www.algerienews.info - www.facebook.com/algerienews.dz Campus universitaires Quand on pousse ! L'Algérie possède plus de 90 établissements universitaires, 35 000 enseignants du supérieur et plus de 1 million d’étudiants, mais une politique de gestion fait défaut. On se contente de gérer les flux. > Lire pages 2 et 3 Melon et pastèque ne se cultivent plus Absents au menu HK et les Déserteurs Quand la chanson française renaît dans une derbouka ! C’est un groupe atypique, survolté, qui a trouvé une manière originale pour s’imposer sur une scène française actuellement surchargée. > Page 23 Tournée sahélienne de Lamamra Comment stopper les sables mouvants ? Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a achevé une tournée sahélienne qui l’avait mené successivement en Mauritanie, au Burkina Faso, au Mali et au Niger. > Page 4 Lettres du Mont Koukou Dans certaines régions, notamment la wilaya de Boumerdès, les fellahs qui ont l’habitude de cultiver chaque saison ces fruits, ont complètement changé de métier. Reportage > Page 5 Fabulations pour un vieux bedeau > Page 22 Quotidien national - Lundi 19 mai 2014 - N°2019 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406 2 > A L A LE LIEN Massinissa Boudaoud Au cœur de la cité ! Aucune université algérienne ne s’est adjugée une place dans le top 500, voire 1 000 des meilleures universités dans le classement mondial de 2013, selon la 10e édition du rapport de l’université Shanghai Jiao Tong. Dans le top 100 africain, un autre rapport établi durant la même période par la 4 International Colleges & Universities (4icu) dévoile que la première université en Algérie arrive à la 60e position. Il s’agit de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Elle est talonnée par l’université d’Oran, à la 66e place et l’université d’Alger à la 69e. En Afrique, dix établissements de l’Afrique du Sud occupent les dix premières places. Des chiffres qui démontrent que le secteur de l'enseignement supérieur en Algérie demeure à la traîne contrairement aux autres universités d’Afrique. Le problème pourtant ne se pose pas en terme de moyens, mais d’effectifs humains, d’enseignement de qualité et de programme qui ne sont pas adaptés à l’ère des TIC. Le constat établi par les spécialistes est unanime et sans appel : l’université algérienne forme des candidats au chômage. En plus de la faiblesse de l’encadrement et la négligence des ressources humaines, elle souffre de son mode de gestion. Pour certains sociologues, le marasme de l’université algérienne a pour origine la mauvaise application de la réforme introduite en 1971, ayant pour but de garantir l’accès à l’enseignement supérieur à tous les Algériens. Au lieu de mettre en place une politique d’enseignement supérieur claire et clairvoyante, les pouvoirs publics se contentent de gérer les flux estudiantins. Dans l’une de ses interventions médiatiques, le professeur Farid Cherbal a mis le doigt sur la plaie en expliquant que l’Algérie est l’un des rares pays émergents à posséder une université nationale, qui compte plus de 90 établissements universitaires, 35 000 enseignants du supérieur et plus de 1 million d’étudiants. Ce formidable potentiel peut contribuer au bien-être de la société si une politique d’enseignement supérieur rationnelle, efficace, moderne est engagée avec la contribution de l’ensemble de la communauté universitaire et du secteur économique productif de notre pays. Cette politique doit mettre l’université au cœur de la cité. Voilà les aspects que devait toucher la réforme, s’il y en avait une. U N E Le LMD, dix ans après Les conséquences d’une application hâtive Dix longues années n’ont pas suffi à l’université algérienne pour s’adapter avec le système LMD. Ce système de Licence-Master-Doctorat fait toujours l’objet de critiques et des étudiant s et des enseignants qui n’arrivent pas à cerner tous ses aspects pédagogiques, alors que certains semblent désorientés face à une méthode de travail qui ne sied pas aux spécificités des instituts et du marché d’emploi algériens. I l faut revenir au début de l’application du système en Algérie, en 2004, lorsque le LMD est entré en vigueur sans aucun débat, ni concertation avec les enseignants et les étudiants. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n’avait pas pris la peine d’associer experts et spécialistes à son plan. Pourquoi ? Là, il y a l’accord d’association avec l’Union européenne dont la feuille de route comprend le transfèrement de « l’université publique algérienne en une université productive, marchande et mercantile », analyse Farid Cherbal, enseignant chercheur à l’USTHB, dans l’une de ses contributions. Présenté comme recette miracle du processus de Bologne de 1999 -un processus de rapprochement des systèmes d'enseignement supérieur européens initié en 1999 et qui a conduit à la création en 2010 de l'Espace européen de l’enseignement supérieur-, le système LMD n’a pas atteint les résultats escomptés en Algérie. Le taux d’échec dans les premières années de graduation, qu’espérait réduire le MESRS par la méthode d’évaluation utilisée dans le LMD, en plus d’être un objectif purement populiste qui obéit à un agenda politique, n’a pas été atteint. Malgré la suppression de la note éliminatoire et la compensation dans le semestre et entre les semestres et passage avec des crédits, l’échec est toujours important et le nombre d’étudiants triplant en licence LMD, et qui contestent leur situation et réclament que le diplôme leur soit remis, ne cesse d’accroître à travers toutes les universités du territoire national. A ce constat s’ajoute le laxisme des pouvoirs publics qui, à aucun moment n’ont jugé nécessaire de faire l’évaluation de l’application du système pour améliorer ses résultats et l’adapter aux besoins du marché du travail. En fin de compte, c’est ce marché qui détermine la réussite de l’échec de toute politique. Un des principaux objectifs du système LMD en Europe pour les licences professionnelles concerne la mise en place d’une pédagogie active, projets tuteurés et stages intégrés au cursus afin d’en faire de véritables outils pédagogiques. En Algérie, il est regrettable de constater que les nouveaux programmes proposés dans le cadre du système LMD ont été simplement confectionnés de manière hâtive, sans aucune implication des acteurs économiques les plus importants, de surcroît fournisseurs d’emplois. Le tuteura reste donc, un des points les plus faibles de l’université algérienne qui, faut-il le reconnaître est déjà loin des normes internationales en matière d’encadrement. Au dernier classement de Shangai des 500 meilleures universités du monde, l’Algérie n’y figure même pas. Il y a de quoi s’inquiéter. Dans un colloque organisé mercredi dernier à l’université Abderahmane Mira de Béjaïa, des enseignants de différents instituts du pays ont été tous catégoriques à reconnaitre l’échec du système LMD et la nécessaire réforme visant à le familiariser au contexte algérien. L’un des participants a axé sur l’écart qui sépare la théorie de la pratique. Ainsi, le système LMD est théoriquement parfait, mais il faut chercher à savoir s’il est en phase avec le contexte algérien. Il semblerait que la quantité est beaucoup plus encouragée au détriment de la qualité. La formation est vidée de toute sa substance, d’où la dégradation continue du niveau de l’étudiant algérien. Aïssa Moussi Insécurité à l’université Ce phénomène qui défie la pédagogie ! L’ insécurité qui règne au sein des universités algériennes devient de plus en plus incontrôlable, d’autant qu’il ne se passe plus une semaine sans que l’on ne signale une agression ou acte de violence contre les étudiants ou les travailleurs parmi les enseignants et les fonctionnaires. Faute d’intervention des pouvoirs publics, la communauté estudiantine craint le pire. Les actions de protestation, les sorties d’étudiants dans la rue pour réclamer la sécurité à l’intérieur des campus et cités universitaires n’ont pas trouvé une oreille attentive. A l’université de Tamda de Tizi Ouzou, ce sont les citoyens qui commencent à s’organiser. Une campagne de sensibilisation menée par des parents d’étudiants, sillonne depuis la semaine dernière certains villages pour constituer un front et demander l’implantation d’un poste de police, à proximité du pôle universitaire. « Les agressions deviennent de plus en plus fréquentes à tel point que des étudiants et résidents désertent cet endroit et craignent le pire », témoigne un étudiant. A Tizi Ouzou, l’insécurité s’est érigée en maiître. A la cité Fille, un policier et deux agents de sécurité ont été blessés la semaine dernière, après avoir été agressés par des extras qui ont pénétré à l’intérieur de la résidence fille, à l’occasion de l’organisation d’une soirée artistique. Pire que ça, une étudiante a été agressée, à l’intérieur de sa chambre. Comment des extras peuvent-ils pénétrer à l’enceinte universitaire ? Pourquoi ces derniers ne sont-ils pas repérés avant qu’ils ne commettent leurs actes ignobles ? À ces questions, les étudiants ne trouvent pas de réponses. Si ce n’est, des fois, avec la complicité des agents de sécurité, c’est l’indifférence des responsables des œuvres universitaires, voire du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Jamais ce département n’a accordé assez d’importance au phénomène qui, pourtant, prend une ampleur alarmante depuis quelques années. « Insécurité à l’université de Bouzareah », « agression d’un enseignant à Souk Ahras », ou encore « une étudiante agres- ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 sée à Bastos », les titres d’articles de presse traitant du phénomène ne manquent pas. « Le MESRS doit se pencher sur la question avant qu’il ne soit trop tard », estime une étudiante à l’université de Bouzareah, ajoutant que les campus universitaires « ne sont plus des lieux sûrs ». « On a même peur de parler avec son portable librement dans certains coins, comme si on était dans la rue ! », regrette-t-elle encore. Pour certains, il faudrait confier la sécurité des cités et campus universitaires à des sociétés privées de gardiennage et améliorer les moyens de contrôle et de surveillances aux accès, par notamment l’installation d’un système de vidéo surveillance. Ce qui tarde à se faire, d’autant que les pouvoirs publics ne cherchent qu’à diminuer les dépenses dans ce secteur. C’est en fin de compte, aux dépens des étudiants qui recourent, à chaque fois, aux moyens de protestation, les grèves, pour dénoncer le manque de sécurité, et qui, par ricochet influent le programme des cours. Aïssa Moussi > A L A U N E 3 Chambres universitaires Pousse-toi que je m’y mette ! En plus de l’insécurité, la saleté est devenue de plus en plus monnaie courante. Soit au niveau des chambres ou les réfectoires, la situation est la même. C’ est un secret de polichinelle, nos cités universitaires sont devenues invivables. L’insécurité et la saleté sont le lot quotidien des résidents. Certes l’Etat a mis le paquet pour améliorer la situation, mais elle reste inchangée. Pis encore, ces dernières années, les cités universitaires sont devenues le théâtre d’une violence et d’une insécurité, dont les premières victimes sont malheureusement les pauvres résidents. La situation ne diffère pas, soit pour les filles ou les garçons, certes jadis, la violence émaille beaucoup plus les résidences des garçons, mais depuis quelques temps, le phénomène a touché également les résidences des jeunes filles, c’est le cas notamment à Béjaïa, ou Tizi Ouzou. Des extras imposent leur diktat à l’intérieur de ces cités, devant le silence complice des agents de sécurité qui sont au courant de la présence de ces gens étrangers mais sans qu’ils réagissent. Par ailleurs, en plus de l’insécurité, la saleté est devenue de plus en plus monnaie courante. Soit au niveau des chambres ou les réfectoires, la situation est la même. D’ailleurs, chaque année des cas d’intoxications sont enregistrés à travers les différentes CU au niveau national. « Certes les choses se sont un peu améliorées ces dernières années, mais il reste beaucoup à faire sur tous les plans. Vous imaginez qu’une chambre de 4 m2 qui est conçue pour deux personnes, est aménagée pour accueillir 6 résidents ! Ce n’est pas normal ça, comment voulez-vous vivre ét étudier dans des conditions pareilles ? En plus de ce grand problème, il faut souligner une autre chose, la grande majorité des cités universitaires, pour ne pas dire toutes, ne dispose pas d’air de jeu, ni d’espaces verts, ce sont des cités dortoir. Cette situation encourage la prolifération de tous les maux, tels que la consommation des différents stupéfiants qui devient une chose normale au su et au vu de tout le monde » déplore Toufik un étudiant à la faculté de droit à Ben Aknoun. En sus, il est à souligner également en plus de ces deux points noirs, en l’occurrence l’insécurité et la saleté, nos cités universitaires sont devenues malheureusement un grand lieu pour la consommation de la drogue, ce phénomène qui n’épargne pas les CU des filles, un phénomène qui a d’ailleurs été dévoilé par les médias à maintes reprises. Ainsi devant cette situation déplorable et dangereuse, les autorités doivent, et sont appelées à intervenir pour remettre d’une part, l’ordre au niveau de ces cités, et d’autre par, il faut qu’il y ait une amélioration des conditions de résidence à l’intérieur de ces CU, pour protéger les résidents. Le problème ne se pose pas au niveau des moyens, mais beaucoup plus au niveau de la gestion chaotique des autorités concernées à leur tête, l’Office national des œuvres universitaire, qui est appelé ainsi à revoir sa stratégie de gestion. Yahia Maouchi Abdelmalek Rahmani, secrétaire général du Cnes « Il faut sortir du système de l’assistanat » Algérie News : Comment jugez-vous les réformes introduites par la tutelle sur notre système d'enseignement supérieur, notamment après l’introduction du système LMD? Abdelmalek Rahmani : Il faut savoir une chose, toutes les réformes qui ont été introduites depuis 1962, ont un point commun. Tout le temps, ces réformes sont parachutées par la tutelle sans malheureusement faire associer les parties concernées, tels les enseignants et les étudiants. Il y va de même pour le système LMD qui a été «importé» de l’extérieur par la tutelle et d’une manière expéditive, et sans concertation avec les autres acteurs. Le LMD est un système qui avait des objectifs bien déterminés dans les pays initiateurs, UE. Le premier objectif était de l’ordre financier, écourter la formation d’une année pour gagner un peu de l’argent, le deuxième objectif était la réalisation d’un système d’enseignement supérieur homogène et d’harmonie, qui faciliterait ainsi le déplacement des étudiants dans l’espace européen, sans qu’il y ait d’entrave. Et le dernier, c’était pour équilibrer la demande entre le monde du travail et la formation professionnelle. Certes ces objectifs sont atteints dans les pays initiateurs, mais quid chez nous ? Sommes-nous vraiment besoin de ce système ? sur le plan financier, l’Algérie n’avait pas besoin de recourir à ce système car elle n’a pas été en crise financière, ça d’une part, d’autre part, nous ne sommes pas concernés par ce problème de mobilité en Algérie, ni celui de l’équivalence entre les diplômes. En ce qui concerne l’équivalence entre le monde du travail et la formation, nous sommes très loin pour atteindre cet objectif. Bref, avec le LMD nous n’avons atteint aucun objectif. Cependant l’introduction du système LMD dans l’enseignement supérieur a facilité l’émigration de nos cerveaux et celui de nos brillants étudiants. Autrement dit, ce système a facilité l’exportation de nos étudiants vers l’étranger, il a permis de créer une homogénéité entre nos diplômés et ceux des autres pays étrangers, notamment la France, une chose qui facilite ainsi la fuite de nos étudiants. De plus, ce système ne répond pas à des objectifs pédagogiques. Nous avons importé un système qui ne répond pas aux besoins de notre université. La preuve, les problèmes persistent toujours au sein de nos universités. Pis encore, ce système a altéré beaucoup plus notre système pédagogique, la preuve, nous n’avons enregistré aucune amélioration dans la qualité de notre formation… Alors peut-on dire que le système LMD a échoué ? Non, on ne peut pas dire que ce système a échoué, d’autant qu’il n’y a aucun bilan rendu public par les autorités concernées. Mais la question qui se pose aujourd’hui est pourquoi l’absence d’un bilan réel pour l’évaluation de ce système ? Un bilan qui pourrait nous permettre de savoir les raisons de sa mise en place. Il est à savoir que l’année passée, il y avait plus de 30 000 demandes de visas d’études uniquement vers la France, vous voyez le résultat de ce système. Par ailleurs, l’autre question qui se pose également est-ce que le LMD a pu améliorer la qualité de la formation ? Est-il susceptible de répondre à la demande du marché du travail ? Des questions qui restent sans réponses dès lors qu’il n’y a aucun bilan. Pis encore, les étudiants inscrits aujourd’hui au système LMD exigent de continuer leurs études et d’avoir le master, c’est à dire bac plus 5, au lieu de bac plus 4, et pour cause une licence LMD ne répond plus aux besoins du monde du travail en Algérie. Pour cela, nous demandons la tenue d’assises, et la présentation d’un bilan pour répondre ainsi aux besoins de notre université. Il faut homogénéiser le système LMD pour qu’il réponde ainsi à nos besoins pédagogiques… Les responsables de ces réformes doivent avoir le courage d’avouer leur échec, nous sommes en train de former des étudiants avec de l’argent de l’Etat au profit des autres pays étrangers, ce n’est pas juste. Toutefois, il existe des offres de formations qui répondent aux besoins de notre économie, et du monde du travail, autrement dit il ne faut pas dramatiser les choses. Le système LMD aurait dû apporter quelque chose de positif à l’université algérienne, c’est pour cela que nous demandons la présentation de ce fameux bilan. Et tant que nous n’avons pas de bilan, on dit souvent que ALGERIE NEWS ce système est un échec. Mais pourquoi avons-nous peur de présenter ce bilan ? Dans tous les cas la réussite d’une réforme répond à deux points, en l’occurrence la concertation et la présentation d’un bilan, deux critères qui n’existent pas malheureusement dans ce système. Malheureusement depuis 1962 c’est la même politique qui existe, on fait des bilans politiques mais pas de bilans scientifiques réels. Il faut qu’il y ait des concertations dans nos universités, on n’attend pas dix ans pour présenter un bilan. Et il ne faut pas avoir de sentiments quand on fait un bilan. La parole doit être donnée à toutes les composantes de notre université. Nous n’avons pas les moyens pour « algérianiser » de notre système. Une autre anomalie a émaillé ce système, c’est le problème de l’équivalence entre les diplômes, qu’en pensez-vous ? Le problème est dû aux décisions prises d’une manière irréfléchie et précipitée par la tutelle. Pourtant, nous l’avons avisée depuis 2004 sur ce point, mais personne n’a pris les choses au sérieux. Il n’existe aucune volonté pour prendre en charge ce dossier, le pire encore c’est l’absence de concertation entre les différents acteurs. Pourtant, c’est une question sociétale qui nous concerne tous, mais malheureusement nous sommes victimes de l’exclusion et le refus de concertation. Il faut savoir une chose, il y a aujourd’hui plus de 40 000 docteurs enseignants qui sont inscrits avec l’ancien système et qui refusent toute équivalence de leur diplôme avec ceux du LMD. Alors la précipitation et le refus de concertation finissent par mettre en place des bombes à retardement, et puis on change des ministres et l’on ramène des nouveaux pour désamorcer ces bombes, ce n’est pas la solution. Alors quels sont les aspects que vous estimez nécessaires pour y remédier ? Il y a plusieurs choses à revoir. Il est temps de revoir la gestion de nos universités, ainsi que la qualité de la formation, mais également revoir le niveau de nos enseignants qui donne à réfléchir aujourd’hui. Mais le plus important dans tout cela, c’est qu’il faut démocratiLundi 19 mai 2014 ser la gestion de nos universités. Il faut qu’il y ait une alternance dans la gestion, et laisser également les jeunes compétences à gérer. Il faut revoir ces aspects pour consolider quelque peu les acquis. On peut faire mieux pour améliorer le statut de l’enseignant et celui de l’étudiant. Il faut sortir du système de l’assistanat. On doit mettre le paquet sur l’université, il faut laisser également l’étudiant s’épanouir. Ce qui manque aujourd’hui, ce ne sont pas les moyens, mais la transparence dans la gestion de ces moyens. Tout le monde est concerné, alors nous devons tous participer à la construction de notre université. Le niveau des enseignants universitaires est remis souvent en cause par les étudiants, mais également par les pédagogues. A qui, selon vous, incombe la responsabilité ? Le problème qui se pose aujourd’hui dans nos universités, c’est que nous recrutons beaucoup plus de diplômés que d’enseignants. N’importe quel diplômé peut devenir aujourd’hui enseignant, ce qui n’est pas normal bien sûr. Une autre anomalie que nous pouvons citer également dans ce sujet, c’est que la majorité des enseignants préfère la progression par la recherche scientifique et non sur le plan pédagogique, une chose qui se répercute négativement sur leur rendement, ainsi que sur le niveau de nos étudiants. La carrière de l’enseignant doit être comptabilisée sur la recherche scientifique et l’acte pédagogique. Malheureusement chez nous la progression d’un enseignant à un poste supérieur se fait sur le plan recherche et non sur le plan pédagogique. On est en train de se battre pour atteindre ainsi un équilibre entre le plan pédagogique et celui de la recherche. Malheureusement, nous constatons aujourd’hui que les enseignants ne consentent pas d’efforts sur le plan pédagogique au détriment des étudiants. Il faut la réouverture du statut sinon les enseignants fuiront le volet pédagogique. Une rencontre aura lieu prochainement avec le ministère de l’Enseignement supérieur pour clarifier davantage les choses. Entretien réalisé par Yahia Maouchi 4 > A C T U Tournée sahélienne de Lamamra Comment stopper les sables mouvants ? Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a achevé une tournée sahélienne qu'il avait menée successivement en Mauritanie, au Burkina Faso, au Mali et au Niger. iplomatiquement, Lamamra a indiqué que sa visite dans les pays du Sahel a pour but, notamment de coordonner les positions et les analyses de ces pays avec lesquels l’Algérie partage les mêmes objectifs, dans le but notamment d’édifier une région stable, homogène et de complémentarité. Mais pratiquement Alger tente un redéploiement régional pour reprendre la place qui lui échoit, en tant que poids-lourd du continent. L'Algérie œuvre avec les pays de la région pour édifier une région stable, de complémentarité et homogène «offrant à tous les peuples de ces pays une qualité de vie meilleure que celle actuellement», a souligné Lamamra qui a ajouté que sa visite avait pour objectif de prendre les mesures «concrètes» et «opérationnelles» pour appuyer la coopération politique, sécuritaire et militaire dans le cadre du processus de Nouakchott. Ce redéploiement pourrait irriter quelques puissances. Deux jours avant la virée de Lamamra, le ministre français de la Défense était à Nouakchott. Le ministre français s'est entretenu justement avec le président Mohamed Ould Abdelaziz sur la lutte antiterroriste au Sahel. Il a assuré que la Mauritanie avait toute sa place dans le dispositif de la France dans la région. S'agit-il de deux actions diplomatiquement divergentes ou convergentes. Sur ce point, il faut rappeler qu'Alger est décidée à jouer pleinement son rôle en sa qualité de première force militaire et de leadership de la région. «Nous ne céderons pas un pouce de notre rôle dans la région qui est notre prolongement géostratégique», confie une source diplomatique. Aussi, ces visites du ministre des Affaires étrangères entrent dans le cadre de la tenue des consultations et des contacts permanents avec ces pays voisins de l'Algérie, en vue du développement et du renforcement notamment de la coopération sécuritaire, au niveau de la sousrégion. La tournée de Lamamra a été éga- D lement une opportunité pour aborder des thèmes d'intérêts communs et d'échanger les points de vue afin d'assurer la paix et la stabilité de la région, et faire face aux nombreux défis auxquels sont confrontés ces pays. Lamamra avait indiqué le 6 mai que les deux rencontres programmées à Bamako allaient dans le sens de la poursuite par l'Algérie de ses efforts « de bons offices », en vue de la réunion des conditions permettant le lancement, dans les meilleures conditions et délais du dialogue inter-malien. Ce dialogue doit être «inclusif», comme souhaité par les Maliens euxmêmes et par la communauté internationale, avait soutenu Lamamra. Les travaux de la 2e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord Mali, qui se sont tenus en avril dernier à Alger avaient été sanctionnés par un communiqué commun, dans lequel notamment le Mali a demandé à l'Algérie de poursuivre ses efforts de «bons offices». L'Algérie avait, pour sa part encouragé la partie malienne à «poursuivre, intensifier et accélérer» le processus de réconciliation nationale entre tous les Maliens, condition «sine qua non» d'une restauration «définitive» de la paix et de la stabilité «durable» du pays, affirmant sa disponibilité à apporter son aide en la matière, en se disant prête à mettre toute son expérience à la disposition des frères maliens. Il faut dire que la mission ne sera une sinécure avec les sables mouvants du Sahel. La quasi-totalité des pays voisins vivent une situation d’instabilité si ce n’est pas la guerre. Les mouvements terroristes et les le trafic de stupéfiant pullulent d’une manière inquiétante. Il faut noter aussi que cette bande de misère et de faim, qui s'étend de l'océan Atlantique à la corne de l'Afrique, lutte pour sa survie. Voilée de sables mouvants, brûlée par la sécheresse, dévorée par les rats et les sauterelles, cette sous-région est sempiternellement victime des caprices du climat et de la folie sanguinaire des hommes. Car elle est aussi une vaste mosaïque de races et d'ethnies où les sensibilités nombreuses et contradictoires se livrent bataille. Chacun défend sa chasse gardée dans l’optique d’asseoir sa suprématie. Si le sol aride offre un décor ténébreux, le sous-sol promet des perspectives fructueuses, d’où les convoitises des puissants. Et C’est pour cela aussi qu’elle fait l’objet de tensions géopolitiques. L ’ appui américain Une autre coïncidence à relever du côté américain. Les Etats-Unis d'Amérique comptent renforcer leur coopération sécuritaire avec l'Algérie, a affirmé hier à Alger l'ambassadeur américain, Henry S. Ensher. Une déclaration qui sonne comme un appui à l’initiative d’Alger. « La sécurité est la base de toute activité économique. En plus de la coopération économique, nous comptons également renforcer notre coopération dans le domaine de la sécurité», a déclaré Ensher lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général du ministère du Commerce, Aïssa Zemati quelques jours avant l'ouverture de la Foire internationale d'Alger (FIA), où les Etats-Unis seront l'invité d'honneur de l'édition de cette année. « Nous sommes confiants quant à la capacité de l'Algérie à se sécuriser et aussi en sa capacité à assumer le rôle de leadership en aidant d'autres pays de la région à se sécuriser eux-mêmes», a par ailleurs souligné le diplomate américain. A la question de savoir si les Etats-Unis comptaient vendre des drones à l'Algérie, Ensher a jugé «assez étrange» cette préoccupation «constante» à l'égard d'un équipement spécifique. Il a expliqué que la coopération sécuritaire impliquait un large éventail d'équipements et de systèmes. « Nous travaillons avec le gouvernement algérien afin de renforcer notre coopération dans le domaine sécuritaire », a-t-il conclu. Yanis Ramy Lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme Un atelier de formation à Alger U n atelier sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme a débuté dimanche à Alger, au profit des procureurs généraux et représentants des corps constitués, à l'initiative de la Banque d'Algérie et le bureau d'assistance, de formation et de développement des procureurs à l'étranger relevant du ministère américain de la Justice (OPDAT). L'atelier qui durera trois jours à l'Ecole nationale des banques et qui s'inscrit dans le cadre de la coopération algéro-américaine en matière de justice, notamment en ce qui a trait à la formation et échanges d'expériences, sera animé par des experts américains dont le procureur fédéral du district du nord de la Californie, Melida Haag. Dans son allocution, le vice-gouverneur de la Banque d'Algérie, Ammar Hiouani, a indiqué que le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme comptent parmi «les plus graves délits notamment avec l'avancée des technologies de l'information et de la communication», soulignant que la lutte contre ces délits «n'est plus du seul ressort des organes de sécurité mais la responsabilité est désormais partagée entre les institutions et établissements financiers au double plan national et international». Il a affirmé que l'Algérie accordait un intérêt particulier à la lutte contre ces délits, rappelant les protoALGERIE NEWS coles et conventions internationaux signés et ratifiés outre l'arsenal juridique mis en place dans ce domaine. « Cela traduit la détermination de l'Algérie d'aller de pair avec les changements et développements internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du Lundi 19 mai 2014 terrorisme et toute autre forme de crime organisé», a-t-il précisé avant de dire que l'Algérie est consciente du «danger extrême» qu'ils représentent pour l'économie et dont la lutte «passe impérativement par une coordination et une coopération solides aux plans national et international». Concernant cet atelier et celui tenu du 12 au 15 mai dernier en direction des experts bancaires, Hiouani a affirmé qu'il était «une opportunité précieuse pour mieux appréhender la question du blanchiment d'argent et tirer profit de l'expérience américaine», soulignant que «l'Algérie est engagée dans la lutte contre ces crimes et disposée à prendre toutes les dispositions juridiques pour atteindre les normes internationales en vigueur». D'autre part, le directeur des affaires pénales et des grâces du ministère de la Justice, Mokhtar Lakhdari, a souligné les différentes sessions de formation et rencontres organisées par l 'Algérie sur des thèmes importants liés à ce domaine dans le cadre du programme de coopération algéro-américaine. Y. R. > A C T U 5 Melon et pastèque ne se cultivent plus Absents au menu Dans certaines régions, notamment la wilaya de Boumerdès, les fellahs qui ont l’habitude de cultiver chaque saison ces fruits, ont complètement changé de métier. L a plupart d’entre eux avancent que la cause principale est le prix de leur semence, le manque flagrant de main-d’œuvre agricole et surtout la présence de sangliers qui ravagent leurs champs. Plusieurs cultivateurs de la région ne savent plus quoi faire pour préserver leurs lopins de terre dévastés en ce moment par les sangliers. La région de Chabet-El-Ameur, une commune de plus de 40 000 âmes, est très connue pour la qualité des melons et pastèques, mais aujourd’hui, les fellahs ont complètement abandonné cette culture pour des différentes raisons. «Il n’y a plus de travailleurs pour l’agriculture depuis des années », déclare Ami Smaïl, fellah de son état. « Heureusement que les saisons des récoltes et celles des plantations coïncident avec les vacances scolaires », dit-il. Autrement, il n’y aurait personne pour récolter la pomme de terre. Il montre un champ de melons abandonné, livré aux moutons et au bétail. «Cette récolte a été abandonnée parce qu’il a fallu faire un choix. Les rares ouvriers disponibles et les membres de la famille sont orientés vers ce qui est prioritaire. Le prix du melon est trop bas, la main d’œuvre qui se fait rare, revient trop chère. Il faut se concentrer sur ce qui est essentiel », dit-il pour justifier l’abandon d’une récolte de melons. « Vous savez que les ouvriers demandent plus de 2 500 DA/ jour, en plus d’un déjeuner et un transport aller-retour. Comment les fellahs vont faire pour répondre à cette demande ? s’interroge Ami Smaïl. Cette situation détruit l’image traditionnelle d’une main-d’œuvre non qualifiée abondante, parallèlement à une rareté supposée de la main- d’œuvre spécialisée. Dans le monde rural, le travail ne demande pas de formation particulière. Malgré cela, il y a une vraie pénurie de main d’œuvre. Comme dans les villes, ditil. C’est le même constat chez d’autres fellahs contactés, qui soulèvent encore le prix de la semence qui a dépassé les limités. « Avant, on ramassait les grains de la semence dans les champs de melons. On les sèchait et l’année d’après, on les sème. Mais, plus maintenant, le prix d’un kilo de semence de la pastèque dépasse les 6 mil- lions de centimes, comment voulez-vous qu’on travaille ? s’interroge Ali, ingénieur agronome et fellah depuis des années. Dans les marchés de la semence qui ont cours dans la région, de jeunes vendeurs proposent des semences à des prix compétitifs, mais dont la date de péremption est largement dépassée. «Ces derniers temps, les semences de bonne qualité sont introuvables dans les marchés ou alors elles sont proposées à des prix inabordables aux fellahs qui n’ont pas les moyens de les acheter. Du coup, ils sont obligés de se rabattre sur les produits que nous proposons», révèle sans scrupule un jeune vendeur, installé dans une boutique à la sortie de la ville de Bordj Menaiel. Les raisons qui expliquent la présence de produits impropres à la consommation sont à rechercher plutôt du côté du laisser-aller ALGERIE NEWS qui caractérise la profession. Certains pointent du doigt l’inefficacité des services du contrôle phytosanitaire qui ne servent qu’à justifier l’augmentation des aides. Pour un ingénieur agronome qui a fait son stage de fin de cycle à Relizane, les agriculteurs «n’en font qu’à leur tête et refusent parfois de nous écouter. Ils pensent qu’ils sont plus expérimentés. Au final, vous obtenez des récoltes de mauvaise qualité. Sans oublier la nocivité des engrais utilisés», dénonce notre ingénieur. Des accusations que les fellahs rencontrés réfutent totalement. «Elles ne viennent jamais nous voir, ce qui les préoccupe le plus c’est la disponibilité des produits sur le marché. Nos problèmes et la qualité des récoltes ne les intéressent pas», se défend Fatah. Pour les agriculteurs de la région, si les cultures maraîchères sont de mauvaise qualité, la faute incombe à la spéculation qui touche les semences et au manque d’expérience des jeunes fellahs «qui n’écoutent personne et cherchent le gain facile et à moindre coût. Ils ne reculent devant rien pour se faire un maximum de profit», explique Abdelkader, la cinquantaine, agriculteur depuis toujours. Chez les fellahs de la commune de Chabet-El-Ameur, c’est la consternation. Certains parlent de ruine, de faillite. Champs de melons abandonnés, pomme de terre qui ne trouve pas preneur, champs de pastèques n’ayant donné aucune production, c’est la désolation. « Cela ressemble à une loterie », se plaint un fellah de cette commune, dans la wilaya de Boumerdès. « Sur douze hectares de pastèques, la récolte a été nulle. On a abandonné avant même le début de la récolte», dit-il, alors que son frère, qui a réalisé une bonne récolte de pomme de terre, a tout de même perdu de l’argent à cause des prix trop bas. Un autre commerçant avoue gagner de l’argent, mais à quel prix ! Il transporte des melons par camion, de Chabet-El-Ameur à ChelghoumLaïd. Le sanglier, le nouveau danger des fellahs Au début des années 1990, face aux raids des groupes armés islamistes pour délester les villageois de leurs fusils de chasse afin Dimanche 18 mai 2014 d'équiper leurs maquisards, les autorités avaient décidé de confisquer les armes. Et la chasse fut suspendue. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, de nos jours, les animaux sauvages ont tendance à se confondre avec les animaux domestiques. Aussi, plusieurs cultivateurs de la région ne savent plus quoi faire pour préserver leurs lopins de terre dévastés en ce moment par les sangliers, dont le nombre ne cesse d‘augmenter depuis les années 1990. Du côté de Aït-Ali, Touzaline, Matoussa, Beni-Entas et Bouchakour, pour ne citer que ces régions, cet animal destructeur se «promène» librement dans les champs, faute de battues. Dans la commune de Chabet-El-Ameur, il s’attaque aux plantations d‘arachides, de blé, de pastèques et de melons, les seules ressources de la population. Les pertes sont assez importantes et les agriculteurs demeurent impuissants face à ce fléau qui risque de prendre de l‘ampleur dans les prochains jours. Dans un passé récent, cet animal n‘osait même pas s‘aventurer, parfois à la limite des sentiers périphériques de la commune. Dans certains endroits, on a l‘impression que les sangliers cherchent à se familiariser avec le milieu urbain. La cause réside dans l‘absence de battues, les citoyens ne disposant pas d‘autorisation. Dans un passé récent, les paysans disposaient d‘armes à feu et procédaient à la chasse du sanglier, ce qui a permis, à l‘époque, de réduire leur nombre. Il y a quelques jours, les fellahs de la région, et ils sont nombreux, sont venus se plaindre à cause des dégâts enregistrés. L‘apparition du sanglier aux abords des agglomérations n’est pas étonnante par les temps qui courent. Mohammed Zerrouki Veillée funèbre La famille Chender, parents et alliés, informe que la veillée funèbre de leur regrettée, mère et grand-mère, Djouher née Hamri aura lieu, aujourd’hui, 19 mai 2014, au domicile familial, village Aït Lahcène, Beni Yenni - Tizi Ouzou. 