Exercices 1 Entiers, rationnels et réels Rappels algébriques sur les nombres et initiation à l’Arithmétique des entiers. 1 Entiers, rationnels et réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Arithmétique des entiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.1 Division euclidienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2 Congruences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.3 Plus grand diviseur commun et plus petit commun multiple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.4 Équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.5 Nombres premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.6 Décomposition en produit de facteurs premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Rationnels et irrationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Sujets de réflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.1 Arithmétique des entiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2 Rationnels et irrationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Indications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2 2 2 3 3 4 5 5 6 6 6 8 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek Les difficultés sont échelonnées de la manière suivante : aucune, ♪, ♪♪, ♪♪♪et ♪♪♪♪. Certains énoncés sont tirés des annales des concours (oral et écrit), leur provenance est le plus souvent précisée. Les exercices notés ♪♪♪ et ♪♪♪♪ sont particulièrement délicats. 1. Arithmétique des entiers 1.1. Division euclidienne 1 . [ Une division qui tombe juste ] ( ind ) Montrer que pour tout n ∈ N, n 2 divise (n + 1)n − 1. 2 . [ Calcul d’un reste et d’un quotient ♪ ] ( ind ) Soient a, b deux entiers avec a Ê 3 et b Ê 2. On note q et r le quotient et le reste dans la division euclidienne de a − 1 par b. Pour tout n ∈ N∗ , déterminer le quotient et le reste dans la division euclidienne de ab n − 1 par b n+1 . 3 . [ Combinaisons linéaires ♪♪ ] ( ind ) Soient x 1 , x 2 , . . . , x 10 dix nombres entiers. Démontrer qu’il existe une combinaison a 1 x 1 + a 2 x 2 + · · · + a 10 x 10 avec les a i ∈ {−1, 0, 1} non tous nuls, qui est divisible par 1001. 1.2. Congruences 4 . [ Somme de deux carrés modulo 7 ♪ ] ( ind ) Soient x et y deux entiers. Montrer que x 2 + y 2 est divisible par 7 si et seulement si x et y le sont. 5 . [ Divisibilité par 7 d’une somme de trois cubes ♪ ] ( ind ) Soient des entiers naturels a, b et c. Établir que si 7 divise a 3 + b 3 + c 3 alors 7 divise abc. 6 . [ Chiffre des unités, un grand classique ♪♪ ] ( ind ) 7 Déterminer le chiffre des unités de 77 . 7 . [ MP-Mines-Ponts 2010 ♪♪ ] ( ind ) Donner le reste dans la division euclidienne de 20102010 par 13. 8 . [ Congruences remarquables ♪♪ ] ( ind ) a) Montrer que pour tout n ∈ N, 5 divise 23n+5 + 3n+1 . b) Montrer que, pour tout entier n ∈ N, 30 divise n 5 − n. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 2 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 9 . [ Calcul d’une valuation dyadique ♪♪ ] ( ind ) n Montrer que la plus grande puissance de 2 divisant 52 − 1 est 2n+2 . 