ARGU_06_2014_FR

ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CH
OUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOT
CE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACO
ES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENS
DRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSE
DICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEM
CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GR
OTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA
ACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE A
ÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GRO
SE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE P
SEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE
EMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINA
T GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES O
UPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDR
A POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDIC
ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CH
OUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOT
CE FINANCESSORDRE
E C T JUDICIAIRE
ECHEMINOTS
U R P UCHEMINOTS
BBELGACOM
L I C BELGACO
ES ORDRE JUDICIAIRE
DÉFENS
DRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSE
B U R E A U D E D E P OT B R U X E L L E S X · P 4 0 9 8 3 7
België - Belgique
P.B.- P.P
Bruxelles X
BC 9790
argument
www.slfp.eu
www.slfp.eu
MENSUEL DU SYNDICAT LIBRE DE LA FONCTION PUBLIQUE
8E ANNÉE · N°6 · JUIN 2014 · EDITION MENSUELLE DU SLFP · SECTEUR PUBLIC DE LA CGSLB
NOUVELLE ÉQUIPE
AUX COMMANDES DU
SLFP-ENSEIGNEMENT
© SMITS
Toutes les sections et secteurs du Groupe
Enseignement se sont réunis le 16 mai 2014
au Domaine de Béronsart à Gesves
pour élire leurs nouveaux président et
vice-président communautaires et approuver
le nouveau règlement d’ordre intérieur.
Masanka Tshimanga (photo) remplira
la fonction de Présidente aidée de Muriel
Vigneron au poste de Vice-présidente.
LIRE LA SUITE EN PAGE 21
PAGES 4 > 5
PAGES 10 > 11
GROUPE CHEMINOTS
LE SLFP SIÈGE À
ENTRETIEN AVEC LE
PRÉSIDENT NATIONAL LA COMMISSION
FRANÇOIS FERNANDEZ- NATIONALE DU
GROUPE SNCB !
CORRALES
GROUPE AFRC
PAGE 13
PAGE 20
GROUPE DÉFENSE
VISITE ANNUELLE
OFFICIELLE À NOS
TROUPES EN
AFGHANISTAN
LE SECRÉTARIAT
NATIONAL
DU GROUPE
SLFP-ALR
RECRUTE !
ICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGAC
CES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFEN
DRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENS
DICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNE
E CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GR
OTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 L
GACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE
DÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GRO
NSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE
SEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLIC
NEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINA
T GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES
OUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDR
LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDIC
E ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CH
ROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOT
ICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGAC
CES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFEN
DRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENS
DICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNE
SLFP
2
sommaire
N O S CO O R D O N N É E S
SOMMAIRE
SECRETARIAT GENERAL
Rue Longue Vie, 27-29 - 1050 BRUXELLES
Tél. : 02/549.52.00 - 02/512.91.63 - Fax : 02/514.16.95
E-mail : [email protected]
GROUPE CHEMINOTS
Cantersteen 16 - 1000 BRUXELLES
Tél. : 02/213.60.60 - Fax 02/224.66.10
E-mail : [email protected]
Président National : Filoteo AFRICANO
AFRC : ADMINISTRATIONS FÉDÉRALES,
RÉGIONALES ET COMMUNAUTAIRES
Boulevard Baudouin 20-21 (2e ét.) - 1000 BRUXELLES
Tél. : 02/201.19.77 – Fax : 02/203.54.10
S.N.C.I. : 145-0526116-47
E-mail : [email protected]
Président National : François FERNANDEZ-CORRALES
GROUPE ENSEIGNEMENT
Rue du Commerce, 20 - 1000 BRUXELLES
Tél : 02/548.00.20 - Fax : 02/502.34.44
E-mail : [email protected]
Vice-Présidente : Isabelle WARGNIES
Secrétaires Communautaires :
Masanka TSHIMANGA, Marie CELENTIN,
Begonia PAZ, Pascale VANDER STRAETEN,
Ariane GILLET, Corinne CORDY, Muriel VIGNERON,
Stephan SEYNAEVE
GROUPE ADMINISTRATIONS
LOCALES ET REGIONALES
Rue du Progrès, 319 - 1030 BRUXELLES
Tél : 02/201.14.00 - Fax : 02/201.14.34
E-mail : [email protected]
Président National : Serge MEEUWS
GROUPE LA POSTE
Galerie du Centre, 244 (3e étage) - 1000 BRUXELLES
Tél : 02/223.00.20 - Fax : 02/223.09.43
C.C.P. : 000-0674537-96
E-mail : [email protected]
Président National : Marc DE MULDER
GROUPE BELGACOM
Place Princesse Elisabeth, 12 - 1030 BRUXELLES
Tél. : 02/245.21.20 - 02/245.12.70 - Fax : 02/245.27.94
Banque : BE73 0016 8576 9060
E-mail : [email protected]
Président National : Pierre MOTTOULLE
GROUPE ORDRE JUDICIAIRE
Galerie du Centre - Bloc 2, 4e étage
Rue des Fripiers 15-17 - 1000 BRUXELLES
Tél. : 02/513.05.55 - Fax : 02/503.25.02
E-mail : [email protected]
- Le mot du Président : Les priorités après le 25
mai 2014.
- Rubriques : En bref – A suivre – Se souvenir :
1914-1918 - Le SLFP Défense c’est aussi - Le
saviez-vous ?
- Il nous ont rejoints.
Pages 4 à 7 : AFRC
Page 16 : BELGACOM
- Interview du Président du groupe AFRC,
François FERNANDEZ-CORRALES : Pas de
2ème Hendrik BOGAERT.
- Interview de M. Laurent VRIJDAGHS, Président
de la Régie des Bâtiments.
- Stabilisation des coûts.
- Un avantage non négligeable : Assistance
évaluation.
- Prime syndicale : Délai 30 juin 2014.
- Agenda : juin 2014.
Pages 8 à 9 : LA POSTE
Page 17 : ORDRE JUDICIAIRE
- CCT 2014-2015.
- Adieu à Nathalie NOWAK, délégué de secteur
dans la région de Liège.
- Le Comité de concertation de base (CCB).
Pages 2 à 3 :
SECRETARIAT GENERAL
Pages 10 à 11 : CHEMINOTS
- Le groupe Cheminots siège à nouveau à la
Commission paritaire nationale du groupe
SNCB !
- Journée familiale du 26/4/2014 : Témoignages
de félicitations des membres.
- Suivez le SLFP-Cheminots sur leur site et
twitter.
Pages 14 à 17 : DEFENSE
Pages 18 à 19 : POLICE
- Protocole contre la violence envers les
policiers (3).
- Candidature temporaire.
- Pécule de vacances.
- Formation de base INP.
- SLFP-Police national en 5 questions : M.
Patrick ROIJENS.
Page 20 : ALR
- Le SLFP-ALR recrute un secrétaire national
(lieu de travail : Bruxelles).
- Réserve de recrutement pour un collaborateur
permanent (lieu de travail : Bruxelles).
AVIS IMPORTANT – AVANTAGE « AUTO-ECOLE HENRY »
GROUPE FINANCES
Galerie du Centre - Bloc 2, 4e étage
Rue des Fripiers 15-17 - 1000 BRUXELLES
Tél : 02/226.41.11 - Fax : 02/226.41.10
E-mail : [email protected]
Président National : Paul MONSAERT
GROUPE POLICE
Minervastraat, 8 - 1930 ZAVENTEM
Tél. : 02/ 660.59.11 - Fax : 02/660.50.97
Banque : 310-0543030-13
E-mail : [email protected]
Président national : Vincent GILLES
Ce numéro
a été composé
avec la
collaboration des
responsables du
Comité de
rédaction
- Elections communautaires le 16/5/2014 au Domaine
de Béronsart à Gesves.
- A l’ombre des promesses en fleurs
- Vos questions … Nos réponses.
- Enseignement fondamental.
- Réforme des instances de pilotage interréseaux de
l’enseignement qualifiant (IPIEQ).
- Changement au sein de la section du Brabant wallon.
- Edito du Président : Oser y croire !
- Visite annuelle officielle en Afghanistan.
GROUPE DÉFENSE
Lozenberg, 2 - 1932 ZAVENTEM
Tél : 02/223.57.01 - Fax : 02/219.02.15
E-mail : [email protected]
Président National : Erwin DE STAELEN
OUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOT
CE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACO
CES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENS
DRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSE
DICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEM
CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GR
OTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA
ACOM DÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE A
ÉFENSE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GRO
SE ENSEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE P
SEIGNEMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE
EMENT GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINA
T GROUPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES O
UPE 2 LA POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDR
A POSTE ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDIC
ALR GROUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CH
OUPE POLICE FINANCES ORDRE JUDICIAIRE CHEMINOT
CE FINANCESSORDRE
E C T JUDICIAIRE
ECHEMINOTS
U R P UCHEMINOTS
BBELGACOM
L I C BELGACO
CES ORDRE JUDICIAIRE
DÉFENS
DRE JUDICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSE
DICIAIRE CHEMINOTS BELGACOM DÉFENSE ENSEIGNEM
Pages 1, 21 à 24 : ENSEIGNEMENT
ALR
S. MEEUWS
C. DEMERLIER
BELGACOM
P. MOTTOULLE
M. DE VLAEMYNCK
CHEMINOTS
F. AFRICANO
R. DE THAEY
Nous vous informons que le partenaire « franchisé sous le nom « Auto-Ecole Henry+ »
est en faillite depuis fin octobre 2013.
Le directeur « AUTO-ECOLE HENRY » rassure le SLFP sur la continuité « normale » des
activités des Auto-Ecoles HENRY.
Les membres du SLFP bénéficieront le même avantage accordé auparavant, à savoir une
réduction de 12% sur toute formation aux différents permis de conduire à Auto-Ecole HENRY.
Vous pouvez consulter les succursales des Auto-Ecoles Henry sur le site :
www.slfp.eu et www.autoecolehenry.be.
DEFENSE
E. DE STAELEN
E. SEGURA
ENSEIGNEMENT
I. WARGNIES
M. TSHIMANGA
FINANCES
P. MONSAERT
P. BOQUET
AFRC
F. FERNANDEZ-CORRALES
R. TOURLAMAIN
R. WILLEMS
POLICE
V. GILLES
L. MAESEN
LA POSTE
M. DE MULDER
H. CLAUWAERT
ORDRE JUDICIAIRE
A. SERVAIS
G. VAN CAUWENBERGHE
Editeur Responsable
J. EYNDELS
Direction et Publicité
H. HERMAN
Rédaction
B. CORNELIS
Rédaction Photos
M. SMITS
Prépresse et impression
Creative Plus Production
& Corelio Printing
N E PA R A Î T PA S E N J U I L L E T E T AO Û T
éditorial
ARGUMENT · JUIN 2014
3
SLFP
Le mot du Président
Les priorités après le 25 mai
Lorsque vous lirez ce texte, vous en saurez sûrement déjà plus à
propos du résultat des élections du dimanche 25 mai 2014. Nous
ne nous livrerons donc pas à des considérations ou à des prévisions quant à ce résultat et ses conséquences. Mais nous voulons nous attacher à ce qui se trouvera bientôt au menu des nouveaux gouvernements fédéral et régionaux. Ce menu est bien
évidemment lié au résultat de ces élections. Néanmoins, nous
souhaitons faire connaître aux futurs négociateurs notre point
de vue sur un certain nombre de préoccupations d’ordre social.
La première mission des nouveaux dirigeants devra consister à
rétablir le bien-être général, qui s’est détérioré en raison de la
crise sociale et financière des dernières années. Il est clair que
les mesures d’économies ont mené à un appauvrissement général de la population. Si on n’y fait rien, la situation au niveau
social ne pourra que s’aggraver.
L’amélioration du bien-être général doit se faire dans le respect
de la sécurité sociale et le renforcement de la solidarité. On ne
peut, comme le faisaient entendre certains partis dans leur
campagne électorale, opposer entre eux des groupes de la
population, dépeindre les sans-emploi comme des profiteurs, et
stigmatiser les socialement faibles. En tant qu’organisation
solidaire, nous ne pouvons nous associer à ce genre de
démarche. Il n’est pas possible que l’exclusion du droit aux allocations donne une réponse à l’augmentation du chômage, alors
qu’elle est due à un manque d’activité économique. Il est inacceptable que la fiscalité repose principalement sur les revenus
du travail et sur la consommation des particuliers.
Notre sécurité sociale a prouvé qu’elle pouvait nous tenir
debout dans les temps difficiles. Une bonne pension légale doit
permettre à chacun de mener une vie décente. Le prochain gouvernement doit entamer la lutte contre le chômage, mais pas la
lutte contre les chômeurs. Proportionner les allocations au
temps n’apporte pas de solution et ne provoque que découragement. Le système dégressif actuel doit donc être revu.
L’issue réside dans la création de plus d’emploi et la stimulation
de l’économie. Cela signifie aussi des contrats de travail de
qualité et durables dans le secteur public. Ils sont les seuls à
pouvoir garantir un bon service. Donc pas de sous-jobs.
Une fiscalité plus juste constitue un autre point d’attention. Les
charges sur le travail sont encore trop élevées et les épaules les
plus faibles doivent encore supporter trop de charges fiscales
en comparaison des entreprises et des grandes fortunes. Une
lutte vigoureuse contre la fraude fiscale apporterait plus
d’équité.
“Nous sommes partisans d’une
formation rapide des gouvernements.
