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 14ème année de parution
Bulletin d'informations N°1 - Janvier et février 2014 Edito Sommaire Brésil Focus : Le tourisme au Brésil______________
Données clés
2
Environnement socio-politique__________________ 3
Brèves
Remaniement : qui part, qui rentre au gouvernement ?
Alstom : nouveaux scandales au Brésil
80 ans de l’USP, un
héritage universitaire
français
L’université de São Paulo
(USP) a fêté ses 80 ans
en ce début d’année.
Lors de son ouverture en
1934, de nombreux
professeurs français y ont
donné des cours dont
Claude Lévi-Strauss qui a
bouleversé l’étude des
sciences humaines suite à
sa thèse sur les peuples
indigènes du Brésil « Les
structures élémentaires
de
la
parenté ».
L’historien
Fernand
Braudel a également sévi
dans les amphithéâtres
paulistes. L'objectif de la
diplomatie française était
d'aider le Brésil à se
doter
d'une
grande
faculté
de
lettres,
sciences et philosophie.
Pari réussi, l’USP accueille
aujourd’hui
plus
de
82.000 étudiants et est
classée
parmi
les
meilleures universités du
continent.
Jean-Pierre
Bernard
Tableau de bord et environnement économique_____ 4
Record des fusions acquisitions impliquant des entreprises étrangères
Défaut de paiement: en baisse pour les ménages, en hausse pour les
entreprises
Mauvaises performances de la bourse brésilienne en 2013
Commerce extérieur_________________________ 6
Fin du régime préférentiel d’exportations vers l’UE
Le Brésil investit pour devenir le 1er partenaire commercial de Cuba
78% des exportations brésiliennes émanent seulement d’1,3% des entreprises
Secteur automobile__________________________ 7
Geely Auto lance la commercialisation de ses modèles au Brésil
Forte baisse des immatriculations automobiles en janvier
Projet de baisse des droits d’importation des équipements de sécurité
Agro-industrie______________________________ 7
Kuhn rachète le fabricant de machines agricoles brésilien Montana
Limagrain cherche à ouvrir un centre de recherche en semences
Excédent commercial de 60 Mds € pour les exportations de l’agro-industrie
en 2013
Energie et environnement______________________ 8
Blackout dans le Sud du Brésil
Voltalia signe son 1er contrat de vente d'électricité éolienne sur le marché libre
Financement assuré pour la ligne électrique reliant Belo Monte au MG
Transport et infrastructures____________________ 9
La France investit 300 M € pour l’extension du métro de São Paulo
Hausse du budget pour l’organisation des jeux olympiques
Les 10 plus grands promoteurs immobiliers brésiliens
Services, distribution et technologies_____________ 10
Elis acquiert Atmosfera, 1er groupe brésilien de blanchisserie industrielle
L’entreprise française Bull en discussion pour l’installation d’un centre de
traitement des données informatiques
Les 2 chantiers du Ministère des Communications en 2014
1
Superficie :
8,5 millions de km2,
5ème plus grand pays
du monde
Population :
201 millions
d'habitants (+0,9%)
Age moyen :
30,3 ans
PIB 2013 :
2.064 milliards USD
7ème économie
mondiale
PIB/hab. 2013 :
10.270 USD
Taux de croissance
2013 : 2,3%
Notation Coface
pays : A3
Notation Coface
environnement des
affaires : A4
Classement
Banque Mondiale
Doing business
« Facilité à faire
des affaires » :
130/185 pays
Sources :
IBGE, CIA the World
Factbook
Focus
Le tourisme au Brésil
Panorama
En 2013, le Brésil a reçu plus de 6 millions de touristes étrangers, soit une augmentation de 6% par
rapport à 2012. Sur le plan national, 60 millions de brésiliens ont voyagé 197 millions de fois dans leur
pays (chiffres du Ministère du Tourisme). En 2012, le Brésil était le 44ème pays et Rio la 90ème ville la plus visitée au monde. Le
secteur du tourisme a généré directement plus de 6,7 Mds $ de recettes et injecté 25 Mds $ dans
l’économie brésilienne. Le pays disposait jusqu’à récemment d’un parc hôtelier de 460 mille chambres, ce chiffre doit grimper
à 500 mille pour la Coupe du monde de 2014. Les financements dédiés au secteur se sont élevés à 56,6 M $ en 2013.
A titre de comparaison, la France reçoit 83 millions de touristes par an qui génèrent 74 Mds $ de recettes. Le potentiel de
croissance pour le Brésil, 15 fois plus grand et 3 fois plus peuplé que la France, est donc énorme. Le Ministère du Tourisme a lancé
le Plan National du Tourisme (PNT) 2013-2016 afin de faire face à l’accroissement de la fréquentation du fait des nombreux
événements internationaux qui vont se dérouler dans le pays sur cette période. Le pays prévoit d’être la 3ème économie touristique
mondiale en 2022.
Quelles opportunités pour les sociétés françaises ? Le guide Lonely Planet a placé le Brésil en tête de son classement des pays à visiter en 2014, principalement
du fait des grands événements que le pays s’apprête à accueillir.
Mais en dehors de la ville de Rio et des événements sportifs à venir,
d’autres options d’investissement sont à considérer: le tourisme
d’affaires, le tourisme naturel et historique ainsi que le marché des
services liés aux programmes de modernisation du secteur. Le tourisme d’affaires représente plus d’1/4 des touristes
étrangers dans le pays et a généré 10,5 Mds $ de CA en
2013. Le Brésil domine le classement Amérique latine des pays accueillant
le plus d’événements et conventions internationales et la 7ème place au
niveau mondial d’après l’Association Internationale des Congrès et
Conventions. L’homme d’affaires dépense deux fois plus que le touriste en
vacances, soit 127 $ par jour. En 2014, la Global Business Travel
Association prévoit une croissance de près de 13% des
voyages d’affaires au Brésil. Le Ministre du Tourisme a anticipé les
besoins en terme d’infrastructures et a investit ces dernières années 503 M
$ dans la réhabilitation de centres d’évènements dans plus de 900 villes
brésiliennes.
