Sommaire Découverte Les plus des Maldives . . . . . . . . . . 8 Fiche technique . . . . . . . . . . . . . . 10 Les Maldives en 10 mots-clés . . . 12 Survol des Maldives . . . . . . . . . . . 15 Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Population et mode de vie . . . . . . 44 Arts et culture . . . . . . . . . . . . . . . 48 Cuisine maldivienne . . . . . . . . . . . 51 Sports et loisirs . . . . . . . . . . . . . . 53 Enfants du pays . . . . . . . . . . . . . . 63 Visite Malé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Malé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Les environs de Malé . . . . . . . . . 73 Malé nord – sud . . . . . . . . . . . . . 76 Malé nord (Kaafu) . . . . . . . . . . . 76 © MIKE FOX - ICONOTEC Gasfinolhu. . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Helengeli. . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Asdu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Eriyadhoo . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 2 Summer Island . . . . . . . . . . . . . 79 Furanafushi (Full Moon) . . . . . . 79 Farukolhufushi . . . . . . . . . . . . . 79 Bodhuhithi . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Giraavaru . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Hudhuranfushi . . . . . . . . . . . . . 80 Lohifushi . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Kanifinolhu . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Thulhagiri . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Meerufenfushi . . . . . . . . . . . . . . 83 Dhonveli . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Lankan Finolhu . . . . . . . . . . . . . 84 Hembadhoo . . . . . . . . . . . . . . . 84 Makunudu. . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Kurumba . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Bandos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Baros . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Ihuru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Vabbinfaru . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Kudahithi . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Lankanfushi . . . . . . . . . . . . . . . 88 Kuda Huraa . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Huvafen Fushi . . . . . . . . . . . . . . 90 Reethi Rah . . . . . . . . . . . . . . . . 90 © MIKE FOX - ICONOTEC Malé sud (Kaafu) . . . . . . . . . . . . 90 Atolls méridionaux . . . . . . . . . . . 98 Atoll d’Ari (Alifu) . . . . . . . . . . . . . 98 Dhidhoofinolhu . . . . . . . . . . . . . 98 Bathala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Ellaidhoo . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Halaveli . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Machchafushi . . . . . . . . . . . . . 100 Vilamendhoo . . . . . . . . . . . . . . 100 Maayafushi . . . . . . . . . . . . . . . 101 Madoogali . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Kuramathi . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Velidhu . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Dhiffushi . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Fesdu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Viligilivaru . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Moofushi. . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Nalaguraidhoo . . . . . . . . . . . . 103 Thudufushi . . . . . . . . . . . . . . . 104 Kuda Rah . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Angaga . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Huvahendhoo . . . . . . . . . . . . . 104 Vakarufalhi . . . . . . . . . . . . . . . 105 Mirihi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Veligandu . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Maafushivaru . . . . . . . . . . . . . 106 Athuruga . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Gangehi . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Kudafolhudhoo . . . . . . . . . . . . 