Le Catéchuménat 3 Mot de Mgr Lapierre Trois scrutins 15 anniversaire des Vêpres e 4 Chronique du diacre de Michel Pelletier Jamais trop tard pour être baptisé-e! 5 Un bol de riz dans la tempête Journée mondiale de la prière 6 Témoins de la Bonne Nouvelle selon Luc par Jean-Marc Robillard Volume XXIX, numéro 4 • Avril - Mai 2014 8 Éditorial par Monik Faucher 9-13 Dossier - Le Catéchuménat. Jamais trop tard pour être baptisé-e! André Godbout Micheline Fortin Lucille Lanoie Soeur Agathe Brodeur Raphaële Harvey 14 Tournage d’un film à Saint-Ours 15 Résurrection. Bref itinéraire d’une réalité religieuse à tra- vers le temps 16 J’ai lu pour vous. par Ghislaine Salvail, sjsh La résurrection JMJ 17 J’ai besoin d’espace pour vivre Le saviez-vous par Monique Cyr 18 Film : « Fils de Dieu » Des brioches pour aider les jeunes mamans 19Chancellerie Construction d’un mausolée- columbarium « Personne, à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume des cieux » Jean 3, 1-8 L’eau, c’est la vie. Être baptisé, c’est être plongé dans l’amour de Dieu, pour la vie éternelle L’eau renvoie à la promesse de Jésus de donner une « eau vive « qui comble la soif de l’homme pour toujours! Notre dossier p. 9 Mot de rédactrice par Claire Du Mesnil C’est maintenant que ça commence... Comme après un bon repas! Après un bon repas, il n’y a rien que j’aime mieux que de rester à table et poursuivre la conversation tranquillement, tout en sirotant mon café ou mon verre de vin. Pour moi c’est là que ça commence! Mes proches le savent : je prends mon temps et, en général, je suis la dernière levée de table. En évoquant ce bon moment de la journée, j’y vois une belle analogie avec le thème de ce mois-ci, le catéchuménat. Avant le repas, la faim nous tenaille, on ressent de la fatigue. On essaie de faire une coupure avec ce qui s’est passé dans la journée et tranquillement on s’approche des bonnes odeurs de cuisson qui se répandent dans la maison. Et puis, ô joie! on passe à table. Je connais peu de personnes qui n’aiment pas ce moment « béni »! Le repas est comme un rituel. Imaginons un bon souper de fête, préparé avec doigté et amour, une famille heureuse d’être là et partante pour une aventure culinaire. D’abord l’entrée, haute en couleurs de légumes, de salades, de fines vinaigrettes, qui aiguise l’appétit. Nous entrons peu à peu dans l’expérience et avons le goût d’aller plus loin. Puis arrive le mets principal, c’est du sérieux, on est dans le vif du sujet. Nos papilles s’en donnent à coeur joie. À chaque bouchée des différents ingrédients, on savoure. Mon Dieu que c’est bon! Enfin, le dessert, toujours très prisé, viendra coiffer ce festival des saveurs. Mium! rassasiés et heureux, voilà le moment idéal pour échanger, fraterniser et prolonger ce bon temps. C’est donc ragaillardis que l’on se lèvera de table pour reprendre nos activités. Les catéchumènes ont certainement vécu cette dynamique dans leur cheminement culminant avec leur baptême à la Veillée pascale. Du temps du désir et de l’appel, des bonnes odeurs qui attirent, en passant par les catéchèses qui aiguisent et nourrissent les faims d’amour, se développe en eux le goût d’aller plus loin. Les célébrations sont autant de moments savoureux et signifiants pour entrer dans le vif du sujet, dans le mystère de Jésus. Et quel meilleur dessert au chocolat que la fête de Pâques! Alléluia! La foi est transformée, ravivée, elle se vit dans la joie et l’échange, en communauté, avec les proches, dans son milieu. Oui, c’est maintenant que ça commence pour ces nouveaux chrétiens et chrétiennes qui ont partagé les prémices du « Royaume », très prisés pour la vie en abondance. Pour nous également, en ce temps pascal. Ragaillardi-es, on reprend la route, on reprend du service là où on a les pieds, tout remplis de l’espérance de la Résurrection. La table est mise! Découvrez les différents mets au menu dans ce numéro. Des textes bien concoctés, pleins d’amour, savoureux, colorés et signifiants pour rassasier votre goût d’aller plus loin, pour commencer et recommencer dans la lumière du Christ. Bonne dégustation! Photo Page couverture : copyright Isabelle Legault Revue de l’Église de Saint-Hyacinthe Coordination et rédaction : Claire Du Mesnil L’Envoi de Saint-Hyacinthe Comité de rédaction : Monique Cyr, Diane Daneau, Monik Faucher, Yvon R. Théroux Équipe technique : Sylvie Beaupré, Nicole Bossinotte, et Louise Robillard Adresse : Secrétariat diocésain 1900, rue Girouard Ouest, C.P. 190, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7B4 Téléphone : 450-773-8581 - Télécopieur : 450-774-1895 [email protected] www.diocese-st-hyacinthe.qc.ca 2 Avril - Mai 2014 Abonnement : 20 $ / 5 revues (avec annuaire : 35 $) Chèque à l’ordre de CECR Saint-Hyacinthe Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada. L’Envoi est édité par le diocèse de Saint-Hyacinthe et est publié 5 fois par année, de septembre à juin. Il est membre de l’Association Canadienne des Périodiques Catholiques (ACPC). Tout texte publié dans L’Envoi demeure l’entière responsa- bilité de son auteur et n’engage que celui-ci. Prochaine parution : le jeudi 29 mai 2014 Date de tombée : le vendredi 2 mai2014 Message de notre évêque, Mgr François Lapierre, p.m.é. Trois scrutins Dans l’initiation chrétienne, il y a une étape qui me paraît particulièrement importante, celle des trois scrutins. Elle s’insère dans un temps de purification et d’illumination, un temps super-important dans la marche vers le baptême. Nous avons vécu durant le Carême trois dimanches qui sont ceux des scrutins : trois évangiles de saint Jean aident à saisir le sens de ces scrutins : celui de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine (Jean 4) qui nous montre comment la foi prend naissance, celui de l’évangile de l’aveugle-né (Jean 9) qui nous fait voir comment la foi grandit et s’affermit et, enfin, la « résurrection » de Lazare (Jean 11) qui nous présente la foi qui atteint sa maturité. Après le premier scrutin, il y a la tradition (transmission) du « Je crois en Dieu ». C’est ma conviction que nous prenons encore à la légère l’importance de cette « tradition » du « Je crois en Dieu » : il ne s’agit pas seulement de remettre un texte mais d’entrer dans un mouvement communautaire de foi. La foi dans le Christ n’est pas une aventure uniquement individuelle où on se branche sur le Christ mais celle d’un « nous » ecclésial. Croire au Christ, c’est être mis ensemble par Lui. Après le troisième scrutin, il y a la « tradition » du « Notre Père ». Dernièrement, j’ai vécu pour la première fois cette « tradition » durant une liturgie émouvante où des catéchumènes ont été saisis par le Christ qui nous apprend non pas à dire mon Père mais « Notre Père ». Cette liturgie a créé une profonde communion qui a permis de voir l’autre non pas comme un étranger mais comme une sœur ou un frère. Durant l’échange qui a suivi, des jeunes adultes qui y participaient n’ont pas craint de partager des blessures présentes dans leur vie. 1 Ces scrutins et ces traditions ne sont pas réservés aux seuls catéchumènes; toute la communauté devrait y prendre part et ainsi cheminer avec ces nouvelles et nouveaux appelés. Toute la communauté devrait vivre ce temps de purification et d’illumination avec les catéchumènes. Le problème, c’est que les catholiques « pratiquants » ignorent souvent toute cette réalité catéchuménale dans l’Église et ne voient pas tout le dynamisme spirituel présent dans la vie de la communauté chrétienne. On craint souvent que ces rites de l’initiation chrétienne allongent indûment les temps de célébration. C’est ma conviction que la dynamique de l’initiation chrétienne peut devenir une puissante source de renouveau ecclésial si elle est remise au cœur de la vie de l’Église et si elle cesse d’être une activité de sacristie ou de sous-sol. Le défi n’est pas d’abord d’avoir des catéchumènes à qui on donne une formation mais de développer une Église en situation d’initiation chrétienne, une Église qui cherche une formation permanente de toute la communauté et non pas seulement de quelques individus qui ont demandé le baptême, la confirmation ou l’eucharistie. La puissance du Christ mort et ressuscité peut vaincre les forces d’inertie qui nous empêchent de faire des pas vers une Église renouvelée par le mystère de l’initiation chrétienne qui n’est pas d’abord une recherche individuelle mais l’aventure d’une communauté de foi. + François Lapierre, p.m.é. Le mot « scrutin » évoque le discernement entre la lumière et les ténèbres. Les « appelés » (catéchumènes) sont invités à la conversion, à se tourner vers le Seigneur pour se voir à sa lumière. 