D’après le dernier classement « compétitivité du tourisme »
publié par le Forum économique Mondial, le Brésil est le
pays le plus attractif en terme de sites naturels. Les chûtes
d’Iguaçu sont le site naturel le plus visité du Brésil. Le potentiel de recettes
des entrées dans la soixantaine de parcs nationaux brésiliens est d’670 M $
par an. Moins connus à l’étranger, la Serra Diamantina (Bahia), le Parc des
Lençóis Maranhense, ou le Pantanal constituent des destinations
d’exception. En parallèle, les villes historiques brésiliennes ont
été désignées par le Ministère du tourisme comme l’une des
priorités du PNT. Les Etats du Mato Grosso et de Goiás qui recèlent
le plus de vestiges architecturaux de la période coloniale accueillent 7,5
millions de visiteurs par an. Depuis 2009 le « PAC Turismo » (Programme
d’Accélération de la Croissance) et le PNT valorisent ce patrimoine en
investissant 8 M $ dans la signalisation des différents points d’intérêts et
377 M $ dans la réhabilitation des monuments.
Enfin, via la campagne « Turismo em Cena » le Brésil a lancé
plusieurs programmes de formations et d’amélioration de
la qualité de ses services touristiques qui donnent lieu à des
consultations (www.turismo.gov.br/turismo/editais/licitacao/). En 2011
a également été lancé un programme de classification du niveau des hotels,
le « SBClass » (www.classificacao.turismo.gov.br ) qui peut générer des
besoins de la part des hôtels en terme de conseils pour remplir les
différents critères.
2
Les touristes brésiliens à l’étranger
- 1,5 million de touristes brésiliens ont
visité la France en 2013, +8% par rapport à
2012
- Entre 2000 et 2010, les voyages long-courriers
ont doublé : 62% en direction de l’Amérique du
Nord (+91%) et 31% vers l’Europe (+38%)
- Entre 2006 et 2010, les voyages en Afrique, Asie
et Océanie (7% des vols long-courriers) ont
respectivement augmenté de 141%, 63% et 51%
- En 2012, les brésiliens ont dépensé 26 Mds $ à
l’étranger, hors billets d’avion, leur budget est
compris entre 1200 et 1500 $ par séjour
- Motif du voyage : 66% d’agrément (dont 30% de
voyages d’études), 26% pour visiter parents et amis
- La majorité (58%) voyagent seuls ou en couple
(26%) surtout aux 3ème (61%) et 4ème (21%)
trimestres sur une durée de 10 jours
- Les visites d’un musée, d’un parc ou d’un site
historique et le shopping figurent parmi les
principales activités
- Un des principaux freins au départ est le coût
élevé du voyage, notamment des billets d’avion, et
un taux de change du réal de plus en plus
défavorable pour les brésiliens
- Du fait de l’inexpérience des brésiliens et
d’obstacles linguistiques, le marché des agences en
ligne explosent (Viajanet, Decolar et Vai Voando)
et les agents de voyages classiques continuent
d‘exercer une grande influence (82% des voyageurs
y ont recours).
- Le bouche à oreille et les réseaux sociaux
(photos postées par des connaissances) jouent un
rôle important dans le choix de la destination
Sources : Atout France, Réseau Veille Tourisme,
Ministère du tourisme brésilien
Environnement socio-politique Brèves
Brésil : 10ème pays le plus
heureux du monde
Ce résultat est issu d’une étude
« Baromètre global de
l’optimisme » réalisée par
l’Institut de sondage Ibope
Interligência et le Worldwide
Independent Network of
Market Research auprès de 67
mille personnes dans 65 pays.
77% des brésiliens s’estiment
satisfaits de leur vie, la
moyenne ailleurs est de 60%.
En 10 ans, 37 millions de
brésiliens sont sortis de la
pauvreté
Ce chiffre est tiré d’une étude
de l’Ipea. En 2002, la classe C
composait 38% de la
population. Aujourd’hui cette
proportion est passée à 53%,
soit 104 millions d’individus
représentant 38% de la
consommation des familles
brésiliennes.
Un baiser gay à la télé
brésilienne
Le dernier épisode d’« Amor a
vida », Novelas la plus suivie au
Brésil, a été diffusé sur la
chaine Globo le 31 janvier. Il a
donné lieu au 1er baiser
homosexuel à une heure de
grande écoute à la télé
brésilienne. L’acte fut célébré
comme « un but de la Seleção en
coupe du monde » dans les bars
gays d’après un journal pauliste.
Les réseaux sociaux se sont
également largement réjouis de
ce tabou brisé.
Le phénomène
« rolezinho »
Ce phénomène a fait la Une
des médias brésiliens ce moisci. Il illustre, d’une façon
parfaite, la fracture sociale
entre ces milliers de jeunes
des favelas qui réalisent des
« performances » dans les
Shooping et les riches clients
qui y assistent inquiets.
Remaniement ministériel de janvier : qui part, qui rentre au
gouvernement ?
Mi-janvier, la présidente a procédé à un remaniement ministériel plus
logistique que politique, entraîné par la démission de deux de ses plus
proches collaborateurs plus tôt au cours du mois.
Ces derniers, la chef du gouvernement Gleisi Hoffmann, et le Ministre de la
Santé Alexandre Padilha, ont quitté leurs fonctions car ils se présentent
respectivement au poste de gouverneur de l’Etat du Paraná et de l’Etat de
São Paulo lors des élections d’octobre (présidentielle, renouvellement des gouverneurs,
des députés et d'un tiers des sénateurs). Mme Hoffman a été remplacée par l'ancien ministre de
l'Education Aloizio Mercadante, et M. Padilha cède sa place à Arthur Chioro, ancien Secrétaire à
la Santé dans la ville de São Benardo do Campo, dans l'Etat de São Paulo. Le Ministère de
l’Education a échu à José Henrique Paim, ancien bras droit d'Aloizio Mercadante, à ce même
poste. Au même moment, le porte-parole de la présidente, Thomas Trautmann est devenu Chef
du Secrétariat de presse présidentiel, laissé vacant par Helena Chagas, qui se consacre désormais
à la campagne de réélection de la présidente brésilienne.
Au cours des prochains mois, 7 autres membres du cabinet et du
gouvernement devraient annoncer leurs démissions, notamment les ministres du
Tourisme, de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce, et des Droits de l'Homme, afin
d’être eux aussi libres de se présenter aux prochaines élections.
Long discours de la
Présidente brésilienne à
Davos
Il y a 2 ans, Dilma Roussef avait fait l’impasse sur le
Forum économique afin de participer à une
conférence anti-capitaliste à Cuba. Cette année, la
Présidente était présente en Suisse, accompagnée du
Gouverneur de la Banque centrale, Alexandre
Tombini. Le 24 janvier, elle a prononcé un
long discours à la tribune officielle (30
minutes) afin de présenter sa stratégie économique et
donner sa vision de l’économie mondiale.
