SOLUTIONS? LES PORTES DE LA SOLIDARITE VOUS AVEZ ENVIE DE NOUS AIDER ? TRIMESTRIEL N° 155 - 3 ème TRIMESTRE 2014 Venez marcher, venez manger, parlez-en autour de vous, devenez bénévole, faites un don, Dès aujourd’hui, prenez vos agendas et notez ce qui suit. UN PEU TROP NOIR ? RESTOS SOLIDAIRES EDITO f 4ème édition Mardi 21 octobre 2014 : il sera 12h ou 19h quand vous passerez à table avec vos amis dans un des restos solidaires que nous avons sélectionnés pour vous. Cette année vous pourrez choisir de passer à table à midi ou en soirée. Réservez dès le 10 septembre jusqu’au 20 octobre 2014 sur www.restosolidaires.be ou en téléphonant le matin au 02/548.98.07. (de 9h à 12h) MARCHE D’ESPACE SOCIAL (soutenue par l’ADEPS) 5ème édition Dimanche 9 novembre 2014 - départ libre à partir de 9h. Randonneurs chevronnés ou occasionnels se retrouveront pour une balade dans la forêt de Soignes. 5 – 10 – 15 – 20 km Accueil chaleureux et gourmand au départ et à l’arrivée ! Rendez-vous à Woluwé-St-Pierre aux Fraternités du Bon Pasteur, rue au Bois 365B – 1150 Bxl ESPACE SOCIAL TELE-SERVICE A.S.B.L. Sous le haut patronage permanent de sa Majesté la Reine Fabiola Centre d’action sociale globale agréé par la Commission Communautaire Française (COCOF) 28 Boulevard de l’Abattoir • 1000 Bruxelles • tél. 02/548 98 00 • fax 02/502 49 39 e-mail : [email protected] • site : www.espacesocial.be Tous dons versés en une ou plusieurs fois sur le compte IBAN: BE62-2100-2049-7061 (210-0204970-61) et atteignant dans l’année au moins 40 _ sont exonérés d’impôt. Editeur responsable: Michel Kesteman, 28 Boulevard de l’Abattoir, 1000 Bruxelles f Bureau de dépôt 1099 BRUXELLES X P505321 - 1/158 Nous avons décidé d’annoncer la couleur : le travail social nous plonge dans une autre couleur du réel. Trop peu pour vivre. Trop de soucis, de ruptures, de perte de repères pour survivre. Seul ou presque. C’est noir ou gris. Mais les assistantes sociales sont présentes en permanence, à l’écoute, en suivi, en guidance, à l’affut de la moindre possibilité de relancer la vie. Nos usagers s’accrochent. Chaque cas évoqué est un récit vécu et ses événements sont autant d’épisodes qui leur permettent de repartir, de redevenir acteurs, d’obtenir leurs droits, de se battre, de grandir. Ou pas. Aideznous à retrouver la couleur. Il en faut. Michel Kesteman Urgence, créativité, efficacité Madame Dupont se sent dépassée par sa situation. Elle est seule avec un enfant et est en règlement collectif de dettes avec à peine plus que le revenu d’intégration (1.100€). Son logement est un sous-sol insalubre et humide. Sa petite fille a de gros problèmes de santé que l’état du logement aggrave : les factures d’ambulance et les frais d’hôpitaux s’accumulent ! Le budget, déjà limite, explose et les factures d’énergie ne sont plus payées… Il faut répondre à l’urgence et réorganiser les priorités dans les démarches et dans les paiements : faire des plans de paiement pour les factures urgentes et mettre les autres en attente, augmenter les capacités du budget en régularisant la situation allocations familiales et en faisant passer Madame au tarif social pour l’énergie, contacter le CPAS pour un rendez-vous pour une demande de carte médicale et d’aide matérielle contre l’humidité, ... Dans un deuxième temps, accompagner Madame dans les démarches sur le plus long terme : demande de logement social et inscription dans les Agences Immobilières Sociales, changer de mutuelle, éventuellement revoir le budget avec le médiateur de dettes et/ou une demande d’aide financière à un Fonds pour débloquer une situation et réorientation pour une requête en demande de pension alimentaire pour l’enfant… Une fois l’urgence dépassée, l’accompagnement qui suit permettra d’aborder les problèmes au moment où ils se présentent et ainsi de rendre peu à peu sa confiance à Madame dans la gestion d’un quotidien qui reste malgré tout très difficile … Annie SOLUTIONS? LES PORTES DE LA SOLIDARITE “ Insolvable à 35 ans Monsieur, 35 ans, est une personne seule. Il est venu à la permanence sociale pour qu’on l’aide dans la gestion de ses multiples dettes. Monsieur m’explique qu’il gagne entre 400 et 800€ par mois et qu’il paie un loyer de 250€. Il est également à la recherche d’un emploi stable, et il me dit qu’il a des pistes sérieuses. Ses dettes s’élèvent à ± 20.000 € (énergie, impôts, SNCB, Inasti, taxe régionale). Dans un premier temps, je lui dis qu’il peut demander une aide financière au CPAS, en complément de son revenu actuel qui varie suivant les mois. Ensuite, je lui propose de prendre rendez-vous à la médiation de dette de celui-ci. Il prend donc rendez-vous pour une séance d’information collective sur la médiation de dettes qui sera suivie d’un rendez-vous avec un médiateur du CPAS. Je lui demande de m’apporter les derniers courriers des créanciers, pour leur demander