Forum 6/7 2015

Herdenschutzhunde Schweiz
Chiens de protection des troupeaux Suisse
Erfahrungsbericht Herdenschutz
aus der Sicht eines Alpmeisters
Ausgangslage
Wir von der Schafzuchtgenossenschaft Trin
wurden im Jahr 2004 angefragt, den Versuch
zu wagen, die Schafe der Alp Culm da sterls
(GR) von HSH begleiten zu lassen. Dies löste
einerseits Skepsis und andererseits Neugier
aus. Nach einer Informationsveranstaltung
mit dem HSH-Halter und -Züchter Alberto
Stern waren dann aber alle davon überzeugt,
den Versuch mit drei HSH durchzuführen.
Dazumal war der so genannte Surselva-Wolf
ja nicht weit von unserer Alp entfernt und
somit bestand auch die Gefahr von Übergriffen. Nicht nur für die Schafhalter war
dieses Unterfangen neu, sondern auch für
den damals unerfahrenen Schafhirten, denn
er hatte bis dahin nur auf Kuhalpen gearbeitet. Er konnte aber auf die Unterstützung
der Schafhalter und von Alberto zählen.
Wanderer/Biker
In den ersten zwei oder drei Jahren wurden
immer wieder Vorwürfe erhoben, dass die
HSH das Wild vertreiben und Wanderwege
unsicher machen würden. Bis zu den verantwortlichen Personen kamen diese Reklama­
tionen nie direkt. Ich als Alpmeister erfuhr
dies immer nur im Nachhinein. Zwei Weiden
befinden sich in einem Wandergebiet, das
restliche Alpgebiet ist abseits der touristisch
genutzten Wanderwege. Die eine oft begangene Parzelle wurde deshalb der Rindviehalp
überlassen. Die andere, die unterste Parzelle,
wird nur am Anfang und am Schluss der
Alpzeit genutzt, so dass Begegnungen mit
Velofahrern und Wanderern verringert
werden können. Zudem liegen an den Bergbahnstationen und Bergrestaurants Flyer auf
und die Leute können sich auch an Ort und
Stelle anhand der Infotafeln oder über das
Internet erkundigen. Die Informationen
werden ständig aktualisiert.
Das Verhalten der HSH spielt im Umgang mit
den Nutzern unserer Wander- und Bikegebiete eine entscheidende Rolle. Die von uns
Vorankündigung HSH-CH-Anlässe
Die nächste Züchterweiterbildung findet
am 6./7. November 2015, die nächste
Mitgliederversammlung am 12. März
2016 statt.
Die HSH sind sich Begegnungen mit Touristen gewohnt. Les CPT sont habitués à la présence des touristes.
(Photo: Ch. Erni)
eingesetzten HSH sind sehr umgänglich.
Auch wenn sie bellen, wenn Leute in die
Nähe der Schafe kommen, beruhigen sie sich
schnell, wenn sie merken, dass keine Gefahr
besteht. Ab und zu werden die Besucher
noch ein Stück begleitet.
Herdenschutz und Weideführung
Noch wichtiger als ein routinierter Umgang
mit den Menschen sind für uns die Fähigkeiten der HSH, die Herde im Notfall im Team
vor möglichen Übergriffen zu schützen.
Obwohl sich die Hunde während des Tages
meist alleine irgendwo auf einer erhöhten
Stelle ausruhen, reagieren sie trotzdem auf
Störungen in der Herde. In der Nacht sind die
Hunde gemäss Aussagen der Wildhüter und
Hirten sehr aktiv und reagieren auf alles, was
eine Gefahr darstellen könnte. Sie vertreiben
alles, was nicht zur Herde gehört, seien es
Füchse oder auch Gämsen. Die Wildtiere
merken schnell, dass HSH anwesend sind
und weichen diesen aus. Sie lassen sich
jedoch nicht aus dem Gebiet vertreiben.
