inscrire sur le site www. patientenapotheke.ch. pharmacie. Le Valaisan semblait en effet insinuer – sans disposer de faits concrets – que les médecins, en de la FMH et de l’APA, nombre de sociétés de discipline et la santé des personnes à cause de faux incitatifs et de médicale et de sociétés cantonales de médecine ont privilèges légaux en matière de prescription et de re- formulé des réponses de poids à la consultation. Les mise de médicaments. Par ailleurs, il spéculait sur le cantons alémaniques et des associations de renom ont coût de ce canal de distribution sans être en mesure de également rejeté l’interdiction de la propharmacie. Le présenter des chiffres pertinents. Or, les coûts annuels canton de Thurgovie a même lancé une initiative can- de médicaments par assuré, publiés par les caisses- tonale qui a ensuite été présentée à Berne. pratiquant la propharmacie, mettaient en danger la vie maladie, l’ont désavoué [2]. Une argumentation téméraire Nouveau message – sans interdiction de la propharmacie Dans le rapport explicatif, l’argumentation avancée L’opposition véhémente, orchestrée par une taskforce était la suivante: «A cause de l’asymétrie d’information du corps médical [4], avait apparemment fait forte im- entre les médecins et les patients ainsi que des incita- pression. Tout au moins, le message concernant la révi- l’époque par le Conseiller tions financières liées à la remise des médicaments, la sion de la loi sur les produits thérapeutiques, présenté fédéral Couchepin étaient 2 L’étude de Polynomics publiée en 2015 a également révélé que les déclarations faites à propharmacie représente un risque sanitaire et poli- par le Conseil fédéral le 7 novembre 2012, ne compor- mandatée par l’OFSP, les tique» [3]. Par ailleurs, plusieurs votations populaires tait plus de propositions d’interdiction mais se concen- patients de la pro- et des jugements rendus par des tribunaux auraient trait sur les thèmes suivants: les médicaments à usage contribué à bloquer le dossier. pédiatrique, l’homologation simplifiée, la remise des erronées: selon l’étude pharmacie génèrent des coûts de médicaments médicaments (y compris de la médecine complémen- inférieurs de 13% à ceux des patients qui n’y ont pas recours. Par ailleurs, les premiers se voient plus souvent prescrire des Une propharmacie appréciée Tous ceux qui ont suivi le dossier savent qu’en octobre génériques par leur médecin. Cf. l’article en 2009, Zurich avait déjà voté trois fois en faveur de la allemand du BMS: Bradke S. propharmacie et que seule la recrudescence de procé- Selbstdispensation sorgt dures juridiques lancées par les représentants des für tiefere Medikamenten kosten. Schweiz Ärztezeitung. pharmaciens avait permis d’empêcher l’expansion de taire), les avantages matériels, les principes de bonne gouvernance, l’information sur les médicaments et la surveillance du marché. L’ordonnance médicale: une obligation bureaucratique et onéreuse la propharmacie aux villes de Zurich et de Winter- Une grande partie de ces thèmes a reçu le soutien du thour. D’autres cantons n’avaient, eux aussi, enregistré corps médical. En revanche, la résistance contre d’éven- jusque-là que des résultats positifs dans leur parle- tuelles limitations de la propharmacie devait conti- dispositifs médicaux (Loi ment respectif et dans les urnes. Cela s’explique par le nuer de s’organiser. Par exemple, l’obligation de déli- sur les produits thérapeu- fait que la propharmacie est très appréciée des pa- vrer une ordonnance également dans le cadre de la tientes et des patients qui la considèrent comme une propharmacie a suscité une forte incompréhension prestation du corps médical, pratique, sûre et écono- chez les médecins en raison de la charge de travail sup- mique. plémentaire qu’elle engendrerait, assortie de coûts im- Révision ordinaire de la loi sur les médicaments et les tiques, LPTh), octobre 2009, p. 31. 4 La Taskforce était initialement composée de représentants des médecins portants d’environ 100 à 150 millions de francs par an à propharmaciens (APA), du Comité central de la FMH, de la Conférence des sociétés cantonales de médecine (CCM) et de l’Association des sociétés médicales de Suisse alémanique (VEDAG). Une large opposition la charge des assurés, sans véritable contrepartie. Par ailleurs, la question de la remise par les pharmaciens Les déclarations et les arguments fallacieux, considé- de médicaments de la liste B, en partie non soumis à rés par beaucoup comme inacceptables, ont suscité l’ordonnance, ainsi que l’interdiction générale des une large opposition contre ce premier projet. En plus rabais demandée à plusieurs reprises pendant le débat BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2015;96(24):862–3. 3 Rapport explicatif: 2016;97(16):573–576 575 parlementaire, ont exigé un engagement politique penser que les pharmaciens ne disposent pas au- assidu. Jusqu’à la fin, nombre de ces réglementations jourd’hui d’une formation de diagnostic médical. FMH Ac tuel ont provoqué la controverse au Conseil national et au Conseil des Etats. Il a même fallu une conférence de conciliation des Chambres pour pouvoir finalement adopter la révision au cours de la dernière session. 4e train d’ordonnances sur les produits thérapeutiques (OPTh IV) Pour l’heure, la révision de la loi sur les produits théra- Le large débat politique mené au sein des commissions peutiques, qui devrait entrer en vigueur l’année pro- et des Chambres a manifestement permis d’obtenir chaine, pourrait encore être soumise à un référendum, une révision qui ne provoque aucune résistance et qui mais à notre connaissance, aucun comité ne s’est sera soumise au vote. Tous les protagonistes – patients, constitué à ce jour pour recueillir des signatures. industrie pharmaceutique, pharmaciens et médecins – ont dû faire des concessions pour aboutir à cette pro- Les avantages de la révision position de compromis. Après expiration du délai référendaire, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) Le corps médical se félicite des nombreuses précisions devrait présenter les nouvelles ordonnances (4e train apportées aux termes tels que préparation originale, d’ordonnances sur les produits thérapeutiques). Il ap- générique, prescription, pharmacie publique, pharma- partiendra ensuite au corps médical d’examiner avec cie hospitalière et propharmacie. Nous nous réjouis- soin leur conformité légale et leurs répercussions. sons notamment de la nouvelle définition de la propharmacie, désormais ancrée dans la loi, qui n’avait pas été demandée par le Conseil fédéral. Nous saluons aussi les homologations de médicaments partielle- Gros plan sur les dispositions de surveillance sanitaire Rétrospectivement, depuis 2009, la révision de la loi positions renforcées concernant la transparence qui sur les produits thérapeutiques s’est surtout concen- autorisent, à certaines conditions, le maintien des trée sur des dispositions de surveillance sanitaire en contributions de soutien pour la recherche, la forma- laissant de côté des objectifs politiques, comme par tion postgraduée et continue ainsi que pour les rabais. exemple l’interdiction de la propharmacie qui était Nous saluons aussi la création d’un nouveau registre réclamée à l’époque. Cependant, de nouvelles disposi- électronique qui assurera «le recensement complet et tions entreront bientôt en vigueur; elles devront être actualisé de toutes les informations disponibles sur les présentées, expliquées et précisées au sein du corps médicaments autorisés en Suisse» [5]. médical. En effet, l’usage de médicaments exige des ment simplifiées. Nous approuvons également les dis- connaissances spécifiques et une procédure particu- Remise de médicaments non soumis à ordonnance par les pharmacies? La solution trouvée, qui consiste à ce que les patients lière compte tenu des risques éventuels qu’il présente pour la santé et la vie des personnes (et des animaux). La FMH et l’APA continueront donc à assurer la formation nécessaire dans les prochains mois. puissent renoncer à une ordonnance pour les médicaments soumis à ordonnance, que leur médecin propharmacien leur remet, constitue à nos yeux une voie praticable. C’est du moins une bien meilleure solution qu’une obligation générale de délivrer une ordonnance Teneur de quelques-uns des articles nouveaux ou modifiés de la LPTh (liste non exhaustive) avec, à la clé, une lourde bureaucratie. Le corps médical continue néanmoins d’émettre des réserves concer- Art. 4, al. 1, let. f bis nant l’autorisation partielle des pharmaciens de re- Prescription: décision protocolée d’un membre auto- mettre des médicaments soumis à ordonnance. Ceux risé d’une profession médicale qui est établie confor- qui ont réclamé pendant des décennies le principe du mément à l’art. 26, al. 2, pour une personne déterminée double contrôle devraient désormais être autorisés – et qui confère à cette dernière un droit d’accès à des dans des cas exceptionnels justifiés, et pour des médi- prestations médicales telles que des soins, des médica- caments et indications spécialement désignés par le ments, des analyses ou des dispositifs médicaux; Conseil fédéral – à remettre des médicaments aux produits thérapeutiques (2e étape) du 18.3.2016. patients en toute autonomie et sans ordonnance. Le Art. 4, al. 1, let. i corps médical examinera avec soin cette liste que le Pharmacie publique: exploitation pharmaceutique qui Conseil fédéral doit établir. En effet, nous persistons à dispose d’une autorisation cantonale, est dirigée par BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI ordinaire de la loi sur les 5 Site de l’OFSP: Révision 2016;97(16):573–576 576 FMH Ac tuel un pharmacien, garantit des horaires d’ouverture ré- Art. 55, al. 1 et 2 guliers et offre un accès direct au public; 1 Les personnes qui prescrivent, remettent, utilisent ou achètent à cette fin des médicaments soumis à ordonnance et les organisations qui emploient de telles Propharmacie: remise de médicaments autorisée par le personnes ne peuvent solliciter, se faire promettre ou canton au sein d’un cabinet médical ou d’une institu- accepter, pour elles-mêmes ou pour un tiers, un avan- tion ambulatoire de santé dont la pharmacie est placée tage indu. Il est également interdit de proposer, de pro- sous la responsabilité professionnelle d’un médecin mettre ou d’octroyer à ces personnes ou organisations, possédant une autorisation d’exercer. pour elles-mêmes ou pour un tiers, un avantage illi- Art. 4, al. 1, let. k cite. Art. 24, al. 1, let. a et b, et 1bis 2 Ne sont pas considérés comme des avantages illicites: Sont habilités à remettre des médicaments soumis à a. les avantages de valeur modeste et qui ont un 1 ordonnance: rapport avec la pratique de la médecine ou de la pharmacie; a. les pharmaciens, sur ordonnance médicale. Les b. les dons destinés à la recherche, à la formation ments sans ordonnance médicale s’ils ont un postgrade ou à la formation continue, pour au- contact direct avec la personne concernée et que tant que certains critères soient remplis; pharmaciens peuvent remettre de tels médica- c. les compensations accordées en contrepartie de la remise est consignée, et: prestations équivalentes notamment celles ac- 1. s’il s’agit de médicaments et d’indications désignés par le Conseil fédéral, ou cordées pour les commandes et les livraisons de produits thérapeutiques; 2. dans des cas exceptionnels justifiés; médicale, conformément aux dispositions sur la de produits thérapeutiques pour autant qu’ils d. les rabais ou ristournes octroyés lors de l’achat b. toute autre personne exerçant une profession propharmacie et à l’article 1, al. 3, let. c; 1bis Le Conseil fédéral détermine la forme et la portée de l’obligation de consigner prévue à l’al. 1, let. a. n’influent pas sur le choix du traitement. Dans le cadre de la révision de la LPTh, un article 56, al. 3bis est introduit entre autres dans la loi fédérale du 18 mars 1994 sur l’assurance-maladie (LAMal). Il dispose de Art. 25, al. 1, let. b, 3 1 ce qui suit: Sont habilités à remettre des médicaments non sou- mis à ordonnance: c. les droguistes titulaires du diplôme fédéral; Art. 56, al. 3bis 3bis Les assureurs et les fournisseurs de prestations peuvent prévoir, dans une convention, que les avan- Art. 26, al. 4 tages visés à l’alinéa 3 lettre b ne sont pas répercutés in- Les personnes habilitées à prescrire et à remettre des tégralement. Cette convention doit être communiquée médicaments doivent en principe délivrer une ordon- aux autorités compétentes si celles-ci en font la de- Ärzte mit Patienten- nance au patient avant toute remise de médicaments à mande. Elle doit prévoir la répercussion d’une majeure apotheke (APA) usage humain soumis à ordonnance. Le patient peut partie des avantages et disposer que les avantages non renoncer à une ordonnance. répercutés sont utilisés de manière vérifiable pour Correspondance: Dr Sven Bradke Case postale 148 CH-9008 Saint-Gall Tél. 071 246 51 40 améliorer la qualité du traitement. