Société congolaise d’économétrie Mars 2014 – Papier SCE 2 –3 Jean – Paul K. Tsasa Vangu Chercheur au Lareq Web : www.lareq.com Mail : [email protected] CARACTERISATION DES SERIES TEMPORELLES Décomposition de Beveridge – Nelson et Théorème de Donsker Résumé Dans ce papier nous présentons la méthode de décomposition de Beveridge – Nelson (1981) et nous l’appliquons au PIB de la RDC. Par ailleurs, nous analysons le lien existant entre marche aléatoire, chaîne de Markov et mouvement brownien, avant d’énoncer et de prouver le théorème caractérisant le principe d’invariance de Donsker (1952). A ce titre, ce papier constitue un cadre d’analyse préliminaire de l’étude sur le test de racine unité. Les différents théorèmes, propositions et concepts mobilisés dans ce cadre, ont été analytiquement traités avant de les illustrer à l’aide des exemples intuitifs, notamment sur machine. Mots–clé : Choc, décomposition de Beveridge – Nelson, racine unité, théorème de Donsker Préambule Une lecture préalable de ce papier et des papiers précédents (cf. Papier SCE 1 ; Papier SCE 2 –1 & Papier SCE 2 –2) est recommandée afin de mieux comprendre ce que l’on fera par la suite tout au long de cette série. En effet, dans les papiers qui suivront : Papier 1 : Initiation aux mathématiques des séries temporelles Papier 2 : Nous analyserons la dynamique des chroniques [fonction d’autocovariance, fonction d’autocorrélation et fonction d’autocorrélation partielle] ; nous fournirons la preuve du théorème de Donsker en recourant notamment à la notion de mouvement brownien standard [processus de Wiener] et enfin, nous dériverons la loi asymptotique du test de racine unité tel que suggéré par Dickey et Fuller en nous basant sur les corollaires du théorème de Donsker. Caractérisation des séries temporelles Papier 3 : 57 Nous procéderons aux corrections paramétriques et non paramétriques de test de racine unité DF. Papier 4 : Nous introduirons analytiquement et illustrerons sur machine, la stratégie de Campbell-Perron dans le processus de stationnarisation des séries temporelles, afin de corriger le biais causé par le choix automatique du paramètre de troncature par les logiciels tels que Eviews, stata ou autres. Papier 5 : Nous prouverons de façon parcimonieuse, deux théorèmes : [1] le théorème de décomposition de Wold, en nous basant sur le concept d’espace de Hilbert ; [2] le théorème de représentation de Granger-Engle. Nous montrerons que toute étude sur la modélisation VAR et sur la cointégration repose implicitement sur ces deux théorèmes respectifs. Papier 6 : En considérant les résultats des papiers précédents, nous proposerons une introduction analytique, avec illustration sur logiciel aux : (i) modèles AR et MA à changement de régimes markoviens (ii) modèles VAR, VAR cointégré, VARMA et VEC (iii) modèles VAR structurels bayésiens (iv) modèles VAR structurel bayésien à changement de régimes markoviens, suivant la stratégie de Sims, Waggoner et Zha. Il sied de noter que l’objectif de ces différentes présentations est de fournir un cadre d’analyse techniquement prescriptif, et donc nous ne visons pas l’exhaustivité au sens strict. In fine, nous vous serons reconnaissant pour toute suggestion, remarque ou critique pouvant contribuer à l’amélioration du cadre d’analyse en cause. © Jean–Paul K. Tsasa Vangu I. Introduction La méthode de Beveridge–Nelson est une des techniques statistiques de décomposition de chroniques macroéconomiques en une somme d’une composante permanente et d’une composante transitoire. Une des spécificités de cette méthode est qu’elle considère la composante permanente comme un processus stochastique. En effet, comme vue dans le papier précédent, l’analyse des chroniques macroéconomiques repose généralement sur une décomposition en tendance et en cycle. Initialement, la démarche suivie par les économistes pour procéder à la décomposition d’une série temporelle, reposait essentiellement soit sur des techniques de lissage, soit sur l’estimation d’une tendance déterministe, dont