106 Rangali . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Dhoni Mighili. . . . . . . . . . . . . . 109 Atoll de Nilandhoo nord (Faafu) .110 Atoll de Nilandhoo sud (Faafu) . 111 Atoll de Felidhoo (Vaavu) . . . . . 113 Atoll de Mulaku (Meemu) . . . . . 115 Atoll d’Addoo (Seenu) . . . . . . . 116 Atolls septentrionaux. . . . . . . . 118 Atoll de Maalhosmadulu sud (Baa) . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Atoll de Maalhosmadulu nord (Raa) . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Atoll de Faadhippolhu (Lhaviyani) . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Atoll d’Haa Alifu . . . . . . . . . . . . 128 Pense futé Bololbolbolbolbo Kandooma Fushi . . . . . . . . . . . . 90 Cocoa Island . . . . . . . . . . . . . . . 92 Embudhoo . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Filhalhohi . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Bodufinolhu (Fun Island) . . . . . . 92 Naladhu . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Bolifushi . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Rannalhi . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Veligandu Huraa (Palm Tree Island) . . . . . . . . . . . 95 Dhigufinolhu . . . . . . . . . . . . . . . 95 Bodhu Huraa . . . . . . . . . . . . . . . 96 Velassaru . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Biyadhoo . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Villivaru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Olhuveli. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Rihiveli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Pense futé . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 3 Uleguma Atoll Ihavandiffulu (Atoll Haa-Alif) Muladu de G roit Dét Kelai Filadu allandu Hanimadu Atoll Tiladummati (Atoll Haa-Dhaalu) Makunudu Atoll Makunudu (Atoll Haa-Dalu) Fivaku Nalandu Faro Doru Atoll Miladummadulu Nord (Atoll Shaviyani) ATOLLS SEPTENTRIONAUX 6° Kuludu Wadu Raskatin Furidu Helifuri Rafuri Atoll Maalhosmadulu Nord (Atoll Raa) Edu Faro sby Atoll Faadhippolhu (Atoll Lhaviyani) ore roit Dét de M 6° Atoll Miladummadulu Sud (Atoll Noonu) Atoll Maalhosmadulu Sud va e Kardi troit d Dé (Atoll Baa) Atoll Horsburg MALÉ Atoll Malé Nord Atoll Rasdu it de Wadu Détro (Atoll Kaafu) 4° Atoll Malé Sud Atoll Ari (Atoll Alifu) it de Fulidu Détro Atoll Felidhoo (Atoll Vaavu) ATOLLS MÉRIDIONAUX du Ariyad 73° Détroit de 4° taru Wa de Détro Atoll it Nilandhoo Nord (Atoll Faat) Atoll Nilandhoo Sud (Atoll Dhaal) Les Maldives Atoll Mulaku (Atoll Meemu) 30 km Détroit de Kudahuvadu Atoll Kolumaludu (Atoll Thaa) ATOLLS MÉRIDIONAUX u nd a oit 2° tr Dé de m Vei Atoll Haddummati (Atoll Laamu) 2° Ile Récif corallien Lagon Atoll Suvadiva Haute mer Pakistan Népal Chine Bhoutan Bangladesh Inde Equateur Détroit Equatorial Sri Lanka Ile de Fua Mulaku Maldives 73° Atoll Addoo (Atoll Seenu) Océan Indien © MIKE FOX - ICONOTEC DÉCOUVERTE Les plus des Maldives Un voyage inoubliable Rêvé, espéré, attendu, voire fantasmé, pour la plongée, le repos, la détente, l’amour, le bien-être, quelles que soient la motivation et la raison du voyage aux Maldives, il faut en profiter à chaque seconde et savourer ce délicieux cadeau qui restera à jamais inoubliable. Les Maldives ne laissent jamais personne en repartir avec un goût amer, du regret ou du mal-être, à part peut-être, la frustration d’attendre le prochain retour au pays merveilleux. Tout participe au rêve : la beauté audessus et en dessous du niveau de la mer, la gentillesse sublime de la population, la qualité du service attentif au moindre détail, la tranquillité, la magie des paysages et la sécurité. Du voyage avec un petit budget au voyage le plus excentrique, la qualité ne manque jamais et chacun peut atteindre son rêve. Toutes les nuances de bleu Dès que l’avion entreprend sa descente vers l’archipel des Maldives, c’est