Il serait inacceptable en ces temps
difficiles de laisser le pays ingouverné
pendant des mois et des mois”
Les prochains gouvernements auront aussi pour mission de réaliser la sixième réforme de l’Etat. Cette réforme a une grande implication dans l’organisation des autorités fédérales et régionales.
On assistera à un glissement inédit de fonctionnaires du niveau
fédéral vers le régional. Il devra se faire dans le respect des droits
acquis. Nous demandons en outre que cette réforme de l’Etat ait
un seul grand objectif : améliorer le service aux citoyens.
Nous sommes bien sûr aussi partisans d’une formation rapide
des gouvernements. Il serait inacceptable en ces temps difficiles de laisser le pays ingouverné pendant des mois et des
mois. Pour relever les nombreux défis, nous avons besoin de
dirigeants responsables.
Au niveau européen, il y a aussi pas mal de pain sur la planche.
La crise a frappé dans toute l’Europe. Les drames sociaux dans
des pays comme la Grèce sont immenses. La souffrance
humaine à la suite de pertes d’emploi et la pauvreté restent
encore indescriptibles. L’Europe y a à peine apporté une
réponse. De plus, les dépenses de l’Etat ont été drastiquement
réduites, provoquant une diminution de la qualité du service.
Les pays comme la Grèce ne sont pas les seuls touchés. En
Belgique aussi les investissements de l’Etat ont été arrêtés ou
même annulés. En taillant dans les dépenses de l’Etat on
atteint l’individu au plus profond de son être. Etant donné que
ces dépenses servent le bien commun, nous insistons sur la
nécessité de réagir fortement à toute tentative de privatiser de
tels services à quelque niveau que ce soit.
De nombreux autres points et revendications seront portés
durablement à l’attention des nouveaux gouvernements par le
SLFP au cours des mois à venir.
Jan Eyndels
Président général
afrc
Administrations Fédérales, Régionales et Communautaires
ARGUMENT · JUIN 2014
Interview du Président du groupe AFRC François Fernandez-Corrales:
“PAS DE DEUXIÈME HENDRIK BOGAERT”
© SMITS
SLFP
4
François Fernandez-Corrales est engagé dans son deuxième mandat de président du groupe AFRC du
SLFP. Il a accédé à la présidence en 2006 et a pu renouveler son mandat en 2012, le prolongeant ainsi
jusqu’en 2018. Il a transformé le groupe en une organisation syndicale moderne. Dans son deuxième mandat il met principalement l’accent sur la cohésion de son équipe du Boulevard Baudouin à Bruxelles. Un bon
service, travailler en transparence et attirer de jeunes membres, voilà quelques-uns de ses fers de lance.
François (54 ans) a débuté sa carrière chez Michelin, il est passé ensuite
à la “RTT” et à la Justice, plus précisément au Moniteur Belge. Il y était
d’abord responsable des abonnements, pour devenir plus tard chef du service commercial. En 1999 il est devenu secrétaire national du SLFP
“Groupe 2”, actuellement le groupe SLFP-AFRC. Son point fort? En tant
que président, François reste actif sur le terrain. “Un président ne peut pas
perdre le contact avec ses gens en restant assis toute la journée à son
bureau.”
Les défis auxquels les fonctionnaires seront confrontés à l’avenir ne sont
pas des moindres. La sixième réforme de l’Etat doit être réalisée. A cette
occasion, un grand nombre de fonctionnaires fédéraux seront amenés à
porter une casquette régionale. Il est de la plus grande importance qu’il y
ait des ministres de la fonction publique compétents dans les nouveaux
gouvernements. François dit sans ambages: “Nous ne voulons pas d’un
deuxième Hendrik Bogaert”! Un entretien.
Dans une édition précédente d’Argument vous disiez: “Le syndicalisme est devenu un sacerdoce.” Que vouliez-vous dire exactement?
François: “Oh, en tant que syndicaliste il faut être porteur d’une espèce
de feu sacré pour se lancer dans le combat syndical avec toute la conviction voulue. Il faut vivre, penser et agir SLFP. Il faut s’engager à répondre
aux attentes de ses membres et leur offrir un bon service. Un bon syndicaliste s’y engage tous les jours.”
Lors de la dernière assemblée générale de votre groupe AFRC vous
avez fortement mis l’accent sur la bonne communication du
groupe. Comment procédez-vous concrètement?
François: “La transparence est très importante dans une organisation syndicale. Les messages doivent être transmis au bon moment et aux bonnes
personnes. Tout le monde doit être dans le mouvement. C’est possible grâce
à une bonne communication. Pas trop, mais pas trop peu. Suffisamment pour
maintenir le lien entre les membres de l’organisation à un niveau optimal. La
communication est un pilier essentiel d’unE bonne action syndicale.”
Quels moyens utilisez-vous?
François: “Nous avons un nouveau site web comportant des dossiers et
des brochures thématiques. Il y a évidemment Argument, le magazine des-
afrc
Administrations Fédérales, Régionales et Communautaires
ARGUMENT · JUIN 2014
“J’attends du nouveau ministre
de la Fonction Publique qu’il
rétablisse la sérénité chez les
fonctionnaires”
tiné à nos membres. Nous distribuons des newsletters et nous faisons bien sûr
aussi appel, lorsque c’est nécessaire, aux nouveaux médias sociaux tels que
Facebook. Je voudrais tout de même dire ceci: nous pouvons échanger beaucoup
d’e-mails, mais la meilleure communication selon moi se fait en face à face, entre
personnes. Nous sommes finalement tous des êtres humains. On n’établit pas un
lien sociétal fort et à fortiori dans une organisation syndicale, uniquement par communication électronique. Il faut se parler.”
Le nombre de collaborateurs dans votre groupe a aussi augmenté. Il y a
donc plus de travail?
François: “Il y a plus de travail, oui, mais la réalisation de la sixième réforme de
l’Etat augmente aussi le « workload ». Dans les Communautés nous passons même
à un doublement des collaborateurs. De nombreuses compétences passent du
niveau fédéral au niveau régional. La quantité des dossiers régionaux et communautaires sera plus élevée, mais la qualité du service fournit doit être garantie.
Vous insistez aussi sur le rajeunissement de votre groupe?
François: “Celui qui ne songe pas au rajeunissement n’a pas de vision d’avenir. Le
recrutement de jeunes est actuellement un problème général dans l’action syndicale. L’âge moyen chez nous oscille autour de 45 ans. Les jeunes perçoivent moins
l’utilité d’un syndicat. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas attirer leur attention sur les avantages d’une affiliation.”
Le SLFP est composé de différents groupes. Vous plaidez sans détour en
faveur d’une collaboration mutuelle?
François: “Je suis un grand partisan d’une collaboration entre les différents
groupes du SLFP. ‘Ensemble plus forts’, voudrais-je dire. Nous pouvons échanger
des compétences, partager des expériences, aborder conjointement certains sujets
syndicaux transversaux. J’ai une bonne expérience dans le Comité B. A l’origine
nous étions les seuls représentants du SLFP, malgré qu’il s’agisse aussi de compétence des finances, de l’ordre judiciaire, de la défense et dans une moindre mesure,
de la police . Début 2006 j’ai demandé leur collaboration. Et cela a réussi.”
Est-ce un message à tous les groupes du SLFP?
François: “Oui. Et je remarque que les présidents ont de plus en plus la volonté
de collaborer et qu’ils se demandent des avis.”
Les syndicats sont encore organisés sur une base unitaire. Comment cela
évoluera-t-il dans la perspective de la réforme de l’Etat attribuant plus d’autonomie aux communautés?
François: “Le SLFP doit rester unitaire, mais il est important que les communautés collaborent entre elles. Au niveau flamand, des négociations sont en cours à
propos des nouvelles carrières. Nous pouvons par exemple en tirer des leçons pour
la Communauté Française. La langue pour moi n’est pas une frontière, mais un
moyen de se relier. Notre diversité au sein du SLFP constitue notre richesse.”
Un certain parti en Flandre a précisément un autre avis sur cette question.
Comment envisagez-vous cette évolution?
5
SLFP
François: “Ce qui m’inquiète particulièrement, c’est que la solidarité entre personnes est remise en cause. Une société sans solidarité n’est plus une société. C’est
le début de “la pensée unique”. Celui qui entame le tissu social, s’engage dans une
voie dangereuse. Ce faisant, on met en péril le fondement même de la démocratie.”
SLFP et CGSLB, comment voyez-vous cette relation?
François: “Pour moi c’est très clair: le SLFP est le pilier public de la CGSLB. Nous
devons collaborer parce que nous partageons la même conception sur la manière
de défendre les droits des ouvriers, des employés et des fonctionnaires. Je ne dis
pas que nous devons fusionner, mais il faut une bonne collaboration.”
Vous avez cité quelques fois la sixième réforme de l’Etat. Quelles en sont
les conséquences pour les fonctionnaires et pour votre action syndicale?
François: “On négocie à propos du transfert des fonctionnaires du niveau fédéral au
niveau régional. Il s’agit du SPF Emploi, des Maisons de Justice, et de quelques parastataux, tel que l’ONEM. Le glissement de compétences et de fonctionnaires implique
probablement pour le fonctionnement de notre syndicat que nous revoyions nos modes
de travail, en mettant par exemple davantage l’accent sur l’action régionale. Nous
aurons plus de fonctionnaires régionaux que fédéraux. Peut-être faut-il plus décentraliser, vers les régions, avec moins d’activité à Bruxelles. Sans que pour autant le
service en pâtisse. Je dirais qu’à la suite de la réforme le service fourni devrait être
meilleur. Sinon pourquoi procéder à une réforme? Nous devons aussi veiller à ce que
les droits des fonctionnaires déplacés restent intacts. Le SLFP joue dans ce domaine
un rôle de soutien crucial par la fourniture d’informations. Les premiers transferts
auront lieu à partir du 1er juillet de cette année (transfert des compétences). Pour les
autres institutions, le transfert ne pourrait être finalisé qu’en 2018. “
La réforme de l’Etat a-t-elle des conséquences au plan social?
François: “Bien sûr, le fonctionnaire qui passe du niveau fédéral au niveau régional
devrait, selon nous, pouvoir conserver le meilleur statut. Si pour lui il s’agit du statut fédéral, il le conserve. S’il peut s’améliorer dans le statut régional, il obtient le
statut régional. Mais ce n’est jamais aussi simple en Belgique et malheureusement,
certains membres du personnel transférés perdront des avantages dont il bénéficient aujourd’hui. Tout dépendra du contenu de la carrière proposée. En tout cas il
n’y aura pas de licenciements.”
Vous aviez une bête noire au cours de la période gouvernementale écoulée:
Hendrik Bogaert, le secrétaire d’Etat à la Fonction Publique. Pour vous il ne
doit plus revenir au gouvernement?
François: “C’est exact. Parce qu’il montrait très peu de respect à l’égard des fonctionnaires. Et encore moins à l’égard des syndicats. Il avait une vision noir-blanc des
choses. Négocier ne figurait pas dans son dictionnaire. C’est donc rechercher des
difficultés. Il est adversaire du modèle de concertation sociale à la belge. De plus,
son comportement était très populiste, toujours sur le dos des fonctionnaires. Cet
homme a lancé dans la presse toute sorte de petites idées qui ont provoqué énormément de mécontentement chez eux. J’attends du nouveau ministre de la Fonction
Publique qu’il rétablisse la sérénité chez les fonctionnaires … qu’il rassure”. Et il
doit être là “pour” les fonctionnaires, et non “contre”. Il doit comprendre que si nous
voulons le meilleur fonctionnariat du monde, il faut aussi prévoir suffisamment de
moyens. Et il doit revoir la carrière. C’est actuellement une bombe à retardement
dans les services publics. Mais cela n’a jamais intéressé Monsieur Bogaert.”
Quel est le problème de la carrière?
François: “Nous voulons très clairement de nouvelles négociations, car la situation est devenue invivable. Avec pour résultat une carrière en extinction. En 2017,
ceci devrait être réglé, sans quoi nous allons à l’encontre de graves problèmes.
Enfin au niveau du Comité A, nous n’avons pas obtenu d’accord intersectoriel,
preuve que le cabinet Bogaert ne s’intéressait en rien à la fonction publique.”
Interview: Bert CORNELIS
afrc
SLFP
6
Administrations Fédérales, Régionales et Communautaires
ARGUMENT · JUIN 2014
Interview de Laurent Vrijdaghs, Président de la Régie des Bâtiments
« Nous sommes un partenaire sérieux »
La Régie des Bâtiments joue un rôle très important, elle est la spécialiste du parc
immobilier de l’Etat fédéral. Elle doit gérer environ 1.400 bâtiments – propriétés ou non de
l’Etat, ce qui représente une superficie de près de 8 millions de m², elle est donc un élément
important de l’autorité fédérale. Ces dernières années, la Régie des Bâtiments a eu une très
mauvaise image auprès de la presse. Pour contrer ce malaise, un nouveau comité directeur
a vu le jour le 1er février 2008 sous la présidence de Laurent Vrijdaghs, administrateur
général, et ce dans le but d’apporter un souffle nouveau à la Régie.
Argument: Un vent nouveau, Monsieur
Vrijdaghs, comment avez-vous réussi ?
Vrijdaghs: Maintenant, nous prenons plus en
compte le corebusiness. Nous avons complètement transformé la structure existante : d’une
structure en pyramide classique, nous avons
basculé vers une structure « matrix » avec 3
piliers importants : Immo, Construction et
Facility. Tous les projets sont intégrés dans le
pilier ad hoc.
Notre environnement de travail change
constamment. La Régie a-t-elle emboîté le
pas ?
