Ap pel à p rojets Dans le cadre de LYON CITY DES!GN 2015 Date limite d’envoi des dossiers de candidature : 7 mai 2014 Lyon D e s ign ! L’OBJECTIF DE L’ASSOCIATION LYON DESIGN ! EST DE PERMETTRE LA PROMOTION, LE DÉVELOPPEMENT ET LA MISE EN VALEUR DU DESIGN DANS L’AGGLOMÉRATION LYONNAISE, POUR QU’ELLE DEVIENNE UN « TERRITOIRE DE DESIGN ». L’ASSOCIATION LYON DESIGN ! EST PRÉSIDÉE PAR BERNARD REYBIER, PRÉSIDENT DIRECTEUR-GÉNÉRAL DE FERMOB. A.D.N. DE LYON CITY DES!GN A pour Affirmation. Le design urbain est un élément essentiel du mieux vivre ensemble en ville. D pour Démonstration. Présenter simplement le design urbain comme facteur positif de mutation de la ville. N pour Novation. Organiser des manifestations publiques gratuites centrées sur le design urbain dans un lieu en mutation. 2 RYTHME DE LYON CITY DES!GN LYON CITY DES!GN alterne deux types de manifestations : - les années paires LYON CITY DES!GN ARENA, une série de conférences sur une thématique spécifique du design urbain. En 2014, le thème est celui de l’EAU DANS LA VILLE. Dans les prochaines années, sont envisagées la mobilité dans la ville, la nutrition et la santé dans la ville... Le lieu est choisi pour illustrer le thème des conférences (le quartier de la Confluence pour l’eau, la Cité de la Gastronomie pour la nutrition, le quartier de la Part-Dieu pour la mobilité...) - les années impaires, LYON CITY DES!GN, une exposition couvrant tous les aspects du design urbain dans un lieu emblématique de la ville de Lyon en cours de mutation. Ce fut le Grand Hôtel Dieu en 2013. Les autres lieux envisagés pour le futur sont le quartier de la Part-Dieu, le musée Guimet, le barrage de Cusset... Cette manifestation est organisée en résonance sur le pôle métropolitain de la Biennale Internationale Design Saint-Etienne. Les deux événements sont ouverts à tous. Néanmoins, la spécificité du thème et le format de LYON CITY DES!GN ARENA vont concentrer le public vers des personnes a priori sensibilisées au sujet et voulant accroître leurs connaissances; au contraire, l’objectif de LYON CITY DES!GN est de rassembler une population large et diversifiée, allant du néophyte au spécialiste du Design. Le succès de la première édition en 2013 montre que le grand public développe une curiosité et un réel intérêt pour l’évolution de son environnement urbain. Un bel exemple est l’engouement suscité par la première mondiale, rue de la République, de la navette robotisée NAVIA qui ouvre la voie aux déplacements urbains du dernier kilomètre. Ce test a séduit autant les seniors et les familles que les experts en technologie qui voulaient tous essayer cette innovation urbaine. Avec ce rythme alterné, LYON CITY DES!GN s’impose comme un rendez-vous régulier des lyonnais avec le design urbain, véritable pôle d’innovation et clef du mieux vivre dans la métropole lyonnaise. Au-delà, cette régularité renforce également la légitimité du territoire sur les réflexions et expérimentations autour du design urbain, qui s’inscrit comme un élément critique des villes durables. La métropole lyonnaise abrite en effet de nombreuses expertises en matière de design. De la formation aux agences spécialisées, de la science des matières et matériaux à l’audace architecturale, de la conception virtuelle à la réalisation industrielle, Lyon dispose d’une large palette et sait aussi accueillir les talents de cette industrie créative en plein essor. En synthèse, LYON CITY DES!GN, par ces deux manifestations, participe à la réflexion sur les évolutions urbaines en offrant aux lyonnais découvertes et échanges sur les micro-mutations de leur quotidien et en ancrant la métropole lyonnaise dans une certaine idée de la ville du futur. 