Bulletin des médecins suisses 16/2016

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers
569 Editorial
Expliquer le secret médical
598 Tribune
Spiritual Care als
ärztliche Aufgabe?
612 «Et encore…» par
Jean Martin
Le PNR 67 «Fin de vie»
éclaire les défis
­
16 20. 4. 2016
Bulletin des
médecins suisses
570 FMH
Secret médical en prison:
le mythe de l’expert permanent
Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch
Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch
Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services
Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services
SOMMAIRE
567
Rédaction
Rédaction Ethique
Dr med. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur
Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr med. Lazare Benaroyo,
en chef); Dipl.-Biol. Tanja Kühnle (Managing Editor);
membre de la FMH; Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d.
Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);
Rédaction Histoire médicale
Dr med. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr med. Samia Hurst; Prof. Dr med. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.
Dr med. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;
Rédaction Economie
Dr med. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr med. Hans Stalder,
lic. oec. publ. Anna Sax, MHA
membre de la FMH; Dr med. Erhard Taverna, membre de la FMH;
Rédaction Droit
lic. phil. Jacqueline Wettstein, cheffe de la communication de la FMH
Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH
FMH
ÉDITORIAL:Pierre-Alain Schneider
569 Expliquer le secret médical
DROIT:Philippe Ducor
570 Secret médical en prison: le mythe de l’expert permanent Les cantons de Genève,
Vaud et du Valais ont adapté leur législation pour obliger les médecins carcéraux à annoncer aux
autorités tout fait important concernant la dangerosité de leurs patients. Mais les médecins
sont-ils réellement formés pour évaluer la dangerosité d’un détenu? Et quelles conséquences ce
devoir d’informer a-t-il sur la relation entre médecin et patient?
ACTUEL:Sven Bradke
573 La révision de la loi sur les produits thérapeutiques est achevée!
577 Nouvelles du corps médical
Autres groupements et institutions SVHA:Gisela Etter
578 Revision des Fähigkeitsprogramms Homöopathie SVHA
«EHEALTH SUISSE»:Johannes Gnägi
579 Schweiz wird Mitglied bei der IHTSDO Courrier / Communications
581 Courrier au BMS
582 Examens de spécialiste / Communications
FMH Services
587 Emplois et cabinets médicaux
SOMMAIRE
568
Tribune
POINT DE VUE: Simon Peng-Keller
598 Spiritual Care als ärztliche Aufgabe? POINT DE VUE: Jürg Nadig
601 Expertengremium zu Früherkennungsfragen bei Krebs: Welches Modell ist geeignet? POINT DE VUE: Yvon Heller, Françoise Narring
604 Recommandations du Comité des Droits de l’Enfant à la Suisse 605 Spectrum
Horizons
SOUS UN AUTRE ANGLE:Alexander Wildbolz
606 Psychoanalytisches zum Humor EXPOSITION:Cordula Boose
609 Wie das Arzneimittelkompendium an den Nagel gehängt wird …
Et encore...
JEAN MARTIN
612
Le PNR 67 «Fin de vie» éclaire les défis Une étude réalisée dans le cadre du projet national
de recherche «Fin de vie» à Fribourg et en Valais a révélé que la durée des soins externes d’une
personne est estimée à un peu plus d’une heure par jour, alors que les proches aidants doivent être
disponibles en permanence. Quelles sont les conséquences? Et que pouvons-nous faire pour
soutenir les proches?
ANNA
Impressum
Bulletin des médecins suisses
Organe officiel de la FMH
et de FMH Services
Adresse de la rédaction: Elisa Jaun,
Assistante de rédaction BMS,
EMH Editions médicales suisses SA,
Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz,
tél. +41 (0)61 467 85 72,
fax +41 (0)61 467 85 56,
[email protected], www.saez.ch
Editeur: EMH Editions médicales
­suisses SA, Farnsburgerstrasse 8,
4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55,
fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch
Marketing EMH / Annonces:
Dr phil. II Karin Würz, responsable
marketing et communication,
tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41
(0)61 467 85 56, [email protected]
«Offres et demandes d’emploi/Immeubles/Divers»: Matteo Domeniconi,
personne de contact,
tél. +41 (0)61 467 86 08,
fax +41 (0)61 467 85 56,
[email protected]
«Office de placement»: FMH Consulting Services, Office de placement,
Case postale 246, 6208 Oberkirch,
tél. +41 (0)41 925 00 77,
fax +41 (0)41 921 05 86,
[email protected], www.fmhjob.ch
Abonnements membres de la FMH:
FMH Fédération des médecins
suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15,
tél. +41 (0)31 359 11 11,
fax +41 (0)31 359 11 12, [email protected]
Autres abonnements: EMH Editions
médicales suisses SA, Abonnements,
Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz,
tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41
(0)61 467 85 76, [email protected]
Prix de l’abonnement: abonnement
annuel CHF 320.–, port en sus.
obtention explicite de l’autorisation de
EMH et sur la base d’un accord écrit.
ISSN: version imprimée: 0036-7486 /
version en ligne: 1424-4004
Paraît le mercredi
Note: Toutes les données publiées
dans ce journal ont été vérifiées avec
le plus grand soin. Les publications
signées du nom des auteurs reflètent
avant tout l’opinion de ces derniers,
pas forcément celle de la rédaction du
[BMS]. Les doses, indications et
formes d’application mentionnées
doivent en tous les cas être comparées
aux notices des médicaments utilisés,
en particulier pour les médicaments
récemment autorisés.
© EMH Editions médicales suisses SA
(EMH), 2016. Le Bulletin des médecins
suisses est une publication «openaccess» de EMH. Sur la base de la
licence Creative Commons «Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale –
Pas de Modification 4.0 International»,
EMH accorde à tous les utilisateurs le
droit, illimité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette
création au public, selon les conditions
suivantes: (1) citer le nom de l’auteur;
(2) ne pas utiliser cette création à des
fins commerciales; (3) ne pas modifier,
transformer ou adapter cette création.
L’utilisation à des fins commerciales
peut être possible uniquement après
Production: Schwabe SA, Muttenz,
www.schwabe.ch
Photo de couverture:
© Monkey Business Images | Dreamstime.
com, modified by EMH
Soins: © Alexraths | Dreamstime.com
569
FMH Editorial
Le secret médical vise à protéger la relation de confiance entre le médecin et son patient – y compris en prison. Et
c’est précisément cette confiance, avec les exceptions déjà possibles aujourd’hui, qui permet la meilleure protection de la sécurité publique. C’est pourquoi la FMH soutient la position de l’Association des médecins du canton
de Genève, qui vise à protéger le secret médical. Dans ce numéro du BMS, le Dr Pierre-Alain Schneider et le Pr
Philippe Ducor, médecin et professeur de droit, éclairent les points de vue médical et juridique, parce que le débat
politique a trop sous-estimé l’importance du secret médical et que le rôle du médecin pénitentiaire est souvent
mal compris.
Dr Jürg Schlup, président de la FMH
Expliquer le secret médical
Pierre-Alain Schneider
Président de la Société Médicale de la Suisse Romande (SMSR)
Il y a bien longtemps, je m’étais insurgé en entendant un
considérable et personne ne veut voir la répétition
professeur de médecine parler du serment d’Hippocrate
de tels drames. Les autorités doivent agir, mais encore
comme d’une tradition périmée. Il voulait sans doute
doivent-elles le faire avec clairvoyance. Dans l’affaire
dire que le patient était devenu très transparent face
genevoise, les rapports Ziegler et Chappuis sont clairs:
aux assureurs et aux statisticiens. Je lui avais rappelé
le secret médical n’a joué aucun rôle. On a en revanche
que ce serment était toujours bien vivant sous la forme
fait trop facilement confiance à un détenu qui s’était
de la Déclaration de Genève de l’Association médicale
bien comporté, sans attendre l’expertise psychiatrique
mondiale.
qui aurait dû être réalisée. On a oublié la complexité de
Nos patients nous font confiance parce qu’ils savent
ces psychopathes. La victime elle-même était une thé-
qu’ils peuvent compter sur notre discrétion. La volonté
rapeute et je ne peux croire qu’elle se soit jetée dans la
de contrôler économiquement notre activité n’y
change rien. Le secret est un privilège que nous,
professionnels de la santé, partageons avec les avo-
Imposer au médecin de rapporter, c’est le transformer en auxiliaire de l’autorité d’exécution.
cats et les ecclésiastiques. Son importance et sa vagueule du loup si elle avait perçu les signes d’un danger
par le Code pénal, et sa violation n’est pas un délit
imminent.
mineur puisqu’elle peut être sanctionnée par une peine
Les psychiatres capables d’expliquer certains méca-
privative de liberté.
nismes qui poussent ces personnes perturbées au crime,
Il y a cependant des exceptions qu’il faut connaître, dont
avouent eux-mêmes leurs doutes lorsqu’il s’agit de pré-
­
leur sont reconnues depuis des siècles. Il est protégé
l’état de nécessité licite. On peut se réjouir des modifica-
voir leur évolution à long terme. Or notre ordre juri-
tions récentes de plusieurs lois d’application cantonales
dique ne peut se satisfaire d’incertitudes et c’est sa
du Code pénal dans la mesure où elles le rappellent au
faiblesse en face de tels criminels. Ainsi, la mesure
d’internement à vie récemment prononcée contre le
Nos patients nous font confiance parce qu’ils
savent qu’ils peuvent compter sur le secret
médical.
meurtrier de Marie pourrait être cassée par l’instance
de recours.
Les médecins genevois ont lancé une initiative cantonale pour éliminer l’obligation faite au médecin d’informer et la remplacer par la faculté d’informer du sys-
rapporter tout fait dont on pourrait a posteriori estimer
tème actuel, sans risque de sanction lorsqu’il s’agit de
qu’il était un signe de danger, c’est le transformer en
détenus dangereux. L’enjeu sera d’expliquer en quoi le
auxiliaire de l’autorité d’exécution et tirer un trait sur
secret médical contribue à la sécurité, et pourquoi il
le serment d’Hippocrate. La naïveté du législateur fait
faut laisser au médecin la liberté de décider quand il est
sourire. Non, le médecin ne lit pas dans les âmes! Et il
opportun de signaler un fait inquiétant. La campagne
ne peut remplacer l’application rigoureuse des mesures
sera difficile et devra aussi convaincre que l’obligation
de détention.
d’informer entretient l’illusion dangereuse que la réci-
Car ce que le public réclame, c’est la sécurité. Les meurtres
dive peut être prévenue. N’oublions pas qu’avec ces
de Lucie, Marie et Adeline ont eu un impact émotionnel
détenus exceptionnels, on joue toujours avec le feu!
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
médecin qui estime devoir parler. Mais lui imposer de
2016;97(16):569
570
FMH Droit
Secret médical en prison:
le mythe de l’expert permanent
Philippe Ducor
Avocat, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Genève, Médecin spécialiste en médecine interne
Contexte
Selon la réglementation actuelle, les médecins carcéraux sont ainsi autorisés – et non obligés – à passer
Dans un espace de quelques mois en 2013, deux jeunes
femmes – Marie et Adeline – ont été assassinées par
des condamnés qui avaient bénéficié d’un allégement
outre le consentement du détenu et donc informer
l’autorité, dans les cas suivants:
– lorsque ils ont été déliés du secret par l’autorité de
dans l’exécution de leur peine au sens de l’art. 75a al. 2
levée du secret après l’avoir saisie. Cette voie n’est
du code pénal (CP). Suite à ces événements, la Confé-
toutefois pas praticable lorsque le danger est im-
rence Latine des chefs des Départements de Justice et
minent;
Police (CLDJP) a formulé une recommandation le 31 oc-
– d’emblée lorsqu’existe un état de nécessité licite
tobre 2013. Ce document recommande aux cantons
d’adapter leurs législations de manière à ce que les
médecins et autres thérapeutes soient «libérés»
du secret médical et du secret de fonction à l’égard
des autorités, dès lors qu’il s’agit de les informer
sur des faits importants en matière de dangerosité.
Les cantons de Genève, de Vaud et du Valais ont
au sens de l’article 17 CP, c’est-à-dire un danger imminent.
Or le médecin carcéral n’est ni formé, ni
qualifié à l’évaluation de la dangerosité des
détenus.
décidé de mettre en œuvre cette recommandation,
en allant toutefois au-delà de ses exigences. En effet,
leurs modifications législatives ne se contentent pas
d’assouplir le secret médical, mais instituent pour les
soignants une véritable obligation d’informer l’autorité.
Système actuel
La réglementation actuelle du secret médical découle
des articles 321 et 17 du code pénal (CP). Selon l’article
321 ch. 1 CP, est punissable le médecin qui révèle un
secret qui lui est confié en vertu de sa profession. Cette
obligation de confidentialité n’est toutefois pas absolue. Selon l’article 321 ch. 2 CP, le médecin est délié du
C’est ainsi que le médecin effectue lui-même la nécessaire pesée des intérêts qui le mène à saisir l’autorité de
levée du secret ou à informer d’emblée les autorités.
Cette solution est appropriée, dans la mesure où le
médecin est directement engagé dans la relation thérapeutique et mieux placé que quiconque pour apprécier la situation. Dans la pratique, il arrive que le
médecin carcéral saisisse l’autorité de levée du secret
ou avertisse d’emblée les autorités afin de sauvegarder des intérêts prépondérants, tels que la sécurité
publique.
En d’autres termes, le système actuel fonctionne.
Lois romandes modifiées
secret, c’est-à-dire autorisé à parler si le patient l’y autoLes modifications législatives intervenues dans les can-
nale de levée du secret l’y autorise par écrit. L’art. 321 ch.
tons de Genève, Vaud et Valais ont un point commun:
3 CP réserve par ailleurs les dispositions de la législa-
toutes prévoient que les médecins carcéraux engagés
tion fédérale ou cantonale prévoyant une obligation
dans une relation thérapeutique avec un détenu sont
L’obligation de renseigner
de renseigner ou de témoigner en justice.1 L’art. 17 CP
soumis, dans certaines circonstances, à une obligation
du médecin est jusqu’à
énonce quant à lui un motif justificatif, fondé sur
de signaler le détenu à l’autorité. Les circonstances
tionnelle dans l’ordre
l’imminence de l’atteinte à un bien juridique (état de
envisagées sont essentiellement celles mentionnées
juridique suisse, et ne
nécessité licite). Lorsque le médecin viole le secret médi-
dans la recommandation de la CLDJP: lorsque le méde-
l’annonce de certaines
cal à l’égard d’un détenu afin de préserver un tel bien –
cin prend connaissance de faits importants concer-
maladies transmissibles
par exemple la vie ou l’intégrité corporelle de tiers –,
nant la dangerosité du détenu. Le but déclaré de cette
sauvegardant ainsi un intérêt prépondérant, il agit de
réglementation est certes louable: renforcer la com-
manière licite et ne commet aucune infraction.
munication entre les acteurs du milieu carcéral et la
présent hautement excep-
concerne guère que
à l’autorité pour des
raisons de santé publique
(art. 12 LEp).
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
1
rise ou si, à la demande du médecin, l’autorité canto-
2016;97(16):570–572
571
FMH Droit
Les modifications législatives intervenues dans les cantons de Genève, Vaud et Valais ont un point commun: toutes prévoient
que les médecins carcéraux engagés dans une relation thérapeutique avec un détenu sont soumis, dans certaines circonstances, à une obligation de signaler le détenu à l’autorité. Le médecin devrait alerter l’autorité de tout fait important en matière
de dangerosité du détenu.
sécurité publique. Malheureusement, le choix de sou-
risque de récidive plus élevé à sa sortie, et ne livrera
mettre les médecins carcéraux à une obligation de
plus certaines confidences qui jusqu’à présent pou-
dénoncer aura un effet inverse.
vaient déterminer le médecin à alerter l’autorité. Un
traitement moins efficace et un défaut de communica-
Destruction de la relation de confiance
tion vont clairement à l’encontre de la sécurité pu-
Le médecin carcéral engagé dans une relation théra-
blique.
peutique avec un détenu reste médecin à part entière
(«principe d’équivalence»), que cette relation découle
Mythe de l’expert permanent
de la seule volonté du détenu malade ou d’une mesure
Les lois modifiées opèrent une grave confusion en
thérapeutique décidée par le juge. Le médecin carcéral
faisant du médecin carcéral un «expert permanent»,
est ainsi soumis au secret médical au même titre que
chargé en tout temps d’alerter l’autorité de tout fait
le médecin traitant exerçant en milieu ouvert. Cette
important en matière de dangerosité. Or le médecin
confidentialité est la garantie d’une relation de
confiance, indispensable à une bonne communication et à un traitement efficace. Les lois modifiées
Le détenu dont le traitement n’est pas optimal
aura un risque de récidive plus élevé à sa sortie,
détruisent cette relation de confiance, le médecin
devenant un véritable auxiliaire de l’autorité. Il sera en
carcéral n’est ni formé, ni qualifié à l’évaluation de la
effet impossible pour le détenu qui se confie au méde-
dangerosité des détenus. Qu’il agisse dans le cadre du
cin de déterminer quelles informations resteront confi-
service médical de la prison ou dans le cadre d’une
dentielles et quelles informations seront transmises à
mesure thérapeutique ordonnée par le juge, il est avant
l’autorité parce que considérées comme révélatrices de
tout un médecin traitant et non un expert en dange-
sa dangerosité.
rosité. Le code pénal lui-même insiste sur la distinction entre médecin traitant et expert en dangerosité.
Assassinat, meurtre,
lésion corporelle grave,
viol, brigandage, etc..