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 4 2016;97(16):573–576 577 FMH Nouvelles du corps médical Nouvelles du corps médical Todesfälle / Décès / Decessi Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Thomas Landolt (1927), † 13.3.2016, Facharzt für Chirurgie, 7250 Klosters Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet: Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet: Paul Locher (1949), † 24.3.2016, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 7000 Chur Christian Comtesse (1955), † 1.4.2016, Praktischer Arzt, 4057 Basel Maria de los Angeles Rodriguez Coppin (1967), † 2.4.2016, Spécialiste en anesthésiologie, 2900 Porrentruy Albert Isa, Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Kinderarztpraxis Seewen, Bahnhofstrasse 127, 6423 Seewen Sibel Büchler, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Rodtmattstrasse 83, 3014 Bern Jean-Pierre Ludy (1946), † 24.3.2016, Spécialiste en médecine physique et réadaptation et Spécialiste en rhumatologie, 3960 Sierre Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med. Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel. Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen. Ärztegesellschaft Thurgau Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau hat sich gemeldet: Bernhard Brem, Kardiologie, Weinbergstrasse 1, 8280 Kreuzlingen Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Ärztegesellschaft Sektion Stadt hat sich gemeldet: Beat Müller, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Facharzt für Medizinische Onkologie, FMH, Luzerner Kantonsspital, Tumorzentrum, Spitalstrasse, 6000 Luzern 16 BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern 2016;97(16):577 578 AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS SVHA Revision des Fähigkeitsprogramms Homöopathie SVHA Gisela Etter Dr. med., Allgemeine Innere Medizin, FMH, FA Homöopathie, Weiter- und Fortbildungskommission SVHA Am 10. September 2015 wurde das vom Schweizer Verein homöopathischer Ärztinnen und Ärzte revidierte Fähigkeitsprogramm Homöopathie SVHA vom SIWF gutgeheissen und ab sofort in Kraft gesetzt. Sekretariat SVHA/SSMH/ SSMO Frau V. Greising Dorfhaldenstrasse 5 CH-6052 Hergiswil Tel.: 041 630 07 60 Fax: 041 280 30 36 sekretariat[at]svha.ch Homöopathie Die Homöopathie ist eine Arzneitherapie, die vom deutschen Arzt Samuel Hahnemann Anfang des 19. Jahrhunderts entwickelt wurde. Ihre wichtigsten Kennzeichen sind die gezielte Arzneimittelwahl mit Hilfe der Ähnlichkeitsregel, die sich nach den individuellen Krankheitszeichen und Persönlichkeitsmerkmalen des Patienten richtet, die Erkenntnis der Arzneikräfte durch Prüfungen an Gesunden sowie die Verwendung der Arzneimittel in potenzierter Form und kleiner Dosis. Das Wort «Homöopathie» ist abgeleitet aus den griechischen Stämmen «homoios» – ähnlich und «pathos»– Leiden, Krankheit. Bereits in den Schriften der Schule von Hippokrates findet sich im Buch «Von den Stellen des Menschen» die folgende Formulierung: «Durch das Ähnliche entsteht die Krankheit und durch Anwendung des Ähnlichen wird die Krankheit geheilt». Korrespondenz: Das Fähigkeitsprogramm Homöopathie SVHA dient der Qualitätssicherung. Alle Titelträgerinnen und -träger haben einen Facharzttitel und eine nach schweizerischen und europäischen Ausbildungskriterien fundierte Weiterbildung in Homöopathie. Sie können die Homöopathie in Absprache mit dem Patienten komplementär oder integrativ zur konventionellen Medizin anwenden. Die Revision des Fähigkeitsprogrammes Homöopathie SVHA wurde beantragt, um die Weiterbildung übersichtlicher zu gestalten, die Qualität zu verbessern und nicht zuletzt, um dem neuen Anforderungsprofil der Fähigkeitsprogramme des SIWF Genüge zu leisten. Die wichtigsten Veränderungen des Fähigkeitsprogrammes in Kürze: – Weiterbildungsnachweis über insgesamt neu mindestens 360 statt 400 Stunden strukturierter Weiterbildung an anerkannten Institutionen als Anpassung an andere, vergleichbare Fähigkeitsprogramme. – Abschlussarbeit mit eigener Kasuistik unter Supervision als gutes Abbild für die praktischen Fähigkeiten der Kandidatinnen und Kandidaten. Gestrichen wurden dafür die zwei Jahre praktische Tätigkeit. – Die Weiterbildungsstätten und auch die Kriterien für die Weiterbildnerinnen und Weiterbildner wurden definiert. – Die Fortbildung nach Erhalt des Fähigkeitsausweises wurde von 30 Stunden pro Jahr auf 25 Stunden pro Jahr reduziert in Anlehnung an die Kernfortbildung von 25 Stunden der SGAIM. Revision des Fähigkeitsprogrammes Homöopathie SVHA Der Schweizerische Verein homöopathischer Ärztinnen und Ärzte SVHA Engagement des SVHA in der Weiterbildung Der SVHA wurde 1856 gegründet zur Förderung von Praxis, Lehre und Forschung der Homöopathie in allen Landesteilen der Schweiz, zur Wahrung der Standesinteressen der homöopathischen Ärzteschaft und nicht zuletzt zur Förderung der persönlichen Beziehungen und des Erfahrungsaustausches unter den Mitgliedern, aber auch mit anderen Ärztevereinen. Der SVHA ist somit eine der ältesten ärztlichen Fachgesellschaften der Schweiz und vertritt unser Land auch in der internationalen homöopathischen Ärzteschaft. Durch das klare Votum der Bevölkerung an der Abstimmung über Komplementärmedizin im Jahre 2009 ist auch der SVHA stark gefordert. Für eine gute Integration der Homöopathie in die konventionelle Medizin ist es wichtig, dass Homöopathie weiterhin auch von Ärztinnen und Ärzten praktiziert wird. Zur Nachwuchsförderung und zur Verbesserung der Lehre wurde einerseits das Fähigkeitsprogramm wie oben beschrieben revidiert und anderseits die SVHA-Academy gegründet, die ab Herbstsemester 2016 einen attraktiven, modular aufgebauten Lehrgang anbietet. Vorstand: Präsident: Dr. med. Clemens Dietrich, Vizepräsident: Med. pract. Guy Loutan Kassier: Dr. med. Günter Lang Vernetzung mit anderen ärztlichen Organisationen: Dr. med. Barbara Schillig Internationale Beziehungen: Dr. med. Franziska Bläuer Weiter- und Fortbildungskommission: Dres. med. Peter Federer und Gisela Etter Wissenschaftlicher Beirat SVHA-Academy: Informationen zum Fähigkeitsprogramm: www.siwf.ch Frei-Erb, Klaus Von Ammon, Gisela Etter und med. pract. Pierre Strub Informationen zum SVHA und zur SVHA-Academy: www.svha.ch BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Dres. med. Beat Spring, Peter Federer, Marco Righetti, Holger Malchow, Bruno Ferroni, Martin 2016;97(16):578 579 AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS «ehealth Suisse» Kostenlose Nutzung von SNOMED CT in der Schweiz ab 2016 Schweiz wird Mitglied bei der IHTSDO Johannes Gnägi Wissenschaftlicher Mitarbeiter «eHealth Suisse» Ausgangslage CT (Systematized Nomenclature of Human and Veterinary Medicine – Clinical Terms). In Zukunft werden Dokumente, die für alle Behandelnbarung mit IHTSDO (International Health Termino- können unstrukturiert sein (zum Beispiel als PDF-Do- logy Standards Development Organisation) enthalten kument) oder strukturiert (zum Beispiel in einer XML- inzwischen drei von «eHealth Suisse» verabschiedete Struktur). «Unstrukturiert» bedeutet, dass in einem nationale Empfehlungen diverse Codes von SNOMED Austrittsbericht die Informationen zu Diagnosen, CT: Labor werten oder Medikamenten nur von Menschen – Vor diesem Hintergrund und basierend auf der Verein- schen Patientendossier abgelegt. Diese Informationen gelesen werden. Sind die Informationen dagegen vom Computer erkannt und automatisch weiterver (Dokument des zukünftigen ePatientendossiers); – arbeitet werden. Im oben erwähnten Beispiel mit dem regernachweisen an die Sektion Meldesysteme des Austrittsbericht können die Informationen aus dem BAG; – IT-System des Spitals direkt ins IT-System einer Arzt- Austauschformat «Meldepflichtige Laborbefunde der Schweiz» für die elektronische Meldung von Er- «strukturiert» verfügbar, dann können die Inhalte Austauschformat «Elektronisches Impfdossier» Austauschformat «Laborbefunde im Transplanta den eines Patienten wichtig sein können, im elektroni- praxis übernommen werden – ohne fehleranfällige tionsprozess» für die elektronische Übermittlung Übertragung von Hand. von Laborbefunden an das Swiss Organ Allocation Damit dies möglich wird, muss neben der technischen System (SOAS). auch die semantische Interoperabilität sichergestellt werden. Das heisst: Zwischen dem Sender und dem Empfänger muss geklärt werden, wie eine Information Nutzung SNOMED CT in epSOS/EXPAND gliedstaaten im grenzüberschreitenden Datenaus- tion der WHO durchgesetzt. In anderen Domänen ha- tausch. Im europäischen epSOS-Projekt (European Pa- ben sich andere nationale oder internationale seman- tients – Smart open Services), an dem die Schweiz mit tische Standards etabliert – in der Schweiz zum Beispiel dem Kanton Genf teilgenommen hat, wurde dieser An- CHOP für die Klassifikation von Operationen. satz erfolgreich getestet. Das in epSOS definierte «Pati- Auch im Pflegebereich gibt es viele Aktivitäten rund ent Summary» konnte in der jeweiligen Landessprache um Terminologien wie ICNP (International Classifica- genutzt werden, weil die medizinischen Informatio- tion for Nursing Practice) oder NANDA (North Ameri- nen mit SNOMED CT eindeutig definiert waren. Für die can Nursing Diagnosis Association). Inhalte war in jedem Land eine standardisierte Über- In der Schweiz erachtet es die «Expertengruppe Seman- setzung in der Zielsprache verfügbar. Somit konnte tik» von «eHealth Suisse» als zwingende Option, die zum Beispiel ein im Unispital Genf erstelltes französi- diversen Standards mit SNOMED CT als Referenztermi- sches «Patient Summary» in Lissabon in portugiesi- nologie zusammenzubringen. Generell darf festgehal- scher Sprache gelesen werden. Aufgrund der guten Er- ten werden, dass die mit dem Thema Semantik ver- fahrungen hat die Europäische Kommission mit IHTSDO trauten Fachleute aus dem Umfeld der Ärzteschaft, der eine Vereinbarung abgeschlossen, wonach die in ep- Apotheker und der Pflege den Einstieg in die SNOMED- SOS festgelegten Codes in den EU-Mitgliedstaaten auch CT-Welt begrüssen. ohne nationale Lizenz verwendet werden können. Ein umfassender semantischer Standard, der alle me- Dieser Standard kann als eigene Sprache verstanden dizinischen Fachgebiete abdeckt, existiert bis heute werden, mit dem medizinische Sachverhalte sehr ge- nicht. Dem Anspruch am nächsten kommt SNOMED nau und differenziert beschrieben werden können. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Einen weiteren Anwendungsfall verfolgen die EU-Mit- Diagnosen hat sich dafür weltweit die ICD-Klassifika bezeichnet wird (zum Beispiel mit einem Code). Für 2016;97(16):579–580 580 nologien sichtbar geworden. So konnten zum Beispiel die im Schweizerischen Impfplan geforderten Infor mationen zu Allergien im Austauschformat zum elek tronischen Impfdossier nur mit Codes von SNOMED CT korrekt abgebildet werden. Vor diesem Hintergrund haben das BAG und das Koordinationsorgan «eHealth Suisse» im September 2013 eine Vereinbarung unterschrieben für den schrittweisen Einstieg der Schweiz in die Nutzung von SNOMED CT. Vertragspartner ist die IHTSDO mit Sitz in London (UK). Diese pflegt die Terminologie SNOMED CT und entwickelt sie weiter. International gibt es einen Trend, SNOMED CT als Referenzterminologie zwischen bestehenden semantischen Standards zu nutzen. Dies mit der Idee, dass die Akteure Als Ansprechpartner in der Schweiz dient das National Release Center (NRC), welches von «eHealth Suisse» verwaltet wird. Das NRC ist der Kontaktpunkt für die Kommunikation mit der IHTSDO und anderen Mitgliedern. Für die Schweiz verwaltet es die Lizenzierung und Verwendung von SNOMED CT und dient als zen trale Anlaufstelle für die verschiedenen Stakeholder wie Anwender und Hersteller von IT-Systemen, die SNOMED CT einsetzen wollen. Die grundlegenden Aufgaben sind: – Verwaltung und Herausgabe von Lizenzen für Nutzer (Firmen etc.); – Verteilen der internationalen Version von SNOMED CT sowie Updates; – Entgegennahme von Change-Requests für Inhalte von SNOMED CT. weiterhin mit ihren Fachstandards arbeiten können, diese aber untereinander via SNOMED CT semantisch interoperabel sind. Deshalb hat IHTSDO Partnerschaften etabliert: mit der WHO im Kontext der Weiterentwicklung der ICD-Klassifikation zu ICD-11 oder mit dem Regenstrief Institute zu international einheitlichen Laborinformationen mit LOINC-Codes. Registrierung Damit SNOMED CT verwendet werden kann, ist eine Registrierung beim NRC notwendig. Um sich für die Verwendung von SNOMED CT zu registrieren, sind folgende Schritte nötig: Registration auf dem «Member Licensing & Distri- 1. bution Service» (MLDS); 1. Erstellen und Aktivieren eines Accounts, Bereit- Mitgliedschaft IHTSDO Seit 2016 verfügt die Schweiz über eine Volllizenz von stellung der nötigen Informationen; 2. Akzeptieren der SNOMED-CT-Lizenzvereinbarun SNOMED CT über die Mitgliedschaft bei IHTSDO. Die IHTSDO ist eine internationale Non-Profit-OrganisaKorrespondenz: National Release Center mate») sind die Grenzen der heute verfügbaren Termi- National Release Center nische Patientendossier (sogenannte «Austauschfor- Bei der Definition von ersten Inhalten für das elektro- AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS «ehealth Suisse» gen (Affiliate License Agreement); 3. Download von SNOMED CT über den Download- wortlich für die dauernde Pflege, Weiterentwicklung, link, welcher ca. 4–5 Arbeitstage nach Aktivierung tion. Sie hält die Rechte für SNOMED CT. Sie ist verantSNOMED CT Qualitätssicherung und Herausgabe von SNOMED CT «eHealth Suisse» und die Harmonisierung mit anderen terminologi- Für Fragen und Anliegen steht Ihnen auch das National schen Standards (zum Beispiel bei ICD-11). Mit dem Bei- Release Center Schweiz zur Verfügung. Bund–Kantone Schwarzenburgstrasse 157 CH-3097 Liebefeld Tel. +41 (0)58 462 98 27 info[at]e-health-suisse.ch tritt der Schweiz kann SNOMED CT von allen Akteuren (Anwender und Hersteller) schweizweit kostenlos eingesetzt werden. