LETTRE TRIMESTRIELLE DE LA SICA DOMAINE ROUGE DES PRÉS Maine-Anjou Rouge des Prés L’Éleveur N° 43 - Août 2014 AGENDA septembre Vente de l’élevage Robert BELLAYER à Evron Samedi 20 septembre 2014 (voir programme joint) Octobre Vente taureaux de station Mardi 28 octobre à 14h Novembre Concours National Agrimax à Metz Du 6 au 8 novembre 2014 - Merc 5 nov de 16h à 21h : Arrivée des animaux - Vend 7 nov : Concours des sections et lots - Sam 8 nov : Prix de Championnat Départ des animaux à partir de 18h Marché de Noël du Domaine des Rues Samedi 29 novembre de 16h à 20h à partir de 19h : Soirée Pot au Feu avec spectacle organisée par le syndicat des éleveurs du Maine et Loire (Réservation auprès de Christian DOUET au 06.25.25.54.30) Dimanche 30 novembre de 10h à 18h ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, DES PROJETS AMBITIEUX... Il y a un an lors de notre assemblée générale, l’ambiance commerciale favorable laissait entrevoir des jours biens meilleurs et la réforme de la PAC nous était vendue comme très profitable à l’élevage. Un an plus tard, les cours se tassent et les beaux discours sur la nouvelle PAC semblent avoir accouchés d’une réforme bien moins attrayante que prévu. Ces deux constatations nous confortent dans l’idée qu’il faut absolument continuer à promouvoir nos différences par la valorisation optimale de notre produit viande (AOP) et mettre en avant les qualités d’élevage de notre race. La SICA s’attache à mettre en valeur la race au travers des différentes manifestations grands publics, techniques ou génétiques. Les concours 2013 avaient été marqués par un concours national à Chemillé avec un nombre record d’éleveurs en présentation, un salon parisien réussi malgré le faible nombre d’animaux engagés et des concours départementaux redynamisés à l’image de la Sarthe. Les ventes à la station sont un rendez-vous incontournable de la génétique Rouge des Prés, et l’affluence à ces journées en sont le reflet ! Le travail de sélection de notre race y est mis en avant et le Domaine nous permet de se rassembler autour de la génétique. Ces différentes sources de promotion doivent permettre à chaque éleveur Rouge des Prés d’y retrouver ses attentes individuelles, et faire prendre conscience à chacun qu’elles sont complémentaires et nécessaires à la bonne image de la race. Le Syndicat de produit, proche de la SICA, continue à mettre en avant notre produit AOP MaineAnjou et les accords passés entre ADEMA et Hippopotamus nous permettent aujourd’hui de dégager une différence de valorisation significative qui récompense tous les éleveurs fidèles de l’AOP Maine-Anjou. Pour entretenir cette différence et cette particularité de l’AOP, le projet QUAFIMA est l’étape suivante. Anticiper et Réagir sont souvent les mots d’ordre de notre équipe de la SICA et ce nouveau projet ambitieux en est encore la preuve ! Ne rien faire, c’est souvent reculer. On se retrouve dans la même situation que lors du rachat du Domaine, et avec le recul on ne regrette pas d’avoir franchit le pas. Mais pour réussir dans ces challenges, il faut une dynamique collective. A l’image de notre équipe de France de football au mondial brésilien, la force collective peut donner des résultats exceptionnels, et chaque acteur peut retirer une grande satisfaction individuelle d’un succès collectif. A nos éleveurs de mettre notre satisfaction individuelle au service des projets collectifs et la race en sortira grandie et reconnue. Le Président, Hervé MENARD BIENVENUE Des nouveaux adhérents ont rejoint la grande famille Rouge des Prés, nous leur souhaitons la bienvenue au sein de la SICA Domaine Rouge des Prés : SICA Domaine Rouge des Prés Le Domaine des Rues 49220 Chenillé-Changé Tél. : 02 41 41 08 41 Fax : 02 41 33 95 42 [email protected] GAEC DES DUNES – 35, GAEC DE LA GALERNE – 44, GAEC LA JARRIE - 49, SCEA ROYNARD-LAMBERT – 49, EARL DE L’ANNELBACH – 57, ROY Anita et Freddy – 79, DERAMBURES Régis – 80 D’autres ont rejoint la production de viande AOP Maine Anjou, nous leur souhaitons la bienvenue au sein du Syndicat de Défense de la viande Maine Anjou : EARL LA ROCHERIE - 49, GELINEAU Roger - 49, GRIMAULT Justin – 49, GAEC LA JARRIE - 49, NEAU François - 49, PAPIN David – 49, BODINIER Hugues - 53, LPA DU HAUT ANJOU – 53, EARL LA POISSONNIERE - 72 Plus d’info sur : www.domainedesrues.com ou www.rougedespres.fr