Dilma Roussef s’est notamment plainte du « retrait des
stimulations monétaires des pays développés » qui
alimentent la « volatilité des marchés » tout en insistant
sur les réserves de devise que son pays avait
accumulées afin de contrer les effets de la politique
expansionniste de la Banque centrale américaine.
Pour rassurer sur la santé de l’économie de son pays,
la Présidente a cité, comme points positifs,
le contrôle de l’inflation et la réduction
constante du montant de la dette publique
par rapport au PIB ces dernières années,
indiquant que son pays avait « une dette publique parmi
les plus faibles du monde ». L’équilibre des comptes
publics est une priorité de Dilma Roussef, qui l’a
rappelé à plusieurs reprises durant son discours.
Pour la Présidente, le Brésil a besoin de
développer
de
grands
projets
d’infrastructures afin de réduire les goulots
d’étranglements dans le transport qui se sont aggravés
du fait de la forte demande interne. Pour se faire, elle
a insisté sur la nécessité de créer des partenariats
avec les investisseurs privés, notamment étrangers,
qu’elle souhaite attirer davantage dans le pays.
3
Nouveaux
scandales au Brésil
En 2013, le groupe industriel français
avait fait la Une des médias
brésiliens
pour
une
entente
commerciale avec des entreprises
concurrentes afin de gonfler
artificiellement le montant des
marchés attribués concernant le
métro de São Paulo.
Déjà mal engagé sur ce dossier
(blocage des actifs concernés),
Alstom a vu 3 de ses anciens
dirigeants mis en examen
début février par la justice
pauliste. Ils sont accusés
d’avoir versé des pots de vin
afin d’obtenir un marché de
rénovation et d’extension du
réseau électrique de São
Paulo, au profit de l’ancienne filiale
Cegelec d’Alstom (rachetée depuis
par Vinci). Le journal Folha de São
Paulo a ainsi révélé que l’exdirecteur commercial d’Alstom avait
déclaré à la justice française, en
1998, que son entreprise avait versé
des commissions illicites d’un
montant de 7 M $ à des
fonctionnaires brésiliens, équivalant
à 15% de la valeur du contrat. Le
journal porte des accusations
similaires
sur
un
autre
contrat
de
fournitures
d’équipements
pour
le
barrage d’Ità qu’Alstom a
obtenu en 1999.
Environnement économique Finances
Taux Selic (TBB)
! contre R$
IDE (US$ Mds)
cumul IDE
10,65%
3,20
6,49
64,05
Industrie
28-fev-14
28-fev-14
déc. 2013
2013
Chômage
NUCI (% utilisation capacité installée)
Variation production industrielle
Inflation
en %
4,30%
84,70%
-3,50%
déc. 2013
janv. 2014
déc. 2013
Automobile (VL)
IPCA
Janvier
0,55
2014
0,55
12 mois
5,59
IGP-M
0,48
0,48
5,66
en unités
Production
Immatriculations
Export
Janvier
237.500
312.600
24.128
2014
237.500
312.600
24.128
Sources : www.ibge.gov.br - www.fgv.br - www.oanda.com - www.escgaspar.com.br/igpm.htm - www.anfavea.com.br - www.bcb.gov.br/?INDECO
Défaut de paiement : en baisse pour les
ménages, en hausse pour les entreprises en
2013
Record des fusions acquisitions impliquant
des entreprises étrangères en 2013
Le 29 janvier, PwC a publié les résultats de son étude portant
sur les fusions-acquisitions au Brésil lors de l’année écoulée.
L’indicateur du niveau de défaut de paiement des
ménages a enregistré une baisse de 2% en 2013
d’après le cabinet Serasa Experian. C’est le premier recul en 13
ans, 2000 étant l’année de création de l’indicateur. Les
économistes de Serasa attribuent cette amélioration à la baisse
du chômage, à une plus grande rigueur dans l’accession au crédit
de la part des banques et à une plus grande préoccupation des
emprunteurs pour le remboursement de leur dette plutôt que
pour l’obtention de nouveaux crédits.
En 2013, 811 transactions, principalement dans les
services auxiliaires, ont été réalisées dans le pays,
soit une augmentation de 5,2% par rapport à 2012. Il s’agit du
plus grand nombre de fusions-acquisitions de ces 11 dernières
années. Seul le montant des transactions de 291 opérations a
été rendu public, pour un total de 88,1 Mds $. Parmi elles,
68,4% des affaires sont d’un montant inférieur à 100 M $. Sur le
total, 380 opérations émanent de fonds privés et 54,6% sont
des acquisitions de participation majoritaire dans le capital.
Le défaut de paiement est, au contraire, en augmentation
de 2,5% cette année dans les entreprises. A noter que
les taux d’impayés étaient de 10,4% en 2012, contre 19% en
2011. Sur du moyen terme, la situation s’est donc
considérablement améliorée. Le montant moyen des
dettes non apurées par les entreprises s’élève à
800 euros.
La tendance à la diversification de l’origine géographique des
fonds se confirme. 44% des transactions émanent de
fonds d’investissement étrangers alors qu’ils n’étaient
que de 41% en 2012. L’étude explique également que les
investisseurs étrangers s’intéressent particulièrement aux
entreprises du secteur de la consommation, de la logistique et
de la distribution. Les prises de participation dans les
concessions du secteur des transports, du fait des nombreux
programmes de privatisations, sont aussi recherchées.
Mauvaises performances de la bourse brésilienne en
2013
L’Index Bovespa, équivalent de notre CAC 40, est l’indice phare
de la Bourse de Sao Paulo qui rassemble près de 50 titres. Il est
composé des actions représentant 80% des volumes échangés
au cours des 12 derniers mois.
Liste des 5 opérations les plus importantes
En 2013, l’Index a accusé une baisse de 16%. D’après
un classement du portail d’informations financières MoneYou,
paru fin 2013, il s’agit de la plus mauvaise performance parmi les
48 principales places boursières mondiales.
Cible
Montant
en Mds $
3G Capital Inc/
Berkshire
Hathaway, Inc.
H.J. Heinz Co.
28
Investidores
KKR & Co. LP
Considéré comme donnant un poids trop
important
aux
exportateurs
de
matières
premières, sous-performant ces dernières années, l’Index
sera rééquilibré cette année afin de mieux tenir compte
du dynamisme de la croissance interne. Les modifications
interviendront en deux phases et les changements doivent être
effectifs en mai 2014.
En 2013, la société pétrolière OGX, une des principales sociétés
prises en compte dans l’Index, avait perdu plus de 90% de sa
valeur et finie par être exclue du calcul.