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Koordinationsorgan zugeschickt wird. 2016;97(16):579–580 581 COURRIER redac [email protected] Courrier au BMS Zum Artikel «Therapeutische Wirksamkeit ist kein dehnbarer Begriff» [1] Sehr geehrte Frau Dr. med. Lüdi Sie meinen in dem Artikel von Prof. Adler eine Schmähschrift zu erkennen und reagieren getreu dem eigenartigen Dogma von Hahnemann [2]. Das Prinzip «Gleiches mit Gleichem behandeln» ist aus einer einzelnen Fehlbeobachtung entstanden und ist wohl für Viele nicht sehr plausibel. Dass dann ein Stoff in Zehnerschritten verdünnt und das Ganze Potenzieren genannt wird, braucht einen intellektuellen Purzelbaum, um noch als plausibel gesehen zu werden. Nach über 20 Jahren Praxistätigkeit habe ich noch nie einen wirklichen Erfolg der sogenannten Komplementärmedizin gesehen. Im Gegenteil aber dadurch verzögert begonnene Therapien und völlig unnötige Zusatzkosten. Von den vielen den Kindern vorenthaltenen Impfungen mit entsprechenden katastrophalen Folgen ganz zu Schweigen. Sie haben übrigens Recht, nach geschicktem Abstimmungskampf hat das Volk ja zur Aufnahme von 5 komplementärmedizinischen Methoden in die Grundversicherung gesagt. Damit bin aber auch ich gezwungen, mit meinen Prämiengeldern diese Zusatzkosten zu finanzieren, obwohl ich diese Methoden nie in Anspruch nehmen werde. Sich Gedanken über die Dehnbarkeit des Begriffes therapeutische Wirksamkeit zu machen ist wichtig. Ich danke Herrn Prof. Adler für seinen pointierten sehr guten Beitrag. Im Unterschied zu Ihnen richtete er seine spitzen Bemerkungen gegen Behandlungsmethoden und nicht gegen eine Person oder Altersgruppe. Ein älter gewordener Herr: Dr. med. Werner Furrer, Siblingen Erfreulich ist, dass die SÄZ auch einmal etwas über die Demografie der Schweizer Ärzteschaft bringt. Weniger erfreulich ist, dass der betreffende Artikel [1] ausgerechnet aus der Feder des Zweigespanns einer ETH-Wissenschaftlerin und einer Ökonomin kommt. Dabei wären längstens auch Ärzte (und Ärz tinnen!) befähigt gewesen, etwas über die bedrohliche Entwicklung zu schreiben. Sie könnten auch ihre berufsspezifischen und fachtechnischen Kenntnisse einbringen. Es gab nämlich auch früher schon Ärzte, die das gekonnt hätten. Einige hatten sich bereits bei der NA eingesetzt. Ich kenne sie persönlich. Man kann doch nicht die Gesamtbevölkerung der Schweiz von viereinhalb Millionen auf mindestens 9 Millionen (man muss aus praktischen Gründen die Schwarzeinwanderer, Grenzgänger und auf einen Entscheid wartenden Asylbewerber mindestens teilweise mitzählen!) hinaufschrauben, dabei die Zahl der Ausbildungsplätze für Ärzte aber (aus finan ziellen Gründen!) konstant halten! Der materielle Gewinn wäre dann bescheidener gewesen. Das Bevölkerungswachstum ist ja nicht Knall auf Fall eingetreten! Deshalb finde ich den Beizug einer Ökonomin besonders heikel, trägt doch die Schweizer Ökonomie eine der Hauptschulden an der unerfreulichen Entwicklung. So beschränken sich die Betrachtungen weitgehend nur auf rein statistische Angaben. Nun, ich will die FMH nicht ungerecht verklagen. In der Ära unter dem Zentralpräsidium Brunner wurden die angesprochenen Verhältnisse realistischer beurteilt. Unter seinen Nachfolgern brach die Serie dann plötzlich ab mit der Folge, dass die Betrachtungen neuerdings unrealistischer sind. Einige Züge sind nämlich inzwischen abgefahren. Zum Beitrag «Damit Ihre Kinder nicht unsere Patientinnen und Patienten werden!» Als ein alter Arzt, der von 16-jährig bis ca. 40-jährig zunehmend Gauloises bleues, bis zu 3 Päckchen pro Tag, geraucht hat, der dann durch den eigenen Sohn, der mir Suchtver halten vorwarf, zum Nichtraucher bekehrt wurde, verstehe ich den Aufruf der vielen Präsidenten und Chefärzte sehr gut. Alle sind beeindruckt durch die hohe Morbidität der Raucher. Trotzdem habe ich ein zwiespältiges Gefühl bei dem Ruf nach staatlichen Massnahmen. Sicher ist es richtig, wenn jeder Arzt in seiner Praxis und in seinem Umfeld auf Werbetour gegen den Tabak geht und vor allem die Jungen auf die Suchtgefahr und auf die gesundheitlichen Schäden hinweist, selbst mit den schwärzesten Horrorbildern. Hingegen wird es für mich fragwürdig, wenn der Staat Verbote aufstellen soll und dadurch den Entscheid, sich selber zu schaden, der Eigenverantwortung entziehen würde. Das Rauchverbot in öffentlichen Räumen, wie Restaurants, Flugplätzen, Warteräumen und Ämtern, ist vernünftig, weil das Rauchen dort die Nichtbetroffenen schädigt. Heute weiss ja jeder, dass das Rauchen schädlich, ja häufig tödlich ist. Wir haben genug fragwürdige Verbote. Tun wir doch alles, um die Patienten vom Rauchen abzuhalten, aber lassen wir den Menschen die Freiheit, sich gegen die Vernunft zu entscheiden. 1 Adler R. Therapeutische Wirksamkeit ist kein dehnbarer Begriff. Schweiz Ärztezeitung. 2016; 97(8):300–3. Lüdi H. Schon lange nicht mehr so gelacht. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(14):508. Dr. med. Wolf Zimmerli, Oberdiessbach Damit Ihre Kinder nicht unsere Patientinnen und Patienten werden! Schweiz Ärztezeitung. 2016;97 (12–13):460. Dr. med. Jean-Jacques Hegg, Dübendorf 1 Gesetz oder Eigenverantwortung? Erfreuliches und weniger Erfreuliches! Gleiches mit Gleichem behandeln 1 2 Stefanie Hostettler und Esther Kraft. Zuwanderung grundlegend für das Versorgungssystem. Schweiz Ärztezeitung. 2016;(12–13):448–53. Lettres de lecteurs BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous: www.bullmed.ch/auteurs/envoi-lettres-lecteurs/ 2016;97(16):581 582 COMMUNICATIONS Communications Examen de spécialiste en vue de l’obtention de la formation approfondie en phoniatrie à adjoindre au titre de spécialiste en oto-rhino-laryngologie Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en anesthésiologie Délai d’inscription: L’inscription est possible pendant toute l’année. Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Oto-Rhino-Laryngologie Lieu: Inselspital Bern Première partie (examen écrit) Date: samedi 17 septembre 2016 Date: jeudi 8 décembre 2016, heure: horaires individuels Lieu: Berne Délai d’inscription: 26 août 2016 Deuxième partie (examen oral) Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Oto-Rhino-Laryngologie Date: samedi 21 janvier 2017 Lieu: Berne Délai d’inscription: le 18 mai 2016 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Anesthésiologie Attestations de formation complémentaire Médecine d’urgence hospitalière SSMUS Examen 2016 Examen oral (français et allemand) Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en Chirurgie orale et maxillo-faciale Lieu: Berne, UniS Date: 25 novembre 2016 Examen pratique (français et allemand) Date: jeudi 24 novembre 2016 Lieu: Lausanne, CHUV Lieu: Solothurn, durant le 31e Congrès de la SSCMF Date: jeudi et vendredi 3 et 4 novembre 2016 Lieu: Centre de radio-oncologie Bienne–Seeland–Jura Bernois, Chemin des Vignes 38, 2501 Bienne Délai d’inscription: le 30 juin 2016 Délai d’inscription: 31 octobre 2016 Délai d’inscription: 15 août 2016 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM sous www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Chirurgie orale et maxillofaciale Coûts: 600 CHF pour les membres SSMUS / 1 000 CHF pour les non-membres Vous trouvez des informations supplémentaires sur le site de la SSMUS, www.sgnor.ch → AFC’s → AFC médecine d’urgence hospitalière SSMUS, ou vous les recevez auprès le secrétariat général: sekretariat[at]sgnor.ch Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en gynécologie et obstétrique Examen pour l’obtention des certificats Electroencéphalographie (SSNC), Electroneuromyographie (SSNC), Sono graphie cérébrovasculaire (SSNC) Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Radio-oncologie/radio thérapie Date: 2 décembre 2016 Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en Radio-oncologie/radiothérapie Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en Oto-Rhino-Laryngologie Examen écrit: Lieu: Congress Center Kursaal, Interlaken Date: vendredi 11 novembre 2016 Examen oral: Date: jeudi 3 novembre 2016 Heures et lieux exacts restent à définir et dépendront du nombre de candidats Délai d’inscription: le 31 octobre 2016 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Gynécologie et obstétrique Les formulaires d’inscription peuvent être téléchargés à partir du www.sgkn.ch sous la rubrique examens. Examen de spécialiste en vue de l’obtention de la formation approfondie en chirurgie cervico-faciale à adjoindre au titre de spécialiste en oto-rhino-laryngologie Date: Jeudi et vendredi 24 et 25 Novembre 2016 Lieu: Kantonsspital Aarau, Klinik für Neurologie Lieu et Date: L’heure, la date et le lieu sont convenus d’entente avec le candidat. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Vous trouverez de plus amples infor mations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Oto-Rhino-Laryngologie Pour l’obtention des certificats Electroencéphalographie (SSNC), Electroneuromyographie (SSNC) et Sonographie cérébrovasculaire (SSNC) il est nécessaire de réussir un examen final théorique et pratique en complément des autres conditions requises. Ces dernières sont disponibles sur le site Internet: www. fmh.ch Lieu: vonRoll-Areal, Fabrikstrasse 6 / Universität Bern (examen de spécialiste, 2e partie: sera convenu avec les candidats individuellement) Délai d’inscription: 31 juillet 2016 Date: samedi 26 novembre 2016 (examen de spécialiste, 2e partie: sera convenu avec les candidats individuellement) Examens de spécialiste 2016;97(16):582–583 583 Date limite: 30 septembre 2016 Un maximum de 32 candidats peut être testé par discipline. La date d’inscription fera foi pour déterminer l’acceptation. L’inscription: Secrétariat de la SSNC/SGKN, Mme Christa Kubat, Blumenweg 13, 5036 Oberentfelden, Tel. 062 723 42 80, Fax 062 723 42 81, e-mail: sgkn[at]bluewin.ch, www.sgkn.ch – Prix d’Hépatologie de 10 000 CHF, décerné par la maison Gilead Sciences Switzerland Sàrl – Prix de chirurgie – 3 Prix Posters (3 abonnements), décernés par la maison S. Karger Société suisse de Gastroentérologie / Société suisse de Chirurgie viscérale / Swiss Association for the Study of the Liver Prix 2016 La Société suisse de Gastroentérologie (SSG/ SGG), la Société suisse de Chirurgie viscérale (SSCV/SGVC) ainsi que la Swiss Association for the Study of the Liver (SASL) décernent les prix suivants lors du congrès annuel 2016 à Interlaken: – Prix de Gastroentérologie de 10 000 CHF, décerné par la maison Takeda Pharma SA Les demandes pour les prix doivent se faire électroniquement d’ici au 31 mai 2016 sous www.sgg-sgvc-congress.ch Frais d’inscription: Pour les membres de la SSNC CHF 700 CHF; pour les non membres: 1200 CHF COMMUNICATIONS Sujets actuels de forum Joignez la discussion en ligne sur www.bullmed.ch Prof. Dr med. David Holzmann, Maur Indications Indication en fonction de critères médicaux ou économiques? Dr med. et MME Monika Brodmann Maeder, spécialiste en Médecine Interne Générale, FMH, Médecin adjoint, Responsable formation et médecine d’urgence en montagne, Centre Universitaire des Urgences, Inselspital Berne Travailler avec les autres professions en médecine BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Les médecins sontils prêts à travailler avec les autres professions? 