6 > A C T U 47e édition de FIA La partcipation américaine confirmée Près de 80 entreprises américaines accompagnées d'une centaine d'hommes d'affaires prendront par à la Foire internationale d'Alger, prévue du 28 mai au 2 juin 2014, a indiqué, hier, le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune, s'exprimant sur les ondes de la Radio nationale. C hikhoune a ajouté que les Etats unis, fort de leur statut d'invité d'honneur, seront présents en force à la 47e édition de la FIA. « En dehors des hydrocarbures, les firmes américaines seront présentes dans divers secteurs: technologie, industrie pharmaceutique, BTP et agroalimentaire », a-t-il précisé. Exposant le programme de la participation américaine, L’invité de la radio nationale a, également, indiqué « plusieurs conférences à thèmes spécialisés seront organisées par des hommes d'affaires américains à l'occasion de cette importante manifestation », en soulignant que « des membres de la communauté algérienne interviendront à cette occasion pour relater leurs expériences et projets réussis », a-t-il dit. Par ailleurs, Chikhoune, a confirmé, la venue en Algérie à la fin du mois de mai en cours du secrétaire d'Etat américain à l'Energie, Ernest Moniz. Evoquant l'intérêt marqué des entreprises américaines pour le marché algérien, le président du Conseil d’affaires algéro-américain a souligné que ces dernières considèrent l'Algérie comme le pays le plus attractif de la région Mena, relevant que « Cet engouement pour l'investissement en Algérie s'explique par la taille du marché mais aussi par la stabilité politique » a-t-il expliqué. Au titre des grands partenariats conclus récemment, Chikhoune a cité l'accord conclu récemment entre la compagnie américaine General Electric et Sonelgaz pour la production locale de turbines à gaz. Il a également évoqué les partenariats réussis dans le domaine de l'industrie pharmaceutique et a annoncé la conclusion prochaine de 4 nouveaux accords de partenariat concernant ce domaine d'activité. Concernant le projet « Algérie 2020, pôle de biotechnologie » implanté au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, Chikhoune a confirmé qu’ « un mémorandum d'entente sera signé à la fin du mois de mai en cours. La réalisation de cet important projet permettra à l'Algérie de devenir le 4e pôle mondial pour la biotechnologie et d'investir le club très fermé de la recherche médicale pour le développement de nouvelles molécules, estimant que « cette importante infrastructure aura des incidences positives pour le développement de l'industrie pharmaceutique et permettra la création de plusieurs milliers d'emplois directs et indirects », a-t-il conclu. Mohamed B. Fièvre aphteuse Les cheptels sains et saufs L’ Algérie est totalement épargnée par l’épidémie de fièvre aphteuse qui affecte les bovins, y compris dans les wilayas situées à la frontière est du pays, a déclaré, à Biskra, Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture et de développement rural. Le ministre a souligné que « Nous n’avons enregistré aucun cas de fièvre aphteuse à l’échelle nationale y compris dans les wilayas situées sur la bande frontalière avec la Tunisie». Nouri a précisé que « la situation est totalement maîtrisée grâce à une batterie de mesures mise en œuvre dans les régions frontalières portant, notamment, interdiction d'importer des animaux depuis la Tunisie ». Nouri a également fait état de la mobilisation de 7.000 vétérinaires et de la disponibilité de doses de vaccins en quantités suffisantes. De son côté, Mahmoud Benchakour, président du Conseil interprofessionnel du lait, lors du forum Fiplait, a déclaré que la produc- tion laitière varie seulement entre 14 et 15 litres par jour, tenu en marge de la 14e édition du Sipsa-Agrofood. Benchekour a expliqué que la problématique de l’alimentation est directement liée à celle de la production laitière, les cheptels algériens sont sous-alimentés. Il faut entre 12 et 14 kg de concentré à base de maïs par jour à chaque vache. Il est à noter que l’Algérie a engagé un programme de culture de maïs à Ghardaïa et à Adrar et la production a atteint 90 quintaux à l’hectare alors que la moyenne varie entre 75 et 80 quintaux à l’hectar. R. A. Communiqué Le ministre de l’Agriculture et du développement rural a assuré que pour garantir le déroulement de la campagne moissons-battage dans les meilleures conditions, plus de 10.000 moissonneuses- batteuses, 1 000 camions et 530 points de collecte de céréales ont été mobilisés. Concernant les difficultés d’accès aux crédits par les paysans ne disposant pas d’actes de propriété, Nouri a indiqué que des instructions ont été données à la banque de l’Agriculture et du développement rural (Badr) pour reconnaître l’acte de concession et permettre à ses détenteurs d’accéder aux crédits offerts. ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 Large bande des télécommunications Une intégration moins énergivore Une journée d'étude sur la large bande au service du développement durable s'est ouverte, hier, à Alger en présence de Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la Journée mondiale 2014 des télécommunications et de la société de l'information qui coïncide avec le 17 mai de chaque année. Derdouri a indiqué, à l'ouverture de cette rencontre, que les multiples usages des technologies de l’information et de la communication en réseau contribuent largement à la mise en place d’un modèle de développement durable. Elle a estimé que le large bande « facilite » les interactions entre un large éventail de secteurs clés, tels que l’énergie, l’agriculture, les transports, le bâtiment, la santé, l’éducation. Selon la Ministre, cette contribution est d’autant plus efficace que les innovations en matière d’applications et de services, rendues possibles par le large bande, favorisent une intégration plus judicieuse et moins énergivore des principaux composants indissociables du développement durable, à savoir la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement. Par ailleurs, Derdouri a expliqué, qu'avec l’introduction récente en Algérie de la téléphonie mobile 3G et de la 4G LTE fixe, le large bande mobile ouvre de nouvelles perspectives en termes de sensibilisation au développement durable. Ces technologies permettent de connecter, d’informer et de former de larges franges de populations, notamment les plus jeunes, a-t-elle ajouté, affirmant que l'initiative lancée pour permettre une plus grande connectivité au niveau des espaces communautaires d’hôpitaux et campus universitaires, s’inscrit dans cette optique. Il est à noter qu’à cette rencontre ont pris part des représentants de plusieurs secteurs tels que la santé, l'éducation, l'enseignement supérieur, l'environnement, la DGSN et la Gendarmerie nationale. Accouchements en Algérie Près de 40 % se font par césarienne Quasiment 40 % des accouchements en Algérie se font par césarienne, a déclaré, hier, à Oran, Ghaouti Benabadji, président de l'Association des gynécologues obstétriciens d'Oran. Le docteur a souligné que « le recours à l'accouchement par césarienne est élevé dans le pays. Plusieurs facteurs sont derrière l'augmentation du taux d'accouchement par césarienne dans le pays dont notamment la disponibilité de moyens de prévention contre la mortalité de la mère et de l'enfant ». Les participants ont insisté sur l'importance d'intégrer l'étude échographique dans le processus du suivi de la grossesse, afin d'éviter des problèmes de santé à la maman en phase postnatale, en cas d'accouchement par césarienne. Toutefois, le dr. Benabadji a soutenu que l'étude échographique diminue les risques de cicatrices et de complications. Les participants ont appelé également à offrir aux femmes enceintes l'opportunité de suivi médical intensif dès le début de leur grossesse. > C A P I T A L BOOM CRASH Le marché automobile européen a poursuivi son rebond en avril, à un rythme toutefois moins soutenu qu'en mars, avec notamment de bonnes performances commerciales de généralistes, tels que Renault et Ford, montrent les chiffres publiés par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). Il s'est immatriculé le mois dernier 1 129 829 voitures dans les 28 pays de l'Union européenne et les pays de l'Aele (Islande, Norvège, Suisse, Liechtenstein), soit une hausse de 4,2% par rapport à avril 2013. En mars, les ventes de véhicules neufs ont augmenté de 10,4%. Sur les quatre premiers mois de l'année, la hausse ressort à 7,1%, une donnée qui vient confirmer que le marché automobile se reprend après six années de contraction. En avril, les ventes ont augmenté dans la plupart des grands pays européens, sauf en Allemagne (-3,6%). Parmi les autres pays qui ont vu leurs immatriculations baisser figurent les Pays-Bas (-6,3%), l'Autriche (-5,1%), la Finlande (-5,6%), la Norvège (-13,4%) la Suisse (-2,1%) et la Roumanie (-5,9%). LE CHIFFRE Le moral des ménages américains a nettement reculé, début mai, en raison de leur pessimisme sur l'évolution de leurs revenus et malgré des perspectives économiques positives, montrent les premiers résultats de l'enquête mensuelle Thomson Reuters-Université du Michigan. En première estimation, l'indice du moral des ménages ressort en baisse à 81,8, après 84,1, en avril. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre en hausse à 84,5. « La principale inquiétude qui ressort derrière ce léger recul de mai traduit une évolution décourageante des salaires », a commenté Richard Curtin, responsable de l'enquête. Néanmoins, a-t-il dit, « le jugement des consommateurs sur l'état actuel de l'économie est le plus favorable depuis dix ans ». Environ 58% des consommateurs interrogés estiment que l'économie s'améliore contre 49%, le mois dernier. La composante des anticipations des consommateurs est revenue à 73,2, après 74,7 le mois dernier. Sous-traitance dans l’industrie automobile Les Français offrent leur service 35 000 La filière avicole en Algérie a représenté 2,5 milliards de dollars en 2012 et le pays est autosuffisant en viande blanche avec l’intervention de 35 000 éleveurs et 330 fabricants d’aliment. Salon de la vulgarisation de la science Nouer un dialogue entre professionnels L L’Algérie est le principal importateur automobile en Afrique avec des importations qui ont atteint 550 000 véhicules en 2013. E n outre, avec l’appui du gouvernement, l’industrie automobile locale connaît d’importants développements : lancement en novembre 2014 du projet Renault à Oran, démarrage de fabrication d’utilitaires et de véhicules tout terrain à Tiaret au 1er semestre 2014, production de tracteurs Massey Ferguson à Constantine, projet d’usine de poids lourds Mercedes près d’Alger, projet d’assemblage automobile FAW, projet de fabrication de 26 000 moteurs/an à Constantine... Afin de favoriser l’émergence de l’industrie automobile, les autorités exigent la mise en place d’un réseau de sous-traitants algériens ou étrangers en Algérie. Cette idée a attiré plusieurs investisseurs, y compris étrangers, dont les opérateurs français. D’ailleurs, le bureau Ubifrance Algérie organise une mission de découverte de ce secteur du 09 au 11 juin prochains à Alger et Oran, afin de rencontrer les grands donneurs d’ordre, tels que Renault, les groupes publics ou les sous-traitants locaux. Notons que, depuis le lancement de l’industrie automobile en Algérie, des mesures ont été prises par l’État pour encourager les intervenants dans l’industrie automobile. Il s’agit des concessions de terrains d’assiette au profit de cette activité, de la création d’un conseil national consultatif pour organiser la filière ainsi que la promulgation d’une loi sur la soustraitance, actuellement, en phase de préparation. Le gouvernement est conscient de l’importance du marché de la sous-traitance, notamment dans la filière automobile, appelant les entrepreneurs nationaux à améliorer leur compétitivité pour le développement de cette filière. Les entreprises de sous-traitance sont appelées à moderniser leur outil de production, pour atteindre progressivement les standards internationaux, mettant l’accent sur l’importance de la formation des personnels pour développer le tissu industriel de sous-traitance, de manière à satisfaire le marché avec des produits compétitifs et une technologie répondant aux standards. À cet effet, de nombreuses PME spécialisées dans la fabrication de pièces de rechange et composants seront encouragées par l’État, décidé à soutenir ces PME par la mise en place d’un master-plan pour le développement de cette activité et de la filière automobile. Il s’agit notamment, outre de faire des concessions de terrains d’assiette, de mettre en place un plan de charge de sous-traitance et doter les bourses de sous-traitance régionales d’un système d’information pour collecter les demandes de sous-traitants à l’échelle nationale et résoudre le problème de l’insuffisance de l’information. F.A-A. ALGERIE NEWS 7 Lundi 19 mai 2014 a direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) organise du 19 au 22 mai 2014 à l’Université de Constantine le Salon de la vulgarisation de la science (maths, physique, chimie, biologie et astronomie). Cette manifestation permettra de nouer, par des animations et des conférences grand public, un dialogue entre professionnels de la vulgarisation : scientifiques, étudiants, journalistes, industriels et citoyens. Qu’attendent les étudiants de la science ? La vulgarisation remplit-elle son rôle ? Crée-t-elle des vocations ? L’industrie peutelle faire passer ses messages scientifiques par les médias ou a-t-elle perdu toute espérance, se limitant à des messages publicitaires? Les journalistes pensent-ils que la science est plus difficile à expliquer aujourd’hui qu’autrefois ? Existent-ils de nouveaux moyens d’expliquer la science ? Peut-on analyser sans animosité les avancées de la science ? Toutes ces questions seront en débat à Sciences pour tous - Salon de la vulgarisation. La vulgarisation est une forme de diffusion pédagogique de connaissances qui cherche à mettre le savoir (et éventuellement ses limites et ses incertitudes) à portée de tous et de chacun. C’est l’ensemble des actions permettant au public d’accéder à la culture, et, en particulier, aux cultures scientifiques, techniques, industrielles ou environnementales, c’est-àdire aux savoirs, savoir-faire et savoir-être de ces disciplines. L’histoire de la vulgarisation par des expositions temporaires ou permanentes d’objets de science et de culture commence avec l’école, et pour les sciences, avec les sociétés savantes et les cabinets de curiosités du siècle des Lumières. Le salon propose au grand public de découvrir les sciences sous différents angles, toujours de façon ludique et attrayante. > C O U P S D E P R O J E C T E U R ILS ONT OSÉ LE DIRE 9 En baisse > Louisa Hanoune La première dame du PT n’apprécie pas la politique du nouveau ministre du Commerce en déclarant que ce dernier est sur les pas de son prédécesseur. Soulignant que Amar Benyounes veut activer l’adhésion à l’OMC car celui-ci voit que c’est une priorité essentielle, Louisa Hanoune indique que la priorité de l’Etat est de construire une économie nationale forte et non de faire de cette accession une obsession. > Mouloud Hamrouche Abdelouahab Nouri « L’armée doit cesser d’être la base sociale du pouvoir. » « Nous n’avons enregistré aucun cas de fièvre aphteuse à l’échelle nationale. » Abdelkader Zoukh Lyès Benidir « Près de 100 000 unités sont déjà en chantier dans le cadre du programme location-vente AADL 2, devant atteindre la construction de 30 000 logements. » Le monde de l’insolite Le wali d’Alger maintient son refus de l’inscription pour l’octroi de logement sans carte de vote. « Les citoyens qui n’ont pas une carte d’électeur seront exclus des listes des personnes à reloger», avait-il déclaré. L’héroïsme d’un chat > Cette vidéo fait le tour du Web. En Californie, des caméras de surveillance ont capté des images peu banales. Un petit garçon est en train de faire tranquillement du vélo devant chez lui quand un chien surgit pour l'attaquer. Il le mord au mollet puis commence à le traîner par terre. Cette attaque aurait pu très mal se terminer, mais c'était sans compter sur l'intervention (musclée) du chat de la famille. Tara, de son petit nom, se rue sur le chien tel un tigre avant de le poursuivre et de réussir à le mettre en fuite. Le garçon, mordu à la jambe, s'en sort tout de même avec quelques points de suture. Cela aurait pu être un véritable drame sans la courageuse intervention de ce chat. Comme on dit, ce n'est pas la taille qui compte... Soufiane Djilali Le prix dérisoire d’une gigantesque demeure Le président de Jil Jadid continue de tirer sur le Parlement, mais sans apporter l’alternative. La solution réside-t-elle uniquement dans la dissolution ou dans le changement des mentalités ? > Dans la ville de Brenchin, en Ecosse, le propriétaire d'un manoir de plus de 80 pièces, qui s'étend sur environ 2600 m2, met en vente sa demeure pour environ 1 million de livres, environ 1,6 million d'euros. Un faible montant pour une habitation d'une telle majesté, car celui-ci ne supporte plus de vivre dans un espace aussi imposant. A titre de comparaison, c'est le prix d’un appartement avec une chambre dans Londres ou un T2 sur Paris. Inspiré par le style du Vénitien Andréa Palladio le manoir est soutenu en son for intérieur par des colonnes de style Corinthien et les murs sont tapissés par des œuvres du propriétaire. Bâtie au XIXe siècle par une famille d'Ecossais ayant fait fortune en Jamaïque, les Cruikshank, la propriété a été rachetée par le gouvernement au XXe siècle afin d'en faire un hôpital militaire pendant la seconde guerre mondiale. Saïd Bouhadja La voiture de ses rêves à 21 ans Alex Kelsey est considéré comme le nouveau petit génie de la mécanique. Et pour cause, ce jeune Néo-Zélandais âgé d'à peine 21 ans a réussi à confectionner sa propre voiture de rallye. Une création qui peut atteindre les 200 km/h en départ arrêté en seulement sept secondes ! Dans le monde du sport automobile, les finances prédominent. Si les pilotes ne sont pas repérés par de grosses écuries, ces derniers se doivent d'investir toutes leurs économies dans la construction d'un véhicule digne des courses s'ils souhaitent, un jour, pouvoir concourir sur les plus grands circuits du monde. En NouvelleZélande, c'est exactement ce qu'un jeune homme de 21 ans a fait. Ce dernier a tout simplement construit sa propre voiture de rallye en rassemblant diverses pièces détachées provenant de différents modèles de voitures de course. En plus d'être un génie de la mécanique, ce jeune Néo-zélandais a réussi à confectionner un véritable bolide. Le porte-parole du Front de Libération nationale a déclaré que c’est une minorité qui prône la dissolution de l’APN, semblant ignorer que même au FLN des voix se sont élevées pour formuler cette revendication. ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 AtN w u 11 o e s Renault-Nissan CHRONIQUE DU LUNDI Un nouveau record en 2013 Le lion et le vieux loup Par Cheikh El Arabi Par Hamadouche M-Arezki L'alliance entre les constructeurs automobiles japonais et français se maintient au 4e rang mondial. Le constructeur japonais Nissan a écoulé 5,1 millions de véhicules en 2013 (+3,3% sur un an), ce qui permet à son alliance avec le Français Renault d'établir un nouveau record autour de 8,3 millions d'unités vendues (+2%) et de la maintenir à la quatrième place mondiale. > Suite pages 12 - 13 le voir avancer difficilement en trébuchant. Il flairait le sol à la recherche d’une nourriture incertaine. Yacine se prit de pitié pour l’animal en pensant qu’il crèverait, ne pouvant courir et chasser, privé de la vue et diminué qu’il était. Soudain, sortit des arbres, plus rapide que la flèche, une gazelle suivie de près d’un lion, plus agile encore, qui l’abattit d’un violent coup de patte. Le fauve déchiqueta sa proie, en mangea le meilleur morceau, s’abreuva et disparut dans la forêt. Yacine ne s’était pas encore remis de la peur qui l’avait saisi que le loup affaibli trainait déjà la carcasse abandonnée par le roi de la forêt vers son gîte habituel. Le jeune commerçant eut des remords d’avoir péché en croyant que Dieu abandonne ses faibles créatures. Le loup malade lui était envoyé comme un signe de l’omniprésence de la Providence. « Dieu ! pardonnezmoi d’avoir oublié que Vous êtes Le Seul à subvenir aux besoins de toutes Vos créatures ! », se répétait-il. Le matin, contre toute attente, il décida d’interrompre le voyage et de s’en retourner chez lui. Ses compagnons eurent beau l’en dissuader mais vainement. Les gens du bourg, convaincus que la Aux temps anciens, les hommes d’un bourg d’une centaine de feux vivaient du commerce itinérant. Leur caravane sillonnait tout le pays, achetant les marchandises d’un village et les revendant dans l’autre. Face à la pénibilité de ce négoce, ils voyageaient une année entière puis revenaient chez eux pour se reposer toute l’année suivante. Ainsi, chaque patelin les attendait à la même période, une fois tous les deux ans. Ils y arrivaient exactement au moment habituel et installaient leur campement de toile à la périphérie des habitations. Le chef de la caravane, âgé, appréhendant l’heure fatidique où la vieillesse ennemie, affaiblissant corps et esprit, le rendrait incapable d’entreprendre, prit les devants et décida de préparer son unique fils à la succession, en l’initiant à l’art du commerce. Un soir, à la fin du dîner, le vieux marchand s’adressa à son rejeton en ces mots : -Yacine, mon enfant, tu reconnais à ton père de te permettre de porter le burnous le plus cher et les habits les plus voyants. Aucun de tes camarades ne possède un pur-sang comme le tien, obéissant au doigt et à l’oeil … Nul foyer dans tout le douar ne fait bonne chaire il eut terminé, son père comme la nôtre… lui dit : « Tous les êtres vivants -Oui, père ! esquissait Yacine ont leur ration pour survivre, à chaque mot du paternel. mais jamais à égalité. Les -Ces bienfaits, continua le hommes aussi, les uns prennent vieux, ne nous tombent pas les meilleures parts, au choix, du ciel. Ils sont le fruit de ma comme le lion, les autres, les sueur. Alors, si tu tiens à plus nombreux, vivent des conserver ce train de vie, tu restes, comme ton vieux loup. devras te faire commerçant. Aussi, cette année, ce sera caravane a été attaquée et que les toi qui partiras avec la caravane. Je revenants seraient les seuls survivants, t’apprendrai tout avant le départ et te couraient à la rencontre de ces derniers recommanderai aux anciens pour s’enquérir des leurs. La réponse de caravaniers. Yacine d’avoir fait le retour de son plein Chaque nuit, le papa enseignait à son gré, si elle apaisa les habitants, rejeton les comment de chaque n’inquiéta pas moins son père. Une fois transaction, vente ou achat, la qualité chez eux, le fils questionna : -Père ! Dieu des produits, les poids et les mesures, donne-t-il la fortune en tout lieu et tout les prix, les risques d’avarie ou de perte temps ? de denrées, la surveillance des étals, la -Oui ! Dieu attribue les biens à chaque solvabilité des uns et des autres… tout créature, répondit le vieux sagement, passe, rien n’est laissé au hasard, à tel même dans les ténèbres, sous terre. point que notre jeune connaissait -Alors, pourquoi chercherai-je la parfaitement le métier comme s’il l’avait richesse ailleurs, puisque je peux l’avoir exercé une éternité. ici. Je vais te raconter l’histoire du vieux Le jour du départ, Yacine supervisait en loup que j’ai vu dans la forêt … maître le chargement de marchandise Quand il eut terminé, son père lui dit : « sur les chameaux, par les mêmes Tous les êtres vivants ont leur ration commis qui avaient longtemps servi le pour survivre, mais jamais à égalité. Les vieux lors de ses voyages. La tente, les hommes aussi, les uns prennent les ustensiles et les effets personnels sont meilleures parts, au choix, comme le mis sur la mule. Enfin, notre jeune lion, les autres, les plus nombreux, enfourcha son cheval, agita la main pour vivent des restes, comme ton vieux un au-revoir aux parents et, suivi de ses loup. J’ai toujours prié pour que tu sois aides, rejoignit la caravane qui un lion, entreprenant et faisant vivre n’attendait plus que lui pour s’ébranler. après toi les gens de la plèbe. Les caravaniers établirent leur premier Maintenant, libre à toi de vivre la vie du bivouac à la lisière d’une forêt. Laissant loup moribond, les hommes d’action du ses serviteurs à la tâche, Yacine s’en douar ne manqueront jamais de te faire alla se promener dans les bois au la charité pour calmer ta faim. » Nous feuillage luxuriant. Il s’assit dans une aussi, notre seul souhait est que clairière traversée par un limpide l’Algérie d’après-pétrole soit une nationruisseau. Arriva alors un loup dans une lion, pas un pays sous l’assistanat des extrême vieillesse, ayant perdu presque ONG caritatives. tous ses poils et qui semblait aveugle à Quand ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 12 Auto News Renault-Nissan Un nouveau record en 2013 R enault a précédemment fait état de ventes de 2,63 millions de véhicules (marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors confondues) et le Russe Avtovaz, constructeur des Lada en cours d'absorption par Renault-Nissan, a dit en avoir écoulé quelque 535 000, l'année dernière. L'alliance franco-japonaise en a, donc, vendu au total environ 8,27 millions, en additionnant les ventes de ses trois composantes. Le groupe nippon a été le dernier des principaux constructeurs mondiaux à annoncer son résultat de ventes, en volume, ses grands concurrents l'ayant fait depuis début janvier. Le Japonais Toyota est resté numéro un mondial, l'an passé, avec 9,98 millions de véhicules vendus, l'Américain General Motors est deuxième (9,7 millions), l'Allemand Volkswagen, troisième (9,5 millions) et le SudCoréen Hyundai Motor-Kia, cinquième (7,56 millions). Net rebond en Chine pour Nissan Bien qu'elles constituent un nouveau record pour le constructeur japonais, les ventes de Nissan ont baissé dans plusieurs régions importantes. Rebond de Renault « Nissan est l'un des rares constructeurs japonais à la peine. Il a du mal à mettre de l'ordre dans la variété de son offre de modèles », a expliqué l'expert du secteur Takaki Nakanishi. Ses ventes ont notamment reculé de 4% en Europe, où le marché est resté mal portant, et ont aussi reflué dans les prometteurs marchés asiatiques émergents (hors Chine et Japon) et latino-américains. Nissan a connu en revanche une meilleure fortune en Chine (+17%), où ses affaires se sont nettement reprises au second semestre, après avoir souffert en début d'année, comme celles de ses compatriotes nippons, des conséquences en termes d'image d'une querelle territoriale sino-nippone. Le groupe peine désormais à suivre l'expansion effrénée du premier marché mondial, qui constitue son premier débouché. Aux Etats-Unis (+9%), son deuxième marché, Nissan a bénéficié comme ses concurrents d'un assez net rebond de la demande locale. Il y a particulièrement bien écoulé sa berline Altima et son tout-terrain Pathfinder. Le groupe a également amélioré ses performances à domicile grâce aux bonnes ventes de ses mini-véhicules auprès des consommateurs japonais. Renault, avec ses 43,4% du capital de Nissan, avait annoncé, la semaine dernière, un rebond de 3,1% de ses ventes de voitures et véhicules utilitaires légers en 2013, à 2,63 millions, après un décrochage de 6,3% en 2012. Le groupe français continue de viser à terme la barre des 3 millions. Il a bien résisté, l'an passé, sur un marché européen sinistré, où sa part a augmenté grâce à ses nouveautés (la citadine Clio IV et le crossover Captur) et au succès de Dacia, sa marque « low cost ». Renault a profité de la réussite de sa gamme « M0 », commercialisée en Europe et dans le pourtour méditerranéen sous la marque Dacia mais avec le logo du losange dans les autres régions du globe, où elle s'inscrit dans le milieu de gamme. Les ventes du troisième groupe de l'alliance, Avtovaz, ont en revanche reculé de 12,1%, à 535 000, pendant l'année dernière, du fait d'un brusque repli du marché en Russie, avait annoncé le numéro un russe, début janvier. Son nouveau directeur général, le Suédois Bo Andersson, installé, fin 2013, avec le soutien de M. Ghosn, a, depuis, annoncé la suppression de 7 500 emplois en 2014, soit plus de 10% du personnel. H. M-A. Toyota Le numéro Le japonais Toyota M l'allemand Volkswa General Motors. Il e constructeur mondi véhicules vendus au Les ventes de Toyot 6,3%, au niveau rec de véhicules, de jan une forte demande reprise en Chine et vendu 2,42 millions cette même période tandis que VW a vu de 5,8%, à 2,40 mil millions de véhicule l'exercice annuel cl dit avoir dépassé, p barre des 10 million à 10,13 millions, soi 4,5%. Les ventes de de sa propre marqu constructeur de min Motor et du constru d'autocars Hino Mo numéro un mondial l'est redevenu en 2 troisième place en 2 VW, à la suite de ca au Japon et en Thaï vendre 10,32 million 2014, ce qui représe de 4%. Mais les ven ralentir au Japon en l'augmentation de l vigueur le 1er avril. H.M-A Renault Mégane R.S. 275 Trophy 2014 Le bijou dévoilé L a nouvelle série limitée de la Mégane R.S. a été dévoilée par Renault, une Trophy à la puissance portée à 275 chevaux, aux suspensions Öhlins, échappement Akrapovic, Châssis Cup. Après quelques teasers, la nouvelle version de la Mégane R.S. fait son entrée en images et en informations. Sans surprise, c'est une série limitée baptisée Trophy qui est révélée, reconnaissable extérieurement à la double bande laté- rale, au badge situé sur la lame grise du bouclier avant ou à la canule d'échappement carbone. Or, la plus importante évolution réside dans le capot, dont le moteur 2,0 litre turbo grimpe de 265 à 275 chevaux, puissance maximale à 5 500 tr/min, le couple stagnant à 360 Nm entre 3 000 et 5 000 tr/min. La consommation moyenne est également stable à 7,5 L/100 km, les émissions de CO2 contenues à 174 g/km. Renault n'a pas ALGERIE NEWS précisé les chiffres de performances, le 0100 km/h étant de 6 secondes et la vitesse maximale de 254 km/h sur le modèle de base. A cela, le constructeur au Losange a monté le châssis Cup en série ainsi qu'un système d'échappement en titane, signé des Slovènes d'Akrapovic, amenant une réduction de quelques kilos et une sonorité exacerbée, « plus rauque». En option, les clients pourront opter pour des amortisseurs Öhlins réglables, des jantes noires 19 pouces « Speedline Turini » et pour des pneumatiques hautes performances Michelin Pilot Sport Cup 2. L'habitacle se pare lui de sièges sport Recaro cuir et Alcantara à surpiqûres rouges. La sortie n'a pas été communiquée mais les commandes de cette Renault Mégane R.S. 275 Trophy seront ouvertes le 3 juin 2014, au prix de 38 000 euros, soit 6 000 euros de plus que la version d'origine. Enfin, cette Renault Mégane R.S. 275 Trophy ira chercher le record du Nürburgring (Allemagne) pour une voiture traction (deux roues avant motrices), le 16 juin prochain, l'actuel temps référence étant détenu par la SEAT Leon Cupra en 7 minutes, 58 secondes et 4 dixièmes. H.M-A. Lundi 19 mai 2014 Citroën C-XR Jumeau technique du Peugeot 2008, le Citroën C-XR offre un un SUV de poche de (4,26 m) développé sur la base de la Pe un empattement allongé (2,65 m, +11 cm) afin de satisfaire le public. Car le Citroën C-XR n’est pas destiné à l’Europe, où la sur la C4 Cactus (4,21 m). Haut de 1,56 m et large de 1,79 m, le C-XR reprend les codes barres de toit, protections des bas de caisse, arches de roue fondre dans le moule d’un marché en plein boom (+50 % ent Livrable uniquement en version 4x2, le C-XR bénéficiera néan renforcée par le système Grip Control qui permettra quelque bitume. o 1 mondial Motor tient tête à agen et à l'américain est resté premier ial en nombre de u premier trimestre. ta ont augmenté de cord de 2,58 millions nvier à mars, grâce à e au Japon et à une en Europe. GM a s de véhicules durant e, une hausse de 2%, u ses ventes progresser llions de véhicules. 10 es vendus, sur los le 31 mars, Toyota pour la première fois, la ns de véhicules vendus, it une croissance de e Toyota incluent celles ue ainsi que celles du ni-voitures Daihatsu ucteur de camions et otors. Toyota a été l de 2008 à 2010 et 2012. Il était tombé à la 2011, derrière GM et atastrophes naturelles ïlande. Toyota veut ns de véhicules en enterait une croissance ntes risquent de n raison de la TVA, entrée en n empattement allongé, eugeot 2008. Mais avec es désidératas du a marque préfère miser s classiques du SUV : es rapportées afin de se tre 2012 et 2013 !). nmoins d’une motricité es escapades hors Auto News 13 Future Fiat 500 X Une gamme qui s’élargit A près la fétiche 500 et le bolide la 500L, voilà l’ex-Fiat et actuel Fiat - Chrysler qui constitue le groupe italianoaméricaine FCA, nous offre les premières images de la très prochaine Fiat 500 X qui sera dévoilée, cet été, mais, déjà, les premiers exemplaires de présérie sont assemblés dans l'usine de Melfi, dans le Sud de l'Italie. Fiat cuisine sa 500 à toutes les sauces : citadine (3,55 m), monospace à 5 places (L : 4,15 m), à sept places (L Living : 4,35 m) et SUV, dès cet été, avec la X, d’un format de 4,23 m. Fiat proposera ainsi un véritable «pool» 500 qui constituera une gamme «chic et tendance» dans la gamme. Cette statégie n'est pas sans rappeler celle de la marque Mini. Il y aura également un pool Panda, plus économique, qui représentera l'offre d'entrée de gamme Fiat. Une plateforme Fiat, une transmission Jeep cousine technique de la Jeep Renegade, la Fiat 500X proposera le glamour de la 500 en mode SUV. La 500 X reprendra les soubassements techniques de la 500 L, auxquels elle ajoutera les trains roulants et la transmission intégrale de la Jeep Renegade. Mais sa carrosserie n'aura aucun élément commun avec la petite Jeep (4,23 m). Chacune aura sa personnalité : l'esprit chic pour la 500 X, celui un peu plus rustique pour la Jeep. La Fiat 500 X sera livrable en versions deux et quatre roues motrices, mais, contrairement, à sa cousine américaine, déclinée en version Trailhawk (quatre roues motrices, garde au sol rehaussée et blocage de différentiel), ce n’est pas sûr que l’italienne aille aussi loin dans l'univers des baroudeurs.... La Fiat 500X est la jumelle technique de la Jeep Renegade. Versions 4x2 et 4x4, elle est polyvalente. Fiat cuisine sa 500 à toutes les sauces : citadine (3,55 m), monospaces à 5 places (L : 4,15 m), à sept places (L Living : 4,35 m) et SUV dès cet été avec la X d’un format de 4,23 m. La Fiat 500 X reprendra les soubassements techniques de la Jeep Renegade auxquels elle ajoutera une touche de glamour. Elle sera livrable en versions à deux comme à quatre roues motrices mais contrairement à sa cousine américaine déclinée en version Trailhawk, ce n’est pas sûr que l’italienne mise elle aussi sur des capacités de franchissement extrême. H.M-A General Motors La firme qui rebondit Elle augmente ses ventes mondiales de 4% et perd la 2e place des constructeurs au profit de VW General Motors a enregistré une hausse de 4% de ses ventes mondiales en 2013, à la faveur d'une forte demande en Chine et aux Etats-Unis, les deux premiers marchés. Le premier constructeur américain a écoulé 9 714. 652 voitures et camions légers, un chiffre en hausse de 417 000, profitant à plein d'une demande en hausse de 11% en Chine et de 7% aux Etats-Unis. « La bonne tenue du marché automobile aux Etats-Unis et en Chine et des lancements de produits très réussis pour toutes nos marques ont contribué à la croissance de GM en 2013 et nous ont permis de surmonter des conditions difficiles en Europe et dans certaines parties d'Amérique latine et d'Asie », a déclaré, dans un communiqué, le directeur financier, Dan Amman, qui deviendra, jeudi, président du groupe, aux côtés de la nouvelle directrice générale, Mary Barra. Volkswagen a annoncé, la semaine dernière, une hausse de 5% de ses ventes mondiales, à un record de 9,7 millions de véhicules, mais sans fournir de détails. Le total du constructeur allemand comprend ses marques de poids lourds Scania et MAN. VW a pour ambition de dépasser GM et Toyota, d'ici 2018, pour se hisser au premier rang mondial. Toyota, l'actuel numéro un au vu des ventes des neuf premiers mois de 2013, publiera ses chiffres plus tard dans le mois. Le constructeur japonais, tombé en 2011 au troisième rang mondial, derrière GM et Volkswagen, à la suite de catastrophes naturelles au Japon et en Thaïlande, a repris en 2012 la place de numéro un qu'il avait occupée entre 2008 et 2010. Les parts de marchés en hausse GM a précisé que ses ventes avaient augmenté de 7% en Amérique du Nord et également pour la zone « opérations internationales », qui comprennent la Chine et le reste de l'Asie. Elles ont, en revanche, baissé de 3% en Europe et de 1% en Amérique latine, en dépit d'une petite progression de 1% au Brésil et d'une hausse de 11% au Royaume-Uni. En Russie, elles ont reculé de 11%. En marge du Salon de Detroit, dimanche, Dan Amman a estimé que le marché européen avait touché un plancher, sans pour autant être en mesure de dire si le rebond serait rapide. Les marques européennes de GM - Opel et Vauxhall - ont accusé une légère baisse de leurs ventes, l'an dernier, mais ont regagné des parts de marché pour la première fois en 14 ans. Les ventes de Chevrolet ont légèrement progressé, celles de Buick ont augmenté de 15% et la hausse a atteint 28% pour Cadillac. Sur le volet classement, le groupe allemand Volkswagen a de peu ravi à l'Américain General Motors le deuxième rang mondial des constructeurs ALGERIE NEWS Lundi 18 mai 2014 en 2013, derrière le leader Toyota Motor. Les ventes de VW ont atteint 9,73 millions de voitures de tourisme, monospaces et poids lourds en 2013, a déclaré un porte-parole le 30 janvier, soit 5% de plus environ qu'en 2012. GM a vendu 9,71 millions de véhicules en 2013, soit 4% de plus qu'en 2012, tandis que Toyota a dit avoir écoulé 2% de véhicules en plus, soit un total de 9,98 millions. Le constructeur de Wolfsburg veut dépasser Toyota en 2018, au plus tard, mais les analystes pensent qu'il peut y arriver, dès cette année. Toyota a regagné la première place du classement mondial en 2012, après avoir glissé au troisième rang, derrière GM et VW en 2011, à la suite de catastrophes naturelles survenues au Japon et en Thaïlande. H.M-A é 14 dclg a a e Kiosque international A n a l y s e s & D é c r y p t a g e s MONDIAL 2014 Les exigences parfois curieuses des équipes Par Courrier International café dans les étages où séjournent l'encadrement et les joueurs ». Pour la sélection française, « comme beaucoup de joueurs sont de confession musulmane, les chefs cuisiniers devront utiliser seulement de la viande d'animaux qui n'auront pas souffert avant de mourir », rapporte le quotidien brésilien. Fin avril, le magazine brésilien Lance! dévoilait les demandes particulières des sélections nationales concernant leur hébergement durant la Coupe du monde. Confort et loisirs S écurité, nourriture, hygiène et loisirs... Chaque pays a une idée bien précise de la façon de préparer ses joueurs à la compétition dans les meilleures conditions. Parmi les demandes les plus sérieuses faites aux organisateurs du tournoi, celle du Portugal, très pointilleux sur la sécurité : « La sélection a demandé six gardes du corps dont quatre spécialement affectés à la protection de Cristiano Ronaldo », rapporte Lance! Concernant l'information, « les Australiens veulent que, tous les jours, des journaux du monde entier soient à leur disposition », affirme le journal brésilien. Les Suisses ont, quant à eux, exigé qu'un studio d'enregistrement soit construit à côté de leur hôtel pour les interviews de joueurs, tandis que le Honduras demande simplement d'avoir six chaînes de télévision en espagnol, dont deux de leur pays ». Les Colombiens ont demandé la présence de 15 jeunes joueurs du club de foot de São Paulo afin qu'ils les accompagnent lors des séances de préparation, note le quotidien