Acheteur
Warburg Pincus
LLC/ General
Atlantic LLC
China National
Petroleum
BB Seguridade
Participações SA
Gardner Denver, Inc.
Divisão de
gerenciamento de
ativos do banco
Santander
Petrobras Energia
Perú SA
5,7
3,7
2,7
2,6
Source www.pwc.com.br/pt/publicacoes/servicos/assets/fusoesaquisicoes/fusoes-aquisicoes-dezembro-2013.pdf
4
Commerce extérieur Trafic portuaire
Import/Export Brésil
en Millions de USD
Exportations
Importations
Solde
Flux
Janv.
16.027
20.084
-4.057
36.111
dont France
193
464
-271
657
2014
dont France
16.027
193
20.084
464
-4.057
-271
36.111
657
en milliers d´EVPs
Santos (São Paulo)
Autres 10 principaux ports
Total
oct-13
323
458
781
12 mois
3.378
4.741
8.119
Sources : Statistiques du Secrétariat du commerce extérieur et http://www.desenvolvimento.gov.br
Le Brésil investit pour devenir le 1er
partenaire économique de Cuba
Le 27 janvier, la présidente brésilienne
s’est rendue à Cuba afin d’inaugurer, en
présence de Raul Castro (photo ci-contre), les
travaux de modernisation logistique du
port en eaux profondes de Mariel, principal port de l’ile. La
cérémonie avait lieu alors que se tient sur l’île le Sommet de la Communauté des
Etats latino-américains et des Caraïbes.
Ces travaux (dont la construction d’une route de 40 km reliant la capitale
économique de l’île à son port), 1ère étape du programme de
modernisation, ont nécessité un investissement de 957 M $
financé à 70% par la BNDES brésilienne (Banque nationale de
développement économique et social). Le reste des fonds a été apporté
par Cuba. Ce financement est une aide « liée », plus de 80% des
travaux et services nécessaires à la modernisation des
infrastructures ont été confiés à des sociétés brésiliennes,
principalement le groupe Odebrecht. Pour la deuxième étape, qui inclut
l’élaboration d’une zone franche, le Brésil mettra à la disposition de Cuba 290 M $
supplémentaires. A l’issue du programme, Le port de Mariel sera un
des rares de la zone à pouvoir accueillir des navires de la
génération « post-panamax ». Il sera en mesure de recevoir jusqu’à 1
million de conteneurs par an et créera 153 000 emplois.
Lors de son discours, Dilma Roussef a affirmé « Le Brésil veut devenir le 1er
partenaire économique de Cuba. Nous croyons à l’accroissement des échanges
commerciaux entre nos deux pays. Les possibilités de développement industriel, dans le
secteur de la santé, des technologies de pointe sont grandes ». Le 1 er partenaire
commercial de Cuba est aujourd'hui le Venezuela. Il assure l’approvisionnement
énergétique de l’ile.
Les futurs adversaires de la présidente aux présidentielles d’octobre ont ironisé
sur cet investissement, le qualifiant de « 1er grand projet de la présidente »,
soulignant qu’il était « dommage qu’il ne soit pas réalisé au Brésil ». En
2012, la Présidente avait annoncé un programme d’investissements de 20 Mds €
destiné à moderniser les infrastructures portuaires et attirer les investisseurs
privés. Les réalisations sont prévues entre 2014 et 2015 et concerneront des
opérations de location et construction de terminaux privés.
Fin du régime préférentiel d’exportation vers l’UE pour le
Brésil
L’Union européenne octroyait depuis 1971 un Système Général de Préférence
(SGP) à 131 pays en développement (dont le Brésil) et à 48 pays moins
développés. Concrètement le SGP se traduisait par des droits d’importations
réduits ou nuls pour un certain nombre de produits.
Le 31 octobre dernier, l’UE a dévoilé son nouveau SGP destiné
exclusivement aux pays les moins développés. Il est entré en
vigueur au mois de janvier 2014. 129 pays en bénéficient désormais, à des
échelons différents. Le Brésil n’en fait plus partie.
5
Déficit commercial historique pour
le Brésil en janvier
En janvier, le déficit de la balance
commerciale a atteint un niveau
jamais vu avec 4,057 Mds $ de
pertes.
Parvenir à l’équilibre est un défi récurrent
pour le Brésil, exportateur de matières
premières dont il ne maitrise pas les cours.
Depuis mi-2013, le pays est aussi pénalisé
par la dévaluation du réal qui augmente le
coup de ses importations mais qui,
paradoxalement,
n’améliore
pas
sa
compétitivité.
Dans le détail, les exportations de
biens semi-manufacturés accusent
un recul de 5,8%, les produits
manufacturés un recul de 2,6% en
janvier. Le Brésil a importé 8,8% de biens
de consommation supplémentaires par
rapport à décembre, +7,1% de biens
d’équipement, +19% de carburants et
lubrifiants.
79% des exportations brésiliennes
en 2013 émanent de 1,3% des
entreprises
En 2013, le processus de concentration
des
exportations
brésiliennes
s’est
confirmé. 79% des exportations
proviennent de 1,3% des 18 800
entreprises exportatrices. Au cours
des 6 dernières années, ce petit nombre
d’exportateurs a augmenté de 7% son
volume d’exportation. En parallèle, environ
2.000
entreprises
brésiliennes
ont
abandonné leur activité à l’export.
Parauapebas : championne
brésilienne de l’exportation
Cette ville minière (mine de fer de Carajás
du groupe Vale) de l’Etat du Pará a exporté
10 Mds $ de biens en 2013. La capitale
économique, São Paulo, la suit avec 8,3
Mds $ exportés.
Secteur Automobile Projet de baisse des
droits d’importations des
équipements de sécurité
Le Ministère du développement, de
l’Industrie et du Commerce
Extérieur (MDIC) a annoncé le 27
janvier qu’il allait lancer une
consultation publique pour définir
la liste des dispositifs de sécurité
automobile (non fabriqués au
Brésil) qui pourront bénéficier
d’une réduction temporaire des
droits d’importations à 2%. Les
équipements qui peuvent être
concernés par ce décret sont
typiquement les airbags et les
systèmes de freinage ABS. Une fois
établie, la liste sera soumise à
l’approbation
de
la
Camex
(Chambre du commerce extérieur
brésilien).
Ce mécanisme de baisse des droits
d’importations pour les pièces
automobiles a déjà été utilisé en
2010 et en 2012.