1 15e anniversaire des Vêpres à la Cathédrale S L’Envoi de Saint-Hyacinthe ous l’inspiration de Monseigneur François Lapierre, les Vêpres à la Cathédrale naissaient le 22 février 1999. Monseigneur Lapierre disait alors : « Faisons ensemble du dimanche un jour de louange et d’action de grâce ». Rendons grâce pour ce don à notre diocèse! Mario Jacques, directeur artistique Photo : Mgr François Lapierre, entouré de l’ensemble vocal Femmes et Hommes de Chœur, ainsi que l’abbé André Godbout et le chanoine Gaston Giguère. Avril - Mai 2014 3 Chronique du diacre par Michel Pelletier La prédication Dans la vie de la plupart des croyants, que ce soit à différentes étapes de leur vie spirituelle ou encore au moment de leur conversion, des prédications efficaces ont joué un rôle important dans le cheminement de leur foi. C’est ce qui conduit à l’affirmation que la prédication demeure un des moyens déterminants pour raviver la foi. D’ailleurs, les attentes des fidèles sont assez élevées à ce sujet et, malheureusement, il arrive parfois que plusieurs restent sur leur appétit ou même s’en retournent quelque peu déçus de ce qu’ils ont entendu. Certaines personnes m’ont partagé leurs déceptions à ce sujet. Permettez-moi d’énumérer quelques doléances qui m’ont été exprimées : • le prédicateur exprime des opinions très personnelles teintées de critiques négatives envers certaines positions de l’Église; un tel contenu sème la confusion et crée un malaise chez les fidèles. • l’homélie ressemble à une analyse exégétique trop complexe, pas du tout adaptée à l’auditoire, qui ne comprend d’ailleurs rien à ce langage trop savant. • le prédicateur partage ouvertement ses questionnements sur le sens du texte; cela suscite davantage le doute que la foi. • le message est sans véritable contenu, sans intérêt ou sans liens significatifs avec l’évangile. • le message est très bon, bien étoffé, mais livré sans conviction. Heureusement, il ne s’agit pas là de situations généralisées. Plusieurs personnes m’ont aussi rapporté d’excellents commentaires. Mais il faut demeurer lucide et à l’écoute des besoins des fidèles. L’Envoi de Saint-Hyacinthe Dans son exhortation apostolique sur la joie de l’évangile, le Pape François rappelle que « l’homélie peut être vraiment une intense et heureuse expérience de l’Esprit, une rencontre réconfortante avec la Parole, une source constante de renouveau et de croissance. » C’est pour cette raison qu’il nous invite à renouveler notre confiance dans la prédication « qui se fonde sur la conviction que c’est Dieu qui veut rejoindre les autres à travers le prédicateur, et qu’il déploie sa puissance à travers la parole humaine. » Le Pape ajoute que « la prédication est une tâche si importante qu’il convient d’y consacrer un temps prolongé d’étude, de prière, de réflexion et de créativité pastorale ». 4 Avril - Mai 2014 Pour nous y encourager, il a consacré une grande section de son exhortation à ce sujet où il propose même un itinéraire de préparation de l’homélie. C’est un document de référence à lire et à relire et, pour ma part, je compte bien m’en inspirer dans l’exercice de mon ministère. Dans l’épître aux Romains, saint Paul affirme que « la foi naît de ce qu’on entend dire et ce qu’on entend dire vient de la parole du Christ » (Rm 10, 17). Puisque l’audition de la prédication de la Parole du Christ a la capacité de faire naître et croître la foi dans les cœurs par l’action de l’Esprit-Saint, nous devons tous ensemble, d’un seul cœur et d’une seule âme, en Église, en faire la demande au Seigneur et nous inspirer de la prière que la communauté primitive a faite au tout début de l’Église et qui nous est rapportée dans les Actes des apôtres : « Donne à ceux qui te servent de dire ta parole avec une totale assurance. Étends donc ta main pour que se produisent guérisons, signes et prodiges, par le nom de Jésus, ton Saint, ton Serviteur ». Le Seigneur n’a pas tardé à exaucer leur prière puisqu’il est écrit : « Quand ils eurent fini de prier, le lieu où ils étaient réunis se mit à trembler, ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils disaient la parole de Dieu avec assurance. » (Ac 4 29,31) C’est la grâce que je nous souhaite et que je demande au Seigneur : susciter parmi nous des prédicateurs au cœur de feu qui proclameront des paroles qui vont enflammer les cœurs et raviver la foi. Michel Pelletier, d.p. Granby Un bol de riz dans la tempête! Notre activité Bol de riz à la paroisse Saint-Bernardin de Waterloo a eu lieu malgré la tempête de neige qui frappait à nos portes. La somme de 186,00$ a été amassée. Elle sera remise à la Fondation Sagman Lumad pour venir en aide aux habitants des montagnes des Philippines. La Fondation Sagman Lumad a été créée par le missionnaire Jacques Robert, pmé, natif de Waterloo. Les jeunes ont mis cœur, temps et énergie à ce projet en plus d’affronter la tempête! Ils sont merveilleux de générosité. C'est ensemble et par des petits gestes que nous pouvons aider à l'amélio- ration de la qualité de vie des gens de notre milieu et de nos frères et sœurs qui sont au loin. Louise-Marie Dion Saint-Bernardin de Waterloo Réflexion sur la Journée mondiale de la Prière1 « Sur le Camino en passant par l’Égypte » L a Journée mondiale de la Prière a rassemblé plus d’une centaine de personnes lors d’une célébration œcuménique télévisée à l’église Immaculée-Conception de Granby, le vendredi 7 mars dernier. En tant que coordonnatrice, j’avais reçu le guide d’animation qui m’expliquait en introduction : le matériel de la Journée Mondiale de la Prière est le fruit d’une démarche de recueillement, de rédaction et de consultation réalisée conjointement par les femmes de l’Égypte et par le Comité international de la JMP. Vous vous préparez à vous unir à des communautés de partout à travers le monde pour prier avec et pour le peuple égyptien, et nous accueillons en vous des partenaires dans cette démarche. Le thème Des torrents dans le désert, Streams in the Desert, un DVD sur l’Égypte en anglais, un CD de chants arabes, et des brochures bilingues pour la célébration, ont été fournis par le Conseil œcuménique des chrétiennes du Canada. Et ma référence au Camino? Il y a dix ans, en mai 2004, j’entamais le Chemin de Compostelle à partir de Saint-Jean-Pied-de-Port, en France. Les peregrinos savent la signification de la flèche jaune. C’est le signe qui nous indique le chemin. Pour moi, la Journée mondiale de la Prière est une flèche jaune! Andrée Cyr, agente de pastorale Paroisse Notre-Dame de Granby L’Envoi de Saint-Hyacinthe Quelle est la réponse de notre milieu à cette proposition? À l’aide de Carmen Arnold, agente de pastorale à la Paroisse Saint-Joseph et Saint-Patrick, nous avons démarré un processus de préparation à l’événement. Pour collaborer avec nous, les pasteurs Serge Pelletier, Marcel Barsalou, Nicolas Sengson, Brent Robillard et le diacre Michel Gravel; les lectrices Marcelle Couture-Leduc et Audrey Poure. Jacqueline Lavallée, Nicole Provencher et Wolfgang Prigge ont de leur côté assumé l’accueil. La directrice de chorale Nicole Perron et l’organiste Pauline Fréchette ont regroupé les choristes pour une pratique de chants tirés des répertoires des différentes Églises en français et en anglais. Le 7 mars, juste avant la célébration de 16 h, la Chorale Saint-Eugène avait chanté aux funérailles d’un de ses membres. C’est donc avec beaucoup d’émotion qu’ils ont poursuivi avec des chants comme Aux sources de la vie, Naître et renaître et In Christ there is no East or West. 1 Chaque année, le premier vendredi du mois de mars, la Journée Mondiale de Prière (JMP) est célébrée dans plus de 170 pays. La JMP est un mouvement de femmes chrétiennes laïques engagées dans la prière et l’action pour soulager la misère et faire acte de solidarité, la plus grande et plus ancienne rencontre oecuménique de prière. Avril - Mai 2014 5 Témoins de la Bonne Nouvelle selon Luc Il s’agit donc d’être les témoins de l’œuvre accompli par le Jésus de Nazareth qui est maintenant ressuscité. Luc 24, 36-48 Jésus leur dit : « Voici les paroles que je vous ai adressées quand j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures, et dit : « C’est comme il a été écrit : le Christ souffrira et ressuscitera des morts le troisième jour, et on prêchera en son nom la conversion et le pardon des péchés à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. » Témoins du projet pastoral et missionnaire du Jésus de Nazareth Au tout début de son ministère, dans la synagogue de Nazareth, Jésus annonce ses couleurs et, à partir du prophète Isaïe, dévoile les grandes lignes de son projet pastoral et missionnaire : « Il roula le livre, le rendit au servant et s’assit; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : « Aujourd’hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez ». Chez Luc, au moment de quitter définitivement notre monde, le Ressuscité dit à ses Apôtres : « C’est comme il a été écrit : le Christ souffrira et ressuscitera des morts le troisième jour, et on prêchera en son nom la conversion et le pardon des péchés à toutes les nations, à commencer par Jérusalem ». Il ajoute ceci : « C’est vous qui en êtes les témoins ». (Luc 24, 46-48) Ici, je crois bien que le mot « témoin » est à prendre dans son sens premier, c’est-à-dire qu’il désigne une personne qui a vu, entendu ou compris quelque chose et peut éventuellement le rapporter ou le certifier : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché… nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi, vous soyez en communion avec nous » (I Jn, 1,1-3). L’Envoi de Saint-Hyacinthe • le deuxième objet du témoignage confié aux Apôtres par le Ressuscité est celui « de prêcher en son nom la conversion et le pardon des péchés à toutes les nations en commençant par Jérusalem ». (Luc 24,47) par Mgr Jean Marc Robillard, L. Th. B., p.h., v.g., Diocèse