Nom de famille (MAJUSCULES) Pr´enom (MAJUSCULES) Signature Num´ero d’´etudiant Mat 2541 Professeur: D. Daigle Test 2 Date: 13 novembre 2014 Dur´ee: 75 minutes. 1. (2 points) Soient V, W des espaces vectoriels et T : V → W une application lin´eaire. (a) D´efinissez ker(T ). ker(T ) = { v ∈ V | T (v) = θW } (b) Si S est un sous-ensemble de W , d´efinissez T −1 (S). T −1 (S) = {v ∈ V | T (v) ∈ S} 2. (2 points) Soit V un espace vectoriel. (a) Supposons que V est de type fini ; d´efinissez “dimension de V ”. La dimension de V est la longueur d’une base quelconque de V (une base est une liste de vecteurs, donc a une longueur). (b) Si L : v1 , . . . , vn est une liste de vecteurs de V , d´efinissez “L est lin´eairement ind´ependante”. L est lin´eairement ind´ependante si les seuls scalaires a1 , . . . , an ∈ K satisfaisant a1 v1 + · · · + an vn = θV sont a1 = · · · = an = 0. 1 2 3. (10 points) Pour chacun des ´enonc´es ci-dessous, r´epondez par V ou F dans la grille suivante : a b c d e f g h i j V V F F V F S F V V V T (a) Si U, V, W sont des espaces vectoriels et U − →V − → W des applications lin´eaires telles que T ◦ S est l’application nulle, alors im(S) ⊆ ker(T ). (b) Il n’existe aucune application lin´eaire surjective T : R4 → R5 . (c) Il existe une application lin´eaire T : R9 → R5 telle que ker(T ) ∼ = R3 . (d) Si V est un espace vectoriel de dimension n sur le corps K de deux ´el´ements, alors l’ensemble V poss`ede exactement n2 ´el´ements. (e) Si V est un espace vectoriel (sur K) qui n’est pas de type fini, alors V poss`ede un sous-espace U qui est isomorphe a` K 2 . (f) Si V est un espace vectoriel de type fini, alors tous les sous-espaces de V ont la mˆeme dimension. (g) Soient X : x1 , . . . , xm et Y : y1 , . . . , yn deux listes de vecteurs dans un espace vectoriel V . Si X engendre V et Y est LI alors m ≤ n. (h) Soit L : v1 , v2 , v3 , v4 une liste de vecteurs dans l’espace vectoriel V = K 4 (o` u K est un corps). Si L engendre V alors L est une base de V . (i) Soit V un espace vectoriel. Alors tout sous-espace de V est le noyau d’une application lin´eaire. (Plus pr´ecis´ement : quel que soit le sous-espace M de V , il existe un espace vectoriel W et une application lin´eaire T : V → W telle que ker(T ) = M .) (j) Si V, W sont des espaces vectoriels de type fini et de mˆeme dimension, alors il existe une application lin´eaire T : V → W qui est surjective. 3 4. (3 points) Soit P4 l’espace vectoriel r´eel dont les ´el´ements sont les polynˆomes en une variable, de degr´e ≤ 4. Soit T : P4 → R l’application lin´eaire d´efinie par T (f ) = f (2), pour tout f ∈ P4 . Donnez les r´eponses seulement, sans justifier : (a) T est-elle surjective ? R´eponse (oui ou non) : (b) dim(im T ) = 1 dim(ker T ) = OUI 4 S T 5. (1 point) Soient U, V, W des espaces vectoriels de type fini et U − →V − → W des applications lin´eaires. Supposons que • S est injective • T est surjective • im(S) = ker(T ). Alors dim U − dim V + dim W est ´egal a` : (a) −1 (b) 0 (c) 1 (d) 3 (e) 2 dim V Preuve : Puisque S est injective, on a U ∼ = im(S) = ker(T ), donc dim U = dim(ker T ) et dim V = dim(ker T ) + dim(im T ) = dim(U ) + dim(im T ) = dim(U ) + dim(W ). 