Lorsqu’il s’agit, chez une personne ayant commis un
La destruction de la relation de confiance indispen-
crime grave au sens de l’art. 64 al. 1 CP2, de décider
sable à la relation thérapeutique entraînera d’une part
d’un allégement dans l’exécution d’une peine ou d’une
un traitement moins efficace, notamment sur le plan
mesure (congés, autorisation de travailler ou de loger à
psychiatrique, et d’autre part la méfiance du détenu. Le
l’extérieur, libération conditionnelle, etc.) (art. 75a CP),
détenu dont le traitement n’est pas optimal aura un
de la levée d’une mesure (art. 62d al. 1 CP) ou de l’insti-
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
2
Danger pour la sécurité publique
2016;97(16):570–572
572
tution d’une mesure thérapeutique ou d’un interne-
carcéral devient ainsi une cible naturelle pour le cas où
ment (art. 56 al. 4 et 4bis CP), une expertise doit être
le détenu – qui a bénéficié d’un allégement dans l’exé-
effectuée. Le code pénal précise: «L’expert et les repré-
cution au sens de l’art. 75a al. 2 CP, ou dont la mesure a
sentants des milieux de la psychiatrie ne doivent ni avoir
été levée – commet une nouvelle infraction. On pourra
traité l’auteur ni s’être occupés de lui d’une quelconque
en effet facilement reprocher a posteriori au médecin
manière» (art. 62d al. 2 CP)3.
carcéral de ne pas avoir transmis aux autorités les in-
­
FMH Droit
formations relatives au détenu dont la dangerosité a
Les lois modifiées détruisent cette relation de
confiance, le médecin devenant un véritable
auxiliaire de l’autorité.
désormais été démontrée. Ce transfert de responsabilité des autorités vers les professionnels de la santé résonne d’une manière toute particulière si l’on songe au
drame qui a coûté la vie à Adeline, survenu alors que
Pourquoi seulement les professionnels
de la santé?
les autorités avaient omis d’effectuer une expertise –
pourtant prévue – de la dangerosité de l’assassin.
L’art. 321 CP consacré au secret professionnel est applicable non seulement aux professionnels de la santé
mais également aux avocats et aux aumôniers, qui
Conclusion
sont nombreux en milieu carcéral. Dans la mesure où
Les lois modifiées d’application du code pénal des can-
les médecins carcéraux soumis à l’obligation de signa-
tons de Genève, Vaud et Valais constituent une «fausse
ler ne sont ni formés, ni qualifiés à l’évaluation de la
bonne idée», contraire au principe fondamental du se-
dangerosité des détenus, les informations sur la dange-
cret médical. Détruisant la relation de confiance indis-
rosité qu’ils sont susceptibles de détenir ne sont pas
pensable à toute relation thérapeutique, cette régle-
plus spécifiques que celles que pourraient recueillir les avocats ou les aumôniers. Dès lors, il est perque les professionnels de la santé en milieu car
­
mis de s’étonner que les lois modifiées ne visent
Contrairement à leur but déclaré, les lois
modifiées vont à l’encontre de la sécurité
publique.
céral et non les autres professions mentionnées à
3
l’art. 321 CP. Il est sans doute aisé aux milieux poli-
mentation va à l’encontre de son but déclaré de sécurité
tiques, dont les rangs comptent de nombreux avocats,
publique. A Genève, l’Association des Médecins (AMG)
de concevoir que les avocats ne pourraient plus exercer
a lancé le 4 mars 2016 une initiative législative canto-
leur profession s’ils devaient être soumis à une obliga-
nale formulée. Celle-ci reprend l’essentiel du texte de la
tion de signaler leurs clients. Il est regrettable que ce
loi genevoise modifiée afin d’en conserver les objectifs
une formulation
raisonnement leur échappe en ce qui concerne les pro-
louables tout en rétablissant le principe fondamental
équivalente
fessionnels de la santé.
du secret médical. Le texte de l’initiative confirme
Les art. 56 al. 4 et 4bis CP ont
ainsi le droit du médecin d’alerter l’autorité dans des
Faculté de droit –
Université de Genève
40, boulevard du Pont d’Arve
CH-1205 Genève
philippe.ducor[at]unige.ch
situations qualifiées, mais écarte toute obligation de
signaler à sa charge.
La plupart des détenus sont régulièrement en contact
avec un médecin carcéral lors de leur privation de
liberté. Soumis à une obligation de signaler, le médecin
Crédit photo:
Willeecole | Dreamstime.com
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Prof. Philippe Ducor
Transfert de responsabilité des autorités vers
le médecin
­
Correspondance:
2016;97(16):570–572
573
FMH Ac tuel
Au cours de la session de printemps, le Parlement a adopté la loi sur les produits thérapeutiques. La FMH salue
cette décision: d’une part, le patient a le droit de renoncer à une ordonnance, ce qui garantit le libre choix dans
l’obtention de médicaments. D’autre part, la nouvelle réglementation sur la transparence et la répercussion des
avantages financiers permet, dans certains cas bien précis, de négocier des rabais avec l’industrie pharmaceutique dès lors que ces derniers sont transparents et n’influencent pas le choix thérapeutique. Dans son analyse,
Sven Bradke, le directeur de l’APA, passe en revue l’évolution mouvementée de la révision de la LPTh.
Jürg Schlup
Dr med., président de la FMH
La révision de la loi sur les produits thérapeutiques est achevée!
Sven Bradke
Dr rer. publ. HSG, directeur de l’Association des médecins propharmaciens*
Pendant la session de printemps, le Conseil national et le Conseil des Etats ont adopté
la révision de la loi sur les produits thérapeutiques, qui, initialement, prévoyait une
interdiction de la propharmacie. Le débat parlementaire a duré plus de trois ans et
s’est finalement concentré sur des thèmes de politique de santé comme l’accès facilité, l’homologation, la remise de médicaments ainsi que la surveillance du marché.
En octobre 2009, Pascal Couchepin, le Conseiller fédé-
De faux incitatifs?
ral de l’époque, s’est présenté devant les médias pour
Ce même Conseiller fédéral a annoncé à l’époque sa vo-
tiques, mise sur pied en 2000 et entrée en vigueur en
lonté de supprimer la remise de médicaments par les
2002. La révision avait pour objectif d’établir un «rap-
médecins (propharmacie) afin de séparer la prescrip-
port équilibré entre régulation et dérégulation» et
tion de la remise de médicaments, et de corriger les
d’aborder des thèmes tels que la simplification de la
«faux incitatifs actuels». En plus de cette interdiction,
procédure d’homologation, les avantages matériels,
une version visant à autoriser la propharmacie «à titre
la remise et l’utilisation de médicaments, les principes
exceptionnel dans les zones rurales» a également été
de bonne gouvernance, l’information sur les médica-
soumise [1]. Lors de sa conférence de presse, Pascal
ments et la surveillance du marché.
Couchepin a en outre ajouté que la propharmacie était
mis à disposition par APA
annoncer la révision de la loi sur les produits thérapeu-
1 Communiqué officiel de la
Confédération «Révision
ordinaire de la loi sur
les produits thérapeutiques: la procédure de
consultation est ouverte»
du 21 octobre 2009.
* L’auteur a suivi dès le
début la révision de la loi
sur les produits
thérapeutiques en tant
que directeur de l’APA.
Il a également été membre
de la Taskforce qui s’est
mobilisée en faveur des
dans le cadre de cette
révision.
Figure 1: Le large débat politique mené au sein des commissions et des Chambres a manifestement permis d’obtenir une révision qui ne provoque aucune résistance et qui sera soumise au vote.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
intérêts du corps médical
2016;97(16):573–576
574
FMH Ac tuel
onéreuse et que son interdiction constituerait égale-
Qu’est-ce que l’APA?
ment un avantage financier.
Une avalanche de critiques
Peu de temps avant son «départ à la retraite», le ministre de la santé de l’époque a donc dû faire face à une
avalanche de critiques. Ses déclarations avaient suscité
les plus vives réactions au sein du corps médical et
dans les cantons autorisant traditionnellement la pro-
L’APA est l’association suisse des médecins propharmaciens.
Elle défend les intérêts professionnels de ses membres dans
toutes les questions liées à la remise de médicaments par les
médecins. Par ailleurs, elle met à la disposition de ses
membres des documents pertinents pour l’assurance qualité
de la pharmacie du cabinet médical. Tout médecin possédant
une autorisation pour une pharmacie de cabinet peut devenir
membre ordinaire. Il est possible de s’inscrire sur le site www.
patientenapotheke.ch.
pharmacie. Le Valaisan semblait en effet insinuer –
sans disposer de faits concrets – que les médecins, en
de la FMH et de l’APA, nombre de sociétés de discipline
et la santé des personnes à cause de faux incitatifs et de
médicale et de sociétés cantonales de médecine ont
privilèges légaux en matière de prescription et de re-
formulé des réponses de poids à la consultation. Les
mise de médicaments. Par ailleurs, il spéculait sur le
cantons alémaniques et des associations de renom ont
coût de ce canal de distribution sans être en mesure de
également rejeté l’interdiction de la propharmacie. Le
présenter des chiffres pertinents. Or, les coûts annuels
canton de Thurgovie a même lancé une initiative can-
de médicaments par assuré, publiés par les caisses-
tonale qui a ensuite été présentée à Berne.
­
pratiquant la propharmacie, mettaient en danger la vie
maladie, l’ont désavoué [2].
Une argumentation téméraire
Nouveau message – sans interdiction
de la propharmacie
Dans le rapport explicatif, l’argumentation avancée
L’opposition véhémente, orchestrée par une taskforce
était la suivante: «A cause de l’asymétrie d’information
du corps médical [4], avait apparemment fait forte im-
entre les médecins et les patients ainsi que des incita-
pression. Tout au moins, le message concernant la révi-
l’époque par le Conseiller
tions financières liées à la remise des médicaments, la
sion de la loi sur les produits thérapeutiques, présenté
fédéral Couchepin étaient
2 L’étude de Polynomics
publiée en 2015 a
également révélé que les
déclarations faites à
propharmacie représente un risque sanitaire et poli-
par le Conseil fédéral le 7 novembre 2012, ne compor-
mandatée par l’OFSP, les
tique» [3]. Par ailleurs, plusieurs votations populaires
tait plus de propositions d’interdiction mais se concen-
patients de la pro-
et des jugements rendus par des tribunaux auraient
trait sur les thèmes suivants: les médicaments à usage
contribué à bloquer le dossier.
pédiatrique, l’homologation simplifiée, la remise des
erronées: selon l’étude
pharmacie génèrent des
coûts de médicaments
médicaments (y compris de la médecine complémen-
inférieurs de 13% à ceux
des patients qui n’y ont
pas recours. Par ailleurs,
les premiers se voient plus
souvent prescrire des
Une propharmacie appréciée
Tous ceux qui ont suivi le dossier savent qu’en octobre
génériques par leur
médecin. Cf. l’article en
2009, Zurich avait déjà voté trois fois en faveur de la
allemand du BMS: Bradke S.
propharmacie et que seule la recrudescence de procé-
Selbstdispensation sorgt
dures juridiques lancées par les représentants des
­
für tiefere Medikamenten
kosten. Schweiz
Ärztezeitung.
pharmaciens avait permis d’empêcher l’expansion de
taire), les avantages matériels, les principes de bonne
gouvernance, l’information sur les médicaments et la
surveillance du marché.
L’ordonnance médicale: une obligation
bureaucratique et onéreuse
la propharmacie aux villes de Zurich et de Winter-
Une grande partie de ces thèmes a reçu le soutien du
thour. D’autres cantons n’avaient, eux aussi, enregistré
corps médical. En revanche, la résistance contre d’éven-
jusque-là que des résultats positifs dans leur parle-
tuelles limitations de la propharmacie devait conti-
dispositifs médicaux (Loi
ment respectif et dans les urnes. Cela s’explique par le
nuer de s’organiser. Par exemple, l’obligation de déli-
sur les produits thérapeu-
fait que la propharmacie est très appréciée des pa-
vrer une ordonnance également dans le cadre de la
tientes et des patients qui la considèrent comme une
propharmacie a suscité une forte incompréhension
prestation du corps médical, pratique, sûre et écono-
chez les médecins en raison de la charge de travail sup-
mique.
plémentaire qu’elle engendrerait, assortie de coûts im-
­
Révision ordinaire de la loi
sur les médicaments et les
tiques, LPTh), octobre
2009, p. 31.
4 La Taskforce était initialement composée de représentants des médecins
portants d’environ 100 à 150 millions de francs par an à
propharmaciens (APA), du
Comité central de la FMH,
de la Conférence des sociétés cantonales de médecine (CCM) et de l’Association des sociétés
médicales de Suisse alémanique (VEDAG).
Une large opposition
la charge des assurés, sans véritable contrepartie. Par
ailleurs, la question de la remise par les pharmaciens
Les déclarations et les arguments fallacieux, considé-
de médicaments de la liste B, en partie non soumis à
rés par beaucoup comme inacceptables, ont suscité
l’ordonnance, ainsi que l’interdiction générale des
une large opposition contre ce premier projet. En plus
rabais demandée à plusieurs reprises pendant le débat
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
2015;96(24):862–3.
3 Rapport explicatif:
2016;97(16):573–576
575
parlementaire, ont exigé un engagement politique
penser que les pharmaciens ne disposent pas au-
assidu. Jusqu’à la fin, nombre de ces réglementations
jourd’hui d’une formation de diagnostic médical.
­
FMH Ac tuel
ont provoqué la controverse au Conseil national et au
Conseil des Etats. Il a même fallu une conférence de
conciliation des Chambres pour pouvoir finalement
adopter la révision au cours de la dernière session.
4e train d’ordonnances sur les produits
thérapeutiques (OPTh IV)
Pour l’heure, la révision de la loi sur les produits théra-
Le large débat politique mené au sein des commissions
peutiques, qui devrait entrer en vigueur l’année pro-
et des Chambres a manifestement permis d’obtenir
chaine, pourrait encore être soumise à un référendum,
une révision qui ne provoque aucune résistance et qui
mais à notre connaissance, aucun comité ne s’est
sera soumise au vote. Tous les protagonistes – patients,
constitué à ce jour pour recueillir des signatures.
industrie pharmaceutique, pharmaciens et médecins –
ont dû faire des concessions pour aboutir à cette pro-
Les avantages de la révision
position de compromis. Après expiration du délai référendaire, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)
Le corps médical se félicite des nombreuses précisions
devrait présenter les nouvelles ordonnances (4e train
apportées aux termes tels que préparation originale,
d’ordonnances sur les produits thérapeutiques). Il ap-
générique, prescription, pharmacie publique, pharma-
partiendra ensuite au corps médical d’examiner avec
cie hospitalière et propharmacie. Nous nous réjouis-
soin leur conformité légale et leurs répercussions.
sons notamment de la nouvelle définition de la propharmacie, désormais ancrée dans la loi, qui n’avait
pas été demandée par le Conseil fédéral. Nous saluons
aussi les homologations de médicaments partielle-
Gros plan sur les dispositions
de surveillance sanitaire
Rétrospectivement, depuis 2009, la révision de la loi
positions renforcées concernant la transparence qui
sur les produits thérapeutiques s’est surtout concen-
autorisent, à certaines conditions, le maintien des
trée sur des dispositions de surveillance sanitaire en
contributions de soutien pour la recherche, la forma-
laissant de côté des objectifs politiques, comme par
tion postgraduée et continue ainsi que pour les rabais.
exemple l’interdiction de la propharmacie qui était
Nous saluons aussi la création d’un nouveau registre
réclamée à l’époque. Cependant, de nouvelles disposi-
électronique qui assurera «le recensement complet et
tions entreront bientôt en vigueur; elles devront être
actualisé de toutes les informations disponibles sur les
présentées, expliquées et précisées au sein du corps
médicaments autorisés en Suisse» [5].
médical. En effet, l’usage de médicaments exige des
­
ment simplifiées. Nous approuvons également les dis-
connaissances spécifiques et une procédure particu-
Remise de médicaments non soumis
à ordonnance par les pharmacies?
La solution trouvée, qui consiste à ce que les patients
lière compte tenu des risques éventuels qu’il présente
pour la santé et la vie des personnes (et des animaux).
La FMH et l’APA continueront donc à assurer la formation nécessaire dans les prochains mois.
puissent renoncer à une ordonnance pour les médicaments soumis à ordonnance, que leur médecin propharmacien leur remet, constitue à nos yeux une voie
praticable. C’est du moins une bien meilleure solution
qu’une obligation générale de délivrer une ordonnance
Teneur de quelques-uns des articles
nouveaux ou modifiés de la LPTh
(liste non exhaustive)
avec, à la clé, une lourde bureaucratie. Le corps médical
continue néanmoins d’émettre des réserves concer-
Art. 4, al. 1, let. f bis
nant l’autorisation partielle des pharmaciens de re-
Prescription: décision protocolée d’un membre auto-
mettre des médicaments soumis à ordonnance. Ceux
risé d’une profession médicale qui est établie confor-
qui ont réclamé pendant des décennies le principe du
mément à l’art. 26, al. 2, pour une personne déterminée
double contrôle devraient désormais être autorisés –
et qui confère à cette dernière un droit d’accès à des
dans des cas exceptionnels justifiés, et pour des médi-
prestations médicales telles que des soins, des médica-
caments et indications spécialement désignés par le
ments, des analyses ou des dispositifs médicaux;
Conseil fédéral – à remettre des médicaments aux
produits thérapeutiques
(2e étape) du 18.3.2016.
patients en toute autonomie et sans ordonnance. Le
Art. 4, al. 1, let. i
corps médical examinera avec soin cette liste que le
Pharmacie publique: exploitation pharmaceutique qui
Conseil fédéral doit établir. En effet, nous persistons à
dispose d’une autorisation cantonale, est dirigée par
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
ordinaire de la loi sur les
­
5 Site de l’OFSP: Révision
2016;97(16):573–576
576
FMH Ac tuel
un pharmacien, garantit des horaires d’ouverture ré-
Art. 55, al. 1 et 2
guliers et offre un accès direct au public;
1
Les personnes qui prescrivent, remettent, utilisent ou
achètent à cette fin des médicaments soumis à ordonnance et les organisations qui emploient de telles
Propharmacie: remise de médicaments autorisée par le
personnes ne peuvent solliciter, se faire promettre ou
canton au sein d’un cabinet médical ou d’une institu-
accepter, pour elles-mêmes ou pour un tiers, un avan-
tion ambulatoire de santé dont la pharmacie est placée
tage indu. Il est également interdit de proposer, de pro-
sous la responsabilité professionnelle d’un médecin
mettre ou d’octroyer à ces personnes ou organisations,
possédant une autorisation d’exercer.
pour elles-mêmes ou pour un tiers, un avantage illi-
­
­
Art. 4, al. 1, let. k
cite.