1.3. Plus grand diviseur commun et plus petit commun multiple 10 . [ Un vieil exercice de concours, MP-Centrale-1974 ♪ ] ( ind ) On pose u n = 5n + 6n pour tout n ∈ N. Calculer u n+1 ∧ u n . 11 . [ Nombres de Fermat, posé aux Mines en MP ♪♪ ] ( ind ) n Soit n ∈ N, on pose f (n) = 22 + 1. a) Trouver une relation entre f (n + 1) et n Y f (k). k=0 b) Etablir que, pour tous entiers n et m, m 6= n ⇒ f (n) ∧ f (m) = 1. 12 . [ Arithmétique des polynômes ♪♪ ] ( ind ) Soient a, m, n des entiers naturels non nuls avec a Ê 2. On pose d = (a n − 1) ∧ (a m − 1). a) Soit (q, r ) le couple (quotient,reste) dans la division euclidienne de n par m. Démontrer que l’on a a n = a r [a m − 1]. b) En déduire que d = (a r − 1) ∧ (a m − 1), puis d = a n ∧ m − 1. c) À quelle condition a m − 1 divise-t-il a n − 1 ? 13 . [ Nombres de Fibonacci ♪♪ ] ( ind ) On considère la suite (Fn ) définie par ses premiers termes F0 = 0 et F1 = 1 et par la relation de récurrence Fn+2 = Fn + Fn+1 pour n ∈ N. a) Montrer que pour tout entier n ∈ N∗ , Fn−1 Fn+1 − F2n = (−1)n . Déduisez-en que Fn et Fn+1 sont premiers entre eux. b) Montrer que pour tout couple (n, p) ∈ N × N∗ , Fn+p = Fp Fn+1 + Fp−1 Fn . c) En déduire que Fn ∧ Fp = Fn+p ∧ Fp . d) Démontrer que pour tout (m, n) ∈ N2 , Fm ∧ Fn = Fm ∧ n . 1.4. Équations 14 . [ Une équation ] ( ind ) Résoudre dans (N∗ )3 l’équation LLG \ PCSI2 1 1 1 + + = 1. x y z Exercices 1 \ 3 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 15 . [ Deux systèmes d’équations ♪ ] ( ind ) Résoudre les systèmes ( a) x∧y =3 x ∨ y = 135 ( ; b) x + y = 100 x ∧ y = 10 . 16 . [ Quelques équations en vrac ♪♪ ] ( ind ) Résoudre les équations suivantes : ½ a) 3x + 2y = 5 ; d) b) 7x − 11y = 6 ; x = 2 [3] ; x = 3 [5] e) 11(x ∧ y) + (x ∨ y) = 203. c) 2x + 3y + 5z = 1 ; 17 . [ Un classique de l’oral de l’X en MP ♪♪♪ ] ( ind ) Déterminer les couples d’entiers (a, b) ∈ (N∗ )2 tels que a b = b a . 1.5. Nombres premiers 18 . [ Une propriété des nombres premiers ] ( ind ) a) Soit n un entier impair. Montrer que n 2 = 1 [8]. b) Soit p > 3 un nombre premier. Montrer que p 2 − 1 est multiple de 24. 19 . [ Un intervalle sans nombre premier ] ( ind ) Montrer que l’intervalle n! + 2, n! + n, avec n Ê 2, ne contient aucun nombre premier. 20 . [ Mersenne numbers ♪♪ ] ( ind ) Denote by Mn = 2n − 1 the n-th Mersenne number. a) Prove that if Mn is a prime number then n is prime too. b) Show that M11 is not prime. 21 . [ Primalité de a n + 1 ♪♪ ] ( ind ) Soient a > 1 et n > 0 deux entiers naturels. Montrer que a n + 1 est premier ⇒ ∃m ∈ N, n = 2m . 22 . [ X-PC 2010 ♪♪ ] ( ind ) Soient (a, b) ∈ (N∗ )2 et n ∈ N \ {0, 1} tels que a n + b n soit un nombre premier. Montrer que n est une puissance de 2. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 4 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 1.6. Décomposition en produit de facteurs premiers 23 . [ X-PC 2011 ♪♪ ] ( ind ) a) Soit p ∈ N∗ . Déterminer le nombre de diviseurs de 2p . b) Soit n ∈ N∗ . Déterminer le nombre de diviseurs de n. c) Déterminer les n ∈ N∗ ayant un nombre impair de diviseurs. d) Trouver le plus petit entier naturel possédant 15 diviseurs dans N∗ . 