UFR 02 SCIENCES ECONOMIQUES Annales de sujets d’examen Licence 3 S6 (second semestre) Table des matières : Histoire de la Pensée Economique (p. 5) Théories des Organisations et des Marchés (p. 10) Introduction à l’Econométrie (p. 16) Economie des Politiques Sociales [Options] (p. 23) Relations Monétaires Internationales (p. 27) UNIVERSITÉ DE PARIS I PANTHÉON - SORBONNE SCIENCES ÉCONOMIQUES - SCIENCES HUMAINES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES 90, rue de Tolbiac - 75634 PARIS CEDEX 13 Licence de Sciences économiques (L3) 2e session Année universitaire 2010-2011 HISTOIRE DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE Sans documents Les étudiants traiteront, au choix, l'un des deux sujets suivants : 1er sujet : Le rôle des schémas de reproduction de Marx dans l’explication de l’évolution du capitalisme. 2ème sujet : Quelle place occupe la théorie de l’équilibre économique général dans le projet intellectuel de Walras ?. Page 5 TD 11 / Nicolas VALOT La formation de la valeur chez Smith et Ricardo : quelles spécificités ? Licence de sciences économiques Session de mai 2011 HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE Durée : 3 heures Sans documents Avertissement : Vous traiterez, au choix, soit le sujet 1 (identique pour tous les étudiants), soit le sujet 2 ! correspondant à votre groupe de travaux dirigés (liste par enseignant ci-dessous), si vous êtes inscrit en contrôle continu ; ! ou proposé pour l’examen terminal, si vous y êtes inscrit (voir également ci-dessous) TD 12 et 13 / Catherine MARTIN Main invisible et gravitation des prix de marché autour des prix naturels dans la Richesse des Nations de Smith TD 14 / Agnès PENASSE Quel rôle jouent le capital et la plus-value dans l’analyse des limites de l’accumulation du capital ? TD 15 / Maxime DESMARAIS-TREMBLAY Expliquez et commentez le passage suivant des Principes de Ricardo : « Les choses, une fois qu’elles sont reconnues utiles par elles-mêmes, tirent leur valeur échangeable de deux sources, de leur rareté, et de la quantité de travail nécessaire pour les acquérir » SUJET 1 : L’échange comme fait naturel et fait mathématique chez Walras TD 16 / Yahaya ABDALLAH La lecture par Marx de la théorie de la valeur de Smith SUJET 2 : TD 18 / Soraya BENTOUNSI Comment le vice privé peut-il conduire à l’intérêt de la société chez Smith ? TD 1, 5 et 6 / Laurent BARONIAN Pourquoi, selon Keynes, la théorie économique ne peut-elle faire abstraction de la monnaie ? TD 2 et 17 / Hélène KONTZLER Le travail est, pour Ricardo, une marchandise comme une autre tandis que pour Marx, ce n’est pas une marchandise. Quelles sont les conséquences, sur leurs théories respectives, de ces deux appréhensions du travail ? TD 3 et 4 / Christophe DEPOORTERE L'exploitation chez Marx est-elle un vol ? MAGISTERE, TD 1 et 2 / Claire PIGNOL Vous définirez la notion de capital chez Smith et Ricardo et ferez apparaître les différences entre ces auteurs dans le traitement des conséquences de l'accumulation du capital sur la théorie de la valeur. BI-LICENCES : voir plus haut, selon votre enseignant EXAMEN TERMINAL L’articulation entre accumulation du capital et répartition du revenu chez Ricardo TD 7 / Nadeera RAJAPAKSE L’articulation entre accumulation du capital et répartition du revenu chez Ricardo TD 8 et 9 / Shirine SABERAN Valeur d'usage, valeur d'échange: Quelles sont les spécificités de la force de travail comme marchandise chez Marx? Page 6 UNIVERSITÉ DE PARIS I PANTHÉON - SORBONNE SCIENCES ÉCONOMIQUES - SCIENCES HUMAINES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES 90, rue de Tolbiac - 75634 PARIS CEDEX 13 Licence de Sciences économiques (L3) Session de septembre 2010 HISTOIRE DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE Sans documents Les étudiants traiteront, au choix, l'un des deux sujets suivants : 1er sujet : Vous expliquerez cette citation d’Adam Smith extraite du chapitre V de la Richesse des Nations (Du prix véritable et du prix nominal des denrées, ou de leur prix en travail, et de leur prix en argent) : « Le véritable prix de toute chose, ce que toute chose coûte véritablement à l’homme qui désire l’acquérir, c’est la peine et le mal qu’il a de l’acquérir ». 2ème sujet : Les différences entre Smith et Walras dans l’explication de la formation des prix. Page 7 UNIVERSITÉ DE PARIS I PANTHÉON - SORBONNE SCIENCES ÉCONOMIQUES - SCIENCES HUMAINES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES 90, rue de Tolbiac - 75634 PARIS CEDEX 13 L3 de sciences économiques Session de juin 2010 HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE Durée : 3 heures Sans documents (sauf dictionnaire pour les non francophones) Avertissement : Vous traiterez, au choix, soit le 1er sujet ci-dessous, soit le 2ème sujet dans la liste qui suit, en fonction de votre groupe de TD et des modalités de contrôle qui vous concernent (contrôle continu ou examen terminal) er 1 sujet (sujet commun) : Le rôle de l’agriculture dans les conceptions économiques de Ricardo TD 5 et 6 / Abdelkader SLIFI En quoi la valeur d’échange est-elle un fait naturel selon Léon Walras ? TD 7 et 16 / Edwige KACENELENBOGEN Commentez cette citation d'A. Smith: "(Les riches) sont conduits par une main invisible à accomplir presque la même distribution des nécessités de la vie que celle qui aurait eu lieu si la terre avait été divisée en portions égales entre tous ses habitants; et ainsi, sans le vouloir, sans le savoir, ils servent les intérêts de la société et donnent des moyens à la multiplication de l'espèce". T.S.M. Partie IV, chap. 1. TD 8 et 9 / Shirine SABERAN La main invisible de la Théorie des sentiments moraux à la Richesse des nations, comment l'enrichissement privé peut-il servir l'intérêt général ? 2ème sujet (selon groupe de TD ou modalité de contrôle) : TD 11 / Hélène KONTZLER Comment Ricardo transforme-t-il le principe de la valeur-travail de Smith ? EXAMEN TERMINAL Les limites à l’accumulation du capital chez Marx. TD 12 et 13 / Laurent BARONIAN Quel problème théorique tente de résoudre Marx en transformant les valeurs en prix de production? MAGISTERE / Claire PIGNOL Comparez, chez Smith et Ricardo, le rôle du travail dans la théorie de la valeur. TD 1 et 10 / Eleonora GENTILUCCI Expliquez les relations qui s'établissent, d'après Marx, entre plus-value, valeur d'usage et valeur d'échange de la force de travail et exploitation. TD 2 et 17 / Christophe DEPOORTERE Valeur d'usage, valeur d'échange: quelle est la spécificité de la force de travail comme marchandise chez Marx? TD 3 et 4 / Jean DELLEMOTTE Pourquoi le schéma en croix traditionnel (courbe de demande décroissante et courbe d’offre croissante) n’explique pas selon Keynes l’équilibre sur le marché du travail ? TD 14, 15 et 18 / José EDWARDS Expliquez cette citation des Éléments d’Économie Politique Pure de Walras. Le concept walrasien de valeur d’échange est-il en rupture ou en continuité avec la notion de « prix naturel » d’Adam Smith ? « La valeur d’échange laissée à elle-même se produit naturellement sur le marché sous l’empire de la concurrence. Comme acheteurs, les échangeurs demandent à l’enchère, comme vendeurs ils offrent au rabais, et leur concours amène ainsi une certaine valeur d’échange des marchandises […]. Selon que cette concurrence fonctionne plus ou moins bien, la valeur d’échange se produit d’une manière plus ou moins rigoureuse ». BI-LICENCES: voir plus bas, selon votre enseignant. Page 8 UNIVERSITÉ DE PARIS I PANTHÉON - SORBONNE SCIENCES ÉCONOMIQUES - SCIENCES HUMAINES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES 90, rue de Tolbiac - 75634 PARIS CEDEX 13 Licence de Sciences économiques (L3) Session de juin 2010 Examen terminal HISTOIRE DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE Sans documents Les étudiants traiteront, au choix, l'un des deux sujets suivants : 1er sujet : Le rôle de l’agriculture dans les conceptions économiques de Ricardo. 2ème sujet : Les limites à l’accumulation du capital chez Marx. Page 9 UNIVERSITE DE PARIS I (PANTHEON-SORBONNE) LICENCE D’ECONOMIE Théorie des organisations et des marchés Professeur: Claude Ménard 2011-2012 Examen du 21 Juin 2012 Durée de l’examen : 2 heures VOUS REPONDEZ AUX DEUX QUESTIONS SUIVANTES. ATTENTION : ce ne sont pas des questions au choix. Total sur 20. # 1 (10 points): Vous lisez attentivement le texte qui suit et répondez aux deux questions qui lui sont liées. « En règle générale, des employés de l’Etat fournissent la plupart des services financés par l’impôt, tels que la police, l’armée, le système pénitentiaire, les pompiers et le système éducatif, la collecte des déchets et ainsi de suite. Cependant, dans certains cas, ces services sont privatisés, par externalisation vers des opérateurs privés. Le choix entre faire en interne et déléguer en externe s’est révélé sujet à controverse. Les partisans de l’externalisation indiquent que le secteur privé fournit les services à un coût inférieur (…) Les opposants à l’externalisation (…) soulignent que la qualité des services publics quand ils sont externalisés est inférieure. » (Source: Hart, Shleifer, Vishny, 1997. The Proper Scope of Government: Theory and an Application to Prisons, Quarterly Journal of Economics 112, 1127-1161.) (a) De quelle question centrale de la théorie des coûts de transactions s’inspire cet extrait ? Rappelez les arbitrages en jeu selon cette approche. Identifiez les coûts contractuels entre les deux modes de gouvernances dans le cas présenté, sachant que la qualité est difficile à mesurer et à définir contractuellement. (b) Quels arbitrages implique le choix d’externaliser ou non les services publics en termes de problèmes d’asymétrie d’information et d’incitations? # 2 (10 Points) : Qu’est-ce qui caractérise un contrat de subordination par rapport à un contrat