les développements ont permis de dériver plus tard, les techniques de filtrage telles que l’approche de décomposition basée sur le filtre de Hodrick – Prescott. Parallèlement à cette démarche et suite à la mise en évidence de la problématique de racines unitaires dans les chroniques macroéconomiques, cette vision traditionnelle et simpliste de décomposition des chroniques a été remise en cause, d’abord par Beveridge et Nelson (1981), puis par Nelson et Plosser (1982), au profit notamment d’une approche basée sur une définition stochastique de la composante permanente de la chronique. A la suite de ces travaux, les économistes ont développé l’argument selon lequel que la prise en compte de la composante stochastique dans l’extraction de la tendance permet de capter convenablement les effets de la persistance des chocs aléatoires sur les chroniques pouvant être approchées par une représentation autorégressive / moyenne mobile et admettant une racine unitaire. Ainsi nous verrons plus loin, que la méthode développée par Beveridge et Nelson se fonde essentiellement sur ces considérations. Pour illustrer cette démarche, dans les linges qui suivent, dans un premier temps nous nous proposons de dériver analytiquement la méthode de décomposition de Beveridge–Nelson, en considérant le cas où la composante transitoire est stationnaire. Et dans un deuxième temps, nous procédons à la même opération, mais cette fois–ci, nous considérons le cas où la composante cyclique admet une composante non stationnaire. II. Décomposition de Beveridge – Nelson L’approche de décomposition d’une série en composante permanente (tendance) et en composante transitoire (cycle) proposée par Beveridge et Nelson porte essentiellement sur les chroniques intégrées d’ordre 1, admettant une représentation ARIMA [Autoregressive Integrated Movieng Average]. 58 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa Caractérisation des séries temporelles Soit un processus stochastique intégré d’ordre 1 et admettant une représentation 59 tel que : où désigne un opérateur de retard ; polynômes et un bruit blanc. Et par ailleurs, les racines des sont de module strictement supérieur à 1, c’est-à-dire sont localisées à l’extérieur du cercle unité. Le terme étant l’innovation de la composante il vient que, par décomposition de 1 Wold , l’expression (24) peut s’écrire comme : où désigne le taux de croissance de avec et la composante s’écrit : Et en conséquence, on a : Pour : l’expression (27) devient : Dès lors, partant de la définition du taux de croissance tel qu’exprimée dans (29), il devient possible de calculer la valeur de la série La prévision optimale à l’horizon en niveau en : étant donnée, les observations disponibles à la date sont générées par l’expression suivante : où 1 est l’innovation à la date et : La preuve du théorème de décomposition de Wold sera fournie dans une publication ultérieure. Ainsi, il vient que la suite des prévisions d’horizon passant par le point où se trouve localisée sur la droite de pente défini par : correspondant à la valeur de la tendance de la chronique à l’instant décrit le sentier de croissance de long terme [composante permanente]. Par ailleurs, la composante apparaît comme une marche aléatoire. En effet, elle correspond à un processus non stationnaire dont les différences premières ne sont pas autocorrélées : L’écart entre la chronique et sa tendance noté et désigné est obtenu par la formule que voici : où est un bruit blanc par construction. En effet, la composante est stationnaire et autocorrélée. Dès lors, la chronique peut s’écrire comme une somme d’une marche aléatoire et d’une série stationnaire autocorrélée : avec défini dans (33) et dans (35). Considérons à présent un modèle tel que la composante transitoire unitaire. Par conséquent, la chronique admet une racine peut s’écrire comme une somme de deux composantes non stationnaires telle que la première composante est intégrée d’ordre 2 et est caractérisée par des différences secondes non autocorrélées et la