2016;97(16):582–583 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Assurance responsabilité civile professionnelle Au nom du corps médical, nous surveillons constamment le marché des assurances et négocions pour vous des solutions adaptées à des conditions particulières. Ceci également pour l’assurance responsabilité civile professionnelle. Disposez-vous déjà d’une couverture de risque de 10 ans ou d’une somme d’assurance laquelle peut être mise à disposition deux fois par année en cas de coups durs ? Vérifiez par vous-même notre proposition et commandez une offre comparative sans engagement au moyen du coupon réponse ci-dessous. ! ASSuRAnce ReSponSAbIlITé cIVIle pRoFeSSIonnelle J’aimerais recevoir une offre de FMH Insurance Services pour une assurance responsabilité civile professionnelle sans frais ni engagement. (Merci de joindre une copie de votre police d’assurance actuelle.) Domaine de spécialité ______________________________ Taux d’activité ______________________________ Spécialités ______________________________ Pour autant que vous employez du personnel médical (sans assistantes et apprentis): Nombre de personnes ______________________________ Taux d’activité par personne ______________________________ Domaine de spécialité ______________________________ Veuillez m’envoyer la brochure «Responsabilité médicale: l’essentiel». Veuillez m’appeler pour un conseil personnalisé. Prénom / Nom ______________________________ Adresse ______________________________ NPA / Lieu ______________________________ Téléphone privé / cabinet ______________________________ Atteignable le plus facilement ______________________________ Adresse e-mail ______________________________ Talon réponse: prière d’envoyer ou de faxer au 031 959 50 10 Roth Gygax & Partner AG - Service de coordination Moosstrasse 2, 3073 Gümligen Tél. 031 959 50 00 - Fax 031 959 50 10 [email protected] - www.fmhinsurance.ch IN1616 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES «GP Box Start» Dienstleistungspaket für Praxisgründer GP Box Start Ein komplettes Angebot für die Gründung von Praxen jeder Form und Grösse Strategieentwicklung Leistungsangebot und Leitbild Ärzte als Unternehmer Teamzusammensetzung, Mittelherkunft und Verantwortlichkeiten Recht Rechtsform und Vertragsangelegenheiten Führung / Organisation Führungsrichtlinien, Controlling-Inhalte und Zusammenarbeitspartner Finanzen Finanz- und Businessplan, Steuern und Vorsorge Factoring und Inkasso Einführungspaket Standort Anforderungen und Konkurrenzsituation EDV / Administration Praxisinformationssystem (Hard-/Software), Prozesse Praxisobjekt Praxisplaner und Ausführung Kommunikation Standesregeln, Marketing und Werbung Personal Mitarbeitende, Reglemente und Administration Nachbetreuung Begleitung bis 24 Monate ! «GP BOX START» FÜR PRAXISGRÜNDER Vorname / Name _______________________________ Adresse _______________________________ PLZ / Ort _______________________________ Telefon Privat / Geschäft _______________________________ Beste Zeit für einen Anruf _______________________________ E-Mail-Adresse _______________________________ IN16/16 Kontaktieren Sie uns unverbindlich per Telefon bzw. Mail, oder senden Sie uns diesen Antworttalon per Fax oder Post, und wir kontaktieren Sie. FMH Consulting Services AG Burghöhe 1, 6208 Oberkirch Tel. 041 925 00 77 - Fax 041 921 05 86 [email protected] - www.fmhservices.ch 598 TRIBUNE Point de vue Spiritual Care als ärztliche Aufgabe? Simon Peng-Keller Prof. Dr. theol., Professor für Spiritual Care an der Universität Zürich und Seelsorger im Kompetenzzentrum Palliative Care des UniversitätsSpitals Zürich Neues Lehrangebot an der Universität Zürich Wozu braucht es Spiritual Care? Für Medizinstudierende der Universität Zürich gibt es mit zu tun, sich in komplexe medizinische Forschungs- seit neuestem ein Lehrangebot für Spiritual Care. Die und Praxisfelder einzuarbeiten, als dass sie sich zusätz- Medizinischen Fakultäten der Universitäten Basel und lich noch Kompetenzen in religiösen und spirituellen Bern bieten schon seit einiger Zeit Lehrveranstaltun- Belangen aneignen könnten? Mögen auch in früheren Haben Medizinstudierende nicht schon genügend da- gen an, die spirituelle Aspekte der ärztlichen Tätig- rende im Hinblick auf ihre künftige Berufstätigkeit lernen sollen, neben kulturellen und sozialen Faktoren auch spirituelle und religiöse Aspekte zu beach- ten. Der von der Joint Commission of the Swiss Medical Schools erstellte SCLO sieht vor, dass alle Ärzte und Ärztinnen, unabhängig von ihrer Spezialisierung, einer solchen Grundkompetenz bedürfen. Die offenen Formulierungen des SCLO lassen viel Raum zur konkreten Ausgestaltung der entsprechenden Lehre. Im Vergleich zu dem, was angehende Ärztinnen und Ärzte zu erlernen haben, scheint die Erweiterung der psychosozialen Behandlungsaspekte um die religiös-spirituelle Dimension lediglich eine moderate Anpassung an die internationale Entwicklung zu Epochen der abendländischen Geistes- und Medizin sche Ausbildung (SCLO), wonach Medizinstudie- Dass Ärzte Patienten ermutigen und trösten und manchmal einen Seelsorger beiziehen, hat eine lange Tradition. geschichte die Aufgaben des Arztes und des Priesters nahe beisammen gewesen sein: Gehört es nicht zu den bedeutsamen Errungenschaften der Moderne, dass sich das medizinische, psychotherapeutische und seelsorgliche Tätigkeitsfeld ausdifferenziert und professionalisiert hat? Es braucht also gute Gründe, um das ärztliche Aufgabenspektrum unter den gegenwärtigen Bedingungen auszuweiten. Zu erwägen sind insbesondere die folgenden Aspekte: 1. Orientiert man sich am Ideal einer patienten Schweizerischen Lernzielkatalogs für medizini- keiten berühren. Dies entspricht den Vorgaben des zentrierten Gesundheitsversorgung, so wie sie alle sein. Dennoch handelt es sich dabei um einen nicht medizinischen Fakultäten und Gesundheitsinstitu- unerheblichen Schritt, der das ärztliche Selbstver- tionen der Schweiz einfordern, kommt Ärztinnen ständnis berührt. Ein solcher Schritt ist begründungs- und Ärzten die Aufgabe zu, religiöse und spirituelle bedürftig. Aspekte dann in den Blick zu nehmen, wenn diese für ihre Patientinnen und Patienten wichtig sind. Um dies in professioneller Weise tun zu können, Spiritual Care comme devoir médical? braucht es eine angemessene Ausbildung. 2. Es ist empirisch gut belegt, dass religiöse und spirituelle Haltungen und Praktiken den Umgang mit Krankheit sowie Entscheidungen am Lebensende beeinflussen. Dabei hat sich auch gezeigt, dass die diesbezüglichen Einstellungen der behandelnden Ärztinnen und Ärzte einen nicht zu vernachlässigenden therapeutischen Faktor darstellen. 3. Kaum bestritten ist, dass spirituelle und religiöse Fragen sowie Bewältigungsformen besonders in Situationen wichtig werden, in denen kurative BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI medizinische Möglichkeiten ausgeschöpft sind. Da Au vu des nouvelles offres de cours dans la formation de base des médecins, cet article tente de répondre à la question de savoir si le Spiritual Care doit être envisagé comme une tâche médicale. Etant donné que les exigences requises pour devenir médecin sont déjà très élevées, l’on peut se demander s’il est judicieux d’étendre les compétences en y incluant le Spiritual Care. Contrairement à l’idée selon laquelle cela ne représenterait qu’une charge de plus pour les médecins, l’auteur incite à la réflexion en faisant valoir qu’en l’occurrence, il ne s’agit pas tant d’une tâche supplémentaire que d’un aspect fondamental d’une prise en charge médicale axée sur le patient. Dans la mesure où les approches et les pratiques religieuses et spirituelles ont une influence sur notre manière d’appréhender la maladie et sur les décisions concernant la fin de vie, elles doivent être prises en compte dans les soins médicaux. Le Spiritual Care n’est pas un fardeau de plus, mais un nouvel outil pour appréhender les tâches qui font partie de la fonction médicale depuis toujours, et qu’il s’agit d’intégrer en tant qu’attitude à la base de toute activité médicale. 2016;97(16):598–600 599 TRIBUNE Point de vue Nur für spezialisierte Fachleute? Ärztinnen und Ärzte unabhängig von ihrer Spezialisierung mit solchen Situationen konfrontiert werden, bedürfen sie, um professionell handeln zu kön- Man könnte einwenden, dass es sich bei dem Genannten nen, einer Grundkompetenz in Palliative Care. Dazu um zweifellos wichtige Aspekte der Gesundheitsver- gehört nicht zuletzt auch die Berücksichtigung von sorgung handelt, diese jedoch – von Extremsituatio- spirituellen und religiösen Bedürfnissen und Über- nen abgesehen – besser von spezialisierten Fachleuten zeugungen. In einer jüngst von Dr. med. Klaus Bally beurteilt und wahrgenommen werden sollten, statt im Rahmen des Nationalen Forschungsprogramms sie Ärztinnen und Ärzten aufzubürden. Bis zu einem «Lebensende» (NFP 67) durchgeführten Umfrage waren gegen 60% der befragten Schweizer Hausärzte der Ansicht, dass ein kompetenter Umgang mit spirituellen Bedürfnissen eines Es ist empirisch gut belegt, dass religiöse und spirituelle Haltungen und Praktiken den Umgang mit Krankheit beeinflussen. Patienten ein wichtiges bis sehr wichtiges Qualitätsmerkmal einer guten palliativmedizinischen gewissen Grad ist dieser Einwand sicherlich zutreffend. Versorgung darstellt. Nur 38% von ihnen fühlen Zur ärztlichen Professionalität gehört das Wissen um sich allerdings im Umgang mit spirituellen Bedürf- die Grenzen des eigenen Könnens. Ärztinnen und nissen ihrer Patienten sicher. Ärzte können neben ihren medizinischen Aufgaben sie in ihrem ärztlichen Tun die spirituellen und religiö- und Aufgaben einer Spiritual Care einzuführen. So sen Aspekte jedoch dann mitberücksichtigen, wenn stellt beispielsweise die Zuwanderung von kriegs- diese für die Patientinnen und Patienten bedeutsam traumatisierten Menschen mit anderen kulturellen sind, darf aus den genannten Gründen erwartet wer- und religiösen Hintergründen für das schweizeri- den. Spirituelle Ressourcen zeigen sich allerdings sche Gesundheitswesen eine Herausforderung dar, meist erst dann, wenn Patientinnen und Patienten ak- zu deren Bewältigung es auch ein Verständnis für tiv darauf angesprochen werden. fremde religiöse Überzeugungen und Praktiken Schliesslich bedarf auch die Vorstellung, der ärztlichen braucht. Die von der UNHCR 2015 publizierte Review Profession werde im Zusammenhang von Spiritual for Mental Health and Psychosocial Support Staff Care eine zusätzliche «Bürde» auferlegt, einer näheren Working with Syrians Affected by Armed Conflict gibt Überprüfung. Genauer besehen geht es nicht um dazu wichtige Hinweise. zusätzliche Pflichten, sondern um den Erwerb von spe- Bildnachweis: © Cristian Marin | Dreamstime.com nicht auch noch jene der Seelsorge wahrnehmen. Dass angehende Ärztinnen und Ärzte in die Anliegen 4. Nicht zuletzt gibt es gesundheitspolitische Gründe, BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI An der Universität Zürich gibt es seit kurzem ein neues Lehrangebot für Spiritual Care. 2016;97(16):598–600 600 zifischen Kompetenzen im Umgang mit bereits be TRIBUNE Point de vue stehenden Aufgaben. In seiner Berufstätigkeit in Situa- klinischen Kontext geht. Dass Ärzte Patienten ermutigen und trösten und manchmal einen Seelsorger beiCare ein neues Wort für eine alte und nach wie vor muliert: Die Arbeitszufriedenheit von Ärztinnen und wichtige Aufgabe unter den Bedingungen heutiger Ärzten erhöht sich, wenn sich die Patientenzufrieden- Medizin. Zu diesen Bedingungen gehört die Ausdiffe- heit erhöht, und diese nimmt nachweislich zu, wenn in renzierung der professionellen Aufgaben ebenso wie der ärztlichen Behandlung auch spirituell-religiöse eine Kompetenz zur interprofessionellen Zusammen- Aspekte berücksichtigt werden. Faktisch wird das von arbeit und ein neuer Sinn für die nicht-medizinischen vielen Ärztinnen und Ärzten auch bereits gemacht. Aspekte ärztlicher Praxis. ziehen, hat eine lange Tradition. Insofern ist Spiritual vorbereitet wurde, ist frustrierend. Oder positiv for- tionen zu kommen, auf die man nicht hinreichend Erhard Taverna beschloss vor vier Jahren seine kritische Auseinandersetzung mit dem «Mehrwert ‘Spiri- Länderspezifische Unterschiede tualität’» mit einer lateinischen Weisheit: «Vielleicht Eine in Holland, Belgien, Spanien und Italien durchge- genügt es, von einer persönlichen, sinnstiftenden führte Studie (Evans et al. 2014) brachte allerdings