3 LYON CITY DES!GN 2015 La manifestation LYON CITY DES!GN : - invite les designers à exposer leurs visions des transformations de notre environnement métropolitain dans un objectif de vulgarisation de la pratique du design pour le grand public et de partages d’expériences entre professionnels régionaux, nationaux et internationaux ; - réunit toutes les composantes du design, de l’école aux designers confirmés, de spécialistes de matériaux aux fabricants de la ville en association avec des entreprises partenaires ; - couvre toutes les formes de design urbain : • écrire dans la ville, design et signalétique ; • voir la ville, design de la lumière ; • flâner dans la ville, design de mobilier urbain ; • bouger dans la ville, design de la nouvelle mobilité ; • entendre la ville, design sonore ; • la ville au vert, design d’espace végétalisé ; • les objets de la ville, design de produits spécifiquement urbains ; • manger dans la ville, design de concepts culinaires. - est ouverte à l’International en accueillant des personnalités étrangères à échanger sur leur vision de la ville (en 2013, la Corée était invitée d’honneur) Elle crée des parallèles avec les autres initiatives dans le domaine du design en résonance sur le pôle métropolitain de la Biennale Internationale Design Saint-Etienne. À l’instar du Grand Hôtel-Dieu en 2013, c’est le quartier de la Part-Dieu, qui entame une longue et profonde mutation, qui accueillera l’événement LYON CITY DES!GN 2015. Et c’est dans ce contexte, à la fois très particulier et si représentatif des enjeux du design urbain, que les designers seront invités à présenter leur projet. 4 Le quartier Part-Dieu plonge dans la ville de demain Lyon Part-Dieu est le cœur stratégique de la métropole lyonnaise et l’un des moteurs de son rayonnement et de son attractivité à l’échelle nationale et européenne. Depuis 40 ans, les acteurs de la Part-Dieu conjuguent leurs efforts à ceux du Grand Lyon pour coproduire un quartier performant qui facilite les échanges et les rencontres, accélère le développement économique, produit des emplois, offre une réelle qualité d’usage et de services et facilite la vie en ville. 5 Afin de conforter cette dynamique et d’anticiper les besoins de la ville de demain, le Grand Lyon met en œuvre un projet à la hauteur du potentiel exceptionnel de ce quartier et de sa capacité de développement. Piloté par la Mission Part-Dieu autour d’une équipe d’urbanistes-architectes et divers experts autour de l’agence AUC, ce projet se développe autour des questions de mobilités, de développement économique et de la qualité de vie en hyper-centralité métropolitaine. Le projet a pour ambition de faire de Lyon Part-Dieu, d’ici 2030, une référence internationale en matière de qualité, d’innovation urbaine et de performance économique, tout en rendant le quartier encore plus actif et habité. Aujourd’hui, Lyon Part-Dieu, porte d’entrée de la métropole, abrite la première gare de correspondance de France, maillée à un réseau de transport en commun métropolitain et une connexion directe et rapide à l’aéroport. Conçue pour accueillir 35 000 voyageurs par jour, elle en compte aujourd’hui près de 130 000 et selon les études plus de 220 000 en 2030. Demain, une « Gare ouverte » contemporaine, multimodale et mieux dimensionnée reliera encore davantage Lyon aux plus grandes villes européennes. 6 Lyon Part-Dieu accueille un tissu dynamique de 2 200 entreprises, représentant 45 000 emplois, qui inventent un écosystème inédit. Le quartier devient le lieu où l’on produit et expérimente la ville de demain, intelligente et performante. Ces dix dernières années , le très fort développement des activités d’ingénierie, de pilotage et de conception des nouveaux systèmes industriels, énergétiques et de réseaux en est la traduction. Ce potentiel élevé d’intelligence économique sera encore renforcé pour accueillir à terme 70 000 emplois, de nouvelles entreprises en pointe et une plateforme d’innovation (Lyon Urban Data). À terme, l’offre immobilière tertiaire, neuve ou réhabilitée, diversifiée et flexible, pour toutes les entreprises, sera portée de 1 million à 1,6 million de m2. 7 8 Lyon Part-Dieu bénéficie d’ores et déjà d’un cadre de vie et de travail facilité par la présence d’une offre importante de loisirs, de culture, de commerces, de services et de restaurants. À l’avenir, le quartier sera plus animé, actif et accueillant, avec de nouveaux logements, des commerces et services en pied d’immeubles au cœur du quartier, un centre commercial complètement repensé, des institutions culturelles plus visibles et mieux reliées entre elles. Des espaces publics requalifiés intégrant lieux de pause et espaces verts et un « sol facile » favoriseront l’orientation, l’information et les déplacements des nombreux piétons. Plus humain et plus vivant, le quartier sera agréable et attractif après les heures de bureau, et une nouvelle destination urbaine le soir et le week-end au cœur de Lyon, pour se