Vrijdaghs: Très certainement. Ce nouveau
challenge n’est pas étrange pour nous. Nous
nous adaptons aux nouvelles normes en vigueur
dans le bâtiment. Il est évident que nous
devons donner le bon exemple, surtout envers
nos clients. La Régie travaille avec des programmes qualitatifs, quantitatifs et des normes
standards, ce qui est un point positif. Nous travaillons également avec un règlement administratif valable non seulement pour le client mais
aussi pour la Régie elle-même. Cette façon de
procéder permet la transparence et d’éviter
toute discussion à long terme.
Cela n’est pas évident de réaliser autant
de nouveautée dans un délai aussi court.
Comment y êtes-vous arrivé ?
afrc
Administrations Fédérales, Régionales et Communautaires
ARGUMENT · JUIN 2014
Vrijdaghs: En premier lieu, nous avons éliminé tous
les arriérés des comptes annuels et cela avec un
résultat favorable : les comptes annuels 2012 ont été
soumis en 2013. Mais bien sûr, nous devons poursuivre nos efforts : ce n’est qu’avec une comptabilité
moderne que nous pouvons anticiper la comptabilité
fédérale. Et pour ce qui concerne le recrutement de
personnel, nous avons atteint, en 2013, notre vitesse
de croisière. Nous essayons d’être proactif et de remplacer le plus rapidement possible les personnes
possédant une fonction stratégique.
La Régie doit parfois agir très rapidement. Je
pense par exemple à la construction de prisons.
Vrijdaghs: Pour de grands projets, nous disposons
de différentes techniques financières. Par exemple,
pour la Direction Générale des EPI (établissements
pénitentiaires) du SPF Justice, nous avons choisi la
technique PPP (Public, Privé et Partenariat). En utilisant cette technique, plusieurs nouvelles prisons
pourront ainsi être construites.
Ce système PPP est utilisé lorsqu’il y a un manque de
crédit et de personnel, lors de la location de bâtiments et lors de missions de promotion (construction
via un promoteur et ensuite location). Mais bien
entendu, la Régie reste le maître d’œuvre de toutes
ces missions de promotion. Il est dès lors primordial
d’établir un cahier des charges pour tous ces projets.
Nous utilisons aussi le DBF (Design, Build and
Finance) et le DBFM (DBF and Maintain : l’entretien
est alors assuré par un partenaire privé). C’est une
façon de faire évoluer les projets et de les amener à
bon port. Ces projets sont suivis par une cellule spéciale, active dans toutes les régions.
Toute nouvelle création est pour nous synonyme de
challenge, en effet, deux projets sont rarement identiques et nous enrichissons nos connaissances grâce
à toutes ces expériences (au Parlement Européen, à
la Défense etc…).
La Régie peut-elle travailler de façon autonome
avec tous ces clients spécialisés ?
Vrijdaghs: Evidemment, la Régie doit prêter une
oreille attentive aux désirs de ses clients. Mais malgré tout, elle reste autonome. Et cela parce que la
Régie des Bâtiments a des groupes de travail avec les
parties prenantes : ces groupes de travail sont prévus
avec entre-autre la Justice (prisons et ordre judiciaire) la police fédérale, FEDASIL (être proactif lors
de l’accueil hivernal) et les institutions scientifiques
(archives du Royaume, musées, laboratoires etc …).
La collaboration s’effectue de façon efficace en
tenant compte des moyens et de l’intérêt du client.
« Une ligne a été tirée
entre le passé et le
présent pour le futur
de la Régie »
Justement à ce propos, les moyens disponibles
sont-ils suffisants ?
Vrijdaghs: En toute honnêteté, non ! En 2013, nous
avons juste eu les moyens nécessaires pour continuer
à travailler. Des 100 % prévus pour la dotation de la
Régie, seuls 70 % ont été mis à disposition. Donc, une
économie de 30 %. En 2014, la Régie ne pourra disposer que d’une dotation de 70 %. Il sera donc pour
le moins difficile d’entretenir le patrimoine dans de
telles conditions.
Ces économies auront donc certainement un
impact sur le travail. Mais sur le personnel
aussi. Quel en sera l’effet?
Vrijdaghs: Je peux l’expliquer ainsi : même au vu de
sa sous-capacité, la Régie des Bâtiment se trouve
parmi les bons élèves. Après la Défense, et sa réduction de personnel de 14 %, vient la Régie des
Bâtiments avec une diminution de 13,80 %. Grâce à la
nouvelle structure, aux connaissances et à l’efficience, nous pouvons réellement continuer d’exister.
Etant donné les trous existants dans l’organigramme, ne court-on pas le risque que les administrations fédérales décident de gérer ellesmêmes les bâtiments ?
Vrijdaghs: Nous ne courons pas ce danger. Nous restons le partenaire de toutes les administrations fédérales. Nous sommes les seuls à disposer du personnel spécialisé et des connaissances pour une bonne
gestion. Dans les prisons, des restaurations urgentes
doivent évidemment être exécutées mais ces interventions n’ont lieu que sur base de cahiers des
charges établis par la Régie des Bâtiments.
Les scandales de corruption du passé ne jouentils pas en votre défaveur ?
Vrijdaghs: Une ligne a été tirée entre le passé et le
présent pour le futur de la Régie. La Régie des
Bâtiments possède maintenant une cellule «
contrôles internes ». Cela renforce la Régie. Elle s’est
séparée de son passé. Même nos clients s’en rendent
compte et nous sommes maintenant considérés
comme un partenaire sérieux. Nous sommes tous
ensembles sur le même bateau en vue de renouveler
les services publics fédéraux. Nous disposons maintenant d’un plan de management. Nous évoluons
7
SLFP
conformément à l’évolution du secteur de la
construction et du marché de la propriété. Dans l’organisation interne, les investissements sont bons, un
contrôle interne existe, des procédures de gestion de
risque et de gestion de médiation ont été mises en
place. Pour les clients, il existe maintenant un portail
à leur disposition, portail qui les met directement en
contact avec le service clientèle de la Régie. Les
clients sont reconnaissants des travaux effectués et
la confiance s’est réinstallée envers la Régie des
Bâtiments.
Monsieur Vrijdaghs, nous vous félicitons pour la
prolongation de votre mandat. Vous avez de
belles réalisations à votre palmarès. Comment
voyez-vous l’avenir ?
Vrijdaghs: Mon parcours n’est certainement pas terminé. Je ne vous cacherai pas que j’ai envie de continuer à travailler pour la Régie des Bâtiments et de
m’y investir. 2008 et 2009 ont été les années de travail opérationnel et d’administration générale. 2010 a
été l’année des affaires courantes du Gouvernement.
Du coup, le temps de démarrage a duré particulièrement longtemps. Cela n’a pas été une sinécure mais
bien un défi exceptionnel. De nombreux points doivent encore être optimalisés. Je suis aussi très
conscient que, pour les membres de notre personnel,
ce n’est pas toujours aisé : beaucoup doivent encore
s’adapter à la nouvelle manière de travailler qui comprend une nouvelle description de leur fonction. Cela
est valable pour tout un chacun. Il y a encore des
chefs de service qui sont trop focalisés sur les projets
mais qui ne coachent pas leur personnel. Cela ne
devrait plus exister à l’avenir.
Pouvons-nous vous demander vos objectifs ?
Vrijdaghs: Bien sûr. Voici les plus importants :
3 Continuer l’implantation de notre nouvelle structure ;
3 Créer un comité stratégique ;
3 Elaborer une charte d’intégrité avec nos différents
partenaires extérieurs ;
3 Augmenter les contrôles préventifs contre la
fraude sociale ;
3 Développer la modernisation de notre système
comptable ;
3 Mettre les nouvelles évaluations sur une bonne
voie ;
3 Clarifier la cartographie des métiers.
Comme vous le voyez, il reste un long chemin à effectuer pour tout mener à bien et travailler le plus efficacement possible.
Nous vous souhaitons beaucoup de succès Monsieur
Vrijdaghs.
Interview: Micheline ZAMAN
la poste
SLFP
8
ARGUMENT · JUIN 2014
CCT 2014-2015
Les négociations entre bpost et
les syndicats représentatifs ont
mené aux propositions pour une
nouvelle CCT pour 2014-2015.
Ci-dessous, vous trouverez un
résumé des mesures proposées.
Champ d’application et durée
Cette CCT s’applique à l’ensemble du personnel statutaire et contractuel barémique.
Certains points s’appliquent aussi aux membres du
personnel statutaire titulaires d’un mandat
(« Mandataires ») et Agents Auxiliaires DA. La CCT est
valable pour 2 ans, débutant le 1er janvier 2014 et
expirant de plein droit le 31 décembre 2015.
POUVOIR D’ACHAT
Titres-repas
Les agents auxiliaires DA sont alignés sur les statutaires et contractuels barémiques pour les prestations
de 3h48 et plus à partir du 01/07/2014.
Ceux qui ont un titre-repas de 6,00 € obtiennent un
titre-repas de 7,00 €, avec une intervention personnelle de 1,59 € et une intervention de bpost de 5,41 €.
A partir du 01/01/2015, l’intervention de bpost pour les
statutaires, contractuels barémiques et agents auxiliaires DA augmente de 5,41 € à 5,66 €. L’intervention
personnelle deviendra 1,34 € au lieu de 1,59 € actuellement.
Allocation de fin d’année
Les statutaires et les contractuels barémiques ont une
augmentation de 100 € en plus.
Le montant forfaitaire est porté à 721,13 € bruts en
2014.
Fin 2015 le montant forfaitaire augmente encore de
50 €, et sera de 771,13 € bruts.
Les agents auxiliaires DA recevront les mêmes montants forfaitaires.
En plus, ils recevront à partir de fin 2014 aussi le montant variable de 2,5% du traitement annuel indexé.
Pour les DA, c’est une augmentation importante de
leur allocation de fin d’année.
Indemnité RGPT
A partir du 01/07/2014, les indemnités RGPT seront
augmentées comme suit :
- Prestations entre 3h et 3h47
- Prestations entre 3h48 et 4h36
- Prestations entre 4h37 et plus
0,50 €
0,75 €
1,00 €
Pour des activités dans le contexte des plateformes
d’apprentissage :
- Prestations entre 5h24 et 7h00
- Prestations à partir de 7h01
2,25 €
3,50 €
Bonus Non Récurrents
Pour les prestations 2014 (paiement 2015), nous avons
déjà conclu un accord le 19/12/2013.
Pour les prestations 2015 (paiement 2016), cela doit
encore être déterminé.
AMÉNAGEMENT
DE FIN DE CARRIÈRE
Adaptation des textes statutaires selon
l’évolution de l’âge de la pension légale
L’âge est progressivement augmenté dans le Statut
pour art. 14bis §3 du Statut pécuniaire, et art. 29 §6 et
30 du Règlement d’exécution en matière de mobilité,
où l’âge de 55,5 ans pour certaines mesures transitoires est augmenté vers 56 ans en 2014, 56,5 ans en
2015 et 57 ans à partir de 2016. L’âge reste 55,5 ans
pour les carrières longues, permettant un départ à la
retraite anticipée avant l’âge de 62 ans.
Interruption de carrière spécifique pour le
personnel de 55 ans et plus
Les possibilités actuelles sont prolongées selon les
mêmes conditions et modalités, mais avec une adaptation sur la condition de l’âge :
- 55 ans en 2014 pour en bénéficier
le 01/01/2015 au plus tard
- 56 ans en 2015 pour en bénéficier
le 01/01/2016 au plus tard
Interruption de carrière ½ temps 2 jours / 3
jours spécifique : aussi pour travailleurs de
nuit
L’accord pour les distributeurs reste valable jusqu’à fin
2016.
Les « travailleurs de nuit » ont désormais aussi cette
possibilité.
Les travailleurs de nuit sont les statutaires et contractuels barémiques attachés à une fonction relevant des
classes de fonction du niveau D et exécutant un service de nuit ouvrant le droit à la bonification de nuit.
Les ayant-droits peuvent bénéficier de ce régime de
travail selon les mêmes conditions et modalités que
celles prévues dans l’Accord-cadre de la dernière CCT,
et au plus tard le 01/01/2017.
Congé précédant la retraite (CPR) ciblé
Les possibilités actuelles sont prolongées selon les
mêmes conditions et modalités, mais avec une adaptation sur la condition de l’âge :
- 58,5 ans en 2014 pour en bénéficier le 01/01/2015
au plus tard
- 59,5 ans en 2014 pour en bénéficier le 01/01/2015
au plus tard
Afin de permettre l’apurement d’un reliquat de congé,
une flexibilité pour la date départ est ajoutée.
CONDITIONS DE TRAVAIL
ET SÉCURITÉ D’EMPLOI
Bien-être au travail
bpost s’engage, sans limitation à la durée de la présente CCT, et en concertation étroite avec les organisations syndicales, à maintenir au centre de ses
préoccupations le bien-être au travail des travailleurs,
dans tous les projets que requerra la stratégie de l’entreprise pour faire face aux défis posés par les évolutions économiques et le marché postal, et pour assurer la pérennité de l’emploi.
Protection contre le licenciement
Sauf motif grave, motif lié au comportement du travailleur, à son aptitude ou à son niveau de performance, bpost s’engage à ne pas procéder à des licenciements secs au cours de la présente CCT. Cet engagement est cependant soumis à la condition du maintien d’un cadre légal garantissant que l’activité postale
dans un marché libéralisé ne puisse être effectuée que
grâce à des travailleurs liés à l’entreprise par contrat
de travail, par opposition à un statut de travailleur
indépendant ; ou au fait que des circonstances exceptionnelles n’affectent pas de manière importante l’entreprise.