marchand ? UNIVERSITE DE PARIS I (PANTHEON-SORBONNE) LICENCE D’ECONOMIE Théorie des organisations et des marchés Professeur: Claude Ménard 2011-2012 Examen du 14 Juin 2011 Durée de l’examen : 2 heures VOUS REPONDEZ AUX DEUX QUESTIONS SUIVANTES. ATTENTION : ce ne sont pas des questions au choix. Total sur 20. QUESTION # 1 (10 points) : Qu’est ce qu’une forme organisationnelle hybride ? Quelles en sont les caractéristiques majeures ? En vous appuyant sur les éléments de modélisation vus en cours, comment peut-on différencier ces arrangements hybrides du marché d’une part, de l’entreprise intégrée de l’autre ? Et ces formes hybrides forment-elles un mode d’organisation viable dans la durée ? Votre réponse se nourrira utilement d’exemples précis. QUESTION # 2 (10 points) La question de l’information est centrale dans la théorie moderne des organisations. Vous rappelez d’abord de façon précise la distinction entre « anti-sélection » (ou ‘sélection adverse’) et « aléa moral » (on parle aussi de ‘risque moral’). Vous montrez ensuite les problèmes que cela pose en termes de contrôle des agents par un principal. Vous terminez par une discussion sur la façon dont des contrats adéquats peuvent amener les agents à révéler l’information dont le principal a besoin pour prendre les décisions adaptées et s’assurer de leur mise en œuvre. Vous illustrez à l’aide d’un des modèles incitatifs vus en cours. Soyez précis et rigoureux dans vos réponses. La clarté compte bien plus que le nombre de pages ! Bonne chance. Théorie des organisations et des marchés Professeur: Claude Ménard 2011-2012 Examen du 7 Mai 2012 REGIME NORMAL Durée de l’examen : 3 heures VOUS REPONDEZ AUX TROIS QUESTIONS SUIVANTES (ATTENTION : ce ne sont pas des questions au choix. Total sur 20) Question # 1 (6 points) : Quel rôle joue la réputation dans l’arbitrage entre modes d’organisations ? Quel rôle joue-t-elle dans les relations interentreprises ? Et quelle influence cela peut-il avoir sur la forme et le contenu des contrats ? (Votre réponse peut s’appuyer tant sur la théorie de l’agence que sur la théorie des coûts de transaction) Question # 2 (7 points) : En vous appuyant sur des cas précis (tel la révolution des conteneurs –« containers »- dans le transport international ; ou encore les enquêtes sur le changement organisationnel et l’innovation), vous examinez les déterminants poussant à l’innovation et le rôle de l’innovation organisationnelle par rapport à l’innovation technologique. Question # 3 (7 points) : L’économiste T. Gajdos a publié dans Le Monde, (24/09/2009), les réflexions suivantes basées sur diverses études économiques (survey, économie expérimentale…) : « […] les employeurs sont extrêmement réticents à l’idée de réduire les salaires, et l’évitent autant que possible. Pourquoi ? […] Une baisse des salaires est vécue par les employés comme une sanction – voire une insulte-[…]. Leur adhésion aux objectifs de leur entreprise et leur bonne volonté sont affectées. Il en résulte une diminution de leur productivité, qui fait plus que compenser les économies faites sur les salaires. […] Les sentiments semblent ainsi jouer un rôle essentiel dans les relations entre agents économiques. Cette hypothèse a été confirmée par des expériences menées en laboratoire. […]». Ménard Examen TOM régime « normal », page 2 En vous appuyant sur ces extraits, vous discutez les points suivants : (a) A la lumière de la théorie classique des incitations (par exemple les incitations basées sur les performances individuelles), comment expliquer les effets de ‘cliquet’ créant les irréversibilités mentionnées dans cet article ? (b) Peut-on modifier les fonctions de préférence des agents de manière à intégrer la dimension ‘sentiments’ ? (c) Quelles sont les motivations des agents auxquels ces extraits font implicitement allusion lorsqu’il y est question de ‘sentiments’ ? (d) Quelle approche pourrait-on développer, à la lumière de ce qui a été vu en cours, pour intégrer ces motivations ? Peut-on modéliser cela ? Lisez attentivement les questions et soyez attentif/attentive à la pondération des notes de manière à bien allouer votre temps entre les trois questions. Soyez précis(e) et rigoureux (se) dans vos réponses. La clarté compte bien plus que le nombre de pages ! Théorie des organisations et des marchés Professeur: Claude Ménard 2011-2012 Examen du 7 Mai 2012 REGIME TERMINAL Durée de l’examen : 3 heures VOUS REPONDEZ AUX QUATRE QUESTIONS SUIVANTES (ATTENTION : ce ne sont pas des questions au choix. Total sur 20) Question # 1 (5 points) : Pourquoi les entreprises ont-elles recours à des fournisseurs extérieurs ? Quel(s) cadre(s) théorique(s) explique(nt) ce choix de façon convaincante ? Question # 2 (5 points) : En quoi le contrat de travail se différencie-t-il des contrats inter-entreprises ou des contrats commerciaux classiques ? Question # 3 (5 points) : En vous appuyant sur une comparaison des modèles associés aux mécanismes fondés sur les performances individuelles (tel le salaire aux pièces) et aux mécanismes fondés sur les performances relatives (tels les tournois), vous examinez et discutez les avantages et limites de ces deux types de mécanismes incitatifs. Question # 4 (5 Points) : Quelles sont les différences majeures entre les prédictions de la théorie des coûts de transaction et les prédictions de la théorie de l’agence ? Comment cela se traduit-il dans les tests empiriques ? Lisez attentivement les questions et soyez attentif/attentive à la pondération des notes de manière à bien allouer votre temps entre les quatre questions. Soyez précis(e) et rigoureux (se) dans vos réponses. La clarté compte bien plus que le nombre de pages ! UNIVERSITE DE PARIS I (PANTHEON-SORBONNE) LICENCE D’ECONOMIE Théorie des organisations et des marchés Professeur: Claude Ménard Examen du 22 Juin 2011 Durée de l’examen : 2 heures 2010-2011 Vous répondez aux deux questions suivantes : # 1 (10 points) : Le recours à la franchise représente désormais une partie très substantielle des activités de distribution et une part non négligeable de l’organisation de la production. Pouvez-vous illustrer cela à l’aide de données ou, à tout le moins, d’exemples précis ? En quel sens peut-on caractériser de tels modes d’organisation de « formes hybrides » ? Et comment le choix d’avoir recours à un tel mode d’organisation peut-il s’expliquer comme un arbitrage entre intégration et externalisation ? # 2 (10 points) : Comment les relations contractuelles entre entreprises peuvent-elles faciliter la coordination de leurs activités ? En d’autres termes, quelles fonctions de coordination le contrat facilite-t-il ? Quels sont les moyens que peut fournir un contrat pour assurer cela ? Quelles difficultés cela soulève-t-il ? Illustrer votre réponse avec des exemples précis. Soyez précis(e), concis(e), et rigoureux(se). Bonne chance. UNIVERSITE DE PARIS I (PANTHEON-SORBONNE) LICENCE D’ECONOMIE Théorie des organisations et des marchés Professeur: Claude Ménard Examen du 7 Mai 2011 TOUS REGIMES Durée de l’examen : 3 heures 2010-2011 UNIVERSITE PARIS 1 – PANTHEON SORBONNE L3 ECONOMIE Année 2010-2011 INTRODUCTION A L’ECONOMETRIE C. DOZ EXAMEN Barème indicatif : Questions de cours : 5 points Exercice 1 : 6,5 points Exercice 2 : 3 points Exercice 3 : 5,5 points QUESTIONS DE COURS 1. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N sur lequel on fait les hypothèses de base. Formuler matriciellement ! " ! " ces hypothèses de base. On note β = a b et βˆ = a ˆ ˆb . Montrer matriciellement que βˆ est un estimateur sans biais de β. ˆ Calculer matriciellement la matrice de variance-covariance de β. 2. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Pour i = 0, 1, . . . , p, et pour b0i une valeur fixée, expliquez comment on construit le test de l’hypothèse H0 : bi = b0i contre l’hypothèse H1 : bi != b0i , pour un seuil de test égal à α. EXERCICE 1 On considère le modèle yn = a + bxn + εn dans lequel on suppose que les résidus sont indépendants et suivent une loi N (0, σ 2 ). Ce modèle est estimé par la méthode des m.c.o. sur un échantillon de N = 50 observations. Dans cet échantillon, les observations conduisent aux valeurs suivantes pour les moyennes empiriques, écart-types empiriques et covariance empirique : y = −2, 33 x = 1, 31 Covemp (x, y) = N 1 # (yn − y)(xn − x) = −2, 19 N n=1 $ % N %1 # (xn − x)2 = 0, 98 sx = & N n=1 $ % N %1 # (yn − y)2 = 2.88 sy = & N n=1 1. Calculez ˆb et a ˆ. 2 2. Calculez le R2 et le R2 ajusté (c-à-d R ) de la régression. 3. Calculez σ ˆ2. 4. Menez, au seuil de 5 %, les tests de significativité des coefficients. 5. Construisez un intervalle de confiance au niveau 99% pour b 6. Construisez un intervalle de prévision au niveau de confiance 95% pour yN +1 lorsque xN +1 = 1. 1 Page 24 EXERCICE 2 Aux Etats-Unis, avant de poser leur candidature dans un programme de doctorat en Economie, les étudiants doivent passer un examen dont le but est d’évaluer à la fois leurs connaissances en économie, et leur capacité à mener un raisonnement économique. Une étude statistique a été menée sur un groupe de 149 étudiants pour analyser les résultats obtenus à cet examen et le modèle suivant a été estimé : noten = a0 + a1 indHn + a2 mathn + a3 redacn + εn dans – – – lequel : noten représente la note obtenue à cet examen par l’étudiant n indHn est une variable indicatrice qui vaut 1 si l’étudiant n est un garçon et 0 sinon mathn représente la note antérieurement obtenue par l’étudiant n à un test organisé en Licence pour évaluer le niveau des étudiants en mathématiques – redacn représente la note antérieurement obtenue par l’étudiant n à un test organisé en Licence pour évaluer les capacités rédactionnelles des étudiants 1. Indiquez de façon précise comment doivent s’interpréter les coefficients a1 , a2 , a3 . Peut-on avoir une idée a priori sur le signe de certains de ces coefficients ? Si oui, vous préciserez quel est le signe attendu, et vous justifierez votre réponse. 