britannique The Independent. La nourriture, sujet délicat Pour les repas, chacun ses goûts. Le comité technique de la sélection équatorienne « exige que, chaque jour et dans chaque chambre, il y ait plusieurs variétés de bananes importées d'Equateur », explique Lance!. L'équipe d'Australie « a demandé l'installation de deux grandes machines à Les Japonais ont exigé que chaque chambre soit équipée d'un jacuzzi, alors que le Chili souhaite avoir de nouveaux lits ainsi que des écrans plats. Lance! évoque aussi la curieuse demande de l'équipe de France : « Les salles de bain devront être équipées de savon liquide. Cela parce que les Français n'ont pas l'habitude de se laver avec du savon solide. » Selon le quotidien équatorien Hoy, « le Brésil aura une salle de cinéma dans son camp de base ». Les Uruguayens veulent une climatisation dans toutes les chambres. Mais silencieuse, pour pouvoir mieux récupérer pendant leur sommeil. Et même si presque tous les joueurs auront à disposition des consoles de jeux vidéo, « le Costa Rica a prié son hôte de construire une grande salle de repos équipée de sofas, de télévisions et de jeux vidéo », conclut Lance!. ANTICARCÉRAL Document de Oswald Baudot Par Le Monde Libertaire P our maintenir la balance entre le riche et le pauvre, soyez partiaux !, harangue à des magistrats qui débutent Oswald Baudot (1926-1994), une des figures du syndicat de la magistrature. Cet éternel révolté, qui aimait bousculer l’institution judiciaire, est resté dans l’histoire de la magistrature pour cette « harangue » rédigée en 1974, alors qu’il était substitut du procureur de la République de Marseille. Le garde des Sceaux de l’époque, Jean Lecanuet, n’avait guère apprécié cette vision de la magistrature : accusé de manquement à l’obligation de réserve, Oswald Baudot avait comparu, le 28 janvier 1975, devant la commission de discipline du parquet, qui avait recommandé au ministre une réprimande avec inscription au dossier. Face à la mobilisation du syndicat de la magistrature et au soutien de l’Union syndicale des magistrats, le garde des Sceaux avait finalement renoncé à sanctionner l’impertinent. Si Le Monde libertaire publie ce texte, aujourd’hui, c’est, qu’à l’heure de la criminalisation tous azimuts du mouvement social, en France comme ailleurs, il est bon de rappeler cette conception particulière de la magistrature. Pour autant, nous nous garderons bien de toute sympathie ou complaisance à l’égard de cette institution qui, malgré ses quelques révoltés, n’en demeure pas moins garante de l’ordre économique et social établi. C’est elle qui remplit les prisons que nous, anarchistes, voulons détruire.Vous voilà installés et chapitrés. Permettez-moi de vous haranguer à mon tour, afin de corriger quelques-unes des choses qui vous ont été dites et de vous en faire entendre d’inédites. En entrant dans la magistrature, vous êtes devenus des fonctionnaires d’un rang modeste. Gardez-vous de vous griser de l’honneur, feint ou réel, qu’on vous témoigne. Ne vous haussez pas du col. Ne vous gargarisez pas des mots de « troisième pouvoir », de « peuple français », de « gardien des libertés publiques », etc. On vous a dotés d’un pouvoir médiocre : celui de mettre en prison. On ne vous le donne que parce qu’il est généralement inoffensif. Quand vous infligerez cinq ans de prison au voleur de bicyclette, vous ne dérangerez personne. Évitez d’abuser de ce pouvoir. Ne croyez pas que vous serez d’autant plus considérables que vous serez plus terribles. Ne croyez pas que vous allez, nouveaux saints- Georges, vaincre l’hydre de la délinquance par une répression impitoyable. Si la répression était efficace, il y a longtemps qu’elle aurait réussi. Si elle est inutile, comme je crois, n’entreprenez pas de faire carrière en vous payant la tête des autres. Ne comptez pas la prison par années ni par mois, mais par minutes et par secondes, tout comme si vous deviez la subir vous-mêmes. Il est vrai que vous entrez dans une profession où l’on vous demandera souvent d’avoir du caractère mais où l’on entend seulement par-là que vous soyez impitoyables aux misérables. Lâches envers leurs supérieurs, intransigeants envers leurs inférieurs, telle est l’ordinaire conduite des hommes. Tâchez d’éviter cet écueil. On rend la justice impunément : n’en abusez pas. Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence. Il vous appartient d’être plus sages que la Cour de cassation, si l’occasion s’en présente. La justice n’est pas une vérité arrêtée en 1810. C’est une création perpétuelle. Elle sera ce que vous la ferez. N’attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vousmêmes. Consultez le bon sens, l’équité, l’amour du prochain plutôt que l’autorité ou la tradition. La loi s’interprète. Elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus solides « attendus » du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou condamner au maximum de la peine. Par conséquent, que la loi ne vous ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 serve pas d’alibi. D’ailleurs vous constaterez qu’au rebours des principes qu’elle affiche, la justice applique extensivement les lois répressives et restrictivement les lois libérales. Agissez tout au contraire. Respectez la règle du jeu lorsqu’elle vous bride. Soyez beaux joueurs, soyez généreux : ce sera une nouveauté ! Ne vous contentez pas de faire votre métier. Vous verrez vite que pour être un peu utile, vous devez sortir des sentiers battus. Tout ce que vous ferez de bien, vous le ferez en plus. Qu’on le veuille ou non, vous avez un rôle social à jouer. Vous êtes des assistantes sociales. Vous ne décidez pas que sur le papier. Vous tranchez dans le vif. Ne fermez pas vos c?urs à la souffrance ni vos oreilles aux cris. Ne soyez pas de ces juges soliveaux qui attendent que viennent à eux les petits procès. Ne soyez pas des arbitres indifférents audessus de la mêlée. Que votre porte soit ouverte à tous. Il y a des tâches plus utiles que de chasser ce papillon, la vérité, ou que de cultiver cette orchidée, la science juridique. Ne soyez pas victime de vos préjugés de classe, religieux, politiques ou moraux. Ne croyez pas que la société soit intangible, l’inégalité et l’injustice inévitable, la raison et la volonté humaine incapables d’y rien changer. Ne croyez pas qu’un homme soit coupable d’être ce qu’il est ni qu’il ne dépende que de lui d’être autrement. Autrement dit, ne le jugez pas. Ne condamnez pas l’alcoolique. L’alcoolisme, que la médecine ne sait pas guérir, n’est pas une excuse légale mais c’est une circonstance atténuante. Parce que vous êtes instruits, ne méprisez pas l’illettré. Ne jetez pas la pierre à la paresse, vous qui ne travaillez pas de vos mains. Soyez indulgents au reste des hommes. N’ajoutez pas à leurs souffrances. Ne soyez pas de ceux qui augmentent la somme des souffrances. Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. C’est la tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. Ayez un dernier mérite : pardonnez ce sermon sur la montagne à votre collègue dévoué. Oswald Baudot Substitut du procureur de la République de Marseille, en 1974. Kiosque international aa e dclg é A n a l y s e s & 15 D é c r y p t a g e s EXCLUSIF Le Pentagone a un plan en cas d’invasion de zombies. Pour de vrai Par Gordon Lubold, Sltate.fr Tout ce qu’il faut savoir sur la stratégie de défense de l’armée américaine pour protéger l’humanité des morts-vivants. L’ armée est depuis toujours l’organe du gouvernement américain qui a réponse à tout, constamment prête à parer à toute éventualité et capable de sortir au débotté un projet en réaction à presque n’importe quel événement, aussi inopiné soit-il. Les Russes ont lancé des missiles nucléaires et il vous faut une solution? On a ça. Un ambassadeur américain a été kidnappé par des narcotrafiquants? Pas de problème, on sait quoi faire. Il vous faut une stratégie détaillée pour survivre à une invasion de mortsvivants? Eh bien ça aussi, c’est prévu. Aussi incroyable que cela paraisse, le département américain de la Défense a prévu l’éventualité d’une attaque de zombies et le cas où les forces armées devraient éliminer des créatures avides de chair humaine afin de «préserver le caractère sacré de la vie humaine (...) des humains non-zombies.» Au fin fond du réseau informatique secret de l’armée se dissimule un document non classifié que s’est procuré Foreign Policy, appelé «CONOP 8888.» Il s’agit d’un plan de survie à une attaque de zombies, un manuel d’instructions pour les cerveaux militaires chargés d’isoler la menace représentée par un véritable catalogue de morts-vivants—des poules- zombies aux zombies végétariens en passant par les «zombies magiques maléfiques»–afin de les détruire. «Ce plan établit l’attribution des missions dans le cadre d’une planification de mesures d’urgences fictives afin de permettre au centre de commandement stratégique des États-Unis de mettre au point un (plan) exhaustif de lancement d’opérations militaires visant à préserver les humains «non-zombies» des menaces posées par une horde de zombies», explique le résumé du plan CONOP 8888. «Parce que les zombies représentent une menace pour toute vie humaine nonzombie, (le centre de commandement stratégique) sera préparé à préserver le caractère sacré de la vie humaine et à conduire des opérations d’aide à toute population humaine—y compris à des adversaires traditionnels.» L’opération CONOP 8888, également appelée «Counter-Zombie Dominance» et datée du 30 avril 2011, n’est absolument pas une blague, même si, évidemment, elle prête à rire. Comme le soulignent ses auteurs dans la section «Avertissement» du document, «ce plan n’est pas du tout une plaisanterie.» En 2009 et 2010, les planificateurs militaires affectés au centre de commandement des États-Unis, le U.S. Strategic Command, d’Omaha, dans le Nebraska, cherchaient à imaginer un document original organisant la protection des citoyens dans l’éventualité d’une attaque de quelque nature que ce soit. Les officiers décidèrent que les zombies leur serviraient de muses. «Les planificateurs ... savaient que les exemples d’entraînements utilisés dans ces plans doivent prendre en compte les répercussions politiques qui surviennent lorsque le public croit à tort qu’un scénario fictif est un vrai plan d’action» écrivent les auteurs, qui ajoutent: «Plutôt que de prendre un tel risque en ayant recours, pour former nos troupes d’appoint, aux scénarios fictifs «Tunisie» ou «Nigeria» utilisés à la (Joint Combined Warfighting School), nous avons choisi un scénario totalement impossible que personne ne pourrait prendre par erreur pour un véritable plan.» Le capitaine de vaisseau Pamela Kunze, porte-parole du centre de commandement stratégique, tout en reconnaissant l’existence de ce document sur un «site Internet sécurisé», s’est efforcée de nous expliquer que le guide de survie aux zombies n’était qu’une idée très créative conçue à des fins d’entraînement. «Le document est identifié comme un outil d’entraînement utilisé dans le cadre d’un exercice de formation interne dans lequel les étudiants apprennent les concepts de base de la planification militaire et le développement des ordres grâce à un scénario fictif destiné à l’entraînement» écrit-elle dans un mail. «Ce document n’est pas un plan de l’U.S. Strategic Command.» Ce n’est pas la première fois que les zombies servent d’inspiration aux formateurs ou au public américain. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont déjà élaboré toute une campagne de sensibilisation destinée aux situations d’urgence impliquant des zombies. «Équipezvous, soyez prévoyant, soyez prêt» recommande une affiche du CDC sous l’image d’une femme au yeux morts regardant par-dessus une couverture. Mais il semble que l’armée en ait eu l’idée la première. Et évidemment, si jamais il y avait une invasion de zombies, elle a un plan. CONOP 8888 est conçu pour «établir et maintenir ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 une situation de vigilance et de défense visant à protéger l’humanité des zombies» à en croire son objectif, et, «si nécessaire, conduire des opérations qui, si elles sont exécutées, éradiqueront la menace que posent les zombies à la sécurité humaine.» Enfin, le plan fournit des conseils pour «aider les autorités civiles à maintenir la loi et l’ordre et à restaurer les services de base pendant et après une attaque de zombies.» Le «scénario le plus menaçant», selon le plan, décrit une situation plutôt sinistre: celle d’une attaque de zombies lors de laquelle il y aurait un très haut niveau de «transmissibilité», un tas de zombies qui mangeraient un tas de gens, des zombies qui infecteraient des humains à grande vitesse, peu ou pas d’immunité et peu de contre-mesures efficaces. Sous le titre «Résumé de la menace zombie», le document souligne les différentes sortes d’adversaires zombies susceptibles de surgir lors d’une attaque de ce genre. Il s’agit non seulement de zombies végétariens («formes de vie zombies issues d’une cause quelconque mais ne présentant aucune menace directe pour les humains car elles ne mangent que des plantes»), des zombies magiques maléfiques («formes de vie zombies créées par des expériences occultes dans le cadre de ce qu’on pourrait également appeler “magie maléfique”»), et puis des poules-zombies. «Aussi ridicule que cela puisse paraître, c’est en réalité le seul type de zombie qui existe vraiment» explique le plan. Les «CZ» (pour chicken zombies) apparaissent lorsque de vieilles poules devenues incapables de pondre sont euthanasiées au monoxyde de carbone puis enterrées par leurs éleveurs, et qu’elles parviennent à remonter à la sur- face en creusant avec leurs griffes. «Les CZ sont absolument terrifiantes à voir mais le seul risque qu’elles présentent est celui de convertir les gens au végétarisme en protestation à la cruauté envers les animaux» observe CONOP 8888. L’inventaire des morts-vivants comprend également des zombies venus de l’espace, ceux délibérément créés par des ingénieurs en biotechnologie jouant à Frankenstein et des humains infectés par un agent pathogène qui les transforme en zombies. Le plan passe en revue de façon exhaustive les diverses phases nécessaires pour sauver le monde du règne des zombies et utilise un vocabulaire évoquant celui d’une campagne contreinsurrectionnelle: de «mettre en forme» à «dissuader», « prendre l’initiative», « dominer» puis «stabiliser» pour, enfin, dans la phase finale où il s’agit de gagner les confiances, «restaurer l’autorité civile.» Cette dernière étape comprend la directive suivante: «se préparer au redéploiement des forces pour attaquer les poches de zombies survivants.» Enfin, «selon les ordres de POTUS et SECDEF,» acronymes utilisés par l’armée pour désigner le président des États-Unis et le secrétaire à la Défense, «apporter un soutien aux agences fédérales, d’État et tribales afin de restaurer les services de base dans les zones sinistrées par les zombies.» Si le mantra de l’armée est «soyez prêt», alors rédiger un guide de survie à une invasion de zombies—même uniquement dans le cadre d’un exercice imaginatif— répond à une certaine logique. «J’espère juste que nous avons investi le même niveau de rigueur intellectuelle en cas de risque d’éclosion d’oeuf de dragon », raille un fonctionnaire de la défense. G. L. 16 > N O T R E V I S I O N Sur le fil Turquie Les secouristes ont achevé leur travail samedi après avoir retrouvé les corps des dernières victimes de la catastrophe minière de Soma, dans l'ouest de la Turquie, qui portent à 301 morts le bilan définitif de l'accident industriel le plus meurtrier de l'histoire de ce pays.Les secouristes ont achevé leur travail samedi après avoir retrouvé les corps des dernières victimes de la catastrophe minière de Soma, dans l'ouest de la Turquie, qui portent à 301 morts le bilan définitif de l'accident industriel le plus meurtrier de l'histoire de ce pays. « Nous avons perdu 301 de travailleurs et dit adieu à nos deux derniers frères aujourd'hui », a déclaré sur place le ministre de l'Energie, Taner Yildiz. Corée du Nord Les médias officiels de Corée du Nord ont fait état dimanche d'un accident « inimaginable » sur le site de construction d'un immeuble à Pyongyang, ayant causé un nombre non précisé de victimes, une annonce peu commune de la part des autorités du pays.Selon les responsables du pays voisin, la Corée du Sud, il s'agit de l'effondrement d'un immeuble de 23 étages en contruction, où s'étaient déjà installées une centaine de familles.Il est extrêmement rare que les médias officiels nord-coréens - les seuls autorisés - rapportent ce type d'informations « négatives », et l'agence KCNA faisait aussi d'état d'excuses - elles aussi rares - de la part des autorités. L'accident s'est produit mardi et a été causé par la supervision « inadéquate » des responsables du projet, a ajouté KCNA. Les secours ont été déployés pour s'occuper des blessés et tenter de trouver des survivants dans les décombres. Grèce La Grèce a commencé à voter dimanche pour le premier tour d'élections locales perçues comme un test de mi-mandat pour la coalition droitesocialistes d'Antonis Samaras, face au parti de gauche radicale Syriza, et un baromètre politique avant les européennes.Ouverts depuis 07h00 locales (04h00 GMT), les bureaux de vote ferment à 19h00 (16h00 GMT). Des sondages à la sortie des urnes sont prévus dans la foulée avant les premiers résultats vers 20h00 GMT.Dix millions de personnes sont appelées à élire à la majorité absolue 325 maires et 13 présidents de régions, mais tous les yeux sont rivés sur la couleur qui dominera la carte électorale: le bleu du parti conservateur du Premier ministre ou le rouge du Syriza dirigé par Alexis Tsipras. Suisse Une fois de plus, les Suisses sont appelés à voter dimanche sur une foule de sujets. Cette fois, ils devront décider s'ils acceptent un salaire minimum de 22 francs suisses de l'heure (18 euros) et l'achat de 22 avions de combat.Régulièrement sollicités par des référendums et initiatives populaires qui forment le socle de la démocratie suisse, les électeurs helvétiques ont dans leur grande majorité déjà voté par correspondance et internet - 95% des votants à Genève par exemple - mais les bureaux de vote sont généralement ouverts le dimanche entre 10H00 et 12H00 (08H00 et 10H00 GMT). LES GENS Mohammad Javad Zarif négociations il y a près de dix ans sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.Les négociations, cette semaine à Vienne, ont été « difficiles », a estimé le ministre des Affaires étrangères, qui chapeaute les discussions face aux pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), représentés par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. M O N D E Nigeria- Boko Haram La guerre Cinq chefs d'Etat africains ont adopté samedi à Paris, avec le soutien des Occidentaux, un plan de « guerre » contre le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, qualifié de « secte terroriste » et de « menace majeure » pour la stabilité de la région. « N ous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram », a résumé le président camerounais Paul Biya, après que son homologue français François Hollande, hôte du sommet, eut annoncé l'adoption d'un « plan global régional à moyen et long terme » contre le groupe radical.Le sommet de Paris réunissait les présidents nigérian, tchadien, camerounais, nigérien et béninois, ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne. Le plan adopté prévoit « la coordination du renseignement, l'échange