Grundeinstellung zu sprechen, die religiöses Denken deutliche länderspezifische Unterschiede ans Licht: beinhalten kann, aber nicht muss. Der alte Spruch: Me- Während 37% der holländischen Hausärzte, die an der dicus curat, natura sanat, Deus salvat kommt diesem Studie teilnahmen, mit ihren lebensbedrohlich kran- Zusammenspiel physischer, psychischer und geistiger ken Patienten über spirituelle und existenzielle The- Voraussetzungen vielleicht immer noch am nächsten» (SÄZ 2012;93(45):1678). Man könnte dies als Plädoyer für In seiner Berufstätigkeit in Situationen zu kommen, auf die man nicht hinreichend vorbereitet wurde, ist frustrierend. eine ärztliche Selbstbescheidung auf die kurative Aufgabe lesen. Doch sieht sie Taverna im Zusammenspiel, in dem es auch um sinnstiftende Grundeinstellungen geht, die mitunter einen religiösen Charakter haben, wie das bei Taverna selbst offenbar der Fall ist. Über- und spanischen Kollegen viel geringer (9% bzw. 7%). setzt man diesen von einer religiösen Gewissheit Nach K. Ballys Studie dürften die Schweizer Hausärzte geprägten Spruch in die Sprache heutiger Spiritual diesbezüglich näher bei ihren nördlichen als bei ihren Care, so besteht die Ärztinnen und Ärzten zumutbare südlichen Kollegen liegen. Zu vermuten ist, dass spani- Spiritual Care darin, ihre ärztliche Aufgabe so wahrzu- sche und italienische Ärzte noch stärker von der Vor- nehmen, dass die sinnstiftenden Grundeinstellungen stellung geleitet sind, dass Patienten entweder beken- von Patienten in die Care einbezogen und soweit als nende Katholiken sind, für die katholische Geistliche möglich gestärkt werden. men sprachen, ist der Anteil bei ihren italienischen zuständig sind, oder aber säkulare Bürger/-innen, die keines spirituellen Beistands bedürfen. In den Niederlanden hingegen haben alle Patientinnen und Patienten, unabhängig von ihrer religiösen (Nicht-)Zugehörigkeit, einen rechtlich verbürgten Anspruch auf Spiritual Care, wenn sie länger als 24 Stunden in einem Literatur Evans N, Costantini M, Pasman HR, Van den Block L, Donker GA, Miccinesi G, et al. End-of-life communication: a retrospective survey of representative general practitioner networks in four countries. Journal of pain and symptom management. 2014;47(3):604–19. Krankenhaus sind. Dies führt dazu, dass diese Aufgabe stärker interprofessionell wahrgenommen wird. Prof. Dr. Simon Peng-Keller Ob in Italien, Holland oder der Schweiz: Als zentrale Entscheidungsträger und -moderatoren spielen Ärz- Kirchgasse 9 tinnen und Ärzte eine Schlüsselrolle, wenn es um den CH-8001 Zürich simon.peng-keller[at] theol.uzh.ch Einbezug spezialisierter Formen spiritueller und reli Universität Zürich giöser Unterstützung und deren Gewährleistung im Die Antrittsvorlesung von Professor Peng-Keller findet am 25.4.16 um 18.15 Uhr in der Aula der Universität Zürich statt. Thema: Spiritual Pain. Annäherung an einen Schlüsselbegriff heutiger Spiritual Care. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Korrespondenz: 2016;97(16):598–600 601 TRIBUNE Point de vue Expertengremium zu Früherkennungsfragen bei Krebs Welches Modell ist geeignet? Jürg Nadig Dr. med., Präsident* der Schweizerischen Gesellschaft für Medizinische Onkologie, Facharzt für Medizinische Onkologie und Innere Medizin Der Aufbau eines nationalen Expertengremiums zu miteinbezogen werden. In der ganzen Diskussion darf Früherkennungsfragen ist eines von 15 Projekten der der Patient zu keinem Zeitpunkt aussen vor gelassen Nationalen Strategie gegen Krebs (NSK) 2014–2017. Ziel werden. des Projekts ist die Etablierung eines nationalen Exper tengremiums zu Früherkennungsfragen. Unter der Unterschiedliche Empfehlungen Koführung der Krebsliga Schweiz (KLS) und des swiss betreuenden Ärzten liegen in der Schweiz zum Mam das mögliche Modelle für ein nationales Experten mographiscreening widersprechende Empfehlungen gremium zu Früherkennungsfragen aufzeigt und eine vor (vgl. Medical board Entscheid und Ziele der NSK). erste Bewertung der Modelle vornimmt. Als Lösungs Der Wunsch, «klare Verhältnisse zu schaffen», ist des ansatz stehen drei Modelle zur Diskussion (Quelle: Jah halb verständlich. Wie findet sich aber heute eine Frau resbericht NSK 2015). zurecht, wenn sich die Experten uneinig sind? Als salo – Kommission für die Früherkennung von Krebs im monische Lösung sollen betroffene Frauen über Nutzen Rahmen eines in der NCD Strategie vorgesehenen und Risiken so gut orientiert werden, dass sie gemäss Fachgremiums für Präventionsfragen («NCD Kom ihren Präferenzen entscheiden können. Eine randomi mission»); sierte Studie untersuchte, wie viele Frauen sich gemäss - - zur Brustkrebsmortalität und falsch positiven Diagno sen waren es 17%, mit evidenzbasierten Erklärungen Krebs als Übergangslösung («NPO Expertengruppe); und quantitativen Angaben zu Überdiagnostik, Brust Träger z.B. KLS oder oncosuisse. krebsmortalitätsreduktion und falsch positiven Dia - - – NPO Expertengruppe für die Früherkennung von gnosen waren es 24%. 83 bzw. 76% der Frauen entschie zur Diskussion gestellt. Die Diskussion muss aber über den sich trotz diesen Informationen nicht entsprechend diese drei Varianten hinausgehend geführt werden. ihren Wünschen und Wertvorstellungen. Vom Ideal, Viele Prozesse und Lösungsansätze bestehen ja bereits aufgrund der Evidenz gemäss eigener Präferenzen auf nationaler und internationaler Ebene und sollten mitentscheiden zu können, sind wir noch weit entfernt. Die drei obengenannten Modelle werden von der NSK Kommunikation von Risiko Früherkennungsfragen gemeinsam und zentral ist auf allen Entscheidungsstufen (Patient/Arzt, Experte/Poli tiker, Bevölkerung/Medien) die Kommunikation von Risikoverminderung aufgrund evidenzbasierter Infor mationen. Entscheidungsträgern, Ärzten und Betroffe nen gemeinsam ist aber auch, dass sie weder in der Er arbeitung der Evidenz noch in der Kommunikation von Risiken geschult sind. Damit werden sie leicht zum Spielball von Interessengruppen, die die vorhandene Evidenz zu ihren Gunsten interpretieren. Würden europaweit alle Frauen zwischen 50 und 70 zehn Mal zu Schweizer Preisen (100 Franken/Screening) mam - mographiert, bringt dies bei einer 100% Beteiligung 370 Milliarden Franken pro Generation in den medizi nisch industriellen Komplex. Dies mag mit ein Grund sein, dass diese Frage so umstritten ist. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Les recommandations actuelles en matière de dépistage du cancer du sein divergent fortement. Que pensent les femmes de cette querelle d’experts? La Ligue contre le cancer préconise la création d’un organe national d’experts relatif aux questions de dépistage chargé de formuler des recommandations «équilibrées» fondées sur l’évidence scientifique. Toutes les questions relatives au dépistage ont un point commun: communiquer au sujet de la réduction des risques. Celui des décideurs et des médecins est le suivant: ils ne sont pas formés au développement de l’évidence scientifique ni à la communication des risques. L’évidence scientifique relative au dépistage est accessible à tous dans la banque de données Cochrane Database of Systematic Reviews, qui sont reprises sous une forme compréhensible (en allemand) par le Harding-Zentrum für Risikokompetenz. L’organe d’experts peut s’appuyer sur ces documents pour déterminer si une mesure de dépistage remplit les objectifs de la stratégie nationale, à savoir «Une Suisse où le cancer frappe moins souvent, où ce fléau engendre moins de souffrances et moins de décès». Cet organe d’experts ne sera ni un nouvel organe lié au Health Technology Assessment (HTA), ni un organe politique permettant aux différents acteurs de défendre leurs intérêts particuliers, mais jouera plutôt le rôle d’un organe de médiation, dans lequel trois juges expérimentés évalueront l’atteinte des objectifs de la stratégie nationale. - screening entscheiden konnten [1]: Mit Informationen Kommission»); Organe d’experts relatif aux questions de dépistage du cancer: Quel modèle est utile? - ihren Präferenzen für oder gegen ein Mammographie erkennung von Krebs («Ausserparlamentarische – Ausserparlamentarische Kommission für die Früh * bis 10. März 2016 Den Frauen zwischen 50 und 70 Jahren und ihren advocacy ag wurde ein Diskussionspapier erarbeitet, cancer screening (SCS) sowie unter Beizug der Firma 2016;97(16):601–603 602 TRIBUNE Point de vue Bezüglich der Evidenz können wir uns bei der Bera Health Technology Assessment(HTA) Prozesse sind Database of Systematic Reviews [3] stützen. Diese unab - Kostspielige HTA-Prozesse aufwendig und kostspielig. In einem ersten Schritt - sammelt, sichtet und bewertet ein HTA Expertengre mium (mit Einbezug der betroffenen medizinischen Fachgesellschaften) die vorhandenen Daten und berei tet sie zu einem Bericht auf, der für die Adressaten so verständlich abgefasst sein soll, dass sie Entscheide fäl len können. Dabei kann es sinnvoll sein, dass in einem ersten Schritt Fachleute das Fachwissen sammeln, hängige Institution hat eine hohe Reputation (ver gleichbar dem Intergovernmental Panel on Climate Change, kurz IPCC, das wissenschaftliche Fakten zur Klimaveränderung zusammenstellt). Diese Datenbasis ist dank der SAMW nun jedem Schweizer Arzt zugäng lich. Zum eigenen Verständnis und zur verständlichen Vermittlung des Nutzens von Früherkennungsmass nahmen an die Ratsuchenden eignet sich die Fakten box des Harding Zentrums für Risikokompetenz [4]. So - während in einem zweiten Schritt ein anders zusam tung zu Screeningfragen primär auf die Cochrane mengesetztes Gremium jeweils unter Berücksichti gung sozialer, rechtlicher und ethischer Aspekte die Empfehlungen ausarbeitet, die den Entscheidungs trägern (auf politischer oder individueller Ebene) zur Verfügung stehen. erfolgt die Sichtung und Aufarbeitung der Evidenz durch kompetente, anerkannte und unabhängige Fachleute. Diese stellen uns sowohl die notwendigen Unterlagen für die Risikobeurteilung als auch die Hilfs mittel für die Risikokommunikation mit den betroffe nen Frauen und ihren Angehörigen zur Verfügung. Je komplexer ein Problem ist, umso mehr wünschen wir uns einfache klare Antworten. Gleichzeitig fordern Beide Quellen sind international anerkannt. Welche Aufgabe käme dem Experten gremium für Früherkennung der NSK zu? Worauf können sich Ärzte stützen, wenn sie in der Praxis Frauen beraten? wir aber, in den Entscheidungsprozess miteinbezogen Die für die Beratung der betroffenen Frauen zur Ver zu werden (Shared decision making [2]). Wie können fügung stehenden Unterlagen (Cochrane Database of wir in der Praxis mit dieser Schwierigkeit umgehen? Systematic Reviews und die Faktenboxen des Harding Brustkrebs-Früherkennung durch Mammographie-Screening Zahlen für Frauen ab 50 Jahre, die 10 Jahre oder länger am Screening teilgenommen haben 1000 Frauen ohne Screening: 1000 Frauen mit Screening: B B B B B B B B B B Frauen, die an Brustkrebs starben: 5 4 Frauen, die insgesamt an Krebs starben: 21 21 Frauen, die nach einer Biopsie erfuhren, dass ihr Testergebnis falsch posi�v war: – 100 Frauen, die unnö�g mit Brustkrebs diagnos�ziert und behandelt wurden: – 5 979 874 übrige Frauen: Quelle: Gøtzsche, PC, Jørgensen, KJ (2013). Cochrane Database of Systema�c Reviews (6): CD001877 Die Zahlen in der Faktenbox sind gerundet. Wo keine Zahlen für Frauen ab 50 Jahre verfügbar sind, beziehen sie sich auf Frauen ab 40 Jahre. www.harding-center.mpg.de BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Die Faktenbox des Harding Centers zu Früherkennungsmassnahmen bei Brustkrebs. https://www.harding-center.mpg.de/de/gesundheitsinformationen/faktenboxen/mammographie 2016;97(16):601–603 603 Projekte der NSK zu messen sind. Mit dieser Aufgaben Expertengremium im Projekt 2.3. der NSK muss diese definition wird dieses Expertengremium weder zu Arbeit nicht nochmals durchführen. Ziel der NSK ist ja, einem HTA Organ wie der IPCC, noch verkommt es zu bereits vorhandenes Wissen zu bündeln. Die Aufgabe einem Politgremium, in dem die verschiedenen Stake «Evidenz aufarbeiten» entfällt somit. Das Expertengre holder versuchen, ihre Partikularinteressen durchzu mium ist deshalb kein IPCC. Die Schlüsse, die einzelne setzen. Vielmehr wird das Expertengremium zu einem Akteure aus der zur Verfügung stehenden Evidenz Schiedsgericht. Es hat lediglich aufgrund der in den ziehen, können je nach Interessenlage natürlich dia Faktenboxen aufbereiteten Evidenz zu beurteilen, ob metral verschieden sein. Ein Hersteller von Mammo mit einer Screeningmassnahme die in der NSK formu graphiegeräten mag Wert darauf legen, dass die Sterbe lierten Ziele erreicht werden oder nicht. Daraus lässt rate an Brustkrebs durch Screeningmammographie sich auch die Zusammensetzung des Expertengremi sinkt. Der operativ tätige Gynäkologe oder ein Spital ums ableiten: Am besten entscheiden drei erfahrene wird für die Mammographie votieren, weil damit die Richter, ob die NSK Ziele erreicht werden. Zahl der Eingriffe steigt. Fundraisingorganisationen, Zu fragen ist also, welche der Ziele der NSK aufgrund die an einem guten Image bei Frauen interessiert sind, der in der Faktenbox zusammengestellten Evidenz damit die Spendengelder üppig fliessen, werden medi beispielsweise durch die Screeningmammographie er enwirksam dafür kämpfen, dass den Frauen die Mam reicht werden. Eine mögliche Antwort liefert folgende mographie nicht vorenthalten wird. Tabelle: - - erfahren.» Das ist der Qualitätsstandard, an dem alle gänglich und stehen jedermann zur Verfügung. Das Zentrums für Risikokompetenz) sind öffentlich zu TRIBUNE Point de vue NSK-Kriterium Erfüllt? Begründung aus der Faktenbox 1. Sterben weniger Menschen an Krebs? Nein Mit und ohne Screeningmammographie sterben 21 von 1000 Frauen an Krebs 2. Erkranken weniger Menschen an Krebs? Nein, es erkranken mehr Dank der Screeningmammographie wurden 5 Frauen wegen eines Brustkrebses behandelt, an dem sie nie manifest erkrankt wären 3. Leiden weniger an den Folgen von Krebs? Nein, es leiden mehr an der Behandlung und deren Folgen 5/1000 Frauen werden unnötig behandelt (siehe oben) und leiden allenfalls unter den Folgen der Behandlung. 