Art. 24, al. 1, let. a et b, et 1bis
2
Ne sont pas considérés comme des avantages illicites:
Sont habilités à remettre des médicaments soumis à
a. les avantages de valeur modeste et qui ont un
1
ordonnance:
rapport avec la pratique de la médecine ou de la
pharmacie;
a. les pharmaciens, sur ordonnance médicale. Les
b. les dons destinés à la recherche, à la formation
ments sans ordonnance médicale s’ils ont un
postgrade ou à la formation continue, pour au-
contact direct avec la personne concernée et que
tant que certains critères soient remplis;
pharmaciens peuvent remettre de tels médica-
c. les compensations accordées en contrepartie de
la remise est consignée, et:
prestations équivalentes notamment celles ac-
1. s’il s’agit de médicaments et d’indications
désignés par le Conseil fédéral, ou
cordées pour les commandes et les livraisons de
produits thérapeutiques;
2. dans des cas exceptionnels justifiés;
médicale, conformément aux dispositions sur la
de produits thérapeutiques pour autant qu’ils
d. les rabais ou ristournes octroyés lors de l’achat
b. toute autre personne exerçant une profession
propharmacie et à l’article 1, al. 3, let. c;
1bis
Le Conseil fédéral détermine la forme et la portée de
l’obligation de consigner prévue à l’al. 1, let. a.
n’influent pas sur le choix du traitement.
Dans le cadre de la révision de la LPTh, un article 56, al.
3bis est introduit entre autres dans la loi fédérale du 18
mars 1994 sur l’assurance-maladie (LAMal). Il dispose de
Art. 25, al. 1, let. b, 3
1
ce qui suit:
Sont habilités à remettre des médicaments non sou-
mis à ordonnance:
c. les droguistes titulaires du diplôme fédéral;
Art. 56, al. 3bis
3bis
Les assureurs et les fournisseurs de prestations
peuvent prévoir, dans une convention, que les avan-
Art. 26, al. 4
tages visés à l’alinéa 3 lettre b ne sont pas répercutés in-
Les personnes habilitées à prescrire et à remettre des
tégralement. Cette convention doit être communiquée
médicaments doivent en principe délivrer une ordon-
aux autorités compétentes si celles-ci en font la de-
Ärzte mit Patienten-
nance au patient avant toute remise de médicaments à
mande. Elle doit prévoir la répercussion d’une majeure
apotheke (APA)
usage humain soumis à ordonnance. Le patient peut
partie des avantages et disposer que les avantages non
renoncer à une ordonnance.
répercutés sont utilisés de manière vérifiable pour
Correspondance:
­
Dr Sven Bradke
Case postale 148
CH-9008 Saint-Gall
Tél. 071 246 51 40
améliorer la qualité du traitement.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
4
2016;97(16):573–576
577
FMH Nouvelles du corps médical
Nouvelles du corps médical
Todesfälle / Décès / Decessi
Ärztegesellschaft des Kantons Bern
Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz
Thomas Landolt (1927), † 13.3.2016,
Facharzt für Chirurgie, 7250 Klosters
Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio
Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat
sich angemeldet:
Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des
Kantons Schwyz hat sich angemeldet:
Paul Locher (1949), † 24.3.2016,
Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe,
7000 Chur
Christian Comtesse (1955), † 1.4.2016,
Praktischer Arzt, 4057 Basel
Maria de los Angeles Rodriguez Coppin (1967),
† 2.4.2016,
Spécialiste en anesthésiologie,
2900 Porrentruy
Albert Isa, Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Kinderarztpraxis Seewen,
Bahnhofstrasse 127, 6423 Seewen
Sibel Büchler, Fachärztin für Allgemeine
Innere Medizin, FMH, Rodtmattstrasse 83,
3014 Bern
­
Jean-Pierre Ludy (1946), † 24.3.2016,
Spécialiste en médecine physique et réadaptation et Spécialiste en rhumatologie,
3960 Sierre
Einsprachen gegen diese Aufnahme richten
Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.
Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.
Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen
innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung
schriftlich und begründet beim Präsidenten
des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio
eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist
entscheidet der Vorstand über die Aufnahme
der Gesuche und über die allfälligen
Einsprachen.
Ärztegesellschaft Thurgau
Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau
hat sich gemeldet:
Bernhard Brem, Kardiologie, Weinbergstrasse 1, 8280 Kreuzlingen
Ärztegesellschaft des Kantons Luzern
Zur Aufnahme in unsere Ärztegesellschaft
Sektion Stadt hat sich gemeldet:
Beat Müller, Facharzt für Allgemeine Innere
Medizin und Facharzt für Medizinische Onkologie, FMH, Luzerner Kantonsspital, Tumorzentrum, Spitalstrasse, 6000 Luzern 16
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der
Publikation schriftlich und begründet zu
richten an: Ärztegesellschaft des Kantons
Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern
2016;97(16):577
578
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS SVHA
Revision des Fähigkeitsprogramms
Homöopathie SVHA
Gisela Etter
Dr. med., Allgemeine Innere Medizin, FMH, FA Homöopathie, Weiter- und Fortbildungskommission SVHA
Am 10. September 2015 wurde das vom Schweizer Verein homöopathischer Ärztinnen und Ärzte revidierte Fähigkeitsprogramm Homöopathie SVHA vom SIWF gutgeheissen und ab sofort in Kraft gesetzt.
Sekretariat SVHA/SSMH/
SSMO
Frau V. Greising
Dorfhaldenstrasse 5
CH-6052 Hergiswil
Tel.: 041 630 07 60
Fax: 041 280 30 36
sekretariat[at]svha.ch
Homöopathie
Die Homöopathie ist eine Arzneitherapie, die vom deutschen Arzt Samuel Hahnemann Anfang des 19. Jahrhunderts entwickelt wurde. Ihre wichtigsten Kennzeichen
sind die gezielte Arzneimittelwahl mit Hilfe der Ähnlichkeitsregel, die sich nach den individuellen Krankheitszeichen und Persönlichkeitsmerkmalen des Patienten richtet, die Erkenntnis der Arzneikräfte durch Prüfungen an
Gesunden sowie die Verwendung der Arzneimittel in
potenzierter Form und kleiner Dosis.
Das Wort «Homöopathie» ist abgeleitet aus den griechischen Stämmen «homoios» – ähnlich und «pathos»– Leiden, Krankheit. Bereits in den Schriften der Schule von
Hippokrates findet sich im Buch «Von den Stellen des
Menschen» die folgende Formulierung: «Durch das Ähnliche entsteht die Krankheit und durch Anwendung des
Ähnlichen wird die Krankheit geheilt».
­
Korrespondenz:
Das Fähigkeitsprogramm Homöopathie SVHA dient der
Qualitätssicherung. Alle Titelträgerinnen und -träger haben einen Facharzttitel und eine nach schweizerischen
und europäischen Ausbildungskriterien fundierte Weiterbildung in Homöopathie. Sie können die Homöopathie in
Absprache mit dem Patienten komplementär oder integrativ zur konventionellen Medizin anwenden.
Die Revision des Fähigkeitsprogrammes Homöopathie
SVHA wurde beantragt, um die Weiterbildung übersichtlicher zu gestalten, die Qualität zu verbessern und nicht zuletzt, um dem neuen Anforderungsprofil der Fähigkeitsprogramme des SIWF Genüge zu leisten.
Die wichtigsten Veränderungen des Fähigkeitsprogrammes in Kürze:
– Weiterbildungsnachweis über insgesamt neu mindestens 360 statt 400 Stunden strukturierter Weiterbildung an anerkannten Institutionen als Anpassung an
andere, vergleichbare Fähigkeitsprogramme.
– Abschlussarbeit mit eigener Kasuistik unter Supervision als gutes Abbild für die praktischen Fähigkeiten
der Kandidatinnen und Kandidaten. Gestrichen wurden dafür die zwei Jahre praktische Tätigkeit.
– Die Weiterbildungsstätten und auch die Kriterien für
die Weiterbildnerinnen und Weiterbildner wurden definiert.
– Die Fortbildung nach Erhalt des Fähigkeitsausweises
wurde von 30 Stunden pro Jahr auf 25 Stunden pro Jahr
reduziert in Anlehnung an die Kernfortbildung von 25
Stunden der SGAIM.
­
Revision des Fähigkeitsprogrammes
Homöopathie SVHA
Der Schweizerische Verein homöopathischer Ärztinnen
und Ärzte SVHA
Engagement des SVHA in
der Weiterbildung
Der SVHA wurde 1856 gegründet zur Förderung von Praxis, Lehre und Forschung der Homöopathie in allen Landesteilen der Schweiz, zur Wahrung der Standesinteressen der homöopathischen Ärzteschaft und nicht zuletzt zur Förderung der persönlichen Beziehungen und des Erfahrungsaustausches unter den Mitgliedern, aber auch mit anderen Ärztevereinen.
Der SVHA ist somit eine der ältesten ärztlichen Fachgesellschaften der Schweiz und vertritt unser Land auch in der internationalen homöopathischen Ärzteschaft.
Durch das klare Votum der Bevölkerung an der Abstimmung über Komplementärmedizin im Jahre 2009 ist auch
der SVHA stark gefordert. Für eine gute Integration der Homöopathie in die konventionelle Medizin ist es wichtig,
dass Homöopathie weiterhin auch von Ärztinnen und Ärzten praktiziert wird. Zur Nachwuchsförderung und zur Verbesserung der Lehre wurde einerseits das Fähigkeitsprogramm wie oben beschrieben revidiert und anderseits die
SVHA-Academy gegründet, die ab Herbstsemester 2016 einen attraktiven, modular aufgebauten Lehrgang anbietet.
Vorstand:
Präsident: Dr. med. Clemens Dietrich, Vizepräsident: Med. pract. Guy Loutan
Kassier: Dr. med. Günter Lang
Vernetzung mit anderen ärztlichen Organisationen: Dr. med. Barbara Schillig
Internationale Beziehungen: Dr. med. Franziska Bläuer
Weiter- und Fortbildungskommission:
Dres. med. Peter Federer und Gisela Etter
Wissenschaftlicher Beirat SVHA-Academy:
Informationen zum Fähigkeitsprogramm: www.siwf.ch
Frei-Erb, Klaus Von Ammon, Gisela Etter und med. pract. Pierre Strub
Informationen zum SVHA und zur SVHA-Academy: www.svha.ch
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Dres. med. Beat Spring, Peter Federer, Marco Righetti, Holger Malchow, Bruno Ferroni, Martin
2016;97(16):578
579
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS «ehealth Suisse»
Kostenlose Nutzung von SNOMED CT in der Schweiz ab 2016
Schweiz wird Mitglied
bei der IHTSDO
Johannes Gnägi
Wissenschaftlicher Mitarbeiter «eHealth Suisse»
Ausgangslage
CT (Systematized Nomenclature of Human and Veterinary Medicine – Clinical Terms).
In Zukunft werden Dokumente, die für alle Behandelnbarung mit IHTSDO (International Health Termino-
können unstrukturiert sein (zum Beispiel als PDF-Do-
logy Standards Development Organisation) enthalten
kument) oder strukturiert (zum Beispiel in einer XML-
inzwischen drei von «eHealth Suisse» verabschiedete
Struktur). «Unstrukturiert» bedeutet, dass in einem
nationale Empfehlungen diverse Codes von SNOMED
Austrittsbericht die Informationen zu Diagnosen,
CT:
Labor werten oder Medikamenten nur von Menschen
–
Vor diesem Hintergrund und basierend auf der Verein-
schen Patientendossier abgelegt. Diese Informationen
gelesen werden. Sind die Informationen dagegen
vom Computer erkannt und automatisch weiterver
(Dokument des zukünftigen ePatientendossiers);
–
arbeitet werden. Im oben erwähnten Beispiel mit dem
regernachweisen an die Sektion Meldesysteme des
Austrittsbericht können die Informationen aus dem
BAG;
–
IT-System des Spitals direkt ins IT-System einer Arzt-
Austauschformat «Meldepflichtige Laborbefunde
der Schweiz» für die elektronische Meldung von Er-
­
«strukturiert» verfügbar, dann können die Inhalte
Austauschformat «Elektronisches Impfdossier»
Austauschformat «Laborbefunde im Transplanta
­
­
den eines Patienten wichtig sein können, im elektroni-
praxis übernommen werden – ohne fehleranfällige
tionsprozess» für die elektronische Übermittlung
Übertragung von Hand.
von Laborbefunden an das Swiss Organ Allocation
Damit dies möglich wird, muss neben der technischen
System (SOAS).
auch die semantische Interoperabilität sichergestellt
werden. Das heisst: Zwischen dem Sender und dem
Empfänger muss geklärt werden, wie eine Information
Nutzung SNOMED CT in epSOS/EXPAND
gliedstaaten im grenzüberschreitenden Datenaus-
tion der WHO durchgesetzt. In anderen Domänen ha-
tausch. Im europäischen epSOS-Projekt (European Pa-
ben sich andere nationale oder internationale seman-
tients – Smart open Services), an dem die Schweiz mit
tische Standards etabliert – in der Schweiz zum Beispiel
dem Kanton Genf teilgenommen hat, wurde dieser An-
CHOP für die Klassifikation von Operationen.
satz erfolgreich getestet. Das in epSOS definierte «Pati-
Auch im Pflegebereich gibt es viele Aktivitäten rund
ent Summary» konnte in der jeweiligen Landessprache
um Terminologien wie ICNP (International Classifica-
genutzt werden, weil die medizinischen Informatio-
tion for Nursing Practice) oder NANDA (North Ameri-
nen mit SNOMED CT eindeutig definiert waren. Für die
can Nursing Diagnosis Association).
Inhalte war in jedem Land eine standardisierte Über-
In der Schweiz erachtet es die «Expertengruppe Seman-
setzung in der Zielsprache verfügbar. Somit konnte
tik» von «eHealth Suisse» als zwingende Option, die
zum Beispiel ein im Unispital Genf erstelltes französi-
diversen Standards mit SNOMED CT als Referenztermi-
sches «Patient Summary» in Lissabon in portugiesi-
nologie zusammenzubringen. Generell darf festgehal-
scher Sprache gelesen werden. Aufgrund der guten Er-
ten werden, dass die mit dem Thema Semantik ver-
fahrungen hat die Europäische Kommission mit IHTSDO
trauten Fachleute aus dem Umfeld der Ärzteschaft, der
eine Vereinbarung abgeschlossen, wonach die in ep-
Apotheker und der Pflege den Einstieg in die SNOMED-
SOS festgelegten Codes in den EU-Mitgliedstaaten auch
CT-Welt begrüssen.
ohne nationale Lizenz verwendet werden können.
Ein umfassender semantischer Standard, der alle me-
Dieser Standard kann als eigene Sprache verstanden
dizinischen Fachgebiete abdeckt, existiert bis heute
werden, mit dem medizinische Sachverhalte sehr ge-
nicht. Dem Anspruch am nächsten kommt SNOMED
nau und differenziert beschrieben werden können.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
­
Einen weiteren Anwendungsfall verfolgen die EU-Mit-
Diagnosen hat sich dafür weltweit die ICD-Klassifika­
bezeichnet wird (zum Beispiel mit einem Code). Für
2016;97(16):579–580
580
nologien sichtbar geworden. So konnten zum Beispiel
die im Schweizerischen Impfplan geforderten Infor­
mationen zu Allergien im Austauschformat zum elek
tronischen Impfdossier nur mit Codes von SNOMED CT
korrekt abgebildet werden. Vor diesem Hintergrund
haben das BAG und das Koordinationsorgan «eHealth
Suisse» im September 2013 eine Vereinbarung unterschrieben für den schrittweisen Einstieg der Schweiz
in die Nutzung von SNOMED CT. Vertragspartner ist
die IHTSDO mit Sitz in London (UK). Diese pflegt die
Terminologie SNOMED CT und entwickelt sie weiter.