2. Ce modèle est estimé par m.c.o. et les résultats obtenus sont les suivants (les écart-types estimés figurent entre parenthèses sous les coefficients estimés correspondants) : ' = note R2 172.4 + 39.7 indH + 78.9 math + 0.101 redac (32.5) (10.9) (0.071) (0.058) = 0.46 Des professeurs ont critiqué la forme de cet examen en disant qu’il était "biaisé en faveur des garçons". Les résultats ci-dessus confortent-ils cette opinion en première analyse ? Justifiez votre réponse en menant le test approprié. EXERCICE 3 On considère le modèle linéaire suivant : yn = b0 + b1 xn1 + b2 xn2 + εn dans lequel on suppose que les résidus sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Ce modèle est estimé sur N = 25 observations, et on obtient les résultats suivants : ˆ b0 0.69 βˆ = ˆb1 = −1.51 et la matrice de variance-covariance estimée de βˆ est ˆb2 0.82 0.20 −0.11 −0.045 0.029 Vˆ βˆ = σ ˆ 2 (X ! X)−1 = −0.11 0.078 −0.045 0.029 0.031 1. Testez la significativité des différents coefficients au seuil 5 %. 2. Testez, au seuil 5 %, l’hypothèse H0 : b2 ≥ 1 contre l’hypothèse H1 : b2 < 1. 3. i) Quelle est la loi de ˆb1 + 2ˆb2 ? ii) Calculez la variance estimée de ˆb1 + 2ˆb2 . iii) Construisez le test de l’hypothèse H0 : b1 +2b2 = 0 contre l’hypothèse H1 : b1 +2b2 != 0 et effectuez ce test au seuil 5%. 2 Page 25 UNIVERSITE PARIS 1 – PANTHEON SORBONNE L3 ECONOMIE Année 2010-2011 INTRODUCTION A L’ECONOMETRIE C. DOZ Liste de questions de cours pouvant être posées à l’examen Remarque : ces questions de cours sont de longueur et difficulté variables : le barème associé en tiendra compte. 1 Le modèle de régression simple 1. On considère le modèle yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. Donner les formules des estimateurs des MCO : a ˆ et ˆb. 2. On considère le modèle yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. Qu’appelle-t-on "équations normales" ? Explicitez ces équations. 3. On considère le modèle yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. Définir les résidus estimés εˆn . Quelles sont leurs propriétés ? 4. On considère le modèle yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. Ecrire, sans la démontrer, mais en détaillant ses différents termes, l’équation d’analyse de la variance. 5. On considère le modèle yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. Enoncer et démontrer l’équation d’analyse de la variance. 6. On considère le modèle yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. Qu’appelle-t-on coefficient de détermination (R2 ) du modèle ? Expliquer pourquoi il est compris entre 0 et 1. 7. On considère le modèle yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. Ecrire la représentation matricielle du modèle en indiquant ce que représentent les différents termes qui ! interviennent " ! dans " cette représentation. a ˆ a On note β = et βˆ = ˆb . b ˆ Donner (sans la démontrer) l’expression matricielle de β. 8. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N . Donner la liste des hypothèses de base faites sur ce modèle. 9. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N sur lequel on fait les hypothèses de base. Montrez que ˆb et a ˆ sont des estimateurs sans biais de b et a respectivement. 10. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N sur lequel on fait les hypothèses de base. Donner (sans les démontrer) les formules de Vˆb, Vˆ a et Cov(ˆ a, ˆb). 1 Page 34 11. On considère le modèle! yn = " a + bxn + εn , n = 1, . . . , N sur lequel on fait les hypothèses a ˆ ˆ de base. On note βˆ = ˆb . Donner (sans la démontrer) la formule matricielle de Vβ. 12. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N sur lequel on fait les hypothèses de base. Donner la formule de l’estimateur des MCO de σ 2 . 13. On considère le modèle yn = a + bxn + εn sur lequel on fait les hypothèses de base. Donner les formules des variances estimées de ˆb et a ˆ (on rappelle que ces variances estimées peuvent être notées Vˆ ˆb et Vˆ a ˆ ou σ ˆˆb2 et σ ˆaˆ2 ). 14. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N sur lequel on fait les hypothèses de base. Formuler matriciellement " ! ! "ces hypothèses de base. a ˆ a On note β = et βˆ = ˆb . b Montrer matriciellement que βˆ est un estimateur sans biais de β. ˆ Calculer matriciellement la matrice de variance-covariance de β. 15. On considère le modèle yn = a+bxn +εn , n = 1, . . . , N sur lequel on fait les hypothèses de base, et on suppose en outre que ce modèle est gaussien : indiquer quelle est l’hypothèse qui est faite dans ! ce " cadre. ! " a ˆ a ˆ On note β = et on note β = et σ ˆ 2 les estimateurs des MCO de β et σ 2 . ˆb b Donner, sans les démontrer, la loi de βˆ et la loi de σ ˆ2. 2 ˆ Que peut-on dire de plus au sujet de β et σ ˆ ? 16. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N et on suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Donnez, en la justifiant, la méthode de construction d’un intervalle de confiance pour b au niveau de confiance (1 − α) 17. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N et on suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Construisez le test de significativité de b c-à-d le test de H0 : b = 0 contre H1 : b "= 0. 18. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N et on suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Soit b0 une valeur fixée de b. Construisez le test de H0 : b = b0 contre H1 : b "= b0 au niveau α . 19. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N et on suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Soit b0 une valeur fixée de b. Construisez le test de H0 : b ≤ b0 contre H1 : b > b0 au niveau α. 20. On considère le modèle yn = a + bxn + εn , n = 1, . . . , N et on suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Soit b0 une valeur fixée de b. Construisez le test de H0 : b ≥ b0 contre H1 : b < b0 au niveau α. 21. On considère le modèle de régression simple : yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On suppose que xN +1 ∗ est connu et on note yN +1 la prévision ponctuelle optimale de yN +1 . ∗ ∗ est Donnez l’expression de yN +1 #et indiquez quelle $ # la loi de∗ yN$+1 − yN +1 . On donnera ∗ en particulier les valeurs de E yN +1 − yN +1 et V yN +1 − yN +1 mais on ne démontrera pas ces résultats. 22. On considère le modèle de régression simple : yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On suppose que xN +1 ∗ est connu et on note y#N optimale +1 la prévision $ ponctuelle # $ de yN +1 . Donnez l’expression ∗ ∗ ∗ de yN +1 et calculez E yN +1 − yN +1 et V yN +1 − yN +1 . 2 Page 35 23. On considère le modèle de régression simple : yn = a + bxn + εn pour lequel on dispose de N observations. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On suppose que xN +1 ∗ est connu et on# note yN +1 la$ prévision ponctuelle optimale de yN +1 . ∗ 2 On admet que yN +1 − yN +1 ∼ N (0, σ λN +1 ) avec λN +1 fonction connue de x1 , . . . , xN +1 . Donnez la méthode de construction d’un intervalle de prévision au niveau de confiance (1 − α) pour yN +1 . 2 Le modèle de régression multiple 1. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations. Comment s’interprètent les coefficients bi , pour i = 1, . . . , p ? 2. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations. Donner la représentation matricielle du modèle en explicitant les termes de chacune des matrices qui interviennent dans cette représentation. Quelle hypothèse faut-il faire sur les variables explicatives pour que l’estimateur des m.c.o. puisse être calculé ? 3. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations. Quel est le problème qui est résolu pour calculer l’estimateur des m.c.o. ? Donnez la formule de cet estimateur en précisant ce que représentent les matrices qui interviennent dans cette formule. 4. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn que l’on estime par m.c.o. sur N observations. Qu’appelle-t-on "résidus estimés" ? Donnez la formule permettant de calculer le vecteur des résidus estimés. 5. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn que l’on estime par m.c.o. sur N observations. Enoncez sans la démontrer l’équation d’analyse de la variance. 6. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn que l’on estime par m.c.o. sur N observations. Donnez deux formules de définition du R2 de la régression. 7. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn que l’on estime par m.c.o. sur N observations. Donnez deux formules de définition du R2 de la régression et montrez qu’elles sont équivalentes. 8. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn que l’on estime par m.c.o. sur N observations. 2 Donnez la formule du R2 ajusté (R ) de la régression. 9. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de variance σ 2 . Donnez les formules des estimateurs des m.c.o. de β et de σ 2 . 10. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de variance σ 2 . Montrer que βˆ est un estimateur sans biais de β. ˆ Donner la formule de la matrice de variance-covariance de β. 3 Page 36 11. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Quelle est la loi de βˆ ? Pour i = 0, 1, . . . , p, quelle est la loi de ˆbi ? 12. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Quelle est la loi de βˆ ? Quelle est la loi de σ ˆ2 ? ˆ Que peut-on dire des variables aléatoires β et σ ˆ2 ? 13. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Construisez un intervalle de confiance pour le paramètre b1 (vous expliquerez comment cet intervalle est obtenu). 14. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Pour i = 0, 1, . . . , p, expliquez comment on construit le test de significativité du coefficient bi , pour un seuil de test égal à α. 15. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Pour i = 0, 1, . . . , p, et pour b0i une valeur fixée, expliquez comment on construit le test de l’hypothèse H0 : bi = b0i contre l’hypothèse H1 : bi "= b0i , pour un seuil de test égal à α. 16. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Pour i = 0, 1, . . . , p, et pour b0i une valeur fixée, expliquez comment on construit le test de l’hypothèse H0 : bi ≤ b0i contre l’hypothèse H1 : bi > b0i , pour un seuil de test égal à α. 17. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). Expliquez comment on construit le test de l’hypothèse H0 : α1 b1 + α2 b2 = c contre l’hypothèse H1 : α1 b1 + α2 b2 "= c, pour α1 , α2 , c des réels donnés et pour un seuil de test égal à α. 18. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On s’intéresse au test de l’hypothèse H0 : Rβ = r contre l’hypothèse H1 : Rβ "= r Donnez la formule de la statistique du test de Wald, ainsi que la loi de cette statistique de test sous H0 , et donnez la région critique du test (aucune démonstration n’est demandée). 19. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On s’intéresse au test de l’hypothèse H0 : Rβ = r contre l’hypothèse H1 : Rβ "= r Construisez le test de Wald de cette hypothèse. 4 Page 37 20. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme y = Xβ + ε. On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On s’intéresse au test de l’hypothèse H0 : Rβ = r contre l’hypothèse H1 : Rβ "= r Donnez la formule de la statistique de test utilisant les sommes des carrés des résidus des modèles contraints et non contraints, ainsi que la loi de cette statistique de test sous H0 , et donnez la région critique du test (aucune démonstration n’est demandée). 21. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme yn = x"n β + εn . On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On suppose que xN +1 est connu et on ∗ note yN +1 la prévision ponctuelle optimale de yN +1 . ∗ ∗ est Donnez l’expression de yN +1 #et indiquez quelle $ # la loi de∗ yN$+1 − yN +1 . On donnera ∗ en particulier les valeurs de E yN +1 − yN +1 et V yN +1 − yN +1 mais on ne démontrera pas ces résultats. 22. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme yn = x"n β + εn . On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On suppose que xN +1 est connu et ∗ ∗ optimale$ de yN +1 . Donnez l’expression de yN on note yN +1 et $ ponctuelle # #+1 la prévision ∗ ∗ calculez E yN +1 − yN +1 et V yN +1 − yN +1 . 23. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme yn = x"n β + εn . On suppose que les εn sont i.i.d. de loi N (0, σ 2 ). On suppose que xN +1 est connu et on ∗ ponctuelle optimale de yN +1 . note yN +1 la prévision $ # ∗ ∼ N (0, σ 2 λN +1 ) avec λN +1 fonction connue de x1 , . . . , xN +1 . On admet que yN +1 − yN +1 Donnez la méthode de construction d’un intervalle de prévision au niveau de confiance (1 − α) pour yN +1 . 24. On considère le modèle yn = b0 + b1 xn1 + · · · + bp xnp + εn pour lequel on dispose de N observations, et que l’on note aussi sous la forme yn = x"n β + εn . On suppose que les εn sont gaussiens et indépendants, mais pas nécessairement de variance constante. Plus précisément, on suppose que : % 2 σ1 si n ≤ N1 Vεn = σ22 si n > N1 Présentez le test de l’hypothèse H0 : σ12 = σ22 contre l’hypothèse H1 : σ12 > σ22 5 Page 38 UFR 02 – Economie Troisième année de Licence Economie des Politiques Sociales Cours de Karim AZIZI et Nicolas CANRY Jeudi 30 juin 2011, de 11 h 30 à 13 h 30 Durée de l’épreuve : 2 h 00 Documents et calculatrice interdits Vous répondrez aux 3 questions suivantes (Les questions 1 et 2 concernent la partie du cours traitée par Nicolas Canry ; la question 3 concerne celle traitée par Karim Azizi.) Question 1. Le risque « chômage » et les politiques de l’emploi en France depuis le début des années 1990 – 7 points. Question 2. Le risque « vieillesse » : comparez les systèmes de retraite par répartition et par capitalisation – 7 points. Question 3. Exposez les théories de la croissance endogène en concurrence imparfaite étudiées en cours – 6 points. Page 39 UFR 02 ! Economie Troisième année de Licence Economie des Politiques Sociales Cours de Karim AZIZI et Nicolas CANRY Vendredi 6 mai 2011, de 8 h 30 à 11 h 30 "#$%&'(&')*%+$&#,& : 3 h 00 Documents et calculatrice interdits Vous répondrez aux 4 questions suivantes (Les questions 1 à 3 concernent la partie du cours traitée par Nicolas Canry ; la question 4 concerne la partie du cours traitée par Karim Azizi.) Question 1. Evolution des dépenses de santé dans les pays industrialisés depuis 50 ans : facteurs explicatifs, conséquences et implications en matière de sécurité sociale ! 6 points. Question 2. Après avoir présenté les logiques bismarckienne et beveridgienne de la protection sociale, indiquez (en justifiant votre argumentation) à quelle logique le système français s"#$$#%&'(&)*+&,-'*.-/+)*,&*$,/+ ! 5 points. Question 3. 0123'3++&4* ,&+* 5-'5&$(+* 6&* '&/(%#,3(1* #5(/#%3&,,&)* 6"#,1#* 7-%#,* &(* 6&* sélection adverse (antisélection). Proposez pour chacun de ces concepts un exemple relatif aux risques sociaux analysés dans le cours ! 4 points. Question 4. Pensez-vous que les indicateurs d'inégalité sont "purement statistiques" ? (Justifiez soigneusement votre réponse) ! 5 points. Page 40 Politique sociale Licence 3 St´ephane Gauthier Universit´e Paris 1 Panth´eon-Sorbonne Mai 2012 Aucun document ni calculatrice ne sont autoris´es. I. Questions de cours (/8) 1. 2. 3. 4. (/2) Quels sont les grands piliers de la protection sociale ? Classez-les par ordre de prestations d´ecroissantes. (/1) Qu’est-ce que la politique de bouclage des aides ? (/1) Dans quels cas l’assurance sociale devrait-elle ˆetre utilis´ee en plus de l’impˆot sur le revenu ? (/2) Pourquoi peut-il ˆetre socialement souhaitable d’imposer la pr´esence de mutuelles sur le march´e de l’assurance priv´ee lorsque les risques de dommages ne sont pas connus des assureurs ? 5. (/2) Pr´esentez bri`evement la propri´et´e d’inanit´e d’un int´eressement associ´e au Revenu Minimum d’Insertion. II. La tarification des ´ etablissements hospitaliers (/12+2) Cet exercice s’int´eresse au mode de tarification des ´etablissements hospitaliers publics et priv´es. On cherche `a cerner les r´epercussions sur la qualit´e des soins de la g´en´eralisation en 2004 du syst`eme de paiement prospectif. Consid´erons pour cela un grand nombre d’hˆopitaux i = 1, . . . , n. Notons qi la qualit´e des soins choisie par l’hˆopital i, et q = (q1 , . . . , qn ) les qualit´es propos´es par les hˆopitaux. Le nombre de patients demandant un traitement dans l’hˆopital i est ´egale `a Xi (q). L’hˆopital i cherche `a choisir la qualit´e qi qui maximise son objectif, pXi (q) + αBi (q) − (1 − r)C(Xi (q), qi ), avec 1 C(Xi (q), qi ) = Xi (q) qi2 . 2 La quantit´e Bi (q) repr´esente l’utilit´e totale des patients trait´es par l’hˆopital i. Le param`etre positif α mesure le degr´e d’altruisme de cet ´etablissement. Le coˆ ut total de traitement C(Xi (q), qi ) d´epend `a la fois du nombre de patients trait´es Xi (q) et de la qualit´e des soins qi propos´es. Les param`etres p et r sont les deux instruments de tarification des hˆopitaux `a la disposition de la puissance publique. On a p ≥ 0 et 0 ≤ r ≤ 1. 1. (/0.5) Quelles ´etaient les valeurs prises par p et r avant la r´eforme de 2004 ? Que sont-elles devenues `a la suite de la r´eforme ´etablissant la T2A ? Combien de groupes homog`enes de malades (GMH) sont implicitement retenus dans cette mod´elisation ? 2. (/0.5) Montrez que l’on a : " ! ∂C 1 ∂Xi qi = + X i qi ∂qi 2 ∂qi Quels sont les deux canaux par lesquels une hausse de la qualit´e influence le coˆ ut de l’hˆopital i ? 3. (/0.5) Comment change l’objectif de l’hˆopital i lorsqu’il augmente la qualit´e des soins qu’il propose. Vous supposerez que l’hˆopital i consid`ere comme donn´ees les qualit´es choisies par les autres hˆopitaux. Pour expliciter le lien entre la demande de soins et l’utilit´e des patients, supposons que les patients ne diff`erent que selon leur localisation. La localisation des hˆopitaux et des patients est repr´esent´ee sur la figure cicontre. Le i`eme hˆopital est localis´e sur le i`eme sommet de cette figure. Les patients sont localis´es uniform´ement sur les arcs reliant deux sommets cons´ecutifs. Ces arcs ont tous la mˆeme longueur 1/n. L’utilit´e d’un patient est nulle lorsqu’il n’est pas soign´e. Elle est ´egale `a b + qi − tdi s’il se trouve `a une distance di de l’hˆopital i et se fait soigner dans cet hˆopital. Le param`etre b repr´esente le gain d’un soin de base, et t est un coefficient qui mesure l’importance relative de la distance qui s´epare le patient de l’hˆopital. Dans ce qui suit, on supposera que b est suffisamment grand pour que les patients souhaitent toujours ˆetre soign´es, mˆeme s’ils sont loin d’un hˆopital. Une fa¸con de neutraliser la concurrence entre les hˆopitaux consiste `a supposer que t est tr`es ´elev´e : un patient se rend alors syst´ematiquement dans l’hˆopital le plus proche, quelle que soit la qualit´e des soins que ce dernier propose. On dira que les hˆopitaux sont en situation de monopole. 1 !"#$%&'() !"#$%&'(+ !"#$%&'(!*) !"#$%&'(! !"#$%&'(!") 4. (/0.5) Quelle proportion de patients se rendent dans le i`eme hˆopital ? Vous confondrez proportion et nombre absolu de patients : quelle est alors la demande qui s’adresse `a l’hˆopital i ? 5. (/2) Quelle est l’utilit´e agr´eg´ee Bi des patients soign´es dans cet hˆopital ? 6. (/2) En utilisant le r´esultat de la quest. 3, montrez que la qualit´e des soins dans le i`eme hˆopital est qi = α . 1−r On notera q m cette qualit´e. Comment la r´eforme de 2004 devrait-elle influencer la qualit´e des soins en l’absence de concurrence entre les hˆopitaux ? Expliquez le m´ecanisme ´economique `a l’oeuvre. On introduit maintenant une concurrence entre les hˆopitaux en supposant t suffisamment petit. Les choix de qualit´e des diff´erents hˆopitaux influencent alors la d´ecision d’un patient de se rendre dans un hˆopital plutˆot que dans un autre. 