Avril 2014 UN SUCCÈS lemodèlesuisse PROTÉGEONS NOTRE RÉUSSITE ÉCONOMIQUE NON AU SALAIRE MINIMUM – Nouvelle attaque contre le modèle suisse de prospérité : introduire un SMIC record reviendrait à promouvoir la pauvreté et non l’employabilité. Salaires minimaux en Suisse, des milliers d’emplois biffés Danger dans les régions L’initiative sur les salaires minimums, si elle venait à être acceptée, porterait un coup fatal aux régions de montagne et aux zones périphériques. Là, de nombreux entrepreneurs ne pourraient pas verser le même salaire à Zurich, Bâle, Genève, Berne ou Bâle. De plus, les initiants proposent un taux horaire de 22 francs fixé par l’Etat. Ce surcoût massif saperait toute l’économie suisse. Il faudrait aussi s’attendre à de nombreuses suppressions d’emplois. page 3 sommaire résistance – Le salaire minimum pénaliserait les apprentis et ceux qui veulent se réinsérer. pages 2 & 3 Pilotée par une gauche qui exige une nouvelle forme de dictature salariale sur la politique salariale, en l’occu rence un salaire horaire de 22 francs imposé dans toute la Suisse, quels que soient le lieu, la personne, le genre de travail et les autres circons tances. A Bâle ou Zurich, dans une vallée latérale des Grisons ou tout au fond du Jura : un seul et même salaire ! A y regarder de plus près, il s’agit bien d’un cadeau empoisonné. Con seil fédéral et Parlement rejettent fer mement cette initiative, de même que les associations professionnelles, la CDEP et les partis : UDC, PLR, PDC, PEV, PVL et PBD disent clairement NON. De bonnes raisons de dire NON Un salaire minimum constituant un record mondial exercerait un attrait énorme sur les demandeurs d’emploi non qualifiés de l’étranger. En outre, à l’intérieur du pays, il serait plus nuisible que profitable : les jeunes perdraient l’incitation à suivre un ap prentissage et s’engageraient sans formation sur la voie la plus sûre vers le chômage et la pauvreté. L’égali tarisme entre secteurs, régions et qua lifications professionnelles. L’ébran lement du partenariat social (négo ciations directes entre employés et employeurs) – une formule éprouvée! C’est là une nouvelle attaque contre le modèle de réussite économique suisse. Cette recette toxique concoc tée par la gauche n’appelle donc qu’une seule réponse, le 18 mai pro chain : un NON retentissant contre les méfaits d’un Smic made-in-Swit zerland. Comment un SMIC enfoncerait le monde économique. pages 4 & 5 consensus – www.smic-non.ch www.facebook.com/Smic-non Jean-François Rime, conseiller national, président de l’Union suisse des arts et métiers USAM Néfaste pour l’employé et l’entreprise: les raisons du NON au salaire minimum En Suisse règne le plein emploi. Le taux de chômage – y compris des jeunes – est remarquablement faible en comparaison internationale. Les femmes ont réussi mieux qu‘ailleurs à s‘intégrer à la vie active. Résultat : 80 % des personnes en âge de travailler ont une activité professionnelle. Leur formation achevée, les jeunes sont embauchés, et non renvoyés de stage en stage. Les person nes qui se sont vouées pour une assez longue période à leurs tâches familiales peuvent se réinsérer dans la vie profes sionnelle. Bien des personnes s‘inté grant difficilement au marché de l‘emploi trouvent le moyen de gagner leur vie. Cette réussite, c‘est le modèle suisse : nous intégrons les plus fragiles au marché du travail et combattons avec succès le chômage et la pauvreté. Avec cette recette, nous avons même Jean-François Rime, président de l’Union suisse des arts et métiers usam : en tant qu’entrepreneur, il connaît parfaitement les immenses préjudices que peut engendrer l’initiative sur le salaire minimal. atteint un haut niveau de prospérité générale. L‘initiative sur les salaires minimums est une attaque frontale contre notre modèle de prospérité, aux dépens des jeunes professionnels, des femmes et des travailleurs les plus vulnérables sur le marché du travail. Pour ces intéressés directs, cette initia tive est un véritable poison. Aux ci toyens, on promet démagogiquement davantage d‘argent. Mais si nous inscrivons dans notre constitution le salaire minimum le plus élevé au monde, ce sera fatal pour notre écono mie et nous aurons tous à en pâtir. Cette initiative conduit à un nivellement dans toutes les branches des PME. Elle menace nombre d‘entreprises dans leur existence même : des emplois disparaî tront, des postes à temps partiel seront supprimés, des activités seront automa tisées dans le segment des bas salaires. Les premières victimes seront précisé ment celles et ceux que l‘initiative entend protéger. Et les régions les plus touchées seront les zones rurales et les cantons de montagne. Ce journal de votation a pour but d‘informer et de montrer l‘importance de ne pas jeter par-dessus bord notre modèle de prospérité en décidant à la légère d‘inscrire un salaire minimum dans notre législation. Dans l‘intérêt des travailleurs, de l‘économie, de toute la collectivité, il importe de rejeter énergiquement cette initiative néfaste. Aidez-nous à y parvenir en disant NON, le 18 mai 2014, à l’initiative sur les salaires minimums ! La bataille contre l’initiative se joue sur les réseaux sociaux. page 8 facebook – 2 Branches Travail & Sécurité Gripen – oui à l’économie, oui à la création d’emplois