International gibt es einen Trend, SNOMED CT als Referenzterminologie zwischen bestehenden semantischen
Standards zu nutzen. Dies mit der Idee, dass die Akteure
Als Ansprechpartner in der Schweiz dient das National
Release Center (NRC), welches von «eHealth Suisse»
verwaltet wird. Das NRC ist der Kontaktpunkt für die
Kommunikation mit der IHTSDO und anderen Mitgliedern. Für die Schweiz verwaltet es die Lizenzierung
und Verwendung von SNOMED CT und dient als zen
trale Anlaufstelle für die verschiedenen Stakeholder
wie Anwender und Hersteller von IT-Systemen, die
SNOMED CT einsetzen wollen. Die grundlegenden Aufgaben sind:
–
Verwaltung und Herausgabe von Lizenzen für Nutzer (Firmen etc.);
–
Verteilen der internationalen Version von SNOMED
CT sowie Updates;
–
Entgegennahme von Change-Requests für Inhalte
von SNOMED CT.
weiterhin mit ihren Fachstandards arbeiten können,
diese aber untereinander via SNOMED CT semantisch
interoperabel sind. Deshalb hat IHTSDO Partnerschaften etabliert: mit der WHO im Kontext der Weiterentwicklung der ICD-Klassifikation zu ICD-11 oder mit dem
Regenstrief Institute zu international einheitlichen
­
Laborinformationen mit LOINC-Codes.
Registrierung
Damit SNOMED CT verwendet werden kann, ist eine
Registrierung beim NRC notwendig. Um sich für die
Verwendung von SNOMED CT zu registrieren, sind folgende Schritte nötig:
Registration auf dem «Member Licensing & Distri-
1.
bution Service» (MLDS);
1.
Erstellen und Aktivieren eines Accounts, Bereit-
Mitgliedschaft IHTSDO
Seit 2016 verfügt die Schweiz über eine Volllizenz von
stellung der nötigen Informationen;
2. Akzeptieren der SNOMED-CT-Lizenzvereinbarun
SNOMED CT über die Mitgliedschaft bei IHTSDO. Die
IHTSDO ist eine internationale Non-Profit-OrganisaKorrespondenz:
National Release Center
­
mate») sind die Grenzen der heute verfügbaren Termi-
National Release Center
nische Patientendossier (sogenannte «Austauschfor-
Bei der Definition von ersten Inhalten für das elektro-
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS «ehealth Suisse»
gen (Affiliate License Agreement);
3. Download von SNOMED CT über den Download-
wortlich für die dauernde Pflege, Weiterentwicklung,
link, welcher ca. 4–5 Arbeitstage nach Aktivierung
tion. Sie hält die Rechte für SNOMED CT. Sie ist verantSNOMED CT
Qualitätssicherung und Herausgabe von SNOMED CT
«eHealth Suisse»
und die Harmonisierung mit anderen terminologi-
Für Fragen und Anliegen steht Ihnen auch das National
schen Standards (zum Beispiel bei ICD-11). Mit dem Bei-
Release Center Schweiz zur Verfügung.
Bund–Kantone
Schwarzenburgstrasse 157
CH-3097 Liebefeld
Tel. +41 (0)58 462 98 27
info[at]e-health-suisse.ch
tritt der Schweiz kann SNOMED CT von allen Akteuren
(Anwender und Hersteller) schweizweit kostenlos eingesetzt werden.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Koordinationsorgan
zugeschickt wird.
2016;97(16):579–580
581
COURRIER redac [email protected]
Courrier au BMS
Zum Artikel «Therapeutische Wirksamkeit ist kein dehnbarer Begriff» [1]
Sehr geehrte Frau Dr. med. Lüdi
Sie meinen in dem Artikel von Prof. Adler eine
Schmähschrift zu erkennen und reagieren
getreu dem eigenartigen Dogma von Hahnemann [2]. Das Prinzip «Gleiches mit Gleichem
behandeln» ist aus einer einzelnen Fehlbeobachtung entstanden und ist wohl für Viele
nicht sehr plausibel. Dass dann ein Stoff in
Zehnerschritten verdünnt und das Ganze
Potenzieren genannt wird, braucht einen intellektuellen Purzelbaum, um noch als plausibel gesehen zu werden.
Nach über 20 Jahren Praxistätigkeit habe ich
noch nie einen wirklichen Erfolg der sogenannten Komplementärmedizin gesehen. Im
Gegenteil aber dadurch verzögert begonnene
Therapien und völlig unnötige Zusatzkosten.
Von den vielen den Kindern vorenthaltenen
Impfungen mit entsprechenden katastrophalen Folgen ganz zu Schweigen.
Sie haben übrigens Recht, nach geschicktem
Abstimmungskampf hat das Volk ja zur Aufnahme von 5 komplementärmedizinischen
Methoden in die Grundversicherung gesagt.
Damit bin aber auch ich gezwungen, mit meinen Prämiengeldern diese Zusatzkosten zu
finanzieren, obwohl ich diese Methoden nie
in Anspruch nehmen werde.
Sich Gedanken über die Dehnbarkeit des Begriffes therapeutische Wirksamkeit zu machen
ist wichtig. Ich danke Herrn Prof. Adler für
seinen pointierten sehr guten Beitrag. Im
Unterschied zu Ihnen richtete er seine spitzen
Bemerkungen gegen Behandlungsmethoden
und nicht gegen eine Person oder Altersgruppe.
Ein älter gewordener Herr:
Dr. med. Werner Furrer, Siblingen
Erfreulich ist, dass die SÄZ auch einmal etwas
über die Demografie der Schweizer Ärzteschaft bringt. Weniger erfreulich ist, dass der
betreffende Artikel [1] ausgerechnet aus der
Feder des Zweigespanns einer ETH-Wissenschaftlerin und einer Ökonomin kommt. Dabei wären längstens auch Ärzte (und Ärz
tinnen!) befähigt gewesen, etwas über die
bedrohliche Entwicklung zu schreiben. Sie
könnten auch ihre berufsspezifischen und
fachtechnischen Kenntnisse einbringen. Es
gab nämlich auch früher schon Ärzte, die das
gekonnt hätten. Einige hatten sich bereits bei
der NA eingesetzt. Ich kenne sie persönlich.
Man kann doch nicht die Gesamtbevölkerung
der Schweiz von viereinhalb Millionen auf
mindestens 9 Millionen (man muss aus praktischen Gründen die Schwarzeinwanderer,
Grenzgänger und auf einen Entscheid wartenden Asylbewerber mindestens teilweise mitzählen!) hinaufschrauben, dabei die Zahl der
Ausbildungsplätze für Ärzte aber (aus finan
ziellen Gründen!) konstant halten! Der materielle Gewinn wäre dann bescheidener gewesen. Das Bevölkerungswachstum ist ja nicht
Knall auf Fall eingetreten! Deshalb finde ich
den Beizug einer Ökonomin besonders heikel,
trägt doch die Schweizer Ökonomie eine
der Hauptschulden an der unerfreulichen Entwicklung. So beschränken sich die Betrachtungen weitgehend nur auf rein statistische
Angaben.
Nun, ich will die FMH nicht ungerecht verklagen. In der Ära unter dem Zentralpräsidium
Brunner wurden die angesprochenen Verhältnisse realistischer beurteilt. Unter seinen Nachfolgern brach die Serie dann plötzlich ab mit
der Folge, dass die Betrachtungen neuerdings
unrealistischer sind. Einige Züge sind nämlich inzwischen abgefahren.
Zum Beitrag «Damit Ihre Kinder nicht
unsere Patientinnen und Patienten
werden!»
Als ein alter Arzt, der von 16-jährig bis ca.
40-jährig zunehmend Gauloises bleues, bis zu
3 Päckchen pro Tag, geraucht hat, der dann
durch den eigenen Sohn, der mir Suchtver
halten vorwarf, zum Nichtraucher bekehrt
wurde, verstehe ich den Aufruf der vielen
Präsidenten und Chefärzte sehr gut. Alle sind
beeindruckt durch die hohe Morbidität der
Raucher. Trotzdem habe ich ein zwiespältiges
Gefühl bei dem Ruf nach staatlichen Massnahmen. Sicher ist es richtig, wenn jeder Arzt
in seiner Praxis und in seinem Umfeld auf
Werbetour gegen den Tabak geht und vor allem
die Jungen auf die Suchtgefahr und auf die gesundheitlichen Schäden hinweist, selbst mit
den schwärzesten Horrorbildern. Hingegen
wird es für mich fragwürdig, wenn der Staat
Verbote aufstellen soll und dadurch den Entscheid, sich selber zu schaden, der Eigenverantwortung entziehen würde. Das Rauchverbot in öffentlichen Räumen, wie Restaurants,
Flugplätzen, Warteräumen und Ämtern, ist
vernünftig, weil das Rauchen dort die Nichtbetroffenen schädigt. Heute weiss ja jeder,
dass das Rauchen schädlich, ja häufig tödlich
ist. Wir haben genug fragwürdige Verbote.
Tun wir doch alles, um die Patienten vom Rauchen abzuhalten, aber lassen wir den Menschen die Freiheit, sich gegen die Vernunft zu
entscheiden.
­
1
­
­
­
­
­
Adler R. Therapeutische Wirksamkeit ist kein
dehnbarer Begriff. Schweiz Ärztezeitung. 2016;
97(8):300–3.
Lüdi H. Schon lange nicht mehr so gelacht. Schweiz
Ärztezeitung. 2016;97(14):508.
Dr. med. Wolf Zimmerli, Oberdiessbach
Damit Ihre Kinder nicht unsere Patientinnen und
Patienten werden! Schweiz Ärztezeitung. 2016;97
(12–13):460.
Dr. med. Jean-Jacques Hegg, Dübendorf
­
1
­
Gesetz oder Eigenverantwortung?
­
Erfreuliches und weniger Erfreuliches!
­
Gleiches mit Gleichem behandeln
1
2
Stefanie Hostettler und Esther Kraft. Zuwanderung
grundlegend für das Versorgungssystem. Schweiz
Ärztezeitung. 2016;(12–13):448–53.
Lettres de lecteurs
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez un outil
spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous:
www.bullmed.ch/auteurs/envoi-lettres-lecteurs/
2016;97(16):581
582
COMMUNICATIONS
Communications
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention de la formation approfondie
en phoniatrie à adjoindre au titre de
spécialiste en oto-rhino-laryngologie
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
anesthésiologie
Délai d’inscription: L’inscription est possible
pendant toute l’année.
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Oto-Rhino-Laryngologie
Lieu: Inselspital Bern
Première partie (examen écrit)
Date: samedi 17 septembre 2016
Date: jeudi 8 décembre 2016, heure: horaires
individuels
Lieu: Berne
Délai d’inscription: 26 août 2016
Deuxième partie (examen oral)
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Oto-Rhino-Laryngologie
Date: samedi 21 janvier 2017
Lieu: Berne
Délai d’inscription: le 18 mai 2016
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Anesthésiologie
Attestations de formation
complémentaire
Médecine d’urgence hospitalière SSMUS
Examen 2016
Examen oral (français et allemand)
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
Chirurgie orale et maxillo-faciale
Lieu: Berne, UniS
Date: 25 novembre 2016
Examen pratique (français et allemand)
Date: jeudi 24 novembre 2016
Lieu: Lausanne, CHUV
Lieu: Solothurn, durant le 31e Congrès de
la SSCMF
Date: jeudi et vendredi 3 et 4 novembre 2016
Lieu: Centre de radio-oncologie Bienne–Seeland–Jura Bernois, Chemin des Vignes 38,
2501 Bienne
Délai d’inscription: le 30 juin 2016
Délai d’inscription: 31 octobre 2016
Délai d’inscription: 15 août 2016
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM sous www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Chirurgie orale et maxillofaciale
Coûts: 600 CHF pour les membres SSMUS /
1 000 CHF pour les non-membres
Vous trouvez des informations supplémentaires sur le site de la SSMUS, www.sgnor.ch →
AFC’s → AFC médecine d’urgence hospitalière
SSMUS, ou vous les recevez auprès le
secrétariat général: sekretariat[at]sgnor.ch
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
gynécologie et obstétrique
Examen pour l’obtention des certificats
Electroencéphalographie (SSNC),
Electroneuromyographie (SSNC), Sono
graphie cérébrovasculaire (SSNC)
­
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Radio-oncologie/radio
thérapie
Date: 2 décembre 2016
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
Radio-oncologie/radiothérapie
Examen de spécialiste en vue de
l’obtention du titre de spécialiste en
Oto-Rhino-Laryngologie
Examen écrit:
Lieu: Congress Center Kursaal, Interlaken
Date: vendredi 11 novembre 2016
Examen oral:
Date: jeudi 3 novembre 2016
Heures et lieux exacts restent à définir et
dépendront du nombre de candidats
­
Délai d’inscription: le 31 octobre 2016
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation
postgraduée) → Gynécologie et obstétrique
Les formulaires d’inscription peuvent être
téléchargés à partir du www.sgkn.ch sous la
rubrique examens.
Examen de spécialiste en vue de l’obtention
de la formation approfondie en chirurgie
cervico-faciale à adjoindre au titre de
spécialiste en oto-rhino-laryngologie
­
Date: Jeudi et vendredi 24 et 25 Novembre
2016
Lieu: Kantonsspital Aarau, Klinik für
Neurologie
Lieu et Date: L’heure, la date et le lieu sont
convenus d’entente avec le candidat.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
Vous trouverez de plus amples infor mations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch →
Domaines spécialisés → Titres de spécialiste
et formations approfondies (formation
postgraduée) → Oto-Rhino-Laryngologie
Pour l’obtention des certificats Electroencéphalographie (SSNC), Electroneuromyographie (SSNC) et Sonographie cérébrovasculaire
(SSNC) il est nécessaire de réussir un examen
final théorique et pratique en complément
des autres conditions requises. Ces dernières
sont disponibles sur le site Internet: www.
fmh.ch
Lieu: vonRoll-Areal, Fabrikstrasse 6 /
Universität Bern (examen de spécialiste,
2e partie: sera convenu avec les candidats
individuellement)
­
Délai d’inscription: 31 juillet 2016
Date: samedi 26 novembre 2016 (examen de
spécialiste, 2e partie: sera convenu avec
les candidats individuellement)
­
Examens de spécialiste
2016;97(16):582–583
583
Date limite: 30 septembre 2016
Un maximum de 32 candidats peut être testé
par discipline. La date d’inscription fera foi
pour déterminer l’acceptation.
L’inscription: Secrétariat de la SSNC/SGKN,
Mme Christa Kubat, Blumenweg 13,
5036 Oberentfelden, Tel. 062 723 42 80,
Fax 062 723 42 81, e-mail: sgkn[at]bluewin.ch,
www.sgkn.ch
– Prix d’Hépatologie de 10 000 CHF, décerné
par la maison Gilead Sciences Switzerland
Sàrl
– Prix de chirurgie
– 3 Prix Posters (3 abonnements), décernés
par la maison S. Karger
Société suisse de Gastroentérologie /
Société suisse de Chirurgie viscérale /
Swiss Association for the Study of
the Liver
Prix 2016
La Société suisse de Gastroentérologie (SSG/
SGG), la Société suisse de Chirurgie viscérale
(SSCV/SGVC) ainsi que la Swiss Association for
the Study of the Liver (SASL) décernent les
prix suivants lors du congrès annuel 2016 à
Interlaken:
– Prix de Gastroentérologie de 10 000 CHF,
décerné par la maison Takeda Pharma SA
Les demandes pour les prix doivent se faire
électroniquement d’ici au 31 mai 2016 sous
www.sgg-sgvc-congress.ch
Frais d’inscription: Pour les membres de la
SSNC CHF 700 CHF; pour les non membres:
1200 CHF
COMMUNICATIONS
Sujets actuels de forum
Joignez la discussion en ligne sur www.bullmed.ch
Prof. Dr med. David Holzmann, Maur
Indications
Indication en fonction de critères médicaux ou économiques?
Dr med. et MME Monika Brodmann Maeder, spécialiste en Médecine Interne Générale,
FMH, Médecin adjoint, Responsable formation et médecine d’urgence en montagne,
Centre Universitaire des Urgences, Inselspital Berne
Travailler avec les autres professions en médecine
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Les médecins sont­ils prêts à travailler avec les autres professions?
2016;97(16):582–583
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Assurance responsabilité civile professionnelle
Au nom du corps médical, nous surveillons constamment le marché des assurances et négocions pour vous des
solutions adaptées à des conditions particulières. Ceci également pour l’assurance responsabilité civile professionnelle. Disposez-vous déjà d’une couverture de risque de 10 ans ou d’une somme d’assurance laquelle peut être
mise à disposition deux fois par année en cas de coups durs ? Vérifiez par vous-même notre proposition et commandez une offre comparative sans engagement au moyen du coupon réponse ci-dessous.
!
ASSuRAnce ReSponSAbIlITé cIVIle pRoFeSSIonnelle
J’aimerais recevoir une offre de FMH Insurance Services pour une assurance responsabilité civile professionnelle
sans frais ni engagement. (Merci de joindre une copie de votre police d’assurance actuelle.)
Domaine de spécialité
______________________________
Taux d’activité
______________________________
Spécialités
______________________________
Pour autant que vous employez du personnel médical (sans assistantes et apprentis):
Nombre de personnes
______________________________
Taux d’activité par personne ______________________________
Domaine de spécialité
______________________________
Veuillez m’envoyer la brochure «Responsabilité médicale: l’essentiel».
Veuillez m’appeler pour un conseil personnalisé.