le bleu, omniprésent, qui saisit tout nouvel arrivant au paradis. Le dictionnaire définit le bleu comme « l’une des sept couleurs fondamentales du spectre, entre le vert et l’indigo ». Mais il y a bleu et bleu ! Les Maldives sont une vraie destination pour quiconque veut parfaire son vocabulaire et l’enrichir de nouvelles nuances. Elles sont le pays du bleu qui varie à l’infini : bleu clair, bleu ciel, bleu horizon, bleu 8 lavande, bleu Nattier, bleu pervenche, bleu roi, bleu marine, bleu ardoise, bleu-vert, bleu pétrole, bleu turquoise, bleu canard, du translucide jusqu’à la limite du transparent. Les nuances et variations sont sublimes, propices à la tranquillité et à la méditation. Du soleil toute l’année Avec des températures annuelles comprises entre 25°C et 30°C, toute l’année, oubliez votre petite laine, si ce n’est pour l’avion. Le soleil se montre généreux toute l’année, les mois les plus favorables s’étendant de décembre à avril ; à cette époque, huit heures d’ensoleillement par jour sont garanties. Entre farniente et détente N’est-ce pas magnifique de pouvoir passer des vacances sans avoir l’impression de « devoir » entreprendre quelque chose ? De pouvoir s’étendre, sans culpabiliser, à l’ombre d’un cocotier ou simplement profiter du confort d’un bungalow ? N’est-ce qu’une coïncidence si ce sont les inventeurs de ce mot, les Italiens, qui sont les touristes les plus nombreux aux Maldives ? L’omniprésence de la mer On a beau y revenir régulièrement, on est tout de même toujours surpris et émerveillé des mille et une nuances turquoise des eaux aux Maldives. Tièdes (28°C en moyenne toute l’année) et translucides, elles représentent pour Une destination sûre Aux Maldives, pas besoin de se préoccuper de problèmes sécuritaires : les agressions de voyageurs sont un concept inconnu, et les vols sont rarissimes, attribuables dans la quasitotalité des cas à d’indélicats touristes. Politiquement le pays jouit d’une très forte stabilité et les conditions sanitaires DÉCOUVERTE Malgré le blanchiment du corail en 1998, les Maldives continuent à recevoir régulièrement les plus hautes distinctions sur le plan international pour la qualité de ses plongées : la concentration en élasmobranches (famille regroupant les raies et les requins), notamment, y est exceptionnelle et le corail reprend doucement vie en recolorant les fonds marins magiquement. Un service hôtelier impeccable Que vous optiez pour l’hôtel le meilleur marché ou le plus exclusif, les services touristiques sont excellents : beaucoup de professionnalisme, personnel serviable, discret et efficace, organisation rarement prise en défaut, transferts qui fonctionnent malgré une géographie qui ne sert pas la logistique. L’idéal, pour passer des vacances sans souci. Un grand choix de sports d’eau Les amateurs de sports nautiques, tels que catamaran ou planche à voile, seront servis : presque tous les lagons offrent des conditions optimales pour une pratique très sûre de ces deux sports, praticables toute l’année avec un égal bonheur. Les surfeurs déjà expérimentés se régaleront des breaks constants dans des sites exceptionnels. © MIKE FOX - ICONOTEC Des fonds marins d’exception y sont bonnes. Attention toutefois aux coups de soleil ! Les plus des Maldives beaucoup un espace de rêves qui ne prennent fin qu’au débarquement dans le brouillard européen. 9 Fiche technique Argent ◗ Monnaie : Ruffiya (1 ruffiya étant divisé en 100 laaris). Les Maldives en bref © MIKE FOX - ICONOTEC ◗ Nom officiel : République des Maldives ( Dhivehi Raajjeyge Jumhooriyyaa ). ◗ Superficie : 298 000 km², 200 îlots habités sur 1 190, regroupés en 19 unités (ou atolls administratifs). ◗ Atolls : 87 îles-hôtels consacrées au tourisme. 202 îles habitées. ◗ Capitale : Malé (la ville compte près de 120 000 habitants). ◗ Langue officielle : dhivehi. ◗ Religion : musulmane (100 % sunnite). 