Outre le salaire minimum, on votera également le 18 mai sur l’achat des Gripen. Un autre projet important pour les postes de travail en Suisse. UN SUCCÈS lemodèlesuisse Avril 2014 PROTÉGEONS NOTRE RÉUSSITE ÉCONOMIQUE EXCLUSION – L’initiative sur les salaires minimums, si elle était acceptée, serait désastreuse, surtout pour les femmes. Beaucoup de mères exerçant une activité professionnelle pourraient perdre leur emploi et risqueraient d’être exclues du marché du travail. Un obstacle majeur pour les femmes traient ces prochaines années dans le commerce de détail. Les vendeuses à temps partiel seraient tout particulièrement touchées. « Tout employeur se demande s’il vaudrait la peine de payer des salaires aussi élevés pour des temps partiels », explique Dieter Spiess. zum Gripen OUI AU GRIPEN – L‘économie suisse profiterait doublement de l’acquisition de ces avions militaires : l’aspect sécuritaire est pour elle capital et le Gripen apportera des emplois et des commandes. Sans le Gripen, pas de compagnie Swiss, pas d’aéroport à Genève. Le trait est un peu forcé mais reste pertinent. Car la Suisse est le siège d’un transporteur intercontinental, compte cinq aéroports internationaux, héberge le Forum économique mondial de Davos, accueille le Sommet de la Francophonie et héberge de nombreuses fédérations sportives et internationales. Ne nous y trompons pas : tout cela nécessite une police aérienne efficace qui a besoin du Gripen. Pour notre économie, l‘intérêt est double : la sécurité est un bien fondamental et le Gripen nous apporterait emplois et commandes. Dans les affaires d’une certaine taille, les fournisseurs étrangers sont tenus, selon les principes du Besoin d’argent Lors de son engagement au magasin de chaussures, Cornelia Schaffner ne travaillait qu’à 30%, puis ce taux est passé à 50% pour revenir à 30%. «Les femmes seraient les premières perdantes.» Cornelia Schaffner avec son chef, Dieter Spiess: « J’ai besoin du revenu que me rapporte cet emploi à temps partiel. Sans cet argent, ma famille en manquerait. » Depuis sept ans, Cornelia Schaffner, qualifiée dans le domaine de la chaussure, travaille chez Spiess Schuhe Freizeit & Lifestyle à Gelterkinden (BL). « La vente de chaussures n’est pas seulement mon métier, mais aussi ma passion », explique la quinquagénaire. Mais pour beaucoup de vendeuses et de collaborateurs à temps partiel, la menace est réelle. Si l’initiative était acceptée, il leur faudrait s’attendre à recevoir leur congé. « Je suis bien sûr inquiète des consé- quences », réagit Cornelia Schaffner, même si elle ne se sent pas directement concernée par l’initiative. « Il «De nombreux emplois pourraient disparaître. » va de soi que je ne souhaite pas me passer des services de Mme Schaffner, car elle est l’une de nos plus fi- dèles et meilleures collaboratrices », confirme le directeur Dieter Spiess. « Mais puisqu’il faut s’attendre à ce que les 22 francs de l’heure ne soient qu’un début et que le salaire minimum imposé par l’Etat augmente de plus en plus, les petits commerces n’auront pas d’autre choix que de licencier et de supprimer des postes à temps partiel. Et dans notre secteur, ces postes sont surtout occupés par des femmes. » Si l’initiative était acceptée, nombre d’emplois disparaî- « J’ai besoin de cette somme», avouet-elle, même si ce n’est que 1500 francs par mois. » Sans cet argent, sa famille en manquerait à la fin du mois. « Après la naissance de mes enfants, il était déjà ardu de retrouver un emploi à temps partiel et de revenir dans la profession. Et avec l’initiative sur les salaires minimums, ce serait encore plus difficile », craintelle. Pour Cornelia Schaffner, si l’initiative passait, ce serait un désastre. « Les femmes, surtout, risqueraient d’être exclues du marché du travail », soupire Dieter Spiess. Initiative sur le salaire minimum. Un autogoal pour les travailleurs ! Le savoir-faire aéronautique répond à une demande – au-delà du secteur militaire. Conseil fédéral en matière de politique d’armement, de compenser le prix d’achat à 100 % en Suisse. On estime actuellement à 2,5 milliards de francs le volume de compensation de l’achat du Gripen. Directement ou indirectement, des entreprises suisses compétitives participent à cet achat en fournissant des composants de ou des prestations préalables, telles que machines de production, pièces et logistique. La firme Saab AB s’est engagée à compenser ses gains financiers via le programme industriel suisse. Des firmes suisses devraient notamment fournir des réservoirs de carburant supplémentaire, des supports de charges extérieures et des tronçons de fuselage. Des accords ont déjà été conclus avec des fabricants de machines de précision. Grâce à ces « affaires compensatoires », un millier d’emplois pourront être créés en Suisse dans les dix ans. Ces mandats d’exportation assurent non seulement des places de travail, mais permettent aussi à des entreprises compétitives d’accéder aux technologies de pointe, d’ouvrir de nouveaux marchés à l’étranger et d’acquérir des compétences industrielles dans les hautes technologies. La Confédération n’alloue pas de subventions à cet effet. La procédure d’adjudication des mandats à des entreprises compétitives sur le plan qualitéprix vise une répartition équitable entre les