de Saint-Hyacinthe À propos de ce texte Nous pouvons nous demander : qu’est-ce qu’un « témoin »? En termes de droit, nous parlons d’un « témoin de l’accusation » ou encore d’un « témoin de la défense ». Je peux également signer comme « témoin » au moment de la signature d’un contrat ou d’un testament. Sur le plan religieux, nous disons qu’une personne agit comme « témoin » lors d’un baptême ou d’un mariage. Il peut également s’agir d’un « groupe témoin » au moment d’un sondage ou lors de l’expérimentation d’un nouveau traitement médical. Le terme « témoin » peut donc être utilisé dans plusieurs circonstances et avec différents sens comportant des nuances selon le contexte dans lequel il est utilisé. Témoins de qui et de quoi? À la lumière de ces quelques versets de l’Évangile de Luc, nous pouvons en déduire que le témoignage confié à ses Apôtres par le Ressuscité porte sur un double objet : • le premier objet de ce témoignage est celui de certifier la véracité de la mort et de la résurrection du Jésus de Nazareth. Ce Jésus qu’ils ont connu, côtoyé et vu mourir en croix est 6 bel et bien ressuscité. Il est le Messie qui avait été promis par Dieu à son peuple et qui avait été annoncé par les prophètes; Avril - Mai 2014 LECTURE SUGGÉRÉE : LUC 4,16-21 Témoins de la réconciliation des hommes entre eux et avec Dieu par le pardon des péchés On dit qu’une image vaut mille mots. Plutôt que de se perdre en un long discours théologique, l’évangéliste Luc préfère illustrer par des faits ou des images en quoi consiste le projet pastoral et missionnaire du Jésus de Nazareth. C’est ainsi qu’à la suite de la scène dans la synagogue de Nazareth, il va nous raconter deux récits qui illustrent bien la dimension réconciliatrice du projet du Jésus de Nazareth auquel sont associés ses apôtres. (cf. 5,1-11) Luc 5,12-14 – En purifiant ce lépreux, qui est banni, exclu de la société humaine, mais aussi de la société religieuse, car il doit vivre à l’écart et ne peut se présenter en personne à la synagogue et encore moins au Temple de Jérusalem, Jésus lui permet de réintégrer la société humaine – retour parmi les siens – et lui permet par conséquent de pouvoir retourner à la pratique religieuse puisque désormais, il pourra se rendre à la synagogue et au Temple. LECTURE SUGGÉRÉE : LUC 5, 12-14 Luc 5,17-26 – Au temps de Jésus, on croyait que la maladie était une conséquence directe du péché. Donc une personne atteinte de paralysie était considérée comme étant en état de péché. Si Jésus peut faire disparaître les traces de la maladie ou de l’infirmité – dans le cas présent la paralysie – c’est un signe qu’il est aussi capable de remettre les péchés. C’est pourquoi, à ses adversaires qui l’accusent de blasphème, il peut répondre : « Qu’y a-t-il de plus facile, de dire : « Tes péchés te sont pardonnés » ou bien de dire : « Lève-toi et marche » ? Eh bien, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre autorité pour pardonner les péchés, je te dis, lève-toi, prends ta civière et va dans ta maison. » (Luc 5, 23-24). Ici encore, Jésus démontre qu’il vient pour réconcilier les hommes entre eux et avec Dieu en enlevant le péché qui divise et sépare les uns des autres. LECTURE SUGGÉRÉE : LUC 5, 17-26 Témoins d’un projet pastoral et missionnaire qui s’adresse aux pauvres Luc 6,20-26 : Matthieu et Luc nous présentent deux versions des Béatitudes qui comportent des différences importantes. Il est maintenant reconnu que la version de Luc est plus près, dans sa forme, des Béatitudes telles que Jésus a pu les prononcer : « Bienheureux les pauvres,… bienheureux ceux qui avez faim,… bienheureux vous qui pleurez maintenant car le Royaume de Dieu est à vous. » En parlant ainsi, Jésus affirme que son projet pastoral et missionnaire se veut en faveur des pauvres qui ont faim et qui pleurent parce qu’ils ont faim. C’est pour eux qu’il est venu dans le monde afin d’établir plus de justice et d’égalité entre les humains. Et ceux qui, contrairement à ceux-ci, sont « riches », « repus » et qui « rient », sont déclarés malheureux, car ils risquent de passer à côté du Royaume en se repliant sur leur confort et leurs richesses. (cf., Luc 16,19-31) LECTURE SUGGÉRÉE : LUC 6, 20-26 Témoins d’un projet pastoral et missionnaire qui redonne à l’homme sa dignité Luc 6,6-11 : Dans cette scène que nous retrouvons dans les trois évangiles synoptiques, Luc est le seul à mentionner que « la main de l’homme qui est paralysée est la main droite ». Or, dans le langage biblique, la « droite » évoque la dignité. Le Ressuscité est désormais assis à la « droite du Père ». En spécifiant qu’il s’agit de la « main droite », Luc veut nous faire comprendre que le projet pastoral et missionnaire de Jésus consiste à redonner aux êtres humains leur dignité d’homme et de femme, de fils et de fille de Dieu. LECTURE SUGGÉRÉE : LUC 6, 6-11 LECTURE SUGGÉRÉE : LUC 6, 27-42 Témoins d’un projet pastoral et missionnaire pour susciter la vie en abondance Luc 5,1-11 : Tout comme dans l’Ancien Testament, Yahweh s’était associé le peuple d’Israël pour faire connaître ses bénédictions aux peuples de la terre (cf., Gn, 12,1-5a), Jésus de Nazareth veut aussi associer un peuple, un nouvel Israël à sa mission afin qu’elle puisse être prolongée dans le monde. Pour LECTURE SUGGÉRÉE : LUC 5, 1-11 et 7, 11-17 *** Être témoins de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ à la manière de Luc, c’est être porteurs d’un projet de vie L’Envoi de Saint-Hyacinthe Témoins d’un projet pastoral et missionnaire qui va jusqu’à l’amour des ennemis Luc 6,27-42 : Si nous lisons attentivement l’Évangile selon Luc, nous voyons clairement que Jésus a vécu cette dimension jusqu’au bout. Au moment où il est attaché à la croix, il prie pour ceux qui l’ont condamné et ses bourreaux : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » cela, il va choisir les Douze, en commençant par Pierre à qui, d’une façon symbolique, il révèle sa mission : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu auras à capturer ». De son métier, Pierre est un pêcheur. Il sait que les poissons sont vie tant et aussi longtemps qu’ils sont dans l’eau, dans le Lac de Tibériade. Mais dès qu’il les pêche, sortis de leur habitat naturel, ils meurent. Mais Pierre sait aussi par expérience qu’un homme qui est dans les eaux du Lac de Tibériade peut mourir, car il peut se noyer. En le « pêchant », en le sortant de l’eau, c’est lui permettre de vivre. C’est le sens de la parole de Jésus à Pierre. Puisque, comme le dira Paul, l’humanité a été soumise à la mort par la désobéissance des premiers parents, Jésus vient pour lui redonner la possibilité de vivre et ce de façon éternelle : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie en abondance ». (Jn 10,10) « Or, la volonté de Celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour ». (Jn 6,39) Ce qui est confirmé par le récit de la « résurrection du fils de la veuve de Naïm ». (Lc 7,11-17) Pour poursuivre la réflexion Quels éléments me rejoignent davantage? Comment puis-je en retrouver les traces dans ma vie personnelle? Comment pouvons-nous en retrouver des traces dans notre vie communautaire? Avril - Mai 2014 7 Éditorial, de Monik Faucher Une valse à trois temps! La fin d’un long tunnel hivernal éveille un regain d’espoir printanier, un élan vigoureux enveloppe nos vies… Tout cela nous invite à célébrer Pâques et à entrer dans la belle folie d’une valse à trois temps. Eh oui, c’est une façon comme une autre d’approfondir le thème pascal 2014. Trois mots… aussi lumineux qu’un soleil de feu. VOICI… À bien y penser, ce mot est porteur de sens. Il découle du vieux français « vois et ici ». Il passe souvent pour un grand inconnu parce que trop souvent remplacé par un « ça » bien banal. Que de fois nous entendons ceci : ça, c’est mon père, ça, c’est mon amie… Alors que « voici » est tellement plus respectueux et dynamisant : voici les vacances, voici mon ami, voici ton cadeau, voici la bonne nouvelle… Nous ressentons de la fierté en le prononçant, n’est-ce pas? Ce même bonheur devrait nous habiter en ce temps de Pâques qui murmure à nos oreilles : voici la Lumière! La LUMIÈRE… Techniquement, elle est définie comme une forme d’énergie rayonnante. Toutes les sources de lumière sont bienvenues. À sa façon, saint Grégoire distingue trois types de lumière : la lumière s, sensible, la lumière intelnos souffrance lectuelle ou intelligible et de it nu la ns da Même s arides, la lumière divine qui est dans les désert curisants, s insé el au-delà tant du sensible nn tu s le ns da ire t d’amour écla que de l’intelen em nn yo ra un ligible, tout en notre route. étant perçue aussi bien par les sens que par l’intelligence. Pour nous filles et fils de Dieu, c’est le don de la Lumière de la Foi qui fait danser nos vies! L’Envoi de Saint-Hyacinthe Même dans la nuit de nos souffrances, dans les déserts arides, dans les tunnels insécurisants, un rayonnement d’amour éclaire notre route. C’est un peu comme le Soleil, aucun humain ne peut le créer, mais nous bénéficions tous de ses rayons tout autant qu’il nous est possible d’accueillir le Soleil intérieur de la Foi. Ayons soif de cette Lumière qui guide, réchauffe, transfigure! Pour que ce beau miracle se réalise, ce serait bénéfique