10 ◗ Fête nationale : 26 juillet (Indépendance, en 1965). ◗ Population : 394 999 habitants (en 2011). ◗ La croissance démographique : - 0,15 % (en 2011). ◗ Taux de fécondité : 1,8 enfants par femme (2011). ◗ Mortalité infantile : 27,45 ‰ (en 2011). ◗ Espérance de vie hommes/femmes : 74 ans (2011). ◗ Taux d’alphabétisation : 98,4 %. ◗ PIB : 1,7 milliard de $ (2011). ◗ PIB/habitant : 4 6000 $ (2011). ◗ Taux de chômage : 14,5 % (2010). ◗ Taux d’inflation : 6 % (2010). ◗ Croissance annuelle : 4 % (2010). La haute saison touristique comprend la période allant de décembre à Pâques. On y inclut également le mois d’août ; mai et juin sont les mois qui voient l’affluence touristique la plus basse. DÉCOUVERTE © MIKE FOX - ICONOTEC Saisonnalité Ce sont les mois de la mousson. La mer est agitée par les vents, mais les journées de pluie non-stop sont rares. C’est à ce moment-là que les Maldives sont à la portée des bourses les moins remplies. ➜ Le drapeau national est vert, rouge et blanc : le vert symbolise le succès, la paix et la prospérité, le rouge, le sang versé pour la victoire (lors de la guerre contre le Portugal) et le blanc du croissant souligne la confession musulmane du pays. ➜ L’emblème national de la république des Maldives est composé d’un cocotier, du croissant et d’une étoile, de deux drapeaux entrecroisés et du nom traditionnel des Maldives : Al-Dawlat ul-Mahaldeebiyya. Le cocotier, qui symbolise les ressources naturelles de la nation, joue un rôle essentiel dans la vie quotidienne des Maldiviens ; le croissant et l’étoile, supportés par les deux drapeaux nationaux, traduisent l’attachement de l’État à la foi islamique. La fleur nationale des Maldives est la rose rose (rosa pdyantha). ➜ Le nom traditionnel des Maldives, Al-Dawlat ul-Mahaldeebiyya, fut utilisé pour la première fois par Al-Sultan Al-Ghazee Muhammad Thakurufaanu Al-Azam, le héros national le plus vénéré, et signifie : État des Maldives. Fiche technique Emblèmes nationaux des Maldives 11 Les Maldives en 10 mots-clés Atoll Un atoll se forme dans les eaux chaudes, sur un volcan éteint. Il s’agit de l’accumulation de colonies de polypes (coraux) à squelette calcaire. Lorsque l’îlot s’enfonce, les colonies se concentrent vers le haut de la structure, se fixant sur les squelettes des coraux morts. Cet amalgame de structures calcaires finit par former une île annulaire, enserrant un lagon peu profond. L’atoll est la forme type des îles maldiviennes. Cocotier © ALEX BRAMWELL - FOTOLIA L’arbre emblématique des Maldives est le cocotier, devenu l’arbre national un 12 beau jour de 1985. Ceci, en raison de son omniprésence à travers l’archipel et parce qu’il est symbole de richesse. Le cocotier pousse tout seul, ne nécessite aucun entretien, l’homme n’intervenant qu’au moment de recueillir les noix de coco. D’exploitation simple, le cocotier est très productif et les Maldiviens ont appris à tout utiliser de l’arbre et du fruit de sorte que, dans un pays dépourvu de matières premières, le cocotier est une ressource naturelle de grande valeur. Le nombre de cocotiers sur une île est déterminant lorsqu’il s’agit d’évaluer celle-ci. En principe, aucun bâtiment – excepté à Malé – ne dépasse la hauteur du cocotier le plus haut de l’île. Dhoni Le dhoni est le bateau maldivien par excellence. Traditionnellement construit en bois de cocotier, il a une forme de barque évasée et une proue élancée prolongée par une protubérance qui se courbe à 1,50 m au-dessus du pont. La silhouette générale des dhonis n’est pas sans évoquer les navires phéniciens. Leur construction est en perte de vitesse, car les architectes navals ont étudié, pour les pêcheurs, des formes nouvelles de navires plus grands et plus plats. On voit toujours de vieux dhonis au port de Malé. Ceux-ci sont désormais utilisés pour assurer le ravitaillement des îles et le transfert des clients. Il s’agit