régions linguistiques de Suisse. Gripen AB a déjà fait part de son intention de recourir à la participation de PME suisses. Dire OUI au Gripen, OUI à l’économie et OUI à la création d’emplois. www.gripen-oui.ch Taux de chômage encore plus élevé au Tessin « Au Tessin, le niveau des salaires est généralement inférieur à la moyenne suisse. Ici, beaucoup de PME versent des salaires mensuels inférieurs à 3000 francs brut pour un poste à 100%. Si l’initiative sur les salaires minimums était adoptée, 10 à 15% des PME seraient menacées dans leur existence et couleraient en trois ans. Moi-même, j’offre volontiers à un ou « Disparition programmée des jobs pour étudiants. » deux étudiants, en été et en période de Pâques, du travail temporaire à un taux variant entre 50 et 100%. Pour la majeure partie des entreprises qui vivent du tourisme, comme c’est le cas de mon commerce, il est impossible de se passer d’employés temporaires. Ces travailleurs sont reconnaissants et heureux de disposer d’un revenu supplémentaire. A mes yeux leur aide est indispensable, car c’est le seul moyen de faire face aux périodes de grande affluence. Si l’initiative était adoptée, je ne pourrais plus me le permettre. A Pâques, Sans les étudiants embauchés comme auxiliaires, René Doswald ne serait plus en mesure d’offrir à ses clients un assortiment aussi diversifié. il est certain que je ne pourrais plus engager aucun étudiant ; en été, peutêtre un, mais plus jamais deux comme auparavant. Ces postes convoités dans mon entreprise disparaîtraient et, avec cela, une occasion de gagner de l’argent et d’acquérir une expérience de travail précieuse serait perdue pour les jeunes. Je serais obligé de faire supporter la charge de travail supplémentaire à mes employés fixes, ou alors réduire mon offre. Mon entreprise est un classique magasin de village, avec sa clientèle d’habitués. Les aspects sociaux et le contact avec les clients y jouent un rôle essentiel. Nous connaissons le nom de la plupart de nos clients. La livraison gra- tuite à domicile, par exemple, que nous proposons surtout aux plus âgés, ne serait plus possible pour des raisons de temps et de coûts si l’initiative était acceptée. » René Doswald, propriétaire de l’épicerie Superdiscount à Brissago lemodèlesuisse Facture élevée dans les régions L’équivalent d’un coup de grâce dans les montagnes. clare le syndic. Au village, seuls deux collaborateurs disposent d‘un emploi fixe dans les remontées mécaniques . Pour les trente autre personnes, il s‘agit de temps partiels. Si l’initiative passait, il faudrait supprimer des postes et l’exploitation des installations poserait de grands pro blèmes. Pour continuer d’assurer la sécurité et la qualité et attirer des touristes, un petit nombre d’employés devraient travailler beaucoup plus. « Pour le moment, je ne vois pas du tout comment notre entreprise pourrait résoudre ce problème », déplore Jean-Claude Schuwey, également président des Jaun-Gastlosen Bergbahnen. « Aujourd’hui déjà, nous devons être très attentifs à chaque franc dépensé », dit-il, visiblement préoccupé. Pour le village, le tourisme est incontournable. « Dans l’hôtellerie et la restauration, c’est grâce à cette demande que nous continuons à créer des emplois extrêmement précieux dans cette région. » Un oui à l’initiative aurait donc un énorme potentiel de nuisance pour toute la collectivité. Et si l'école venait à disparaître ? Le syndic Schuwey identifie une menace sur l’existence de l’établissement scolaire: « Assez isolés des communes voisines, nous ne sommes reliés avec elles que par des cols. » Il est très compliqué de faire la navette d’ici à un autre village. La perte d’emplois sur place aurait des conséquences directes sur le nombre des habitants de la commune. « Pour l’heure, le chômage à Bellegarde est quasi nul. Mais si l’initiative nous faisait perdre des em- plois, les gens chercheraient un travail ailleurs et s’en iraient, ce qui ne serait pas sans conséquence pour l’école. Montée du chômage signifie exode rural: et spirale négative. La plupart des familles sont relativement nombreuses et les enfants vont à l’école dans la commune. Si trois ou quatre familles s’en allaient, cela créerait des problèmes d’enclassement et péjorerait la marche de toute l’école. » Le syndic n’estime pas pour l’heure que l’école devrait fermer ses portes : « Avec 80 élèves, sa fréquentation est suffisante. De ce fait, nous disposons de notre propre cercle scolaire.» Mais si certaines familles s’en allait, ce cercle rétrécirait de plus en plus et il faudrait finalement fusionner avec une autre commune. « Or de nombreuses communes voisines sont francophones, ce qui représenterait pour les enfants et leurs familles (germanophones, ndt) un important bouleversement », conclut le syndic Schuwey. Une image qui appartiendrait bientôt au passé ? Andrea Graf, institutrice à temps partiel, et Jean-Claude Schuwey, syndic, dans la cour de l’école primaire de Bellegarde. Si l’initiative était acceptée, la commune pourrait se dépeupler et il faudrait alors fermer l’école. Un autogoal pour les travailleurs ! Initiative sur le salaire minimum. Un autogoal pour les travailleurs ! Initiative sur le salaire minimum. Un autogoal pour les travailleurs ! PROTÉGEONS NOTRE RÉUSSITE ÉCONOMIQUE DÉPEUPLEMENT – L’initiative sur les salaires minimums est plus que nuisible, surtout pour les régions périphériques et de montagne. Si elle était acceptée, la commune de Jaun (Bellegarde), comme bien d’autres, serait menacée d’une extension du chômage, de dépeuplement, voire de la fermeture de son école. « Dans notre secteur – tourisme et services – payer un salaire de 22 francs de l’heure est inconcevable », avertit Jean-Claude Schuwey, syndic de Bellegarde. Ce village gruyérien d’environ 700 habitants vit du tourisme. « Comme pour d’autres régions périphériques et de montagne, l’initiative n’aura pour nous que des effets négatifs. Dans tout le secteur des services, nous vivons surtout de l’exploitation saisonnière des remontées mécaniques et du tourisme », dé- 3 UN SUCCÈS Avril 2014 Menace sur la formation professionnelle: en particulier dans les branches qui souffrent d’une pénurie de relève. NUAGES SUR LA FORMATION – Un salaire minimum légal nuirait au système dual de formation professionnelle. Pour de nombreux jeunes, l'équivalent d'une lente dégringolade vers la pauvreté. Perte d’attractivité de l’apprentissage Le peintre Alfons Kaufmann en est convaincu : « L’initiative sur les salaires minimums menace directement la formation initiale avec attestation fédérale. » A son avis, presque plus personne ne s’intéressera à un ap prentissage de deux ans. Mais selon lui, l’impact négatif de l’initiative ne se limite pas à cela : « Le problème va se poser avant tout pour les migrants ou les jeunes, qui connaissent peu notre système dual. Ne saisissant guère l’importance de la formation professionnelle en Suisse, ils seraient amadoués par le salaire minimum record prévu même pour les travailleurs non qualifiés. Et du coup perdraient toute envie de se former. » « 4000, c’est beaucoup trop ! » Alfons Kaufmann craint qu’un grand nombre de jeunes ne prennent même plus en considération une formation de trois ans. « Après la scolarité obligatoire, quoi de plus alléchant que de se lancer sans formation de base sur le marché du travail en gagnant immédiatement 4000 francs par mois ? » D’autres dangers pourraient menacer spécifiquement certains secteurs : « Les branches souffrant déjà à l’heure actuelle d’une pénurie de relève, comme les métiers de la construction tels que carreleur ou couvreur, perdraient encore de leur attrait. » Des effets négatifs menacent notamment la branche des plâtriers : « Aujourd’hui déjà, très peu de jeunes se lancent dans l’apprentissage de plâtrier. Si l’initiative passait, ce secteur en souffrirait probablement encore plus. » Les jeunes dans la pauvreté Qu’une formation solide, telle que l’apprentissage, soit la meilleure garantie contre le chômage et la pau vreté, de nombreux jeunes n’en prendraient probablement conscience qu’à « Ce serait soumettre les jeunes à de mauvaises tentations. » l’occasion d’une prochaine récession, ils seraient les premiers à perdre leur emploi. « Cette initiative joue pour les jeunes le rôle d’un incitatif tout à fait pervers qui les attire vers le piège de la pauvreté », s’indigne Alfons Kaufmann. Les jeunes qui ne disposent que d’un faible bagage social seraient happés par la vague grandissante du chômage des jeunes. Ils seraient par ailleurs tentés de ne travailler qu’épiso diquement car, même sans emploi, ils pourraient vivre confortablement grâce à des allocations de chômage basées sur leur dernier salaire de 4000 francs. La menace que fait peser sur eux cette précarité est particulièrement grave. Mentions obligatoires: Edition /Rédaction Union suisse des arts et métiers usam Schwarztorstrasse 26 3001 Bern www.sgv-usam.ch 4 Coup de sonde dans les régions UN SUCCÈS lemodèlesuisse 5 Avril 2014 PROTÉGEONS NOTRE RÉUSSITE ÉCONOMIQUE L’initiative sur les salaires minimums nuit à la Suisse L’initiative sur les salaires minimums amplifie les crises Un salaire minimum imposé par l'État freinerait les régions où se comptent de nombreuses entreprises exportatrices et les désavantagera extrêmement face à la concurrence étrangère. La pression supplémentaire sur les salaires affaiblirait la compétitivité de la Suisse. Les entreprises et leur personnel doivent, surtout en période de crise, pouvoir agir sur les coûts salariaux grâce au partenariat social, sous peine de perdre des emplois. Un salaire minimum dicté par l'État serait nuisible à tous. NON! NE L’usam recommande un NON catégorique lors de la votation du 18 mai 2014. IN! L'initiative éreinte les cantons de montagne L’initiative sur les salaires minimums ruine les agriculteurs Dans une exploitation agricole, la main-d'œuvre familiale gagne environ 15 francs de l'heure; le salaire minimum d'un employé agricole est d'environ 14 francs. L'initiative briderait la production suisse de haute qualité. Résultat: des pertes d'emplois et encore plus d'importations! Nombre d'entreprises agricoles mourraient. Pom mes Les effets de l'initiative sur les salaires minimums seraient fatals aux régions rurales et touristiques. Si le tourisme et l'agriculture devraient supporter les mêmes coûts salariaux que les villes, l'offre des zones frontalières deviendrait inabordable et de précieux emplois disparaîtraient. La modicité des coûts salariaux et du coût de la vie – un avantage concurrentiel dont dépend la survie de nombreuses régions – serait balayée par les effets de cette initiative, produit de l'ignorance. La Suisse ne se limite pas à la Bahnhofstrasse ou à la Berne fédérale! Voulons-nous des vallées dépeuplées et des régions privées de perspectives économiques? régions limitrophe cantons alpins CHF Salad 1.