ROUGE DES PRÉS GÉNOMIQUE... LE TRAVAIL N’EST PAS TERMINÉ Le gène tourneur : Les avancées sur l’anomalie tourneur en race Rouge des Prés ont permis de stopper la diffusion de cette anomalie et par la même occasion la mortalité de veaux homozygotes. Néanmoins, le travail n’est pas terminé ; on estime aujourd’hui à 14% la prévalence de cette anomalie en race Rouge des Prés. Les éleveurs sélectionneurs doivent impérativement effectuer le typage de leurs reproducteurs, sans quoi, ils s’exposeraient à des poursuites judiciaires pour vente sous vice caché. Les pedigrees de la race vont prochainement inclure le résultat du typage tourneur. Avancée de GEMBAL : Le programme GEMBAL est le projet inter racial sur la génomique en race allaitante. L’OS Rouge des Prés participe à ce programme en apportant une base de génotypages de référence. Nous allons devoir effectuer une nouvelle PETIT DÉTOUR... VERS L’EXPORT Voici quelques nouvelles de l’export en race Rouge des Prés. Tout d’abord, des nouvelles d’Australie où des embryons avaient été vendus en 2009. De bons produits sont nés et certains ont été récompensés lors du concours de Sydney. série de prélèvements cet automne pour renforcer cette base de référence et pouvoir bénéficier dès 2015 des premiers résultats de GEMBAL. Labogena : Une réunion a eu lieu avec Labogena pour évoquer les différents travaux de prélèvements et d’analyses en Rouge des Prés. Un pack reproducteur va être proposé (culard + tourneur + identification). Autre nouveauté, les prélèvements vont maintenant s’effectuer par cartilage, à l’aide d’une pince, à l’oreille de l’animal. Les analyses d’identification et de contrôle de filiation qui étaient auparavant effectuées par le biais de la technologie dite de « microsatellites », vont évoluer et passer en analyse par marqueurs SNP (Single Nucleotide Polymorphism). A terme, tout échantillon qui arrivera à Labogena sera analysé sur les marqueurs SNP. VENTES DES TAUREAUX La 56ème vente de reproducteurs de la station d’évaluation Rouge des Prés s’est déroulée le 29 avril 2014. A l’issue des 5 mois de contrôle individuel, ce sont 26 taureaux qui étaient mis en vente. Au total, 21 reproducteurs ont trouvé preneur lors des enchères. Pour cette série, les taureaux ont été adjugés à 2930€ en moyenne. L’enchère la plus importante (4550€) a été remportée par le taureau Impérial né à la SCEA les Grands Ports (49) qui rejoindra le GAEC de la Chauffetière (49). Ce fils de Sultan présente une très bonne morphologie avec un pedigree très intéressant. La prochaine vente de reproducteurs Rouge des Prés aura lieu le mardi 28 octobre à 14h dans le hall de vente du Domaine des Rues à Chenillé-Changé-49. «Albéric», ce taureau est déjà un habitué des « shows » ; il a été premier de section au concours de Bathurst et champion réserve au concours de Sydney en avril 2014. Nous sommes actuellement en contact avec les éleveurs Australiens pour éventuellement relancer une nouvelle campagne de collecte d’embryons. 2 Un peu moins loin, en Irlande, la Rouge des Prés fait également parler d’elle. Au mois de mai, 3 génisses ont rejoint l’élevage de John Sheridan. John devrait vraisemblablement revenir de nouveau dès cet automne en France. Trois taureaux ont été retenus pour le testage. Ivoire de l’EARL la Porterie a eu de très bonnes performances en station et présente un index de synthèse à 118 le plaçant premier de cette série. Iliva, petit fils de Versoir né chez Nicolas Arthus est troisième de la série. Ce taureau sera disponible en semence sexée* mâle et femelle. Ilton, fils de Elton, a également été retenu. Ce taureau né chez Hugues Bodinier sera également disponible en semence sexée femelle. Ces taureaux sont en cours de prélèvements et seront disponibles à l’automne. *sous réserve de production de semence sexée Plus d’info sur : www.domainedesrues.com ou www.rougedespres.fr AOP MAINE-ANJOU BIENTOT 10 ANS... POUR L’AOC MAINE ANJOU En ce début du mois de Juillet, des réunions de secteur se sont déroulées aux quatre coins de la zone AOP. • Activité – Planning Après une année 2012 compliquée en approvisionnement, les inscriptions sont reparties en 2013 et le premier semestre 2014 est un record. La dynamique d’inscription est relancée. Néanmoins, une phrase est beaucoup ressortie lors des réunions, « il est important d’être régulier et