Peugeot Citroën réduit sa
production de véhicules
Geely auto lance la commercialisation de ses
modèles au Brésil, Chery ouvre une usine Le 24 janvier, la holding chinoise Geely Auto a annoncé officiellement son entrée sur le
marché brésilien avec la commercialisation du modèle Emgrand EC7, distribué
exclusivement par le réseau de concessionnaires Grandini. Le groupe avait annoncé sa
volonté de se développer au Brésil au printemps 2013.
Derrière ce nom énigmatique de Emgrand EC7, se cache la berline
familiale la plus vendue en Chine, premier modèle automobile de l’Empire du
milieu à recevoir la certification Euro NCAP en 2011. La gamme devrait être déclinée dans
sa totalité d’ici la fin de l’année.
Les véhicules ne seront pas fabriqués au Brésil mais produits en Chine et
assemblés en Uruguay par le groupe Nordex, qui assemblera 20 000 unités par
an destinées à l’Amérique latine (essentiellement Brésil et Argentine).
Dans la foulée, le constructeur chinois Chery a annoncé l’ouverture, au
mois de juillet prochain, de son usine d’assemblage à Jacarei, à proximité de
São Paulo. Le site, pour lequel Chery a investi 400 millions de dollars, disposera à terme
d’une capacité de production de 150 000 unités par an. En 2013, le groupe a exporté
seulement 10 000 unités vers le Brésil. D’après son nouveau représentant dans le pays,
Roger Peng, Chery espère vendre plus de 40 000 véhicules en 2014 et atteindre 3% de
part de marché en 2018. Le groupe a déjà investit 530 Mds $ pour atteindre cet objectif.
Forte baisse des immatriculations en janvier
Le nombre des immatriculations de véhicules neufs (véhicules légers -10,7%,
camions -25,3% et bus - 45,4%) a chuté de 11,7% en janvier. C’est un peu plus de
312 mille véhicules qui ont été vendus ce mois-ci. Les ventes de machines
agricoles et de travaux accusent une baisse de 34,5 % avec seulement 3,8
mille ventes en janvier contre 5,8 mille le mois précédent.
Mi février, le
groupe
a
annoncé
une
réduction de 28% de sa
production et la mise au
chômage technique de 650
de ses employés.
Si l’on considère la vente de véhicules neufs importés au Brésil, ces
derniers résistent mieux avec une baisse de seulement 3,5% avec près de
65 mille unités écoulées en janvier 2014, soit 25% des ventes totales.
Il s’agit de la mise à l’arrêt d’une
des trois équipes qui opèrent dans
l’usine de Porto Real, dans l’Etat de
Rio de Janeiro. Le journal Exame
révèle
que
la
chute
des
exportations vers l’Argentine, la
réduction des ventes au Brésil et la
hausse du taux de change ont
poussé le groupe à diminuer de 180
unités la production journalière de
l’usine, entrainant un réajustement
des
moyens
de production.
L’usine produit aujourd’hui
450 véhicules contre 630
précédemment.
En ce qui concerne la production de véhicules, celle-ci a augmenté de
2,9% en janvier (237 mille unités). La production de machines agricoles a elle chutée
de 18,3% (5,3 mille unités) ce mois-ci.
Le groupe a perdu 16% de part de
marché au Brésil sur l’année 2013.
Renault a un peu mieux résisté (5,7%) à la montée en puissance des
constructeurs asiatiques (cf. tableau
ci-contre).
Les exportations de véhicules neufs brésiliens ont quant à elles chuté de
40,5 % en janvier avec 25.779 unités exportées contre 36.233 en décembre dernier.
Même constat pour les véhicules agricoles et de travaux, dont seulement 556 unités ont
été exportées en janvier contre le double en décembre.
Performances récentes des principaux constructeurs automobiles
En milliers de véhicules vendus
Constructeur
Total gén.
Fiat
Volkswagen
General Motors
Ford
Renault
Hyundai
Peugeot
Citroën
Honda
Toyota
Janvier
2014
228,7
47,2
44,9
44
21,8
15,8
13,5
10,5
10,1
7,8
6
Variation
janv/déc
-11,7%
-17,7%
- 9,5%
-13,4%
-8,6%
-13%
-19,3%
-5,7%
-24,3%
-30%
En 2013
3.767
604
544
541
238
170
158
116
131
117
Source : www.anfavea.com.br/cartas
Part de
marché
100%
16%
14%
14%
6,3%
4,5%
4,1%
3%
3,5%
3%
Variation
2013/2012
-3,1%
-11%
- 17%
+0,9%
-6,7%
-5,7%
+615%
-16,1%
+9,1%
+83,6%
Agro-industrie Canne, sucre et éthanol
Le syndicat des industriels de canne à sucre, l’Unica, a
annoncé que la quantité de canne à sucre broyée
dans les usines de la région Centre-Sud du Brésil depuis le
début de la saison (avril 2013 au 16 janvier) avait
atteint un record historique (595 M de tonnes, +
12 %). Cette hausse profite essentiellement à la production
d’éthanol, biocarburant utilisé par les voitures à moteurs
flexfuel, soit plus de 60% de la flotte de véhicule brésilienne.
Au total, depuis le début de la saison, seulement
45,4 % de la production de canne a servi à
produire du sucre.
Le nombre d’agriculteurs bio labélisés croit de 22%
au Brésil en 2013
Le Mapa (Ministère de l’agriculture, de la pêche et de
l’alimentation) a annoncé en début d’année que le nombre de
producteurs bio agricoles avait cru de 22% en 2013, du fait
notamment de l’augmentation du nombre d’organismes de
contrôle et labélisation (OCSs et OPACs). Ils étaient 5,5
mille producteurs en 2012, ils sont désormais
plus de 6,7 mille disposant de 12 mille unités de
production dans le pays. Le Planapo (plan national
d’afro-écologie et production bio) prévoit de porter ce
nombre à 28 mille unités en 2015.
La région du Sud est celle où l’agriculture bio est
la plus développée, avec près de 1.800 agriculteurs et
plus de 3 mille unités de production, suivie par le Sudeste
(1.463 producteurs).
Kuhn rachète le constructeur
brésilien de machine agricole
Montana
Le groupe alsacien originaire de Saverne dans le
Bas-Rhin poursuit son expansion au Brésil en
concluant fin janvier le rachat de la société Montana
Industria
de
Maquinas,
un
des
principaux
constructeurs d’automoteurs de pulvérisation et
d’atomiseurs d’engrais.