deuxième intégré d’ordre 1, avec des différences premières autocorrélées. En exécutant la décomposition de Beveridge–Nelson à la composante cyclique où est un bruit blanc et avec Et donc : où De ce qui précède, il suit que : 60 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa et il vient que : Caractérisation des séries temporelles D’où la décomposition du processus en somme d’une et d’une composante stationnaire composante 61 tendancielle telles que : et où : avec défini par : Par conséquent, le processus avec peut être décomposée comme suit : où la définition de a été fournie précédemment, et : En exécutant minutieusement les arguments développés précédemment au PIB réel de la RDC, on obtient les résultats suivants. Graphique 14 : Décomposition du PIB réel par la méthode de Beveridge – Nelson (1981) PIB réel de la RDC en logarithme (1959 - 2013) [En fréquence trimestrielle] Composante tendantielle du PIB réel de la RDC (Données logarithmiques, Fréq. Trim 1959 - 2013) [Décomposition de Beveridge-Nelson, 1981] Composante cyclique du PIB réel de la RDC (Données logarithmiques, Fréq. Trim 1959 - 2013) [Décomposition de Beveridge-Nelson, 1981] 9.2 2.30 .12 9.0 2.25 .08 8.8 2.20 .04 8.6 2.15 .00 8.4 2.10 -.04 8.2 1960Q1 1970Q1 1980Q1 1990Q1 2000Q1 2010Q1 2.05 1960Q1 1970Q1 1980Q1 1990Q1 2000Q1 2010Q1 -.08 1960Q1 1970Q1 1980Q1 1990Q1 2000Q1 2010Q1 Si l’on considérait le PIB par habitant, plutôt que le PIB réel, il est également possible de procéder à la même décomposition. D’où, le graphique suivant. Graphique 15 : Décomposition du PIBH par la méthode de Beveridge – Nelson (1981) PIB par habitant de la RDC en logarithme (1959 - 2013) [En fréquence trimestrielle] Composante tendantielle du PIB par habitant de la RDC (Données logarithmiques, Fréq. Trim 1959 - 2013) [Décomposition de Beveridge-Nelson, 1981] 6.5 1.8 6.0 Composante cyclique du PIB par habitant de la RDC (Données logarithmiques, Fréq. Trim 1959 - 2013) [Décomposition de Beveridge-Nelson, 1981] .06 .04 1.6 .02 5.5 1.4 .00 5.0 1.2 -.02 4.5 1.0 1960Q1 1970Q1 1980Q1 1990Q1 2000Q1 2010Q1 4.0 1960Q1 1970Q1 1980Q1 1990Q1 2000Q1 2010Q1 -.04 1960Q1 1970Q1 1980Q1 1990Q1 2000Q1 2010Q1 En suivant quasiment le même raisonnement, cette méthode peut être étendue aux cas multivariés (cf. Arino et Newbold, 1998). III. Marche aléatoire, Chaîne de Markov et Mouvement brownien Soit une suite de variables aléatoires indépendantes et de même loi. On appelle marche aléatoire, la suite définie par et En réalité, il s’agit d’une formalisation mathématique d'un processus stochastique à caractère markovien. Par définition une chaîne de Markov est un processus sans mémoire sur un espace discret ou dénombrable, i.e. un processus qui ne tient compte que de l’état du dernier instant pour déterminer son état futur. Soit une suite de variables aléatoires définies d’un espace probabilisé dans l’espace probabilisable Alors où et à valeur est l’espace des états, supposé fini ou dénombrable. est une chaîne de Markov de loi initiale si : le processus stochastique vérifie la condition initiale : le processus stochastique est sans mémoire ne dépendant que du dernier instant, i.e. tel que pour tout entier et tout le processus stochastique vérifie la propriété de Markov : le processus stochastique transition de l’état est indépendant de 62 vérifie la condition d’homogénéité. La probabilité de à l’état quels que soient les états Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa et Caractérisation des séries temporelles Ainsi, intuitivement, une marche aléatoire 63 est une chaîne de Markov ayant pour loi initiale la masse de Dirac en zéro et pour matrice de transition : Et donc, il suit que pour une marche aléatoire, le futur et le passé sont indépendants conditionnellement au présent (processus de Markov). Soient tel que et Alors : Preuve En utilisant le double conditionnement, on établit que : Par la propriété de Markov : Réciproquement si le processus satisfait la condition (50), il vient que : Par la propriété de Markov : Par conséquent, et