d'informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d'intervention en cas de danger », a détaillé François Hollande, répétant que Boko Haram était « lié au terrorisme en Afrique ». Au cours de la réunion, M. Hollande avait indiqué que Boko Haram avait des « liens établis » avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'autres organisations terroristes en Afrique. « Ce groupe terroriste est armé avec des moyens lourds et a des moyens financiers », a-t-il ajouté lors de la conférence de presse finale, indiquant que les armes venaient notamment de Libye. Le sommet de Paris s'est tenu un peu plus d'un mois après l'enlèvement de plus de 200 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par Boko Haram, une secte islamiste apparue en 2002 et qui s'est peu à peu transformée en groupe armé dont les attaques sanglantes ont fait des milliers de morts depuis 2009. Il s'est aussi déroulé quelques heures après une attaque dans l'extrême nord du Cameroun contre un camp de travailleurs chinois, attribuée à Boko Haram et qui a fait au moins un mort selon les autorités camerounaises, 10 autres Chinois étant probablement kidnappés. Le président nigérian Goodluck Jonathan, critiqué pour sa gestion de la crise et sa lenteur à réagir, a assuré qu'il était « pleinement engagé » pour retrouver les malheureuses lycéennes, alors que les Etats-Unis, la GrandeBretagne et la France ont engagé des moyens (notamment des avions côté américain) pour collecter du renseignement. « Parallèlement à la réunion des chefs d'Etat, nous avons aussi eu des réunions des services concernés et les états-majors pour- raient être également mobilisés. Des moyens ont été dégagés, des surveillances vont être opérées, des avions », a d'ailleurs précisé M. Hollande, en citant notamment les Rafale français basés à N'Djamena. Le but principal du sommet était d'amener les pays de la région à collaborer au plan sécuritaire, ce qui n'est pas toujours le cas notamment entre le Nigeria et le Cameroun, longtemps brouillés pour un différend territorial. « Nous sommes ici pour affirmer notre solidarité et notre détermination à lutter contre Boko Haram, qui est devenu un problème régional, sinon continenta», a déclaré le président camerounais Paul Biya. « Nous sommes décidés à mutualiser nos efforts, nos ressources, au niveau régional et international», a assuré son homologue béninois Thomas Boni Yayi. Le président tchadien Idriss Deby a souligné « la détermination à faire face aux terroristes qui gangrènent la région». « Ces terroristes ont déjà fait du mal dans la sous-région, les laisser continuer, c'est prendre le risque de laisser l'ensemble de la sous-région, de l'Afrique dans le désordre », a-t-il dit. R. I. Brésil Plus de 120 otages lors d'une mutinerie D Un accord nucléaire avec les grandes puissances est « possible» malgré l'absence d'avancées aux dernières discussions à Vienne, a affirmé dimanche le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif. « Un accord est possible mais les illusions doivent disparaître. L'occasion ne devrait pas être de nouveau manquée comme en 2005 », a écrit M. Zarif sur son compte twitter, en référence à l'échec des D U es détenus d'une prison dans le nord-est du Brésil ont pris samedi en otage 122 personnes, a annoncé une porte-parole de l'établissement pénitentiaire. Cent dix-huit otages sont des membres de famille de détenus et les quatre autres du personnel de la prison, a précisé Sandra Melo, porte-parole de l'établissement « Advogado Jacinto Filho », situé dans la ville d'Aracaju, dans l'Etat de Sergipe (nord-est).La situation est désormais « calme » et des « négociations » devaient reprendre tôt dimanche matin, a-t-elle ajouté dans la nuit de samedi à dimanche. « Nous ne croyons pas que les prisonniers vont s'en prendre à leur propre famille », a souligné le responsable de la police militarisée de l'Etat de Sergipe, Mauricio Iunes, au site d'informaALGERIE NEWS tion continue G1. Il n'exclut cependant pas que certains soient restés dans la prison de leur plein gré pour protéger les mutins. Mais « les surveillants de la prison sont, eux, des otages », a-t-il ajouté. La mutinerie s'est produite dans une aile de la prison qui compte 123 détenus sur un total de 476 prisonniers sur l'ensemble de l'établissement. L'intervention rapide des gardiens a permis d’empêcher que la mutinerie ne se propage aux trois autres ailes de la prison. Au cours de cette intervention, les mutins ont tué un chien policier, selon le site D1. Les motivations des mutins demeurent peu claires. Selon les médias, les prisonniers réclament plus de souplesse dans les horaires des visites et une amélioration de leurs conditions d'incarcération. Cette mutinerie Lundi 19 mai 2014 survient à 26 jours de l'ouverture de la Coupe du monde de football (12 juin-13 juillet), marquée par une importante contestation de la rue, provoquée notamment par le coût élevé de cette manifestation sportive. L'Etat de Sergipe n'accueille aucune épreuve de la compétition. Une émeute similaire qui s'est déjà produite il y a deux ans dans la même prison, a été résolu dans les 26 heures. Fin avril dernier, six prisonniers ont été tués et sept autres blessés lors d'une mutinerie dans une prison dans l'Etat de Bahia (nord-est). 548 000 détenus sont actuellement enfermés dans les prisons brésiliennes surpeuplées, qui auraient besoin de quelque 207.000 places supplémentaires, selon l'ONG Conectas qui s'occupe de la défense des droits de l'homme. > N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B 17 Affrontements meurtris en Libye Le bilan s’est alourdi Le bilan provisoires des affrontements qu ont lieu en Libye pendant ces deux derniers deux jours s’est alourdit. On déplore 80 morts et 141 blessés. S elon Abdallah Al-Fitouri, responsable du ministère de la Santé pour la région orientale, le bilan s'est aggravé à 79 morts et 141 blessés, répartis sur cinq hôpitaux de la région. Dans un précédent bilan, un porte-parole du ministère a fait état de 37 morts et 139 blessés. Auparavant, l'armée libyenne régulière a déclaré une zone d'exclusion aérienne sur Benghazi (est), menaçant d'abattre tout avion militaire survolant la zone, au lendemain de raids aériens menés par une force paramilitaire contre des positions de groupes armés. L'état-major de l'armée libyenne "déclare Benghazi et ses banlieues zone d'exclusion aérienne, jusqu'à nouvel ordre". Des officiers et des pilotes de l'armée de l'air ont rejoint vendredi une force paramilitaire commandée par un général à la retraite, Khalifa Haftar, et ont bombardé des positions de groupes d'ex-rebelles, dont celui d'Ansar Asharia, classée organisation terroriste par Washington. Les ex-rebelles ont riposté avec des canons antiaériens. Khalifa Haftar, qui a participé à la révolte contre le régime de Mouammar Khadafi en 2011, a lancé vendredi matin une opération contre des groupes qu'il a qualifiés de "terroristes" à Benghazi, fief de nombreuses milices lourdement armées. Ces combats ont fait 37 morts. Le groupe armé mené par l'ancien major-général Khalifa Haftar s'est retiré samedi de la ville de Benghazi, dans l'est de la Libye, après une journée de combats féroces, qui ont fait 36 morts et plus de 140 blessés. Selon des témoins, les tirs d'armes légères et d'artillerie ont diminué depuis vendredi minuit. Selon les médias locaux, la milice de Haftar s'est retirée progressivement de Benghazi. Le ministre intérimaire de la Santé Abdallah Faitouri a indiqué à Xinhua qu'au moins 36 personnes étaient mortes et que plus de 140 avaient été blessées. Khalifa Haftar, major-général à la retraite, avais mené vendredi son "armée nationale" auto-proclamée dans Benghazi, la deuxième plus grande ville du pays, bombardant plusieurs bases de militants islamistes, dont des camps d'Ansar Al-Sharia et de la Brigade du 17 février. Les médias ont rapporté que des armes légères et des armes lourdes avaient été utilisées. Haftar a qualifié son action d' « opération dignité » afin de purger la ville des « terroristes », mais le gouvernement intérimaire l'a décrit comme un « coup d'Etat » et lui a demandé de faire preuve de maîtrise et de « résister à la tentation d'interférer ».De nombreux citoyens de Benghazi ont manifesté dans la rue contre les violences incessantes, réclamant une armée et une police fortes pour garantir la sécurité. Reprise de combats Les miliciens fidèles à un général libyen à la retraite ont demandé samedi aux habitants de certains quartiers de Benghazi d'évacuer les lieux avant une nou- velle attaque contre des islamistes qu'ils ont déjà affrontés vendredi. Ces combats, entre « l'Armée nationale libyenne » (ANL) conduite par le général Khalifa Haftar et les islamistes, ont fait plusieurs dizaines de morts. Avant-hier soir on pouvait voir des familles faire leurs bagages et quitter les quartiers de l'ouest de la ville portuaire, située dans l'est de la Libye. Selon le général Khalifa Haftar, que le président du Parlement soupçonne de préparer un coup d'Etat, ses hommes se sont repliés pour des raisons tactiques mais s'apprêtent à lancer un nouvel assaut. « Nous allons revenir en force », a-t-il dit à des journalistes à El Abiar, une petite commune à l'est de Benghazi. « Nous avons entamé cette bataille et nous n'allons pas y renoncer tant que nous n'aurons pas atteint nos objectifs. » Il a ajouté que le gouvernement et le Parlement n'avaient à ses yeux aucune légitimité dans la mesure où ils n'ont pas réussi à rétablir la sécurité depuis l'éviction de Mouammar Soutien au blogueur Aziz Amami Une mobilisation pour libérer le blogueur D es groupes de jeunes ont manifesté, samedi matin, devant le siège du ministère de l'intérieur à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis, en soutien au blogueur Aziz Amami, arrêté depuis lundi dernier, accusé de « détention et consommation de cannabis ». Les forces de l'ordre sont intervenues suite aux provocations des manifestants qui ont proféré des insultes à leur égard et ont essayé de franchir les fils barbelés qui entourent les bâtiments du ministère tunisien de l'Intérieur. Les forces de l'ordre ont utilisé des matraques pour disperser les manifestants qui ont pris la fuite en direction de l'avenue de Paris et les rues adja- centes, notamment les rues de Marseille et Mokhtar Attia. Des journalistes ont affirmé à la correspondante de la TAP qu'un photographe a été agressé par la police et que deux autres journalistes ont été conduits au poste de police. Une source sécuritaire se trouvant sur les lieux des événements a refusé de confirmer cette information. L'agence TAP n'a pas pu vérifier l'information auprès du ministère de l'intérieur, malgré de multiples tentatives pour contacter le porte- parole du département. Le secrétaire général adjoint du Centre de Tunis pour la liberté de presse, Slim Boukdhir, a dénoncé lors d'une conférence de presse tenue samedi à Tunis les agressions et l'arrestation de journalistes. Il a estimé que cette pratique constitue « une nouvelle atteinte à la liberté de presse et un pas en arrière». ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 Kadhafi en 2011. « La rue et le peuple libyens sont avec nous », at-il assuré. A Tripoli, le président du Parlement, Nouri Aboussahmaïn, a affirmé que le général Khalifa Haftar se préparait selon lui à renverser le pouvoir. « Les membres de l'ALN, qui ont mené des combats à Benghazi, échappent au contrôle de l'Etat libyen et préparent une tentative de coup d'Etat destinée à servir leurs intérêts », a-t-il estimé lors d'une conférence de presse. Le bilan des affrontements de vendredi se monte à 43 morts et plus de 100 blessés, selon un responsable du ministère de la Santé. Mais, d'après le général Khalifa Haftar, 60 islamistes et six de ses hommes ont été tués. Le site d'information Ajoua Belad, qui dit s'appuyer sur des chiffres officiels, a évoqué samedi soir un bilan de 75 morts et de 141 blessés. Tunis prolonge l'annulation des vols Le transporteur aérien national Tunisair a annoncé dans un communiqué, la prolongation de l'annulation de tous ses vols à destination de Benghazi (Nord- Est de la Libye), programmés le dimanche 18 et lundi 19 mai 2014. Cette décision intervient suite à la décision des autorités libyennes de fermeture de l'aéroport de Benghazi, pour 2 jours supplémentaires, précise la compagnie. Tous les vols de Tunisair à destination de la ville sont annulées depuis vendredi 16 mai. Le transporteur appelle les passagers à s'adresser à leur agence de voyage habituelle ou à contacter les numéros 70 101 300 ou 81 107 777 pour de plus amples informations sur leurs vols. Yanis Ramy LES GENS Hamed Karoui Le président du Mouvement Destourien, Hamed Karoui, a estimé, samedi, que la dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et de la direction de la sûreté de l'Etat était une grave erreur. Dans un meeting, à Bizerte, à l'occasion de l'installation d'une Fédération destourienne du mouvement dans la région, il a appelé le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaâ à trouver une solution au dossier des hommes d'affaires interdits de voyage sans pour autant affecter les procédures judiciaires engagées contre eux. A cet égard, il a proposé au gouvernement d'obtenir des garanties de ces hommes d'affaires contre leur octroi d'autorisations de voyage, l'objectif étant de contribuer à la dynamisation de la machine de développement. 18 > S P O R T S Après Barça-Atlético La voie de la révolution En allant chercher un titre mérité de champion d'Espagne au Camp Nou, l'Atlético a mis fin à la dualité légendaire Barça-Real en Liga, prouvant à l'Espagne que c'était possible. T ata Martino avait pourtant tenté de donner de la vitesse et de la créativité au jeu catalan en alignant Cesc Fabregas aux côtés d'Andres Iniesta au milieu, et Pedro en attaque. Dans l'optique d'éviter le scénario des deux derniers matches de Ligue des champions. Mais cela n'a pas fonctionné sur la durée. Bien que devant au score grâce à une action limpide et imparable, le Barça est resté impuissant par la suite face au bloc parfaitement organisé de l'Atlético. Il n'a adressé que 11 tirs, et seulement 4 cadrés, sur l'ensemble du match. Les Colchoneros, toujours en supériorité numérique pour défendre sur les Barcelonais, ont en revanche vite été privés d'appui devant après les blessures de Diego Costa et Arda Turan. Leur faculté à sortir rapidement le ballon s'en est ressentie. Mais l'équipe de Diego Simeone a d'autres atouts. Toujours dangereuse sur coups de pied arrêtés, elle a fini par faire la différence sur un corner où la défense barcelonaise a affiché ses lacunes dans le marquage. Barcelone n'a jamais trouvé la clé du coffre-fort madrilène cette saison. En six matches, ça en dit long sur la maîtrise de l'Atlético quand il s'agit de jouer le Barça. Pour cela, l'Atletico est devenu officiellement champion d'Espagne grâce au nul (1-1) obtenu à Barcelone lors de la 38e et dernière journée de Liga. Dans un match ébouriffant au Camp Nou, une tête de Diego Godin (49) a répondu à l'ouverture du score barcelonaise d'Alexis Sanchez (34) et a envoyé au para- Les gens Coupe d'Angleterre Arsenal met fin au signe indien A rsenal a mis fin à neuf longues années sans titre en battant Hull en prolongation (3-2 a.p.) en finale de la Coupe d'Angleterre, samedi à Wembley, en souffrant pour remonter un handicap de deux buts. La victoire en 2005 contre Manchester United a enfin une petite soeur après l'invraisemblable échec de 2011 en Coupe de la Ligue contre Birmingham. Les Gunners, quatrièmes en championnat après avoir longtemps cru au titre, décrochent leur onzième « Cup » et rejoignent Manchester United en tête des clubs les plus titrés de l'épreuve. Dès lundi, Arsène Wenger, arrivé à Londres en 1996, pourra arborer un grand sourire pour parapher une prolongation de contrat qui traîne depuis trop longtemps alors que son engagement expire en juin. Pourtant, son équipe a encore failli sombrer et perdre sa troisième finale d'affilée (avec celle de 2006 en Ligue des champions) en se retrouvant menée 2-0 dès la 8e minute de jeu. L'entame mordante des Tigers, seu- lement 16e de Premier League et déjà battus 2-0 puis 3-0 cette saison par leurs adversaires, a fait des dégâts dans la fébrile défense londonienne. A l'issue de coups de pieds arrêtés bien exécutés, Chester (4) et Davies (8) ont profité de leur supériorité dans le jeu aérien pour faire prendre le large à leur équipe. Avec Alex Bruce, le fils de l'entraîneur Steve, le trio défensif a d'ailleurs livré une première période de haut niveau avant de « muscler » son jeu. Sans la présence du défenseur Gibbs sur sa ligne, Hull aurait même pu achever son adversaire dès la 12e minute. Mais l'égalisation splendide et rapide de Cazorla (17) sur coup franc direct a empêché son équipe de plonger. Celle-ci a alors pris le contrôle des opérations mais s'est montrée trop imprécise. Elle a aussi eu le malheur de tomber sur dis les « Colchoneros », héroïques et acharnés en défense. Premier avec 90 points, le club madrilène devance le Barça, 2e, (87 points) et le Real Madrid (87 points), son futur adversaire en finale de la Ligue des champions la semaine Steve Mandanda un adversaire truqueur, désireux de gagner du temps, et sur un arbitre qui a laissé faire, refusant même de siffler par trois fois un penalty qui s'imposait (59, 68, 80). Koscielny, coupable en 2011 contre Birmingham d'une erreur fatale en fin de match, a cette fois offert la prolongation aux Londoniens en reprenant un corner renvoyé d'abord par Sagna puis dévié par Giroud (71). L'entrée de Sanogo à la place de Podolski a ensuite permis à Arsenal d'accentuer son emprise. Et Giroud, après avoir touché la barre, a fini par marquer d'une talonnade le but de la victoire à Ramsey (108), le meilleur joueur du match. Même si une bévue du gardien Fabianski, finalement préféré à Szczesny, aurait pu prolonger le suspense (116). Cela aurait été bien payé pour Hull, un club qui n'a jamais rien gagné. Car après leur entame parfaite, les hommes de Steve Bruce n'ont plus jamais cherché à construire le jeu jusqu'aux dernières minutes un peu débridées. Match amical Les Pays-Bas tâtonnent, l'Equateur solide L Steve Mandanda, gardien numéro 2 des Bleus, devra soigner pendant six semaines ses cervicales, selon le diagnostic livré à Marseille dimanche, ce qui annihile quasiment ses chances d'être au Mondial2014. « Steve Mandanda présente une fissure stable de la première vertèbre cervicale et une entorse cervicale. Ceci l'obligera à porter une minerve pendant trois semaines et à suivre une période de rééducation équivalente », a expliqué le docteur Christophe Baudot, médecin de l'OM sur le site du club dimanche. Cette période de soins raye donc sur le papier les chances du portier d'être au Mondial2014 avec les Bleus, dont le premier match au Brésil est prévu le 15 juin face au Honduras. Soit dans 28 jours. Le médecin de l'OM ne parle pas de forfait pour le Mondial. Car une telle annonce, si elle est effective, reviendrait à l'encadrement des Bleus. ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 prochaine. C'est la première fois depuis Valence en 2003-2004 que le titre en Liga n'est pas confisqué soit par le club merengue soit par son rival blaugrana, dont les budgets respectifs sont au moins quatre fois supérieurs à celui de l' « Atleti ». Conquis au bout d'un scénario haletant, ce trophée récompense la folle saison des hommes de Diego Simeone, leaders du championnat depuis fin mars et qui peuvent même réaliser un fabuleux doublé s'ils remportent la C1 samedi prochain à Lisbonne face au Real. L'Atletico Madrid n'avait plus remporté le titre de champion d'Espagne depuis la saison 1995-1996. A l'époque, l'actuel entraîneur Diego Simeone évoluait dans l'entrejeu de l'équipe « rojiblanca » et l'Argentin et ses partenaires avaient réussi le "doblete" LigaCoupe du Roi. Fort de ce triomphe national, les « Matelassiers » peuvent désormais se tourner avec appétit vers la Ligue des champions, une compétition qu'ils n'ont jamais remportée et dont ils ont disputé la finale il y a 40 ans, en 1974. es Pays-Bas, brouillons et dans une composition inédite, ont été accrochés (1-1) samedi à Amsterdam par une équipe d'Equateur disciplinée à défaut d'être brillante, lors d'un match amical opposant deux formations qualifiées pour le Mondial. Privé de Nigel de Jong, Wesley Sneijder, Rafael van der Vaart, Arjen Robben et Jeremain Lens, toujours retenus par leurs clubs, Louis van Gaal a aligné un onze de départ composé quasi exclusivement de joueurs du championnat néerlandais. Seul Robin van Persie faisait exception. L'attaquant de Manchester United a d'ailleurs brillé en inscrivant un but magnifique à la 40e en enchaînant amortie de la poitrine et reprise de volée pour tromper Banguera. Souvent blessé cette saison, «RVP» semble revenir à son meilleur niveau. « J'ai joué deux fois une demi-heure et une fois 67 minutes lors des trois dernières rencontres en championnat d'Angleterre. Je manque encore de rythme mais je suis totalement rétabli», avait indiqué le capitaine néerlandais avant la rencontre. Il a de la sorte pu aider ses jeunes équipiers face à une formation équatorienne très accrocheuse et qui a eu l'avantage d'inscrire un but dès les premières minutes. Bien servi par Caideo, Jefferson Montero a piégé la défense locale et le gardien Casper Cillessen pour faire 0-1 dès la 9e minute. Adversaire de la France, de la Suisse et du Honduras au premier tour du Mondial, l'Equateur du séléctionneur Reynaldo Rueda n'a pas souvent été bousculé par les Oranje. Peut-être parce que les joueurs néerlandais n'ont pas encore assimilé la nouvelle tactique de Louis van Gaal. Renonçant au traditionnel 43-3, de mise au pays inventeur du football total, le mentor néerlandais avait opté samedi pour une 5-3-2 qui demande sans doute encore quelques réglages. Car les Oranje, beaucoup plus frileux qu'à l'habitude, n'ont pas été très dangereux en seconde période. Le retour des joueurs évoluant à l'étranger pour les prochains matches, ainsi que le stage que les Néerlandais effectueront la semaine prochaine au Portugal, devraient permettre à Van Gaal d'effectuer quelques ajustements. Car les PaysBas actuels sont à mille lieues de la formation qui avait atteint la finale du Mondial2010 en Afrique du Sud. > M E D I A N E T Microsoft Droit à l'oubli Plusieurs semaines pour trouver une solution Le géant à l'épreuve de sa nouvelle tablette Arrivé à la tête de Microsoft il y a 100 jours à peine, Satya Nadella va passer un premier test en présentant la nouvelle version de la tablette Surface qui permettra aux investisseurs de jauger sa capacité à honorer sa promesse de mettre l'accent sur le mobile et sur l'informatique dématérialisée. D epuis son intronisation, sa décision la plus spectaculaire aura été de proposer la suite bureautique Office sur l'iPad d'Apple, un geste salué en Bourse mais aussi par les utilisateurs qui ont été 27 millions à la télécharger en l'espace de quelques semaines. Microsoft lancera mardi la troisième génération de sa tablette Surface et le groupe pourrait également en dévoiler une autre, plus petite, qui lui permettrait d'entrer sur un marché pour l'heure dominé par l'iPad mini d'Apple, le Kindle Fire d'Amazon, le Nexus de Google et la gamme Galaxy de Samsung. La partie équipements de la stratégie de croissance de Microsoft est sans doute la plus ardue. Lancée en octobre 2012, la tablette Surface peine à trouver son public avec une part de marché estimée à 2% qui ne fait aucune ombre à l'iPad. Avec une part de marché aussi menue, certains investisseurs estiment que Microsoft doit éviter de perdre son temps et ses fonds dans le développement de produits à faible marge. « Nadella a pris un excellent départ en tant que directeur général bien que la réorientation de l'activité autour des tablettes et du mobile s'apparente à une tâche herculéenne », souligne Daniel Ives, analyste de FBR Capital La trêve A précisent que l'arrêt des poursuites ne signifie pas pour autant qu'elles s'accordent mutuellement une licence d'utilisation de leurs brevets. « Apple et Google se sont également mis d'accord pour travailler ensemble à une réforme des brevets dans certains domaines », expliquent Apple et Google dans leur Markets. « Si les turbulences sont trop fortes sur le segment des tablettes et/ou sur celui du mobile, on peut s'attendre à quelques changements stratégiques dans les activités de matériels. » En dépit de ventes guère spectaculaires, certains signes tendent à montrer que la Surface Pro 2, qui utilise un système d'exploitation Windows, commence à séduire une clientèle professionnelle. « Il y a sans aucun doute beaucoup d'intérêt pour la Surface Pro en tant qu'ultrabook (ordinateur portable léger) disposant des caractéristiques d'une tablette », souligne J.P. Gownder, analyste de Forrester. « C'est le modèle sur lequel on me pose le plus de questions et il va être observé de près. » Et si la Surface ne domine pas le marché, J.P. Gownder pense que Satya Nadella et Microsoft ont raison de persévérer sur le segment matériel, au moins pour montrer aux autres fabricants comment utiliser au mieux son système d'exploitation Windows. « Microsoft aurait tort de ne pas avoir de matériel dans son mix de produits. Le danger, c'est de ne pas essayer », juge J.P. Gownder. R. T. Le géant internet américain Google estime qu'il lui faudra «plusieurs semaines» pour trouver un moyen de se conformer à une décision de la justice européenne, qui l'oblige à effacer certaines données privées de ses résultats de recherche au nom du «droit à l'oubli». La Cour européenne de justice de Luxembourg a débouté le groupe américain en estimant mardi que les particuliers pouvaient obtenir, sous certaines conditions, la suppression des liens vers des pages internet comportant des données personnelles les concernant en s'adressant directement au fournisseur de ces liens. «L'arrêt a des implications importantes pour la manière dont nous gérons des demandes de retrait» d'informations dans les résultats de recherche, a indiqué un porte-parole de Google dans un courriel à l'AFP. «C'est compliqué sur un plan logistique - ne serait-ce qu'à cause des nombreuses langues impliquées et du besoin d'un examen attentif. Dès que nous aurons réfléchi à la manière dont ça fonctionnera, ce qui peut prendre plusieurs semaines, nous informerons nos utilisateurs», a-t-il ajouté. La décision s'applique à tous les pays de l'Union européenne mais son application sera supervisée par les organismes nationaux en charge de la protection des données (comme la CNIL en France par exemple). Dès le lendemain de l'arrêt, certains experts et acteurs du secteur technologique avaient prévenu que sa mise en oeuvre serait compliquée, certains y voyant même un risque d'ouvrir la porte à la censure. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'est aussi inquiétée vendredi d'une obstruction dans le travail d'enquête journalistique. Google n'a pas communiqué sur le nombre de demandes de retrait d'informations qu'il a reçues depuis l'arrêt, mais certains médias, notamment britanniques, ont fait état d'une nette augmentation, mettant notamment en avant les requêtes émanant d'un pédophile et d'un homme politique cherchant à se faire réélire. Pinterest Apple et Google pple et Motorola Mobility, filiale de Google, ont annoncé vendredi avoir trouvé un accord en vertu duquel les deux groupes abandonnent aux EtatsUnis leur bataille judiciaire sur les brevets de smartphones. Dans un communiqué conjoint, les deux entreprises américaines 19 communiqué. Apple et certains fabricants de téléphones fonctionnant sous Android, le système d'exploitation de Google, ont lancé des dizaines poursuites les uns contre les autres à travers le monde, chacun accusant l'autre de plagiat. Les deux géants ont fait savoir à une cour d'appel de Washington que les dossiers en questions devaient être refermés. Cet accord ne semble pas valoir dans le cas du litige entre Apple et Samsung. Google a racheté en 2011 la division de combinés de Motorola pour 12,5 milliards d'euros et a annoncé en début d'année sa revente au Chinois Lenovo, tout en conservant la grande majorité des brevets. ALGERIE NEWS Le réseau valorisé à cinq milliards L e réseau social américain Pinterest, qui permet «d'épingler» des photos représentant ses centres d'intérêt sur un profil en ligne, a vu sa valorisation monter à 5 milliards de dollars à l'occasion d'un nouveau tour de table, a-t-il indiqué vendredi. Pinterest a levé à cette occasion 200 millions de dollars auprès d'investisseurs déjà présents à son capital: SV Angel, Fidelity, Andreesen Horowitz, FirstMark Capital, Bessemer Venture Partners et Valiant Capital Management, selon un communiqué envoyé par courriel à l'AFP et confirmant des informations de presse. Le géant japonais du commerce en ligne Rakuten, qui a déjà investi Lundi 19 mai 2014 dans le passé 100 millions de dollars dans Pinterest, n'aurait donc pas pris part à cette levée de fonds. La valorisation du réseau poursuit en tout cas sa croissance explosive: ses précédents appels de fonds l'avaient valorisé à seulement 2,5 milliards en février 2013 et 3,8 milliards en octobre dernier. Pinterest chiffre ses levées de fonds totales jusqu'ici à 764 millions de dollars. Pinterest, lancé en 2010 et employant aujourd'hui plus de 300 personnes, compte plus de 60 millions d'utilisateurs mensuels actifs dans le monde, selon des données du cabinet ComScore. La start-up a lancé l'an passé à Paris une version spécialement conçue pour les abon- nés français, sa première plongée dans le monde non anglophone, et a entrepris depuis de traduire son site dans une série d'autres langues. Pinterest dit aujourd'hui avoir 30% de ses utilisateurs à l'international et être disponible dans 31 pays. Son siège est à San Francisco en Californie, mais la société a aussi des bureaux au Royaume-Uni, en France et au Japon, avec l'objectif d'en ouvrir davantage «pour atteindre des utilisateurs et des partenaires au niveau local». Pinterest ne monétise son audience que depuis peu, en affichant des contenus «sponsorisés» par des annonceurs, sur le modèle de ce que font déjà d'autres réseaux comme Facebook ou Twitter. > T É L É V I S I O N S E L E Forces spéciales C T I O LES GENS N Cristina Cordula Vikings Ce soir sur W9 21 Ce soir sur Canal+ Elsa Casanova, une journaliste opposée à la présence des troupes françaises en Afghanistan, et son interprète, Amin, parcourent le pays à leur risque et péril. Les dangers se concrétisent lorsqu'ils sont retenus prisonniers par un groupe de talibans. L'affaire étant sensible, le gouvernement dépêche un commando des forces spéciales, dont la première partie de la mission est un succès. Au coeur d'un paysage aussi aride que splendide, les six baroudeurs parviennent à libérer la journaliste et son interprète. Il leur faut désormais parvenir à rentrer vivants chez eux. Or, ce volet de la mission ne va pas s'avérer des plus faciles, les talibans se jetant à la poursuite du petit groupe... Cauchemar en cuisine Ce soir sur M6 Le chef se rend en Ariège pour aider Fabio et Emilie à sauver leur restaurant en perte de vitesse. Il s'agit d'un très bel établissement avec jardin, mais le mauvais caractère du gérant semble dissuader les clients de venir y manger. Il n'hésite pas à invectiver son entourage, notamment sa compagne. Tout le monde peut entendre leurs disputes, y compris les visiteurs qui ne sont guère encouragés à revenir... De son côté, Emilie s'occupe du service mais n'a pas de formation professionnelle et doit, en plus, s'occuper de leur fille. Aujourd'hui, c'est non seulement le restaurant qui est menacé mais aussi la survie de ce jeune couple. Philippe Etchebest apporte ses conseils, son expérience et toute son énergie pour renverser la vapeur. Le roi Ecbert accepte de recevoir Ragnar et lui fait une offre intéressante. Mais le répit est de courte durée. Un émissaire du roi Horik informe Lothbrok que Kattegat est désormais aux mains de Jarl Borg. Craignant pour la vie de son épouse et de ses enfants, Ragnar décide de repartir immédiatement sur ses terres. Pendant ce temps, la princesse Aslaug et sa famille trouvent refuge chez Rollo qui tente de rassembler des guerriers afin de reprendre le contrôle de Kattegat. Crimes Tout peut changer Un meurtrier dans le village. En juillet 1993, lors d'une fête de village, Jessica, 7 ans, est enlevée, violée et supprimée par un criminel récidiviste • La tuerie du Grand Bornand. Le 11 avril 2003, la famille Flactif est sauvagement assassinée dans son chalet. Six mois plus tard, David Hotyat, un voisin des victimes, est arrêté. Il avoue les meurtres • Qui a tué Magalie ? Fin mars 2001, le corps en partie calciné de Magalie Part, 19 ans, qui venait de se marier, est retrouvé par un promeneur dans un bois à Vulbens. REDACTEUR EN CHEF Massinissa Boudaoud MAIL [email protected] Ce soir sur Arte Méfiez-vous de vos amis. Comment lutter contre la diffamation et le harcèlement en ligne ? A qui s'adresser quand votre réputation numérique est en jeu ? • Arnaques à la carte bancaire : comment se protéger ? Des centaines de milliers de Français ont déjà été victimes de ce type de fraude. Derrière l'escroquerie, il y a parfois d'importants réseaux de malfaiteurs. Qui lutte contre ces piratages ? • Femme, mari, enfants : qui espionne qui ? Des parents qui pistent leurs ados, jour et nuit, grâce à une application sur leur téléphone : sommes-nous entrés dans l'ère de « Big Brother »? Il suffit de quelques clics pour installer un logiciel-espion dans le téléphone de son conjoint et d’avoir accès à des informations personnelles. MANAGER GENERAL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Hamida Ayachi 28, rue Ahmed Boualem Khalfi ex-Burdeau, Alger centre Quotidien d'informations générales Edité par EURL Express News au capital de 100.000 DA RC : 0962805B03 Siège social : Maison de la Presse Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place du Premier Mai, Alger… 28 minutes Ce soir sur France3 Ce soir sur NRJ12 REDACTION Tél : 021 637 018 SITE www.algerienews.info REDACTION EN CHEF Tél/Fax : 021 637 016 ADMINISTRATION ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 Cristina Cordula, la plus carioca des modeuses françaises, va vibrer lors de ce Mondial… à Paris. Elle évoque sa passion pour le football et nous livre les bonnes adresses de Rio de Janeiro. La reine du shopping de M6 et animatrice de Allô ma chérie ! sur Styles de 6play est une authentique Carioca, puisqu’elle est née le 30 octobre 1964 à Rio de Janeiro. Et même si elle a quitté le Brésil, en 1985, pour entamer une carrière de mannequin avant de créer son agence de conseil en image et devenir une star de la télé (où elle fête cette année ses dix ans de collaboration), c’est dans son pays natal qu’elle vient se ressourcer : « J’aime retrouver mon peuple, ma famille, parler ma langue et profiter de la joie de vivre des Cariocas. Certes, ils parlent fort, mais ils sourient tout le temps. » Elisabeth Quin reçoit tous les jours, en première partie d'émission, un invité témoin de l'actualité. Elle mène ensuite un débat sur le sujet chaud du jour. Elle est accompagnée de Nadia Daam, journaliste spécialiste du web, et alternativement les journalistes politiques Vincent Giret, Guillaume Roquette et Renaud Dély. Juan Gomez élargit le débat à l'international avec sa chronique «Vu d'ailleurs». Tél : 021 663 880 Fax : 021 663 879 PUBLICITÉ/MARKETING Tél / Fax : 021 663 693 ANEP : 1, av. Pasteur, Alger. Tèl : 021 737 678 / 021 737 128 Fax : 021 739 559 IMPRESSION Centre SIA DIFFUSION Express News Tél/Fax : 021 298 300 Les manuscrits, photos et tous autres documents transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque réclamation. Copyright : La reproduction de tout article est interdite sans l'accord de l'Administration. 22 > L E T T R E S Lettres du mont Koukou Fabulations pour un vieux bedeau (21 partie) e Par Nadir Bacha L es relations entre Célestine et Vincent se limitèrent, pendant les premières semaines, presque un mois, aux seules rencontres dans l’atelier du peintre, situé dans le hangar d’une vieille bâtisse, appelée la « Maison bleue » à cause des tons de la pierre de taille dans laquelle elle avait été érigée, et soigneusement aménagée pour les besoins de son activité artistique, elle fut repeinte de fond en comble avec l’aide de quelques amis, férus dans l’exercice de la peinture ; il avait agrandi la fenêtre du hangar sur à peu près toute l’étendue de la façade, afin de recevoir toute la lumière du jour, tombant dans un grand patio, qui ouvre sur l’extérieur, la rue Alfred de Musset, à moins d’un lieue de la rue de la Cavalerie. Célestine avait catégoriquement refusé la proposition du maître néerlandais, qui était de lui servir de modèle ; cela voulait dire de la pure prostitution dans l’esprit de la malheureuse potière déchue, incapable de réussir à vendre le moindre produit, de la meilleure qualité fût-il et au prix le plus dérisoire, tant que les étrangers venus des îles continuaient à faire de la céramique dans leur grande fabrique, au sud de la ville. Vincent, de son côté, était convaincu que sans le corps de la jolie femme à la jarre dans le déluge, son art serait caduc, sans aucune véritable valeur esthétique. Il considérait sa rencontre dans la tourmente comme un signe de la providence. « Ce n’est pas un simple hasard, dans le terrible tonnerre et les foudroyants éclairs, que l’amphore, chue sur le pavé, ne s’est pas brisée ! Dieu a décidé qu’elle fasse du bruit sans qu’elle se casse, pour que Vincent entende le fracas et se retourne ! » pensa du fond de sa raison et de son âme le maître hollandais. Lorsqu’il vit Célestine pour la première fois, sous le soleil du zénith dans la cour de l’atelier, elle était vêtue d’un juste-au-corps sur une blouse de champ et les cheveux à la brise ; elle tenait au bout d’un bras, un petit sac en cuir de vachette, teint en vert pâle, dans le ton des sandales spartiates. Célestine avait les pieds grecs, petits, larges et les chevilles rondes. Quand il sortit de son atelier pour répondre aux coups de clochettes sur le battant de la porte d’huis, Vincent ne reconnut pas la visiteuse ; Célestine souriait et ses joues devenaient roses – en vérité elle était heureuse, tôt le matin elle se réveilla pour aller rejoindre la première diligence d’Avignon afin de faire transmettre à son cher Calendal des petites denrées fraîches, de l’huile d’olive, deux jolies paires de chaussettes en fil d’Écosse et des gâteaux secs, dont deux bonnes poignées de macaron ; le lendemain de la remise des cent francs par le salvateur de la nuit, elle envoya en extrême urgence quatre-vingts francs à sa progéniture. Vincent sortait alors au-devant de Célestine, la prenant pour l’une des coquettes bourgeoises emmerdeuses qui venaient souvent dans son atelier pour demander un portrait, avec la promesse de payer fort. Le Néerlandais en faisait de temps en temps, dans les moments de dèche, mais il acceptait de le faire à contrecœur, il n’aimait pas la catégorie des