Outils, lieux et méthodes de travail
bpost maintient son engagement, sans limitation à la
durée de la présente CCT, de prévoir des méthodes,
lieux de travail et outils de travail qui permettent aux
ST(Mandataires compris), CB et DA d’exécuter leur travail avec qualité, efficacité et en toute sécurité.
Continuité de l’emploi
bpost réitère sa volonté de défendre fermement son
avenir et celui de son personnel de manière durable et
responsable. A cette fin et tout en s’appuyant sur ses
compétences de base, l’entreprise met tout en œuvre
pour s’adapter aux besoins du marché et de ses
clients.
bpost s’engage donc à continuer à innover et à investir
dans de nouvelles activités pouvant générer des revenus et maintenir de l’emploi en son sein. De nombreuses initiatives sont déjà en cours et seront poursuivies. Certaines initiatives ont clairement pour finalité de soutenir les axes prioritaires de notre stratégie,
à savoir défendre la boîte aux lettres et viser la porte
d’entrée.
la poste
ARGUMENT · JUIN 2014
Maintien des prestations complètes
Lors du lancement du projet stratégique « Vision 2020 »,
bpost avait pris la décision, primordiale pour le futur,
de recourir à du personnel utilisé à temps plein.
L’entreprise confirme toujours maintenir cet engagement fondamental de privilégier l’emploi à temps plein
des ST(Mandataires compris), CB et DA.
Mesures d’accompagnement
Afin de pouvoir continuer à garantir la pérennité de
l’entreprise et de ses emplois, il est indispensable que
bpost continue à évoluer et à mettre sur pied les réorganisations nécessaires. Parce que l’entreprise a
beaucoup évolué ces dernières années, une réflexion
portant sur la manière d'aborder ces réorganisations à
l'avenir s’avère essentielle.
bpost s’engage donc à revoir, en concertation étroite
avec les organisations syndicales, sa gestion des réorganisations au sein de l’entreprise :
Au niveau local, une série de mesures concrètes vont
être prises afin d’amener une plus grande stabilité
pour le personnel et d’apporter plus d’attention à la
qualité et à la faisabilité des projets de réorganisation.
À cette fin, bpost s’engage à impliquer davantage et de
manière plus proactive, le personnel concerné dans la
préparation des nouvelles organisations. En plus, une
attention particulière sera apportée afin d’atteindre un
équilibre sain entre l’attribution à long terme de services vacants et la satisfaction des nécessités organisationnelles à court terme.
Au niveau national, la concertation avec le personnel
et ses représentants va être améliorée sur base d’expériences récentes. bpost s’engage, également, par le
biais du Job Mobility Center, à fournir un accompagnement plus proactif au personnel concerné par des dossiers de réorganisation importants. L’objectif est que
ces personnes reçoivent l’opportunité de se développer
de manière anticipative dans le cadre des changements annoncés.
LE PROJET BPEOPLE
bpost s’engage à continuer de veiller à une meilleure
préparation de l'entreprise au vieillissement de la population et à la pénibilité accrue de certaines activités.
Cet engagement s’applique aux ST (Mandataires compris), CB et aux DA de manière indéterminée et comprend une série d’initiatives dont :
L’organisation de formations pour développer les compétences de coaching de ses dirigeants, la poursuite
des engagements pris dans l'accord-cadre du
20/12/2012 et principalement ceux portant sur la sensibilisation des plaintes liées au stress, la sensibilisation et la motivation des collaborateurs à ce qu'ils
peuvent faire personnellement afin d’améliorer leur
condition physique.
FRAIS DE DÉPLACEMENT :
INTRODUCTION DE L’INDEMNITÉ VÉLO
A partir du 01/01/2015 une nouvelle indemnisation des
déplacements « résidence-lieu de travail » sera en
vigueur. L’indemnité est de 0,22 €/km, avec une maximum de 25km par trajet.
L’indemnité est payée pour le trajet aller-retour.
Elle n’est pas cumulable avec les codes actuels 4SA1
et 3SA1 (avant : code 68), mais les formules ci-dessous seront mises au choix, pour tous les jours de la
semaine et pour toute la période :
3 Le déplacement est exclusivement réalisé à l’aide
d’une voiture personnelle → codes 4SA1 et 3SA1
(ancien code 68)
3 Le déplacement est exclusivement réalisé à l’aide
d’un vélo → code vélo
3 Le déplacement est mixte : vélo + transport en
commun → code vélo + abonnement
3 Le déplacement est mixte : voiture + transport en
commun → codes 4SA1 et 3SA1 (ancien code 68)
+ abonnement
3 Le déplacement est mixte : vélo + voiture personnelle → code vélo + codes 4SA1 et 3SA1 (ancien
code 68)
ADIEU À NATHALIE NOWAK
Nathalie vient de nous quitter, comme elle l'a toujours
fait, discrètement, sans faire de bruit.
Nathalie a été délégué de secteur dans la région de
Liège de 1998 à 2009 et siégeait dans l’assemblée générale
Nous gardons le souvenir d’une jeune femme dynamique et compétente.
Sans jamais attirer l'attention, Nathalie avait ce don de
rassembler et n'avait de cesse de dispenser ses
conseils pertinents et judicieux.
Sachant s'attirer le respect et la confiance, elle était
devenue très vite un élément déterminant au sein de la
régionale de Liège, qu'elle a par ailleurs marquée de
son empreinte.
Nous venons de perdre une collègue mais surtout et
avant tout une amie, une amie sincère sur laquelle on
pouvait toujours compter.
Merci de tout ce que tu nous as apporté et appris
Nathalie. Nous retiendrons de toi ta gentillesse et ce
petit sourire espiègle qui faisait tout ton charme.
Bon vent à toi dans un monde plus apaisant où nous
te souhaitons de trouver enfin la sérénité et la paix .
9
SLFP
3 Le déplacement est mixte : vélo + voiture person-
nelle + transport en commun → code vélo + codes
4SA1 et 3SA1 (ancien code 68) + abonnement
SIMPLIFICATION
ADMINISTRATIVE
Cumul
L’obligation de demander une autorisation est supprimée. Néanmoins, l’activité professionnelle exercée en
dehors de bpost ne peut se faire que si elle respecte
le Règlement de travail de bpost et les dispositions
légales en la matière.
Congé sans solde
A partir du 1/01/2015, il faut un minimum de 2 ans
d’ancienneté pour obtenir le congé sans solde. La
durée minimale reste 1 mois, mais la durée maximale
est limitée à 15 mois par période de 5 ans. La première période de 5 ans commence au premier jour du
congé sans solde. Un minimum de 3 mois est toujours
requis durant la période entre le 1 juin et le 30 septembre et la demande ne peut être refusée mais doit
se faire pour autant que le service ne soit pas désorganisé.
« Pour tous les collaborateurs qui au 1/1/2015 bénéficient déjà d’un congé sans solde et ce depuis une
période de minimum 3 ans à compter du premier jour de
la première période de congé sans solde, une mesure
transitoire sera d’application, à savoir le maintien de la
possibilité d’introduire des demandes de congés sans
solde sans limite dans le temps et sans qu’une reprise
de travail ne soit exigée ».
L’indexation du barème DA
Le barème DA sera soumis à l’évolution de l’index
en vigueur à bpost jusqu’au 31/12/2015.
Respect strict du Statut syndical
Les parties s’engagent chacune à respecter
strictement le statut syndical.
cheminots
SLFP
10
ARGUMENT · JUIN 2014
LE GROUPE CHEMINOTS SIÈGE À NOUVEAU À LA
COMMISSION PARITAIRE NATIONALE DU GROUPE SNCB !
Après avoir été privé arbitrairement de sa reconnaissance
pendant plus d’un demi-siècle, le groupe Cheminots du SLFP
obtient son statut d’organisation représentative de l’ensemble du
personnel de HR Rail, la SNCB et d’Infrabel et siège à nouveau à
la Commission Paritaire Nationale du groupe SNCB, organe
suprême du dialogue social. Il pourra ainsi y défendre les intérêts
de tous les travailleurs de l’entreprise et y faire entendre sa voix.
Afin de fêter dignement l’événement, le groupe
Cheminots a organisé le samedi 26 avril sa journée familiale des syndicalistes dans le parc de
Pairi Daiza.
© SMITS
Heureux et fatigués après avoir déambulé à travers les différents thèmes du magnifique Parc
Pairi Daiza, dont le magnifique espace réservé
aux pandas HaoHao et Xinghui, les participants
se sont retrouvés au « chapiteau » pour y déguster un dîner bien mérité. Le Président Filoteo
Africano et son équipe avaient, il faut le signaler, mis les petits plats dans les grands pour
que cette journée soit une réussite.
les témoignages
Dès le lendemain, affiliés n’ont
s
de félicitations de enir.
rv
pa
us
no
à
é
pas tard
La fanfare de la SNCB d’Ath était également présente et a accompagné les participants lors de
la rentrée au chapiteau pour ouvrir les festivités.
Le Président Filoteo Africano a ensuite eu le
plaisir d'accueillir le Consul général du Maroc,
son Excellence Monsieur Zine El Abidine
Mohamed, M. Olivier Chastel, Ministre Fédéral
du Budget, M. Louis Michel, Député européen et
Mme Jacqueline Galant, Bourgmestre de
Jurbise.
Des représentants de différents Groupes du
SLFP et du Secrétariat Général avaient également répondu à l’invitation des Cheminots.
« Je veux vous remercier au nom de la famille pour
l’organisation de la journée familiale à Pairi Daiza »
R.H.
« Nous avons passé une merveilleuse journée.
Félicitations pour la très bonne organisation. Entendu
beaucoup de bien. Des retours positifs (affiliations)
sont attendus » M.V.
« Excellente organisation, traiteur, accueil… Tout était
très bien ! » J.DP
« Merci pour l’organisation de l’event Pairi Daiza »
B.V.M.
« Merci de la part de toute ma famille, c’était vraiment
une journée TOP ! » R.V.D.
cheminots
ARGUMENT · JUIN 2014
11
SLFP
19 mai 2014
Déclaration générale du groupe Cheminots
à la Commission Paritaire Nationale
Chacun est conscient que notre entreprise est à la croisée des chemins et
doit relever le défi de la mobilité de demain et les exigences de l’Europe.
Les travailleurs de l’entreprise sont évidemment les premiers concernés
par cette série de restructurations.
Si nous voulons réussir tous ensemble ce challenge, il faut stopper la
diminution des effectifs et maintenir un recrutement permanent pour combler les postes vacants et l’exécution des mutations principalement dans
les services d’exécution.
Il est primordial pour nous qu’une révision générale des barèmes intervienne au plus tôt, les cheminots l’attendent depuis trop longtemps ; il est
aussi plus que temps que l’on instaure une véritable humanisation des
prestations pour le personnel roulant et le personnel assujetti à des travaux pénibles.
© SMITS
Le SLFP- CHEMINOTS :
Monsieur le Président, Mesdames et
Messieurs, chers collègues,
Le législateur a souhaité lors de la réforme
des chemins de fer belges par sa loi du
30/08 /2013 et ses arrêtés d’exécution, faire
participer au dialogue social les trois grandes
organisations syndicales belges siégeant au
CNT en attribuant d’office à chacune un siège
de plein droit à la CPN de la SNCB.
A la création de la SNCB en 1926, la fédération libérale du personnel de
l’Etat et des chemins de fer fondée en 1923 était reconnue au chemin de fer.
Le premier janvier 1940, le statut syndical du personnel de la SNCB fut
modifié et le syndicat Liberal fut privé de la reconnaissance.
En 1959, le SLFP-CHEMINOTS obtint le statut d’organisation agréée, Avis 35
P, et jusque la fin des années 70 il comptait un observateur à la CPN.
Après plus de 70 ans d’absence à la Commission Paritaire Nationale, je suis
fier de représenter à nouveau mon organisation syndicale, le SLFP
Cheminots/VSOA Spoor, dans cet organe suprême du dialogue social.
Depuis toujours mon organisation syndicale a travaillé constructivement à
la défense des droits et au bien-être des cheminots.
Le SLFP-CHEMINOTS plaide pour une bonne collaboration avec l’ensemble
des organisations syndicales représentées à la CPN, le dialogue social doit
se dérouler dans un esprit serein et constructif, dans le but de défendre
les intérêts de tous les travailleurs qui nous font confiance.
3 Est pour le maintien de l’unicité de l’entreprise, d’un dialogue social
3
3
3
3
fort. Il exige de l’actionnaire principal plus de moyens financiers pour
faire face à une demande de plus en plus élevée des différents segments de la société (voyageurs et marchandises) ; La nouvelle SNCB
doit élaborer un plan de mobilité ambitieux qui répond au plus près aux
attentes de ses clients; elle devrait réinvestir dans les installations
destinées au transport de marchandises afin de proposer des alternatives attrayantes à la route ; enfin elle doit être la référence en matière
de défense de l’environnement .
Est contre l’instauration d’un service minimum mais est pour un service de qualité maximum. Le rail public belge doit adopter une attitude
offensive pour conquérir de nouveaux marchés.
Est pour le maintien d’un régime statutaire pour les agents en place et
pour les futurs engagés par ces sociétés, les postes contractuels
devant rester marginaux ; nous sommes contre l’utilisation de consultants au détriment des cadres de la SNCB.
Est pour le retour à une société des chemins de fer intégrée dans le respect des règles européennes.