le processus de Markov est une marche aléatoire. Montrons à présent que le mouvement brownien satisfait également la propriété de Markov. Soit un mouvement brownien issu de zéro [i.e. processus de Wiener standard] tel que pour tous réels les variables distributions gaussienne et que : et sont indépendantes et suivent une Ainsi, un mouvement brownien est standard si et De ce fait, il suit que les variables sont indépendantes et suivent une distribution gaussienne centrée réduite telle que : et Pour simuler un mouvement brownien sur logiciel, il suffit de se donner un pas de temps et d’écrire : Les accroissement de simuler une loi gaussienne étant indépendants et gaussiens, il ne reste plus qu’à et d’exécuter la formule de récurrence telle que : Ainsi, on dérive les figures suivantes. Graphique 16 : Illustration d’un mouvement brownien en 2D (linéaire) et en 3D (drap) Où Un drap brownien est un processus gaussien sur le quart de plan En dupliquant la même démarche, mais cette fois-ci avec une loi gaussien centrée-réduite, on parvient à générer le graphique ci-après. 64 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa Caractérisation des séries temporelles 65 Graphique 17 : Illustration de la trajectoire d’un mouvement brownien standard Précédemment, nous avons énoncé que le mouvement brownien satisfait la condition (50). Preuve Pour prouver ce résultat, nous procéderons en deux temps. En un premier temps, nous montrerons tout d’abord que si et sont deux mouvements un espace probabilisé, un mouvement brownien réel et browniens, alors ils sont indépendants. Proposition (i) : Soit Alors, les processus et sont deux mouvements browniens indépendants. Il s’agit donc de vérifier l’indépendance. Notons avant tout qu’un mouvement brownien standard réel sur l’espace vérifie les propriétés suivantes : Symétrie : est un mouvement brownien standard ; Invariance par translation : si alors est un mouvement brownien standard ; Changement d’échelle : si alors est un mouvement brownien standard ; Retournement du temps : si alors est un mouvement brownien standard. Soient Posons : et deux fonctions mesurables bornées. Considérons l’application linéaire suivante : Il vient que : Sachant que les accroissements : sont indépendants, il suit que : Proposition (ii) : Soit espaces mesurables telle que et et deux variables aléatoires à valeurs respectivement dans les supposés indépendants. Soit une fonction borélienne est positive ou intégrable. Alors : tel que : Plus généralement, si est une tribu telle que est on a que : Soit un événement de il suit que : et Dès lors, en notant une copie de il vient que : Par la propriété d’indépendance, on a que : Par la projection des espérances itérées, on établit que : 66 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa et est indépendante de Caractérisation des séries temporelles 67 Par transposition, il suit que : tel que : Et en conséquence : c’est-à-dire que le mouvement brownien satisfait la propriété de Markov. IV. Marche aléatoire, Racine unité et Théorème de Donsker Dans cette dernière partie, nous nous proposons d’énoncer, puis de prouver le théorème de Donsker [principe d’invariance de Donsker]. Et par la suite, nous nous servirons des corollaires de ce théorème pour dériver la loi asymptotique de la statistique du test de racine unité. Soit une marche aléatoire symétrique sur l’espace processus continus Soit où En comme suit : tel que : est un bruit blanc. Par récurrence, on obtient : : On définit alors une suite de Graphique 18 : Illustration d’une marche aléatoire 50 40 30 20 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 -60 En calculant les moments d’ordre 1 et d’ordre 2 de l’expression (54), il ressort que : ; ; Il vient que les moments d’ordre 2 ne sont pas temporellement invariants. Donc la marche aléatoire n’est pas stationnaire. Cependant, en considérant l’accroissement de l’expression (52), il vient que : Ainsi, la marche aléatoire sans dérive est à accroissement stationnaire. Soit : où est un bruit