fidèle dans les inscriptions, même dans les moments les plus difficiles ». Cette phrase fait écho à la situation de 2012 où le différentiel AOP/Prix de marché était réduit. La réussite de la filière tient à sa régularité d’approvisionnement. La photographie du planning permet de ressortir 3 phases : - Cet été : Nous allons devoir gérer un stock d’animaux ; ce stock commence déjà à se faire sentir et devrait augmenter dans l’été. - Septembre – Octobre : Le planning est déjà rempli ; les finitions des animaux doivent être ralenties. - A partir de Novembre : Nous inscrivons déjà des animaux pour cet automne. • Cahier des charges Rappel : Pour veiller au respect du cahier des charges, 2 types de contrôles sont mis en place : - Les contrôles internes : réalisés par les agents du syndicat : Ghislain Aminot, Marlène Pecot et parfois par les techniciens de l’OS dans certains élevages en sélection - Les contrôles externes : réalisés par Certipaq. Le classeur : Il sert de support pour les contrôles en AOP ; si celui-ci ne vous a pas été remis ou si vous l’avez égaré, nous contacter pour la mise à jour. Attention : Pour le calcul de votre chargement, veiller à bien compter uniquement les parcelles en herbe dans la zone AOP ; les prairies des communes hors zone ne sont pas éligibles; contacter le syndicat si vous rencontrez des difficultés dans le calcul de votre chargement • Programmes de recherche Les programmes de recherche en cours au niveau de la SICA ont été présentés lors de ces journées car ils concernent également la filière AOP Maine Anjou. Pour ce qui est du programme QUAFIMA, les prélèvements sont maintenant terminés. Nous tenons à remercier les équipes de Charal Sablé et Socopa Cherré pour leur très bonne collaboration dans ce projet. Place maintenant aux résultats et à leur analyse ; l’équipe de l’INRa Clermont Ferrand travaille actuellement sur le programme ; des résultats devraient nous parvenir au second semestre 2014. Le projet de commercialisation au Domaine a également été présenté ; il renforcera le lien entre le Domaine des Rues et l’AOP et permettra de sensibiliser et de fidéliser des consommateurs locaux à l’AOP Maine Anjou. L’AOC Maine Anjou fêtera ses 10 ans en fin d’année 2014, à cette occasion nous célèbrerons l’évènement lors de la prochaine Assemblée Générale, du Salon de l’agriculture 2015 et du Festival des AOP à Cambremer. ERRATUM ANNUAIRE DÉCLASSEMENT CONCOURS Quelques erreurs et oublis se sont glissés dans le dernier annuaire des éleveurs : - Le concours national 2014 se déroule bien à Metz - Nouvel adhérent : DERAMBURE Régis (18 rue de l’Eglise – 80230 SAIGNEVILLE - 03 22 24 09 04 - 06 86 80 67 88) Avec toutes nos excuses Des vaches non gestantes ont été déclassées de leurs concours respectifs : - Callas et Bulgarie appartenant à l’élevage Prété (Concours SIA 2013) - Bavaroise appartenant à l’élevage Riotteau (Concours National 2013) Plus d’info sur : www.domainedesrues.com ou www.rougedespres.fr 3 ROUGE DES PRÉS ÉCONOMIE Bovins DE LA FILIÈRE BOVINS VIANDE viande L’année 2013 est marquée par l’amélioration des marges des ateliers vaches allaitantes. La faiblesse de l’offre a permis de maintenir des prix élevés à la production. Dans ce contexte, la filière montre ses limites sur le marché à l’export et des difficultés à s’organiser pour répondre à l’évolution de la demande en termes de régularité et de positionnement. (d’après le document Références Economiques CERFRANCE Mayenne - Sarthe / Edition 2014) Les difficultés à l'exportation et le recul de la consommation stoppent la hausse des prix En 2013, la reprise du marché laitier limite la baisse des prix (moyennes mobiles 12 mois) 4.2 2.8 4.0 2.7 3.8 2.6 3.6 3.4 2.5 vaches R taurillons R 2.4 (en € par actif familial) 10000 20000 15000 € 23 900 19 200 361 14 600 14 600 14 700 20 900 2013 + 30 % 2012 2011 + 15 % 5000 0 359 18 500 + naisseur 7% engraisseur naisseur Source : CERFRANCE Mayenne - Sarthe 3.0 Source : CERFRANCE Mayenne - Sarthe d'après cotations régionales FranceAgriMer La baisse des marges cultures pénalise le résultat des éleveurs 25000 broutards U 3.2 jan v12 av r-1 2 ju il-1 2 oc t-1 2 jan v12 av r-1 2 ju il-1 3 oc t-1 3 jan v14 av r-1 4 La hausse des prix à la consommation a pesé sur les volumes achetés : ils sont en retrait de 2,6%. Sous l’impulsion des grandes chaines de restauration