- 5.- L’effet de boomerang de l’initiative: les cantons riches paient le sabotage de la Suisse Cette initiative lancée par la gauche saboterait l'économie des cantons de montagne et des zones rurales! Des emplois à grande valeur ajoutée disparaîtraient, des PME n'y survivraient pas et la compétitivité d'une grande partie du pays se trouverait compromise. Plus que jamais, ce seront les cantons donateurs de la péréquation financière nationale qui devraient faire les frais de cette évolution fatale! Chaque emploi en moins dans les régions de montagne et les régions périphériques entraînerait une hausse d'impôts dans les grandes agglomérations. L'initiative détruit des branches entières Nombre de PME et d‘exploitations agricoles ne peuvent payer de tels salaires dictés par la loi et sont ainsi menacées de disparaître. Ce n'est pas à la bureaucratie de la Berne fédérale de déterminer quels salaires sont équitables et réalistes compte tenu des spécificités propres à chaque secteur et à chaque région. De nombreuses activités qui aujourd'hui assurent des emplois et des revenus ne seraient simplement plus rentables et disparaîtraient sous le poids du salaire minimum imposé par l'État. Concept/graphisme: fruitcake.ch, Worb é ferm NON! !NIEN L'initiative réduit des Suisses au statut de «frontaliers» La France a fixé un salaire minimum qui équivaut à 11,60 francs. L'initiative sur les salaires minimums en exige le double! Si les entreprises genevoises ou vaudoises se voyaient imposer par l'État des salaires minimums au lieu de ceux usuels dans la branche et dans la région, elles délocaliseraient leur production de l'autre côté de la frontière, où le contexte leur serait bien plus favorable. Des Suisses perdraient leur emploi ou seraient réduits au statut de frontaliers et gagneraient alors un salaire bien inférieur. L HÔTE fermé L'initiative sur les salaires minimums sonne le glas du tourisme En Valais, près d'une personne sur trois travaille dans le tourisme et un franc sur quatre est généré par ce secteur. Dans de nombreux pays, cette branche est de plus en plus sous la pression de la crise. Aujourd'hui déjà, trop de touristes boudent la Suisse trop chère! De même pour les Grisons, le Tessin et l'Oberland bernois. L'initiative sur les salaires minimums affecterait massivement l'hôtellerie, la restauration, les stations de ski et tous les prestataires de ces secteurs. Si l'État lui dictait un salaire minimum record, le tourisme suisse n'aurait plus qu'à poser les plaques face aux destinations étrangères. PME L'initiative rend la Suisse encore plus attrayante pour les étrangers! Le salaire minimum le plus cher du monde, fixé par l'État à 22 francs de l'heure, produirait un énorme attrait sur la main-d‘œuvre étrangère non qualifiée. En Lombardie, on ne peut que rêver d'un tel niveau de salaire! Le Tessin et les autres régions frontières seraient submergés par des demandeurs d'emploi, essentiellement non qualifiés. C'est le peuple suisse qui en paierait le prix. 6 opinions « Je ne veux pas dépendre de mes parents » Dominique Bruggmann (22) vient de terminer son bachelor en gestion d’entreprise à l’Université de Fribourg. « Pour les étudiants, l’acceptation de l’initiative sur les salaires minimums serait désastreuse. La disparition des petits boulots que l’on assume en parallèle à la formation les rendrait dépendants de leurs parents. Je n’ai jamais voulu être totalement dépendant des miens. J’ai toujours travaillé pendant mes études. Avec leur soutien, j’ai pu subvenir à mes besoins et m’offrir aussi quelque chose de temps à autre. Ces emplois m’ont permis d’arrondir un peu mon budget. J‘estime que les étudiants, qui restent des travailleurs non qualifiés, ne devraient pas prétendre d’emblée à un salaire de 22 francs de l‘heure. Mais si cette initiative passait, les étudiants seraient éjectés du marché du travail et leurs emplois temporaires passeraient à la trappe. Le 18 mai, je glisserai donc dans l’urne un NON catégorique à l’initiative sur les salaires minimums. » « Les syndicats devraient me laisser travailler » Marcel Schuler, 25 ans, étudie les sciences sociales à l’Université de Berne. Il en est au 4e semestre de sa formation, qui relève à la fois des sciences politiques et de la communication. « Je travaillais déjà lorsque j‘étais au gymnase. Actuellement, je m‘active à 40 % dans une assurance suisse. Au moment d‘entrer dans la vie professionnelle, avoir un emploi m’importe plus que le salaire lui-même. Je veux travailler à côté de mes études, être indépendant, mûrir. De plus, l‘acquisition d‘une expérience professionnelle fait partie de ma formation. Je me donne ainsi toutes les chances d’accéder ensuite à la vie professionnelle et j‘améliore mon employabilité. Si le peuple suisse acceptait cette initiative, un nombre incalculable d’emplois d’étudiants disparaîtraient. Beaucoup d’étudiants ne s’en rendent pas compte. Si le oui devait l‘emporter, je craindrais qu’il y ait par la suite beaucoup moins de possibilités d’emploi et