7. (/2) Consid´erons les patients situ´es sur l’arc reliant l’hˆopital i (1 < i < n) et l’hˆopital i + 1. A quelle distance de l’hˆopital i se trouve le patient indiff´erent entre les deux hˆopitaux ? Soit x∗ cette distance. Supposons que l’hˆopital i − 1 offre la mˆeme qualit´e de soins que l’hˆopital i + 1. Quelle est la demande totale qui s’adresse `a l’hˆopital i ? A quoi est-elle ´egale lorsque n est tr`es grand ? Montrez que 1 ∂Xi = . ∂qi t 8. (/2) Quelle est l’utilit´e agr´eg´ee Bi des patients soign´es dans l’hˆopital i ? Montrez que l’on a b + qc ∂Bi = ∂qi t lorsque tous les hˆopitaux offrent la mˆeme qualit´e de soins q c . 9. (/2) La quantit´e q c est obtenue `a l’aide de la quest. 3. Comment la r´eforme de 2004 devrait-elle influencer la qualit´e des soins q c ? Expliquez le m´ecanisme ´economique `a l’oeuvre. 10. (/2) (Bonus : sans calculs) Concluez sur le rˆole jou´e par la concurrence entre les hˆopitaux apr`es 2004. 2 Université Paris 1 Relations Monétaires Internationales (L3) Année universitaire 2012-2013 EXAMEN FINAL – session 1 – 18 avril 2013 – 9h30-12h30 (calculatrices et dictionnaires de langue autorisés) EXERCICE 1 (5 points) Le tableau ci-dessous décrit la balance des paiements de Chypre pour l’année 2011. Balance des paiements de Chypre, année 2011, en milliards d’euros Solde Commerce de biens -4,3 Commerce de services +3,6 Revenus des facteurs +0,1 Transferts courants -0,2 Compte de capital +0,0 Investissements directs +0,4 Investissements de portefeuille +5,8 Produits dérivés -0,3 Autres investissements et produits dérivés -4,9 Réserves officielles +0,0 Erreurs et omissions -0,2 Source : banque centrale de Chypre. 1) Calculer : a. La balance des transactions courantes. b. La capacité ou le besoin de financement de la Nation c. Le solde du compte financier Interpréter ces différents résultats en termes économiques. Vérifier l’équilibre de la balance des paiements. 2) Interpréter les lignes « investissements de portefeuille » et « autres investissements », sachant que leurs soldes respectifs en 2010 étaient -2,9 et +4,1 milliards d’euros. Compte-tenu de vos connaissances de l’actualité, quel lien pouvez-vous faire avec la crise chypriote de 2012 ? (question bonus). 3) Interpréter la ligne « réserves officielles » en lien avec le régime de change de Chypre. EXERCICE 2 (5 points) A partir des graphiques ci-dessous, répondez en deux pages à la question suivante : à la fin de l’année 2012, le yen était-il surévalué ? Vous utiliserez des arguments précis en nommant les théories auxquelles vous ferez référence. Graphique 1 : Taux de change effectif réel du yen (base 100 en 2010, une hausse indique une appréciation réelle du yen) Source : Banque des règlements internationaux. Dernier point : février 2013. Graphique 2 : Balance des transactions courantes du Japon (en % du PIB) Source : Fonds monétaire international. Graphique 3 : Taux de change nominal yen-dollar (nombre de yens dans un dollar) Source : Fonds monétaire international EXERCICE 3 (5 points) Le 18 mars 2013, le taux d’intérêt nominal sur les obligations publiques à dix ans était de 1,96% (par an) aux Etats-Unis et de 1,41% (par an) en Allemagne. Le taux de change nominal euro-dollar au comptant était de 1,296 dollars par euro. 1) En supposant que la parité non couverte des taux d’intérêt se vérifie entre EtatsUnis et Allemagne, calculez le taux de change nominal euro-dollar anticipé à dix ans. Comparez le taux de change anticipé au taux de change courant (au comptant). Interprétez cette différence. 2) Le 18 mars 2013, le taux d’intérêt nominal sur les obligations publiques espagnoles à dix ans était de 4,98% (par an). En retenant le taux de change anticipé à dix ans que vous avez calculé à la question précédente, écrivez l’écart de rendement anticipé entre obligations américaines et espagnoles. Interprétez cet écart. Pourquoi la parité non couverte des taux d’intérêt ne se vérifie-telle pas pour l’Espagne ? QUESTIONS DE COURS (5 points) 1) Expliquez l’impact d’une intervention de change sur le bilan de la banque centrale qui entreprend l’intervention. Vous prendrez le cas d’une réduction des réserves de change et étudierez successivement les cas d’une intervention stérilisée et celui d’une intervention non stérilisée. Dans quels cas une banque centrale est-elle amenée à procéder à ce type d’intervention ? 2) Ecrivez l’équation d’équilibre de la balance des paiements avec interventions de change lorsque la mobilité des capitaux est imparfaite. Attention à bien définir chaque variable. Expliquez comment s’équilibre la balance des paiements suite à un choc négatif sur la balance commerciale, en régime de change fixe. Université Paris 1 Relations Monétaires Internationales (L3) Année universitaire 2012-2013 EXAMEN FINAL – session 1 – 18 avril 2013 – 9h30-12h30 EXERCICE 1 (5 points) Le tableau ci-dessous décrit la balance des paiements de Chypre pour l’année 2011. Balance des paiements de Chypre, année 2011, en milliards d’euros Solde Commerce de biens -4,3 Commerce de services +3,6 Revenus des facteurs +0,1 Transferts courants -0,2 Compte de capital +0,0 Investissements directs +0,4 Investissements de portefeuille +5,8 Produits dérivés -0,3 Autres investissements et produits dérivés -4,9 Réserves officielles +0,0 Erreurs et omissions -0,2 Source : Banque centrale de Chypre. 1) Calculer : a. La balance des transactions courantes : TC= -4,3+3,6+0,1-0,2 = -0,8 mrds€ b. La capacité ou le besoin de financement de la Nation : TC+CC = -0,8 mrds€, où CC désigne le compte de capital. c. Le solde du compte financier : FF = 0,4+5,8-0,3-4,9+0,0 = +1,0 mrds€ (0,5 pt par solde) Interpréter ces trois soldes en termes économiques. • La balance des transactions courantes est déficitaire en raison d’un déficit sur les biens non compensé par l’excédent sur les services et les revenus de facteurs. • La Nation a un besoin de financement : elle a besoin de capitaux étrangers pour financer son excès de dépenses par rapport à ses revenus. • De manière cohérente, le solde financier est excédentaire : davantage d’entrées qude de sortes de capitaux. (0,5 pt par explication) Vérifier l’équilibre de la balance des paiements. TC+CC+FF+EO = -0,8+0,0+1,0-0,2 = 0, où EO désigne les erreurs et omissions. La balance des paiements est équilibrée. (1 pt) 2) Interpréter les lignes « investissements de portefeuille » et « autres investissements », sachant que leurs soldes respectifs en 2010 étaient -2,9 et +4,1 milliards d’euros. Compte-tenu de vos connaissances de l’actualité, quel lien pouvez-vous faire avec la crise chypriote de 2012 ? Le solde des « investissements de portefeuille » est fortement positif tandis que le solde des « autres investissements » est fortement négatif : durant l’année 2011, les résidents de Chypre ont reçu des investissements de portefeuille tandis que les banques ont investi à l’étranger. En pratique, ces chiffres correspondent à une fuite des dépôts : en 2010, les banques chypriotes ont reçu des dépôts de l’étranger (solde « autres investissements » positif), qu’elles ont utilisés pour des investissements de portefeuille à l’étranger (solde « investissements de portefeuille » négatif). En 2011, face à la grande incertitude entourant l’économie chypriote, les étrangers ont rapatrié leurs dépôts, et les banques ont alors dû rapatrier leurs investissements de portefeuille. (2 pt) 3) Interpréter la ligne « réserves officielles » en lien avec le régime de change de Chypre. La ligne « réserves officielles » est nulle, ce qui est cohérent avec le fait que Chypre fait partie de la zone euro : pas besoin d’interventions officielles pour maintenir le régime de change fixe. (1 pt) EXERCICE 2 (5 points) Graphique 1 : pas de tendance pour le taux de change effectif réel depuis les années 1980 (PPA relative) ; taux fin 2012 bas par rapport à cette moyenne de cette période : yen pas surévalué. Si on prend une période plus longue, on a une appréciation qui correspond à l’effet Balassa-Samuelson. Les années 1960 ne sont pas pertinentes pour juger du niveau du yen aujourd’hui. Graphique 2 : les excédents cumulés entraînent normalement une appréciation du taux de change effectif réel (modèle d’équilibre de portefeuille). Le yen aurait dû s’apprécier tendanciellement en termes réels. Graphique 3 : au regard de la PPA absolue, le yen est clairement surévalué. 2 points par argument (avec nom de la théorie). EXERCICE 3 (5 points) Le 18 mars 2013, le taux d’intérêt sur les obligations publiques à dix ans était de 1,96% aux Etats-Unis et de 1,41% en Allemagne. Le taux de change euro-dollar au comptant était de 1,296 dollars par euro. 1) En supposant que la parité non couverte des taux d’intérêt se vérifie entre Etats-Unis et Allemagne, calculer le taux de change euro-dollar anticipé à dix ans. Comparer le taux de change anticipé au taux de change courant. Interpréter cette différence. PNCTI à 10 ans : E10a 10 = (1 + i *) E • en niveau : (1 + i ) • a forme linéarisée (approchée) : 10i + e10 − e = 10i * 10 ( ) où i désigne le taux d’intérêt allemand, i* le taux d’intérêt américain, E10a le taux de change eurodollar anticipé à dix ans, E le taux de change courant, e10a=lnE10a et e=lnE. Tous les taux de change sont exprimés au certain pour l’Allemagne (une hausse de E signifie une appréciation de l’euro par rapport au dollar). On tire : 10 • 1,0196 1+ i * en niveau : E = E = 1,368 = 1,296 × 1+ i 1,0141 • forme linéarisée : 10 a 10 e10a = e + 10(i * −i ) = ln (1,296 ) + 10(0,0196 − 0,0141) = 0,314 ⇒ E10a = e 0,314 = 1,369 Le marché anticipe une appréciation de l’euro de 1,368/1,296-1=5,6%, compensant le taux d’intérêt plus faible en Allemagne qu’aux Etats-Unis. (1 pt pour calcul bien posé en niveau ou forme linéarisée au choix, 1 pt pour résultat, 1 pt pour interprétation, max 2 si exposant 10 oublié). 