100/1000 Frauen werden wegen eines Verdachts alarmiert. Die Brust muss allenfalls biopsiert werden Es werden 5 Frauen von einem Brustkrebs «geheilt», an dem sie nie manifest erkrankt wären, was kaum einer Heilung gleichgesetzt werden kann 4. Werden mehr Menschen von Krebs geheilt? ? tengremium im Rahmen der NSK. Deshalb soll seine Aufgabe darin bestehen, anhand der vorhandenen Fak tenboxen zu beurteilen, ob mit einer Screeningmass nahme die Ziele der NSK erreicht werden oder nicht. Diese Ziele sind in der Vision der NSK 2014–2017 klar festgehalten: «Die Nationale Strategie gegen Krebs strebt eine Schweiz an, in der weniger Menschen an Krebs erkranken, weniger Menschen an den Folgen von Krebs leiden und sterben, mehr Menschen von Bannhaldenstrasse 7 Krebs geheilt werden und Betroffene und ihre Ange Tel. +41 44 862 73 00 juerg.nadig[at]hin.ch einbeziehen. Ist eine Massnahme unwirksam oder sogar schädlich bezüglich der Vision der NSK, müssen Zweckmässigkeit und Wirtschaftlichkeit gar nicht erst geprüft werden. In Übereinstimmung mit dem Choo sing wisely Konzept könnte die ELK die Leistung auch aus dem Pflichtleistungskatalog streichen. Literatur 1 2 3 4 hörigen in allen Phasen der Krankheit aktiv mitein - CH 8180 Bülach des Expertengremiums in ihre Zulassungsentscheide Dr. med. Jürg Nadig, MAE sche Leistungskommission (ELK) kann den Entscheid Korrespondenz: nen der NSK allenfalls zuwiderlaufen. Die Eidgenössi bezogen werden und die nötige Zuwendung und Hilfe Lancet. 2015;385:1642. http://www.fmh.ch/files/pdf16/Grundlagenpapier_SDM.pdf http://community.cochrane.org/cochrane reviews https://www.harding center.mpg.de/de/gesundheitsinformatio nen/faktenboxen/ BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI - liefern? Wohl kaum. Es handelt sich ja um ein Exper cherweise beim Mammkarzinomscreening, den Visio - - fassen und so Empfehlungen für Ja/Nein Entscheide zu ein oder weiterzuführen, auch wenn sie, wie mögli - «ausgewogenen evidenzbasierten» Bericht zusammen schen Gründen oder zum Erhalt der Vollbeschäftigung - schiedenen Interessen austarieren und in einem trägern frei, Früherkennungsmassnahmen aus politi fragen nun, wie die Klimakonferenz, politisch die ver es in einem nächsten Schritt den Entscheidungs - Soll dieses Expertengremium für Früherkennungs Unabhängig vom Entscheid des Schiedsgerichts steht Weder IPCC noch Klimakonferenz 2016;97(16):601–603 604 TRIBUNE Point de vue Compte rendu de la journée de sensibilisation, Genève, 17 septembre 2015 [1] Recommandations du Comité des Droits de l’Enfant à la Suisse Yvon Heller a , Françoise Narring b Dr méd., pédiatre, membre de la FMH, FA AP, Nyon; b Dr méd., Médecin responsable de l’unité Santé Jeunes, HUG Les recommandations abordent de nombreux autres Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies, suite sujets. On retiendra divers thèmes liés à la migration. au 3 examen de la Suisse en janvier 2015. Le Comité demande que tout enfant né en Suisse sans La Convention des droits de l’enfant (CDE) est un traité nationalité obtienne la nationalité suisse, et se pro- contraignant qui a été adopté par l’ONU en 1989 et rati- nonce contre les boîtes à bébé. Le Comité encourage fié par la Suisse en 1997. Elle concerne tout être humain la Suisse à renforcer les mesures d’appui aux familles. de moins de 18 ans. Les besoins spécifiques de l’enfant à besoins particu- A ce jour, plusieurs obstacles empêchent la bonne liers devraient être mieux pris en compte dans les application de la Convention en Suisse. Pour un état critères pour l’attribution d’une place en crèche. Dans fédéral, la coordination est en effet un vrai défi. On le domaine du handicap, le Comité exprime, entre devrait réfléchir à la création d’un poste d’ombudsman autres, un intérêt particulier pour les méthodes édu auquel les enfants comme les parents auraient accès. catives inclusives, c’est à dire la scolarisation en école Le Comité est particulièrement inquiet concernant la ordinaire de tout enfant, indépendamment de l’impor- collecte des données et des statistiques. La qualité de ces tance de son handicap. Les recommandations concer- données est un outil indispensable pour la mise en nent aussi le domaine de la santé mentale et soulig œuvre de la convention et l’utilisation de ces données à nent, en particulier, l’importance de la prévention du des fins de recherche. Le Comité souligne l’importance suicide. du principe de non-discrimination. Enfin le principe de La Convention a formalisé le lien entre la santé des la participation de l’enfant détenteur de droits n’existe enfants et des adolescents et la responsabilité de la pas dans tous les cantons et n’est pas toujours appli- société. En conséquence, les sociétés médicales de- qué. vraient prendre position publiquement pour garantir à La Convention est mal connue des enfants, de la popula- tous les enfants d’ici et d’ailleurs le droit à la protec- tion et des médecins. Elle joue cependant un rôle pro- tion, à la participation et à l’accès aux services de santé tecteur pour la santé de tous les enfants, en particulier et de rééducation. pour les plus vulnérables. Par exemple, la participation Le «bien-être» (Wohlsein, well-being) de l’enfant est un qui a été publiée fondement de l’ordre juridique suisse, alors que c’est le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant (art. 3 par. 1), des migrants de la revue bien défini par le Comité, qui est l’expression consa- Narring F. Recommanda- crée dans la Convention. Le Comité estime que le terme tions du Comité des droits «bien-être» diffère du point de vue de son sens et de son application du principe d’intérêt supérieur. L’intérêt supérieur de l’enfant, qui met l’enfant au centre sur les migrants du cercle, est lié à d’autres principes généraux de la (27)2016 :23-4.) In : Paediatrica. N° spécial Convention comme la non-discrimination (art. 2), le droit à la vie et au développement (art. 6) et le droit pour Correspondance: Dr méd. Yvon Heller La Levratte 34 CH-1260 Nyon yvon.heller[at]bluewin.ch Pour plus d’informations – Institut international des droits de l’enfant: http://www.childsrights.org – Lien vers la journée du 17.9.15: http://www.childsrights.org/actualites/onu/ 607-recommandations-a-la-suisse – CDE: https://www.unicef.fr/sites/default/files/ convention-des-droits-de-lenfant.pdf – ISSOP: www.Issop2015.org – La Société Suisse de Pédiatrie: http://www.swiss-paediatrics.org/fr/home l’enfant d’être entendu (art. 12). La FMH devrait soutenir une meilleure formation des médecins dans le domaine de la protection de l’enfance et des droits de l’enfant. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Unies à l’égard de la Suisse. de l’enfant des Nations Paediatrica (Heller Y, Programme de la journée : http://www.childsrights.org/ documents/actualites/divers/Programme_17-09-15_F.pdf édition spéciale au sujet 1 intégralement dans une Référence base d’une contribution est importante pour garantir accès et qualité des soins. * Ce résumé constitue la e Nous présentons un résumé* des recommandations du a 2016;97(16):604 TRIBUNE Spec trum 605 © Pilotl39 | Dreamstime.com Psychische Widerstandsfähigkeit besser erfassen Dank des neuen Fragebogens von Psychologen der Universität Zürich kann die psychische Wider standsfähigkeit besser erfasst werden. Viele Menschen leben auch nach traumatischen Erlebnissen ohne psychisches Leid weiter. Denn es gelingt ihnen, das Erlebte trotz aller Schrecken für sich einzuordnen. Dieser Kohärenzsinn wurde erstmals in den 70er Jahren beschrieben. Seine Messung blieb jedoch bis heute problematisch. Nun haben Psychologen der Universität Zürich einen Fragebogen entwickelt, der den Kohärenzsinn für die Traumabewältigung sachgerechter erfassbar macht. Das Konzept des neuen Fragebogens ist auf einen wesentlichen Punkt ausgerichtet: das prinzipielle Einordnenkönnen extrem belastender Lebensereignisse in das eigene Weltbild. In wissenschaftlichen Studien mit über 300 Trauernden wurde das überarbeitete Messinstrument bereits angewendet. Weitere Studien über Ursachen für den Kohärenzsinn folgen. (Universität Zürich) Haarzell-Leukämie: Geringe Medikamentendosis wirkt Bei der seltenen Haarzell-Leukämie liegen in 95– 100% der Fälle Mutationen des BRAF-Gens vor. Dadurch wird ein wichtiger Signalweg überaktiviert und so das Wachstum von Krebszellen begünstigt. Heidelberger Krebsforscher haben gemeinsam mit anderen europäischen Zentren bei 21 HCL-Patienten die Wirkung des BRAFHemmers Vemurafenib untersucht. Die Wissenschaftler wiesen nach, dass dessen Wirkung unabhängig von der Dosierung eintrat: Sowohl der Patient mit der höchsten Dosierung als auch vier Patienten mit der niedrigsten Medikamentengabe zeigten eine komplette Remission. Bei insgesamt 40% der Patienten verschwand der Krebs vollständig. (Nationales Centrum für Tumorerkrankungen, Heidelberg) Le bruit perturbe les compétences tactiles des prématurés Année 2014: Le recours à la fécondation in-vitro repart à la hausse En 2014, 6269 couples désireux d’avoir des enfants ont eu recours à une fécondation in-vitro. L’âge moyen des femmes ayant commencé un premier traitement en 2014 était de 36,2 ans et celui de leur partenaire de 39,9 ans. 17% des femmes ayant suivi un traitement étaient domiciliées à l’étranger. 6% des couples traités ont fait appel à un don de sperme. Grâce à la fécondation in-vitro, 1955 © Kts | Dreamstime.com enfants vivants sont nés. Ces chiffres sont légèrement plus élevés que ceux de 2013, mais restent néanmoins plus faibles que ceux observés entre 2009 et 2012. (OFS) © MEV Verlag GmbH, Germany Un environnement trop bruyant peut affecter les compétences tactiles des prématurés. a: Tumorzellen vor Therapie mit Vemurafenib. Die leichte bräunliche Färbung hebt dabei das krebsspezifische p-ERK hervor. b: Unter der Therapie mit Vemurafenib mit geringer Dosis nimmt dieses krebsspezifische Signal deutlich ab, was folglich zum Zelltod der Tumorzellen führt. Die Zellkerne der Krebszellen sind stark rötlich/bräunlich angefärbt. Dem Geschmack auf der Spur © Auremar | Dreamstime.com (Université de Genève) © NCT En collaboration avec une équipe du service de néonatologie de Grenoble, des chercheurs de l’Université de Genève ont prouvé qu’un milieu bruyant a des conséquences sur les capacités sensorielles d’un bébé prématuré. Dans une expérience, 63 nourrissons ont été répartis aléatoirement dans des conditions environnementales silencieuses ou bruyantes. Les chercheurs ont constaté que les prématurés placés au milieu bruyant avaient plus de difficultés de s’habituer à un nouvel objet qu’on a mis dans leurs mains, par exemple un cylindre ou un prisme. En plus, ces bébés n’étaient pas capables de distinguer les deux formes, contrairement aux nourrissons prématurés dans des conditions silencieuses. Um herauszufinden, wie Geschmack wahrgenommen wird, haben Forscher der Universität Fribourg Versuche mit Taufliegenlarven durchgeführt. Die Wissenschaftler entwickelten dazu einen Mikrofluidik-Chip von der Grösse eines Mikroskop- Objektträgers. Der Chip besteht aus einem Rohr, in dessen Mitte der Kopf der Larve einführen wird. Anschliessend wird Flüssigkeit mit verschiedenen Stimuli am Kopf der Larve vorbeigeleitet. So testeten die Forscher alle fünf Geschmacksrichtungen, die auch der Mensch erkennt. Das überraschende Ergebnis: Die Rezeptoren, insbesondere das C7-Neuron, haben nicht nur auf einen Geschmack reagiert, sondern auf alle. Naheliegende Vermutung: Auch beim Säugetier könnten unerwartete Geschmackszellen existieren. (Universität Fribourg) BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Existieren beim Menschen bislang unbekannte Geschmackszellen? 