de suivre le conseil de Thomas Fuller : pour voir la lumière de Dieu, éteignez votre petite chandelle. Du CHRIST… Par Lui, avec Lui, en Lui nous sommes appelés à cheminer, à édifier et à confesser… Trois verbes d’action empruntés au Pape François. Un lumineux programme de vie! Comme pour les disciples d’Emmaüs, que le Christ soit le Vivant qui allume en nous, cette flamme qui danse dans nos regards, 8 Avril - Mai 2014 cette sérénité qui scintille dans nos âmes, ce feu qui embrase nos cœurs. Ce Christ ressuscité n’est pas un simple rappel du passé… À tout moment sur les sentiers de nos existences, Pâques nous invite à effectuer des « PAS SAGES » menant au pardon, à la charité, à l’entraide, à la solidarité, à la justice, au partage, à la dignité… Puissions-nous multiplier ces « pas possibles » qui feront de nous des témoins contagieux! Aujourd’hui, ici et maintenant, nous Soyons des allumeurs n’avons pas le droit d’emprisonner la de conscience, lumière ni de nous des phares-espérance, taire et moins des repères de sens encore de devenir des « éteignoirs »… Il en pleut déjà trop dans notre monde! Soyons des allumeurs de consciences, des phares-espérance, des repères de sens… Souhaitons qu’en côtoyant des chrétiens engagés, les « Emmaüs d’aujourd’hui » ravivent dans leur cœur un souvenir tout chaud qui les provoquera à proclamer haut et fort : VOICI LA LUMIÈRE DU CHRIST! Monik Faucher Saint-Charles-sur-Richelieu Le catéchuménat Jamais trop tard pour être baptisé-e! Traditionnellement, dans notre société québécoise, on faisait baptiser les enfants à la naissance. Mais les temps ont bien changé et le nombre de baptêmes des tout-petits baisse d’année en année. La foi catholique n’a plus cours aussi fortement dans les familles. Pourtant la quête spirituelle est bien présente de nos jours et de jeunes adultes, interpellés par la personne de Jésus ou attirés par la foi catholique se mettent en marche pour être baptisés. Car, il n’y a pas d’âge pour devenir chrétien! Cette démarche s’appelle le Catéchuménat. L’Envoi a voulu en connaître davantage sur cette démarche proposée par l’Église, en croissance d’année en année. Tout d’abord, grâce aux responsables du catéchuménat, nous définirons les grandes lignes de ce qu’est le catéchuménat, qui sont les « appelé-es » et les motifs à l’origine de leur demande pour le baptême, ou la confirmation. Et puisqu’il s’agit d’une démarche basée sur l’expérience et la rencontre, quoi de mieux que le témoignage d’une « garante » et de baptisées pour enrichir notre propos. Place au Catéchuménat! Qu’est-ce que le catéchuménat? Il s’agit d’une démarche d’initiation chrétienne qui s’adresse à toute personne de 14 ans et plus qui souhaite être baptisée dans la tradition catholique. Mais, c’est d’abord une expérience de vie qui commence avec la connaissance de Jésus comme notre Sauveur, c’est-à-dire qui vient rencontrer une personne dans sa vie, là où elle est, pour y donner du sens. C’est aussi faire une expérience catéchétique, une expérience communautaire et paroissiale. Le diocèse est responsable de la démarche catéchuménale et les paroisses sont responsables de la formation à la vie chrétienne. L’abbé Serge Pelletier et Alua Misenge, baptisée le 20 avril avec ses deux filles Priska et Jessica, à l’église Sainte-Eugène de Granby. Depuis quand le catéchuménat dans le diocèse Le catéchuménat existe depuis toujours. Dans notre diocèse depuis 1996, et cela a pris forme davantage en 2002. Aujourd’hui l’équipe est composée d’André Godbout, responsable, de Micheline Fortier, coordonnatrice et de quatre responsables régionales : Sr Agathe Brodeur pour Saint-Hyacinthe, Soeur Angèle Daneau pour le secteur Sud, Lucille Lanoie pour Granby et Diane Roch-Lepage pour Sorel-Tracy. Démarche de type catéchuménale À l’instar d’autres diocèses, Mgr François Lapierre a décidé que les confirmands adultes seraient accompagnés par la démarche de type catéchuménale, qui en respecte les temps Avril - Mai 2014 9 Dossier : Jamais trop tard pour être baptisé-e! et les étapes mais dont la finalité diffère puisqu’il s’agit du sacrement de la confirmation. Le temps de la première Évangélisation La démarche est découpée en quatre temps et trois étapes jalonnent le parcours. Dans un premier temps, on accompagne la personne qui demande à devenir catholique. Cela prend la forme d’un entretien à deux, un véritable dialogue pastoral au cours duquel on se demande comment Jésus vient dans ma vie, comment peut-il intervenir? Peut-il m’éclairer? Le futur catéchumène découvre Jésus et comment entrer en relation avec lui. 1 (voir texte de Soeur Agathe Brodeur) Rencontre avec André Godbout, responsable du catéchuménat, Micheline Fortier, Puis c’est l’entrée en catéchuménat. Une première coordonnatrice et Lucille Lanoie, responsable pour la région de Granby. étape importante et décisive où le futur baptisé dit oui, j’ai appris à connaître le Christ et je suis toujours intéressé par l’Évangile. Je veux me mettre à sa suite ». « Que Durant cette période, le futur baptisé, à travers la Bible, apprend à connaître qui est Dieu, Jésus Sauveur, l’Esprit-Saint, veux-tu recevoir? » « La foi ». l’Église dans laquelle on va vivre, la vie communautaire et Les personnes en préparation sont présentées aux membres de fraternelle, comment vivre les Béatitudes, la morale chrétienne, la communauté. Un beau moment car les gens sont conscients les sacrements, la vie de l’Église. Un cheminement dont les que quelqu’un se prépare pour le baptême dans leur milieu. thèmes s’entremêlent au rythme du catéchumène. Ils sont solidaires parce que c’est une entrée en Église, dans la grande famille de Dieu. Le temps des catéchèses C’est le temps du catéchuménat à proprement parler. Le temps central du processus pendant lequel le candidat reçoit une formation afin que sa conversion et sa foi parviennent à une certaine maturité. Catéchumènes pour l’année 2013-2014 Saint-Hyacinthe Région Sud Baptisé-es Confirmands 3 73 2 (1 Cowansville) (1 Marieville) 19 (2 Marieville (4 Farnham) (5 Iberville) (5 Cowansville (3 Bedford) Sorel-Tracy 18 Granby L’Envoi de Saint-Hyacinthe Total : 10 35 5 145 On l’amène peu à peu à devenir porteur à son tour, à reconnaître sa mission et à s’engager dans sa communauté, là où il ou elle a les pieds. Car une fois baptisé ça ne s’arrête pas là, tout commence justement. Accompagnés par l’abbé Luc Richard, catéchèse donnée à Granby sur le pardon suivie d'une célébration de la pénitence et de la réconciliation. Plusieurs de ces jeunes vivaient ce sacrement pour la 1ère fois. C’est lors de ce deuxième temps que se vit la plupart des rites prévus par la démarche tels initiation à la prière : le Je crois en Dieu et le Notre-Père; l’initiation à la vie en Église et la pratique chrétienne, également quelques célébrations comme la célébration de la Parole, la bénédiction des catéchumènes pour que dans l’attente de la grâce des sacrements, les futurs baptisés reçoivent de l’Église courage, joie et paix dans leurs efforts et leur itinéraire. suite à la page 12 Avril - Mai 2014 Dossier : Jamais trop tard pour être baptisé-e! Jamais trop tard pour être baptisé-e! On peut se demander qui sont ces adultes qui, ayant un bout de chemin de fait dans la vie, sentent le besoin d’ancrer leur quête spirituelle dans une démarche chrétienne en demandant le baptême. Quels sont leurs motifs? Voici quelques exemples relevés par l’équipe du catéchuménat. Pour plusieurs cela vient d’une démarche personnelle ou de l’influence d’une personne de l’entourage. Par exemple : le fait qu’un mari assiste à une célébration avec sa conjointe, ou s’il vit une démarche de foi, cela peut faire naître en elle le désir d’aller plus loin. Ou encore si un couple veut vivre le mariage à l’église et qu’un seul des conjoints est baptisé, il est souhaitable que le (ou la) partenaire découvre le Dieu de Jésus Christ et qu’il soit baptisé. Ce n’est pas une obligation en soi, mais il est préférable de s’inscrire dans une démarche de foi pour mieux comprendre le sens de l’engagement qui sera vécu. Une musulmane non pratiquante racontait que lorsqu’elle voyait une église catholique, elle ne pouvait faire autrement que d’entrer pour voir. Elle se sentait attirée. Elle le faisait en cachette de ses parents. Après le mariage, avec son conjoint catholique, elle a assisté aux grandes fêtes de Pâques. Son désir de Jésus s’est accru et elle a entrepris la démarche vers le baptême. Lors de la première rencontre, elle a raconté qu’elle était maintenant « certaine de ne plus aller en enfer, qu’elle irait au ciel avec Jésus ». Elle avait réalisé le sens du don de Dieu. Des adolescents ont été interpellés en se rendant à des funérailles. La célébration et les lectures de la Parole ont suscité des questionnements : « Pourquoi n’ai-je pas été baptisé? Leurs parents ne sont pas nécessairement pratiquants ni croyants et ils avaient choisi de ne pas faire baptiser leurs enfants. Les grands-parents prennent souvent le relais. Pour eux c’est important et ils sont prêts à les accompagner. de la démarche, une maman a dessiné des coeurs à côté du nom de sa fille. Un petit pas d’amour! Un papa a entrepris la démarche à la suite du baptême de son enfant. Ou encore on pourrait mentionner ces deux soeurs