détendre, se cultiver et se divertir. Doté de signatures architecturales et d’une silhouette urbaine audacieuse, Lyon PartDieu, grâce à sa skyline, sera plus visible et mieux intégré à la ville. Des points hauts, parmi lesquels le toit du centre commercial réaménagé en une place suspendue, offriront un panorama sur la métropole, dont Lyon Part-Dieu constitue l’épicentre, le hub de développement et de connexion et le laboratoire urbain de référence. Plus d’information sur www.lyonpart-dieu.com C’est dans le contexte unique de la Part-Dieu, quartier en pleine mutation, que s’inscrira l’édition 2015 de LYON CITY DES!GN. Au programme de l’événement : conférences, expositions et appel à projets visant à présenter le travail de 15 designers sur le design urbain. 9 L’appel à projets LYON CITY DES!GN Il s’adresse à un public professionnel du design : designers, architectes, urbanistes, artistes, individuellement ou collectivement, représentés par une personne physique porteuse du projet. Peuvent également y participer les collectifs d’étudiants et écoles de design s’ils sont encadrés par un professionnel. Les designers sélectionnés seront ensuite associés, par paire, à une entreprise partenaire qui accompagnera et financera la production du projet. Partenariats entreprises Chacune des entreprises partenaires sera associée à un projet de designers en phase avec ses problématiques. Elle accompagnera ensuite l’équipe du projet et financera sa production. Les entreprises souhaitant participer à l’événement peuvent contacter les organisateurs afin d’identifier parmi les projets retenus ceux qui traitent de leurs problématiques. Les entreprises ayant déjà un projet répondant à l’une des problématiques peuvent également le présenter à l’organisation afin d’exposer leur installation pendant l’événement et en marge de l’appel à projets. 10 LES 5 THÉMATIQUES DE L’APPEL À PROJETS Les candidats devront orienter leur travail en fonction d’une ou plusieurs des cinq thématiques présentées ci-dessous. Chacune d’entre elle est détaillée puis déclinée en plusieurs questions qui devront être le point de départ de la réflexion des candidats. Une visite du quartier Part-Dieu, ainsi que l’accès à des informations sur ses mutations, seront proposés aux designers candidats afin de mieux appréhender le contexte. Les thématiques ci-dessous ont été sélectionnées pour leur pertinence dans les débats actuels sur le design urbain, mais également pour leur adéquation avec le cadre de la Part-Dieu à Lyon. 1. Subir ou accompagner la transformation urbaine La mutation de la ville passe nécessairement par des phases de bouleversements de l’environnement urbain. Chantiers et travaux défigurent le quotidien et masquent les repères traditionnels des habitants. Ils génèrent frustrations et colères s’ils sont imposés au risque d’une perte de confiance dans les projets d’aménagements et un sentiment de «subir sa ville». Il est donc crucial d’entrainer l’adhésion des riverains dans tout processus d’évolution de leur quartier pour qu’ils le vivent le moins péniblement possible, voire y participent. Cet accompagnement se fait en trois phases : expliquer les projets, rendre le chantier lisible et acceptable, baliser la progression des travaux avant la livraison finale. Projeter l’avenir pour emporter l’adhésion Tout commence par donner le but de la transformation en expliquant, par l’illustration et l’exemple, les projets pour les faire comprendre et en révéler les objectifs. Les transformations urbaines modernes atteignent une complexité sans égale qui pousse à l’innovation dans les outils de cette pédagogie. Faut-il réinventer maquettes et plans ? À l’heure du numérique, peut-on aller plus loin en explorant les frontières de la réalité augmentée ou tout autre innovation de représentation virtuelle ? Comment intégrer l’interactivité pour impliquer d’avantage les habitants ? Quelle stratégie adopter pour établir un contact avec la population ? Kiosques d’information, ambassadeurs identifiés...? Anoblir le chantier en creuset de mutation Les perturbations d’un chantier en milieu urbain sont multiples et génèrent de nombreuses nuisances tant visuelles que sonores. L’aspect traditionnel de travaux, surtout dans des phases initiales, donne une impression inquiétante de fin du monde. On visualise la destruction sans encore