24 . [ Valuation p-adique ♪♪♪ ] ( ind ) Soit p un entier premier. Pour tout x ∈ Z, on note νp (x) l’exposant de p dans la décomposition de x en produit de facteurs premiers. On considère n ∈ N∗ . Attention, cette exercice nécessite la connaissance de la partie entière bxc d’un réel x. a) Soit m ∈ N∗ . Déterminer le nombre de multiples de m appartenant à 1, n. On utilisera la partie entière. ¹ º X n . b) En déduire que νp (n!) = k kÊ1 p c) Application 1 : montrer que l’écriture décimale de 1000! se termine par 249 zéros. d) Application 2 : soient n et m dans N ; montrer que (2n)!(2m)! ∈ N. n!m!(n + m)! 2. Rationnels et irrationnels 25 . [ Cubique ♪ ] ( ind ) p On rappelle que, pour tout réel x, la racine cubique de x (notée 3 x) est l’unique réel dont le cube vaut x, c’es-à-dire l’unique solution y de l’équation y 3 = x. On pose a = α + β où α= q 3 p 20 + 14 2, β = q 3 p 20 − 14 2 a) Prouver que a 3 − 6a − 40 = 0. b) En déduire que a = 4. c) Simplifier de même b = p p p p 3 3 5 2 + 7 − 5 2 − 7. 26 . [ Simplification d’une somme de radicaux ♪ ] ( ind ) p p p p p p Simplifier l’expression suivante a + 2 a − b b + a − 2 a − b b où (a, b) ∈ R2+ et b É a. 27 . [ Sommes de racines ♪ ] ( ind ) p p p p p p Montrer que les nombres 6, 2 + 3 et 2 + 3 + 6 sont irrationnels. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 5 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 28 . [ Irrationnalité de e ♪♪ ] ( ind ) Soit n un entier supérieur ou égal à 2. On définit les fonctions g n et h sur [0, 1] par g (x) = e −x n xk X xn et h(x) = g (x) + e −x n! k=0 k! a) Montrer que g est strictement décroissante sur [0, 1]. b) En déduire que n 1 X < e. k=0 k! c) Montrer que h est strictement croissante sur [0, 1]. ! Ã n 1 X 1 + . d) En déduire que e < k! n! k=0 e) Prouver par l’absurde que e est irrationnel. 3. Sujets de réflexion Les difficultés ne sont plus indiquées et il faut affronter le sujet sans indication. 3.1. Arithmétique des entiers 29 . [ Mines-Ponts-MP 1998 ] ( ind ) Montrer que, pour tout entier n Ê 2 et tout entier a impair, a 2 n−1 £ ¤ = 1 2n . 30 . [ Mines-MP 2012 ] ( ind ) Pour n Ê 1, soit p n le n-ième nombre premier. Montrer que p n + p n+1 n’est pas le produit de deux nombres premiers. 31 . [ Mines-MP 2007 ] ( ind ) Parmi les nombres qui s’écrivent en base 10 sous la forme (aabb)10 , déterminer les carrés parfaits, ie les carrés d’entiers. 32 . [ Centrale MP 2012 ] ( ind ) Résoudre dans N2 l’équation n(n + 1)(n + 2) = m 2 . 3.2. Rationnels et irrationnels 33 . [ Puissance rationnelle d’irrationnels ] ( ind ) Existe-t-il a et b irrationnels tels que a b soit rationnel ? LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 6 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 34 . [ Un irrationnel ] ( ind ) 1 Soient n ∈ N impair tel que n Ê 3 et ∈ R tel que cos() = p . On va établir que θ := est irrationnel. π n p k a) Pour k ∈ N, on pose Ak := n cos(k). i) Déterminer une relation de récurrence liant Ak+1 , Ak et Ak−1 pour k ∈ N∗ . On pourra partir de la formule cos((k − 1)) + cos((k + 1)) = 2 cos() cos(k). ii) En déduire que les Ak sont des entiers. b) Montrer qu’aucun des Ak n’est divisible par n. p m c) Soit m ∈ N. Montrer que si n est rationnel, alors il est entier. d) Conclure. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 7 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 4. Indications 1 . [ Une division qui tombe juste ] Appliquer la formule du binôme. 2 . [ Calcul d’un reste et d’un quotient ♪ ] Écrire la division euclidienne de a − 1 par b : a − 1 = bq + r avec 0 É r É b − 1. Pour n ∈ N, on a donc ab n −b n = b n+1 q +r b n . Par conséquent, ab n −1 = b n+1 q +(r +1)b n −1. En déduire après un encadrement que q et (r + 1)b n − 1 sont respectivement le quotient et le reste dans la division euclidienne de ab n − 1 par b n+1 . 3 . [ Combinaisons linéaires ♪♪ ] Considérer les combinaisons de la forme b 1 x 1 + · · · + b 10 x 10 avec les b i dans {0, 1}. Remarquer qu’il y a 210 = 1024 choix possibles de (b 1 , . . . , b n ) mais qu’il n’y a que 1001 restes modulo 1001. 4 . [ Somme de deux carrés modulo 7 ♪ ] Le reste du carré d’un entier modulo 7 ne peut valoir que 0, 1, 2 ou 4. En effet : . Si x = 0 [7] alors x 2 = 0 [7] ; . Si x = ±2 [7] alors x 2 = 4 [7] ; . Si x = ±1 [7] alors x 2 = 1 [7] ; . Si x = ±3 [7] alors x 2 = 9 = 2 [7]. En déduire que x 2 + y 2 = 0 [7] si et seulement si x = y = 0 [7]. 5 . [ Divisibilité par 7 d’une somme de trois cubes ♪ ] Vérifier que pour tout x ∈ Z, x 3 = 0, −1 ou 1 modulo 7. En déduire que 7 divise a 3 +b 3 +c 3 si et seulement si a = 0 [7] ou b = 0 [7] ou c = 0 [7]. 6 . [ Chiffre des unités, un grand classique ♪♪ ] Travaillez modulo 10, remarquer que 74 = 1 [10]. On aura donc tout intérêt à poser la division euclidienne 7 de 77 par 4 : 77 = 4q + r avec 0 É r < 4. En effet, 77 ≡ 74q+r ≡ (74 )q 7r ≡ 7r [10] car (74 )q ≡ 1q ≡ 1 [10]. En fait, seule la valeur de r importe. Pour calculer r , calculer les puissances de 7 modulo 4 : 72 ≡ 1 [4] et 7 donc 76 = (72 )3 ≡ 13 ≡ 1 [4], etc. On trouve que le chiffre des unités de 77 est 3. 7 . [ MP-Mines-Ponts 2010 ♪♪ ] Reprendre la technique mise en œuvre à l’exercice précédent : trouver r ∈ N∗ tel que 2010r = 1 [13]. On trouve que le reste dans la division euclidienne de 20102010 par 13 est égal à 12. 8 . [ Congruences remarquables ♪♪ ] a) Calculer modulo 5. On pourra commencer par vérifier que 23n = 3n [5]. b) On a 30 = 2×3×5 et 2, 3 et 5 sont deux à deux premiers entre eux, il est donc équivalent de montrer que n 5 −n est divisible par 2, 3 et 5. On effectuera des calculs modulaires (modulo 2, 3 puis 5) et on exploitera l’égalité n 5 − n = n(n − 1)(n + 1)(n 2 + 1. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 8 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 9 . [ Calcul d’une valuation dyadique ♪♪ ] Raisonner par récurrence. Pour l’hérédité, remarquer que 52 n+1 ´³ n ´ ³ n ³ n ´2 − 1 = 52 − 1 52 + 1 − 1 = 52 n puis que 52 + 1 = 2 [4]. 10 . [ Un vieil exercice de concours, MP-Centrale-1974 ♪ ] L’examen des premiers termes laisse penser que u n+1 ∧ u n = 1. On peut par exemple s’inspirer de l’algorithme d’Euclide : u n+1 = 6u n − 5n+1 , d’où u n+1 ∧ u n = u n ∧ 5n+1 . On conclut alors facilement. 