qui, à la naissance du bébé de l’une d’elles, voulaient se faire baptiser en même temps que le bébé. Finalement il y eut un premier baptême à la date fixée et puisque l’accouchement survint ce même jour, la mère et l’enfant vécurent leur baptême quelques mois plus tard. (voir témoignage de Katia). Le temps de Dieu De nombreux autres exemples pourraient être racontés. Tout peut intervenir pour susciter le désir de s’engager dans la foi chrétienne, et le temps ne compte pas. Il dépend du vécu de la personne, des prises de conscience au fur et à Petite communauté mesure du parcours. Ce Un matin, avec un groupe de femmes qui est important c’est qui se préparaient à la confirmation, on de faire l’expérience de revivait le baptême où je leur faisais faire Jésus. Qui est-il dans le signe de la croix. Pendant la période, ma vie? Comment me elles se sont retrouvées assises proches rejoint-il et donne-t-il du les unes des autres sur un banc. Une d’elles a dit : « On est rendues plus sens à ma vie? intimes, on peut être collées! Je leur ai Des défis reflété que l’on commençait à être une Un des grands défis petite communauté. identifiés est la présence de membres de la Lucille Lanoie communauté auprès des catéchumènes pour leur permettre de vivre une expérience paroissiale, de créer des liens dans la communauté pour se sentir appartenir de plus en plus à la famille chrétienne. Heureusement, cette dynamique existe au sein des groupes que forment les catéchumènes eux-mêmes. Claire Du Mesnil Service des communications Lors d’une entrée en catéchuménat où les parents, à priori, n’étaient pas d’accord avec la démarche de leur jeune, au moment de la signature du régistre en fidélité à la poursuite Kelly Johana Rivera Munoz, baptisée le 19 avril à l’église Saint-Eugène de Granby par le Père Nicolas Sengson. Entourant Marc Benoît, catéchète, deux catéchumènes qui ont été baptisées à la Veillée pascale à la cathédrale : Emmanuelle Michaud, à gauche et Sara Laquerre à droite. Au centre, deux futurs confirmées Patricia Thibodeau à gauche et Jennifer Thibodeau à droite. Avril - Mai 2014 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Au centre : Êve Caron, catéchumène de Cowansville lors de la messe chrismale. Elle est entourée des catéchètes qui l’ont accompagnée José St-Cerny et Mariette Bromby, agente de pastorale. 11 Dossier : Jamais trop tard pour être baptisé-e! Accompagner avant l’entrée en catéchuménat, c’est surtout être garant À la suggestion du RICA1, les garants sont les témoins auprès des personnes qui débutent un cheminement vers le Baptême. Ce sont des chrétiens ou chrétiennes fiers de leur foi et qui la vivent joyeusement. Ce sont surtout des personnes capables d’écoute, car qui accompagne se laisse conduire par qui demande ce service et met sa joie en suivant son rythme. On les distingue des personnes représentant la communauté. Le garant est à même de vérifier avec délica- Agathe Brodeur, sjsh tesse les motivations de la personne dans sa démarche, voir si elle est vraiment sur un chemin de conversion, l’aider à se sentir à l’aise dans la nouvelle famille à laquelle elle souhaite appartenir et répondre en toute vérité aux questions qu’elle se pose. Après le baptême, l’accompagnement pourra se poursuivre au long des années en demeurant une référence de choix, dans les difficultés comme dans les joies. Le premier contact a tout à gagner à favoriser la relecture de l’histoire de vie de la personne, son « histoire sainte ». Et c’est dans cette histoire qu’on peut communier à « l’action invisible de Dieu ». suite de la page 10 Comme il est écrit dans le RICA1, la durée dépend de la participation personnelle du candidat, du soutien de la communauté et de la grâce de Dieu! L’Envoi de Saint-Hyacinthe Le temps de la purification et de l’illumination Cette période intensive s’ouvre par l’appel décisif de l’évêque. Une deuxième étape importante pour les catéchumènes maintenant prêts à devenir catholiques. Cela se vit habituellement durant la célébration, le premier dimanche du Carême. 12 Ce temps coïncide avec le temps du Carême car il est consacré à une préparation intense aux fêtes pascales et à l’initiation sacramentelle qui se vivra lors de la Veillée pascale. Une autre source de première qualité est sans aucun doute la Parole de Dieu. Notre équipe s’est aussi arrêtée sur l’appel de Samuel en 1 Samuel 3, 1-10 et sur l’appel des apôtres en Jean 1, 35-42. Des aspects qui nous ont interpellés Dieu appelle au coeur de la relation. Élie et Jean-Baptiste se dessaisissent d’eux-mêmes pour mettre Samuel et les apôtres en contact avec le Maître : disponibilité à l’inédit. Dans l’accompagnement, nous avons à conduire nos frères et nos soeurs à Jésus et viser à former des disciples missionnaires. Il convient certainement d’assurer que le kérygme est la base de notre foi, puisqu’on peut appeler cette étape de première évangélisation. Le rite de l’entrée en catéchuménat Le diocèse a choisi deux dates : le dimanche de la Trinité et/ou le premier dimanche de l’Avent. La célébration aura lieu dans la paroisse d’appartenance à la date choisie par les personnes concernées, accompagnée et accompagnatrice, qui auront discerné ensemble. Ce rituel auquel seront invités tous les membres de la communauté se vivra comme une fête d’accueil dans la simplicité et la joie. Et nous continuons à chercher ensemble comment mieux vivre cette étape de première importance. Agathe Brodeur, sjsh Membre de l’équipe diocésaine du catéchuménat Sacrements de l’initiation chrétienne Troisième et ultime étape dans le cheminement puisque le catéchumène recevra, en cette Veillée pascale, les sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, la confirmation et la participation à l’assemblée eucharistique. Pour les confirmands-adultes, cette étape se vit habituellement à la Pentecôte alors qu’ils recevront les sacrements de la confirmation et de l’eucharistie. Le néophytat, le temps de l’expérience Essentiellement après avoir vécu les sacrements, le néophytat est un temps d’intégration et de participation à la vie active de l’Église. Grâce à des catéchèses dites mystagogiques pour entrer davantage dans le mystère de Jésus, le néophyte (nouveau baptisé ou confirmé) poursuit son cheminement de foi et s’engage plus avant à la suite de Jésus. Purification et illumination car les catéchumènes profitent de ce temps pour approfondir leur désir de salut et la Récemment, pour s’occuper du néophytat, Mgr découverte de tout ce qui s’y oppose. Lapierre a nommé l’abbé Luc Richard. Un temps pour discerner la lumière du Christ présente de plus en plus dans leur Claire Du Mesnil Veillée pascale à la cathédrale, le samedi 19 avril 2014, avec Chanoine Gaston Giguère Service des communications vie.1(les scrutins) Avril - Mai 2014 Dossier : Jamais trop tard pour être baptisé-e! Un aller simple vers la tendresse Je revois ma petite cousine dans sa robe rose. Son parrain lui passe la croix au cou, comme s’il lui avait confié un secret, qu’ils avaient déposé d’un commun accord leur sceau sur un quelconque mystère. Dès cet instant précis, une idée commença à germer en moi. Aux premières lueurs de l’aube, elle était encore vaporeuse, imprécise, inavouée, puis la pensée de me faire baptiser à mon tour s’accrut en moi concurremment à l’avancée du jour : plus, la véritable vie me dévoilait de ses facettes. Facettes illuminées. Facettes lugubres. Peut-être n’avais-je déjà pas besoin d’un nouveau support, d’une nouvelle source de réconfort, mes parents étant très présents, mais, pourquoi attendre que le ciel n’ait plus d’étoiles ou que la brise ne rafraichisse plus avant d’agir? Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir? Cependant, je fus bien aise Raphaële Harvey de constater à quel point le côtoiement de mon agente de pastorale, du gentil couple qui me suivait pas à pas, du prêtre de ma paroisse et d’ailleurs de toute la communauté catholique de Mont-Saint-Hilaire m’apportait un soutien inattendu et une myriade de petites attentions, de francs sourires, de prières : une bouffée d’amour pur. Encore aujourd’hui, alors que mon baptême célèbre sa première année, l’on vient souhaiter à la petite baptisée qui lit si bien les meilleurs vœux du monde. À présent, je le sais et je l’affirme sans hésitation : donne à ton Église et elle te le rendra sans compter. Sans le savoir, tout du moins, sans me l’avouer, ce devait être cette solidarité et ce don de soi qui m’a poussée à composer le numéro d’Aline lors de ce pluvieux jour de novembre. Ces douceurs manquent cruellement à notre société moderne, alors que nos cœurs ne nécessitent rien de plus. Nos nouvelles cérémonies des centres commerciaux ou bien des Tim Hortons ne nous apportent plus le sens ni l’apaisement des célébrations religieuses. Je le sais, je suis une habituée des deux tableaux. Ce que j’appris lors de ma pastorale et ce qu’on continue de m’enseigner à travers les textes et les Évangiles a nourri mon esprit et mon âme. J’aime les défis, j’adore apprendre. Le Christ nous fournit la possibilité d’accomplir nos plus belles réalisations : c’est notre devoir de l’écouter, de contribuer à l’établissement d’un monde meilleur. Dit comme cela, cela semble bien utopique, mais pourquoi se montrer blasée? Oui, je doute. Oui, parfois je me dis que c’est une perte de temps. Pourquoi s’en préoccuper? Tout le monde doute... Mais au fond, je préfère passer par-dessus mes doutes et croire franchement en ce que j’ai choisi avec mon cœur. Raphaële Harvey Otterburn Park Touchée par la foi Ça faisait longtemps que je me sentais attirée par la religion chrétienne et j’avais hâte d’appartenir à cette communauté. La fréquentation d’amis et de famille croyants m’a interpellée, j’ai été touchée par leur foi. J’ai été bien entourée, encouragée et guidée tout le long de mon parcours. Baptême de Katia par Mgr François Lapierre. Katia Sandoval Baptisée le 26 mai 2012 à l’église Saint-Césaire Merci à André Godbout, Micheline Fortier et Lucille Lanoie pour leur collaboration à la réalisation de ce dossier; ainsi qu’aux personnes, Sr Agathe, Katia et Raphaële, qui ont accepté de témoigner. Référence : 1. RICA - Rituel de l’initiation chrétienne des adultes et 2. Guide de la démarche catéchuménale du diocèse de Baie Comeau. Avril - Mai 2014 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Mon cheminement et mes cours de catéchèse ont été très intéressants et enrichissants. Ce cheminement m’a beaucoup aidée à comprendre la foi chrétienne, à la vivre et à me l’approprier de manière personnelle. 