blanc. Test de racine unité : Hypothèse nulle [H0] ( est un processus non stationnaire ; un choc sur est permanent) Hypothèse alternative [H1] : ( 68 : est un processus stationnaire ; un choc sur Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa est transitoire) Caractérisation des séries temporelles 69 Une manipulation mathématique simple sur (56a), nous permet d’écrire : Dès lors, le test de racine unité devient : Hypothèse nulle [H0] : Hypothèse alternative [H1] : (processus non stationnaire) (processus stationnaire) où Sous H0, est une marche aléatoire, c’est-à-dire ne suit pas une loi standard. De ce fait, il nous faut dériver une loi asymptotique pour l’estimation du paramètre Nous allons nous servir du théorème de Donker à l’effet de parvenir à cette fin. Théorème : Soient une marche aléatoire et Alors, la suite de processus un mouvement brownien. converge en loi vers Preuve Pour démontrer ce résultat, nous procéderons en deux temps. Tout d’abord, nous allons vérifier si pour tout : lorsque A présent, vérifions que la famille est relativement compacte dans la topologie de la convergence étroite. Avant de procéder à cette vérification, prouvons tout d’abord le résultat suivant. Proposition (iii) : sur l’espace une suite de probabilité est relativement compacte dans la topologie de la convergence étroite si et seulement si : (i) Pour tout on peut trouver (ii) Pour tout et et on peut trouver tels que pour tout et ; tels que pour tout Nous allons démontrer cette proposition en considérant les théorèmes de Prokhorov et d’Ascoli comme prérequis. En effet, le théorème de Prokhorov en étendant le théorème de Heine-Borel aux suites bornées en probabilité, constitue un des résultats fondamentaux de la convergence étroite de mesures de probabilités, notamment dans les espaces métriques. Et par ailleurs, le théorème d’Ascoli permet de caractériser les parties relativement compactes de l'espace des fonctions continues d'un espace compact dans un espace métrique. Supposons que la suite est relativement compacte dans la topologie de la convergence étroite, alors d’après le théorème de Prokhorov, cette suite est tendue, c’est-à-dire pour tout il est possible de trouver un ensemble relativement compact tout tel que pour : En exprimant sous la forme fournie par le théorème d’Ascoli, il est assez facile de vérifier que les propriétés (i) et (ii) sont satisfaites avec Supposons à présent que les propriétés (i) et (ii) sont satisfaites. En effet, puisqu’une suite finie est toujours relativement compacte, on peut supporter que les propriétés (i) et (ii) sont satisfaites avec De même, d’après le théorème de Prokhorov, pour démontrer la relative compacité, il suffit de prouver la tension. Soient et Pour tout on peut trouver et tels que : On pose alors : Le théorème d’Ascoli implique la relative compacité de D’où, pour tout En considérant ce dernier résultat, vérifions que la famille : est relativement compacte dans la topologie de la convergence étroite. Soit Le processus maximale de Doob, pour tout est une sous-martingale, par conséquent d’après l’inégalité : Par stationnarité des accroissement de 70 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa il vient que pour tout : : Caractérisation des séries temporelles Soient De l’inégalité qui précède, il ressort que l’on peut trouver tout 71 tel que pour : Soient Par définition de il suit qu’on peut trouver tel que pour tout et : Pour et : Ainsi, on peut établir que : Et donc, pout tout : Ce dernier résultat implique par la proposition (iii) que la famille est relativement compacte dans la topologie de la convergence étroite. In fine, il ressort que le théorème de Donsker établit que le mouvement brownien est une limite de marches aléatoires. Ainsi, si un processus tel que sur un bruit blanc indépendant de variance où est une marche aléatoire fondée alors : est un mouvement brownien standard. Corollaire 1 : Soit un processus intégré d’ordre un, alors la moyenne empirique est telle que : où où est la variance de long terme