2016;97(16):605 606 HORIZONS Sous un autre angle Psychoanalytisches zum Humor Alexander Wildbolz Dr. med., Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Mitglied FMH, Ausbildungsanalytiker der Schweizerischen Gesellschaft für Psychoanalyse Ich habe den in der SÄZ erschienenen Artikel von Ursula Steiner-König über das Lachen sehr genossen und finde die Idee unseres Zentralvorstandes, den Humor als Thema für den Tag der Kranken 2016 zu wählen, ausgezeichnet. Das inspiriert mich als Psychoanalytiker zu einigen Bemerkungen über Lachen, Witz, Humor und Komik. Kleine Geschichte des Lachens die Konsequenz einer Periode von Terror und Bürger- Eine kleine, vorwiegend abendländische Geschichte verknüpft mit dem Wortspiel zu einer Waffe, mit der des Lachens verdanken wir Georges Minois: Heiteres man den Feind besiegt. Im Mittelalter konnte sich Lachen war in der Antike den Göttern vorbehalten. Im dem Heiligen das Weltliche lustvoll-ironisch über alten Ägypten brachte die Göttin Maat ihre Lebens- lagern, wie der Satz von Caesarius von Heisterbach zei- lust und ihren Kampf gegen die Macht des Todes mit gen mag: «Herr, wenn Du mich nicht von der Ver Lachen zum Ausdruck. Bei den Griechen war es Dio suchung befreist, werde ich mich bei Deiner Mutter krieg ist. Mit Cicero («De oratore») wird das Lachen nysos, der auch das satirische Drama leitete; die ihm beklagen!» Der Narr war im Mittelalter eine wichtige gewidmeten Bauernfeste standen nach Aristoteles am Figur, dessen durch weise Verrücktheit charakterisierte Scherze die Wahrheit der Höfe denunzierten – Humor ist eine Kultur und Religion übergreifende allgemein menschliche Fähigkeit. Kinder und Narren sprechen die Wahrheit, wobei der Narr aber nicht naiv ist. Und zu gewissen Zeiten erlaubte die Kirche Volksfeste, wie den Karneval, der erstmals 1294 in Nizza stattgefunden haben soll. In der zynisch, aggressiv; ein Beispiel dafür ist ein Tanz aus erzeugen ein aggressives, ironisches Lachen, mit dem der Provence, die Farandole, in welcher das betäu- Ziel, die soziale Ordnung zu bewahren. Der Gegensatz bende Lachen Gewalt, Angst und Tod bekämpft. Im dazu ist das liebliche Lachen, wie es durch die Komö- 19. Jh. kritisiert Hegel die Ironie; das Lachen als Anti- dien des Menandros ausgelöst wird. Das sokratische system passt nicht in seine Philosophie, nach welcher Lachen wiederum steht für eine Ironie im Dienste der «alles Reale rational und alles Rationale real» ist. Kier- Weisheit. Der Syrer Lukian von Samosata lachte nach kegaard hingegen ist Ironie und Humor gegenüber der Devise «Alles vergehen lassen, nichts ernst neh- positiv gesinnt, aber in einem sokratischen Sinn als men»; er war das Schreckgespenst aller Dogmatiker, Übergang vom Unnützen zum Ethischen, zu Gott und die ersten Christen sahen in ihm die Verkörpe- schliesslich. Nach Schopenhauer ist das Lachen Aus- rung des Teufels. Petronius («Satiricon») ist der grösste druck der plötzlichen Wahrnehmung einer Inkon Künstler des grotesken Genres, dessen bitteres Lachen gruenz; es verbindet wahrgenommene mit gedachter Periode der Französischen Revolution wird das Lachen betrachtet; seine niemanden verschonenden Werke Ursprung der Komödie. Aristophanes wird als Erbe Realität. In der Sturm-und-Drang-Zeit wird erneut Erhabenes und Närrisches vermischt; Jean Paul unterscheidet klassisches, moralisierendes, prosaisches und subversives Lachen. Victor Hugo beschreibt das Lachen der Generationen des 19. Jh., die das Schwinden der Idealisierungen und die Konfrontation mit einem desorientierenden Positivismus erleben mussten. Für Bergson schliesslich ist das Lachen eine Art soziale BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Inspiré par l’article de Ursula Steiner-König sur l’effet bénéfique du rire paru dans le Bulletin des médecins suisses et par l’idée du Comité central de choisir l’humour comme thème pour la Journée des malades 2016, l’auteur résume brièvement l’histoire du rire selon Georges Minois pour ensuite passer à quelques remarques psychanalytiques et à la contribution de Sigmund Freud. 2016;97(16):606– 608 607 Quelle: © Antonioguillem | Dreamstime.com HORIZONS Sous un autre angle Laut Freud führen Witz, Humor und Komik zu einer im Lachen zum Ausdruck kommenden, auf einer Ersparung beruhenden lustvollen Erregungsabfuhr über bestimmte Muskelgruppen. Geste, die ein die Kohäsion der Gruppe potentiell be- tigkeit bis heute bewahrt. Grundsätzlich Menschliches drohliches Verhalten stigmatisiert. ist überall sehr ähnlich, wie unterschiedlich gefärbt es im lokalen Einzelnen daherkommen mag. Judenwitze, die der Jude Freud ohne Rassismusver- Humor hat, wer trotzdem lacht dacht erzählen konnte, finden sich in seinem ganzen Humor ist eine Kultur und Religion übergreifende all- Werk. Es gibt sie bereits in der «Traumdeutung», dann gemein menschliche Fähigkeit. Er verbindet, relati- besonders zahlreich in «Der Witz und seine Beziehung viert, lockert auf. Sein Gegenteil ist der exzessive Ernst, zum Unbewussten» und in «Der Humor». den man tödlich nennt. Der tödliche Ernst ist absolut Freud unterscheidet Witz, Humor und Komik, die in humorlos. zahlreichen Unterkategorien vorkommen und oft un- Der Humor erleichtert interkulturelle Begegnungen, tereinander Verbindungen eingehen. Haben diese drei wenn er den Andern respektiert, ihn nicht beleidigt. Er prinzipiellen Arbeitsweisen unseres seelischen Appa- hat Platz in der psychoanalytischen Sitzung. rates etwas Gemeinsames? Nun, alle drei führen zu ei- Gibt es humorvolle Träume? Natürlich, Humor kommt ner im Lachen zum Ausdruck kommenden lustvollen auch im Traum vor. Traum und Witz haben gewisse Erregungsabfuhr über bestimmte Muskelgruppen. Ähnlichkeiten. Beide sind deutbar. Traum- und Traum und Witz haben gewisse Ähnlichkeiten. Witzarbeit operieren mit ähnlichen Mechanismen wie Verschiebung und Verdichtung. Aber Träume sind asozial, wenden sich primär nur an den Träumen- Aber worauf beruht diese lustvolle Erregungsabfuhr? den. Der Witz hingegen ist ein ausgesprochen soziales Nach Freud beruht sie auf einer Ersparung. Beim Witz geht die Lust aus erspartem Hemmungs Phänomen, er muss erzählt werden. aufwand hervor. Freuds Beitrag Zwei Juden treffen in der Nähe des Badehauses zusammen. «Hast du genommen ein Bad?», fragt der eine. des, aber er hatte ein grosses Interesse für das kultur «Wieso?», fragt der andere dagegen, «fehlt eins?» Sigmund Freud war zwar auch ein Kind des Abendlan- Das ist ein Wortwitz, der auf dem Doppelsinn des Wor- Seine Beiträge zum Humor haben ihre Allgemeingül- tes «nehmen» und auf Verschiebung beruht. Bei der BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI übergreifende, allgemein menschliche Psychische. 2016;97(16):606– 608 608 HORIZONS Sous un autre angle Frage liegt der Akzent auf «Bad», bei der witzigen Ant- Das ist vielleicht einmal bei Gold gelegen!» Weil wir Er- wort auf «nehmen» im Sinne von wegnehmen. Die wit- wachsenen aber die Zweideutigkeit sofort erkennen zige Antwort hat den Sinn der Frage auf einen Neben- und geniessen, ist diese Situation für uns komisch, im sinn verschoben. Der ersparte Hemmungsaufwand Unterschied zum kleinen naiven Mädchen, das unser zeigt sich in der Plötzlichkeit, mit der wir von der hem- Lachen nicht versteht. Dieses Beispiel mag die Stellung menden Erwartung einer seriösen sinngemässen Ant- des Naiven zwischen dem Witz und dem Komischen wort befreit werden. Blitzschnell erkennen wir einen erläutern. Der ersparte Vorstellungs- oder Besetzungs- andern Sinn im scheinbaren Unsinn, was sich kathar- aufwand liegt im Vergleich, hier dem Vergleich des tisch im Lachen entlädt. Kindlichen mit dem Erwachsenen; wir müssen uns gar nicht mehr weiter in das Kindliche hineinversetzen, können blitzartig ausweichen in unsere Erwachsenen- Beim Humor geht die Lust aus erspartem Gefühls aufwand hervor. welt. Es ist Bedingung für die Entstehung des Komi- Der Spitzbube, der am Montag zur Exekution geführt schen, dass wir veranlasst werden, gleichzeitig oder in wird, äussert: «Na, diese Woche fängt gut an.» rascher Aufeinanderfolge für die gleiche Vorstellungs- Dieses Beispiel des gröbsten Falles von Humor, des Gal- leistung zweierlei verschiedene Vorstellungsweisen genhumors, ist, wie Freud uns dazu sagt, eigentlich ein anzuwenden, zwischen denen dann die «Verglei- Witz, ist doch die Bemerkung an sich zutreffend, aber chung» stattfindet, aus welcher sich die komische Dif- in ganz unsinniger Weise deplatziert, verschoben, weil ferenz ergibt. Solche Aufwanddifferenzen entstehen es ja für den hingerichteten «Spitzbuben» gar keine Der Humor erleichtert interkulturelle Begegnungen, wenn er den Andern respektiert und ihn nicht beleidigt. weiteren Ereignisse dieser Woche geben wird. Aber es gehört Humor dazu, einen solchen Witz zu machen, Humor, der sich in einer bewundernswerten Gelassenheit über das gegenwärtige Unglück z.B. zwischen dem Fremden und dem Eigenen, dem Ge- zissmus, das Lustprinzip hochhält. Der für den Prot wohnten und dem Veränderten, dem Erwarteten und agonisten wie für uns ersparte Gefühlsaufwand liegt dem Eingetroffenen (Erwartungskomik). Das Komi- in der verachtenden Verleugnung jeglicher Gefühle sche muss entdeckt, kann aber auch gemacht werden – von Verzweiflung, Mitleid, wie sie doch der Situation denken wir an Chaplins zeitlose Figur des Tramps. erhebt, der bis zuletzt trotzig den persönlichen Nar- eigentlich angemessen wären. Im Humor zeigt sich ein Am Schluss seiner Arbeit über den Witz sagt Freud sehr lich eingestelltes Überich, ganz entsprechend seiner schön über Witz, Humor und Komik: «... alle drei kom- Abkunft von der ja nicht nur verbietenden Eltern men darin überein, dass sie Methoden darstellen, um gegenüber dem eingeschüchterten Ich liebevoll-tröst- instanz. aus der seelischen Tätigkeit eine Lust wiederzugewinnen, welche eigentlich erst durch die Entwicklung dieser Tätigkeit verloren gegangen ist. Denn die Euphorie, lungsaufwand. welche wir auf diesen Wegen zu erreichen streben, ist Für ein kleines Mädchen wird eine «Französin» als Gou- nichts anderes als die Stimmung einer Lebenszeit, in vernante aufgenommen, deren Person aber nicht seinen welcher wir unsere psychische Arbeit überhaupt mit Beifall findet. Kaum dass die neu Engagierte sich entfernt geringerem Aufwand zu bestreiten pflegten, die Stim- hat, lässt die Kleine ihre Kritik verlauten: «Das soll eine mung unserer Kindheit, in der wir das Komische nicht Französin sein! Vielleicht heisst sie sich so, weil sie einmal kannten, des Witzes nicht fähig waren und den Humor bei einem Franzosen gelegen ist!» nicht brauchten, um uns im Leben glücklich zu fühlen.» Bei der Komik stammt die Lust aus erspartem Vorstel- Freud sagt dazu, dass das sogar ein erträglicher Witz – – Doppelsinns; sie hatte nur eine oft gehörte scherzhafte CH-3013 Bern awildbolz[at]bluewin.ch Behauptung der Unechtheit auf die ihr unsympathi- – – – Oranienburgstrasse 11 sche Fremde übertragen: «Das soll echtes Gold sein? Freud S. Traumdeutung, 1900, GW II/III Freud S. Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten, 1905, GW VI Freud S. Der Humor, 1927, GW XIV Minois, G. Storia del riso e della derisione, 2004, Dedalo Steiner-König, U. Lachen verbindet, ist ansteckend, schenkt Glücksmomente. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(8):275–6. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI die Kleine keine Ahnung hatte von der Möglichkeit des Psychotherapie, FMH Facharzt für Psychiatrie und Literatur: ist in diesem Fall ein Ausdruck kindlicher Naivität, da Dr. med. Alexander Wildbolz sein könnte, Doppelsinn mit Zweideutigkeit. Aber es Korrespondenz: 2016;97(16):606– 608 609 HORIZONS Exposition Kunstausstellung der Schweizer Ärzte Wie das Arzneimittelkompendium an den Nagel gehängt wird … Cordula Boose Dr. med., Vizepräsidentin «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte» … auch das ist eine Kunst. Anlässlich der Jahresaus stellung der «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte» vom 12.7.