Ce rachat, dont le montant n‘a pas été communiqué, doit encore
être validé par les autorités réglementaires brésiliennes et
intervient 9 ans après l'acquisition par Kuhn, de Metasa, un
fabricant brésilien de matériel de semailles basé à Passo Fundo et
qui emploie 520 personnes. L’usine de Montana emploie quant à
elle 600 personnes et est située à proximité de Metasa, à São José
dos Pinhais (Paraná).
Le PDG du groupe français explique dans le communiqué de
presse que « La large gamme d'automoteurs Montana, parfaitement
complémentaire, renforcera notre offre, notamment en direction des
grandes fermes commerciales brésiliennes ».
L'an dernier, les ventes mondiales du groupe ont progressé de
3,3 %, atteignant un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros pour
quelques 66.000 machines produites. L’objectif au Brésil est
de générer un CA supérieur à 110 M €, sachant que
Montana affichait l'an dernier 70 M €.
Au Brésil, 6ème producteur mondial de céréales, une machine
agricole sur 4 est produite par Kuhn en UE ou aux USA.
Limagrain cherche à ouvrir un centre de
recherche en semences à Maringá
Excédent commercial de 60 Mds € pour les
exportations de l’agro-industrie en 2013
D’après le site de la préfecture, 3 exécutifs du groupe
coopératif agricole ont rencontré en début d’année le
préfet de la ville de Maringá, dans l’Etat du Paraná. Le but
de la visite était de discuter des appuis proposés par la
municipalité dans le cadre de la construction d’un centre de
recherche sur la production du mais et du sorgho
(ouverture prévue début 2015) qui nécessiterait une
surface de 50 hectares.
L’excédent commercial agricole du pays s’élève à 60
Mds € en 2013 (plus 5,1% par rapport à 2012, + 468%
depuis 2003) sur un total exporté de denrées de 73
Mds €, d’après les chiffres annoncés par la Confédération
d’agriculture et d’élevage de bétail diffusés en janvier. Ce
résultat est notamment du aux excellentes récoltes
de grains, qui ont dépassé les 190 M de tonnes sur la
saison 2013-2014.
Limagrain est spécialisé dans les semences céréalières et
potagères, réalisant un CA de près de Mds € en 2012 dans
39 pays. Elle est présente au Brésil sous le nom « Limagrain
Guerra do Brasil » dont le siège se situe à Curitiba.
Sur la dernière décennie, le volume des exportations brésiliennes
a explosé de +230%, tandis que sur la même période, les prix ont
augmenté de 100%. La Chine s'est imposée comme le
premier partenaire commercial agricole du Brésil en
2013, absorbant 22,9 % des exportations totales. La
zone euro est la seconde destination, avec une part de 20,7% du
chiffre d'affaires exporté. Ce pourcentage est légèrement
inférieur à celui de l'année précédente, qui était de 21,6 %. Les
États-Unis sont en 37ème position avec une captation de 7,1% des
exportations agricoles brésiliennes.
Coton : rififi entre les USA et le Brésil
Les producteurs de coton brésiliens menacent de
porter plainte à l’OMC contre les USA suite à la
Loi Farm bill approuvée début février par le Sénat.
Ils estiment que les mesures prises (couverture des pertes et
achat de la production par l’Etat) vont engendrer la chute des
prix du coton qui passeront de 0,80$ la livre à 0,60$.
Toujours d’après la Confédération, le PIB généré par le
large secteur de l’agro-industrie au Brésil en 2013
s’élève à 333 Mds €, en hausse de 3,56% par rapport à 2012.
Ce chiffre représente 22,8% du PIB brésilien. En 10 ans, le CA
du secteur a cru de plus de 35% et devrait croitre
autant dans les 10 prochaines années. Actuellement,
près d’1/3 de ce CA émane d’exploitations familiales.
En parallèle, l’AFP rapporte que les USA ont cessé, depuis
septembre, le versement compensatoire de 147,3 M $ par an à
l'Institut brésilien du coton auquel l’OMC les avait condamnés
en 2010. En représailles, le Brésil prévoirait d’augmenter de
100% les taxes sur une centaine de produits américains.
7
Energie et Environnement Blackout dans le Sud du Brésil
Le 4 janvier, une gigantesque coupure de courant causée par des courtcircuits sur une ligne du réseau de distribution à Tocantins, a plongé
dans le noir plus de 6 millions de brésiliens sur une zone couvrant 11
Etats du Sud du pays. Il s'agit de la 9ème coupure de courant de grande ampleur en 4
ans. Au total, le réseau de distribution brésilien possède plus de 100 mille km de lignes.
La coupure, est intervenue en plein milieu de l’ « operação-abafa » destinée à limiter les
risques de délestages électriques en 2014. Le Ministre des Mines et de
l’Energie, M. Zimmermann, s’est voulu rassurant en insistant sur le
retour rapide à la normale, preuve du succès des plans de secours. Il a
également écarté la hausse de la consommation électrique en été (du fait de l’utilisation
accrue des climatiseurs) comme cause de l’incident. Mais l’enjeu est de taille dans cette
année électorale et Dilma Roussef (ex Ministre de l’énergie) a tenu à s’exprimer
personnellement afin d’« apporter une réponse politique » à cette défaillance des
infrastructures électriques.
Le Brésil doit diversifier ses sources de
production d’énergie d’après le PDG de
GDF Suez
Le Président de GDF Suez, Gérard Mestrallet (photo
ci-contre), en visite fin janvier au Brésil, a accordé une
interview au journal économique Exame.
Ce dernier a expliqué que la régulation du secteur électrique effectué
par le gouvernement brésilien était claire et respectée par les
différents acteurs du secteur ce qui permettait à son groupe de
poursuivre ses investissements dans le pays. Le groupe, 1er producteur
privé d’électricité, est présent depuis 50 ans dans le pays,
principalement dans le secteur hydroélectrique. L’objectif étant
de se diversifier et d’intervenir davantage dans la
production de gaz.
Le groupe a remporté fin novembre des licences d’exploitation (et pas
d’exploration comme annoncé dans le numéro précédent) de 6 sites
gaziers dans l’Etat de Bahia. L’idée est de construire des usines
thermoélectriques utilisant le gaz comme combustible.
D’après le PDG, le Brésil doit diversifier son mix
énergétique dominé par l’énergie hydroélectrique et
s’intéresser au nucléaire. Le groupe qui gère des usines en
Belgique, Turquie et bientôt au Japon, est très intéressé pour
accompagner le gouvernement brésilien sur cette nouvelle voix. Il
possède déjà depuis 4 ans un accord de coopération avec l’entreprise
publique brésilienne Eletronuclear. Actuellement, la législation
donne le monopole de la construction et gestion d’usine
nucléaire à l’Etat Brésilien. M. Mestrallet espère un changement
de législation pour pourvoir investir le secteur.
