Selon une formule bien rodée, Laurent Ruquier s'entoure de nombreux invités qui font l'actualité culturelle, médiatique ou politique. Sur le plateau se succèdent Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative, Xavier de Moulins, pour le livre «Que ton règne vienne» (JC Lattès), Régis Mailhot, pour le spectacle «Reprise des hostilités» mis en scène par Gil Galliot au théâtre du Petit Saint-Martin, etc. Interview de Valérie Fourneyron à partir de 55 minutes d’émission, qui cite Rugby French Flair dans l’une de ses réponses à Laurent Ruquier. 1 heure 23 minutes d’émission, nouvelle question de Laurent Ruquier à Valérie Fourneyron : LR : « Vous serez au Brésil pour la coupe du monde en juin prochain ? » VF : « Oui, je serai au Brésil pour la coupe du monde puisque j’ai rappelé tout à l’heure le tirage au sort de notre poule, j’y suis allée. » LR : « Je vous pose cette question car la dernière fois quand-même, cela ne s’est pas passé si bien que ça ; en 2010 pour nos joueurs et nos footballeurs français, en Afrique du Sud, Rama Yade et Roseline Bachelot s’en souviennent encore... Vous y allez avec appréhension ? Est-ce que cette nouvelle équipe autour de Didier Deschamps, vous avez confiance en eux, vous pensez qu’on va passer le premier tour, vous pensez qu’on a les meilleurs ? On a quand même eu peur pour la qualification, le match retour a été fantastique, formidable... A l’aller toute la France pensait qu’on était éliminés et qu’on n’irait pas au mondial, bon on y va… Est-ce que vous êtes optimiste ? » VF : « L’appréhension était effectivement plutôt au match de qualification, effectivement toute la matinée j’étais là à faire les medias, et toutes les questions étaient ‘est-ce que vous allez démissionner le président de la fédération, l’entraîneur, etc’ , puis le lendemain on ne me demandait plus ca… Donc c’est très bien, on va aller à Rio à la coupe du monde. La dernière fois que je suis allée au Brésil, avec le Président de la République, j’ai voulu aller prolonger à Rio, parce que c’est un de mes gros axes de politique… » LR : «… il a fait quoi comme sorties à Rio le Président de la République ?... » (rires) VF : «… il n’est pas, j’ai voulu prolonger à Rio, moi… (rires) mais parce que c’est une des priorités que je porte aussi dans mon ministère : se dire qu’avec le sport, il y a toute une dimension économique qui est extrêmement importante, on vient d’en parler. On a des savoir-faire en France, autour de l’organisation de compétitions sportives internationales. Je suis allée à Rio, j’ai été voir les entreprises françaises qui sont déjà qualifiées pour les Jeux de Rio ou qui sont déjà qualifiées pour la coupe du monde de football. Toutes les études économiques montrent que la croissance en terme de marché-dépenses en matière de sport, va être supérieure dans les années qui viennent à la croissance du PIB mondial. Donc on a de vrais savoir-faire et il est important que la Ministre des Sports n’aille pas simplement sur les compétitions sportives pour voir la compétition sportive, mais aussi pour accompagner nos entreprises, voir à quel moment par exemple au Brésil ils vont lâcher les marchés où on va pouvoir se positionner, et comme il a été pour moi essentiel, d’aller ensuite en Colombie, parce que la Colombie est aujourd’hui le pays qui a le plus d’employés français dans son pays, en terme d’emploi étrangers ce sont les français qui sont les premiers, mais surtout parce que la Colombie a choisi de s’appuyer sur le sport pour aller chercher tous les gamins, qui sont aujourd’hui plus attirés par les FARCS, ou par les narco trafiquants, et de s’appuyer sur le sport pour les remettre à l’école et suivre un parcours éducatif. Puis quand vous allez au fin fond d’un territoire FARC, avec une association de rugbymen qui s’appelle Rugby French Flair, et que vous débarquez avec des anciens rugbymen de haut niveau, et qu’on a fait tout un travail, et vous avez 350 gamins là en tenue de rugby, qui vous accueillent en remerciant le gouvernement français ou en remerciant pour le travail qu’on fait à partir du sport pour les remettre dans un parcours scolaire, je veux dire, on a toute une démarche qui est passionnante à l’international, à la fois économique et à la fois de la place du sport comme outil de diplomatie. »
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