2) Le 18 mars 2013, le taux d’intérêt sur les obligations publiques à dix ans était de 4,98%. En retenant le taux de change anticipé à dix ans que vous avez calculé à la question précédente, écrivez l’écart de rendement anticipé entre obligations américaines et espagnoles, en pourcentage par an. Interprétez cet écart. Pourquoi la parité non couverte des taux d’intérêt ne se vérifie-telle pas pour l’Espagne ? Ecart de rendement anticipé : 10 a 1 + i E10 1+ i * E • en niveau : • a forme linéarisée : 10(i − i *) + e10 −e ( ) où maintenant i désigne le taux d’intérêt espagnol. On tire : 10 • 1,0498 1,368 en niveau : = 1,413 1,0196 1,296 • forme linéarisée : 10(0,0498 − 0,0196 ) + (ln (1,368) − ln (1,296 )) = 0,356 Le supplément de rendement des titres espagnols par rapport aux titres américains est de 41,3% (calcul en niveau) ou 35,6% (calcul en linéaire) sur dix ans, ce qui donne dans les deux cas environ 3,5% par an. Ce supplément s’explique par : • le risque de défaut de l’Etat espagnol : les conditions de validité de la PNCTI ne sont pas vérifiées. • le risque de sortie de l’Espagne de la zone euro : le taux de change anticipé n’est pas le même pour l’euro « allemand » et pour l’euro « espagnol ». (1 pt pour calcul bien posé, en niveau ou forme linéarisée au choix, 1 pt pour résultat, 1 pt pour interprétation, max 2 si exposant 10 oublié). QUESTIONS DE COURS (5 points) 1) Expliquez l’impact d’une intervention de change sur le bilan des banques centrales. Vous prendrez le cas d’une réduction des réserves de change et étudierez successivement les cas d’une intervention stérilisée et d’une intervention non stérilisée. Dans quels cas une banque centrale est-elle amenée à procéder à ce type d’intervention ? Quels sont les canaux de transmission de l’intervention de change ? cf. chapitre 5 p. 2. (0,5 pt par bilan correct, total 2) La banque centrale réduit ses réserves de change lorsqu’elle veut soutenir la valeur de sa monnaie (0,5 pt). Trois canaux : effet de portefeuille, canal monétaire, effet de signal. (0,5 pt par canal + jusqu’à 1 pt si explications). 2) Ecrire l’équation d’équilibre de la balance des paiements avec interventions de change lorsque la mobilité des capitaux est imparfaite. Attention à bien définir chaque variable. Expliquer comment s’équilibre la balance des paiements suite à un choc négatif sur la balance commerciale, en régime de change fixe. B0 + B(Y,E) = φ(i*-i) + ∆R où B0 désigne la composante exogène du solde commercial, B(Y,E) la composante endogène (Y est le revenu, E le taux de change), φ(i*-i) représente les sorties nettes de capitaux (i* taux d’intérêt étranger, i taux d’intérêt national, anticipations ici supposées statiques, φ>0), ∆R représente l’accumulation de réserves par la banque centrale. (1 pt pour l’ensemble). Choc négatif sur la balance commerciale : B0 diminue. En régime de change fixe, la banque centrale perd des réserves (ou en accumule moins) pour empêcher la dépréciation du change (∆R baisse). (1 pt) Si cette intervention n’est pas stérilisée, la masse monétaire diminue et le taux d’intérêt monte, ce qui contribue à ramener l’équilibre de la balance des paiements. (bonus 1 pt). Université Paris 1 Relations Monétaires Internationales (L3) Année universitaire 2012-2013 EXAMEN FINAL – session 2 – 21 juin 2013 – 8h30-10h30 QCM – une seule réponse par question (1 point par réponse correcte) Répondre sur grille séparée Attention à bien lire tous les mots de chaque question Calculatrices autorisées 1) L’appréciation du taux de change effectif réel d’une monnaie signifie : a. un gain de pouvoir d’achat de cette monnaie au niveau international b. une perte de compétitivité-prix des entreprises du pays concerné par rapport à leurs concurrentes étrangères c. les deux à la fois d. ni l’un ni l’autre 2) On suppose qu’un pays a trois partenaires commerciaux : A, B et C, et qu’il réalise le tiers de son commerce avec chacun des trois partenaires. Son taux de change réel bilatéral s’apprécie de 5% par rapport au pays A, se déprécie de 5% par rapport au pays B et s’apprécie de 3% par rapport au pays C. Son taux de change effectif réel : a. s’apprécie de 3% c. s’apprécie de 1% b. s’apprécie de 13% d. aucune des précédentes 3) Le taux de change nominal euro-dollar est de 1,30 dollars par euro sur le marché au comptant. Le taux d’intérêt nominal à trois mois est de 2% en zone euro et de 1% aux EtatsUnis. Le taux de change à terme, à l’horizon de trois mois est de : a. 1,2873 dollars par euro c. 1,3129 dollars par euro e. aucune des précédentes b. 1,2968 dollars par euro d. 1,3032 dollars par euro 4) La relation utilisée pour répondre à la question 3 est : a. 1a parité couverte des taux d’intérêt c. la condition de Marshall-Lerner e. aucune des précédentes b. la parité non couverte des taux d’intérêt d. la relation de Feldstein-Horioka 5) Un solde négatif de la ligne « réserves officielles » à la balance des paiements signifie qu’au cours de la période : a. la banque centrale a augmenté son stock de réserves b. la banque centrale a réduit son stock de réserves c. les banques commerciales ont accru leurs réserves auprès de la banque centrale d. les banques commerciales ont réduit leurs réserves auprès de la banque centrale e. aucune des précédentes 1 6) Le 18 avril 2013 (jour de la première session de l’examen), le taux de change livre Sterling-euro au comptant était de 0,858 livres par euro, le taux de change won-euro au comptant était de 1471 wons par euro. Le taux de change livre Sterling-won était de : a. 1262 livres par won c. 1714 livres par won e. aucune des précédentes b. 1262 wons par livre d. 1714 wons par livre 7) On appelle caisse d’émission (currency board) un régime monétaire dans lequel : a. l’offre de monnaie de la banque centrale est fixe et le taux de change nominal est flexible b. l’offre de monnaie de la banque centrale varie avec les réserves de change et le taux de change nominal est fixe c. les interventions de change sont toujours stérilisées d. aucune des précédentes 8) Le nouveau gouverneur de la banque centrale du Japon a annoncé en mars 2013 que son institution allait doubler progressivement la taille de son bilan par des achats massifs de titres de dette publique japonaise. Suivant la théorie monétariste du taux de change en anticipations rationnelles, on s’attend à : a. une dépréciation immédiate et brutale du yen b. une dépréciation progressive du yen c. une appréciation immédiate et brutale du yen d. une appréciation progressive du yen e. aucun effet sur le yen 9) On considère une économie dont la balance commerciale est initialement à l’équilibre. L’élasticité prix de ses exportations vaut 0,6 tandis que l’élasticité-prix des importations vaut 0,4. Une dépréciation réelle de la monnaie entraîne : a. une hausse de la balance commerciale b. une baisse de la balance commerciale c. aucune variation de la balance commerciale d. les éléments fournis ne permettent pas de répondre 10) Dans le modèle d’équilibre de portefeuille, l’accumulation d’excédents commerciaux entraîne : a. une appréciation brutale du taux de change b. une appréciation progressive du taux de change c. une dépréciation brutale du taux de change d. une dépréciation progressive du taux de change e. aucune des précédentes 11) Dans le modèle d’équilibre inter-temporel de la balance des paiements, une hausse immédiate et définitive de la productivité dans le secteur exposé à la concurrence internationale (secteur des biens « échangeables ») entraîne : a. une appréciation immédiate et définitive du taux de change réel b. une dépréciation immédiate et définitive du taux de change réel c. une appréciation, puis une dépréciation du taux de change réel d. une dépréciation, puis une appréciation du taux de change réel e. aucun effet sur le taux de change réel 2 12) Dans le modèle d’équilibre inter-temporel de la balance des paiements, une hausse anticipée de la productivité dans le secteur exposé à la concurrence internationale (secteur des biens « échangeables ») entraîne : a. une appréciation immédiate et définitive du taux de change réel b. une dépréciation immédiate et définitive du taux de change réel c. une appréciation, puis une dépréciation du taux de change réel d. une dépréciation, puis une appréciation du taux de change réel e. aucun effet sur le taux de change réel 13) On considère un pays en situation de déficit commercial et de position extérieure nette négative. La dette extérieure est libellée en monnaie étrangère, tandis que les avoirs sont en monnaie nationale. La condition de Marshall-Lerner est vérifiée pour ce pays. Dans ces conditions, une dépréciation du taux de change nominal : a. dégrade progressivement la position extérieure nette b. redresse progressivement la position extérieure nette c. a un effet ambigu sur la position extérieure nette d. n’a pas d’effet sur la position extérieure nette 14) Dans le modèle de Dornbusch, une baisse, puis une stabilisation de la masse monétaire entraîne : a. une dépréciation, puis une réel ne varie pas à long terme b. une appréciation, puis une réel ne varie pas à long terme c. une dépréciation, puis une réel se déprécie à long terme d. une appréciation, puis une réel s’apprécie à long terme e. aucune des précédentes appréciation du taux de change nominal ; le taux de change dépréciation du taux de change nominal ; le taux de change appréciation du taux de change nominal ; le taux de change dépréciation du taux de change nominal ; le taux de change 15) Une intervention de change est d’autant plus efficace pour faire varier le taux de change que : a. elle est stérilisée