13 Tournage d’un film à Saint-Ours Le patrimoine religieux toujours en service! L C En quelques mots : l’histoire se déroule en 1968. Mère Augustine (Céline Bonnier), est passionnée de musique et directrice d’un couvent de campagne. Les jeunes filles y apprennent la musique. Avec les changements de société qui ont cours dans les années soixante ainsi que la création du Ministère de l’Éducation, Mère Augustine, supérieure de l’établissement, voit son couvent menacé de fermeture. En compagnie des autres soeurs, elle se bat pour la survie, de celui-ci. L’église onstruite entre 1878 et 1882 dans le style néo-romain, l’église se caractérise par la présence de murs massifs, d’une fenestration restreinte, de belles colonnes surmontées de chapiteaux qui supportent une magnifique voûte à arc à plein cintre, de son orgue Casavant et d’une belle flèche élancée de 185 pieds (56,39 mètres) de hauteur. e 13 mars en après-midi, je me suis rendue à Saint-Ours, avertie par Benoît Côté, curé de la paroisse, qu’un tournage avait lieu à l’église et à l’ancien couvent des Soeurs de la Présentation de Marie. Il s’agit du tournage d’un film co-scénarisé et réalisé par Léa Pool : La Passion d’Augustine. E n cette journée magnifique d’hiver, froide à souhait, l’équipe tournait une scène de glissade en traîne sauvage avec les élèves et les religieuses. Intéressant de voir les deux univers et les deux époques se côtoyer sur fond de patrimoine, les comédiennes et les figurantes en costume d’époque et l’équipe technique et leur matériel multiple et volumineux. Je ne pouvais m’empêcher de constater que les bâtiments d’époque ont toujours leur importance et une place de choix comme témoignage de l’histoire et de la culture d’une société. De là la nécessité de les préserver à leur juste valeur! Le couvent de Saint-Ours es sœurs de la Présentation de Marie sont arrivées à SaintOurs le 10 octobre 1868. Le couvent actuel est le troisième qu’elles ont occupé. Construit grâce à la collaboration du curé de l’époque, l’abbé Désorcy, des paroissiens et des Sœurs de la Présentation de Marie de Saint-Hyacinthe. Il fut béni le 4 septembre 1898. Mlle Hermine de Saint-Ours, fille du seigneur François-Roch de Saint-Ours, donna 4000 piastres pour que la chapelle soit reconstruite dans l’état où elle était précédemment. L’Envoi de Saint-Hyacinthe L 14 e couvent a été un pensionnat pour les cours primaire et secondaire jusqu’en 1972. Puis il est devenu résidence pour des sœurs âgées. Les sœurs de la Présentation de Marie ont quitté définitivement en août 1997. Le couvent a alors été loué à la Communauté des Béatitudes jusqu’au mois de juin 2001 puis vendu la même année. C La paroisse Immaculée-Conception de Saint-Ours a été érigée en 1650. Aujourd’hui, elle fait partie de l’Unité pastorale des Pèlerins. L e lundi 14 avril, une conférence de presse s’est tenue dans la chapelle du couvent avec les comédiennes, entre autres Céline Bonnier (Augustine), Andrée Lachapelle, Diane Lavallée et Marie-France Lambert. Gilbert Sicotte est également de la distribution, personnifiant le curé de la paroisse. D’ailleurs, fait à noter : pour les conseils liturgiques auprès de Monsieur Sicotte, on a eu recours aux services de notre vicaire général, Mgr Jean-Marc Robillard, qui a bien aimé son expérience. La passion d’Augustine sera sur nos écrans en 2015. Claire Du Mesnil Service des communications Photos : Claire Du Mesnil Avril - Mai 2014 Bref itinéraire d’une réalité religieuse à travers le temps es Égyptiens ont probablement été les premiers à introduire dans leur théologie la notion de résurrection des corps même si le mot n’est pas directement utilisé. L’âme, atteignant « le monde des dieux, ces derniers lui ouvraient les orifices bouchés pendant la momification pour lui permettre de recommencer à vivre avec ce corps-là, à manger, à s’habiller, à se parfumer, bref à jouir de la vie éternelle, calquée sur la vie terrestre mais… en mieux. Ce qui, pour eux, était impossible sans corps physique1 ». Ils sont donc des témoins privilégiés concernant une vie après la mort. L Auparavant, chez les Sumériens, les Akkadiens et les Babyloniens, l’au-delà était manifestement traité de manière sommaire. L’évocation babylonienne de l’Épopée de Gilgamesh est la plus révélatrice du destin des âmes dans l’après-mort. On se situe aux environs de 2 500 ans avant notre ère. Les rites funéraires visant davantage à préserver les vivants contre la menace et la dangerosité de revenants potentiels! Le judaïsme va s’intéresser beaucoup plus tard à la vie après la mort. En premier lieu en faisant référence au Shéol, sorte de fosse commune dans les entrailles de la Terre où les morts mènent un semblant d’existence. Les Psaumes ( ex. 88,6), (Ézéchiel, Isaïe 28,18-19) évoquent le Shéol. Il faudra attendre le IVe siècle avant notre ère pour voir le judaïsme traiter d’un jugement de Dieu sur les âmes après la mort en vue d’une rétribution juste et équitable. Le motif historique qui pousse le judaïsme à cette réflexion est son contact direct avec le zoroastrianisme, ancienne religion des Perses. C’est la période après l’Exil babylonien qui aura duré quarante-neuf ans, soit de 587 à 538 avant notre ère, au moment où le nouveau conquérant, Cyrus roi des Perses et des Mèdes, redonne la liberté aux Juifs dans tout l’empire. Retour de Jésus le Christ Mais c’est seulement au jugement dernier que la résurrection des corps présidera au destin éternel des uns et des autres, bref Un passage inspirant du livre d’Ézéchiel souligne le moment où Dieu va « ressusciter les corps et leur redonner chair. » Il y a de nombreux débats au sein du judaïsme mais la position du sage Maïmonide l’emporte, à savoir que nous ignorons tout de la manière dont se déroulera cette résurrection! Paul affirme haut et fort que le Christ ressuscitera aussi les corps (Romains 8,11) et nuance quelque peu avec les Corinthiens en avançant que le corps spirituel ressuscitera (1 Corinthiens 15,44). L’article 1059 du catéchisme de l’Église catholique est radicalement clair : « Au jour du jugement, tous les hommes comparaîtront avec leur propre corps devant le tribunal du Christ ». Le Coran reprend systématiquement la même idée où les corps ressuscités se tiendront devant Allah pour le jugement! Concluons qu’il y a des conceptions partagées par les trois religions monothéistes classiques : judaïsme, christianisme et islam. Pour les chrétiennes et chrétiens, le retour du Christ sera le signe avant-coureur de la résurrection des corps et sonnera le temps du Jugement dernier. Pour l’heure, vivons dès maintenant en ressuscité-e-s auprès de nos sœurs et frères humains. N’ayons pas peur : la miséricorde divine est plus forte que nos jugements biaisés et hâtifs. Yvon R. Théroux Religiologue 1. Frédéric LENOIR et Marie DRUCKER, Dieu, Paris, Robert Laffont, 2011, 262 p. Les pages 90 à 98 m’ont inspiré pour cet article, une synthèse partagée par de nombreux spécialistes des religions, y compris le soussigné. Avril - Mai 2014 L’Envoi de Saint-Hyacinthe C’est là que la structure à trois étages de l’au-delà émerge : enfer, paradis et lieu de purification repris sous le nom de purgatoire plus tard chez les chrétiens. Un premier jugement individuel post-mortem. Ahura Mazda, Dieu unique, accueillera les âmes les plus méritoires « dans sa lumière éternelle ». Mais il y aura aussi un jugement final à la fin des temps où « Dieu ressuscitera tous les êtres humains pour les juger. » Voilà un héritage certain des trois traditions religieuses monothéistes – judaïsme, christianisme, islam - qui ont traversé les siècles. au retour de Jésus le Christ. Et nous connaissons les débats, du vivant de Jésus, entre sadducéens qui refusent la résurrection et les pharisiens qui opinent le contraire. La bible hébraïque et la bible chrétienne ne fournissent pas de descriptions détaillées du paradis et de l’enfer. Il y a soit un état béatifique éternel – Royaume de Dieu – soit un état éternel de damnation (Matthieu 13, 42,50; Matthieu, 25,41; Apocalypse 20, 10). Par contre le Coran décrit avec force et détails l’Éden céleste, paradisiaque. Quand on parle de paradis, purgatoire ou son équivalent, de l’enfer, ce sont des lieux pour les âmes, n’est-ce pas? Demeure alors une dernière question à savoir où va le corps? 