personnes riches, quand bien même il ne ressortît pas d’une lignée nécessiteuse ; sa famille vivait dans une aisance relative, aussi bien dans le sud des Pays-Bas, en Belgique qu’à Paris, où son frère cadet gérait une grande galerie d’arts. Ce fut d’ailleurs avec l’argent que ce dernier, Théophile de son prénom, lui eut envoyé, que Vincent avait récupéré la jarre de la pauvre Célestine ; il lui avait fait parvenir deux cents francs par un émissaire, devant se rendre, à proximité, sur la Côte d’Azur. « C’est bien monsieur Vincent ? Je suis Célestine, la dame du déluge ! » lui avait-elle dit en faisant osciller le petit sac devant ses genoux. Le maître avait tressailli des jarrets et il entendit son cœur battre dans ses veines jugulaires. Il lapa ses lèvres, devenues soudainement sèches et de ses mains nerveuses il essuya ses yeux, éblouis par le plein soleil de midi et la fantasmagorique beauté de la visiteuse. Puis ne sachant où les mettre après, il les laissa en suspens, ouvertes au niveau de ses reins ; une position qui fit Célestine sourire sans retenue avant d’éclater de rires. En épongeant ses yeux, Vincent avait étalé de la peinture fraîche sur le haut de son visage, beaucoup de couleurs, même du noir. « Sans doute, madame, la dernière fois c’était dans le domaine du démon, les ténèbres de la nuit et l’orage furibond, mais comment reconnaitraisje la grâce d’aujourd’hui sous la lumière et la sérénité de l’Eternel ! » dit Vincent avant de toussoter dans le creux Lorsqu’il vit Célestine pour la première fois, sous le soleil du zénith dans la cour de l ’ atelier, elle était vêtue d’un juste-aucorps sur une blouse de champ et les cheveux à la brise ; de sa main, ne sachant pas encore qu’il avait bariolé sa face. Ne connaissant pas suffisamment le profil émotionnel de son bienfaiteur, Célestine ne voulait pas expliquer la vraie raison de son accès hilare manifeste, afin d’éviter de courir quelque risque de toucher l’amour-propre de l’artiste, « il finira par se rendre compte tout seul et y pallier discrètement ! » Célestine accepta un petit verre de vin, assise sur une chaise en bois de hêtre, le dossier collé contre le mur face au patio inondé de lumière. Le maître demeura debout durant tout l’entretien, qui ne dura qu’une petite demi-heure parce que Vincent, qui ne s’attendait pas de la visite de Célestine, avait convenu l’avant-veille d’un important rendez-vous avec un autre artiste peintre, lui-même étranger à l’environnement de la ville et de la Camargue, pour aller travailler la nature dans les pâturages. Ce fut dans les premiers pas l’accompagnant dans la rue que le Néerlandais lui fit la proposition qu’elle daignât devenir son modèle, payée 10 francs l’heure, pour une fréquence d’au moins deux heures par semaine. Dans l’esprit de Célestine il s’agissait, matériellement, d’une sinécure, avec une petite fortune au bout du service. Seulement dans l’engagement, il était aussi question de prestation à nue, dans l’atelier ou sur les champs, à la franche lumière du jour. Mais cette clause avait pour elle le sens du libertinage extrême, du tapinage en quelque sorte, qu’elle ne pouvait concevoir dans sa façon de voir la vie, quelle que fût sa déchéance. Vincent héla le cocher d’un fiacre passant de l’autre côté de la rue, se dirigeant vers la limite des remparts ; il fit s’asseoir confortablement son invitée, puis penché sur elle, il lui demanda de réfléchir sérieusement à la question ; mais lorsqu’il avança l’ensemble de son torse vers la baquette, elle remarqua derrière le col de son tricot, sous le chemisier, la présence d’un crucifix en argent massif, noué autour du cou. Et soudain, elle voyait son sauveur d’une tout autre manière. Célestine, en cette splendide matinée estivale, avait l’obligation de tenir le magasin, le vieux couple était allé, dès l’aurore, vers une affaire importante loin de la cité. Martin Varel avait fait, entre-temps, la connaisALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 sance d’un retraité – ou réformé - de l’armée, qui raffolait de jeu d’échecs et de la pêche en eau douce. Il avait vécu quelques années dans les Barbaries comme officier dans la canonnerie du port d’Alger, il n’avait jamais été à Aumale, mais il en entendit parler à travers des anecdotes racontées par les officiers voyageurs ; il plut au père adoptif de Célestine et au bout de quelques semaines, il devint son ami et confident et ils ne rataient ensemble aucune partie de pêche. Ce fut, alors, un samedi, une journée dans laquelle le magasin n’ouvrait que jusqu’à l’heure du déjeuner. Pour ne pas manquer d’entrain pendant les moments vides, Célestine avait ramené son matériel de dessin qu’elle posa sur le comptoir. Les clients étaient nombreux, la plupart, en dehors des habitués, étaient des visiteurs en villégiature, qui tombèrent tout de suite sous le charme de la brioche bretonne. Il allait sonner midi, au moment où Célestine avait fini une étude équine, empruntée à la technique des grands maîtres italiens de la Renaissance, dont spécialement Léonard de Vinci. Martin Varel avait averti qu’il ne viendrait que vers la fin de l’après-midi, une situation qui lui arrivait souvent, de déjeuner tout seule, avec son chien à ses pieds, un griffon tout blanc ayant atteint alors l’âge de deux années. Il était son meilleur ami, sinon le seul, mis à part Martin Varel – Célestine entretenait des relations quasi professionnelles avec les grands cousins de Kristen, sa défunte mère adoptive. Vers midi passé d’une vingtaine de minutes, Célestine décida de fermer le magasin et d’aller descendre son repas dans son atelier, quand apparut sur le seuil de l’enceinte un jeune homme, avec un air d’avoir couru ou rudement pressé le pas. Il tenta de sourire pour excuser son attitude, encore haletante, mêlée de hâte et d’importunité. Mais le sourire de la « tenancière », alors sortie du comptoir, en direction de la porte pour la clore, était fait de ravissement et de tendresse, à dissoudre les amertumes dans les âmes les plus affligées. « On m’a averti pourtant que le magasin ferme à midi, mais la réputation faite sur votre brioche ne m’a laissé aucun choix pour ne pas tenter une chance, mademoiselle ! » parvient-il à dire le beau garçon à la chevelure noire et aux yeux pers. il restait dans le présentoir une demi-douzaine de brioches, mais le regard du jeune homme alla droit sur les dessins de Célestine posés sur le comptoir. « Je prends toutes les brioches qui restent, mademoiselle ! » dit-il en relevant la tête pour rencontrer le regard de la vendeuse, mais il fut comme attiré par le tableau du portrait. N. B. > C U L T U R E 23 HK et les Déserteurs Quand la chanson française renaît dans une derbouka ! C’est un groupe atypique, survolté, qui a trouvé une manière originale pour s’imposer sur une scène française actuellement surchargée. Menée par le chanteur Kaddour Haddadi, alias HK, cette formation revisite les titres majeurs de la chanson française à texte à travers des arrangements chaabi. D’ Edith Piaff à Renaud, en passant par Ferré et Brel, HK et les Déserteurs sont dans une forme de transgression amoureuse envers un héritage artistique difficilement remaniable. C’est l’histoire d’un jeune rappeur d’origine algérienne qui, de sa cité roubaisienne, s’est fait connaître grâce au groupe M.A.P. Mais c’est à partir de 2009, devenu leader de la formation HK et les Saltimbanks, qu’il entre définitivement dans l’histoire, notamment avec la fameuse chanson « On lâche rien ! », intronisée hymne du Front de Gauche en France. Avec ce groupe, deux albums verront le jour « Citoyen du monde » (2011) et « Les temps modernes » (2012). Tous deux marqués par une écriture engagée mais imprégnée d’une forte poésie et un désir permanent de renouveau musical. C’est ainsi qu’on découvrira « Amsterdam » de Jacques Brel, entièrement réorchestrée, voire réinventée. Lorsque Kaddour Haddadi fonde son deuxième groupe, « HK et les déserteurs », il poursuit sa recherche dans le registre des reprises mais, cette fois, en plongeant ces textes classiques et mémorables de la chanson française dans le giron des mélodies chaabi. Musicalement, la formation est on ne peut plus « costaud» : Outre Kaddour au chant, elle compte le célèbre mandoliste P’tit Moh, le flamboyant Ammar Chawi aux percussions (connus pour être membres de Gnawa Diffusion), etc. Et c’est à la fois surpris et fasciné que le public découvrira le nouvel habillement, électrochaabi, de plusieurs chansons cultes à l’instar de « Padam » (Piaf), « Le plat pays », « La chanson des vieux amants » et « Vesoul » (Brel), « L’affiche rouge » (Ferré), « Les passantes » et « L’auvergnat» (Brassens), « Le déserteur » (Boris Vian), « C’est pas l’homme qui prend la mer » (Renaud), etc. Le savoir-faire musical de Kaddour Haddadi mérite qu’on s’y attarde car il ne s’agit nulle- ment d’obéir à la recette vendeuse consistant à mélanger les textes classiques à des sonorités étrangères à leur registre, ni de verser dans la facilité de la « world music» ou de la fusion. La démarche est minutieusement étudiée et rien n’est laissé au hasard, à telle enseigne que la mélodie chaabie ainsi « inoculée » à des poésies purement françaises, semble avoir toujours été dans l’attente de cette fabuleuse rencontre qui nous paraît non seulement naturelle mais surtout virtuose. En somme, c’est une symbiose aussi évidente qu’insoupçonnée que HK et les Déserteurs ont eu l’intelligence de découvrir. Le groupe voue, par ailleurs, une affection toute particulière à « L’affiche rouge » écrite par Aragon et superbement interprété par Léo Ferré ainsi que d’autres chanteurs après lui. Ce texte rend hommage à Missak Manouchian et ses compagnons de lutte : ces 23 étrangers qui se sont engagés dans la résistance française contre l’occupation allemande et qui furent fusillés en 1944. La reprise en version chaabie fut révélée en 2012, année de célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, une manière pour Kaddour et ses compagnons de prôner la réconciliation et la fraternité « entre Français, Algériens et Francoalgériens ». Cela dit, le groupe est loin de s’inscrire dans une démarche simpliste et béate, encore moins dans un discours « bisounours » et autiste, fermant les yeux sur une réalité de plus en plus complexe. HK et les Déserteurs réussissent, en effet, le pari d’être à la fois extrêmement lucide quant aux préjugés qui pèsent sur l’immigration en France, et de prendre un malin plaisir à s’approprier et réinventer un héritage strictement français, qui plus est tiré d’une époque où la chanson célébrait l’humanisme, les valeurs universelles et l’insoumission à l’ordre établi. Sur scène, Kaddour Haddadi est une véritable furie. En parfaite complicité avec ses musiciens, il occupe l’espace, harangue son public et électrise l’atmosphère. Cette énergie et ce rythme scénique est cependant altéré par le besoin de l’artiste d’introduire chacune de ses chanson par un petit discours au lieu d’enchainer les titres. Quoiqu’il en soit, cette formation pleine d’une rage créatrice et d’un désir de renouveau, récolte un succès bien mérité en France et au-delà, grâce à ce travail appuyé sur la mélodie et cette manière originale de revisiter un registre sur lequel beaucoup d’artistes de renom se sont cassé la gueule ! S. H. Festival européen 2014 Un monologue roumain présenté à Alger U tout décor ou accessoire, seule la comédienne, quasiment figée s'adressant directement au public, dresse la trame de cette ‘‘fièvre’‘ voulue contagieuse tournant autour de l'histoire d'une jeune et riche new yorkaise, ‘‘Candide’‘, vivant dans le confort absolu. La vie de Candide est complètement bouleversée par un cadeau anonyme, la jeune femme se retrouve avec un exemplaire du livre « Le capital » de Karl Marx entre les mains, point de départ de toutes les réflexions de ce long monologue. La lecture n monologue fait de questionnements et projetant les maux évidents qui rongent le monde d'aujourd'hui aux spectateurs, a été présenté samedi soir au public algérois par la comédienne roumaine Simona Maicanescu. Intitulée « La fièvre », cette pièce théâtrale, représentant la participation belge au 15ème Festival culturel européen d'Alger, est une adaptation du texte du scénariste et acteur américain Wallace Shawn. Dans un espace scénique ouvert, dénué de de ce livre pousse la jeune femme à réfléchir et à agir, un long voyage à travers l'affligeante pauvreté de certains pays s'en est suivi, heurtant Candide au paradoxe entre « ceux qui n'ont rien et ceux qui possèdent tout ». La violence, la répression, la peine de mort et la torture gravitent également autour des réflexions de la jeune femme qui finit par comprendre que ce ne sont que des outils pour que « ceux qui possèdent tout » conservent leurs biens et leur pouvoir. R. C. AGENDA CULTUREL Cinémathèques algériennes Du 17 au 31 mai : Projection du longmétrage « Yema » de Djamila Sahraoui à travers les cinémathèques de Sidi Bel Abbès, Bejaia et Bechar. Palais de la culture Jusqu’au 18 juin : Exposition sur le thème « Mariage en Serbie au 19e siècle et la première moitié du 20e siècle », dans le cadre de la coopération culturelle algéro-serbe. Galerie Dar El-Kenz Jusqu’au 24 mai : Exposition de l’artiste plasticien Malek Salah à la Galerie Dar El-Kenz (à côté de l’hôtel Dar Diaf de Cheraga). ALGERIE NEWS Lundi 19 mai 2014 Filmathèque Zinet Jeudi 22 mai à 18h : Projection du film iranien « Une séparation » de Asghar Farhadi. MAMA Jusqu’au 10 juillet : Exposition de photographies « Les moudjahidate, nos héroïnes » de Nadja Saïd Makhlouf 67e Festival de Cannes L’enfer de « Saint-Laurent »… Après le « Yves Saint-Laurent » de Jalil Lespert, sorti sur les écrans français, il y a quelques mois, centré sur les relations intimes avec Pierre Bergé, son mentor, voici celui de Bertrand Bonello, titré tout simplement « Saint-Laurent ». De notre envoyée spéciale, Dominique Lorraine I ci, le réalisateur de « L’Apollonide » (Cannes, 2011) s’est davantage penché sur les tourments intérieurs du grand couturier natif d’Oran, ville qu’il affectionnait par dessus tout. Une superbe scène ouvre le film : la description quasi-documentaire de l’atelier avec ses « petites mains » coupant le tissu, cousant, brodant, ajustant sous les ordres des chefs d’atelier, dirigés d’une main de fer par Madame Munoz (superbe Amira Casar). Autour de YSL, on trouve aussi deux femmes qui ont beaucoup compté pour lui : le mannequin Betty Catroux (Aymeline Valade) et Loulou de la Falaise (Léa Seydoux, de retour à Cannes après son triomphe dans « La Vie d’Adèle »), dans le rôle d’un mannequin devenu créateur de bijoux pour le célèbre couturier. La suite sera chiche en description de cette « ruche » couturière ; certes, on voit SaintLaurent à l’oeuvre, quelques moments, le temps de jeter, à grands traits, les esquisses de ses futurs vêtements, avec ses crayons à papier, toujours bleus. Le réalisateur et son scénariste Thomas Bigedain optant pour une construction scénaristique, oscillant entre la sphère publique et celle privée, s’articulant en parties destructurées : - «Le jeune homme » qui va jusqu’au défilé «1940 », juste avant le scandale de la fameuse photo où il apparaissait nu, et qui a fait la Une de Vogue. - « La Star », qui retrace sa liaison sulfureuse avec le gigolo Jacques de Bascher (interprété par le troublant Louis Garrel), qui l’entraîne dans le monde interlope parisien et l’enfer de la drogue. - Enfin, les années 1976, celles dites « de succès » et qui transformèrent, carrément, Yves SaintLaurent, en un label, une marque commerciale «YSL ». Ces époques auront été marquées par deux grandes collections : « Libération » (1971), qui fit scandale à cause de son flagrant décalage avec l’époque, celle du trip hippie, chic, et où il lui fut reproché d’avoir habillé les femmes comme leurs mères ! Et celle baptisée « Les Ballets russes» (1976), une collection conçue dans sa résidence de Marrakech. Elle fit sensation avec ces robes amples aux couleurs chaudes et flamboyantes, sous influence orientale : Matisse, Gauguin, Delacroix et l’Orient russe. Le film décrit aussi la descente d’un homme, s’abimant de plus en plus dans ces « paradis artificiels » dont il aura « découvert » l’existence pendant son service militaire, lorsque des médecins, sous prétexte de soigner une dépression décelée chez le jeune conscrit Saint-Laurent, le gavèrent de psychotropes. L’époque des folles nuits parisiennes, du temps de sa liaison avec Jacques de Bascher, n’arran- Sur Oran : gera pas les choses… C’est, donc, le portrait d’un grand créateur mais aussi d’un homme fragile, pas du tout en phase avec les réalités du monde, que réalise Bonello avec le film « Notre monde à l'époque était Oran et non Paris, ni Alger, la ville métaphysique de Camus aux blanches vérités, ni encore Marrakech et sa bienfaisante magie rose. Oran, une cosmopole de commerçants venus de partout, et surtout d'ailleurs, une ville étincelante dans un patchwork de mille couleurs sous le calme soleil d'Afrique du Nord. »(Yves Saint-Laurent, 1983) « Saint-Laurent ». « Tu ne sais même pas changer une ampoule», lui dira sa mère (interprétée par la toujours belle Dominique Sanda). Gaspard Ulliel (découvert dans « Les égarés » d’André Téchiné, en 2003) a revêtu le costume d’Yves Saint-Laurent, sans complexe, à la fois, félin, féminin, malicieux, amoureux, fragile, désespéré. Il a la légitimité de prétendre au Prix d’interprétation. Comme il ne faut pas oublier, non plus, la belle surprise du film : le retour émouvant d’Helmut Berger, qui interprète Yves SaintLaurent (au crépuscule de sa vie, avec une chevelure couleur « Johnny » et des souvenirs plein la tête), quarante deux ans après le «Ludwig, le crépuscule des dieux », de Luchino Visconti. « Saint-Laurent » est un film d'artiste sur un artiste. On ne peut que regretter l’absence d’assez d’émotion, un sentiment sans doute trop retenu pour ne pas sombrer dans le sentimentalisme et le sensationnel. Tout comme d’avoir escamoté, du coup, Pierre Bergé (Jérémie Renier), son mentor, celui qui créa la maison de couture, la géra, la développa, conçu le parfum « Opium » et tous les produits dérivés. Certes, on voit l’homme d’affaires négocier des contrats avec des Américains, secourir Saint-Laurent à ses moments de perdition, mais guère d’apparition de sentiments affectueux, indéfectibles, liant les deux hommes. Bergé, l’actuel copropriétaire du « Monde », est réduit, ici, peut-être non sans raison, à son statut d’homme d’affaires avisé. Ajouté à cela, ce montage en split screen, juxtaposant des défilés de mannequins et des images d'actualité d’un monde en folie, éparpillant plus le propos que ne le recentrant sur l’homme, le couturier. Cet homme, Yves Saint- Laurent, qui résuma mieux que quiconque sa fulgurante trajectoire, lors de ses adieux, le 7 janvier 2002 : « Je suis passé par bien des angoisses, bien des enfers. J'ai connu la peur, la terrible solitude. Les faux amis que sont les tranquillisants et les stupéfiants. La prison de la dépression et celle des maisons de santé. De tout cela, je suis sorti ébloui mais dégrisé. J'ai toujours placé au-dessus de tout le respect de ce métier, qui n'est pas tout à fait un art mais qui a besoin d'un artiste pour exister…» Yves Saint-Laurent restera, donc, cet artiste tourmenté, jumeau du poète que Charles Baudelaire chanta dans « Les Fleurs du mal » : « Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer, Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher ». D. L.
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