Prénom / Nom
______________________________
Adresse
______________________________
NPA / Lieu
______________________________
Téléphone privé / cabinet
______________________________
Atteignable le plus facilement ______________________________
Adresse e-mail
______________________________
Talon réponse: prière d’envoyer ou de faxer au 031 959 50 10
Roth Gygax & Partner AG - Service de coordination
Moosstrasse 2, 3073 Gümligen
Tél. 031 959 50 00 - Fax 031 959 50 10
[email protected] - www.fmhinsurance.ch
IN1616
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
«GP Box Start»
Dienstleistungspaket für Praxisgründer
GP Box Start
Ein komplettes Angebot für die Gründung von Praxen jeder Form
und Grösse
Strategieentwicklung
Leistungsangebot und Leitbild
Ärzte als Unternehmer
Teamzusammensetzung,
Mittelherkunft und Verantwortlichkeiten
Recht
Rechtsform und Vertragsangelegenheiten
Führung / Organisation
Führungsrichtlinien, Controlling-Inhalte und Zusammenarbeitspartner
Finanzen
Finanz- und Businessplan,
Steuern und Vorsorge
Factoring und Inkasso
Einführungspaket
Standort
Anforderungen und Konkurrenzsituation
EDV / Administration
Praxisinformationssystem
(Hard-/Software), Prozesse
Praxisobjekt
Praxisplaner und Ausführung
Kommunikation
Standesregeln, Marketing und
Werbung
Personal
Mitarbeitende, Reglemente
und Administration
Nachbetreuung
Begleitung bis 24 Monate
!
«GP BOX START» FÜR PRAXISGRÜNDER
Vorname / Name
_______________________________
Adresse
_______________________________
PLZ / Ort
_______________________________
Telefon Privat / Geschäft
_______________________________
Beste Zeit für einen Anruf
_______________________________
E-Mail-Adresse
_______________________________
IN16/16
Kontaktieren Sie uns unverbindlich per Telefon bzw. Mail, oder senden Sie uns diesen Antworttalon per Fax oder Post,
und wir kontaktieren Sie.
FMH Consulting Services AG
Burghöhe 1, 6208 Oberkirch
Tel. 041 925 00 77 - Fax 041 921 05 86
[email protected] - www.fmhservices.ch
598
TRIBUNE Point de vue
Spiritual Care
als ärztliche Aufgabe?
Simon Peng-Keller
Prof. Dr. theol., Professor für Spiritual Care an der Universität Zürich und Seelsorger im Kompetenzzentrum Palliative Care des UniversitätsSpitals Zürich
Neues Lehrangebot an der Universität
Zürich
Wozu braucht es Spiritual Care?
Für Medizinstudierende der Universität Zürich gibt es
mit zu tun, sich in komplexe medizinische Forschungs-
seit neuestem ein Lehrangebot für Spiritual Care. Die
und Praxisfelder einzuarbeiten, als dass sie sich zusätz-
Medizinischen Fakultäten der Universitäten Basel und
lich noch Kompetenzen in religiösen und spirituellen
Bern bieten schon seit einiger Zeit Lehrveranstaltun-
Belangen aneignen könnten? Mögen auch in früheren
Haben Medizinstudierende nicht schon genügend da-
gen an, die spirituelle Aspekte der ärztlichen Tätig-
rende im Hinblick auf ihre künftige Berufstätigkeit
lernen sollen, neben kulturellen und sozialen Faktoren auch spirituelle und religiöse Aspekte zu beach-
ten. Der von der Joint Commission of the Swiss Medical
Schools erstellte SCLO sieht vor, dass alle Ärzte und
Ärztinnen, unabhängig von ihrer Spezialisierung,
­
einer solchen Grundkompetenz bedürfen.
Die offenen Formulierungen des SCLO lassen viel
Raum zur konkreten Ausgestaltung der entsprechenden Lehre. Im Vergleich zu dem, was angehende Ärztinnen und Ärzte zu erlernen haben, scheint die Erweiterung der psychosozialen Behandlungsaspekte um
die religiös-spirituelle Dimension lediglich eine moderate Anpassung an die internationale Entwicklung zu
Epochen der abendländischen Geistes- und Medizin
­
sche Ausbildung (SCLO), wonach Medizinstudie-
Dass Ärzte Patienten ermutigen und trösten
und manchmal einen Seelsorger beiziehen,
hat eine lange Tradition.
geschichte die Aufgaben des Arztes und des Priesters
nahe beisammen gewesen sein: Gehört es nicht zu den
bedeutsamen Errungenschaften der Moderne, dass
sich das medizinische, psychotherapeutische und seelsorgliche Tätigkeitsfeld ausdifferenziert und professionalisiert hat?
Es braucht also gute Gründe, um das ärztliche Aufgabenspektrum unter den gegenwärtigen Bedingungen
auszuweiten. Zu erwägen sind insbesondere die folgenden Aspekte:
1. Orientiert man sich am Ideal einer patienten
­
Schweizerischen Lernzielkatalogs für medizini-
keiten berühren. Dies entspricht den Vorgaben des
zentrierten Gesundheitsversorgung, so wie sie alle
sein. Dennoch handelt es sich dabei um einen nicht
medizinischen Fakultäten und Gesundheitsinstitu-
unerheblichen Schritt, der das ärztliche Selbstver-
tionen der Schweiz einfordern, kommt Ärztinnen
ständnis berührt. Ein solcher Schritt ist begründungs-
und Ärzten die Aufgabe zu, religiöse und spirituelle
bedürftig.
Aspekte dann in den Blick zu nehmen, wenn diese
für ihre Patientinnen und Patienten wichtig sind.
Um dies in professioneller Weise tun zu können,
Spiritual Care comme devoir médical?
braucht es eine angemessene Ausbildung.
2. Es ist empirisch gut belegt, dass religiöse und spirituelle Haltungen und Praktiken den Umgang mit
Krankheit sowie Entscheidungen am Lebensende
beeinflussen. Dabei hat sich auch gezeigt, dass die
diesbezüglichen Einstellungen der behandelnden
Ärztinnen und Ärzte einen nicht zu vernachlässigenden therapeutischen Faktor darstellen.
3. Kaum bestritten ist, dass spirituelle und religiöse
Fragen sowie Bewältigungsformen besonders in
­
Situationen wichtig werden, in denen kurative
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
medizinische Möglichkeiten ausgeschöpft sind. Da
Au vu des nouvelles offres de cours dans la formation de base des médecins, cet article
tente de répondre à la question de savoir si le Spiritual Care doit être envisagé comme
une tâche médicale. Etant donné que les exigences requises pour devenir médecin sont
déjà très élevées, l’on peut se demander s’il est judicieux d’étendre les compétences en y
incluant le Spiritual Care. Contrairement à l’idée selon laquelle cela ne représenterait
qu’une charge de plus pour les médecins, l’auteur incite à la réflexion en faisant valoir
qu’en l’occurrence, il ne s’agit pas tant d’une tâche supplémentaire que d’un aspect fondamental d’une prise en charge médicale axée sur le patient. Dans la mesure où les approches et les pratiques religieuses et spirituelles ont une influence sur notre manière
d’appréhender la maladie et sur les décisions concernant la fin de vie, elles doivent être
prises en compte dans les soins médicaux. Le Spiritual Care n’est pas un fardeau de plus,
mais un nouvel outil pour appréhender les tâches qui font partie de la fonction médicale
depuis toujours, et qu’il s’agit d’intégrer en tant qu’attitude à la base de toute activité médicale.
2016;97(16):598–600
599
TRIBUNE Point de vue
Nur für spezialisierte Fachleute?
Ärztinnen und Ärzte unabhängig von ihrer Spezialisierung mit solchen Situationen konfrontiert werden, bedürfen sie, um professionell handeln zu kön-
Man könnte einwenden, dass es sich bei dem Genannten
nen, einer Grundkompetenz in Palliative Care. Dazu
um zweifellos wichtige Aspekte der Gesundheitsver-
gehört nicht zuletzt auch die Berücksichtigung von
sorgung handelt, diese jedoch – von Extremsituatio-
spirituellen und religiösen Bedürfnissen und Über-
nen abgesehen – besser von spezialisierten Fachleuten
zeugungen. In einer jüngst von Dr. med. Klaus Bally
beurteilt und wahrgenommen werden sollten, statt
im Rahmen des Nationalen Forschungsprogramms
sie Ärztinnen und Ärzten aufzubürden. Bis zu einem
 
«Lebensende» (NFP 67) durchgeführten Umfrage waren gegen 60% der befragten Schweizer
Hausärzte der Ansicht, dass ein kompetenter
­
Umgang mit spirituellen Bedürfnissen eines
Es ist empirisch gut belegt, dass religiöse und
spirituelle Haltungen und Praktiken den
Umgang mit Krankheit beeinflussen.
­
Patienten ein wichtiges bis sehr wichtiges Qualitätsmerkmal einer guten palliativmedizinischen
gewissen Grad ist dieser Einwand sicherlich zutreffend.
Versorgung darstellt. Nur 38% von ihnen fühlen
Zur ärztlichen Professionalität gehört das Wissen um
sich allerdings im Umgang mit spirituellen Bedürf-
die Grenzen des eigenen Könnens. Ärztinnen und
nissen ihrer Patienten sicher.
Ärzte können neben ihren medizinischen Aufgaben
sie in ihrem ärztlichen Tun die spirituellen und religiö-
und Aufgaben einer Spiritual Care einzuführen. So
sen Aspekte jedoch dann mitberücksichtigen, wenn
stellt beispielsweise die Zuwanderung von kriegs-
diese für die Patientinnen und Patienten bedeutsam
traumatisierten Menschen mit anderen kulturellen
sind, darf aus den genannten Gründen erwartet wer-
und religiösen Hintergründen für das schweizeri-
den. Spirituelle Ressourcen zeigen sich allerdings
sche Gesundheitswesen eine Herausforderung dar,
meist erst dann, wenn Patientinnen und Patienten ak-
zu deren Bewältigung es auch ein Verständnis für
tiv darauf angesprochen werden.
fremde religiöse Überzeugungen und Praktiken
Schliesslich bedarf auch die Vorstellung, der ärztlichen
braucht. Die von der UNHCR 2015 publizierte Review
Profession werde im Zusammenhang von Spiritual
for Mental Health and Psychosocial Support Staff
Care eine zusätzliche «Bürde» auferlegt, einer näheren
Working with Syrians Affected by Armed Conflict gibt
Überprüfung. Genauer besehen geht es nicht um
dazu wichtige Hinweise.
zusätzliche Pflichten, sondern um den Erwerb von spe-
Bildnachweis: © Cristian Marin | Dreamstime.com
­
nicht auch noch jene der Seelsorge wahrnehmen. Dass
angehende Ärztinnen und Ärzte in die Anliegen
4. Nicht zuletzt gibt es gesundheitspolitische Gründe,
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
An der Universität Zürich gibt es seit kurzem ein neues Lehrangebot für Spiritual Care.
2016;97(16):598–600
600
zifischen Kompetenzen im Umgang mit bereits be
­
TRIBUNE Point de vue
stehenden Aufgaben. In seiner Berufstätigkeit in Situa-
klinischen Kontext geht. Dass Ärzte Patienten ermutigen und trösten und manchmal einen Seelsorger beiCare ein neues Wort für eine alte und nach wie vor
muliert: Die Arbeitszufriedenheit von Ärztinnen und
wichtige Aufgabe unter den Bedingungen heutiger
Ärzten erhöht sich, wenn sich die Patientenzufrieden-
Medizin. Zu diesen Bedingungen gehört die Ausdiffe-
heit erhöht, und diese nimmt nachweislich zu, wenn in
renzierung der professionellen Aufgaben ebenso wie
der ärztlichen Behandlung auch spirituell-religiöse
eine Kompetenz zur interprofessionellen Zusammen-
Aspekte berücksichtigt werden. Faktisch wird das von
arbeit und ein neuer Sinn für die nicht-medizinischen
vielen Ärztinnen und Ärzten auch bereits gemacht.
Aspekte ärztlicher Praxis.
­
ziehen, hat eine lange Tradition. Insofern ist Spiritual
vorbereitet wurde, ist frustrierend. Oder positiv for-
­
tionen zu kommen, auf die man nicht hinreichend
Erhard Taverna beschloss vor vier Jahren seine kritische Auseinandersetzung mit dem «Mehrwert ‘Spiri-
Länderspezifische Unterschiede
tualität’» mit einer lateinischen Weisheit: «Vielleicht
Eine in Holland, Belgien, Spanien und Italien durchge-
genügt es, von einer persönlichen, sinnstiftenden
führte Studie (Evans et al. 2014) brachte allerdings
Grundeinstellung zu sprechen, die religiöses Denken
deutliche länderspezifische Unterschiede ans Licht:
beinhalten kann, aber nicht muss. Der alte Spruch: Me-
Während 37% der holländischen Hausärzte, die an der
dicus curat, natura sanat, Deus salvat kommt diesem
Studie teilnahmen, mit ihren lebensbedrohlich kran-
Zusammenspiel physischer, psychischer und geistiger
ken Patienten über spirituelle und existenzielle The-
Voraussetzungen vielleicht immer noch am nächsten»
(SÄZ 2012;93(45):1678). Man könnte dies als Plädoyer für
In seiner Berufstätigkeit in Situationen zu kommen, auf die man nicht hinreichend vorbereitet
wurde, ist frustrierend.
eine ärztliche Selbstbescheidung auf die kurative Aufgabe lesen. Doch sieht sie Taverna im Zusammenspiel,
in dem es auch um sinnstiftende Grundeinstellungen
geht, die mitunter einen religiösen Charakter haben,
wie das bei Taverna selbst offenbar der Fall ist. Über-
und spanischen Kollegen viel geringer (9% bzw. 7%).
setzt man diesen von einer religiösen Gewissheit
Nach K. Ballys Studie dürften die Schweizer Hausärzte
geprägten Spruch in die Sprache heutiger Spiritual
diesbezüglich näher bei ihren nördlichen als bei ihren
Care, so besteht die Ärztinnen und Ärzten zumutbare
südlichen Kollegen liegen. Zu vermuten ist, dass spani-
Spiritual Care darin, ihre ärztliche Aufgabe so wahrzu-
sche und italienische Ärzte noch stärker von der Vor-
nehmen, dass die sinnstiftenden Grundeinstellungen
stellung geleitet sind, dass Patienten entweder beken-
von Patienten in die Care einbezogen und soweit als
nende Katholiken sind, für die katholische Geistliche
möglich gestärkt werden.
­
men sprachen, ist der Anteil bei ihren italienischen
zuständig sind, oder aber säkulare Bürger/-innen, die
keines spirituellen Beistands bedürfen. In den Niederlanden hingegen haben alle Patientinnen und Patienten, unabhängig von ihrer religiösen (Nicht-)Zugehörigkeit, einen rechtlich verbürgten Anspruch auf
Spiritual Care, wenn sie länger als 24 Stunden in einem
Literatur
Evans N, Costantini M, Pasman HR, Van den Block L, Donker GA, Miccinesi G, et al. End-of-life communication: a retrospective survey of
representative general practitioner networks in four countries. Journal of pain and symptom management. 2014;47(3):604–19.
Krankenhaus sind. Dies führt dazu, dass diese Aufgabe
stärker interprofessionell wahrgenommen wird.
Prof. Dr. Simon Peng-Keller
Ob in Italien, Holland oder der Schweiz: Als zentrale
Entscheidungsträger und -moderatoren spielen Ärz-
Kirchgasse 9
tinnen und Ärzte eine Schlüsselrolle, wenn es um den
CH-8001 Zürich
simon.peng-keller[at]
theol.uzh.ch
Einbezug spezialisierter Formen spiritueller und reli
­
Universität Zürich
giöser Unterstützung und deren Gewährleistung im
Die Antrittsvorlesung von Professor Peng-Keller findet am
25.4.16 um 18.15 Uhr in der Aula der Universität Zürich statt.
Thema: Spiritual Pain. Annäherung an einen Schlüsselbegriff
heutiger Spiritual Care.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Korrespondenz:
2016;97(16):598–600
601
TRIBUNE Point de vue
Expertengremium zu Früherkennungsfragen bei Krebs
Welches Modell ist geeignet?
Jürg Nadig
Dr. med., Präsident* der Schweizerischen Gesellschaft für Medizinische Onkologie, Facharzt für Medizinische Onkologie und Innere Medizin
Der Aufbau eines nationalen Expertengremiums zu
miteinbezogen werden. In der ganzen Diskussion darf
Früherkennungsfragen ist eines von 15 Projekten der
der Patient zu keinem Zeitpunkt aussen vor gelassen
Nationalen Strategie gegen Krebs (NSK) 2014–2017. Ziel
werden.
des Projekts ist die Etablierung eines nationalen Exper­
tengremiums zu Früherkennungsfragen. Unter der
Unterschiedliche Empfehlungen
­
Koführung der Krebsliga Schweiz (KLS) und des swiss
betreuenden Ärzten liegen in der Schweiz zum Mam­
das mögliche Modelle für ein nationales Experten­
mographiscreening widersprechende Empfehlungen
gremium zu Früherkennungsfragen aufzeigt und eine
vor (vgl. Medical board Entscheid und Ziele der NSK).
erste Bewertung der Modelle vornimmt. Als Lösungs­
Der Wunsch, «klare Verhältnisse zu schaffen», ist des­
ansatz stehen drei Modelle zur Diskussion (Quelle: Jah­
halb verständlich. Wie findet sich aber heute eine Frau
resbericht NSK 2015).
zurecht, wenn sich die Experten uneinig sind? Als salo­
– Kommission für die Früherkennung von Krebs im
monische Lösung sollen betroffene Frauen über Nutzen
Rahmen eines in der NCD Strategie vorgesehenen
und Risiken so gut orientiert werden, dass sie gemäss
Fachgremiums für Präventionsfragen («NCD Kom­
ihren Präferenzen entscheiden können. Eine randomi­
mission»);
sierte Studie untersuchte, wie viele Frauen sich gemäss
-
-
zur Brustkrebsmortalität und falsch positiven Diagno­
sen waren es 17%, mit evidenzbasierten Erklärungen
Krebs als Übergangslösung («NPO Expertengruppe);
und quantitativen Angaben zu Überdiagnostik, Brust­
Träger z.B. KLS oder oncosuisse.
krebsmortalitätsreduktion und falsch positiven Dia­
-
-
– NPO Expertengruppe für die Früherkennung von
gnosen waren es 24%. 83 bzw. 76% der Frauen entschie­
zur Diskussion gestellt. Die Diskussion muss aber über
den sich trotz diesen Informationen nicht entsprechend
diese drei Varianten hinausgehend geführt werden.
ihren Wünschen und Wertvorstellungen. Vom Ideal,
Viele Prozesse und Lösungsansätze bestehen ja bereits
aufgrund der Evidenz gemäss eigener Präferenzen
auf nationaler und internationaler Ebene und sollten
mitentscheiden zu können, sind wir noch weit entfernt.