appréhender les constructions ou les infrastructures futures. C’est pour cela qu’une zone de travaux en milieu urbain doit être pensée pour que ces territoires de mutation soient perçus comme des cadeaux faits à la ville pour améliorer le confort de ses habitants et non comme des éléments perturbateurs, des «maux nécessaires» qui la rendent insupportable. Le passage obligatoire par cette phase peu gracieuse peut être mis en valeur en réinventant certains codes et présentations. L’empilement des baraques de chantiers peut-il être traité comme un immeuble ? La palissade, au-delà du masquage, devrait-elle devenir une source d’information ou de loisir ? La signalétique, absolument essentielle, peut-elle s’améliorer en utilisant les supports numériques ? Du cône à la barrière, le mobilier de chantier peut-il devenir ludique et amusant pour faire de ces travaux des terrains de curiosité et de mutation ? Baliser pour gérer l’attente La longueur des grands chantiers urbains provoque des impressions d’éternité car l’attente se confronte à la réalité et aux aléas de la construction. Les commentaires de type « ça ne finira jamais» ont des incidences sur le moral mais mettent aussi en doute la capacité des professionnels ou des décideurs de ces projets. La compétence est questionnée tant sur la forme (budget, durée) que sur le fond (fallait-il engager de telles sommes ?) et l’enthousiasme peut s’émousser au bénéfice du cynisme et de la critique. Il est donc essentiel de gérer l’impatience par de l’information sur les sites et de faire comprendre que, même si le sentiment global reste celui d’un chantier ouvert, les progrès sont réels et des étapes majeures d’avancement sont passées. Négliger cette gestion du temps est un frein à l’adoption de la vision d’un quartier ou d’une ville. Ce partage se fait-il au travers d’ambassadeurs? Faut-il traduire visuellement le progrès du chantier sur site physique ou virtuel ? Les technologies numériques peuvent-elles apporter des réponses ? 11 2. Fluidifier la diversité de la ville La densité et le mélange des activités urbaines, mêlant les habitants, les étudiants, professionnels en transit ou les visiteurs occasionnels sont générateurs de blocages dans la fluidité de la ville. Certains ont des besoins de transports efficaces tandis que d’autres flânent. Les uns prennent leur temps quand les autres sont pris par les obligations horaires... Les réponses initiales visaient plus à spécifier les voies par usage, comme identifier les pistes cyclables et piétonnières, creuser des métros ou zébrer la ville de rails de tramway infranchissables... On créait ainsi un éventail de transports clairement signifiés avec une volonté d’accélération des transits. L’augmentation du flux et la diversité croissante des options offertes aux citadins : modes doux, autopartage, vélos en libre-service, obligent toutefois à aller plus loin dans la réflexion sur le partage d’une circulation aux rythmes multiples. La multiplication des conflits de cohabitation sur les trottoirs entre piétons et 2 roues, les attitudes caricaturales revendiquant le trottoir aux piétons et la rue aux voitures, contestant les limitations de vitesse en ville ou le manque de parking sont des signaux faibles trahissant cette nécessaire réinvention de la fluidité de la ville essentielle à son dynamisme et sa richesse. Celle-ci doit être repensée sur le fond et sur la forme : une réflexion sur la structure du territoire de transport prenant en compte les évolutions de déplacements et de mode de vie urbain d’une part et une assistance à la lisibilité de ses zones pour optimiser les flux d’autre part. Repenser la structure pas l’infrastructure L’objectif du designer doit être distingué de celui de l’urbaniste. Dans la réinvention de la fluidité, il s’agit de partir de l’existant pour l’optimiser et le structurer. Les rues piétonnes en sont un intéressant exemple : créées pour la plupart à la fin des années 70, elles avaient pour objectif de redonner la ville aux piétons. Leur réalité actuelle est un développement anarchique qui étale des terrasses aléatoires, s’ouvre à tout type de transport sauf l’automobile, ne gère pas ou peu les flux au croisement. Ces rues, conçues pour la déambulation, sont dans les faits devenues des axes de transport plus sûrs et plus rapides pour les modes doux comme les vélos ou les trottinettes qui perturbent les marcheurs. Elles ont perdu leurs fonctions et usages. Sans en changer l’infrastructure, comment les rendre plus agréables et efficaces pour leurs utilisateurs ? 