de « geler » les procédures en cours et de les informer que Monsieur est en train de mettre en place des démarches pour débloquer sa situation. Monsieur à reçu une réponse positive pour le complément d’aide financière. Il a maintenant rendez-vous à la médiation de dette. Monsieur est une personne insolvable à l’heure actuelle, il n’a que 35 ans et 20.000€ de dettes … Laura Spirale ! Quelle solution ? Cette famille, dont trois jeunes enfants, connaissait depuis trois ans une spirale infernale qui l’enfonçait de plus en plus vers le fond, suite à la perte d’emploi de Monsieur, conjuguée avec l’emploi instable et stressant de Madame, victime d’ailleurs de harcèlement. Les revenus de ce ménage diminuant, les loyers et diverses factures vitales n’ont plus pu être réglés et, cerise sur ce gâteau, les huissiers s’en sont également mêlés, ne faisant qu’aggraver le poids de ce gouffre financier. Après avoir été expulsée de son logement, cette famille a pu retrouver un logement … petit et très mal isolé. Monsieur, 61 ans, divorcé, a huit enfants qui sont tous placés. Il croule sous le poids de grosses dettes (+/- 5.000€). Ses dettes résultent de l’accumulation des factures impayées d’hôpitaux et d’ambulance. Il se présente à la permanence pour une demande d’aide, il veut payer ses dettes. Mais avec quel revenu ? Il vit des allocations de chômage de plus ou moins 1.058 euros. Son loyer coûte 600€ et il paie 300€ pour la pension alimentaire de ses 8 enfants placés. Il ne reste plus que 168€ pour vivre, (se nourrir, se soigner, se vêtir…). Il y a quelques mois d’ici, éclaircie dans ce ciel sombre, enfin ils peuvent intégrer un logement sain et agréable via une Agence Immobilière Sociale partenaire. Malheureusement, cet état de stress permanent lié aux problèmes d’endettement multiples conjugués à des problèmes personnels et familiaux refait basculer ce jeune couple dans un gros arriéré de loyer. Cela met en réel péril leur toit avec, en toile de fond, toujours cet endettement qui ne fait que se creuser davantage et met constamment cette famille dans l’urgence et dans une réelle détresse. Aussi, afin de sécuriser prioritairement leur toit et de leur permettre de « souffler », nous leurs avons proposé une gestion budgétaire via le compte à deux signatures. Prioritairement, nous nous tournons également vers le CPAS pour leur demander une aide financière remboursable afin de régler ce gros arriéré de loyer et nous actionnons la mise en place du statut de client protégé auprès de Sibelga. A côté de cela, il faut remettre sur pied tout le plan administratif et financier de cette famille. Ce jeune couple a bien conscience de la gravité de leur situation actuelle. Cependant, ils sont moteurs pour construire les balises qui leur permettront de sortir de cette spirale négative. Bernadette J’ai accompagné Monsieur dans l’obtention d’une carte médicale auprès de son CPAS. Mais cette carte ne l’aide qu’en partie. Etant diabétique, il fait des crises d’hypoglycémie au moins une fois par semaine dans la rue et l’ambulance le transporte à l’hôpital le plus proche. Sa carte médicale n’est pas valable dans tous les hôpitaux de Bruxelles et il n’a pas les moyens de payer d’abord les factures d’ambulance avant de demander le remboursement à la mutuelle. Les huissiers sont informés de son insolvabilité, mais n’arrêtent pas de relancer le dossier. J’ai orienté Monsieur au CPAS pour faire une demande d’aide pour le paiement de ses factures, un dossier a été introduit au fond d’aide ponctuelle. Mais est-ce une aide efficace ? La situation de Monsieur nécessite une solution qui fera arrêter « l’hémorragie », mais quelle est cette solution ? Edwige Demain … On s’en sort enfin ! Monsieur a des difficultés à obtenir le revenu d’intégration, alors qu’il entre dans les conditions. Ses rendez-vous sont à chaque fois reportés au lendemain, puis on lui propose un rendez-vous pour le mois suivant. Finalement il est amené par sa sœur au service social à la permanence et m’expose son problème. Je lui conseille de se présenter le lendemain matin très tôt une dernière fois au CPAS mais cette fois-ci en demandant un accusé de réception de sa demande. Tant bien que mal il l’obtient. Pendant ce temps les créanciers le pourchassent depuis 3 mois avec menace de saisie mobilière. Nous écrivons aux créanciers pour les faire patienter un mois avant la réponse du service public. Début mai Monsieur signale qu’il a reçu le revenu d’intégration et ce depuis le mois de février, date de l’accusé de réception. Nous pouvons maintenant proposer un plan amiable à tous les créanciers en tenant compte de sa capacité financière à rembourser. Monsieur me signale qu’il a fait des ordres permanents à sa banque et que tous les créanciers ont accepté le plan de remboursement proposé. Sakina “
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