b. l’aversion des investisseurs pour le risque est faible c. le risque de change est important d. aucune des précédentes 16) On considère un pays en régime de change fixe, en régime de parfaite mobilité des capitaux. Les marchés anticipent soudainement une dévaluation de la monnaie de 20% dans les six mois à venir. Pour maintenir le taux de change constant, la banque centrale doit : a. relever son taux d’intérêt de 20 points de pourcentage b. relever son taux d’intérêt de 40 points de pourcentage c. abaisser son taux d’intérêt de 20 points de pourcentage d. abaisser son taux d’intérêt de 40 points de pourcentage 3 17) Dans le modèle de Mundell-Fleming en régime de change flexible et de parfaite mobilité des capitaux, une politique monétaire restrictive dans un « petit » pays entraîne : a. une appréciation du taux de change et une baisse du revenu b. une dépréciation du taux de change et une baisse du revenu c. une appréciation du taux de change sans variation du revenu d. aucune des précédentes 18) Dans le modèle de Mundell-Fleming en régime de change fixe et de parfaite mobilité des capitaux, une politique monétaire restrictive dans un « petit » pays entraîne : a. une baisse des réserves de change et du revenu b. une baisse des réserves de change sans effet sur le revenu c. une hausse des réserves de change et du revenu d. une hausse des réserves de change sans effet sur le revenu d. Aucune des précédentes 19) Dans le modèle de crise de change de première génération, la crise survient : a. au moment où les réserves de change sont épuisées b. avant que les réserves de change ne soient épuisées c. au moment où une banque systémique fait défaut d. aucune des précédentes 20) Dans le modèle de crise de change de deuxième génération, la crise survient : a. au moment où les réserves de change sont épuisées b. au moment où une banque systémique fait défaut c. lorsqu’il devient trop coûteux de défendre la parité fixe, compte-tenu des anticipations d. aucune des précédentes 4 Université Paris 1 Relations Monétaires Internationales (L3) Année universitaire 2012-2013 EXAMEN FINAL – session 2 – 21 juin 2013 – 8h30-10h30 QCM – une seule réponse par question (1 point par réponse correcte) Répondre sur grille séparée Attention à bien lire tous les mots de chaque question Calculatrices autorisées 1) L’appréciation du taux de change effectif réel d’une monnaie signifie : a. un gain de pouvoir d’achat de cette monnaie au niveau international b. une perte de compétitivité-prix des entreprises du pays concerné par rapport à leurs concurrentes étrangères c. les deux à la fois d. ni l’un ni l’autre 2) On suppose qu’un pays a trois partenaires commerciaux : A, B et C, et qu’il réalise le tiers de son commerce avec chacun des trois partenaires. Son taux de change réel bilatéral s’apprécie de 5% par rapport au pays A, se déprécie de 5% par rapport au pays B et s’apprécie de 3% par rapport au pays C. Son taux de change effectif réel : a. s’apprécie de 3% c. s’apprécie de 1% b. s’apprécie de 13% d. aucune des précédentes 3) Le taux de change nominal euro-dollar est de 1,30 dollars par euro sur le marché au comptant. Le taux d’intérêt nominal à trois mois est de 2% en zone euro et de 1% aux EtatsUnis. Le taux de change à terme, à l’horizon de trois mois est de : b. 1,2968 dollars par euro d. 1,3032 dollars par euro a. 1,2873 dollars par euro c. 1,3129 dollars par euro e. aucune des précédentes 4) La relation utilisée pour répondre à la question 3 est : a. 1a parité couverte des taux d’intérêt c. la condition de Marshall-Lerner e. aucune des précédentes b. la parité non couverte des taux d’intérêt d. la relation de Feldstein-Horioka 5) Un solde négatif de la ligne « réserves officielles » à la balance des paiements signifie qu’au cours de la période : a. la banque centrale a augmenté son stock de réserves b. la banque centrale a réduit son stock de réserves c. les banques commerciales ont accru leurs réserves auprès de la banque centrale d. les banques commerciales ont réduit leurs réserves auprès de la banque centrale e. aucune des précédentes 1 6) Le 18 avril 2013 (jour de la première session de l’examen), le taux de change livre Sterling-euro au comptant était de 0,858 livres par euro, le taux de change won-euro au comptant était de 1471 wons par euro. Le taux de change livre Sterling-won était de : a. 1262 livres par won c. 1714 livres par won e. aucune des précédentes b. 1262 wons par livre d. 1714 wons par livre 7) On appelle caisse d’émission (currency board) un régime monétaire dans lequel : a. l’offre de monnaie de la banque centrale est fixe et le taux de change nominal est flexible b. l’offre de monnaie de la banque centrale varie avec les réserves de change et le taux de change nominal est fixe c. les interventions de change sont toujours stérilisées d. aucune des précédentes 8) Le nouveau gouverneur de la banque centrale du Japon a annoncé en mars 2013 que son institution allait doubler progressivement la taille de son bilan par des achats massifs de titres de dette publique japonaise. Suivant la théorie monétariste du taux de change en anticipations rationnelles, on s’attend à : a. une dépréciation immédiate et brutale du yen b. une dépréciation progressive du yen c. une appréciation immédiate et brutale du yen d. une appréciation progressive du yen e. aucun effet sur le yen 9) On considère une économie dont la balance commerciale est initialement à l’équilibre. L’élasticité prix de ses exportations vaut 0,6 tandis que l’élasticité-prix des importations vaut 0,4. Une dépréciation réelle de la monnaie entraîne : a. une hausse de la balance commerciale b. une baisse de la balance commerciale c. aucune variation de la balance commerciale d. les éléments fournis ne permettent pas de répondre 10) Dans le modèle d’équilibre de portefeuille, l’accumulation d’excédents commerciaux entraîne : a. une appréciation brutale du taux de change b. une appréciation progressive du taux de change c. une dépréciation brutale du taux de change d. une dépréciation progressive du taux de change e. aucune des précédentes 11) Dans le modèle d’équilibre inter-temporel de la balance des paiements, une hausse immédiate et définitive de la productivité dans le secteur exposé à la concurrence internationale (secteur des biens « échangeables ») entraîne : a. une appréciation immédiate et définitive du taux de change réel b. une dépréciation immédiate et définitive du taux de change réel c. une appréciation, puis une dépréciation du taux de change réel d. une dépréciation, puis une appréciation du taux de change réel e. aucun effet sur le taux de change réel 2 12) Dans le modèle d’équilibre inter-temporel de la balance des paiements, une hausse anticipée de la productivité dans le secteur exposé à la concurrence internationale (secteur des biens « échangeables ») entraîne : a. une appréciation immédiate et définitive du taux de change réel b. une dépréciation immédiate et définitive du taux de change réel c. une appréciation, puis une dépréciation du taux de change réel d. une dépréciation, puis une appréciation du taux de change réel e. aucun effet sur le taux de change réel (réponse a. acceptée) 13) On considère un pays en situation de déficit commercial et de position extérieure nette négative. La dette extérieure est libellée en monnaie étrangère, tandis que les avoirs sont en monnaie nationale. La condition de Marshall-Lerner est vérifiée pour ce pays. Dans ces conditions, une dépréciation du taux de change nominal : a. dégrade progressivement la position extérieure nette b. redresse progressivement la position extérieure nette c. a un effet ambigu sur la position extérieure nette d. n’a pas d’effet sur la position extérieure nette 14) Dans le modèle de Dornbusch, une baisse, puis une stabilisation de la masse monétaire entraîne : a. une dépréciation, puis une appréciation du taux de change nominal ; le taux de change réel ne varie pas à long terme b. une appréciation, puis une dépréciation du taux de change nominal ; le taux de change réel ne varie pas à long terme c. une dépréciation, puis une appréciation du taux de change nominal ; le taux de change réel se déprécie à long terme d. une appréciation, puis une dépréciation du taux de change nominal ; le taux de change réel s’apprécie à long terme e. aucune des précédentes 15) Une intervention de change est d’autant plus efficace pour faire varier le taux de change que : a. elle est stérilisée b. l’aversion des investisseurs pour le risque est faible c. le risque de change est important d. aucune des précédentes 16) On considère un pays en régime de change fixe, en régime de parfaite mobilité des capitaux. Les marchés anticipent soudainement une dévaluation de la monnaie de 20% dans les six mois à venir. Pour maintenir le taux de change constant, la banque centrale doit : a. relever son taux d’intérêt de 20 points de pourcentage b. relever son taux d’intérêt de 40 points de pourcentage c. abaisser son taux d’intérêt de 20 points de pourcentage d. abaisser son taux d’intérêt de 40 points de pourcentage 3 17) Dans le modèle de Mundell-Fleming en régime de change flexible et de parfaite mobilité des capitaux, une politique monétaire restrictive dans un « petit » pays entraîne : a. une appréciation du taux de change et une baisse du revenu b. une dépréciation du taux de change et une baisse du revenu c. une appréciation du taux de change sans variation du revenu d. aucune des précédentes 18) Dans le modèle de Mundell-Fleming en régime de change fixe et de parfaite mobilité des capitaux, une politique monétaire restrictive dans un « petit » pays entraîne : a. une baisse des réserves de change et du revenu b. une baisse des réserves de change sans effet sur le revenu c. une hausse des réserves de change et du revenu d. une hausse des réserves de change sans effet sur le revenu d. Aucune des précédentes 19) Dans le modèle de crise de change de première génération, la crise survient : a. au moment où les réserves de change sont épuisées b. avant que les réserves de change ne soient épuisées c. au moment où une banque systémique fait défaut d. aucune des précédentes 20) Dans le modèle de crise de change de deuxième génération, la crise survient : a. au moment où les réserves de change sont épuisées b. au moment où une banque systémique fait défaut c. lorsqu’il devient trop coûteux de défendre la parité fixe, compte-tenu des anticipations d. aucune des précédentes 4 Université Paris 1 Relations Monétaires Internationales (L3) Année universitaire 2011-2012 E X A M E N F I N A L ! session 1 ! 