–2.8.2015 im historischen Rathauskeller Mur - ten führte Kinderärztin Antoinette Otz Marbet vor, wie aus dem kiloschweren Arzneimittelkompendium ein federleichtes Kunstwerk werden kann. Viele Seiten wurden in Streifen geschnitten, gewässert, gezwirbelt, getrocknet, gefärbt, wieder getrocknet, erneut ge zwirbelt, auf einem echten alten Spinnrad zu einem Papierfaden unterschiedlicher Dicke gesponnen und schliesslich zu dem Kunstwerk geformt, das in Murten zu sehen war. Professor Dr. med. Rolf Zurbrügg, ehemaliger Chef der Kinderklinik Wildermeth in Biel, hielt anlässlich der Vernissage eine kleine Rede zum Thema «Arzt und Kunst», stellte die Parallelen zwischen ärztlicher Tätig Depuis 2015, le Salon suisse des médecins n’admet comme membre non seulement des médecins, leurs partenaires et des étudiants de médecine, mais aussi des personnes travaillant dans une branche médicale (psychologues, pharmaciens, dentistes, physiothérapeutes, etc.). Elles peuvent prendre part comme membre admis, avec les mêmes droits comme les membres actifs (exposition, vote à l’assemblée générale). Nous aimerions bien gagner des nouveaux membres actifs aussi de la Romandie et du Tessin! Vous trouverez tous les détails sur notre homepage sous www.aerzte-kunst.ch ou vous pouvez vous informer chez notre présidente (Cordula Boose: corboose[at]aol.com). Dal 2015 la «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte» accoglie non solo medici di varie discipline, i loro partner attivi artisticamente e gli studenti di medicina, ma anche altri professionisti del settore medico (ad es. psicologi, assistenti di studio medico, arteterapeuti, ecc.). Questi ultimi, come membri ospiti, hanno gli stessi diritti dei membri attivi, vale a dire la possibilità di esporre e il diritto di voto all’assemblea generale. Vorremmo che il numero dei membri attivi aumentasse, specialmente della Svizzera romanda e del Ticino, e invitiamo tutti i medici e i professionisti del settore che sono attivi artisticamente a informarsi sul nostro sito, www.aerzte-kunst.ch, e a diventare membri. Ulteriori informazioni posDas Arzneimittelkompendium an den Nagel gehängt (verstricktes Papier, 2012) – Antoinette Otz-Marbet BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI aol.com). sono essere ottenute anche presso l’autrice (Cordula Boose: corboose[at] 2016;97(16):609– 611 610 HORIZONS Exposition Wiesli brachten die handwerkliche Seite künstleri scher Tätigkeit zum Ausdruck, neben ausdrucksstar ken Farbholzschnitten, wie z.B. «Orkney» von Peter Schlup und eher filigranen Holzschnitten («vor dem Spiegel») von Wolfgang Winkler. Roland Hofer stellte technisch sehr anspruchsvolle Collagen aus Fotos, Tu sche, Acryl hinter Acrylglas vor; Roland Pickel zeigte seine Zeichnung «Thomas Hampson singt die Kinder totenlieder von Gustav Mahler». Catherine Gobat schuf mit «Face nord» erneut ein grossformatiges «Spiegelbild» des Eigers. David Künz - lers «Dach Impressionen» neben dem «Urzustand» und dem «Andensturm» des leider ebenfalls im Herbst 2015 verstorbenen Rolf Weber, bunte abstrakte Bilder von Joanna Staeger neben Heinz Kellners grossforma tigem und farbintensivem «night city». Da muteten die - Blumen Stillleben in Öl von Herwig Sausgruber fast schon im Stile alter Meister an. Eindrucksvolle Port Spiegelung im Waldweiher (Aquarell, 2012) – Helene Ruh räts, gemalt von Koni Bigler, Bernhard Wiesli («Frau von Srebrenica») sowie von Brigitte Fries («kämpfen sollst du», «Lebensreifeprüfung») vervollständigten die Ausdrucksvielfalt künstlerischen Schaffens von den Bogen von den anwesenden mehrheitlich ärztli Ärzten und medizinisch Tätigen. chen Gästen zu den Besuchern, die einfach aus Freude Kreativität, Ideen, Freude, Begeisterung für das, was am Schauen, an den unterschiedlichen Ausdrucksfor man (er )schafft, handwerkliche Arbeit, der richtige - keit und künstlerischem Schaffen dar und spannte so men kreativer Betätigung den Weg aus der hochsom merlichen Hitze des Städtchens in den erfrischend kühlen Rathauskeller gefunden hatten. Im Anschluss an Herrn Prof. Zurbrügg ergriff Herr Stadtammann Christian Brechbühl spontan das Wort, begrüsste sehr freundlich die umfangreiche Gästeschar und brachte seine Freude über die neue Ausstellung zum Ausdruck. Der beschwingte «Ringelreihen» aus Weimutskiefer, die handschmeichlerisch rund geschliffene Skulptur «Ausblick» sowie die 4 Teilfiguren, die die Entstehung der endgültigen Form nachvollziehen lassen – die Holzskulpturen von Gallus Gadient eröffneten mit ihrer haptischen, olfaktorischen und visuellen Sinn lichkeit den Rundgang durch die vielgestaltige Aus - stellung. Von fotografisch dokumentierten Japan Im pressionen von Agnes Berger Bertschinger führte der Weg vorbei an Blumenbildern in Acryl von Lis Weis über Helene Ruhs Aquarelle «Spiegelung im Waldwei - her» und «Herbstwald mit Blick aufs Meer» zu Willy René Felgenhauers Werken in Gouachetechnik, wie z.B. «Melano». Neben zarten Aquarellen mit argentini - schen Stadt und Hafenmotiven von Lili Cenoz hing als Kontrast Cordula Booses «La vida», ein Schiff, in Acryl gemalt auf eine alte Schranktür, mit einem Segel aus rostigem Blech. In kräftigen Farben stellte der kurz nach der Ausstellungseröffnung verstorbene Willy Bürgi noch seine «Farbsinfonien» vor. Lichtkugeln und Haruyuki (Fotografie) – Agnes Berger Bertschinger BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI kecke Ziegen aus Keramik in Rakutechnik von Monika 2016;97(16):609– 611 611 HORIZONS Exposition Einblicke (Weimutskiefer, natur, 2011) – Gallus Gadient Blick und Bereitschaft zur dauernden Auseinanderset zung mit dem Werkstück sind wesentliche Bestand teile und Voraussetzungen für künstlerische Tätigkeit, unabhängig von Technik oder Motiv, in enger Parallele zur ärztlichen Tätigkeit. Vor allem aber bedeutet die künstlerische Betätigung Freude, Zufriedenheit, Stolz über Geschaffenes, Wagemut, etwas Neues entdecken, den Blick zu schärfen für Wesentliches, Konzentration auf Kleinigkeiten und dabei trotzdem nicht den Über blick zu verlieren, Freiraum für Gedanken und Ge fühle, aber auch Selbstkritik, Selbstzweifel, Unvollen detes. In die «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte» werden seit 2015 nicht nur Ärzte und Ärztinnen verschiedener Fachrichtungen, deren kunstschaffende PartnerInnen sowie Studierende der Medizin aufgenommen, sondern es werden auch andere medizinisch tätige Personen, wie z.B. PsychologInnen, MPAs oder Kunsttherapeut Innen, als Gastmitglieder aufgenommen mit den glei chen Rechten wie Aktivmitglieder, d.h., sie können aus stellen und in der Generalversammlung abstimmen. Korrespondenz: Dr. med. Cordula Boose Vizepräsidentin «Kunstaus Unsere nächste Jahresausstellung findet vom 16.7.– stellung der Schweizer 6.8.2016 im historischen Rathaussaal in Murten statt Ärzte» und wird mit einer öffentlichen Vernissage am Ärztin für Psychiatrie und Psychotherapie Farbsinfonie (Mischtechnik 2015) – Willy Bürgi 16.7.2016 um 17 Uhr eröffnet. Effingerstr. 92 Fotos: corboose[at]aol.com Cordula Boose - CH 3008 Bern Werden Sie Mitglied BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI Wir möchten gern den Anteil von aktiven Mitgliedern, insbesondere aus der Romandie und aus dem italienischsprachigen Teil der Schweiz, erhöhen und laden daher alle interessierten künstlerisch tätigen ÄrztInnen und in der Medizin Tätigen ein, sich auf unserer Homepage www.aerzte-kunst.ch zu informieren und Mitglied zu werden. Nähere Auskünfte erhalten Sie auch gern bei der Autorin (corboose[at]aol.com). 2016;97(16):609– 611 612 ET ENCORE... Le PNR 67 «Fin de vie» éclaire les défis Jean Martin Dr med., membre de la rédaction Le programme national de recherche 67, «Fin de vie», a soutiens organisationnels et matériels. Une plate- été lancé en 2011 avec un financement de 15 millions de forme nationale «Work and Care» sera lancée à ce pro- francs pour cinq ans. Ont été sélectionnés les projets de pos en automne 2016. Là comme ailleurs, il y a une 33 équipes. En 2016, ses responsables organisent cinq place pour des bénévoles, tout en sachant que l’engage- dialogues permettant de discuter les résultats obtenus. ment de ces derniers doit être fiable et adéquatement Le premier, «Mourir à la maison ou dans un EMS», a eu coordonné pour être utile. lieu à Berne le 19 février. On y a beaucoup parlé des La recherche présentée par A.-V. Dürst, S. Monod et coll. proches aidants, de plus en plus sollicités pour prendre (Lausanne) a porté sur le désir de mourir dans des soin de leurs parents très âgés, une problématique qui groupes de patients âgés: en service de réadaptation, croît rapidement en importance. Un travail sous la di- 12,9% ont exprimé un tel désir; en EMS, ils étaient 21%. rection de B. Sottas, réalisé à Fribourg et en Valais, a A été évoquée la question du suicide assisté: les chiffres étudié les situations critiques à cet égard. Ainsi, la durée en Suisse montrent qu’il est plus fréquent chez les plus des aides extérieures, professionnelles et autres, est de 65 ans (et chez les plus de 75 ans, le nombre de suicides assistés est proche de celui des autres suicides). Il est impératif de mieux reconnaître le rôle des proches aidants et de mieux les soutenir. De manière intéressante, les auteurs estiment qu’il est possible d’évaluer adéquatement le désir de mourir chez des personnes avec un déficit cognitif modéré et Trois experts se sont exprimés sur les résultats présen- der niers ont de la peine à y voir clair: pour un patient, tés, dont la responsable de la stratégie à l’Office fédéral on a pu voir jusqu’à 32 intervenants, chacun pour une de la santé publique. Les questions sont complexes, prestation particulière. D’où un très grand besoin de c’est le moins qu’on puisse dire. D’abord il y a celle de la coordination. Parmi les conclusions de l’étude: les multiplicité des intervenants, qu’il faut chercher à sim- aidants sont souvent épuisés, au plan physique et psy- plifier, mais sans diminuer la qualité des prises en chique; ils (mais noter que ces aidants sont très majori- charge. Il est impératif de mieux reconnaître le rôle des tairement des femmes) ont le sentiment d’être aban- proches aidants et de donner plus d’attention aux aides donnés; ils peinent à se préparer au décès prévisible dont ils ont besoin: pour concilier leur engagement a récemment publié un du patient, ont peur de ne pas faire juste ni assez et de avec leur activité professionnelle, pour être parfois dé- travail montrant qu’on ne plus avoir le contrôle, ni de la situation ni de leur chargés par d’autres, pour bénéficier d’informations et propre vie. d’une certaine formation. En pratique, les responsabili- ce qui est dépression et ce Une étude lausannoise, sous la direction de M.-A. Ber- tés et tâches sont le fait de services privés ou publics. qui est détresse spirituelle. thod, s’est intéressée à la manière dont les aidants par- Dans le secteur public, la répartition des compétences puisque, à l’évidence, la viennent – ou pas – à concilier vie professionnelle et diffère selon les cantons entre ce qui est du ressort des prise en charge n’est pas la exigences du soutien à leur proche âgé. Les histoires re- communes, voire des districts, et de l’Etat. On est habi- cueillies éclairent les façons dont les gens s’adaptent. tué en Suisse à ces diversités, souvent solidement an- Pas surprenant d’observer que des aménagements sont crées politiquement, mais il importe de faire en sorte rendus plus ou moins faciles – ou difficiles – selon la que, partout et de manière équitable, nos concitoyens investigate different culture d’entreprise et la bonne volonté des supérieurs. âgés et dépendants puissent bénéficier de prestations dimensions. Clinical Les auteurs de l’étude soulignent les besoins d’instau- qualitativement et quantitativement adéquates. Clai- online on 16 December ration de possibilités mieux structurées, si possible à rement, les défis lancés par le «tsunami gris» du vieil- 2015. large échelle, pour faciliter la disponibilité des proches lissement sont de taille; il est bon que le PNR 67 mette aidants, y compris par une protection de l’emploi pour le doigt sur des domaines et articulations qui de- ceux qui diminuent leur temps de travail, ainsi que des mandent à être considérés en urgence. 1 Noter que la même équipe peut différencier, par des instruments appropriés, Ce qui est important, même dans les deux cas. Bornet, M-A et al. Instruments to assess depressive symptoms and spiritual distress Gerontologist. Posted jean.martin[at]saez.ch BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI même important [1]. aidants doivent être disponibles en permanence. Ces d’un peu plus d’une heure par jour, alors que les proches 2016;97(16):612 ANNA La dernière page du BMS est gérée indépendamment de la rédaction. BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI www.annahartmann.net 2016;97(16)
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