telle que dans le cas d’une marche aléatoire, i.e. cas est un bruit blanc. Corollaire 2 : Soit un processus intégré d’ordre un, il vient que : Corollaire 3 : Soit un processus intégré d’ordre un, il suit que : En exécutant les moindres carrés à l’expression (56a), on a que : Sous H0 : Et donc, considérant le modèle (56a), on établit que : Après réaménagement, on trouve : En servant des corollaires 2 et 3 du théorème de Donsker, il vient que : Pour le cas d’une marche aléatoire, puisque on trouve : Dès lors, on peut facilement montrer que la loi asymptotique de la statistique associée à est telle que : Puisque pour une marche aléatoire, le processus expression sans paramètre de nuisance telle que : 72 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa est un bruit blanc, on obtient ainsi une Caractérisation des séries temporelles 73 Partant de ces résultats préliminaires, nous serons conduit dans le prochain papier, à introduire plus rigoureusement l’analyse du test de racine unitaire tel que suggéré par Dickey et Fuller, puis par la suite à exécuter une correction paramétrique et une correction non paramétrique audit test. Mars 2014 Québec, Montréal Bibliographie sommaire AIGNER Martin et Günter M. ZIEGLER, 1998, Raisonnements ième Démonstrations Mathématiques Particulièrement Elégantes, 2 Divins : Quelques édition Springer, Berlin, 270p. ARINO Miguel A. et Paul NEWBOLD, 1998, “Computation of the Beveridge – Nelson Decomposition for Multivariate Economic Time Series”, Economics Letters, 61, 37 – 42. BEVERIDGE Stephen et Charles R. 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Annexes I BASE DES DONNEES Tableau A1 : PIB réel et PIB par habitant de la RDC (1959 – 2013) En fréquence annuelle LPIB LPIBH 1959 8.90 6.24 1960 8.91 6.22 1961 8.98 6.26 1962 8.68 5.93 1963 8.70 5.93 LPIB LPIBH 1964 8.73 5.92 1965 8.79 5.96 1966 8.92 6.05 1967 8.86 5.96 1968 8.74 5.81 LPIB LPIBH 1969 8.82 5.86 1970 8.92 5.93 1971 8.98 5.96 1972 8.98 5.93 1973 9.07 5.98 LPIB LPIBH 1974 9.09 5.98 1975 9.03 5.88 1976 8.97 5.79 1977 8.92 5.71 1978 8.85 5.61 LPIB LPIBH 1979 8.85 5.58 1980 8.85 5.55 1981 8.88 5.55 1982 8.87 5.51 1983 8.89 5.49 LPIB LPIBH 1984 8.94 5.51 1985 8.95 5.49 1986 8.99 5.50 1987 9.02 5.50 1988 9.03 5.47 LPIB LPIBH 1989 9.01 5.42 1990 8.94 5.32 1991 8.85 5.20 1992 8.74 5.06 1993 8.60 4.88 LPIB LPIBH 1994 8.56 4.80 1995 8.57 4.78 1996 8.56 4.74 1997 8.50 4.65 1998 8.48 4.60 LPIB LPIBH 1999 8.44 4.52 2000 8.37 4.41 2001 8.35 4.37 2002 8.38 4.37 2003 8.44 4.40 LPIB LPIBH 2004 8.50 4.44 2005 8.58 4.49 2006 8.63 4.51 2007 8.69 4.54 2008 8.75 4.57 LPIB LPIBH 2009 8.78 4.57 2010 8.85 4.61 2011 8.91 4.65 2012 8.99 4.69 2013 9.06 4.73 Note : LPIB = PIB réel ; LPIBH = PIB par habitant Source : WDI, Banque mondiale 2014 76 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa Caractérisation des séries temporelles 77 Tableau A2 : PIB réel et PIB par habitant de la RDC (1959 – 2013) En fréquence trimestrielle Trimestre 1 Trimestre 2 LPIB LPIBH 2.226442968427778 1.565466993542618 Trimestre 3 1959 2.224293119458893 2.223087802361956 1.561462256287009 1.558402050903349 Trimestre 4 LPIB LPIBH 2.223510763783927 1.555115235751874 1960 2.225139042302835 2.227711852693692 1.554888625984059 1.555606548088193 2.231229194956497 1.557269002064275 LPIB LPIBH 2.252655810350557 1.576840729171611 1961 2.251276319853536 2.244055464724742 1.573606350387867 1.564530606972348 2.230993244964173 1.549613498925056 LPIB LPIBH 2.184706953450194 1.501502238100276 1962 2.170915087274731 2.162234939316147 1.48584351604772 1.475284544621676 2.158666509574443 1.469825323822142 LPIB LPIBH 2.172989097776566 1.482185315424224 1963 2.174532384577843 2.176075669705222 1.481837811167672 1.481502272827589 2.177618953158702 1.481178700403978 LPIB LPIBH 2.177597953754664 1.479355071690668 1964 2.179766946333794 2.182561649712473 1.479660239982463 1.480582183073195 2.1859820638907 1.482120900962863 LPIB LPIBH 2.189209137521211 1.483454622114687 1965 2.194208593837442 2.200161381492129 1.486555598216941 1.490602057732845 