Rejette la libéralisation du service intérieur de voyageurs qui sera synonyme de régression sociale.
Le SLFP-CHEMINOTS participera constructivement avec l’ensemble
des acteurs du dialogue social à toutes les réunions.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie pour votre attention.
Au nom du Groupe Cheminots du SLFP.
Filoteo AFRICANO, Président Fédéral
Remarque sur la CPN du 19/05/2014 :
Il est à signaler que lors de cette réunion, un point important « grades amenés à
disparaître » concernant une partie du personnel a été retiré. L’avis 111H-HR paru le
22-04-2014 sur le site H-HR Rail est donc suspendu.
défense
SLFP
12
ARGUMENT · JUIN 2014
Édito
OSER Y CROIRE !
uelques jours après les élections régionales, fédérales et européennes, des interrogations sont dans toutes les têtes : comment la Défense sera–t-elle envisagée par le nouveau gouvernement ? Quelles restructurations va-t-elle bien pouvoir
connaître ? De nouvelles coupes budgétaires seront-elles à
nouveau effectuées ? Ces élections laissent entrevoir un espoir, si infime
soit-il, de pouvoir enfin être écoutés : que l’on arrête de se contenter de
simplement nous répondre sans faire suite par des actes concrets.
En effet, les deux mois qui viennent ne verront pas s’amoindrir le grand
« chantier » que représente le G1. Notre organisation n’arrive toujours
pas à comprendre pourquoi de si grandes décisions sont envisagées
sans une analyse rigoureuse sur les impacts et les risques que cela
pourrait avoir sur les principaux concernés.
Q
Cessons d’hypothéquer l’avenir de la Défense
Nous pensons également à tous les militaires « laissés pour
compte » dont nous ne cessons de défendre les intérêts. Que penser des victimes des radars Hawks, du syndrome des Balkans ou
encore de l’amiante,… ? Toutes ces personnes, au combien nombreuses, doivent faire face seules à leur problème de santé et continuent à souffrir sans que la moindre attention de la part des
Autorités ne leur soit apportée.
La Défense agit telle une autruche
mettant la tête dans le sable
En 2014, à l’heure de toutes les modernités et avancées sociales, ce comportement
reste totalement intolérable. Comment pouvoir envisager des restructurations, des
projets, de nouvelles lois sans penser aux conséquences engendrées sur les militaires,
les civils et leur famille ? Sans penser à ces personnes qui font « vivre » la Défense ?
Pour notre organisation, l’enjeu principal demeure invariablement le même : l’humain.
En attendant, nous restons prêts pour toute proposition, toute demande de la part du nouveau gouvernement : ne sommes-nous pas les meilleurs personnes pour pouvoir parler de
la Défense ? Ne sommes-nous pas les plus à même de connaître les réelles attentes et souffrances du personnel ? Nous n’avons aucunement besoin de convaincre sur ce sujet, nous
devons juste être considérés comme des acteurs à part entière dans le processus d’analyse,
de réflexion et de décision.
Et, peut-être éviterons-nous à l’avenir de dépenser l’argent de la Défense dans des projets de loi
pharaoniques aux effets désavantageux, peut-être éviterons-nous de voir augmenter de manière
significative le nombre de victimes collatérales à « ces grands travaux » ou encore celles des
dossiers « enfouis »?
Erwin De Staelen
Président SLFP Défense
défense
ARGUMENT · JUIN 2014
13
SLFP
Dossier
Visite annuelle officielle en Afghanistan
En avril dernier s’est déroulée la visite annuelle officielle en Afghanistan. Cette visite a donc permis à nos
deux représentants (Luc Lahaye et Danny Van Veerdeghem, membres du Bureau Permanent) de
rencontrer nos nombreux affiliés présents dans les différentes unités et déployés sur le théâtre
d’opérations afghan. Ils ont ainsi pu se confronter aux activités quotidiennes du CATO (Combined Air
Terminal Operations : service logistique qui traite des bagages Cargo): météo, des tours de contrôle aérien
et de l’EOD (Explosive Ordnance Disposal). Rencontres, partages et émotions étaient au rendez-vous.
défense
SLFP
14
ARGUMENT · JUIN 2014
EN BREF
A la Défense, il est obligatoire d’établir une fiche de poste de travail
pour tout nouveau travailleur. En effet, tout travail comporte des
risques spécifiques liés à son exécution et il est primordial de remplir
cette fiche afin de garantir un travail sécurisé pour chaque membre de
la Défense, militaire et civil, au quotidien.
La fiche de poste de travail peut se décrire comme un inventaire des
informations concernant ledit poste mais définit également les risques
sous-jacents ainsi que les éventuelles mesures prises pour y pallier.
Cela ne peut pas être considéré comme une tâche administrative supplémentaire car cette fiche permet de centraliser toute l’information
issue de l’analyse de risque en ce qui concerne un poste de travail
déterminé.
D’autre part, l’ensemble de ces informations est indispensable pour
que chacun puisse exercer ses activités, assurer la protection de sa
santé et sa sécurité ainsi que celle des autres travailleurs.
Notons que « la loi sur le bien-être prévoit que l’employeur (par délégation le Chef de Corps) fournisse aux membres de la ligne hiérar-
chique et aux travailleurs toutes les
informations nécessaires sur les
risques et les mesures de prévention
applicables : au niveau de l’organisation
dans son ensemble, au niveau de chaque
groupe de postes de travail ou fonctions et
individuellement au poste de travail ou fonction. »
Vous trouverez un modèle type ainsi que de plus amples renseignements dans l’instruction détaillée
ACWB-GID-WRKPR-006.
Il est à remarquer qu’ACOS WB développe actuellement une plateforme informatique facilitant la rédaction et l’enregistrement de ces
fiches de poste de travail. Le Service Internet de Prévention et de
Protection au Travail est en train, quant à lui, de créer des outils d’aide
à l’analyse de risques spécifiques tels que « emploi des produits » et
« utilisation des équipements de travail ».
À SUIVRE
Notre organisation effectue chaque année une
révision des inventaires amiante des unités de la
Défense. Cette année, lors de l’une de ses visites,
la situation d’une salle de sport d’Eupen a éveillé
tout particulièrement notre attention.
En effet, la présence d’amiante endommagée sur une
des parois de cette salle de sport nous est parue très
inquiétante. Pour cette raison, nous avions mis ce point à l’ordre du jour
du Comité de Concertation de Base d’Amay.
Des tests de présence d’amiante dans l’atmosphère de la salle ont alors
été réalisés. Sur base des explications de la méthode utilisée, plusieurs
membres du Comité ont donné leurs avis. Selon le médecin du travail, les
activités de ballon auraient donc dû être interdites, et ce, par mesure de
précaution. Le Président, à l’écoute des différentes parties, a même proposé un arrêt immédiat de tous les sports de balle jusqu’à la solution
technique efficace. En effet, des alternatives existent comme l’utilisation d’une autre salle mais cela occasionnerait trop de retard dans les
formations… Il est à noter que la salle n’est pas seulement utilisée par
les militaires mais aussi par de nombreuses organisations sportives de la
localité d’Eupen.
Cette situation est inacceptable de par la quantité d’individus exposés au
danger que représente l’amiante se trouvant dans cette salle. Face à
cette situation, le SLFP a alerté le CHOD (via un courrier) en demandant
une réaction rapide, sans quoi cela causera des dommages physiques
irréversibles sur bon nombre de personnes.
SE SOUVENIR : 14-18
2014 est une année importante car elle représente l’anniversaire
des 100 ans de la 1 ère Guerre Mondiale.
Le SLFP Défense souhaite, à sa façon, commémorer
ce centenaire en y consacrant une rubrique.
« Sur les traces de 14-18 » est un projet soutenu par
la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Il a été mis en place afin de transmettre le sentiment
d’effroi qui régnait à l’époque lors des massacres et
atrocités commis à l’égard des civils dans la Province
du Luxembourg.
Deux petits villages, dans lesquels les marques de la
Grande Guerre sont encore visibles, rendent possible le
tourisme de mémoire par la création de circuits pédestres.
Le petit village de Rossignol a été fortement touché lors de l’invasion de la Belgique en 1914 par les troupes allemandes.
« Plus de 4000 morts parmi les soldats allemands et
français.
Les Allemands se sont ensuite retournés contre la
population civile : le village est incendié et 112 civils
sont fusillés à Arlon » précise le site Internet dédié
à l’évènement. Le deuxième village concerné est
Anloy qui a malheureusement connu le même sort.
D’autres « circuits de mémoire » sont actuellement
en cours de préparation. (plus d’informations :
http://www.surlestracesde14-18.eu/)
défense
ARGUMENT · JUIN 2014
15
SLFP
LE SLFP DÉFENSE C’EST AUSSI
Au mois d’octobre 2013, nous vous faisions part des formations dispensées dans les locaux du SLFP Police en vue de
l’obtention d’un brevet de conseiller en prévention de base pour nos délégués, brevet valide dans le « monde » civil.
Comme l’avait souligné notre Président : « L’avenir du syndicalisme est
la formation car elle permettra de renforcer notre structure en développant davantage les compétences spécifiques ».
Dans cette même optique, il est important de notifier l’existence de la
Cellule d'instruction « Well-being at work » du Centre de compétence
Appui / Département Logistique de Tournai.
Celle-ci a été reconnue par le Service Public Fédéral Emploi, Travail et
Concertation Sociale comme institution pouvant dispenser des cours sur
les connaissances élémentaires des conseillers en prévention (1).
C’est le Capitaine d’Aviation Samuel Cornu qui commande cette cellule :
« Sa mission est de former, informer et sensibiliser le personnel militaire et
civil de la Défense dans le domaine du Bien-être au travail. C’est pourquoi
cette reconnaissance est plus que valorisante pour nous» précise-t-il.
« Il est important de souligner que le bien-être recouvre 7
domaines : la sécurité au travail, la protection de la santé du
travailleur, la charge psychosociale (stress, violence, harcèlement moral ou sexuel), l’ergonomie c’est-à-dire l’adaptation du
travail à l’homme, l’hygiène au travail, l’embellissement des lieux de
travail et enfin l’environnement ayant une influence sur les points précités » poursuit le Capitaine Cornu.
Toutes les formations sont dispensées de manière pratique et interactive
par des instructeurs forts d’expérience dans ces domaines.
« La Défense peut être fière de pouvoir compter parmi son personnel des
instructeurs qui s’investissent pour le bien-être de tous » conclut notre
Président Erwin De Staelen.
(1) Conformément à la section III de l'Arrêté Royal du 17 mai 2007 relatif à la formation et au
recyclage des conseillés en prévention des services internes et externes pour la
prévention et la protection au travail.
LE SAVIEZ-VOUS ?
La Défense met à votre disposition une brochure concernant la
prévention des pertes auditives : « L’audition détermine la qualité
de votre vie !».
Ce problème peut tous nous concerner , il n’est donc pas superflu
de s’informer et d’être au courant des divers moyens de protection
pour pouvoir se prémunir au mieux de tous types de bruit. De plus,
de nombreuses notions, parfois floues, y sont expliquées et nous
permettent de mieux comprendre ce qu’est un décibel ou de savoir
comment se rendre compte d’une éventuelle perte auditive.
Celle-ci est disponible en exemplaire papier auprès de vos
conseillers en prévention.
ILS NOUS ONT REJOINTS
Pour défendre et soutenir au mieux nos affiliés, de nouveaux délégués sont venus renforcer notre structure ces dernières
semaines. Qui-sont-ils? Comment les contacter ?
NOH
KLEINE BROGEL
BOURG LÉOPOLD
SPA
ANASTASI SÉBASTIEN
HMRA
Fixe: 02 264 51 60
GSM: 0498 05 17 93
[email protected]
CONINGS JURGEN
10 W Tac
Fixe: 011 51 24 83
GSM: 0468 10 51 00
[email protected]
[email protected]
RASSART MARC
Lt Bn 12/13 Li
Fixe: 087 79 28 79
GSM: 0476 93 67 19
[email protected]
BOURG LÉOPOLD
KLEINE BROGEL
BEAUVECHAIN
BRUXELLES
SANCHEZ MANUEL
CBOS NOORD
Fixe: 011 39 43 19
GSM: 0477 66 54 71
[email protected]
SLINGERS DAVEY
10 W Tac
Fixe: 011 51 25 72
GSM: 0499 46 54 21
[email protected]
SWINNEN CARL
Wing Météo
Fixe: 010 68 24 46
GSM: 0496 42 56 44
[email protected]
PARMENTIER GEERT
CPA
Fixe: 02 501 22 75
GSM: 0475 73 89 55
[email protected]
VERBEECK STEVEN
Md Bn Bvr/5Li
GSM: 0477 80 53 21
belgacom
SLFP
16
ARGUMENT · JUIN 2014
Stabilisation des coûts
Depuis plusieurs mois, de nombreux messages – parfois très contradictoires - ont été diffusés dans notre
entreprise concernant la stabilisation des coûts, voire
des réductions pour le moins drastiques et de personnel, et du pouvoir d’achat.
Certaines rumeurs infondées faisaient état de dégraissage du personnel. À ce sujet, il nous semble nécessaire de répéter encore une fois que ce ne sont que
des rumeurs : IL N’EXISTE AUCUN PLAN VISANT À
LICENCIER DU PERSONNEL !
Dans le cadre de la stabilisation des coûts de l’entreprise, Belgacom a présenté aux organisations syndicales représentatives certaines adaptations qui permettront à l’entreprise de conserver sa viabilité et sa
profitabilité légendaires, mais elles permettront surtout au personnel en place de continuer à bénéficier
des avantages majeurs dont ils disposent.