2 mai 2012 ! 8h30-11h30 Q U EST I O N (5 points) Depuis 2008, le PIB de la Grèce a diminué de 12% en volume et le FMI prévoit encore une baisse de 3% en 2012. Cette chute du PIB a entraîné une hausse très forte du chômage et elle rend difficile !"#$%&'()(*'+ ,%+ '#%-+ ,"(*,(''()(*'+ .%/!01+ ,%+ .#2&+ 34#..54'+ ,(''(6789:;+ 7#4'#*'+ ,(+ 1(+ 15*&'#'<+ ,(+ nombreux commentateurs affirment que la Grèce ferait mieux de quitter la zone euro, réintroduire une )5**#0(+ *#'05*#!(+ ('+ ,=>#!%(4+ )#&&0>()(*';+ ?+ !"#0,(+ ,(&+ )=1#*0&)(&+ ='%,0=&+ (*+ 15%4&+ ('+ (*+ @A (conditions sur les élasticités-.40-+,%+15))(41(<+(BB('&+,(+)#4C(<+.5&0'05*+,(+!"=15*5)0(+,#*&+!(+121!(<+ (BB('&+ ,"5Bfre)<+ (-.!0D%(E+ !(&+ 15*,0'05*&+ ,(+ &%11F&+ ,"%*(+ '(!!(+ &'4#'=C0(+ .5%4+ !#+ G4F1(;+ H%(!!(&+ (*+ seraient les limites ? (Répondre avec des phrases sans formule mathématique ! 1,5 page maxi mum). E X E R C I C E 1 (5 points) 1. E1404(+ !#+ .#40'=+ *5*+ 15%>(4'(+ ,(&+ '#%-+ ,"0ntérêt à un horizon h quelconque, en niveau puis sous forme linéarisée. 2. Expliquer pourquoi cette relation est !#+15*,0'05*+,"=D%0!0/4(+,(+!#+/#!#*1(+,(&+.#0()(*'&+!54&D%(+!#+ )5/0!0'=+,(&+1#.0'#%-+(&'+.#4B#0'(+('+(*+!"#/&(*1(+,"#>(4&05*+.5%4+!(+40&D%(; 3. A partir de cette relation, calculer ce que doit faire une banque centrale pour contrer une anticipation ,(+,=.4=10#'05*+,(+!#+)5**#0(+*#'05*#!(+,(+IJK+L+!"M540E5*+,"%*+)50&;+N5))(*'(4+!(+4=&%!'#'; (attention à définir très soigneusement les variables que vous pourriez introduire) E X E R C I C E 2 (10 points) On considère une petite économie ouverte en régime de change flexible dans laquelle les prix et les salaires sont rigides ('+ !"#1'0>0'=+ &(+ &0'%(+ (*-dessous du niveau de plein-emploi. On suppose que le gouvernement contrôle les dépenses publiques G ;+O"=15*5)0(+(&'+,=140'(+.#4+!(&+=D%#'05*&+10-dessous : (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) Y=C+I+G+B C = c (Y P T) I = !" P # r T=tY B=ZPmY-$e r = r0 + % Y B+F=0 F = k (r P r*) Equilibre ressources-emplois, où Y désigne le revenu réel Consommation privée (avec 0 < c < 1) Investissement privé (avec # > 0) Impôts (0 < t < 1, taux de pression fiscale) Balance commerciale (m > 0, $ > 0) @#%-+,"0*'=4Q'+*5)0*#!+3% > 0) Balance des paiements Entrées nettes de capitaux (k R 0) I 0 (&'+ !#+15).5&#*'(+ (-5CF*(+ ,(+!"0*>(&'0&&()(*', r0 !#+ 15).5&#*'(+ (-5CF*(+ ,%+'#%-+ ,"0*'=4Q'. Z est une variable exogène qui caractérise la conjoncture mondiale, e est le taux de change défini au certain. r* rep4=&(*'(+!(+'#%-+,"0*'=4Q'+)5*,0#!+3(-5CF*(:; 1. Interpréter les relations (5) à (8) (3 lignes maximum par équation). S1404(+!"=D%0!0/4(+,(+!#+/#!#*1(+ des paiements successivement quand k=0 et quand kTU;+8*'(4.4='(4; 2. Dresser la liste des variables endogènes. V=40B0(4+D%"0!+2+#+/0(*+#%'#*'+,(+>#40#/!(&+(*,5CF*(&+D%(+ ,"=D%#'05*&; 3. A partir des équation (1) à (5), é1404(+!"=D%#'05*+,(+!#+15%4/(+8V;+@4#1(r cette courbe dans un repère (Y,r). Interpréter. 4. A#*&+!(+)Q)(+4(.F4(+3W<4:<+'4#1(4+!#+,450'(+,5**=(+.#4+!"=D%#'0on (5). 5. X1404(+ !"=D%#'05*+ ,"=D%0!0/4(+ ,(+ !#+ /#!#*1(+ ,(&+ .#0()(*'& pour k est fini et strictement positif. Tracer cette courbe dans le repère (Y,r). 8*,0D%(4+ &%4+ !(+ C4#.M0D%(+ !(+ .50*'+ ,"=D%0!0/4(+ macroéconomique. 6. On suppose désormais (questions 6 à 8) YTU;+Z5*'4(4+D%(<+,#*&+1(+1#&<+!(+4(>(*%+(&' : r * & r0 . Y' % 7. Exprimer le taux de change en fonction des différentes variables exogènes. 8. S-.!0D%(4+!"0).#1', sur le revenu et sur le taux de change : a. A"%*(+/#0&&(+(-5CF*(+,%+'#%-+,"0*'=4Q'+31M51+&%r r 0) b. A"%*(+M#%&&(+,(&+,=.(*&(&+.%/!0D%(&+31M51+&%4+ G ) c. A"%*(+/#0&&(+(-5CF*(+,(+!#+,()#*,(+(-'=40(%4(+*(''(+31M51+&%4+Z). Vous expliquerez soigneusement les enchaînements économiques. 75%4+ !"%*+ ,(+ 1(&+ 1M51&+ 3#%+ 1M50-:+ .45.5&(E+ %*(+ 4(.4=&(*'#'05*+ C4#.M0D%(+ (t commentez-la soigneusement. "#$%&'()*+$,$-+..+$/0+*.1()$)+$)&-+**1.+$'#*$)&-+**#1%+2+).$34#5(1%$%&'()30$#06$'%&-&3+).+*7 Université Paris 1 Relations Monétaires Internationales (L3) Année universitaire 2011-2012 E X A M E N F I N A L ! session 1 - 2 mai 2012 ! corrigé Q U EST I O N (5 points) ! La somme des élasticités-prix du commerce extérieur corrigée des effets de marge doit être supérieure à 1. ! Il doit exister des marges de capacité inemployées (ce qui est le cas après une baisse cumulée du PIB de 12%). ! !"#$%&'(#)$*#+,)-(./*$/*0)#(*,'1*2(-/*(-),*#+,)-('$(/3 Les prix ne doivent pas être indexés. ! Les autres pays ne doivent pas faire la même politique. Barème : 2 points par argument dans la limite de 5 points. Limite 0"4$/*1(-'(.5#/*0/*0.6'&4'(#)$*(bonus 2 points) : la dette en euro sera encore plus insoutenable. E X E R C I C E 1 (5 points) 1. Parité non-7)46/-(/*0/1*('48*0"#$(.-2(*9*&":)-#;)$*h : "1 $ i #h % "1 $ i *#h E / E ha où E est le taux de change en niveau (au certain), h &":)-#;)$*</$*$)+=-/*0"'$$./1>*/(* E ha le ('48*0/*7:'$5/*'$(#7#,.*9*&":)-#;)$*h3*!'*%)-+/*&#$.'-#1./*1".7-#( : hi % hi * $e & eha où e=ln(E). 1 point ,)4-*&".7-#(4-/*0/*&'*?@ABC*en niveau, 1 point en linéaire, 0 si variables non définies. D3*E$*&"'=1/$7/*0"'6/-1#)$*,)4-*&/*-#1F4/G*4$*.7'-(*+2+/*+#$#+/*0/*-/$0/+/$(*'$(#7#,.* provoque des flux de capitaux considérables, lesquels font varier le taux de change courant H41F4"9*/%%'7/+/$(*0/*&".7'-(*0/*-/$0/+/$(*'$(#7#,.3*E$*&"'=1/$7/*0"'6/-1#)$*,)4-*&/*-#1F4/G*&'* ?@ABC*/1(*0)$7*&'*7)$0#(#)$*0".F4#&#=-/*0/*&'*='&'$7/*0/1*,'#/+/$(1*,4#1F4"9*7/((/*7)$0#(#)$* seulement les mouvements de capitaux ne sont pas « infinis » mais ne font que financer les déséquilibres courants. 1 point. 3. I$*,/4(*0J1*&)-1*7'&74&/-*&'*6'-#'(#)$*04*('48*0"#$(.-2(*'i qui permet de maintenir le taux de change courant e constant malgré une variation du taux de change anticipé 'eha : 1 'i % & 'e ha h !/1*+'-7:.1*'$(#7#,/$(*4$/*0.,-.7#'(#)$*0/*KLM*9*&":)-#;)$*0"4$*+)#1 (h=1/12). On a 'eha =10%. Avec h=1/12, on obtient 'i =120% N* &/* ('48* 0"#$(.-2(* 0)#(* '45+/$(/-* 0/* KDL* ,)#$(1* 0/* ,)4-7/$('5/* ,)4-* 7)$(-/-* &"'$(#7#,'(#)$* 0/1* +'-7:.13* A/((/* :'411/* 0/* ('48* 0"#$(.-2(* /1(* (-J1* importante, ce qui fragilise les régimes de change fixe lorsque les marchés anticipent une dévaluation. K*,)#$(*,)4-*&".7-#(4-/*/$*'i ; 1 point pour le résultat ; 1 point (bonus) pour le commentaire. E X E R C I C E 2 (10 points) 1. (5) Une hausse de la production dégrade le solde courant car les importations augmentent. Une dépréciation de la monnaie (baisse de e) améliore le solde (la condition de Marshall-Lerner est supposée vérifiée). Une hausse de la production mondiale accroît les exportations. 0,5 pt (6) !/* ('48* 0"#$(.-2(* '45+/$(/* &)-1F4/* &/* -/6/$4* <#7#* &'* 0/+'$0/* ,4#1F4")$* /1(* /$* -.5#+/* key$.1#/$>*'45+/$(/3*I$*14,,)1/*#+,#(/+/$(*F4/*&")%%-/*0/*+)$$'#/*/1(*/8)5J$/3* (7) 0,5 pt. (8) Solde extérieur courant (B) = sorties nettes de capitaux (-F) 0,5 pt (9) Entrées nettes de capitaux fonction croissante du différentiel de taux. k inversement proportionnel 9*&"'6/-1#)$*,)4-*&/*-#1F4/*(0,5 pt)3*O#*P*#$%#$#G*'&)-1*&'*7)$0#(#)$*0".F4#&#=-/* de la balance des paiements est r =r* (PNCT avec anticipations statiques) (0,25 pt). Si k = 0, alors la condition est B = 0 (autarcie financière). (0,25 pt) 2. Endogènes : Y, C, I, T, B, F, e, r (8 endogènes). 0,5 pt 3. (IS) Y% I0 $ G $ Z &) r &( e 1 & c (1 & t ) $ m LGQ*,)#$(*,)4-*&".F4'(#)$G*LGQ*,)#$(*,)4-*&'*7)4-=/*<'6/7*'8/1*7)--/7(/+/$(*0.%#$#1> ' #$ -(1-c(1-t)+)*+m))/) !" * "m/k# ) %& ( 4. Voir graphique. (0,5 pt) 5. (BP) r % r *$ 1 "mY & Z $ ( e # k Courbe croissante, de pente m/k. Equilibre macroéconomique (marché des biens et services, marché de la monnaie, marché des capitaux) : point E sur le graphique. LGQ*,)4-*&".F4'(#)$G*LGDQ*,)4-*&'*7)4-=/G*LGDQ*,)4-*&".F4#&#=-/3 6. 1#*PRS*'&)-1 BP horizontale, r=r* (0,5 pt)G*0")T*<,'-*&".F4'(#)$*Q> : Y % 7. Taux de change 0)$$.*,'-*&".F4'(#)$*<CO>*'6/7*-U-V : 10 1 & c (1 & t ) $ m "r0 & r *#-++ (1 pt) e % .. I 0 $ G $ Z & )r * $ (/ * , r * & r0 (0,5 pt) * 8. a. W'#11/*/8)5J$/*04*('48*0"#$(.-2( : hausse du revenu grâce à la dépréciation du change (le ('48*0"#$(.-2(*$/ varie pas ex post). (0,5 pt) b. Hausse exogène des dépenses publiques : le revenu ne varie pas car éviction totale par ='#11/*0/*&'*0/+'$0/*/8(.-#/4-/*$/((/*<04*%'#(*0/*&"',,-.7#'(#)$*04*7:'$5/>3 (0,5 pt) c. Baisse de la demande mondiale : le revenu ne varie pas grâce à la dépréciation endogène du taux de change. (0,5 pt) Représentation graphique en bonus (0,5 pt ,)4-*&/*5-',:#F4/G*LGQ*,(*,)4-*&"/8,'(#)$) Baisse de r 0 : déplacement vers le bas de la 7)4-=/*!X3*E$*Y*&'*='&'$7/*0/1*,'#/+/$(1*$"/1(* pas en équilibre : sorties de capitaux, 0.,-.7#'(#)$G* 0.,&'7/+/$(* 0/* CO* H41F4"9* 7-)#1/-* !X*/$*E"3 ' H ausse de G : déplacement de IS vers la droite. E$* Y* &'* ='&'$7/* 0/1* ,'#/+/$(1* $"/1(* ,'1* /$* équilibre : entrées de capitaux, appréciation du change, retour de IS à sa position initiale. ' #$ !" #$ !" * %& ) ) %& !" * ( Baisse de Z : comme une baisse de G. YH)4(/-*H41F4"9*1,5 point si copie bien rédigée, bien présentée. (
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