rapide, seule la viande fraîche hachée voit sa consommation augmenter de 2% alors que son prix est en hausse de 5,2%. Recul du revenu en élevage allaitant 4.4 2.9 €/kg de carcasse assurer une partie de leurs approvisionnements. Malgré la baisse des exportations, les disponibilités en viande bovine ont été réduites : les abattages de femelles sont en baisse. Deux éléments expliquent cette situation : la fin des quotas et la bonne conjoncture laitière incitent les producteurs laitiers à conserver leurs animaux l'arrêt de la décapitalisation du cheptel allaitant. Broutard : €/kg vif Le prix du broutard a été impacté par la baisse des ventes vers l’Italie. En effet, le prix de l’aliment élevé et la baisse de la consommation italienne (effet de la crise économique) n’ont pas incité les engraisseurs à remplir leurs bâtiments d’élevage. Dans le même temps, les exportations de jeunes bovins ont été pénalisées par la fermeture du marché turc. De plus, face à la hausse des prix de la viande bovine française, les pays du Maghreb ont préféré se tourner vers l’Uruguay ou le Brésil pour En 2013, les revenus des producteurs de viande spécialisés perdent en moyenne entre 3 000 € et 4 500 € par actif familial selon les systèmes. La baisse du prix de vente des céréales sur la campagne 2013 a affecté les résultats. Les cultures de vente prennent une place grandissante dans les assolements. En 2011, les céréales couvraient 20% de la surface de l'exploitation. En 2013 elles occupent 28% de l’assolement (exemple du système viande bovin naisseur). Dans le même temps, le coût alimentaire des animaux est resté élevé : les aliments consommés proviennent majoritairement de la récolte de céréales 2012, l’hiver long et humide (2012-13) a affecté la qualité des stocks fourragers et retardé la mise à l'herbe. Toutefois, les marges viandes bénéficient de la hausse du prix des bovins depuis 2011 Les marges des ateliers allaitants atteignent leur plus haut niveau depuis 2006. Elles profitent de la hausse des cours de la viande bovine. L’ensemble des animaux vendus bénéficient de cette embellie : + 106 €/bœuf + 300 €/vache de réforme + 17 € / broutard Les marges vaches allaitantes atteignent leur plus haut niveau L'évolution de la marge des ateliers taurillon race à viande est différente : en moyenne, elle diminue de 37 € par animal. Cette production est plus sensible à l’augmentation du prix de l’aliment. La hausse du prix de vente du taurillon (+ 39 €/tête) n’est pas suffisante pour faire face aux augmentations du coût alimentaire et du prix du broutard. 500 421 400 355 318 359 476 444 396 311 300 200 2013 2012 2011 195 100 0 (1) € taurillons race vaches allait. vaches allait. à viande (1) + broutards (2) + boeufs (2) marge par taurillon (2) marge par UGB Source : CERFRANCE Mayenne - Sarthe Un double défi : répondre à la demande du consommateur tout en étant compétitif Maîtriser les prix à la consommation Adapter la filière à un nouveau contexte : des clés propres au secteur de la viande bovine Saturer et réorganiser les outils d’abattage Sécuriser et organiser les approvisionnements S’adapter à la demande Avoir une taille d’élevage permettant une conduite par lots Contractualiser Produire des carcasses de 360-380 kg Saisir les marchés à l'export 4 Aller vers l'autonomie allimentaire Coordonner l'action des industriels sur le marché à l'export Au niveau du marché français, un décalage se crée entre l’offre et la demande. La production française, orientée vers des animaux de race à viande (63% des abattages proviennent du secteur allaitant), ne s’est pas adaptée au développement de la consommation en viande hachée et à la demande de conditionnement plus petit. En effet, dans les années 90, la viande hachée représentait 20 % de la consommation. Aujourd’hui, avec le développement de la restauration rapide et collective, ce segment représente près de 40% de la viande bovine consommée en France. Dans le contexte actuel de faiblesse de l’offre, des opportunités existent pour les producteurs. Les principaux acteurs recherchent des partenaires pour sécuriser leur approvisionnement en animaux adaptés à leurs besoins et mettre en valeur la traçabilité de leurs produits. Source : CER France Plus d’info sur : www.domainedesrues.com ou www.rougedespres.fr
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