15 J’ai lu pour vous par Ghislaine Salvail Carlo, Maria Martini, JE CROIS EN LA VIE ÉTERNELLE, Médiaspaul, 2013, 152 p. Le livre « Je crois à la vie éternelle » a été écrit à la suite de nombreuses demandes. Il est le fruit de plusieurs catéchèses et d’homélies réunies sur un même thème : La Résurrection de Jésus. L’éloquent catéchète, qu’était Carlo Martini alors archevêque de Milan, est indéniable. Il déploie dans ce livre ses talents d’orateur et d’écrivain avec la sobriété qui le caractérise. Son langage est clair, ses phrases sont courtes et d’une grande simplicité. Toutes les catégories de lecteurs peuvent avoir accès à ces textes. Carlo Martini a longuement réfléchi à la mort et à ce qu’il adviendra après la mort. Même si le mystère demeure complet, ses propos nous aident à dissiper nos peurs et à les changer en paroles d’espérance. Chacun et chacune pourront le vérifier. En effet, notre tristesse se changera en joie au fil de notre lecture, une joie qui tire sa source dans les promesses de Jésus qui nous a dit : « Je suis la Résurrection et la Vie. » (Jn 11, 25) À cause de cette promesse, l’existence devient alors chemin de lumière. Elle n’a plus l’absurdité d’un chemin de croix sans issue. La croix s’illumine pour nous conduire vers l’éternité bienheureuse. Un livre réconfortant en ces temps où la mort est souvent banalisée, où les rites funèbres sont presque absents de certaines cérémonies entourant le deuil. La vie appartient à Dieu et c’est Dieu qui reçoit cette vie. L’être humain ne doit pas l’abréger mais la vivre dans la foi jusqu’au bout. Ce livre peut être considéré comme le testament spirituel de Martini. (+ 2012) Ghislaine Salvail sjsh La résurrection JMJ L’Envoi de Saint-Hyacinthe L’avion atterrit… Nous sortons retrouver nos familles, nos amis… complètement épuisés de notre pèlerinage des Journées Mondiales de la Jeunesse mais ô combien remplis de la présence de tous ces jeunes du monde, de tous ces accompagnateurs au grand cœur, et surtout de la présence du Christ lui-même qui s’est fait présent par son Esprit Saint. Et tout le monde se dit : « On a besoin d’un bon repos, d’un temps de vacances, on est mort….!!!! » 16 Mais voilà la puissance de l’amour, la force de la rencontre avec le Christ : après la mort vient la résurrection! Quelques mois après la fin d’une JMJ déjà les choses se mettent en place pour la prochaine JMJ. Des jeunes manifestent leur désir de revivre l’expérience ou de s’embarquer pour une première fois. D’autres jeunes qui n’y participeront plus s’engagent au niveau paroissial, diocésain, au niveau social, dans leurs différents milieux, ils deviennent des témoins de leur foi au quotidien. La JMJ est avant tout un pèlerinage. Mais c’est aussi une expérience profonde de foi qui nous attire au centre du mystère chrétien : la mort et la résurrection du Christ Jésus. Les pèlerins Jmjistes vivent l’expérience de la mort : laisser tomber leur égoïsme pour s’ouvrir aux autres, abandonner leur confort pour découvrir la joie de la pauvreté choisie, quitter leurs habitudes de vie pour se tourner vers un nouveau mode de vie, une nouvelle culture et en goûter toutes les richesses culturelles et religieuses, etc. Avril - Mai 2014 Un Jmjiste qui revient de son pèlerinage n’est plus le même. Il est transformé, « transfiguré », il arrive même qu’on ne le « reconnaisse » pas, tellement le meilleur de lui-même est remonté à la surface. Et ces saints du 21e siècle vont et viennent dans notre monde, vivant autour de nous sans faire de bruit, comme une graine semée en terre qui pousse doucement. Voilà la résurrection JMJ! Guy Prévost Animateur JMJ J’ai besoin d’espace pour vivre V ous avez peut-être eu l’occasion de visionner le film Gravité. C’est l’histoire de l’ingénieure Ryan Stone (Sandra Bullock) qui a été choisie pour une mission dans l’espace. Elle fait le voyage avec l’astronaute chevronné Matt Kowalsky (Georges Clooney) qui entreprend son dernier vol avant la retraite. Alors qu’ils font des travaux à l’extérieur de la navette, une pluie de débris les surprend et détruit tout sur son passage. À la suite de cette catastrophe, le docteur Stone et l’astronaute Kowalsky flottent dans le vide, n’ayant plus aucun contact avec la NASA. Malgré la panique qui l’habite, Stone écoute attentivement les instructions de son acolyte. Pour survivre, ces deux humains en pénurie d’oxygène doivent s’enfoncer dans la noirceur afin de rejoindre une station spatiale d’où ils pourraient peut-être communiquer avec la terre. Dans ce drame, on peut admirer les étranges véhicules des cosmonautes modernes. On est vraiment surpris par l’espace extrêmement limité que ces véhicules offrent à leurs occupants. Pour s’évader des limites de la terre, pour contempler le monde de haut, pour tenir presque dans un seul regard cette étrange boule sur laquelle nous avons notre lit et notre agenda, bref, pour être ces pionniers de l’espace, il leur faut d’abord renoncer à l’espace; et consentir à s’enfermer dans cet engin qui est la négation de l’espace. Souvent, il en va ainsi dans notre vie. La liberté ne s’ouvre devant nous qu’à travers un renoncement. Les étendues de la réussite ne sont accessibles qu’au bout des couloirs resserrés de l’effort. La victoire n’est libérée qu’avec de la discipline. Face à cette réalité humaine de l’effort, le Christ a dû consentir à l’étroitesse et à l’obscurité du tombeau pour que l’espace de Pâques puisse, soudain, se dilater dans la lumière. De toute évidence, nous n’aimons pas beaucoup, nous, les voies étroites. Si nous paniquons par crainte de nous enfoncer dans cette noirceur, c’est que ce vide et ce néant nous rappellent la tombe. Nous voulons le voyage intersidéral, sans la capsule. Nous voulons la vie éternelle, sans le passage étroit de la mort. Autrefois, nous chantions : « Tout le monde veut aller au ciel, oui mais personne ne veut mourir. » C’est pour cela que, prisonnière d’une facilité et d’un manque d’audace plus limitée que l’habitacle des cosmonautes, notre vie demeure terriblement terre-à-terre. Ainsi nous pouvons manquer le bateau de l’espace qui mène à la Lumière de la Vie. Michel Fortin, M. Afr. Revue Missionnaires d’Afrique L’ambon par Monique Cyr La crédence Les burettes Flacons destinés à contenir le vin et l’eau nécessaires à la célébration de l’Eucharistie. Le plus souvent, on les fait en verre, ce qui permet de distinguer facilement le vin de l’eau; on les dispose sur un petit plateau de verre, qui sert au lavabo. « Burette » est un dérivé de « buire », vieux nom féminin désignant un vase en forme de cruche, à bec et à anse. Podium ou pupitre surélevé, placé à l’entrée du chœur d’une église. De l’ambon est proclamée la Parole de Dieu. Il est aussi utilisé pour la prédication. Avril - Mai 2014 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Vieux mot français pour « croyance » ou « confiance » (de credere : « croire »). La crédence était la table où l’on faisait l’épreuve des mets et des boissons à servir aux grands; on les goûtait, avant de pouvoir les offrir aux convives en toute confiance. Le mot en est venu à désigner toute table où l’on dépose les plats et bouteilles nécessaires à un repas. Dans la liturgie, la crédence est la table où sont disposés calices, patènes et ciboires, avec les hosties, le vin et l’eau nécessaires au repas de l’Eucharistie; des livres, des cierges, et d’autres éléments prévus pour les rites, s’y ajoutent ordinairement. Tout cela est porté à l’autel en temps voulu. Tribune surélevée que l’on trouve dans les églises et les basiliques destinée aux lectures ou aux prêches. 17 Film « Fils de Dieu » Synopsis Les instances religieuses de Jérusalem sont en furie. Un homme qui se fait appeler le fils de Dieu prêche dans le désert, multipliant les miracles partout sur son passage. Par ses mots et ses actions, Jésus suscite l’admiration, étant rapidement suivi par des apôtres et des fidèles. Son enseignement de la parole de Dieu ne fait pas que des heureux et de peur de perdre leur influence, les Pharisiens demandent au gouverneur romain de Judée, Ponce Pilate, de le crucifier. Ce dernier offre plutôt le choix au peuple de décider du sort de Jésus. Le réalisateur Christopher Spencer nous présente une version simple, concrète qui se veut proche de la réalité d’un autre temps, d’un autre lieu avec son organisation politique, sociale et religieuse. Cela exige de l’auditoire de se plonger dans un univers plutôt étranger où l’aspiration d’Israël se résume à l’affranchissement du joug romain pour prendre sa propre destinée en main. Comme dans tous ces drames humains qui jalonnent l’histoire de l’humanité, on retrouve les « vendus » au pouvoir (des publicains), les résistants (les Zélotes), les tièdes plutôt soumis et sans espoir, la masse du peuple qui se laisse, par ailleurs, entraîner et influencer dans telle ou telle direction. Jésus prend place au cœur de cette situation, venu pour dire Dieu à son peuple et à toutes les personnes de bonne volonté. Des brioches pour aider les jeunes mamans L’Envoi de Saint-Hyacinthe Durant l’année 2013 et le début de 2014, le Conseil paroissial de pastoral (C.P.P.) des paroisses Précieux-Sang, Sainte-Eugénie, Notre-Dame-du-Rosaire et Saint-Joseph a entrepris une réflexion concernant la mission de l’Église et la pauvreté. 