­
Die drei obengenannten Modelle werden von der NSK
Kommunikation von Risiko
Früherkennungsfragen gemeinsam und zentral ist auf
allen Entscheidungsstufen (Patient/Arzt, Experte/Poli­
tiker, Bevölkerung/Medien) die Kommunikation von
Risikoverminderung aufgrund evidenzbasierter Infor­
mationen. Entscheidungsträgern, Ärzten und Betroffe­
nen gemeinsam ist aber auch, dass sie weder in der Er­
arbeitung der Evidenz noch in der Kommunikation
von Risiken geschult sind. Damit werden sie leicht zum
Spielball von Interessengruppen, die die vorhandene
Evidenz zu ihren Gunsten interpretieren. Würden
­
europaweit alle Frauen zwischen 50 und 70 zehn Mal
zu Schweizer Preisen (100 Franken/Screening) mam­
-
mographiert, bringt dies bei einer 100% Beteiligung
370 Milliarden Franken pro Generation in den medizi­
nisch industriellen Komplex. Dies mag mit ein Grund
sein, dass diese Frage so umstritten ist.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Les recommandations actuelles en matière de dépistage du cancer du sein divergent fortement. Que pensent les femmes de cette querelle d’experts? La Ligue contre le cancer préconise la création d’un organe national d’experts relatif aux questions de dépistage chargé
de formuler des recommandations «équilibrées» fondées sur l’évidence scientifique.
Toutes les questions relatives au dépistage ont un point commun: communiquer au sujet
de la réduction des risques. Celui des décideurs et des médecins est le suivant: ils ne sont
pas formés au développement de l’évidence scientifique ni à la communication des
risques.
L’évidence scientifique relative au dépistage est accessible à tous dans la banque de
données Cochrane Database of Systematic Reviews, qui sont reprises sous une forme
compréhensible (en allemand) par le Harding-Zentrum für Risikokompetenz. L’organe
d’experts peut s’appuyer sur ces documents pour déterminer si une mesure de dépistage
remplit les objectifs de la stratégie nationale, à savoir «Une Suisse où le cancer frappe
moins souvent, où ce fléau engendre moins de souffrances et moins de décès». Cet
organe d’experts ne sera ni un nouvel organe lié au Health Technology Assessment (HTA),
ni un organe politique permettant aux différents acteurs de défendre leurs intérêts particuliers, mais jouera plutôt le rôle d’un organe de médiation, dans lequel trois juges expérimentés évalueront l’atteinte des objectifs de la stratégie nationale.
­
-
screening entscheiden konnten [1]: Mit Informationen
Kommission»);
Organe d’experts relatif aux questions de dépistage
du cancer: Quel modèle est utile?
­
-
ihren Präferenzen für oder gegen ein Mammographie­
erkennung von Krebs («Ausserparlamentarische
– Ausserparlamentarische Kommission für die Früh­
* bis 10. März 2016
­
Den Frauen zwischen 50 und 70 Jahren und ihren
advocacy ag wurde ein Diskussionspapier erarbeitet,
cancer screening (SCS) sowie unter Beizug der Firma
2016;97(16):601–603
602
TRIBUNE Point de vue
Bezüglich der Evidenz können wir uns bei der Bera­
Health Technology Assessment(HTA) Prozesse sind
Database of Systematic Reviews [3] stützen. Diese unab­
-
Kostspielige HTA-Prozesse
aufwendig und kostspielig. In einem ersten Schritt
-
sammelt, sichtet und bewertet ein HTA Expertengre­
mium (mit Einbezug der betroffenen medizinischen
Fachgesellschaften) die vorhandenen Daten und berei­
tet sie zu einem Bericht auf, der für die Adressaten so
verständlich abgefasst sein soll, dass sie Entscheide fäl­
len können. Dabei kann es sinnvoll sein, dass in einem
­
ersten Schritt Fachleute das Fachwissen sammeln,
hängige Institution hat eine hohe Reputation (ver­
gleichbar dem Intergovernmental Panel on Climate
Change, kurz IPCC, das wissenschaftliche Fakten zur
Klimaveränderung zusammenstellt). Diese Datenbasis
ist dank der SAMW nun jedem Schweizer Arzt zugäng­
lich. Zum eigenen Verständnis und zur verständlichen
Vermittlung des Nutzens von Früherkennungsmass­
nahmen an die Ratsuchenden eignet sich die Fakten­
box des Harding Zentrums für Risikokompetenz [4]. So
-
während in einem zweiten Schritt ein anders zusam­
tung zu Screeningfragen primär auf die Cochrane
mengesetztes Gremium jeweils unter Berücksichti­
gung sozialer, rechtlicher und ethischer Aspekte die
Empfehlungen ausarbeitet, die den Entscheidungs­
trägern (auf politischer oder individueller Ebene) zur
Verfügung stehen.
erfolgt die Sichtung und Aufarbeitung der Evidenz
durch kompetente, anerkannte und unabhängige
Fachleute. Diese stellen uns sowohl die notwendigen
Unterlagen für die Risikobeurteilung als auch die Hilfs­
mittel für die Risikokommunikation mit den betroffe­
nen Frauen und ihren Angehörigen zur Verfügung.
Je komplexer ein Problem ist, umso mehr wünschen
wir uns einfache klare Antworten. Gleichzeitig fordern
Beide Quellen sind international anerkannt.
Welche Aufgabe käme dem Experten
gremium für Früherkennung der NSK zu?
­
Worauf können sich Ärzte stützen, wenn
sie in der Praxis Frauen beraten?
wir aber, in den Entscheidungsprozess miteinbezogen
Die für die Beratung der betroffenen Frauen zur Ver­
zu werden (Shared decision making [2]). Wie können
fügung stehenden Unterlagen (Cochrane Database of
wir in der Praxis mit dieser Schwierigkeit umgehen?
Systematic Reviews und die Faktenboxen des Harding
Brustkrebs-Früherkennung
durch Mammographie-Screening
Zahlen für Frauen ab 50 Jahre, die 10 Jahre oder länger am Screening teilgenommen haben
1000 Frauen ohne Screening:
1000 Frauen mit Screening:
B B B B B
B
B B B B
Frauen, die an Brustkrebs starben:
5
4
Frauen, die insgesamt an Krebs starben:
21
21
Frauen, die nach einer Biopsie erfuhren, dass
ihr Testergebnis falsch posi�v war:
–
100
Frauen, die unnö�g mit Brustkrebs
diagnos�ziert und behandelt wurden:
–
5
979
874
übrige Frauen:
Quelle:
Gøtzsche, PC, Jørgensen, KJ (2013). Cochrane Database
of Systema�c Reviews (6): CD001877
Die Zahlen in der Faktenbox sind gerundet. Wo keine
Zahlen für Frauen ab 50 Jahre verfügbar sind, beziehen
sie sich auf Frauen ab 40 Jahre.
www.harding-center.mpg.de
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Die Faktenbox des Harding Centers zu Früherkennungsmassnahmen bei Brustkrebs.
https://www.harding-center.mpg.de/de/gesundheitsinformationen/faktenboxen/mammographie
2016;97(16):601–603
603
Projekte der NSK zu messen sind. Mit dieser Aufgaben­
Expertengremium im Projekt 2.3. der NSK muss diese
definition wird dieses Expertengremium weder zu
Arbeit nicht nochmals durchführen. Ziel der NSK ist ja,
einem HTA Organ wie der IPCC, noch verkommt es zu
bereits vorhandenes Wissen zu bündeln. Die Aufgabe
einem Politgremium, in dem die verschiedenen Stake­
«Evidenz aufarbeiten» entfällt somit. Das Expertengre­
holder versuchen, ihre Partikularinteressen durchzu­
mium ist deshalb kein IPCC. Die Schlüsse, die einzelne
setzen. Vielmehr wird das Expertengremium zu einem
Akteure aus der zur Verfügung stehenden Evidenz
Schiedsgericht. Es hat lediglich aufgrund der in den
ziehen, können je nach Interessenlage natürlich dia­
Faktenboxen aufbereiteten Evidenz zu beurteilen, ob
metral verschieden sein. Ein Hersteller von Mammo­
mit einer Screeningmassnahme die in der NSK formu­
graphiegeräten mag Wert darauf legen, dass die Sterbe­
lierten Ziele erreicht werden oder nicht. Daraus lässt
rate an Brustkrebs durch Screeningmammographie
sich auch die Zusammensetzung des Expertengremi­
sinkt. Der operativ tätige Gynäkologe oder ein Spital
ums ableiten: Am besten entscheiden drei erfahrene
wird für die Mammographie votieren, weil damit die
Richter, ob die NSK Ziele erreicht werden.
Zahl der Eingriffe steigt. Fundraisingorganisationen,
Zu fragen ist also, welche der Ziele der NSK aufgrund
die an einem guten Image bei Frauen interessiert sind,
der in der Faktenbox zusammengestellten Evidenz
damit die Spendengelder üppig fliessen, werden medi­
beispielsweise durch die Screeningmammographie er­
enwirksam dafür kämpfen, dass den Frauen die Mam­
reicht werden. Eine mögliche Antwort liefert folgende
mographie nicht vorenthalten wird.
Tabelle:
-
­
­
­
-
erfahren.» Das ist der Qualitätsstandard, an dem alle
gänglich und stehen jedermann zur Verfügung. Das
­
Zentrums für Risikokompetenz) sind öffentlich zu­
­
TRIBUNE Point de vue
NSK-Kriterium
Erfüllt?
Begründung aus der Faktenbox
1. Sterben weniger Menschen an Krebs?
Nein
Mit und ohne Screeningmammographie sterben 21 von 1000 Frauen an Krebs
2. Erkranken weniger Menschen an Krebs?
Nein, es erkranken mehr
Dank der Screeningmammographie wurden
5 Frauen wegen eines Brustkrebses behandelt,
an dem sie nie manifest erkrankt wären
3. Leiden weniger an den Folgen von Krebs?
Nein, es leiden mehr an der
Behandlung und deren Folgen
5/1000 Frauen werden unnötig behandelt (siehe
oben) und leiden allenfalls unter den Folgen der
Behandlung. 100/1000 Frauen werden wegen
eines Verdachts alarmiert. Die Brust muss allenfalls biopsiert werden
Es werden 5 Frauen von einem Brustkrebs
«geheilt», an dem sie nie manifest erkrankt
wären, was kaum einer Heilung gleichgesetzt
werden kann
­
­
4. Werden mehr Menschen von Krebs geheilt? ?
tengremium im Rahmen der NSK. Deshalb soll seine
Aufgabe darin bestehen, anhand der vorhandenen Fak­
tenboxen zu beurteilen, ob mit einer Screeningmass­
nahme die Ziele der NSK erreicht werden oder nicht.
Diese Ziele sind in der Vision der NSK 2014–2017 klar
festgehalten: «Die Nationale Strategie gegen Krebs
strebt eine Schweiz an, in der weniger Menschen an
Krebs erkranken, weniger Menschen an den Folgen
von Krebs leiden und sterben, mehr Menschen von
Bannhaldenstrasse 7
Krebs geheilt werden und Betroffene und ihre Ange­
Tel. +41 44 862 73 00
juerg.nadig[at]hin.ch
einbeziehen. Ist eine Massnahme unwirksam oder
sogar schädlich bezüglich der Vision der NSK, müssen
Zweckmässigkeit und Wirtschaftlichkeit gar nicht erst
geprüft werden. In Übereinstimmung mit dem Choo­
sing wisely Konzept könnte die ELK die Leistung auch
aus dem Pflichtleistungskatalog streichen.
Literatur
1
2
3
4
hörigen in allen Phasen der Krankheit aktiv mitein­
-
CH 8180 Bülach
des Expertengremiums in ihre Zulassungsentscheide
Dr. med. Jürg Nadig, MAE
sche Leistungskommission (ELK) kann den Entscheid
Korrespondenz:
nen der NSK allenfalls zuwiderlaufen. Die Eidgenössi­
bezogen werden und die nötige Zuwendung und Hilfe
Lancet. 2015;385:1642.
http://www.fmh.ch/files/pdf16/Grundlagenpapier_SDM.pdf
http://community.cochrane.org/cochrane reviews
https://www.harding center.mpg.de/de/gesundheitsinformatio­
nen/faktenboxen/
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
-
liefern? Wohl kaum. Es handelt sich ja um ein Exper­
cherweise beim Mammkarzinomscreening, den Visio­
-
-
fassen und so Empfehlungen für Ja/Nein Entscheide zu
ein oder weiterzuführen, auch wenn sie, wie mögli­
-
­
«ausgewogenen evidenzbasierten» Bericht zusammen­
schen Gründen oder zum Erhalt der Vollbeschäftigung
-
schiedenen Interessen austarieren und in einem
trägern frei, Früherkennungsmassnahmen aus politi­
fragen nun, wie die Klimakonferenz, politisch die ver­
es in einem nächsten Schritt den Entscheidungs­
-
Soll dieses Expertengremium für Früherkennungs­
Unabhängig vom Entscheid des Schiedsgerichts steht
­
Weder IPCC noch Klimakonferenz
2016;97(16):601–603
604
TRIBUNE Point de vue
Compte rendu de la journée de sensibilisation, Genève, 17 septembre 2015 [1]
Recommandations du Comité des
Droits de l’Enfant à la Suisse
Yvon Heller a , Françoise Narring b
Dr méd., pédiatre, membre de la FMH, FA AP, Nyon; b Dr méd., Médecin responsable de l’unité Santé Jeunes, HUG
Les recommandations abordent de nombreux autres
Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies, suite
sujets. On retiendra divers thèmes liés à la migration.
au 3 examen de la Suisse en janvier 2015.
Le Comité demande que tout enfant né en Suisse sans
La Convention des droits de l’enfant (CDE) est un traité
nationalité obtienne la nationalité suisse, et se pro-
contraignant qui a été adopté par l’ONU en 1989 et rati-
nonce contre les boîtes à bébé. Le Comité encourage
fié par la Suisse en 1997. Elle concerne tout être humain
la Suisse à renforcer les mesures d’appui aux familles.
de moins de 18 ans.
Les besoins spécifiques de l’enfant à besoins particu-
A ce jour, plusieurs obstacles empêchent la bonne
liers devraient être mieux pris en compte dans les
application de la Convention en Suisse. Pour un état
critères pour l’attribution d’une place en crèche. Dans
fédéral, la coordination est en effet un vrai défi. On
le domaine du handicap, le Comité exprime, entre
devrait réfléchir à la création d’un poste d’ombudsman
autres, un intérêt particulier pour les méthodes édu
auquel les enfants comme les parents auraient accès.
catives inclusives, c’est à dire la scolarisation en école
Le Comité est particulièrement inquiet concernant la
ordinaire de tout enfant, indépendamment de l’impor-
collecte des données et des statistiques. La qualité de ces
tance de son handicap. Les recommandations concer-
données est un outil indispensable pour la mise en
nent aussi le domaine de la santé mentale et soulig
œuvre de la convention et l’utilisation de ces données à
nent, en particulier, l’importance de la prévention du
des fins de recherche. Le Comité souligne l’importance
suicide.
du principe de non-discrimination. Enfin le principe de
La Convention a formalisé le lien entre la santé des
la participation de l’enfant détenteur de droits n’existe
enfants et des adolescents et la responsabilité de la
pas dans tous les cantons et n’est pas toujours appli-
société. En conséquence, les sociétés médicales de-
qué.
vraient prendre position publiquement pour garantir à
La Convention est mal connue des enfants, de la popula-
tous les enfants d’ici et d’ailleurs le droit à la protec-
tion et des médecins. Elle joue cependant un rôle pro-
tion, à la participation et à l’accès aux services de santé
tecteur pour la santé de tous les enfants, en particulier
et de rééducation.
pour les plus vulnérables. Par exemple, la participation
Le «bien-être» (Wohlsein, well-being) de l’enfant est un
qui a été publiée
fondement de l’ordre juridique suisse, alors que c’est le
principe de l’intérêt supérieur de l’enfant (art. 3 par. 1),
des migrants de la revue
bien défini par le Comité, qui est l’expression consa-
Narring F. Recommanda-
crée dans la Convention. Le Comité estime que le terme
tions du Comité des droits
«bien-être» diffère du point de vue de son sens et de
son application du principe d’intérêt supérieur. L’intérêt supérieur de l’enfant, qui met l’enfant au centre
sur les migrants
du cercle, est lié à d’autres principes généraux de la
(27)2016 :23-4.)