11 . [ Nombres de Fermat, posé aux Mines en MP ♪♪ ] L’étude des premiers termes laisse penser que n Y f (k) = 22 n+1 − 1. Prouver la relation par récurrence sur k=0 n ∈ N. Au (b), quitte à permuter n et m, on peut supposer que m < n. D’après le (a), on a f (n) = n−1 Y f (k) + 2 = 2 [ f (m)] k=0 En déduire que f (n) ∧ f (m) = 1. 12 . [ Arithmétique des polynômes ♪♪ ] a) Remarquer b k − 1 est divisible par b − 1 pour tout b ∈ N. b) Remarquer que a n − 1 ≡ a r − 1[a m − 1] et 0 É a r − 1 < a m − 1 car r < q et a > 1. Ainsi a r − 1 est le reste de la division euclidienne de a n − 1 par a m − 1. Par conséquent, d = (a n − 1) ∧(a m − 1) = (a m − 1) ∧(a r − 1) Penser alors à l’algorithme d’Euclide. c) Remarquer que a divise b si et seulement si a ∧ b = a. 13 . [ Nombres de Fibonacci ♪♪ ] a) Récurrence. b) Récurrence sur n. c) Considérer un diviseur d commun à m et n. d) On effectue la division euclidienne de m par n : m = nq + r . En itérant le résultat de la question précédente, on a Fn ∧ Fr = Fn ∧ Fr +n = Fn ∧ Fr +2n = · · · = Fn ∧ Fr +nq = Fn ∧ Fm On conclut grâce à l’algorithme d’Euclide. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 9 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 14 . [ Une équation ] On rappelle que (N∗ )3 désigne l’ensemble des triplets (x, y, z) tels que x, y et z appartiennent à N∗ . Posez-vous la question suivante : existe-t-il une solution telle que x > 3, y > 3 et z > 3 ? Les solutions sont les triplets (2, 3, 6), (2, 4, 4), (3, 3, 3) et toutes les permutations de ceux-ci. 15 . [ Deux systèmes d’équations ♪ ] Au (a), poser d = x ∧ y, x = d x 0 , y = d y 0 . En déduire un système équivalent : x = 3x 0 , y = 3y 0 , x 0 ∧ y 0 = 1 et x 0 y 0 = 45. Les solutions du (a) sont (3, 135), (15, 27), (27, 15) et (135, 3). Même méthode au (b) : les solutions sont (10, 90), (30, 70), (70, 30) et (90, 10). 16 . [ Quelques équations en vrac ♪♪ ] Appliquer la méthode classique aux (a) et (b). Résoudre 2x + 5z = 1 − 3y à z fixé au (c) (par exemple, on peut en fait fixer n’importe quelle inconnue). Se ramener à des équations de la forme ax + b y = c au (d). Poser d = x ∧ y, x = d x 0 , y = d y 0 au (e). En déduire une équation en (x 0 , y 0 ) équivalente à celle de départ. On trouve les solutions suivantes : a) { (1 + 2k, 1 − 3k) ; k ∈ Z } ; d) { 8 + 15k ; k ∈ Z } ; b) { (4 + 11k, 2 + 7k) ; k ∈ Z } ; © c) (−2 − 4k − 5`, k, 1 + k + 2`) ; (k, `) ∈ Z2 } ; e) (±1, ±192), (±3, ±64), (±1, ±18), (±2, ±9) et permutations. 17 . [ Un classique de l’oral de l’X en MP ♪♪♪ ] En dehors des solutions triviales (a, b) = (n, n) avec n ∈ N∗ , on ne trouve que les solutions (2, 4) et (4, 2). On peut envisager deux solutions d’esprit radicalement différentes, une preuve purement arithmétique et une autre analytique. a) Preuve arithmétique : rechercher les solutions (a, b) avec b > a. Pour une telle solution, montrer que aνp (b) = bνp (a) pour tout p premier en en déduire que a | b. En notant b = d a, prouver que a d = d a puis que a d −1 = d . En déduire que (a, d ) = (2, 2) (remarquez que a Ê 2). b) Preuve analytique : Utiliser la fonction f : x > 0 7→ ln(x) x e ' 2, 71 a b = b a équivaut à f (a) = f (b). Méditer la figure ci-contre, courbe et quadrillage. 