L’ensemble de ces dossiers et précisions comporte
plus d’une centaine de pages et il n’est pas possible de
les publier dans ce magazine. Afin de vous tenir au
courant de tous ces détails, nous estimons qu’il est
plus judicieux de les implémenter dans leur entièreté
sur notre site et vous pourrez dès lors les consulter via
le lien suivant : http://www.slfp-vsoabelgacom.be
Certains dossiers ont fait l’objet de nombreuses versions (jusqu’à une vingtaine pour d’aucuns !) : cela
démontre à souhait qu’ils ont fait l’objet de très nombreuses adaptations que nous avons contribué à y
apporter. Ceci pour vous dire que ces négociations
n’ont pas été des plus faciles, mais grâce au modèle
ASSISTANCE ÉVALUATION
Certains de nos membres ayant obtenu une mention
d’évaluation qui ne correspond pas à leurs attentes et/ou
à la réalité des faits exposés/écrits nous contactent parfois bien tard et il n’est alors pas toujours possible d’avoir
une intervention des plus adéquates en la matière.
L’équipe du SLFP Groupe Belgacom
Prime syndicale
Délai 30 juin 2014
UN AVANTAGE NON NÉGLIGEABLE
Un des avantages non négligeable que nous accordons à
nos affiliés est l’assistance d’un délégué lors de la procédure d’évaluation. Celle-ci étant relativement complexe, il n’est pas toujours possible aux membres du personnel d’en connaître tous les détails et affinités.
social qui est en vigueur au sein de Belgacom, modèle
dont nous restons de fervents partisans puisqu’il nous
permet de chercher à trouver des solutions à tous les
problèmes. Dans le cas présent, ce modèle prévoyant
une concertation / négociation nous a permis d’éviter
une catastrophe sociale.
En tant que garants de la défense de vos intérêts, nous
sommes et restons attentifs à l’évolution de tout changement dans notre entreprise qui pourrait impacter
l’ensemble des membres du personnel actif et nonactif.
Nos délégués et représentants permanents se tiennent
à votre disposition pour toute précision supplémentaire
que vous pourriez souhaiter au sujet de ces dossiers.
Nos délégués qui sont routinés avec la procédure d’évaluation vous assisteront donc bien volontiers dès l’entame de la période d’évaluation c’est-à-dire dès que vous
êtes invités à l’entretien d’évaluation chez votre N+1 avec
prise de connaissance des éléments implémentés dans
l’outil « reflex ».
Nous demandons donc à nos affiliés de bien vouloir
contacter le délégué local sans tarder qui vous mettra en
rapport avec le spécialiste qui suivra avec vous votre dossier d’évaluation.
Le formulaire original de demande de
prime syndicale pour l’année de référence 2013 doit être rentré auprès de
notre organisation au plus tard le 30
juin 2014.
Veuillez le remettre sans tarder à votre
délégué local ou l’envoyer via la poste
à notre secrétariat national à l’adresse
suivante :
SLFP Groupe Belgacom
Place princesse Elisabeth 12
1030 Bruxelles
Agenda : juin 2014
Résumé des points qui doivent retenir votre attention : ces différents sujets
traitent directement de matières qui vous concernent.
1) Clôture au mois de juin des demandes d’interruption de carrière à entamer au 1er
septembre, au mois de juillet des demandes d’IC au 1er octobre et au mois d’août
clôture des demandes d’interruption de carrière à entamer au 1er novembre.
a) il peut s’agir de l’interruption de carrière ordinaire pour entamer un mi-temps
ou pour permettre l’accueil d’enfants,
b) ou encore s’agir de l’interruption de carrière thématique qui porte sur le congé
parental.
Contactez pour tous les cas votre service du personnel (0800 ALL HR ou par mail) et
complétez le document A45/1.
2) Paiement de la prime d’évaluation niveau 2a (fin juin)
3) Paiement de la prime d’évaluation niveaux 3 & 4 (fin juillet)
NUMÉROS DE TÉLÉPHONE UTILES SITE INTERNET « AFFINITY »
0800 / 91003: numéro de contact (Ressources Humaines Belgacom) pour les
personnes n’exerçant plus d’activité au sein du Groupe (Tutorat, Pensionnés, …)
1765: numéro de contact pour toute information sur les pensions des statutaires
0800 / 50256 (FR) + 0800 / 50266 (DE) : numéros de contact pour toute information
sur les pensions des contractuels
Ayez toujours votre numéro national à portée de la main (année de naissance, mois de
naissance suivi de 5 chiffres).
Le site http://worklife.belgacom.be/ reprend, par ailleurs, moult informations à
destination des collaborateurs désormais inactifs (Plan médical, Facilités de
transport, Avantages Telecom, etc …)
L’équipe du SLFP Groupe Belgacom
ordre judiciaire
ARGUMENT · JUIN 2014
17
Le Comité de Concertation de Base (CCB)
Beaucoup d’entre vous ont certainement déjà entendu parler du CCB, mais ne
savent pas quelle est sa mission exacte dans la concertation sociale. Il n’est donc
pas, nous semble-t-il, inutile de vous donner un peu plus d’informations à ce sujet.
Base légale
3 La loi du 4 août 1996 sur le bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail
3 L’A.R. du 27 mars 1998 relatif à la politique du
bien-être des travailleurs lors de l’exécution
de leur travail
3 L’A.R. du 3 mai 1999 concernant le Règlement
Général de Protection du Travail
3 L’A.R. du 10 octobre 2012 fixant les exigences
de base générales auxquelles les lieux de travail doivent répondre
Compositions
3 le président: le Procureur Général
3 les membres de l’autorité: en nombre égal
ou inférieur aux membres des délégations
syndicales
3 les organisations syndicales: max.
3 personnes par organisation syndicale
3 le(s) conseiller (s) en prévention
3 le médecin du travail
3 les experts: tant du côté de l’autorité, que
du côté des organisations syndicales
Compétences du comité
Tous les projets, mesures et moyens à mettre en
oeuvre qui, directement ou indirectement, touchent le bien-être des travailleurs.
Cet A.R. nous donne la possibilité d’exposer à
notre employeur, le Ministre de la Justice, les
problèmes relatifs au bien-être des travailleurs.
Conséquence
Notre Ministre de la Justice ne peut se soustraire
à ses obligations sur base de cette loi, sous peine
d’être lui-même dans l’illégalité.
Le comité restreint
Art. 11: “Le comité désigne une délégation qui se
rend immédiatement sur place lorsqu’il y a des
risques graves pour lesquels le dommage est
imminent et chaque fois qu’un accident ou incident sérieux a eu lieu, ou lorsqu’un tiers au moins
de la délégation des travailleurs au comité en fait
la demande.”
Fréquence des réunions
L’employeur veille à ce que le comité se réunisse
au moins une fois par mois, ainsi que lorsqu’un
tiers au moins de la délégation du personnel du
comité en fait la demande.
L’ employeur veille à ce que le comité se réunisse
au moins deux fois par an avec un intervalle de six
mois au maximum sur les questions qui ont trait
à la surveillance médicale, lorsqu’un département chargé de la surveillance médicale à été
créé au sein du service interne.
Maîtriser l’information
Art. 14: “L’ employeur est tenu de fournir toutes
les informations nécessaires au comité, afin qu’il
puisse émettre ses avis en parfaite connaissance
de cause”.
Ceci s’applique, en outre, aux modifications
apportées aux méthodes de travail ou aux installations nouvelles lorsqu’elles sont susceptibles
d’aggraver les risques existants pour le bien-être
des travailleurs, l’environnement interne ou
externe ou d’en créer un nouveau.
Information minimale
L’employeur rassemble une documentation se
rapportant aux questions relatives au bien-être
des travailleurs lors de l’exécution de leur travail,
d’environnement interne et externe, dont le
contenu est déterminé par l’annexe de l’A.R. du 27
mars 1998 relatif au Service Interne pour la
Prévention et la Protection au Travail, et tient
celle-ci à la disposition du comité.
Définition de l’information
- A cet effet, les membres du comité doivent être
informés et pouvoir prendre connaissance de
toutes les informations, tous les rapports, avis
et documents, imposés ou non par la réglementation du travail ou par la réglementation
relative à l’environnement qui se rapportent au
bien-être des travailleurs lors de l’exécution de
leur travail ou l’environnement interne (= lieu
de travail) ou externe (= parking, cour intérieure...)
- Ceci s’applique notamment aux informations,
rapports, avis et documents que l’entreprise
elle-même doit fournir aux autorités ou qu’elle
doit tenir à leur disposition, en exécution de la
réglementation relative à l’environnement.
- Il en est de même pour les informations, rapports, avis et documents que les entreprises
tierces doivent rendre publics lors de leur
demande d’autorisation et dans la mesure où
l’employeur peut faire valoir un droit d’examen
de ces documents (construction, transformation de bâtiments..)
- En outre, l’employeur tient à la disposition du
comité, le bon de commande, les documents
de livraison et le rapport de mise en service qui
se rapporte au choix, à l’achat et l’utilisation
des équipements de travail et des équipements
de protection individuelle et collective.
Conclusion
Bientôt le fonctionnement du CCB subira les
effets de la réforme du paysage judiciaire. En
effet dorénavant, il y aura 12 CCB, c-à-d 1 par
nouvel arrondissement, là où nous n’en avions
jusqu’à présent que 5 organisés au niveau des
ressorts des Cours d’Appel.
Info
SPF Emploi, Travail et Concertation sociale:
www.emploi-belgique.be
SLFP
groupe police
SLFP
18
ARGUMENT · JUIN 2014
Protocole contre la violence
envers les policiers (3)
En novembre 2012 le SLFP-Police a présenté son
Protocole à la Presse. Ce Protocole est unique en son
genre dans le secteur policier puisque aucune autre
organisation syndicale n’a osé interpréter les évolutions
sociales ni développer une vision. Dans les prochains
mois, d’autres sujets seront abordés à leur tour.
Vincent Gilles – Président National
Vincent Houssin – Vice Président National
Introduction
2.2 Définitions
2.2.1 Fait dommageable
Il est possible que le membre du personnel encourt
plus de dommages que ceux pour lesquels il est vraiment indemnisé en vertu de la loi sur les accidents du
travail d’une part, et d’autre part en fonction des
indemnités déterminées en regard du préjudice « principal ». Le membre du personnel doit pouvoir faire supporter ces autres dommages au tiers responsable
(indemnisation en droit commun).
3 Surcroît d’effort pour la reprise de l’activité profes-
sionnelle ;
3 Lorsque les indemnités établies pour un dommage
dans le cadre du droit commun sont plus élevées
que celles établies sur base de la réglementation «
Accident du travail », la victime peut faire valoir
son droit au supplément ;
3 Valeur économique du travail domestique (besoin
d’aide dans la tenue du ménage) ;
3 Frais administratifs et de déplacement ;
Ces autres dommages sont entre autre :
3 Dommage matériel qui n’est pas indemnisé par l’AR
10/4/1995 : P.e. chaîne de cou, bague, affaires personnelles, heures de travail, … ;
3 Dommage moral extraordinaire : P.e. la perte de la
joie de vivre, la perte de l’appétit sexuel, … ;
2.2.2 Acte de vengeance
Les « actes de vengeance » ne sont pas définis par le
Législateur. Par contre, un lien doit être opéré entre
dommages et qualité professionnelle, et il faut que
l’acte de vengeance ait eu des conséquences traumatiques ou matérielles. Nous pouvons considérer que la
définition « acte de vengeance » s’attache à toute
action qui est une réaction à des actes posés par le
policier dans le cadre de sa fonction.
Ainsi, nous pouvons considérer les formes suivantes :
3 Agression verbale (invectiver, humilier, crier, chahuter, …) ;
3 Agression physique (pousser, battre, cracher, saisir,
incommoder, jeter/salir/ravager, …) ;
3 Menacer/Intimider (membres de la famille), stalker, poursuivre, faire chanter, mettre sous pression,
menacer par lettre, accuser faussement, déposer
indûment plainte, ….
CANDIDATURE TEMPORAIRE
LE PÉCULE DE VACANCES
Le SLFP-Police cherche une personne pouvant être temporairement détachée
par la loi de 1974 pour assurer du travail d’accueil en deux langues, ainsi que
du travail léger d’administration.
Lors d ‘une réunion informelle Robert ELSEN, Directeur du SSGPi,
nous a fait la communication suivante en ce qui concerne le pécule de
vacances.
La bonne connaissance des deux langues (la compréhension téléphonique est
essentielle) est une condition.
Ce détachement temporaire démarrerait le lundi 4 août 2014 pour se terminer (il n’y a
aucun espoir de continuation ou d’engagement) le lundi 4 mai 2015.
L’ Arrêté Royal accordant la dotation nécessaire au paiement du pécule de vacances ( 2008-2009) était abordé au Conseil des Ministres.
La personne à qui envoyer toute demande d’information et/ou une candidature
est le Président du groupe Police, Vincent GILLES, [email protected],
0475/304864, Minervastraat 8, 1930 Zaventem. ».
Ce qui permettra dès lors le paiement en juin. Ce paiement sera ventilé en deux
versements distincts afin de bien distinguer ce qui sera payé.
Vincent Gilles – Président National
Vincent Houssin – Vice Président National
groupe police
ARGUMENT · JUIN 2014
19
SLFP
FORMATION DE BASE INP
Suite aux discussions du CNSP 340, nous avons remis les remarques concernant la formation de base INP à l’autorité.