In : Paediatrica. N° spécial
Convention comme la non-discrimination (art. 2), le
droit à la vie et au développement (art. 6) et le droit pour
Correspondance:
Dr méd. Yvon Heller
La Levratte 34
CH-1260 Nyon
yvon.heller[at]bluewin.ch
Pour plus d’informations
–
Institut international des droits de l’enfant:
http://www.childsrights.org
–
Lien vers la journée du 17.9.15:
http://www.childsrights.org/actualites/onu/
607-recommandations-a-la-suisse
–
CDE: https://www.unicef.fr/sites/default/files/
convention-des-droits-de-lenfant.pdf
–
ISSOP: www.Issop2015.org
–
La Société Suisse de Pédiatrie:
http://www.swiss-paediatrics.org/fr/home
l’enfant d’être entendu (art. 12).
La FMH devrait soutenir une meilleure formation des
médecins dans le domaine de la protection de l’enfance et des droits de l’enfant.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Unies à l’égard de la Suisse.
de l’enfant des Nations
Paediatrica (Heller Y,
Programme de la journée : http://www.childsrights.org/
documents/actualites/divers/Programme_17-09-15_F.pdf
­
édition spéciale au sujet
1
intégralement dans une
Référence
base d’une contribution
est importante pour garantir accès et qualité des soins.
* Ce résumé constitue la
­
­
­
­
­
­
­
­
e
­
Nous présentons un résumé* des recommandations du
­
a
2016;97(16):604
TRIBUNE Spec trum
605
© Pilotl39 | Dreamstime.com
Psychische Widerstandsfähigkeit besser erfassen
Dank des neuen Fragebogens von Psychologen
der Universität Zürich kann die psychische
Wider standsfähigkeit besser erfasst werden.
Viele Menschen leben auch nach traumatischen Erlebnissen ohne psychisches Leid weiter. Denn es gelingt ihnen, das Erlebte trotz aller
Schrecken für sich einzuordnen. Dieser Kohärenzsinn wurde erstmals in den 70er Jahren
beschrieben. Seine Messung blieb jedoch bis
heute problematisch. Nun haben Psychologen
der Universität Zürich einen Fragebogen entwickelt, der den Kohärenzsinn für die Traumabewältigung sachgerechter erfassbar macht.
Das Konzept des neuen Fragebogens ist auf einen wesentlichen Punkt ausgerichtet: das prinzipielle Einordnenkönnen extrem belastender
Lebensereignisse in das eigene Weltbild. In wissenschaftlichen Studien mit über 300 Trauernden wurde das überarbeitete Messinstrument
bereits angewendet. Weitere Studien über Ursachen für den Kohärenzsinn folgen.
(Universität Zürich)
Haarzell-Leukämie:
Geringe Medikamentendosis wirkt
Bei der seltenen Haarzell-Leukämie liegen in 95–
100% der Fälle Mutationen des BRAF-Gens vor.
Dadurch wird ein wichtiger Signalweg überaktiviert und so das Wachstum von Krebszellen
begünstigt. Heidelberger Krebsforscher haben
gemeinsam mit anderen europäischen Zentren
bei 21 HCL-Patienten die Wirkung des BRAFHemmers Vemurafenib untersucht. Die Wissenschaftler wiesen nach, dass dessen Wirkung
unabhängig von der Dosierung eintrat: Sowohl
der Patient mit der höchsten Dosierung als auch
vier Patienten mit der niedrigsten Medikamentengabe zeigten eine komplette Remission. Bei
insgesamt 40% der Patienten verschwand der
Krebs vollständig.
(Nationales Centrum für Tumorerkrankungen,
Heidelberg)
Le bruit perturbe les compétences tactiles des prématurés
Année 2014: Le recours à la fécondation in-vitro
repart à la hausse
En 2014, 6269 couples désireux d’avoir des enfants ont eu recours à une fécondation in-vitro.
L’âge moyen des femmes ayant commencé un
premier traitement en 2014 était de 36,2 ans et
celui de leur partenaire de 39,9 ans. 17% des
femmes ayant suivi un traitement étaient domiciliées à l’étranger. 6% des couples traités ont
fait appel à un don de sperme. Grâce à la fécondation in-vitro, 1955
© Kts | Dreamstime.com
enfants vivants sont
nés. Ces chiffres sont
légèrement plus élevés que ceux de 2013,
mais restent néanmoins plus faibles que
ceux observés entre
2009 et 2012.
(OFS)
© MEV Verlag GmbH, Germany
Un environnement trop bruyant peut affecter
les compétences tactiles des prématurés.
a: Tumorzellen vor Therapie mit Vemurafenib.
Die leichte bräunliche Färbung hebt dabei das
krebsspezifische p-ERK hervor.
b: Unter der Therapie mit Vemurafenib mit
geringer Dosis nimmt dieses krebsspezifische
Signal deutlich ab, was folglich zum Zelltod der
Tumorzellen führt. Die Zellkerne der Krebszellen
sind stark rötlich/bräunlich angefärbt.
Dem Geschmack auf der Spur
© Auremar | Dreamstime.com
(Université de Genève)
© NCT
En collaboration avec une équipe du service
de néonatologie de Grenoble, des chercheurs
de l’Université de Genève ont prouvé qu’un
milieu bruyant a des conséquences sur les
capacités sensorielles d’un bébé prématuré.
Dans une expérience, 63 nourrissons ont
été répartis aléatoirement dans des conditions
environnementales silencieuses ou bruyantes.
Les chercheurs ont constaté que les prématurés placés au milieu bruyant avaient plus de
difficultés de s’habituer à un nouvel objet
qu’on a mis dans leurs mains, par exemple un
cylindre ou un prisme. En plus, ces bébés
n’étaient pas capables de distinguer les deux
formes, contrairement aux nourrissons prématurés dans des conditions silencieuses.
Um herauszufinden, wie Geschmack wahrgenommen wird, haben Forscher der Universität Fribourg Versuche mit Taufliegenlarven
durchgeführt. Die Wissenschaftler entwickelten dazu einen Mikrofluidik-Chip von der
Grösse eines Mikroskop- Objektträgers. Der
Chip besteht aus einem Rohr, in dessen Mitte
der Kopf der Larve einführen wird. Anschliessend wird Flüssigkeit mit verschiedenen
Stimuli am Kopf der Larve vorbeigeleitet. So
testeten die Forscher alle fünf Geschmacksrichtungen, die auch der Mensch erkennt. Das
überraschende Ergebnis: Die Rezeptoren, insbesondere das C7-Neuron, haben nicht nur auf
einen Geschmack reagiert, sondern auf alle.
Naheliegende Vermutung: Auch beim Säugetier könnten unerwartete Geschmackszellen
existieren.
(Universität Fribourg)
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Existieren beim Menschen bislang unbekannte
Geschmackszellen?
2016;97(16):605
606
HORIZONS Sous un autre angle
Psychoanalytisches zum Humor
Alexander Wildbolz
Dr. med., Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Mitglied FMH, Ausbildungsanalytiker der Schweizerischen Gesellschaft für Psychoanalyse
­
­
Ich habe den in der SÄZ erschienenen Artikel von Ursula Steiner-König über das
Lachen sehr genossen und finde die Idee unseres Zentralvorstandes, den Humor als
Thema für den Tag der Kranken 2016 zu wählen, ausgezeichnet. Das inspiriert mich
als Psychoanalytiker zu einigen Bemerkungen über Lachen, Witz, Humor und
Komik.
Kleine Geschichte des Lachens
die Konsequenz einer Periode von Terror und Bürger-
Eine kleine, vorwiegend abendländische Geschichte
verknüpft mit dem Wortspiel zu einer Waffe, mit der
des Lachens verdanken wir Georges Minois: Heiteres
man den Feind besiegt. Im Mittelalter konnte sich
Lachen war in der Antike den Göttern vorbehalten. Im
dem Heiligen das Weltliche lustvoll-ironisch über
alten Ägypten brachte die Göttin Maat ihre Lebens-
lagern, wie der Satz von Caesarius von Heisterbach zei-
lust und ihren Kampf gegen die Macht des Todes mit
gen mag: «Herr, wenn Du mich nicht von der Ver
Lachen zum Ausdruck. Bei den Griechen war es Dio
suchung befreist, werde ich mich bei Deiner Mutter
­
­
­
krieg ist. Mit Cicero («De oratore») wird das Lachen
nysos, der auch das satirische Drama leitete; die ihm
beklagen!» Der Narr war im Mittelalter eine wichtige
gewidmeten Bauernfeste standen nach Aristoteles am
Figur, dessen durch weise Verrücktheit charakterisierte Scherze die Wahrheit der Höfe denunzierten –
­
­
Humor ist eine Kultur und Religion
übergreifende allgemein menschliche
Fähigkeit.
Kinder und Narren sprechen die Wahrheit, wobei der
Narr aber nicht naiv ist. Und zu gewissen Zeiten erlaubte die Kirche Volksfeste, wie den Karneval, der
erstmals 1294 in Nizza stattgefunden haben soll. In der
zynisch, aggressiv; ein Beispiel dafür ist ein Tanz aus
erzeugen ein aggressives, ironisches Lachen, mit dem
der Provence, die Farandole, in welcher das betäu-
Ziel, die soziale Ordnung zu bewahren. Der Gegensatz
bende Lachen Gewalt, Angst und Tod bekämpft. Im
dazu ist das liebliche Lachen, wie es durch die Komö-
19. Jh. kritisiert Hegel die Ironie; das Lachen als Anti-
dien des Menandros ausgelöst wird. Das sokratische
system passt nicht in seine Philosophie, nach welcher
Lachen wiederum steht für eine Ironie im Dienste der
«alles Reale rational und alles Rationale real» ist. Kier-
Weisheit. Der Syrer Lukian von Samosata lachte nach
kegaard hingegen ist Ironie und Humor gegenüber
der Devise «Alles vergehen lassen, nichts ernst neh-
positiv gesinnt, aber in einem sokratischen Sinn als
men»; er war das Schreckgespenst aller Dogmatiker,
Übergang vom Unnützen zum Ethischen, zu Gott
und die ersten Christen sahen in ihm die Verkörpe-
schliesslich. Nach Schopenhauer ist das Lachen Aus-
rung des Teufels. Petronius («Satiricon») ist der grösste
druck der plötzlichen Wahrnehmung einer Inkon
Künstler des grotesken Genres, dessen bitteres Lachen
gruenz; es verbindet wahrgenommene mit gedachter
­
­
­
Periode der Französischen Revolution wird das Lachen
betrachtet; seine niemanden verschonenden Werke
­
Ursprung der Komödie. Aristophanes wird als Erbe
Realität. In der Sturm-und-Drang-Zeit wird erneut Erhabenes und Närrisches vermischt; Jean Paul unterscheidet klassisches, moralisierendes, prosaisches
und subversives Lachen. Victor Hugo beschreibt das
Lachen der Generationen des 19. Jh., die das Schwinden
der Idealisierungen und die Konfrontation mit einem
desorientierenden Positivismus erleben mussten. Für
Bergson schliesslich ist das Lachen eine Art soziale
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Inspiré par l’article de Ursula Steiner-König sur l’effet bénéfique du rire paru dans le Bulletin des médecins suisses et par
l’idée du Comité central de choisir l’humour comme thème
pour la Journée des malades 2016, l’auteur résume brièvement l’histoire du rire selon Georges Minois pour ensuite passer à quelques remarques psychanalytiques et à la contribution de Sigmund Freud.
2016;97(16):606– 608
607
Quelle: © Antonioguillem | Dreamstime.com
HORIZONS Sous un autre angle
Laut Freud führen Witz, Humor und Komik zu einer im Lachen zum Ausdruck kommenden, auf einer Ersparung beruhenden
lustvollen Erregungsabfuhr über bestimmte Muskelgruppen.
Geste, die ein die Kohäsion der Gruppe potentiell be-
tigkeit bis heute bewahrt. Grundsätzlich Menschliches
drohliches Verhalten stigmatisiert.
ist überall sehr ähnlich, wie unterschiedlich gefärbt es
im lokalen Einzelnen daherkommen mag.
Judenwitze, die der Jude Freud ohne Rassismusver-
Humor hat, wer trotzdem lacht
dacht erzählen konnte, finden sich in seinem ganzen
Humor ist eine Kultur und Religion übergreifende all-
Werk. Es gibt sie bereits in der «Traumdeutung», dann
gemein menschliche Fähigkeit. Er verbindet, relati-
besonders zahlreich in «Der Witz und seine Beziehung
viert, lockert auf. Sein Gegenteil ist der exzessive Ernst,
zum Unbewussten» und in «Der Humor».
den man tödlich nennt. Der tödliche Ernst ist absolut
Freud unterscheidet Witz, Humor und Komik, die in
humorlos.
zahlreichen Unterkategorien vorkommen und oft un-
Der Humor erleichtert interkulturelle Begegnungen,
tereinander Verbindungen eingehen. Haben diese drei
wenn er den Andern respektiert, ihn nicht beleidigt. Er
prinzipiellen Arbeitsweisen unseres seelischen Appa-
hat Platz in der psychoanalytischen Sitzung.
rates etwas Gemeinsames? Nun, alle drei führen zu ei-
Gibt es humorvolle Träume? Natürlich, Humor kommt
ner im Lachen zum Ausdruck kommenden lustvollen
auch im Traum vor. Traum und Witz haben gewisse
Erregungsabfuhr über bestimmte Muskelgruppen.
Ähnlichkeiten. Beide sind deutbar. Traum- und
Traum und Witz haben gewisse Ähnlichkeiten.
Witzarbeit operieren mit ähnlichen Mechanismen
wie Verschiebung und Verdichtung. Aber Träume
sind asozial, wenden sich primär nur an den Träumen-
Aber worauf beruht diese lustvolle Erregungsabfuhr?
den. Der Witz hingegen ist ein ausgesprochen soziales
Nach Freud beruht sie auf einer Ersparung.
Beim Witz geht die Lust aus erspartem Hemmungs
­
Phänomen, er muss erzählt werden.
aufwand hervor.
Freuds Beitrag
Zwei Juden treffen in der Nähe des Badehauses zusammen. «Hast du genommen ein Bad?», fragt der eine.
des, aber er hatte ein grosses Interesse für das kultur
«Wieso?», fragt der andere dagegen, «fehlt eins?»
­
Sigmund Freud war zwar auch ein Kind des Abendlan-
Das ist ein Wortwitz, der auf dem Doppelsinn des Wor-
Seine Beiträge zum Humor haben ihre Allgemeingül-
tes «nehmen» und auf Verschiebung beruht. Bei der
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
übergreifende, allgemein menschliche Psychische.
2016;97(16):606– 608
608
HORIZONS Sous un autre angle
Frage liegt der Akzent auf «Bad», bei der witzigen Ant-
Das ist vielleicht einmal bei Gold gelegen!» Weil wir Er-
wort auf «nehmen» im Sinne von wegnehmen. Die wit-
wachsenen aber die Zweideutigkeit sofort erkennen
zige Antwort hat den Sinn der Frage auf einen Neben-
und geniessen, ist diese Situation für uns komisch, im
sinn verschoben. Der ersparte Hemmungsaufwand
Unterschied zum kleinen naiven Mädchen, das unser
zeigt sich in der Plötzlichkeit, mit der wir von der hem-
Lachen nicht versteht. Dieses Beispiel mag die Stellung
menden Erwartung einer seriösen sinngemässen Ant-
des Naiven zwischen dem Witz und dem Komischen
wort befreit werden. Blitzschnell erkennen wir einen
erläutern. Der ersparte Vorstellungs- oder Besetzungs-
andern Sinn im scheinbaren Unsinn, was sich kathar-
aufwand liegt im Vergleich, hier dem Vergleich des
tisch im Lachen entlädt.
Kindlichen mit dem Erwachsenen; wir müssen uns gar
nicht mehr weiter in das Kindliche hineinversetzen,
können blitzartig ausweichen in unsere Erwachsenen-
­
Beim Humor geht die Lust aus erspartem Gefühls
aufwand hervor.
welt. Es ist Bedingung für die Entstehung des Komi-
Der Spitzbube, der am Montag zur Exekution geführt
schen, dass wir veranlasst werden, gleichzeitig oder in
wird, äussert: «Na, diese Woche fängt gut an.»
rascher Aufeinanderfolge für die gleiche Vorstellungs-
Dieses Beispiel des gröbsten Falles von Humor, des Gal-
leistung zweierlei verschiedene Vorstellungsweisen
genhumors, ist, wie Freud uns dazu sagt, eigentlich ein
anzuwenden, zwischen denen dann die «Verglei-
Witz, ist doch die Bemerkung an sich zutreffend, aber
chung» stattfindet, aus welcher sich die komische Dif-
in ganz unsinniger Weise deplatziert, verschoben, weil
ferenz ergibt. Solche Aufwanddifferenzen entstehen
es ja für den hingerichteten «Spitzbuben» gar keine
Der Humor erleichtert interkulturelle Begegnungen, wenn er den Andern respektiert und
ihn nicht beleidigt.
weiteren Ereignisse dieser Woche geben wird. Aber
es gehört Humor dazu, einen solchen Witz zu
­
machen, Humor, der sich in einer bewundernswerten Gelassenheit über das gegenwärtige Unglück
z.B. zwischen dem Fremden und dem Eigenen, dem Ge-
zissmus, das Lustprinzip hochhält. Der für den Prot
wohnten und dem Veränderten, dem Erwarteten und
agonisten wie für uns ersparte Gefühlsaufwand liegt
dem Eingetroffenen (Erwartungskomik). Das Komi-
in der verachtenden Verleugnung jeglicher Gefühle
sche muss entdeckt, kann aber auch gemacht werden –
von Verzweiflung, Mitleid, wie sie doch der Situation
denken wir an Chaplins zeitlose Figur des Tramps.