12 À partir de cet exemple, d’autres questions méritent des réponses : Comment organiser les rues à l’heure de l’évolution des transports non automobiles ? Comment redéfinir les limites rue/trottoir quand les moyens de déplacement urbains ne sont plus limités à une simple alternative automobile/piéton? Comment gagner du territoire de transport en réduisant le stationnement en ville ? Inventer un nouveau code de la rue Le manichéisme piéton/voiture de la circulation urbaine a vécu ! Il était régi par le code de la route, qui à une époque où plus de la moitié de la population mondiale vit en ville devrait se renommer le code de la rue. Ce code dispose de règles et de balises sous forme d’une signalétique traditionnelle que l’on doit sophistiquer au regard des nouveaux types de déplacements urbains. S’orienter dans la ville, distinguer les différentes options proposées pour transiter ou accéder à un lieu précis, mieux vivre tout type de déplacement urbain va entraîner une créativité dans les signes de la ville qu’il faudra apprendre et comprendre. Pour les piétons, comment distinguer les zones sécurisées par utilisateur : chalands, piétons pressés, poussettes... ? Faut-il créer un permis de marcher en ville, ne seraitil pas l’occasion de mieux la découvrir et la vivre ? Doit-on conserver un système de feux de signalisation unique pour tous les véhicules ? Quel revêtement de sols pour quel usage ? 3. Conquérir l’espace urbain La ville peut être lue comme un regroupement de bâtiments structurés autour de rues et qui se développent très souvent verticalement. Cette vision cubique de la ville en définit les usages : un toit protège, un hall accueille, un hangar stocke. Les évolutions industrielles et environnementales ont toutefois bouleversé les utilisations de nombreux lieux qui, après désertion, sont autant de champs exploratoires pour des nouvelles exploitations. Ainsi une ancienne voie de chemin de fer à New York est devenue un des lieux de promenade favoris des locaux et une zone touristique à la mode, les toits accueillent des installations sportives à Dubaï, les parkings des hôtels à Istanbul... Repenser ces friches pour en faire de nouveaux lieux de vie urbaine est un défi de Design qui intègre créativité et rigueur car les contraintes ne sont généralement pas traditionnelles. Transformer un toit en parc végétalisé imposera par exemple la prise en compte de paramètres comme le poids, les infiltrations, la sécurité pour évacuation. Néanmoins, dans l’espace confiné et limité qu’est la ville, conquérir ce territoire est une absolue nécessité. Que faire des toits d’immeubles, comment permettre de circuler de l’un à l’autre ? Comment transformer les halls d’accueil en tiers lieu, zones de travail ou d’échanges ? A l’heure de la réduction automobile en ville, que deviendront les parkings souterrains ? Des salles de concerts, des gymnases pour compétitions modernes ? Des zones de stockage pour le e-commerce pilotée par des robots ? 4. Révéler les signatures sensorielles de la ville Une ville, au-delà de sa géographie ou de ses activités économiques, se vit charnellement. Corps vivant, elle a son propre souffle, son esthétisme révélé souvent par la lumière que le prisme de son architecture découpe, sa voix mêlant le bruit de fond de son énergie, les avertisseurs de son trafic et les chants des oiseaux de ses parcs, son odeur qui décline sa culture culinaire... ou industrielle. Certaines villes ont des signatures internationalement connues comme New York et ses incessantes sirènes ou Florence et sa lumière crue qui se reflète sur les bâtiments d’albâtre. Pour d’autres, ces signatures sont plus anecdotiques mais contribuent à la tradition comme Toulouse, ville rose, Noirmoutier et la Vendée aux volets bleus de ses maisons, ou Grasse dont l’odeur des fleurs omniprésente rassure les industriels du parfum. On peut simplement accepter que ces traces soient le fruit de l’histoire ou de la géographie des lieux mais on peut également affirmer des signatures sensorielles de la ville en les provoquant. La sélection des sons de la ville par exemple n’est pas anodine. Du