Bei Weideumtrieben laufen die Hunde immer
voraus und sichern der Herde den Weg. Da
ist die Hirtin manchmal auf Unterstützung
von Hilfspersonen angewiesen, die vorausgehen und schauen, dass es nicht zu
Stockungen kommt und die Herde umkehrt.
Während der Alpzeit treibt unsere Hirtin die
Herde in der Nacht nicht in einem Pferch
zusammen. Die Alp ist in Weidekoppeln
eingeteilt, die eine überschaubare Grösse
aufweisen. Diese sind durch natürliche Begebenheiten wie Felsen und Schluchten und
durch Zäune (Litzen und Flexinetze)
begrenzt. Je nach Grösse der Fläche muss die
Hirtin die Schafherde auch noch innerhalb
dieser Weide führen. Das tägliche Einpferchen praktizieren wir auf unserer Alp
bewusst nicht, um das erhöhte Risiko von
Krankheitsübertragungen und Landschaden
zu vermeiden.
Fazit
Auch wenn unsere Alp nur zehn Kilometer
vom Calanda entfernt und somit mitten im
Gebiet des dort heimischen Wolfsrudels liegt,
wurden unsere Schafe bis jetzt glücklicherweise von nachgewiesenen Übergriffen
verschont. Unser Weidesystem mit heute
sechs HSH funktioniert mittlerweile sehr gut.
Christian Erni
Alpmeister Culm da sterls
Alp Culm da sterls
Unsere Alp liegt über dem Hochtal von
Bargis auf dem Gemeindegebiet von
Trin. Sie erstreckt sich von ca. 1’600 bis
2’400 m ü. M. und weist eine Fläche von
rund 200 ha auf. Die Alpzeit dauert in der
Regel von anfangs Juni bis Ende September, die Anzahl der Tiere beträgt zwischen
800 und 900 Schafe von verschiedenen
Besitzern. Für den Alpbetrieb ist eine
Hirtin mit Hütehunden verantwortlich.
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HSH-CH
CPT-CH
Protection des troupeaux:
rapport d'expérience d'un alpagiste
Situation initiale
En 2004, le syndicat d’élevage ovin de
Trin a été sollicité de tenter un essai de
gardiennage des moutons estivés sur
l’alpage Culm da sterls (GR) par des CPT.
Ce projet a suscité autant de scepticisme
que de curiosité. Mais une réunion
informative en compagnie d’Alberto Stern,
détenteur et éleveur de CPT, nous a tous
convaincus et nous avons accepté de faire
cette expérience, avec trois CPT. A l’époque,
le loup de la Surselva, comme on l’appelait,
n’était pas très loin de notre estive et il
existait un risque d’attaques. Cette entreprise
était nouvelle non seulement pour les
Die wichtigste Aufgabe der HSH ist es, die Schafe
zu schützen. La tâche la plus importante des CPT
est de protéger les moutons. (Photo: Markus Duff)
moutonniers mais aussi pour le berger alors
inexpérimenté, qui n’avait jusqu’alors
travaillé que sur des alpages à vaches. Mais
il pouvait compter sur le soutien des éleveurs
et d’Alberto.
Randonneurs/Vététistes
Pendant les deux ou trois premières années,
nous avons régulièrement entendu des
reproches selon lesquels les CPT pour­
suivaient le gibier et compromettaient
Adresse
Herdenschutzhunde Schweiz
Chiens de protection des troupeaux Suisse
Jordils 1, CP 128
1000 Lausanne 6
Tel: 021 619 44 31
E-Mail: [email protected] | www.hsh-ch.ch
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la sécurité des sentiers pédestres. Ces
réclamations ne sont jamais remontées
directement jusqu’aux personnes respon­
sables. En tant qu’alpagiste, je n’apprenais
les choses que par la suite.