Degrémont signe 2
contrats au Brésil
Suez Environnement, via sa filiale Degrémont spécialiste
mondial du traitement de l’eau, a remporté mi-janvier 2
contrats d'exploitation des installations du cycle de
l’eau (production de vapeur) de deux usines de production
électrique (charbon et biomasse) dans l'État de Santa Catarina pour
une durée de 4 ans.
Ces 2 contrats s’élèvent à 4 M €. Ils ont été signés avec
Tractebel Energia, filiale de GDF Suez, gestionnaire des
deux installations.
8
Financement assuré pour la ligne
électrique reliant Belo Monte au
Minas Gerais
La banque
publique d’investissements
brésilienne (BNDES) a annoncé début
février qu’elle apporterait jusqu’à 55% des
financements (1,6 Mds €) nécessaires aux
travaux de construction du réseau qui
reliera le super barrage hydroélectrique de
Belo Monte (Pará) à l’Etat du Minas Gerais.
Le reste des financements seront apportés
par des fonds chinois et privés.
Les travaux ont été attribués le même
mois au consortium sino-brésilien IE Belo
Monte pour 144 M €.
Voltalia signe son 1er
contrat de vente d'électricité éolienne sur
le marché libre
Le site d’informations Cerclefinance.org rapporte que le
producteur d'énergies renouvelables Voltalia, repris en
main par son actionnaire Creadev, holding d'investissement
de la famille Mulliez en 2011, a signé un contrat de vente
d’électricité sur le marché libre brésilien.
A partir de 2015, le groupe fournira, pendant
un an, 30 Mégawatts (MW) d’électricité produit
par 2 de ses 3 champs éoliens situés dans l’Etat
du Rio Grande do Norte (RGN). Ce contrat
sécurise ses précédents investissements dans
le pays en diversifiant ses clients, qui se
résumaient jusqu’à maintenant à l’Etat.
En 2011, le groupe, basé à Rio de Janeiro, avait remporté
un marché de production et vente de 320 MW
d’électricité éolienne (110 MW dans l'état du Ceara et de
210 MW dans le RGN) attribué dans le cadre d'une
procédure d'enchères par le gouvernement brésilien. En
2013, le groupe a remporté 120 MW
supplémentaires dans le RGN portant à 440
MW son potentiel de production (dont une partie
avec l’espagnol Enerfin, plus grand acteur de l’éolien au
Brésil). Ces lots représentent un investissement
global d'environ 660 M d’€. La construction des
fermes éoliennes a commencé en 2012 et doit se
poursuivre jusqu’en 2016. La signature de ce nouveau
contrat confirme que 30 MW seront opérationnels au
3ème trimestre 2014 ainsi que l’avait prévu Voltalia.
Le contrat de vente d'électricité dans le marché libre inclut
en général un prix fixe plus élevé (négocié directement
entre le producteur et le consommateur) que les contrats
de 20 ans issus des appels d'offres publics (attribution des
marchés aux sociétés proposant les tarifs les plus bas).
D’ici à 2018, l’éolien qui représente aujourd’hui
3% du mix énergétique brésilien doit
progresser jusqu’à atteindre 8%.
Transports et infrastructures La France investit 300 millions d'€
pour la construction d'une ligne de
métro à São Paulo
Nous n’avions pas eu l’espace dans le numéro précédent pour vous
rapporter la signature d’un accord de prêt de 300 M €
entre le Brésil et la France visant à financer la
construction de la ligne de métro reliant l’Aéroport de
Guarulhos au centre ville de São Paulo. Cette signature est
intervenue lors de la visite du Président français au Brésil en
décembre dernier.
Le financement sera mis en œuvre au Brésil par l’Agence Française
de Développement (AFD). Aucune autre information n’a
encore été donnée sur le détail et les modalités du
programme d’investissement qui devrait amener à
valoriser
le
savoir-faire
français
en
matière
d’ingénierie et d’équipement de transports.
En 2012, l’AFD avait déjà accordé un prêt bonifié de 394 M € à
l’Etat de Rio de Janeiro pour la mise en œuvre d’une nouvelle
politique de mobilité urbaine. Ce programme finance actuellement
des travaux, des études et de la coopération technique.
Hausse de 60% du budget dédié à
l’organisation des Jeux Olympiques
Le Comité Rio 2016, en charge de l’organisation des Jeux
à
Rio de Janeiro, a dévoilé le 23 janvier un budget actualisé de 2,95 Mds
$ pour préparer la ville à accueillir la compétition sportive en 2016.
Ce nouveau budget est supérieur de 60% au budget initial
de 1,77 Mds $ mais très inférieur aux 15 Mds $ qu’ont
couté à Londres l’organisation des Jeux de 2012 (3 x plus
que le budget initial). La hausse est due à l'inflation, l'ajout de 4
nouveaux sports au programme sportif, l'introduction d'améliorations
technologiques, ainsi que des coûts liés à la construction du village
olympique. Cela faisait depuis 2010 que le Comité olympique
international attendait le dévoilement de ce nouveau budget. La capitale
britannique avait divulgué son budget actualisé 5 ans avant la tenue de
ses Jeux.
Le budget de la compétition provient des sponsors de
l’événement. Mais, si le Comité Rio 2016 devait accuser
un déficit, le gouvernement brésilien injecterait jusqu’à
900 M $ pour équilibrer les comptes, conformément à
l’engagement pris lors de la candidature de la ville auprès du Comité
olympique international.
Air France – KLM investit dans Gol
Le 19 février, la compagnie aérienne européenne a
annoncé la signature d’un partenariat stratégique avec sa
consœur brésilienne Gol. Il s’agit pour Air France KLM d’un investissement de 100 M $, dont 52
M $ dans le capital de la compagnie
brésilienne. Le Monde rapporte que lors de la
conférence de presse, le PDG du groupe aérien,
Alexandre de Junias a expliqué que « Ce nouvel accord
signé aujourd'hui s'inscrit dans la stratégie d'Air France-KLM
visant à renforcer sa position de leader au Brésil et en
Amérique latine ».
Crée en 2001, Gol détient aujourd’hui 40 % du
marché intérieur brésilien d’après Air France-KLM.
Gol exploite une flotte composée de 141 Boeing 737NG
desservant un large réseau national de 51 destinations,
ainsi que 10 pays de la zone.
Quelles sont les plus grands promoteurs
immobiliers du Brésil ?