simple avertisseur de feux de signalisation pour malvoyant à l’annonce de fermeture des portes du métro, la musicalité de la ville est partout. Comment façonner le son de la ville pour que le bruit, nuisible et stressant, devienne plus supportable ? Comment façonner et intégrer le toucher, les formes ou les couleurs d’une ville moderne en fonction de son patrimoine, de sa géographie, de ses matériaux propres ? Faut-il, à côté des normes quantitatives sur un chantier, comme le volume de décibels, imposer d’autres contraintes plus qualitatives comme les gammes sonores des moteurs ? Comment souligner les odeurs de la ville pour en faire une identité, sur un marché ou dans des halles maraîchères ? Quels pourraient être les marqueurs de la signature sensorielle de Lyon aujourd’hui, ceux de la nouvelle Part-Dieu ? 5. Connecter la vie à la ville La segmentation entre vie privée et vie professionnelle a une traduction dans la géographie de la ville : les zones résidentielles se distinguent des quartiers d’affaires, le domicile étant isolé du travail. Elle a conduit à des extrêmes où les cités « dortoirs» sont terriblement ennuyeuses et les immeubles de services sont désertés dès la nuit tombée. Faire cohabiter commerces, lieux de culture, habitat et tertiaire dans un même quartier, tout en préservant les flux, semble être une équation compliquée. La Défense à Paris, totalement inoccupée le weekend, a par exemple créé un festival musical pendant l’été pour remettre de l’humain dans ce quartier, et a immédiatement bénéficié d’une forte fréquentation. Comment faire entrer la culture et les commerces de proximité dans les bureaux de grandes entreprises et dans le quotidien de la population active ? Dans l’usage, comment intégrer le monde professionnel dans le quartier résidentiel ? Et comment en retour inoculer une dose de vie privée, de loisirs au milieu des sièges d’entreprises et des tours ? Il est important de créer du lien entre ces mondes pour ne pas vivre une ville à courant alternatif qui peuple le jour certaines parties et les vide la nuit pour en remplir d’autres. Apporter à un quartier une évolution de son activité tout au long de la journée est une garantie de dynamisme économique et social. Comment adapter le design d’un immeuble d’affaires pour qu’il puisse se transformer après les horaires de travail en lieu de vie ? Quelle structure de la ville favorise proximité et flexibilité entre lieu de travail et lieu de vie? Finalement, comment casser les codes traditionnels du quartier d’affaires ? 13 Calendrier 6 mars 2014 : publication et lancement de l’appel à projets 1er ou 2 avril 2014 (date à confirmer avec la Mission Part-Dieu) : organisation d’une visite du quartier Part-Dieu et mise en ligne d’une base de données et présentation pour ceux qui ne peuvent y participer. Date limite d’envoi des dossiers de candidature : 18 avril 2014 7 mai 2014 à 19h00 : présentation des concepts par les participants, envoyés par email à contact@LyonCityDesign. com ou par courrier (cachet de la Poste faisant foi) 17 mai 2014 (pendant LYON CITY DES!GN ARENA) : annonce des dossiers sélectionnés et des entreprises partenaires sur le site www.LyonCityDesign.com et par communiqué de presse transmis aux média spécialisés 19 mai au 4 juillet 2014 : journées d’accompagnement par le jury et les organisateurs dans l’avancée des projets sélectionnés et visite des sites d’exposition Septembre 2014 : workshop avec les designers sélectionnées, le comité scientifique de LYON CITY DES!GN et les entreprises partenaires. Présentation des projets aboutis et échanges. Octobre 2014 à février 2015 : production des projets, mise en avant des projets sur le site www.LyonCityDesign.com, sur la page facebook et dans le dossier de presse présentant l’événement. 16 et 17 mars 2015 : montage des installations 19 au 22 mars 2015 : événement LYON CITY DES!GN et présence des designers pendant toute la durée des expositions 22 mars au 12 avril 2015 : prolongation des expositions 21 mars 2015 : présentation complète des projets exposés, des designers et entreprises associées, et lauréats sur le site www.LyonCityDesign.com et diffusion du communiqué de presse bilan de l’édition 2015 à l’ensemble des média spécialisés et généralistes régionaux et nationaux. 