2.207067500485271 1.495594000662398 LPIB LPIBH 2.224480451584266 1.511081474975875 1966 2.22947183294736 2.231595145341951 1.514144365544616 1.514332720338897 2.230850388768037 1.511646539358717 LPIB LPIBH 2.222552001963064 1.501384775869869 1967 2.217945331957166 2.212344817487787 1.49482994203445 1.487280991118252 2.205750458554926 1.478737923121276 LPIB LPIBH 2.187541355338516 1.458612655420974 1968 2.183207667406721 2.182128494939471 1.45231658631146 1.449261633170184 2.184303837936768 1.44944779599715 LPIB LPIBH 2.197614797415248 1.460693957039048 1969 2.20314673093498 2.208780739512603 1.464234798903816 1.467889203838146 2.214516823148118 1.471657171842038 LPIB LPIBH 2.221865032357924 1.477032436340639 1970 2.227201245902657 2.232035514298721 1.480430037113598 1.483343707586061 2.236367837546114 1.485773447758028 LPIB LPIBH 2.241224349318604 1.488835465544137 1971 2.244142328799151 2.24614790966152 1.489850861949257 1.489935844888025 2.247241091905713 1.489090414360443 2.222827017136968 1.556286377391638 Trimestre 1 LPIB LPIBH 2.2419806879248 1.481888872404647 LPIB LPIBH 2.260714392551625 1.492466963803504 LPIB LPIBH 2.273997856515856 1.497665107853111 LPIB LPIBH 2.263926247190383 1.47954564641683 LPIB LPIBH 2.248760867835686 1.456399438678682 LPIB LPIBH 2.234667566215781 1.434803570060858 Trimestre 3 1972 2.243425547975412 2.246134484450619 1.481352894129108 1.482056781571964 1973 2.265067635949895 2.268537033422037 1.494777324325287 1.496214426489207 1974 2.274346289838448 2.273341450863744 1.496003934099579 1.492991001144323 1975 2.260199874856624 2.256458513758399 1.47382312034112 1.468094519548408 1976 2.245042523417208 2.241377173207411 1.450740475788275 1.445163300234181 1977 2.230976354311253 2.227153292294637 1.429252052945329 1.423562619595741 LPIB LPIBH 2.216166298883186 1.408805729073217 1978 2.21312581414708 2.211131606915665 1.40388825706992 1.400018578881034 2.21018367718894 1.397196694506557 LPIB LPIBH 2.212856804891611 1.397990205863427 1979 2.212971518204382 2.213102597051961 1.396236868350995 1.394504283886196 2.213250041434347 1.392792452469032 LPIB LPIBH 2.212630719565817 1.390395628760448 1980 2.213124147732107 2.213947194147495 1.389007601574175 1.387922625571157 2.215099858811981 1.387140700751395 LPIB LPIBH 2.218528416584277 1.388549216891332 1981 2.21956180780347 2.220146307328275 1.387618438527504 1.386235755436355 2.220281915158693 1.384401167617883 LPIB LPIBH 2.218103665282993 1.380265239811922 1982 2.218087476129324 2.218368381685957 1.378266616642874 1.376555862850571 2.218946381952893 1.375132978435014 LPIB LPIBH 2.219001203210951 1.373155851450837 1983 2.220501502386164 2.222627005759353 1.372645550566918 1.37275996383789 2.225377713330518 1.373499091263755 LPIB LPIBH 2.232231754610033 1.378248424752473 1984 2.234841618772997 2.236685435329787 1.378882783724937 1.378787660089108 2.237763204280402 1.377963053844986 LPIB LPIBH 2.234553072464777 1.373042809636182 1985 2.235507487467068 2.237104596127211 1.372105700318029 1.37178557053414 2.239344398445207 1.372082420284513 78 Trimestre 2 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa Trimestre 4 2.250107497350421 1.484000534733216 2.271122584968051 1.496778270295263 2.270983339591748 1.488626308987341 2.252702163895708 1.462359844038691 2.237764817206294 1.439667912016399 2.223198380165931 1.417735270012094 Caractérisation des séries temporelles Trimestre 1 79 Trimestre 2 LPIB LPIBH 2.244594488122993 1.375299557962117 LPIB LPIBH 2.253127199992522 1.376035206064445 LPIB LPIBH 2.256536967874154 1.371191808415344 LPIB LPIBH 2.2562268192345 1.362424988714273 LPIB LPIBH 2.242888762207471 1.340863656728713 Trimestre 3 Trimestre 4 1986 2.247172640275916 2.249446448605915 2.25141591311299 1.375909043423829 1.376214185062617 1.376214982878482 1987 2.254469510375597 2.255489010457597 2.256185700238519 1.375377808557252 1.374366559549927 1.37300145904247 1988 2.256597081790609 2.256343430143673 2.255776012933345 1.369155284355435 1.366801188243208 1.364129520078662 1989 