­
erhebt, der bis zuletzt trotzig den persönlichen Nar-
eigentlich angemessen wären. Im Humor zeigt sich ein
Am Schluss seiner Arbeit über den Witz sagt Freud sehr
lich eingestelltes Überich, ganz entsprechend seiner
schön über Witz, Humor und Komik: «... alle drei kom-
Abkunft von der ja nicht nur verbietenden Eltern
men darin überein, dass sie Methoden darstellen, um
­
gegenüber dem eingeschüchterten Ich liebevoll-tröst-
instanz.
aus der seelischen Tätigkeit eine Lust wiederzugewinnen, welche eigentlich erst durch die Entwicklung dieser Tätigkeit verloren gegangen ist. Denn die Euphorie,
lungsaufwand.
welche wir auf diesen Wegen zu erreichen streben, ist
Für ein kleines Mädchen wird eine «Französin» als Gou-
nichts anderes als die Stimmung einer Lebenszeit, in
vernante aufgenommen, deren Person aber nicht seinen
welcher wir unsere psychische Arbeit überhaupt mit
Beifall findet. Kaum dass die neu Engagierte sich entfernt
geringerem Aufwand zu bestreiten pflegten, die Stim-
hat, lässt die Kleine ihre Kritik verlauten: «Das soll eine
mung unserer Kindheit, in der wir das Komische nicht
Französin sein! Vielleicht heisst sie sich so, weil sie einmal
kannten, des Witzes nicht fähig waren und den Humor
bei einem Franzosen gelegen ist!»
nicht brauchten, um uns im Leben glücklich zu fühlen.»
­
Bei der Komik stammt die Lust aus erspartem Vorstel-
Freud sagt dazu, dass das sogar ein erträglicher Witz
–
–
Doppelsinns; sie hatte nur eine oft gehörte scherzhafte
CH-3013 Bern
awildbolz[at]bluewin.ch
Behauptung der Unechtheit auf die ihr unsympathi-
–
–
–
Oranienburgstrasse 11
sche Fremde übertragen: «Das soll echtes Gold sein?
Freud S. Traumdeutung, 1900, GW II/III
Freud S. Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten, 1905,
GW VI
Freud S. Der Humor, 1927, GW XIV
Minois, G. Storia del riso e della derisione, 2004, Dedalo
Steiner-König, U. Lachen verbindet, ist ansteckend, schenkt
Glücksmomente. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(8):275–6.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
die Kleine keine Ahnung hatte von der Möglichkeit des
Psychotherapie, FMH
Facharzt für Psychiatrie und
Literatur:
ist in diesem Fall ein Ausdruck kindlicher Naivität, da
Dr. med. Alexander Wildbolz
sein könnte, Doppelsinn mit Zweideutigkeit. Aber es
Korrespondenz:
2016;97(16):606– 608
609
HORIZONS Exposition
Kunstausstellung der Schweizer Ärzte
Wie das Arzneimittelkompendium
an den Nagel gehängt wird …
Cordula Boose
Dr. med., Vizepräsidentin «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte»
… auch das ist eine Kunst. Anlässlich der Jahresaus­
stellung der «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte»
vom 12.7.–2.8.2015 im historischen Rathauskeller Mur­
-
ten führte Kinderärztin Antoinette Otz Marbet vor,
wie aus dem kiloschweren Arzneimittelkompendium
ein federleichtes Kunstwerk werden kann. Viele Seiten
wurden in Streifen geschnitten, gewässert, gezwirbelt,
getrocknet, gefärbt, wieder getrocknet, erneut ge­
zwirbelt, auf einem echten alten Spinnrad zu einem
Papierfaden unterschiedlicher Dicke gesponnen und
schliesslich zu dem Kunstwerk geformt, das in Murten
zu sehen war.
Professor Dr. med. Rolf Zurbrügg, ehemaliger Chef der
Kinderklinik Wildermeth in Biel, hielt anlässlich der
Vernissage eine kleine Rede zum Thema «Arzt und
Kunst», stellte die Parallelen zwischen ärztlicher Tätig­
Depuis 2015, le Salon suisse des médecins n’admet comme membre non
seulement des médecins, leurs partenaires et des étudiants de médecine,
mais aussi des personnes travaillant dans une branche médicale (psychologues, pharmaciens, dentistes, physiothérapeutes, etc.). Elles peuvent
prendre part comme membre admis, avec les mêmes droits comme les
membres actifs (exposition, vote à l’assemblée générale).
Nous aimerions bien gagner des nouveaux membres actifs aussi de la
­
Romandie et du Tessin! Vous trouverez tous les détails sur notre homepage sous www.aerzte-kunst.ch ou vous pouvez vous informer chez notre
présidente (Cordula Boose: corboose[at]aol.com).
Dal 2015 la «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte» accoglie non solo
­
medici di varie discipline, i loro partner attivi artisticamente e gli studenti
di medicina, ma anche altri professionisti del settore medico (ad es. psicologi, assistenti di studio medico, arteterapeuti, ecc.). Questi ultimi, come
membri ospiti, hanno gli stessi diritti dei membri attivi, vale a dire la possibilità di esporre e il diritto di voto all’assemblea generale.
Vorremmo che il numero dei membri attivi aumentasse, specialmente
della Svizzera romanda e del Ticino, e invitiamo tutti i medici e i professionisti del settore che sono attivi artisticamente a informarsi sul nostro sito,
www.aerzte-kunst.ch, e a diventare membri. Ulteriori informazioni posDas Arzneimittelkompendium an den Nagel gehängt
(verstricktes Papier, 2012) – Antoinette Otz-Marbet
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
aol.com).
­
­
sono essere ottenute anche presso l’autrice (Cordula Boose: corboose[at]
2016;97(16):609– 611
610
HORIZONS Exposition
Wiesli brachten die handwerkliche Seite künstleri­
scher Tätigkeit zum Ausdruck, neben ausdrucksstar­
ken Farbholzschnitten, wie z.B. «Orkney» von Peter
Schlup und eher filigranen Holzschnitten («vor dem
Spiegel») von Wolfgang Winkler. Roland Hofer stellte
technisch sehr anspruchsvolle Collagen aus Fotos, Tu­
sche, Acryl hinter Acrylglas vor; Roland Pickel zeigte
seine Zeichnung «Thomas Hampson singt die Kinder­
totenlieder von Gustav Mahler».
Catherine Gobat schuf mit «Face nord» erneut ein
grossformatiges «Spiegelbild» des Eigers. David Künz­
-
lers «Dach Impressionen» neben dem «Urzustand»
und dem «Andensturm» des leider ebenfalls im Herbst
2015 verstorbenen Rolf Weber, bunte abstrakte Bilder
von Joanna Staeger neben Heinz Kellners grossforma­
tigem und farbintensivem «night city». Da muteten die
-
Blumen Stillleben in Öl von Herwig Sausgruber fast
schon im Stile alter Meister an. Eindrucksvolle Port­
Spiegelung im Waldweiher (Aquarell, 2012) – Helene Ruh
räts, gemalt von Koni Bigler, Bernhard Wiesli («Frau
von Srebrenica») sowie von Brigitte Fries («kämpfen
sollst du», «Lebensreifeprüfung») vervollständigten
die Ausdrucksvielfalt künstlerischen Schaffens von
den Bogen von den anwesenden mehrheitlich ärztli­
Ärzten und medizinisch Tätigen.
chen Gästen zu den Besuchern, die einfach aus Freude
Kreativität, Ideen, Freude, Begeisterung für das, was
am Schauen, an den unterschiedlichen Ausdrucksfor­
man (er )schafft, handwerkliche Arbeit, der richtige
-
keit und künstlerischem Schaffen dar und spannte so
men kreativer Betätigung den Weg aus der hochsom­
merlichen Hitze des Städtchens in den erfrischend
kühlen Rathauskeller gefunden hatten. Im Anschluss
an Herrn Prof. Zurbrügg ergriff Herr Stadtammann
Christian Brechbühl spontan das Wort, begrüsste sehr
freundlich die umfangreiche Gästeschar und brachte
seine Freude über die neue Ausstellung zum Ausdruck.
Der beschwingte «Ringelreihen» aus Weimutskiefer,
die handschmeichlerisch rund geschliffene Skulptur
«Ausblick» sowie die 4 Teilfiguren, die die Entstehung
der endgültigen Form nachvollziehen lassen – die
Holzskulpturen von Gallus Gadient eröffneten mit
­
ihrer haptischen, olfaktorischen und visuellen Sinn­
lichkeit den Rundgang durch die vielgestaltige Aus­
-
stellung. Von fotografisch dokumentierten Japan Im­
pressionen von Agnes Berger Bertschinger führte der
Weg vorbei an Blumenbildern in Acryl von Lis Weis
über Helene Ruhs Aquarelle «Spiegelung im Waldwei­
-
her» und «Herbstwald mit Blick aufs Meer» zu Willy
René Felgenhauers Werken in Gouachetechnik, wie z.B.
«Melano». Neben zarten Aquarellen mit argentini­
-
schen Stadt und Hafenmotiven von Lili Cenoz hing als
Kontrast Cordula Booses «La vida», ein Schiff, in Acryl
gemalt auf eine alte Schranktür, mit einem Segel aus
rostigem Blech. In kräftigen Farben stellte der kurz
nach der Ausstellungseröffnung verstorbene Willy
Bürgi noch seine «Farbsinfonien» vor. Lichtkugeln und
Haruyuki (Fotografie) – Agnes Berger Bertschinger
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
kecke Ziegen aus Keramik in Rakutechnik von Monika
2016;97(16):609– 611
611
HORIZONS Exposition
Einblicke (Weimutskiefer, natur, 2011) – Gallus Gadient
Blick und Bereitschaft zur dauernden Auseinanderset­
zung mit dem Werkstück sind wesentliche Bestand­
teile und Voraussetzungen für künstlerische Tätigkeit,
unabhängig von Technik oder Motiv, in enger Parallele
zur ärztlichen Tätigkeit. Vor allem aber bedeutet die
künstlerische Betätigung Freude, Zufriedenheit, Stolz
über Geschaffenes, Wagemut, etwas Neues entdecken,
den Blick zu schärfen für Wesentliches, Konzentration
auf Kleinigkeiten und dabei trotzdem nicht den Über­
blick zu verlieren, Freiraum für Gedanken und Ge­
fühle, aber auch Selbstkritik, Selbstzweifel, Unvollen­
detes.
In die «Kunstausstellung der Schweizer Ärzte» werden
seit 2015 nicht nur Ärzte und Ärztinnen verschiedener
Fachrichtungen, deren kunstschaffende PartnerInnen
sowie Studierende der Medizin aufgenommen, sondern
es werden auch andere medizinisch tätige Personen,
wie z.B. PsychologInnen, MPAs oder Kunsttherapeut­
Innen, als Gastmitglieder aufgenommen mit den glei­
chen Rechten wie Aktivmitglieder, d.h., sie können aus­
stellen und in der Generalversammlung abstimmen.
Korrespondenz:
Dr. med. Cordula Boose
Vizepräsidentin «Kunstaus­
Unsere nächste Jahresausstellung findet vom 16.7.–
stellung der Schweizer
6.8.2016 im historischen Rathaussaal in Murten statt
Ärzte»
und wird mit einer öffentlichen Vernissage am
Ärztin für Psychiatrie und
Psychotherapie
Farbsinfonie (Mischtechnik 2015) – Willy Bürgi
16.7.2016 um 17 Uhr eröffnet.
Effingerstr. 92
Fotos:
corboose[at]aol.com
Cordula Boose
-
CH 3008 Bern
Werden Sie Mitglied
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Wir möchten gern den Anteil von aktiven Mitgliedern, insbesondere aus der Romandie und aus dem italienischsprachigen
Teil der Schweiz, erhöhen und laden daher alle interessierten
künstlerisch tätigen ÄrztInnen und in der Medizin Tätigen ein,
sich auf unserer Homepage www.aerzte-kunst.ch zu informieren und Mitglied zu werden. Nähere Auskünfte erhalten Sie
auch gern bei der Autorin (corboose[at]aol.com).
2016;97(16):609– 611
612
ET ENCORE...
Le PNR 67 «Fin de vie» éclaire
les défis
Jean Martin
Dr med., membre de la rédaction
Le programme national de recherche 67, «Fin de vie», a
soutiens organisationnels et matériels. Une plate-
été lancé en 2011 avec un financement de 15 millions de
forme nationale «Work and Care» sera lancée à ce pro-
francs pour cinq ans. Ont été sélectionnés les projets de
pos en automne 2016. Là comme ailleurs, il y a une
33 équipes. En 2016, ses responsables organisent cinq
place pour des bénévoles, tout en sachant que l’engage-
dialogues permettant de discuter les résultats obtenus.
ment de ces derniers doit être fiable et adéquatement
Le premier, «Mourir à la maison ou dans un EMS», a eu
coordonné pour être utile.
lieu à Berne le 19 février. On y a beaucoup parlé des
La recherche présentée par A.-V. Dürst, S. Monod et coll.
proches aidants, de plus en plus sollicités pour prendre
(Lausanne) a porté sur le désir de mourir dans des
soin de leurs parents très âgés, une problématique qui
groupes de patients âgés: en service de réadaptation,
croît rapidement en importance. Un travail sous la di-
12,9% ont exprimé un tel désir; en EMS, ils étaient 21%.
rection de B. Sottas, réalisé à Fribourg et en Valais, a
A été évoquée la question du suicide assisté: les chiffres
étudié les situations critiques à cet égard. Ainsi, la durée
en Suisse montrent qu’il est plus fréquent chez les plus
des aides extérieures, professionnelles et autres, est
de 65 ans (et chez les plus de 75 ans, le nombre de suicides assistés est proche de celui des autres suicides).
Il est impératif de mieux reconnaître le rôle des
proches aidants et de mieux les soutenir.
De manière intéressante, les auteurs estiment qu’il est
possible d’évaluer adéquatement le désir de mourir
chez des personnes avec un déficit cognitif modéré et
Trois experts se sont exprimés sur les résultats présen-
der niers ont de la peine à y voir clair: pour un patient,
tés, dont la responsable de la stratégie à l’Office fédéral
on a pu voir jusqu’à 32 intervenants, chacun pour une
de la santé publique. Les questions sont complexes,
prestation particulière. D’où un très grand besoin de
c’est le moins qu’on puisse dire. D’abord il y a celle de la
coordination. Parmi les conclusions de l’étude: les
multiplicité des intervenants, qu’il faut chercher à sim-
aidants sont souvent épuisés, au plan physique et psy-
plifier, mais sans diminuer la qualité des prises en
chique; ils (mais noter que ces aidants sont très majori-
charge. Il est impératif de mieux reconnaître le rôle des
tairement des femmes) ont le sentiment d’être aban-
proches aidants et de donner plus d’attention aux aides
donnés; ils peinent à se préparer au décès prévisible
dont ils ont besoin: pour concilier leur engagement
a récemment publié un
du patient, ont peur de ne pas faire juste ni assez et de
avec leur activité professionnelle, pour être parfois dé-
travail montrant qu’on
ne plus avoir le contrôle, ni de la situation ni de leur
chargés par d’autres, pour bénéficier d’informations et
propre vie.
d’une certaine formation. En pratique, les responsabili-
ce qui est dépression et ce
Une étude lausannoise, sous la direction de M.-A. Ber-
tés et tâches sont le fait de services privés ou publics.
qui est détresse spirituelle.
thod, s’est intéressée à la manière dont les aidants par-
Dans le secteur public, la répartition des compétences
puisque, à l’évidence, la
viennent – ou pas – à concilier vie professionnelle et
diffère selon les cantons entre ce qui est du ressort des
prise en charge n’est pas la
exigences du soutien à leur proche âgé. Les histoires re-
communes, voire des districts, et de l’Etat. On est habi-
cueillies éclairent les façons dont les gens s’adaptent.
tué en Suisse à ces diversités, souvent solidement an-
Pas surprenant d’observer que des aménagements sont
crées politiquement, mais il importe de faire en sorte
rendus plus ou moins faciles – ou difficiles – selon la
que, partout et de manière équitable, nos concitoyens
investigate different
culture d’entreprise et la bonne volonté des supérieurs.
âgés et dépendants puissent bénéficier de prestations
dimensions. Clinical
Les auteurs de l’étude soulignent les besoins d’instau-
qualitativement et quantitativement adéquates. Clai-
online on 16 December
ration de possibilités mieux structurées, si possible à
rement, les défis lancés par le «tsunami gris» du vieil-
2015.
large échelle, pour faciliter la disponibilité des proches
lissement sont de taille; il est bon que le PNR 67 mette
aidants, y compris par une protection de l’emploi pour
le doigt sur des domaines et articulations qui de-
ceux qui diminuent leur temps de travail, ainsi que des
mandent à être considérés en urgence.
­
1 Noter que la même équipe
peut différencier, par des
instruments appropriés,
Ce qui est important,
même dans les deux cas.
Bornet, M-A et al.
Instruments to assess
depressive symptoms and
spiritual distress
Gerontologist. Posted
jean.martin[at]saez.ch
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
même important [1].
aidants doivent être disponibles en permanence. Ces
­
d’un peu plus d’une heure par jour, alors que les proches
2016;97(16):612
ANNA
La dernière page du BMS est gérée indépendamment de la rédaction.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
www.annahartmann.net
2016;97(16)