21 mars 2015 (date à confirmer) : remise des prix lors du dîner de gala A partir du 13 avril 2015 : maintien ou démontage des installations selon les partenaires et lieux d’exposition 14 Description des installations Les projets proposés peuvent être de nature, de forme et de taille différentes : ils relèvent du design d’environnement, d’espace, de produit, de services, d’expérience, de lumière, design olfactif ou sonore, design graphique ou d’interface web. Certains projets seront exposés en intérieur dans des espaces plus réduits, d’autres en extérieur et non protégés. De nombreux espaces d’exposition sont déjà identifiés. L’attribution de ces espaces se fera en fonction de la thématique retenue, du contexte (bâtiment, rue, quartier) et des dimensions du projet. Sauf exception, les projets doivent pouvoir être mis au contact du public. Certaines zones d’exposition étant très fréquentées, les installations devront impérativement être conçues pour supporter un usage intense du public, le plus souvent sans surveillance. Budget Les 15 projets lauréats se verront soutenus financièrement dans leur phase de conception puis de production d’un prototype. Phase 1 : conception La phase de conception sera soutenue à hauteur de 3 000€ TTC par projet, quelle que soit sa nature, par l’association LYON DESIGN ! . Phase 2 : production C’est l’entreprise partenaire associée à chaque projet qui soutiendra sa production. Selon la taille, la nature et la complexité du prototype, le soutien financier de la seconde phase (production de l’idée) oscillera entre 3 000€ TTC et 10 000€ TTC attribué par les entreprises partenaires de l’appel à projets, sous forme de numéraire et/ou en temps passé, en fonction du partenaire. Le soutien financier à la production du projet pourra aller au-delà de ce montant si l’entreprise le décide. L’association LYON DESIGN ! n’est dans cette dernière phase plus engagée dans le soutien financier. 15 Description des prix décernés Quatre prix seront attribués par le jury au cours de l’édition 2015 de LYON CITY DES!GN : - Le prix Lyon récompense un projet qui présente le plus d’intérêt pour une utilisation dans le contexte de la ville de Lyon. - Le prix City est attribué à une installation qui, par sa valeur d’usage, contribue au mieux vivre dans la ville. - Le prix Design distingue une exposition particulièrement intéressante dans le domaine du design urbain. - Le prix du public est décerné par les internautes votant pour leur coup de cœur sur le site www.LyonCityDesign.com La remise des prix aura lieu au cours de la soirée de gala de l’édition 2015. L’attribution des prix ne donne droit à aucune rétribution financière supplémentaire. Exposants lors de l’édition 2013 Designers exposants et lauréats Adrian Blanc : Cly les marches du Lugdunum Amaury Poudray : Plots Anaïs Bretonnet : Banc Lumière Benjamin Rousse : Banc galet, prix du public. Egalement exposés : Birdy, Puddle Chloé Ruchon : La ligne Urb’N, prix CITY CREAD (Mathieu Poiret et François-Xavier Paire)/ Laetitia Poty : Feu tricolore autonome, prix LYON Florent Aziosmanoff : Arbréole, Jardin des Amours WIIM Production/Jérôme Schmider : Body/City Maia Garnier/Naço/Marcelo Joulia : Tricycle House Work/Nathalie Faessel & Didier Muller : Livre Echange La Martinière Diderot / Sophie Tinland : Beeskin Beau et Bien/Sylvie Maréchal : Arbre de Lumière, prix DESIGN Designers invités Alexis Tricoire ICH & KAR Les Grands Ateliers : Luminaissance, La Chariote, Chloronisation Master I.D.E.A. Centrale/EM Lyon Village des Créateurs Partenaires exposants Awabot Club Chic Fermob Focal Induct JCDecaux Sotexpro 16 Règlement INSCRIPTION, SÉLECTION ET FINANCEMENT TOUT DOSSIER INCOMPLET (VOIR CI-DESSUS LA LISTE DES ÉLÉMENTS À FOURNIR) NE SERA PAS ÉTUDIÉ. L’ORGANISATION SÉLECTIONNE LES PROJETS SELON LEUR INTÉRÊT INTRINSÈQUE, LA OU LES RÉPONSES QU’ILS PROPOSENT AUX CINQ PROBLÉMATIQUES ET LEUR ADAPTATION AU CONTEXTE D’EXPOSITION. L’ORGANISATION N’EST PAS TENUE DE MOTIVER SON CHOIX LORSQU’UN PROJET N’EST PAS RETENU. DE PLUS, AUCUNE INDEMNITÉ NE SERA VERSÉE AUX DESIGNERS DONT LE PROJET N’EST PAS RETENU PENDANT LA PHASE DE SÉLECTION. CONCERNANT LES PROJETS SÉLECTIONNÉS, LE FINANCEMENT ASSURÉ PAR L’ORGANISATION ET LES PARTENAIRES IMPLIQUE L’ENGAGEMENT DU DESIGNER JUSQU’AU DERNIER JOUR D’EXPOSITION PENDANT L’ÉVÉNEMENT. EN CAS DE DÉFAUT D’EXPOSITION DU PROJET ET/OU D’ABSENCE DU DESIGNER LORS DE