de rémunération convenable pour les étudiants. Actuellement, je peux à la fois travailler, étudier et générer une valeur ajoutée, pour moi-même et pour mon employeur. Ce qui me frappe, c‘est qu‘en réalité, les personnes que cette initiative risque de défavoriser sont précisément celles que les initiants prétendent vouloir protéger: les femmes, les étudiants et les travailleurs à temps partiel. » UN SUCCÈS lemodèlesuisse Avril 2014 PROTÉGEONS NOTRE RÉUSSITE ÉCONOMIQUE AVIS D’EXPERT – L’économiste allemand Karl Brenke* met en garde contre la tentation de fixer les salaires en fonction d’intérêts politiques. « Montée en force du travail au noir et de la précarité. » Il est question, en Suisse, d’instaurer un salaire minimum de 22 francs de l’heure. En Europe, les salaires minimums garantis sont bien inférieurs. A quoi s’attendre si la Suisse opte pour le « smig » le plus cher au monde ? hausse des prix, au détriment des personnes à faible revenu, comme les retraités les moins fortunés ou celles dépendant de l’aide sociale. Si la hausse des prix amène les clients à acheter moins, il s’ensuit naturellement que des emplois disparaissent. Karl Brenke : Dans un régime de répartition donné, plus le salaire minimum est élevé, plus grand semble être le risque de perdre des emplois. Autre problème : un salaire minimum agit de façon très sélective. En Suisse comme en Allemagne, les plus touchés sont les employeurs des secteurs de proximité – commerce, hôtellerie, restauration et autres prestataires de services simples – et, d’une manière générale, les petites entreprises. Ne réalisant que de faibles bénéfices, celles-ci sont amenées à compenser toute hausse des salaires par une Pour l’emploi, que signifieraient de tels salaires, notamment dans les régions frontières et périphériques ? La hausse des prix en Suisse rend plus attrayant de passer la frontière pour s’offrir un repas au restaurant ou s’approvisionner dans une grande surface. En France, en Allemagne, en Italie ou en Autriche, les fournisseurs s’en frotteront les mains. Peut-être même embaucheront-ils des travailleurs suisses ayant perdu leur emploi suite à la baisse de la demande … Quels effets aurait sur le travail clandestin un « smig record » ? Lorsque l’Etat instaure une réglementation, quelle qu’elle soit, il y a toujours des échappatoires. Une esquive est le travail au noir, qui permet, par exemple, d’économiser sur les dépenses de coiffeur. Un autre truc consiste à éluder le salaire minimum par « Les retombées négatives toucheraient les personnes à faible revenu. » un surcroît de travail non rémunéré : l’heure sera peut-être alors de 70 minutes, mais l’employé – surtout dans une PME – ne va pas se plaindre, sa- chant ce qu’il en est des affaires de son patron et craignant de perdre son travail. Pour l’ensemble de l’économie, les distorsions de concurrence sont prévisibles. Que recommanderiez-vous ? Je dirais à l’Etat de ne pas se mêler de fixer les salaires et de s’en tenir au système éprouvé du consensus obtenu par négociations directes en tre patrons et salariés ou entre partenaires sociaux. Au sein des branches elles-mêmes, on sait ce qui est possible ou non en matière de salaires. L’Etat se prévaut ici de connaissances qu’il ne peut pas avoir. Il est en ou tre à craindre qu’à l’avenir, en matière de niveau des salaires, des décisions soient prises en vertu d’intérêts politiques et que l’on perde de vue les performances des entreprises. * L’économiste allemand Karl Brenke travaille comme expert à l’Institut de recherche économique de Berlin (DIW). Il s’occupe notamment des questions liées aux réglementations sur le salaire minimum en Allemagne. Aidez-nous en votant NON, le 18 mai 2014, à l’initiative sur les salaires minimums ! Salaires minimums dans les pays membres de l’OCDE En francs suisses « Nous avons besoin de ces petits jobs » Fabienne Bünzli (23) étudie le journalisme et les sciences de la communication (4e semestre de Master) à l’Université de Zurich. « A côté de mes études, je travaille à mi-temps dans une entreprise de conseil en économie et communication. Je suis satisfaite de mon salaire, même s’il n’est pas de 22 francs de l’heure. Ce revenu me permet de subvenir à mes besoins et de financer mes études. Il n’en a pas toujours été ainsi. Longtemps, j’ai dû compter sur le soutien de mes parents. Mais maintenant, ce n’est plus nécessaire. Les petits emplois sont très importants pour les étudiants. Ils leurs permettent de se glisser dans la vie professionnelle et d‘améliorer leur employabilité. Au moment de postuler pour un emploi, ces expériences valent de l’or. Sans expérience, il devient très difficile d‘entrer sur le marché du travail. Quand je discute avec des partisans de cette initiative, j’entends souvent le même argument, à savoir qu’elle contribuerait à améliorer les conditions de travail des jeunes et des travailleurs peu qualifiés. Le texte soumis au vote nuit pourtant précisément à ceux et celles qu’il prétend protéger : en tant qu’étudiante, je n’y vois que des inconvénients. Quant à mon emploi actuel, je pourrais faire une croix dessus, de même que sur l’apport financier et l’expérience professionnelle importante qu’il représente. * Résultat des négociations menées par le nouveau gouvernement: 8,5 euros ** Salaire minimum adapté à compter du 1er janvier 2014 : 9,53 euros Taux de change au 13 novembre 2013 Sources : OCDE (2013) La compétitivité de l’économie serait gravement mise en danger, si les salaires minimaux internationaux les plus élevés devenaient tout à coup applicables en Suisse. 