4 6. Soient V, W des espaces vectoriels, T : V → W une application lin´eaire surjective, et N un sous-espace de W . (a) (2 points) Soit Q : W → W/N l’application quotient. Donnez le domaine et le codomaine de Q ◦ T , et montrez que Q ◦ T est une application lin´eaire surjective. (b) (3 points) Montrez que ker(Q ◦ T ) = T −1 (N ). (c) (1 point) Montrez que V /T −1 (N ) ∼ = W/N . T Q (a) V −−→ W −−→ W/N =⇒ Q◦T V −−−→ W/N , donc : dom(Q ◦ T ) = V et codom(Q ◦ T ) = W/N . Puisque T et Q sont toutes les deux lin´eaires, Q ◦ T est lin´eaire. Puisque T et Q sont toutes les deux surjectives, Q ◦ T est surjective. (b) Preuve de ker(Q ◦ T ) ⊆ T −1 (N ). Soit v ∈ ker(Q ◦ T ). Alors (Q ◦ T )(v) = θW/N , donc Q(T (v)) = θW/N , donc T (v) ∈ ker(Q) = N , donc v ∈ T −1 (N ). Preuve de T −1 (N ) ⊆ ker(Q ◦ T ). Soit v ∈ T −1 (N ). Alors T (v) ∈ N = ker(Q), donc Q(T (v)) = θW/N , donc (Q ◦ T )(v) = θW/N , donc v ∈ ker(Q ◦ T ). Q◦T (c) En appliquant le premier th´eor`eme d’isomorphisme `a l’application lin´eaire V −−−→ W/N , on obtient : (∗) V / ker(Q ◦ T ) ∼ = im(Q ◦ T ). D’apr`es (b), on a ker(Q ◦ T ) = T −1 (N ). Puisque Q ◦ T est surjective, on a im(Q ◦ T ) = W/N . Donc (∗) se r´ecrit : ce qu’il fallait d´emontrer. V /T −1 (N ) ∼ = W/N, 5 7. Soit T : R4 → R2 l’application lin´eaire d´efinie par pour tout (w, x, y, z) ∈ R4 . T (w, x, y, z) = (w, x + y + z), (a) (2 points) D´eterminez les dimensions de im(T ) et ker(T ). (Conseil : commencez par vous demander si T est surjective.) (b) (2 points) Trouvez une base L de ker(T ). ´ (c) (2 points) Etendez L a` une base de R4 . (a) Quel que soit (a, b) ∈ R2 , on a (a, b, 0, 0) ∈ R4 et T (a, b, 0, 0) = (a, b) ; donc T est surjective. Il s’ensuit que im(T ) = R2 , donc dim(im T ) = dim(R2 ) = 2. On sait aussi que dim(R4 ) = dim(ker T ) + dim(im T ) donc 4 = dim(ker T ) + 2, donc dim(ker T ) = 2. (b) (w, x, y, z) ∈ ker(T ) ⇔ T (w, x, y, z) = (0, 0) ⇔ (w, x + y + z) = (0, 0) ⇔ w=0 et x + y + z = 0. Donc v1 = (0, 1, −1, 0) et v2 = (0, 0, 1, −1) sont deux ´el´ements de ker(T ) (et on peut v´erifier ceci directement en calculant T (v1 ) = (0, 0) et T (v2 ) = (0, 0)). Ainsi, L : v1 , v2 est une liste de vecteurs de ker(T ). V´erifions que L est L.I. : supposons que a1 , a2 ∈ R satisfont a1 v1 + a2 v2 = (0, 0, 0, 0). Alors (0, a1 , a2 − a1 , −a2 ) = (0, 0, 0, 0), donc 0 = 0, a1 = 0, a2 − a1 = 0, −a2 = 0, donc a1 = 0 et a2 = 0. Ceci prouve que L est L.I. Puisque L est une liste de vecteurs de ker(T ) dont la longueur est ´egale `a la dimension de ker(T ), et puisque L est L.I., un THM vu en classe nous permet de conclure que L est une base de ker(T ). (c) Soient v3 = (1, 0, 0, 0) et v4 = (0, 0, 0, 1), alors L0 : v1 , v2 , v3 , v4 est une liste de vecteurs de R4 . ´ Etant donn´e que la longueur de L0 est ´egale `a la dimension de R4 , pour montrer que L0 est une base de R4 il suffit de v´erifier qu’une des conditions (i) L0 est L.I. (ii) L0 engendre R4 est satisfaite. V´erifions (ii). On sait que R4 est engendr´e par les vecteurs e1 = (1, 0, 0, 0), 4 e2 = (0, 1, 0, 0), e3 = (0, 0, 1, 0), e4 = (0, 0, 0, 1) ; autrement dit, on a R = he1 , e2 , e3 , e4 i. D’autre part, on a e1 = v3 ∈ hv1 , v2 , v3 , v4 i, e4 = v4 ∈ hv1 , v2 , v3 , v4 i, e3 = v2 + v4 ∈ hv1 , v2 , v3 , v4 i et e2 = v1 + v2 + v4 ∈ hv1 , v2 , v3 , v4 i, donc e1 , e2 , e3 , e4 ∈ hv1 , v2 , v3 , v4 i ce qui implique he1 , e2 , e3 , e4 i ⊆ hv1 , v2 , v3 , v4 i, donc R4 ⊆ hv1 , v2 , v3 , v4 i et finalement R4 = hv1 , v2 , v3 , v4 i. Ceci prouve (ii). Donc L0 est une base de R4 .
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