La revue économique Exame a proposé à ses lecteurs
début janvier le classement des plus grands promoteurs
immobiliers au Brésil en 2013. L’article est tiré d’une
étude publiée chaque année par le cabinet ITC, spécialisé
dans le conseil pour les entreprises de construction.
L’étude prend comme unité d’étalonnage les Km2
construits (zones commerciales, résidentielles et
industrielles).
Les dix premiers promoteurs
du classement ITC
Classement des
entreprises
MRV (MG)
Cyrela (SP)
Direcional (MG)
Gafisa (SP)
Brookfield (Canada)
Tecnisa (SP)
Casa Alta (Paraná)
Even (SP)
Capital Rossi (Amazonas)
Grupo Via (DF)
Millions de
construits
7,5
4,5
4,2
3,9
3
2,9
2,8
2,7
2,1
1,9
Km2
Une possible modification de la législation inquiète les gestionnaires privés d’aéroport
Le site spécialisé Airwise.com rapporte que le secrétaire à l’Aviation Civile, Wellington Moreira Franco, a déclaré
début janvier que l’Etat avait l’intention de modifier la législation qui empêche actuellement les aéroports
d’affaires de recevoir des vols commerciaux de passagers et les investisseurs privés de construire, à partir
de rien, de nouveaux aéroports. L’objectif recherché par le gouvernement brésilien est de stimuler l’investissement afin
d’augmenter la capacité de transport aérien du pays, actuellement insuffisante.
S’il s’agit d’une bonne nouvelle pour les usagers, les nouveaux gestionnaires privés d’aéroports voient d’un
très mauvais œil cette éventualité. En effet, les membres des consortiums (groupes nationaux et internationaux) ont investi
des sommes astronomiques pour obtenir la gestion des 5 plus grands aéroports du Brésil (plus de 20 Mds $). Ils ont effectué leurs
projections financières sur la base de la législation actuelle et n’avaient pas prévu l’émergence de ces nouveaux concurrents. La
rentabilité de leur modèle économique pourrait donc être complètement remise en cause, moins d’un an
après la privatisation des premiers aéroports.
9
Services, distribution et technologie
Les 2 chantiers du Ministère des
Communications en 2014
Elis acquiert Atmosfera, 1er groupe
brésilien de blanchisserie industrielle
Elis, spécialiste européen de location et d’entretien de vêtements professionnels,
basé à Puteaux, poursuit son développement à l’international en finalisant au 1er
trimestre 2014, l’acquisition d’Atmosfera, son homologue brésilien. L’opération
prend la forme d’une combinaison de dettes et de 45 M de fonds
propres apportés par la société d’investissement Eurazeo,
actionnaire majoritaire d’Elis.
Avec ses 8 sites industriels situés dans les régions de São Paulo, Rio de Janeiro,
Belo Horizonte, Salvador de Bahia et dans l'Etat de Santa Catarina, Atmosfera
traite chaque année 95.000 tonnes de linge et livre 2.800 clients
issus des secteurs de la santé, de l'industrie et de l'hôtellerie.
L'entreprise emploie 3.500 personnes et devrait réaliser en 2013
un chiffre d'affaires d'environ 280 M de réais (soit 85 M €). Le chiffre
d’affaires d’Elis, hors France, s’élève actuellement à 17 M €.
L’Agence publicitaire débarque à São Paulo
L’agence BETC, à l’origine notamment de la fameuse pub
des bébés dansants de la marque Evian, ouvrira en mars une agence à São
Paulo, sur l’avenue Faria Lima. BETC a déjà travaillé sur les marchés
brésiliens via des contrats signés avec Peugeot et Shopping Cidade Jardim.
L’agence, autonome, sera dirigée par des communicants brésiliens de renom, Erh
Ray et Gal Barradas.
Bull en discussion pour l’installation
d’un centre de traitement des
données informatiques
Lors d’une interview au journaliste Marcelo de Moraes et relaté sur le site
Tribunadonorte.com, le Ministre brésilien des Sciences et de la
Technologie, Marco Antonio Raupp a témoigné de l’intérêt du Brésil
pour les solutions de traitement, cryptage et protection de
données développées par l’entreprise française Bull Data. L'offre de
Bull, qui a du obtenir au préalable une certification spécifique, est distribuée sur le
marché brésilien depuis 2012 et est axée sur la sécurisation des données
numériques.
L’objectif ici est d’améliorer la sécurité et la rapidité de la
circulation des données informatiques échangées au Brésil via la
création d’un Data Center dont l’investissement s’élèverait à 24 M €. Un 1er
accord a été signé lors de la visite officielle de François Hollande en décembre
dernier.
Seront
lancées
cette
année,
vraisemblablement en août, les enchères
pour l’attribution des fréquences de
700 MHz destinées au réseau
téléphonique 4G. Actuellement, ces
fréquences sont utilisées par la télévision
brésilienne qui devra, de fait, accélérer son
passage de l’analogique au numérique en
utilisant désormais des fréquences de
diffusions de 2,5 GHz.
L’autre projet appelé PNBL 2.0 est
la
connexion
de
toutes
les
municipalités au réseau internet de
fibre optique d’ici 2022. Le montant
total des investissements est estimé à 40 M€.
Ce plan a été lancé l’année dernière mais
peine à démarrer du fait de crédits alloués
insuffisants. Afin de compléter le
financement,
le
Ministère
envisagerait
d’accorder
aux
entreprises de télécommunications
des remises de taxes afin d’inciter
ces dernières à investir dans le
réseau de fibre optique.
Les investissements dans le secteur
des NTIC doivent atteindre 175 Mds
de $ en 2014
D’après une étude de la société de consulting
IDC Brasil parue fin janvier et relayée par le
journal Exame, 175 Mds $ seront investis
dans les NTIC en 2014 au Brésil, soit plus
9,3% en comparaison à 2013. Cette
augmentation sera portée par la
transition des systèmes mobiles de
la 3G vers la 4G. Plus de 58 millions de
Smartphones, notebooks, tablettes devraient
être vendus et 4 millions de brésiliens
posséderont un abonnement 4G d’ici la fin de
l’année. Les investissements dans les services
de données mobiles devraient croitre de
21%, et de 13% pour les données fixes.
Le mois prochain
Focus : le marché de la beauté & les chiffres du commerce extérieur
Edificio Colombus, Rua Alameda Campinas, 463, São Paulo
Tél. : +55 (11) 51 81 22 18 - [email protected]
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Préparation et rédaction :
Jean-Pierre Bernard, Marine Clavet