7 UN SUCCÈS lemodèlesuisse Avril 2014 PROTÉGEONS NOTRE RÉUSSITE ÉCONOMIQUE « Les acteurs les plus faibles payeraient la note. » SINISTRE – L’hôtellerie et la restauration subi raient de plein fouet les effets pervers d’un salaire minimum imposé par l’Etat : bon nombre d’établissements devraient fermer. L’exploitation d’un restaurant est gourmande en personnel : cuisiniers, aides de cuisine, serveurs, barmen et beaucoup d’autres employés sont indispensables pour offrir un service irréprochable, satisfaire la clientèle « Cette initiative condamne les bistrots à une mort certaine. » et assurer une offre attractive. Sur l’ensemble des coûts, dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, les salaires font la part du lion : 48,5% du chiffre d’affaires. Les marges sont faibles, la concurrence brutale. Nombre d’établissements ne survivraient pas à un salaire minimum légal qui serait un record international. Les survivants – établissements de luxe ou auberges de village – de v raient supprimer des emplois et licencier du personnel. Plus de 5200 francs par mois « L’initiative sur les salaires minimums exige que l’on verse à une aide temporaire non qualifiée, sans expé rience ni compétences linguistiques un salaire horaire de 26,95 francs, y compris suppléments de vacances et 13e salaire, ce qui équivaut à 5200 francs par mois. Peu d’entreprises Cela s’appelle «bonjour les dégâts!» Avec un salaire minimum de 22 francs de l’heure, de nombreux établissements pourraient mettre un point final à leur activité. peuvent se le permettre. » Hannes Jaisli, directeur adjoint de l’organisation faîtière GastroSuisse, en est convaincu : « L’initiative sur les salaires minimums dévastera le secteur. » Selon lui, il ne suffit pas d’introduire le self-service dans un restaurant pour reprendre le contrôle des coûts. Il faudrait aussi réduire l’effectif du personnel. De plus, la clientèle ne l’accepterait pas. « Pour un restaurateur, complète Jaisli, ra tionaliser ne sera possible qu’en achetant davantage de produits finis à des fournisseurs externes et en réduisant sa propre production, le faitmaison » Soit en général l’exact opposé de ce que le client souhaite … Premières victimes : les employés Dans l’hôtellerie-restauration, la concurrence est extrême. Les clients sont très sensibles aux changements de prix. Il ne sera guère possible de répercuter sur eux l’explosion des coûts résultant de cette initiative. « Le prix d’un café ou de la bière pression est quasiment une affaire d’Etat. Dans un village, un restaurateur qui commence à majorer ses prix de quelques centimes voit très vite son chiffre d’affaires baisser. Raison pour la quelle, selon Jaisli, ce sont les employés qui, dans la plupart des cas, feraient les frais de cette initiative.» La fin d’un partenariat social qui a fait ses preuves L’importance du personnel dans l’hôtellerie et la restauration est confirmée depuis des décennies par un partenariat social intact. Représentant 200 000 à 250 000 employés, la plus importante convention collective de travail (CCT), celle de l’hôtellerie et de la restauration, a vu son champ d’application s’étendre régulièrement au cours des 25 dernières années. Une CCT est le résultat de négociations longues et intenses. Des experts des deux parties déterminent conjointement quels salaires peuvent rai- sonnablement être payés dans un secteur économique donné. Dans l’actuelle CCT de l’hôtellerie-restauration, les partenaires sociaux sont convenus d’un salaire minimum de 18,72 francs. Cette CCT prévoit en outre des conditions intéressantes, telles que le 13e salaire et 5 semaines de vacances. L’initiative sur les salaires minimums est une attaque de front contre ce partenariat social efficace et bien ré- «Réduire les effectifs, donc réduire tout ce qui est fait-maison. » glé : « Un salaire minimum imposé par l’Etat remettrait en question le partenariat social, mais aussi la CCT en vigueur et ses avantages, notamment la semaine de vacances supplémentaire, les indemnités et le 13e salaire », affirme Jaisli. « Si l’initiative passe, le dialogue des partenaires sociaux sera remplacé par un diktat de l’Etat ne laissant aucune place au compromis, au détriment des employeurs autant que des salariés. Non seulement personne n’y gagne, mais tout le monde y perd. » Les plus vulnérables en feront les frais. L’hôtellerie et la restauration remplissent aussi une fonction sociale précieuse, car elles offrent du travail aux personnes qui ont du mal à s’intégrer au marché de l’emploi. Les travailleurs peu qualifiés, les étrangers, les jeunes et les employés à temps partiel y sont en proportion plus importante que dans les autres secteurs de l’économie. En 2008, sur le total des personnes actives occupées qui étaient sans formation, près d’une sur dix travaillait dans l’hôtellerie et la restauration. Ce secteur et ses employés seront les premiers à subir de plein fouet les effets négatifs de l’initiative sur les salaires minimums. Doit-on punir l’agriculture ? « Non