Giron, Charles Alexandre, Contrejour, huile sur toile, 82 x 65 cm, Kunstmuseum Winterthur Bearbeitungstiefe Name Giron, Charles Alexandre Lebensdaten * 2.4.1850 Genève, † 4.6.1914 Genthod Bürgerort Bernex (GE) Staatszugehörigkeit CH Vitazeile Portraitiste de la Belle époque, peintre de paysages et de scènes de genre alpestres, de scènes mythologiques et allégoriques. Actif à Paris, à Cannes et sur l'arc du Léman Tätigkeitsbereiche peinture Lexikonartikel Après un apprentissage de peintre sur émail dans la Fabrique genevoise, Charles Giron se rend à Paris vers 1872; il y reçoit une formation académique à l’Ecole des beaux-arts sous la direction d’Alexandre Cabanel, se spécialisant dans le même temps dans la pratique du portrait. A partir de 1885, il passe l’été en Suisse et, dès 1889, l’hiver à Cannes. Il se rend en Angleterre en 1887, en Belgique et en Hollande en 1889, à Florence en 1893, voyage qui lui permet de réaliser l’Autoportrait que la Galerie des Offices lui a commandé, et à Rome en 1908. Par contre, le projet d’un séjour en Inde vers 1890, sur Seite 1/5, http://www.sikart.ch l’insistance du maharadjah de Baroda, est abandonné. En 1891, il épouse Jeanne Forget dont il aura trois enfants. En 1896, il s’installe définitivement en Suisse, successivement à Veytaux, Vevey (1897), Morges (1906) et Genthod (1914). Giron participe dès 1876 au Salon officiel à Paris puis, dès 1891, au Salon du Champs-de-Mars de la Société nationale des beaux-arts, aux Expositions nationales suisses des beaux-arts et aux Expositions internationales en Belgique, à Munich et à Rome. Il est nommé Chevalier de l’ordre de Léopold de Belgique en 1887 et décoré de la Légion d’honneur en France en 1888. En Suisse, il est membre de la Commission fédérale des beaux-arts à trois reprises (1898–1900, 1903–05, 1909–1912) et président du jury d’admission à l’Exposition universelle de 1900 à Paris, dont il est également membre du jury international. En 1913, une embolie cérébrale l’empêche définitivement de peindre. Après sa mort, deux expositions rétrospectives lui ont été consacrées, l’une en 1920 à Zurich et à Genève, l’autre en 1955 à Berne. La période parisienne de Giron comprend avant tout des scènes mythologiques de tradition académique (L’éducation de Bacchus, 1879, Musée d’art et d’histoire, Genève), des scènes de genre citadines (Les deux sœurs, 1883), ainsi qu’une importante galerie de portraits élégants et mondains dans le style de la Belle époque. Giron est alors, tout comme Carolus-Duran, le peintre de la Parisienne et de ses atours; représentée en buste, parfois en pied, il arrive qu’elle tourne le dos au spectateur ou qu’elle se profile sur un fond d’arabesques. Plus individualisés et spontanés, les portraits masculins anticipent sur la création postérieure de l’artiste dans ce genre qui constitue l’essentiel de sa production. Dès le milieu des années 1880, la palette du peintre se vivifie et s’éclaircit, en particulier dans les scènes de plein air. Partant d’un réalisme naturaliste, sa technique oscille ensuite entre une facture large et rapide et une touche plus fine, constituée en hachures parallèles saturant les espaces et modelant le motif. Le retour en Suisse encourage Giron à multiplier les sujets alpestres, que ce soient des figures, des scènes de genre ou des paysages; axés sur le sentiment d’une harmonie profonde entre l’homme et une nature préservée, ils s’inscrivent, avec les œuvres d’un Giovanni Segantini ou des peintres de l’Ecole de Savièse, dans le cadre du retour à la nature et Seite 2/5, http://www.sikart.ch des nostalgies arcadiennes caractéristiques de la fin-de-siècle. Le thème des Alpes suisses promeut aussi un sentiment national et patriotique dont Le berceau de la Confédération suisse (1901) au Palais fédéral et La fête des lutteurs (1905, Kunstmuseum, Berne) sont des exemples représentatifs. Parfois, ces œuvres introduisent des figures féminines qui émanent des nuages en une note symboliste. Dans ses projets restés inachevés, de 1909 à 1912, Giron traite de thèmes mythiques et allégoriques, comme ceux de Narcisse ou de l’Eveil, qui le rapprochent d’un Puvis de Chavannes. Dans ses portraits tardifs, qui trahissent l’influence d’Arnold Böcklin, le thème du paysage réapparaît sous la forme de décor à l’arrière-plan. Œuvres: Berne, Palais fédéral, salle du Conseil national, Le berceau de la Confédération suisse (1901); Genève, Musée d’art et d’histoire; Lausanne, Musée cantonal des beaux-arts; Berne, Kunstmuseum. Sources: Genève, Bibliothèque publique et universitaire, correspondance de Charles Giron. Claudia Villa, 1998 Literaturauswahl Seite 3/5, http://www.sikart.ch - Claudia Villa: «Le berceau de la Confédération suisse». In: Die Erfindung der Schweiz, 1848-1998. Bildentwürfe einer Nation. Schweizerisches Landesmuseum, Zurich, 1998. Zurich: Chronos, 1998 - Claudia Villa: «Charles Giron. A la recherche d'une Arcadie alpestre. Scènes de genre et paysages». In: Art et Architecture en Suisse, 49, 1998, 1 - Claudia Villa: Charles Giron. A la recherche d'une Arcadie alpestre. Scènes de genre et paysages. [Manuscrit]. Mémoire de licence, Université de Genève, 1997 - Johannes Stückelberger: «Charles Girons ‹Wiege der Eidgenossenschaft› im Bundeshaus in Bern: ein Landschaftsbild zwischen Patriotismus, Tourismus und Panorama». In: Zeitschrift für Schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte, 42, 1985, 4, S. 120127 - Simone Giron: Charles Giron. Kunstmuseum Bern, 1955. Genève: Editions de l'Epée, 1955 - Marc V. Grellet: Nos peintres romands du XVIIIe et du XIXe siècle. 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