2.254499075267441 2.25192477010704 2.2485039037533 1.3586042929041 1.353952141500618 1.348468534503827 1990 2.238313859066548 2.233431480331784 2.22824162600318 1.33423306461931 1.327286942990604 1.320025291842595 LPIB LPIBH 2.222873039984729 1.312574551434956 1991 2.217016736906842 2.210801460673517 1.304631265144473 1.296321873230817 2.204227211284751 1.28764637569399 LPIB LPIBH 2.197734090833571 1.279020934971674 1992 2.190265854296716 2.182262603767213 1.26944676121343 1.259340016856942 2.173724339245061 1.248700701902208 LPIB LPIBH 2.159184728725268 1.232063492249304 1993 2.151762969019815 2.14599272812371 1.222545165738049 1.214680398268519 2.141874006036952 1.208469189840713 LPIB LPIBH 2.141714502015779 1.206174967355492 1994 2.139975737845223 2.138965412781521 1.202365506250792 1.199304233427474 2.138683526824671 1.196991148885537 LPIB LPIBH 2.141667691982636 1.198034934415934 1995 2.141827639436308 2.14170098119365 1.196174753720379 1.194019288589825 2.141287717254661 1.191568539024271 LPIB LPIBH 2.141606054412738 1.189830745117576 1996 2.140212296363728 2.138124649901028 1.186386130644479 1.18224293569884 2.135343115024638 1.177401160280656 LPIB LPIBH 2.128645278716846 1.168639152230724 1998 2.125764932220162 2.123479662516873 1.163688876731137 1.159328681622689 2.121789469606981 1.15555856690538 LPIB LPIBH 2.123202269702254 1.1548931849759 1998 2.121699063894443 2.119787768395318 1.151297370082194 1.147285774620953 2.117468383204881 1.142858398592175 LPIB LPIBH 2.114808824859133 1.138049133799336 1999 2.111646093671668 2.108048106178487 1.132776639914097 1.127074808739933 2.104014862379592 1.120943640276843 Trimestre 1 Trimestre 2 2000 2.092811464820623 1.105410947103818 2001 2.085816204484739 1.091701843410922 2002 2.093387911813441 1.092613068003018 2003 2.107101670925853 1.099666344378825 2004 2.122857514176935 1.10883006906428 Trimestre 3 Trimestre 4 2.089913973496627 1.100634892614044 2.087801986562938 1.09675106375539 2.086218492564293 1.090439010806324 2.087485165955314 1.090040563513193 2.096212750283288 1.093772785788714 2.099384478636817 1.09527939345809 2.110869981022495 1.101769533791316 2.114763137048857 1.103997569133526 2.127213838277514 1.111430120252736 2.131739323450346 1.114153756399457 LPIB LPIBH 2.096494460534927 1.111079227224713 LPIB LPIBH 2.086278301716654 1.093829061326988 LPIB LPIBH 2.090909963227272 1.091800240101 LPIB LPIBH 2.103458206758928 1.097688000896051 LPIB LPIBH 2.118670351148605 1.106353602834088 LPIB LPIBH 2.13766951300997 1.11812258053402 2005 2.142039103001485 2.146083636739433 1.120644745385438 1.122841853983289 2.149803114223813 1.124713906327573 LPIB LPIBH 2.152135405954762 1.125198772918427 2006 2.155629622731954 2.159223635055524 1.126845564555522 1.128592151738996 2.162917442925473 1.130438534468848 LPIB LPIBH 2.166998293211641 1.132671959614919 2007 2.17077679342641 2.174540190439621 1.134603034689591 1.136519006562706 2.178288484251273 1.138419875234262 LPIB LPIBH 2.183248353946961 1.141532319789853 2008 2.186475769721262 2.189197410659768 1.142912310424056 1.143786526222466 2.191413276762478 1.14415496718508 LPIB LPIBH 2.190230100223965 1.141124365506471 2009 2.192591723777259 2.195604879616929 1.141638563919668 1.142804294619241 2.199269567742976 1.144621557605192 LPIB LPIBH 2.205303877736632 1.148808442458751 2010 2.209584394602941 2.213829207923134 1.151241534184963 1.153638922365059 2.218038317697211 1.15600060699904 LPIB LPIBH 2.221853245395537 1.15796810955727 2011 2.226134339489238 2.230523121448677 1.160401778510874 1.162943135330217 2.235019591273856 1.165592180015298 LPIB LPIBH 2.239945541342988 1.168670704944334 2012 2.244528669948358 2.249090769468179 1.171406408409607 1.174121082789332 2.253631839902453 1.17681472808351 LPIB LPIBH 2.25815188125118 1.17948734429214 2013 2.26265089351436 2.267128876691992 1.182138931415222 1.184769489452757 2.271585830784076 1.187379018404745 80 Caractérisation des séries temporelles Jean – Paul K. Tsasa
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