Deux pâturages se trouvent dans une zone
vouée à la randonnée, le reste de l’alpage
est situé en dehors des chemins pédestres
utilisés par les touristes. Une parcelle souvent
fréquentée a donc été laissée à l’alpage des
bovins. L’autre, la parcelle la plus basse, n’est
utilisée qu’au début et à la fin de la saison
d’estivage, ce qui réduit les rencontres entre
CPT et vététistes/promeneurs. De plus,
des dépliants sont placés dans les stations
de chemins de fer de montagne et les
restaurants d’altitude, et les gens peuvent
aussi s’informer sur place via des panneaux
informatifs ou sur Internet. Les informations
sont constamment actualisées.
Le comportement des CPT joue un rôle
essentiel dans nos relations avec les
amateurs de randonnées pédestres ou
cyclistes. Les CPT que nous utilisons sont
très sociables. Même s’ils aboient lorsque
des gens s’approchent des moutons, ils se
calment rapidement lorsqu’ils se rendent
compte qu’il n’y a aucun danger. Il arrive de
temps en temps que nous accompagnions
nos visiteurs sur un bout de chemin.
Protection des troupeaux
et gestion des pâturages
Pour nous, les capacités des CPT de protéger
le troupeau en cas d’urgence, en faisant bloc
contre d’éventuels agresseurs, sont plus
importantes que les relations routinières
avec les gens. Bien que pendant la journée,
les chiens se reposent généralement seuls,
quelque part dans un endroit élevé, ils
répondent toujours aux perturbations qui
se produisent dans le troupeau. Aux dires
des gardes forestiers et des bergers, les
chiens sont très actifs la nuit et réagissent
à tout ce qui pourrait présenter un danger.
Ils poursuivent tout ce qui ne fait pas partie
du troupeau, que ce soient des renards ou
des chamois. Les animaux remarquent
rapidement que les CPT sont présents et
les évitent. Mais ils ne quittent pas la région.
Lors des changements de pâturages, les
chiens vont toujours devant et sécurisent
la voie empruntée par le troupeau. Là, notre
bergère a parfois besoin de l’aide d’autres
personnes qui précèdent le troupeau et
veillent à neutraliser les engorgements pour
éviter que les moutons ne fassent demi-tour.
Pendant la saison d’estivage, la bergère ne
rassemble pas le troupeau dans un enclos
pour la nuit. L’alpage est subdivisé en
pâturages tournants dont l’étendue est
Alpage Culm da sterls
Notre alpage se trouve au-dessus de la
haute vallée de Bargis, sur le territoire
communal de Trin. Son altitude va
d’environ 1’600 à 2’400 mètres. Sa
surface totalise quelque 200 ha. En
général, la saison d’estivage commence
au début juin et se termine fin septem­
bre; le troupeau compte entre 800 et
900 moutons appartenant à différents
propriétaires. L’exploitation d’alpage
est placée sous la responsabilité d’une
bergère accompagnée de plusieurs chiens
de conduite des troupeaux.
Préavis agenda CPT-CH
Le prochain cours de formation continue
pour éleveurs aura lieu les 6/7 novembre
2015, la prochaine assemblée des
membres le 12 mars 2016.
gérable. Ces parcelles sont délimitées par
des évènements naturels tels que rochers et
ravins, et par des clôtures (fils et Flexinet).
Selon leur surface, la bergère doit aussi
mener les moutons à l’intérieur même de la
pâture. Nous ne pratiquons sciemment pas le
parcage des moutons, la journée, pour éviter
le risque accru de transmission de maladies
et de dommages aux sols.
Conclusion
Bien que notre alpage ne se trouve qu’à dix
kilomètres du Calanda et donc au cœur du
territoire de la meute de loups locale, jusqu’à
présent, nos moutons ont – par chance – été
épargnés de toute attaque vérifiée. Notre
système de pâturage, qui compte aujourd’hui
six CPT, fonctionne très bien.
Christian Erni
alpagiste Culm da sterls