Nous demandons de traiter le dossier en question avec tout le sérieux qu’il mérite, et non pas dans la précipitation.
En plus, le SLFP Police formule encore les réflexions suivantes:
Comme remarques générales:
3 Le manque d’harmonisation de la formation;
3 Qui se charge du contrôle qualitatif de ladite formation;
3 Les droits de l’aspirant doivent être garantis.
3 L’autorité fait confiance aux écoles de police et compte sur leur bonne volonté.
Le SLFP Police donne les points de rupture suivants et souligne que les
écoles de police disposent encore de beaucoup trop de “liberté”:
3 Nous demandons un nombre d’heures fixe par sujet de leçon;
3 Nous demandons un nombre fixe d’heures de stage;
3 Les écoles de police doivent obligatoirement inviter les organisations syndicales, afin que nous puissions présenter nous-mêmes notre organisation;
3 Rendre les règles de l’entretien d’évaluation analogues à celles d’application au
personnel Ops;
3 La répartition des points de l’examen écrit doit être identique dans toutes les
écoles;
3 Dans le cadre d’une procédure d’appel, le DGS doit pouvoir prendre une décision
finale dans un délai déterminé;
3 Dans certaines écoles, une version ‘papier’ des cours n’est toujours pas mise à
la disposition des aspirants.
MAIS quels moyens l’autorité a-t-elle à sa disposition dans le cas où une école
de police ne respecte pas les règles? En fait, il s’agit d’ASBL subsidiées. Nous
sommes d’avis que les règles doivent être plus sévèrement imposées aux
écoles. L’autorité reconnaît que la cellule qualité, responsable du contrôle de la
qualité des écoles de police, n’a encore – jusqu’à présent – produit aucun
compte-rendu.
3 Nous souhaiterions que la présentation des organisations syndicales soit reprise
dans le plan de formation, de façon à ce que les écoles de police soient obligées de prévoir un temps de présentation pour notre organisation.
3 Un cadre clairement défini doit être établi quant à ce que l’aspirant doit faire en
attendant une décision d’appel pour un aspirant.
Le SLFP Police insiste une fois de plus sur l’intérêt:
3 D’un organe de contrôle efficace, veillant sur le contrôle du bon fonctionnement
des écoles de police;
3 De respecter un nombre maximum d’aspirants par classe (max. 40), tel que
convenu lors d’une concertation antérieure
QQCQQ
SLFP-POLICE NATIONAL EN 5 QUESTIONS
ui suis-je ?
Q
Patrick ROIJENS
uelle est ma fonction ?
Q
Je travaille comme délégué permanent au secrétariat national
u’est-ce qui pourrait faciliter mes tâches ?
Q
Plus de loyauté de chaque partenaire dans notre dialogue
social est nécessaire. Je constate de plus en plus que les
Autorités ne respectent pas le statut et souvent elles sont
réprimandées après un préavis de grève ou une poursuite
judiciaire.
et je suis directeur du centre de service à Genk.
ombien de temps je fais ce travail ?
Depuis le 1 novembre 2013.
uel est le contenu de mon boulot ?
Q
Comme collaborateur du secrétariat national je participe aux réunions des CSC et
CNPS. Je traite le rapport de ces réunions dans “Newsletters” qui sont consultables dans sur le site national : www.vsoa-pol.be. Avec mes collègues je réponds
aussi aux questions statutaires. Pour le moment je termine un database pour tous
les rapports des CCB et CPPT aussi bien de la police locale que de la police fédérale. Par là on veut qu’un certain nombre de délégués par province y aient accès
afin de trouver des infos intéressantes pour le CCB et le CPPT local par une
machine de recherche assez simple.
Le contenu de mon travail est assez flexible et peut varier sur demande du président
national ou du vice-président. Ainsi je peux donner un coup de main par-ci par-là pour
soutenir au maximum mes collègues au sein du secrétariat national.
La violence envers les fonctionnaires de police ne cesse
d’accroître. Les résultats de l’étude de la police fédérale à
l’aide d’une enquête parmi 5000 membres du personnel
étaient aussi clairs qu’effrayants. Beaucoup de collègues
refusent toujours de communiquer ces incidents parce
qu’ils s’en foutent ou parce qu’ils ressentent que l’auteur
n’est quand même pas puni. Chaque collègue, victime de violence doit (faire) dresser un procès verbal pour que chaque instance compétente se rende compte de
l’importance de ce problème.
On ne peut plus se passer de toute sorte d’applications d’informatique. De nouveaux logiciels sont nécessaires au sein du SLFP-Police pour rassembler et répartir la connaissance. Nos membres devraient utiliser davantage les centres de services; ces centres sont des banques de données énormes, gérées par des collaborateurs motivés.
Nos jeunes collègues utilisent les médias sociaux et on ne peut pas en rester
absent. Nos “Newletters” et d’autres infos relevantes sont également diffusées
par ce moyen digital. Il faut encore plus investir dans cet aspect de communication pour que chacun soit informé de nos efforts.
alr
SLFP
20
Administrations Locales et Régionales
ARGUMENT · JUIN 2014
LE SLFP- ALR RECRUTE UN SECRÉTAIRE NATIONAL
(LIEU DE TRAVAIL - BRUXELLES)
A l’automne de cette année, notre Secrétaire National actuel partira à la retraite,
c’est pourquoi nous lançons d’ores et déjà la procédure de sélection.
Nous sommes à la recherche d’un Secrétaire National dynamique qui collaborera avec les membres
du Bureau National à la croissance et à la réalisation des objectifs du groupe SLFP- Alr.
Le Secrétaire National assure une approche qualitative au niveau national.
CONDITIONS DE PARTICIPATION:
Vous êtes membre du personnel statutaire ou contractuel de niveau A ou B dans le secteur public.
Vous êtes parfaitement bilingue (français/néerlandais).
INTÉRESSÉ?
Le dépôt de candidature se fait exclusivement par pli recommandé contenant une lettre de motivation et un CV adressé à:
Monsieur Serge MEEUWS - Président National
Rue du Progrès 319 - 1030 Bruxelles ou par e-mail adressé à : [email protected]
Des informations complémentaires ou un profil complet de la fonction peuvent être
obtenus au numéro 0479 355 539 ou par e-mail à [email protected]
Après une première sélection sur base du CV et de la lettre de motivation, suivra une procédure de
sélection plus spécifique (entretien + épreuve linguistique). Le Comité National désignera un nouveau
Secrétaire National parmi les candidatures retenues.
Les candidatures peuvent être introduites jusqu’au 30/07/2014.
Le Bureau National SLFP-Alr
NOUS CONSTITUONS UNE RÉSERVE DE RECRUTEMENT POUR UN:
COLLABORATEUR PERMANENT (M/F – TEMPS PLEIN)
SLFP-ALR SECRÉTARIAT NATIONAL – LIEU : BRUXELLES
Vous travaillez déjà en tant que contractuel ou statutaire dans un service public et vous êtes
à la recherche d’un nouveau défi respecté et responsable ?
Alors saisissez votre chance !
Fonction :
• Un job passionnant et varié comportant beaucoup de contacts sociaux
• Des opportunités pour donner vous-même forme à votre fonction et prendre des initiatives
Vous êtes curieux de connaître le contenu et les conditions de cette fonction et vous êtes du niveau C ou D
alors adressez un e-mail à [email protected]
enseignement
ARGUMENT · JUIN 2014
16 mai 2014 - Elections communautaires
Nouvelle équipe aux commandes du
Groupe SLFP-Enseignement
© SMITS
Toutes les sections et
secteurs du Groupe
Enseignement se sont
réunis le 16 mai 2014 au
Domaine de Béronsart à
Gesves pour élire leurs
nouveaux président et
vice-président
communautaires et
approuver le nouveau
règlement d’ordre
intérieur.
Le panel de candidats était exclusivement
féminin, à savoir Marie Celentin, Masanka
Tshimanga, Muriel Vigneron et Begonia Paz
Gonzalez.
Au terme des votes, Mme Tshimanga a été élue en
tant que Présidente et sera aidée dans sa tâche par
Mme Vigneron, Vice-présidente
Masanka Tshimanga est graduée en tourisme et
post-graduée en médiation. Elle est nommée à la
fonction de comptable à l’Athénée Royal d’Uccle
II. Elle est en congé pour mission syndicale depuis
2003. D’abord, secrétaire administrative, elle est
devenue secrétaire de direction au sein du groupe
et enfin secrétaire communautaire pour gérer les
matières transversales (congés, absences, dispo-
nibilités, pensions, dppr, …). Madame TSHIMANGA
appartient à la section du Brabant wallon.
Muriel Vigneron possède un diplôme d’institutrice
primaire. Elle est nommée directrice de l’enseignement spécialisé fondamental « Les Lauriers »
à Hannut depuis juillet 2010. Déléguée syndicale
et représentante cocoba de 2002 à 2009, conseillère au groupe Enseignement de 2009 à 2010, elle
est devenue secrétaire communautaire en octobre
2013 pour gérer les matières relatives à l’enseignement spécialisé et les opérations statutaires du
réseau organisé par la Communauté française.
Elle appartient à la section du Brabant wallon.
Elles remercient toutes les personnes qui
leur ont apporté leur soutien.
21
SLFP
enseignement
SLFP
22
ARGUMENT · JUIN 2014
À l’ombre des promesses en fleurs
Ce printemps 2014 sera décidément
électoral. Affiches et propositions
fleurissent partout, pavoisant de mille
couleurs le chemin – sera-t-il long ? –
qui nous mènera à la formation d’un
nouveau gouvernement. Partis
politiques et associations de tous bords
nous assurent que l’enseignement est
un enjeu majeur du prochain scrutin.
Mais quand viendra l’heure de la
cueillette, tous les fruits seront-ils
comestibles ?
Ni cahier de revendications, ni serment
d’allégeance à un parti
Comme vous le savez, depuis plusieurs mois, notre équipe de permanents travaille sur une comparaison des différents programmes politiques relatifs à l’enseignement. Il ne s’agit pas de décider à
quel parti nous allons accorder notre confiance :
nous croyons fermement que telle n’est pas la
mission d’une organisation syndicale. Mais il est
cependant crucial pour nous de nous positionner
par rapport à ce que nous lisons et entendons
quotidiennement.
Les lignes qui suivent ne seront pas non plus un
cahier de revendications : cette démarche viendra
en son temps, quand nous aurons pris le temps
d’interroger nos affiliés et de décider ensemble et
dans le détail de ce qui nous tient à cœur pour les
prochaines négociations sectorielles.
Ce que vous allez lire ci-après est une petite liste
de considérations générales censées répondre aux
promesses qui nous sont faites de toute part. Une
manière pour nous de faire acte de vigilance citoyenne et de dire ce qui, à nos yeux, doit être au
cœur des préoccupations de notre prochain(e) ministre de l’Enseignement. Ces considérations générales se déclinent en cinq priorités.
1. De meilleures conditions de travail pour
tous les personnels de l’enseignement
Le blason de l’enseignant doit être redoré : ce
n’est rien de le dire ! Et d’autres catégories de personnels souffrent encore aujourd’hui d’une inadmissible précarité dans leur parcours profession-
nel. Cela fait près de quinze ans que dure la pénurie qui frappe les rangs des enseignants et l’on
insiste copieusement sur la nécessité de fidéliser
ceux qui débutent dans ce métier, tout en allégeant
la charge et les conditions de travail des professeurs chevronnés et fatigués. Et cependant, personne ne semble se préoccuper, ni parmi les élus
actuels, ni dans les rangs de leurs éventuels successeurs, de la façon de susciter des vocations,
d’attirer des praticiens motivés vers cette profession, pas plus que l’on ne se soucie de la fatigue
et du découragement qui s’accumulent tout au
long d’une carrière.
Nous pensons qu’il est urgent de restaurer l’esprit
de corps nécessaire au fonctionnement de toutes
les équipes éducatives, quel que soit l’âge des
membres du personnel. Pour ce faire, il faudra leur
dégager du temps, au sein même de leur plage horaire – minimale, cela s’entend ! – et cesser de les
infantiliser par des décrets et réformes qui brident
sans cesse davantage leur créativité et leur liberté
pédagogique.
Nous devrons par ailleurs demeurer vigilants visà-vis de la politique de rationalisation en cours depuis plusieurs années : les bassins de vie, les fusions, les rapprochements entre réseaux sont
peut-être des idées intéressantes – nécessaires,
diront certains, mais elles ne pourront être appliquées sans risque de perte d’emplois.
2. Une implication réelle de tous les acteurs
du monde scolaire et parascolaire
L’école a bon dos et, à lire les programmes politiques de quasiment tous les partis francophones,
cela ne risque pas de changer de sitôt ! Toutes les
initiatives en matière d’éducation accroissent sans
cesse ses responsabilités – voire même sa culpabilité ! – alors même que l’autonomie des équipes
éducatives scolaires est toujours plus réduite. Il
est temps que tous les acteurs du monde scolaire,
parents y compris, soient mis devant leurs responsabilités : si l’on veut que l’école redevienne
une opportunité d’émancipation sociale, il faut lui
accorder la place qu’elle mérite, notamment dans
l’emploi du temps de nos jeunes. Les devoirs,
l’étude, les stages, la présence assidue aux cours
ne sont pas des « options facultatives », pas plus
que l’effort à fournir pour réussir !
Quant aux directions d’école, elles sont de plus en
plus amenées à pratiquer une gestion « d’entreprise », au détriment de leurs responsabilités pédagogiques. La tâche qui est demandée aux chefs
d’établissement et à leur équipe est énorme, alors
que la formation reçue pour accéder aux fonctions de promotion et de sélection est actuellement très en-deçà des compétences requises sur
le terrain.