à une hausse des importations de denrées alimentaires » « L’initiative sur les salaires minimums fait peser des risques considérables sur notre économie et sur l’emploi. Je pense en particulier à l’agriculture, qui serait frappée de plein fouet par l’introduction de ce texte. Pour connaître ce monde de l’intérieur – ma famille maternelle est issue de la terre et continue d’y travailler – je mesure les conséquences réelles d’un salaire minimum qui serait imposé à 4000 francs. Dans l’agriculture suisse, selon l’Union suisse des paysans, une unité de main-d’œuvre familiale gagne environ 3600 francs par mois, ce qui représente 15 francs de l’heure. En l’obligeant à rémunérer un employé 22 francs de l’heure, sans que ce dernier ait à assumer de responsabilités supplémentaires, on placerait le paysan dans l’obligation de licencier son ouvrier, à moins d’imaginer qu’un ouvrier agricole non qualifié puisse gagner davantage qu’un paysan dûment formé. Une telle initiative conduira assurément à la disparition de nombreuses exploitations agricoles. J’ai de grandes craintes surtout pour les cultures qui sont gourmandes en main-d’œuvre : le maraîchage, l’arboriculture et la vigne, évidemment, avec laquelle j’entretiens des liens personnels et familiaux forts. Je ne veux pas peindre le diable sur la muraille ni brandir des épouvantails, mais il n’y a pas besoin de faire de savants calculs pour se rendre compte que cette initiative mettrait gravement à mal l’avenir des familles paysannes, dont on connaît les difficultés. Notre pays ne peut tout simplement pas offrir des salaires horaires de 22 francs à l’agriculture – alors qu’ils ne dépassent pas dix francs en Europe – parce que notre agriculture ne permet pas de dégager une valeur ajoutée en rapport. A une époque où chaque consommateur responsable est sensible aux attraits d’une production indigène, proche du terroir, traçable, écologique, je suis absolument convaincu que l’initiative en question risque d‘affaiblir notre production indigène au bénéfice de l’agriculture étrangère, là même où la protection sociale des travailleurs agricoles est quasi inexis tante. Nos paysans méritent d’être défendus. » Philippe Leuba, conseiller d’Etat vaudois PLR/VD. Chef du Département de l’économie et du sport Des récoltes perdues en raison de coûts d’exploitation trop élevés? C’est cette direction que prend l’initiative sur les salaires minimums. 8 UN SUCCÈS lemodèlesuisse Avril 2014 PROTÉGEONS NOTRE RÉUSSITE ÉCONOMIQUE Forte résistance contre l’initiative pour le salaire minimum Malorie Ducret : Le problème de cette initiative c’est qu’elle va pas résoudre le problème, mais le repousser. La hausse des salaires à 4000 francs va faire augmenter les prix du marché. Vous vous demandé cmt qqn peut vivre avec moins de 4000 francs par mois, mais avec cette initiative dans quelque temps on sera au même point avec inflation de I’immobilier, des biens de consommation. Les PME vont licencier, engager au noir etc. Je comprends les gens qui veulent augmenter le niveau de vie, mais cette initiative n’est pas la solution. Croyez-moi c’est une étudiante en cours emploi, qui vit plus chez ses parents, avec un salaire de 2100 francs qui parle. Adrien Fourn ier : 4000.-/moi s, en Valais, c’es 70% du salaire t pratiquement que peut espére r ga gner un jeune ar fraîchement dipl chitecte ou un in ômé... Faut pas génieu déconner non pl ok pourquoi pas, us ! U n salaire minimum r mais il faut au m oins le pondérer , de chaque cant en fonction du co on. Vivre avec 40 ût 00 de .la vie à fait la même ch à Genève ou à Nendaz, c’est pa ose. s tout us devons ma part, je pense que no ur Po : tti he sc Bo n jourd’hui, Stee ention, l’améliorer. Et au nv co de me stè sy tre no e notre revaloriser ntale de la gauche contr fro ue aq att e un à e fac nous sommes cette initiative. urquoi je me bats contre po t es C’ l. cia so t ria na parte Maxim Wuers ch : Si un travailleur accepte de sign er un contrat av je ne vois pas le ec un tel salaire problème. Il co , nnaît les conditi n’a pas de pistol ons et les risqu et braqué sur la es . Et il tempe au mom ent de signer, si ? nstituée e pays est co tr o n e d e u iq économ ire minimum sard : La base payer un sala à s se ri p e tr Pierre Fros n employés se rtains de leurs Aller forcer ce . ce E r e M ci P n s e le lic r a à vivre p s ulation puisse les plus petite p r o e p n m la a e d u n q l co ia c’est rimord t des PME. autres. Il est p e au détrimen ir fa se s a pour payer les p it ais cela ne do décemment, m Fabien Truffer : Je suis opposé au salaire minimum, c’est juste une grosse connerie. Qui est-ce qui fournit de l’argent à l’Etat ? Nos impôts. L’Etat n’a aucune ressource qu’il n’a auparavant extorquée à quelqu’un d’autre. Il ne faudrait pas oublier ça. ncs mensuels Mon employé à 3600 fra n: an zm nt Ku an th era à gagner Jona ures par semaine) continu he 45 ur po ure he r pa s l’initiative) (20 franc s par heure (minimum de nc fra 22 r su lé lcu ca is ce salaire, ma es plus larges que ine. Je lui sucre ses paus ma se r pa s ure he 41 ur po é, quitte à le une meilleure productivit lui de e xig j’e et is ya tro s par je lui oc récupérer ces quatre heure les n bie t fau t, en uv so s remplacer plu semaine.
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