18 . [ Une propriété des nombres premiers ] Au (a), écrire n = 2k + 1 avec k ∈ Z. Au (b), il suffit d’établir que 3 et 8 divisent p 2 − 1. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 10 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 19 . [ Un intervalle sans nombre premier ] Pour k ∈ 2, n, n! + k admet un diviseur strict plutôt évident. 20 . [ Mersenne numbers ♪♪ ] Prove the contraposition : let n = km be a natural number which is not prime, 1 < k < n. Mark that ³ ´2 ³ ´m−1 2km − 1 1 + 2k + 2k + · · · + 2k = k 2 −1 and than conclude. M11 = 2047 = 23 × 89. 21 . [ Primalité de a n + 1 ♪♪ ] Raisonner par contraposition : si n n’est pas une puissance de deux, il existe des entiers α Ê 1 et β Ê 3 impair tel que n = αβ. Procéder comme à l’exercice précédent : factoriser a n + 1 = 1 − (−a α )β par la formule u n − v n = (u − v) × · · · . 22 . [ X-PC 2010 ♪♪ ] Adapter les deux exercices précédents : raisonner par contraposition ; se ramener à une expression du type Ak + Bk avec k impair et factoriser ce nombre. 23 . [ X-PC 2011 ♪♪ ] Décomposer n en produit de facteurs premiers au (b) : le nombre de diviseurs dans N de n est égal au produit des 1 + νp (n) pour p premier. Ce nombre est impair si et seulement si n est un carré. En déduire que la réponse au (d) est à rechercher parmi les nombres 22 34 , 24 32 et 214 . 24 . [ Valuation p-adique ♪♪♪ ] On rappelle que la partie entière d’un réel x, notée bxc, est le plus grand des entiers inférieurs ou égaux à x. Autrement dit, pour k ∈ Z, bxc = k si et seulement si k É x < k + 1. On trouve bn/mc au 1). 25 . [ Cubique ♪ ] a) Élever a au cube : a 3 = 40 + 3(α2 β + αβ2 ) = 40 + 3αβa. Remarquer que αβ = p 3 202 − 2 × 142 = 2. b) Montrer que l’équation x 3 − 6x − 40 = 0 admet une seule solution évidente 4. Prouver que c’est sa seule solution réelle en étudiant les variations de x 7→ x 3 −6x −40 ou en factorisant x 3 −6x −40 par x − 4. c) Procéder comme aux (a) et (b) : b 3 = 14 − 3b et en déduire que b = 2. 26 . [ Simplification d’une somme de radicaux ♪ ] En notant α l’expression, prouver que l’on a α2 = 2a + 2|a − 2b|. Discuter ensuite sur a et b. 27 . [ Sommes de racines ♪ ] p p . Procéder comme pour 2 (cf. le cours) pour 6. p p p p . Raisonner par l’absurde : si r = 2 + 3 était un rationnel, on aurait 5 + 2 6 = r 2 et donc 6 serait rationnel, ce qui n’est absurde. p p p p p p . Par l’absurde : poser s = 2 + 3 + 6, élerver au carré dans l’égalité 2 + 3 = s − 6 pour conclure. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 11 PCSI2 \ 2014-2015 Laurent Kaczmarek 28 . [ Irrationnalité de e ♪♪ ] a) Étudier classiquement les variations de g . Pour tout x ∈ [0, 1], g 0 (x) = −e −x xn n! b) Que valent g (0) et g (1) ?. c) Étudier classiquement les variations de h. Pour tout x ∈ ]0, 1], h 0 (x) = e −x x n−1 (n − 2x) n! d) Que valent h(0) et h(1) ?. e) Écrire e = p/q avec (p, q) ∈ N2 . Pour tout n Ê 2, on a a n < n!e < a n + 1 avec an = n n! X k=0 k! et a n est un entier puisque k! divise n! pour tout k ∈ 0, n. Choisir alors n tel que q É n pour conclure à une absurdité. LLG \ PCSI2 Exercices 1 \ 12
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