La Communauté française est consciente de ce
problème, mais la prochaine législature sera-t-elle
l’occasion d’y remédier ?
3. Des décisions politiques courageuses
Nous appelons de tous nos vœux la désignation
d’un seul Ministre, en charge de toutes les matières liées à l’enseignement : ce n’est pas en
éparpillant les compétences que l’on pourra enfin
aboutir au « continuum pédagogique » tant souhaité et demeuré à ce jour à l’état d’argument
électoral !
Nous pensons également que la Communauté
française doit abandonner son rôle d’opérateur,
afin de se concentrer sur sa mission de « régulateur » de l’enseignement.
Enfin, est-ce vraiment rêver que d’espérer qu’un
jour, un(e) Ministre de l’Enseignement soit vacciné
contre la « réformite aiguë » ? Qu’on laisse l’école
souffler un peu et qu’on évalue enfin les cascades
de réformes et de bouleversements qui la mettent
à mal depuis tant d’années !
Mais que ne soient pas délaissés d’autres chantiers qui, faute d’aboutissement, renvoient les établissements à des prérogatives qu’ils n’ont pas : ce
n’est pas aux écoles de se positionner individuellement sur la question de la neutralité ! Et ce
n’est pas non plus aux écoles de tâcher de corriger l’iniquité entraînée par les désastreux « décrets
inscriptions » !
4. Une vraie concertation sociale
Des efforts ont été accomplis dans ce domaine…
Ainsi, le contrôle syndical des désignations est
désormais une obligation décrétale pour la Communauté française. Mais de nombreuses avancées restent à accomplir, au sein de tous les réseaux, pour qu’enfin l’avis des représentants des
personnels de l’enseignement soit pris en considération. Il ne s’agit pas de donner aux travailleurs
le pouvoir de contrer absurdement toutes les décisions prises en haut lieu, mais de permettre à
ceux qui ont acquis une véritable et précieuse expérience du monde scolaire de partager celle-ci
dans un but d’amélioration globale de notre enseignement.
enseignement
ARGUMENT · JUIN 2014
5. Un enseignement de qualité
Car au bout du compte, c’est bien la qualité de l’enseignement qui est l’enjeu primordial de toutes les décisions
qui se prennent dans le monde scolaire, qu’elles concernent les équipes éducatives ou les programmes.
La dernière législature a été l’occasion d’un acharnement systématique sur le premier degré de l’enseignement secondaire, dont l’organisation a été revue plus
d’une fois, sans que l’on arrive à restaurer l’image des filières qualifiantes. Nous plaidons depuis longtemps pour
que les savoirs de base, à acquérir dans l’enseignement
fondamental, soient enfin remis à l’honneur, avec un accent particulier à mettre sur l’apprentissage du français.
Parce que ces préférences sont dans l’air du temps, les
partis politiques francophones surfent plus ou moins
tous sur la vague de la pénurie et des filières à « encourager », parce qu’elles sont « porteuses d’emploi ». Mais
dans le même temps, il est très souvent fait mention de
la nécessité d’instaurer un tronc commun des études,
idéalement jusqu’à 16 ans, pour les plus enragés de nos
politiciens – avec, parfois, la complicité de certains responsables syndicaux… Nous pensons quant à nous que
l’école doit avant tout demeurer – ou redevenir ? – le lieu
privilégié de l’apprentissage de la complexité du monde
et de la diversité des savoirs. Toutes les filières doivent
être encouragées et nous ne comprenons pas pourquoi les
options actuellement accessibles dès l’entame du secondaire ne pourraient être préservées. Bien mieux, nous
pensons qu’un tronc commun obligatoire ne fera qu’accentuer le découragement de certains élèves, porteurs
précocement d’un vrai projet professionnel ou, tout simplement, de préférences marquées pour telle ou telle discipline. Ce n’est pas en pratiquant le formatage qu’une société qui se veut progressiste tirera parti des diversités qui
constituent sa richesse principale !
De la même façon, nous croyons qu’enseigner exige une
bonne dose d’adaptabilité et qu’infantiliser les enseignants ne leur permettra pas de faire grandir les talents
de tous leurs élèves : contrairement aux ministres socialistes et « humanistes » qui se sont succédé aux gouvernes de l’enseignement wallon, nous refusons de croire
que la pédagogie par compétences soit la seule planche
de salut et prônons décidément une plus grande liberté
pédagogique pour les enseignants. Permettre aux professeurs de se réapproprier leurs responsabilités, leur
créativité, leur autonomie est un passage obligé pour
23
SLFP
que les élèves puissent à nouveau faire confiance aux
adultes censés les guider. L’adaptabilité étant un des
atouts majeurs pour affronter les difficultés de la vie,
nous pensons qu’elle doit être encouragée dès le plus
jeune âge.
Voici donc, en quelques traits grossiers, les thèmes et
défis prioritaires que nous espérons voir relever par le
prochain capitaine à la barre de notre enseignement.
Nous aurons l’occasion de lui remettre, en temps voulu
et avant la fin de l’année civile, des requêtes et propositions plus précises. En attendant, gardons-nous bien de
nous endormir à l’ombre de toutes les belles promesses
qui fleurissent autour de nous… !
Marie CELENTIN
Secrétaire communautaire
Si l’élaboration de notre cahier de
revendications vous tient à cœur, si le
présent article vous donne l’envie de
réagir, faites-nous connaître votre avis et
vos idées ! Pour ce faire, une seule
adresse : [email protected] .
Nous nous réjouissons de vous lire !
VOS QUESTIONS… NOS RÉPONSES
Je suis temporaire prioritaire dans l’enseignement officiel
subventionné et je refuse une désignation
Question :
Le candidat qui n’accepte pas un emploi perd-il sa priorité pour un emploi de la
même fonction pour l’année scolaire en cours ?
En d’autres termes, un enseignant classé comme temporaire prioritaire, après avoir
postulé dans les règles auprès de son PO, qui refuse une désignation pour l’année
scolaire 2014-2015 peut-il, s’il répond à toutes les autres conditions, prétendre à
une nomination à titre définitif la même année scolaire ou faut-il considérer qu’il
a, par son refus, perdu sa priorité tant pour les désignations à titre temporaire que
pour une nomination à titre définitif ?
Réponse :
L’article 30 § 1er, 8° du statut du 6 juin 1994 pose comme condition à la nomination définitive le fait d’ « être classé comme prioritaire » et non celle d’ « être prioritaire ». Le membre du personnel qui refuse un emploi au 1er septembre perd sa
priorité pour l’année scolaire mais ne disparaît pas pour autant du classement des
temporaires prioritaires et pourrait, par conséquent, être nommé à titre définitif.
Je suis temporaire (tous réseaux), je souhaite bénéficier d’un congé
parental. Pourrais-je en profiter totalement ?
Question :
Un temporaire, désigné pour toute l’année scolaire, introduit une interruption de carrière partielle, sous forme de congé parental à 4/5 temps. Ce congé a une durée de 20
mois. Quid de la continuité de cette interruption de carrière l’année scolaire suivante
puisque le temporaire a une désignation jusqu’au 30 juin et que le congé est « non fractionnable » ?
Réponse :
Pour les membres du personnel temporaire, prioritaires ou pas, l’interruption de la carrière professionnelle pour congé parental se termine au plus tard au moment où leur
engagement à titre temporaire prend fin, donc s’il s’agit d’un engagement pour toute
l’année scolaire, l’interruption de carrière se termine au 30 juin et sont définitivement
perdus les mois non utilisés.
Nommé dans le fondamental (tous réseaux), je souhaite prester en
partie dans le secondaire
Question :
Un maître spécial de cours philosophiques, nommé pour une charge totale dans le fondamental, souhaite travailler dans le secondaire, mais conserver 6 périodes dans le
primaire. Comment doit-il procéder ?
Réponse :
Ce membre du personnel peut solliciter pour 18/24 un congé pour exercer provisoirement une autre fonction dans l’enseignement (autre que l’enseignement universitaire)
ou dans les CPMS. Les modalités pratiques pour l’obtention de ce congé sont décrites
dans la circulaire n° 4467 du 24 juin 2013 (téléchargeable via www.slfp-enseignement.be rubrique « circulaires ») relatives Vade-mecum des congés, disponibilités et
absences pour le personnel enseignant subsidié de l'enseignement subventionné.
Corinne CORDY
Stephan SEYNAEVE
Secrétaire communautaire
enseignement
SLFP
24
ARGUMENT · JUIN 2014
ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL
A la veille des vacances d’été, les évaluations du
mois de juin sont déterminantes pour l’avenir des
élèves en difficultés. Dans l’enseignement fondamental, la diminution du redoublement est relative puisque, depuis plusieurs années, il n’est
plus possible de redoubler.
On parle d’année complémentaire, avec en principe, la
mise en place de stratégies différenciées, la seconde
année afin que, justement, l’élève ne fasse pas bête-
ment et inutilement une reproduction de son année
scolaire.
Mais c’est surtout grâce à des équipes motivées, volontaires, voire bénévoles que ces enfants en difficultés sont aidés dans leurs apprentissages.
Il faut donner des outils aux enseignants, par des formations, sensibiliser dès aujourd’hui les futurs enseignants à détecter, comprendre et analyser les causes
des erreurs des élèves.
Pour arriver à cet objectif, il faut créer un environnement
propice et favorable donc améliorer les conditions de
travail tant des enseignants que des directions ; diminution du nombre d’élèves par classe, performance
dans le matériel mis à disposition et rénovation de
nombreux locaux. Le SLFP enseignement restera attentif et vigilant au bien-être du personnel dans les mois
à venir avec le nouveau gouvernement mis en place
suite aux élections récentes.
Corinne CORDY
Secrétaire communautaire
RÉFORME DES INSTANCES DE PILOTAGE INTERRÉSEAUX DE L’ENSEIGNEMENT QUALIFIANT (IPIEQ)
Le constat est flagrant. Les résultats des IPIEQ sont très en dessous des espérances placées à leur création. Une réforme du décret du 30 avril 2009 s’imposait, et le SLFP Enseignement a rendu un avis favorable estimant que ceci
pouvait donner un nouveau souffle à l’enseignement qualifiant…
Dorénavant, l’IPIEQ devra établir un plan de redéploiement pour sa zone (il existe 10
zones). Pour cela, elle sera composée de représentants du monde de l’enseignement,
du monde socio-économique, de la formation et des organisations syndicales. En son
sein, elle informe et délibère d’une possible modification de l’offre d’enseignement de
sa zone en se basant sur les informations apportées par la liste des thématiques communes du bassin de vie, de la structure actuelle de l’offre dans la zone, etc.
Ensuite, chaque IPIEQ élabore pour 4 ans un ou plusieurs plans de redéploiement
concernant un ou plusieurs secteurs d’enseignement. Ce plan, soumis à l’accord du
Gouvernement, comprendra une liste des options groupées concernées (création/fermeture/maintien), les actions collectives prévues pour le soutenir, les indicateurs qui
ont amené à l’élaborer, la composition du comité qui veillera à sa bonne marche et
pour terminer la liste des établissements qui y adhèrent. En effet, libre aux établissements d’adhérer ou non aux plans que l’IPIEQ leur proposera. Mais ceux qui déclineront l’invitation ne pourront pas bénéficier des incitants liés aux différents plans
(octroi de NTPP supplémentaire, priorité auprès du fonds d’équipement, intervention
plus élevée du gouvernement auprès de ce fonds, …).
Ces mêmes établissements ne pourront surveiller de loin ce qui se passe au sein de
ceux qui participent à un plan de redéploiement pour tenter de saisir une opportunité
dans un secteur. Toute action menée dans un secteur repris dans un plan de l’IPIEQ
de la zone concernée, y sera obligatoirement intégrée!
Evidemment, adhérer à un plan comporte des obligations auxquelles il faudra se tenir et peut-être certains risques qu’il aura fallu bien évaluer au préalable. C’est pourquoi, la présence au cœur même de l’IPIEQ des représentants des organisations syndicales telles que le SLFP, ayant l’accès au vote des différents plans proposés par
les IPIEQ, est une garantie de bon fonctionnement.
Stephan SEYNAEVE
Secrétaire communautaire
CHANGEMENT AU SEIN DE LA SECTION DU BRABANT WALLON
présidente. Toute la section a complimenté chaleureusement les deux sortants pour tous les services qu’ils
ont rendus à la section et aux affiliés pendant ces huit
années. Diverses matières telles que la réforme du premier degré, l’évolution dans les congés de circonstances, le décret paysage,… ont ensuite été exposées
par les secrétaires communautaires présent(e)s.
Personnellement, je me suis engagée à être à votre
service et à défendre au mieux vos intérêts, à dévelopL’Assemblée générale du Brabant wallon s’est tenue le vendredi 25 avril 2014. Elle revêtait une
importance particulière car elle était élective.
Comme notre président, André Dehut, et notre trésorière
Sylvie Mauquoy ne souhaitaient plus renouveler leur
mandat, madame Yvonne de Grady de Horion et moimême nous sommes portées candidates et avons été
élues respectivement aux mandats de trésorière et de
per la collaboration avec les responsables communautaires, et à m’assurer que notre section continue à évoluer aussi bien que pendant toutes ces années où André Dehut l’a présidée.
Cette soirée s’est terminée dans la convivialité autour
d’un délicieux repas.
Catherine Henrard, Présidente
Pour le comité de la section du Brabant wallon