18 Pour donner du relief à son message, les miracles accompagnent son discours pour le (Jésus) rendre crédible et témoigner de sa filiation avec le Père. Un traitement trop littéral par rapport aux nuances du texte grec originel des Évangiles. La passion, un épisode un peu long, insiste sur les souffrances multiples subites par Jésus, conséquences de l’envie et de la jalousie des pouvoirs politiques et religieux de l’autorité alors en place. Instruit, le haut clergé sème la confusion dans les rangs et auprès de Ponce Pilate. Il interpelle le peuple en sa faveur juste pour se débarrasser d’un objecteur de conscience qui nuit à son prestige. Les passages bibliques choisis sont très évocateurs et généralement bien présentés dans une simplicité qui laisse les paroles vous séduire. La scène où ses disciples juifs lui demandent à apprendre à prier, Jésus, ce juif réformateur du judaïsme de son temps, leur soumet le « Notre Père », prière juive encore en partie récitée au matin par le juif pieux. Une sorte de catéchèse, mémorial pour les chrétiennes et chrétiens, enseignement initiatique pour tous les autres de ce temps. Et pour cela ce film mérite d’être visionné. Il engage une réflexion qui se partage merveilleusement avec d’autres personnes qu’il faut inviter à le voir. Yvon R. Théroux collaborateur à l’Envoi Grâce à l’aide de plusieurs bénévoles et à la générosité des gens, malgré un jour de tempête, nous avons amassé 1620 $. Un chèque a été remis à Urgence-Vie et avec cet argent, l’organisme achètera des chaises hautes, article qu’il ne peut se payer habituellement, et des trousseaux de naissance pour la maman et le bébé. Inspirés par certains écrits et l’attitude du pape François, nous avons cherché Les responsables et les bénévoles de à savoir quels étaient les organismes Urgence-Vie nous ont accueillis avec qui œuvraient dans la ville de Saintun large sourire et nous ont assurés Hyacinthe auprès des personnes plus que cet argent serait dépensé avec démunies. Notre choix s’est arrêté cette respect afin de donner de meilleurs année sur Urgence Vie, un organisme à jours aux nouvelles mamans dans le l’œuvre, depuis plus de 25 ans, auprès besoin. Elles nous ont aussi mentionné des mamans qui ont un enfant entre 0 De g. à d. : Mme Justine Lemonde, Sr Marcelle Boivin, que l’activité a permis de faire connaître Mme Candide Théroux et Sr Suzanne Ostiguy responsable et 6 ans. Urgence Vie, situé au 650 rue leur organisme et plusieurs personnes Girouard Ouest, à la Maison St-Rock, ont fait don d’articles pour bébés dont aide au niveau des vêtements, des jouets et de la literie. elles n’avaient plus besoin. Profitant que le Carême est une occasion d’être davantage attentif à l’autre, nous avons pensé que l’idée de vendre un pain de partage serait une bonne idée. Parmi un éventail de possibilités, nous avons opté pour la vente de brioches du Carême, qui a eu lieu la fin de semaine des 29 et 30 mars derniers lors des célébrations. Avril - Mai 2014 Le C.P.P. pense reconduire ce projet l’an prochain et venir en aide à un autre organisme de la ville. Lise Allard Vincent Responsable du C.P.P. Communiqués de la chancellerie Dans la Paix du Christ M. l’abbé Roméo Robert M. l’abbé Roméo Robert est décédé le 19 janvier 2014 au Séminaire de Saint-Hyacinthe à l’âge de 92 ans. Né à Saint-Hyacinthe le 7 juin 1921, il était le fils de Adélard Robert et de Rosanna Benoit. Après ses études au Séminaire de Saint-Hyacinthe et au Grand Séminaire de Saint-Hyacinthe, il est ordonné prêtre par S.E. Mgr Arthur Douville, le 18 décembre 1948, en la Cathédrale de Saint-Hyacinthe. Il est d’abord vicaire à Marieville puis à Sainte-Famille de Granby en 1949. En 1950, il devient vicaire à Saint-Joseph de Sorel, en 1951 à Waterloo, en 1960 à l’Immaculée-Conception de Granby, et en 1961 à Notre-Dame de Sorel. Il est également aumônier de la Société Saint-Jean-Baptiste, section de Sorel, et des Ligues du Sacré-Cœur pour la région de Sorel en 1961. Il est nommé aumônier au monastère des Sœurs du Précieux-Sang de Saint-Hyacinthe en 1963 puis aumônier des frères de la Miséricorde au Collège Saint-Hilaire et à la salle d’accueil Domrémy de Saint Hyacinthe en 1964. Il est successivement curé de la paroisse Saint-Roch-sur-Richelieu en 1966, de la paroisse Sainte-Cécile-de-Milton en 1968 et de l’église Sainte-Famille de Granby en 1970. Il est par la suite nommé directeur général et délégué de l’Ordinaire à Centraide en 1980, puis finalement aumônier à l’Hôtel Dieu de Saint Hyacinthe en 1986. En 1993, il se retire au Séminaire de Saint-Hyacinthe où il décède le 19 janvier 2014. Les funérailles sont célébrées en la Chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe le 24 janvier 2014 par Mgr François Lapierre, p.m.é. et il est inhumé au Cimetière de la Cathédrale. P.S. En raison de leur appartenance à la Société d’une Messe, tous les prêtres incardinés au diocèse de Saint-Hyacinthe, s’ils n’ont pu se rendre concélébrer aux funérailles, célébreront dès que possible une messe pour leur confrère défunt. Construction d’un mausolée-columbarium au cimetière de la cathédrale de Saint-Hyacinthe Toute la population pourra venir la vénérer et sa mémoire sera partagée avec « les petits et les grands » envers qui son attachement était sans bornes. La corporation épiscopale catholique romaine du diocèse de Saint-Hyacinthe (CECR) vient de lancer un appel d’offres pour la construction d’un mausolée-columbarium au cimetière de la cathédrale de Saint-Hyacinthe. Suivant l’avis du Comité consultatif d’urbanisme de la Ville de Saint-Hyacinthe, le projet a été approuvé et adopté par le conseil municipal le 17 mars dernier. Selon les plans du nouvel édifice, préparés par la firme d’architectes Nadeau Nadeau Blondin, le bâtiment de deux étages pourra accueillir 1000 habitacles, une salle de réception ainsi qu’un oratoire pour le tombeau de Mère St-Joseph. La maison du gardien du cimetière, datant de 1870, est intégrée au nouvel ensemble et sera à l’usage de l’administration. La construction du mausolée-columbarium était devenue nécessaire afin de moderniser et d’agrandir l’ancien columbarium. Les 300 urnes de ce dernier seront ainsi relocalisées dans les habitacles du nouvel immeuble, avec l’accord des concessionnaires. Explicitement, un mausolée indique la présence de tombeaux et un columbarium, un endroit où sont placées les urnes funéraires. Le directeur général, Daniel Lapierre, en lien avec la Corporation, assure le suivi du projet depuis juin 2013. Les travaux devraient débuter en mai et l’ouverture est prévue début septembre. Claire Du Mesnil Service des communications Accueil du tombeau de Mère St-Joseph, fondatrice des sœurs de St-Joseph de Saint-Hyacinthe De plus, en vertu d’une entente entre les Sœurs de SaintJoseph de Saint-Hyacinthe et la CECR, un oratoire sera aménagé pour accueillir le tombeau de la fondatrice de la communauté, Élisabeth Bergeron. Les Sœurs de SaintJoseph quitteront leur maison-mère en juin et dans le nouvel immeuble, elles disposeront ainsi d’un lieu propice pour la précieuse sépulture de Mère Saint-Joseph. Mars-Avril 2014 19 Société canadienne des postes Port payé Poste Publication 40017271 Communiqués de la chancellerie À nos fraternelles prières Madame Oléa Laplante, belle-mère de Michèle Morel, secrétaire à la chancellerie, est décédée le 2 mars 2014, à l’âge de 85 ans. Ses funérailles furent célébrées le 8 mars 2014 en la Cathédrale de Saint-Hyacinthe. Livré à : Madame Alice Langevin Gougeon, sœur de feu Monseigneur Louis Langevin, épouse de M. Maurice Gougeon, est décédée le 17 janvier 2014, à l’âge de 84 ans. Ses funérailles furent célébrées le 25 janvier 2014 en l’église Saint-Maxime de Laval. Madame Flore Pincince, mère de l’abbé Denis Plante, est décédée le 31 décembre 2013, à l’âge de 90 ans. Ses funérailles furent célébrées le 10 janvier 2014 en l’église Sainte-Eugénie de Saint Hyacinthe. Nominations Mgr François Lapierre, p.m.é., a procédé aux nominations suivantes : Double copie des registres Les paroisses qui n’ont pas encore fait parvenir à la chancellerie leurs rapports de statistiques ainsi que la double copie de leurs registres sont priées de le faire immédiatement. Merci de votre collaboration. Le 6 mars 2014 Chanoine Denis Lépine, chancelier M. Michel Morin, directeur administratif du Séminaire de Saint-Hyacinthe. M. l’abbé Daniel Courtemanche, membre du Chapitre cathédral de Saint-Hyacinthe et Chanoine titulaire. Renouvellements Mgr François Lapierre, p.m.é., a procédé au renouvellement suivant : Veuillez prendre note que la réception de l’évêché est maintenant fermée de 12 h à 13 h 15. M. Denis Plante, animateur de pastorale au Centre de détention Sorel. La beauté a puissance de résurrection. Il suffit de voir et d’entendre. Christian Bobin www.diocese-st-hyacinthe.qc.ca Facebook.com/DioceseDeSaintHyacinthe
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