L’ÉVÉNEMENT, L’ORGANISATION SE RÉSERVE LE DROIT DE DEMANDER LE REMBOURSEMENT INTÉGRAL DU SOUTIEN FINANCIER APPORTÉ. EXPOSITION CHAQUE DESIGNER EXPOSANT SON OU SES OBJETS DOIT ACCEPTER SANS RÉSERVES LES CONDITIONS ET CONTRAINTES D’EXPOSITION : MAINTIEN DU LIEU D’EXPOSITION EN L’ÉTAT, FRÉQUENTATION ET UTILISATION PAR LE PUBLIC DES OBJETS, ABSENCE TOTALE DE RISQUE POUR LE PUBLIC, NOTAMMENT LES ENFANTS, LORS DE L’UTILISATION DES OBJETS, RESPECT DES RÈGLES DE SÉCURITÉ. CHAQUE DESIGNER EST RESPONSABLE DU TRANSPORT, DU MONTAGE, DE L’UTILISATION PAR LE PUBLIC DE SES OBJETS, DES DOMMAGES CAUSÉS AUX LIEUX D’EXPOSITION ET AU PUBLIC ET DU DÉMONTAGE. CHAQUE DESIGNER SERA PRÉSENT SUR SON INSTALLATION PENDANT TOUTE LA PÉRIODE D’EXPOSITION DE L’ÉVÉNEMENT. AVANT L’INSTALLATION AURA LIEU UNE PRÉSENTATION DES LIEUX D’EXPOSITION AVEC LA PRÉSENCE OBLIGATOIRE DU DESIGNER, AFIN QUE CELUI-CI PRENNE CONNAISSANCE DE LEURS CONTRAINTES. POUR CHAQUE OBJET SERA MIS À DISPOSITION UN PANNEAU SIGNALÉTIQUE DÉCRIVANT L’OBJET. IL SERA RÉALISÉ PAR L’ORGANISATION, CHAQUE DESIGNER POUVANT SOUMETTRE SA PROPOSITION DE DESCRIPTION (TEXTE, VISUEL). SAUF EXCEPTION, AUCUN ÉLÉMENT (KAKÉMONO, AFFICHE, ETC) AUTRE QUE L’OBJET EN LUI-MÊME NE SERA EXPOSÉ. DROITS D’IMAGE CHAQUE DESIGNER, EN PARTICIPANT À L’ÉVÉNEMENT, RENONCE EXPLICITEMENT AUX DROITS D’IMAGE RELATIFS À SA PERSONNE ET À TOUTE PERSONNE DE SON ENTREPRISE OU COLLECTIF, AINSI QU’À CEUX DE SA MARQUE ET DES OBJETS EXPOSÉS, À TITRE GRACIEUX ET SANS LIMITATION DE DURÉE POUR LA DIFFUSION LIBRE, PAR L’ORGANISATION OU LES MÉDIAS, DE PHOTOS OU VIDÉOS DIFFUSÉES SUR TOUS SUPPORTS, NOTAMMENT PUBLICITAIRES. ASSURANCE LES DESIGNERS PARTICIPANTS À L’EXPOSITION DOIVENT IMPÉRATIVEMENT CONTRACTER UNE ASSURANCE COUVRANT LES DOMMAGES SUBIS ET CAUSÉS PAR LEURS INSTALLATIONS AINSI QUE LEUR RESPONSABILITÉ CIVILE. LES DESIGNERS ONT LA RESPONSABILITÉ TOTALE DES OBJETS EXPOSÉS. LES VOLS, DOMMAGES OU DESTRUCTIONS CAUSÉS NE POURRONT EN AUCUN CAS ÊTRE IMPUTÉS À L’ORGANISATION. LES DESIGNERS ET LEURS SOUS-TRAITANTS RENONCENT À TOUT RECOURS CONTRE L’ORGANISATEUR EN CAS DE DOMMAGE SUBI PAR SES OBJETS. ANNULATION L’ORGANISATION POURRA ANNULER, SUR DEMANDE EXPRESSE D’UN DES LIEUX D’EXPOSITION OU DE LA VILLE, TOUT OU PARTIE DE LA MANIFESTATION, NOTAMMENT EN CAS DE FORCE MAJEURE. LES DESIGNERS RENONCENT À TOUT RECOURS CONTRE L’ORGANISATION EN CAS DE TELLE SITUATION. 17 Ap pel à p rojets Dossier de présentation Prénom et nom de la personne physique porteuse du projet ............................................................................................................................................................................ Nom et présentation rapide de l’entreprise, association ou collectif et de sa spécialité ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ Projets déjà réalisés, exposés et distinctions éventuelles ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ Coordonnées postales ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ Tél. ..................................................................................................................................................................... E-mail............................................................................................................................................................... Site web........................................................................................................................................................... Nom des autres membres du collectif ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ ............................................................................................................................................................................ Document Word (ou équivalent) de 3 pages maximum décrivant : - Thématique(s) choisie(s) - Objectif poursuivi par l’installation - Typologie du lieu d’exposition demandé - Description du dispositif - Matériaux utilisés - Dimensions - Type d’interaction avec le public (à prévoir, sauf rare exception) - Contraintes de montage, stockage et gardiennage - Budget prévisionnel de production c o ntact LYON CITY DES!GN Email : [email protected] Tel.: + 33 (0)4 78 37 17 50 Association LYON DESIGN ! 45, rue de Paris 69890 La Tour de Salvagny
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