du poisson séché qui constitue la base de l’alimentation maldivienne. Immédiatement après la pêche, le poisson, généralement de la bonite, est coupé en morceaux qui sont lavés avec de l’eau, salés, puis jetés dans de l’eau bouillante où ils restent quelques minutes. Une fois retirés de l’eau, ils sont mis à sécher au soleil, sur une planche ou une grille pendant trois ou quatre jours, jusqu’à ce qu’ils deviennent durs et noirs. Ainsi conditionné, le poisson peut être conservé durant des mois. Le hikimas constitue la principale exportation des Maldives. Kurumba La kurumba est une noix de coco, cueillie verte. Elle est ouverte sur le dessus, d’un coup de machette bien appliqué, afin qu’on puisse en boire le jus qui est encore de l’eau et non du lait comme dans les noix de coco mûres. DÉCOUVERTE © MIKE FOX - ICONOTEC Hikimas Peu proposé dans les resorts, le foh vous sera pourtant apporté dans tous les restaurants, cafés et tea-shops lors de l’addition. Composé de noix d’arec, essentiellement, mais agrémenté le plus souvent de cardamome, de clous de girofle et de bâton de cannelle, le foh se mâche après chaque repas et tout au long de la journée, autant par les hommes que par les femmes, pour avoir une haleine fraîche. Si vous prenez l’avion pour Gan, le foh compose le plateau-repas. Un peu fort, car très épicé, c’est pourtant une méthode très naturelle pour garder une haleine impeccable. Les locaux le considèrent presque comme une douce sucrerie. Chaque famille achète, pour 40 Rf un kilo de noix d’arec et détient sa propre recette, chacune plus délicieuse que les autres. Il est possible d’acheter, dans toutes les épiceries, un petit paquet à mâcher. Les Maldives en 10 mots-clés Foh 13 Lorsque l’eau est bue, la kurumba est ouverte en deux et, à l’aide d’une spatule découpée dans la peau verte de la noix de coco, on mange la chair qui, malgré un aspect gélatineux, est délicieuse. Plongée Développée aux Maldives depuis l’ouverture du pays au tourisme, en 1972, la plongée sous-marine a pris une ampleur considérable. Toutes les îles touristiques sont équipées pour recevoir des plongeurs, et de nombreux bateaux de croisières sillonnent les atolls, de site en site. En conséquence, le nombre de plongeurs ne cesse de croître. Les fonds maldiviens sont parmi les plus beaux, c’est un lieu commun que de le répéter. Mais cette beauté de la nature subit de graves dommages du fait de l’acanthaster, d’El Niño et des plongeurs eux-mêmes. Ce paradis de la plongée est donc à visiter avec toutes les précautions qui s’imposent pour préserver poissons et coraux. Snorkeling Aux Maldives, pays anglophone, on parle de snorkeling pour désigner la pratique de la plongée avec palmes, masque et tuba. Dans chaque île, il est possible de louer ou d’emprunter l’équipement nécessaire, mais si vous le pouvez, emportez votre propre matériel qui vous permettra d’accéder en toute liberté et très confortablement à la moitié du pays : sa moitié immergée. La plupart des îles dont le récif est éloigné de la plage organisent des sorties en dhoni, une à quatre fois par jour pour vous conduire sur les meilleurs sites. 14 Surf Le surf a été introduit dans les années 1970 par un Australien, Tony Hussein, qui fit naufrage aux Maldives. Le temps de réparer son bateau, il a découvert les principaux breaks. Aujourd’hui, le surf aux Maldives prend de l’ampleur et, de mars à octobre, la saison est idéale pour glisser sur les vagues. Tous les breaks s’achèvent sur le récif ce qui fait des Maldives une destination pour surfeurs déjà expérimentés. Il y a plusieurs façons d’aller y surfer : soit rester à Malé, soit résider dans un resort spécialisé, soit partir en bateau pour un surf safari. Tout dépend du projet : glisser sur le même spot toute la semaine ou naviguer de break en break ? Quoi qu’il en soit, il y en a pour tous les goûts et gauchers, comme droitiers, ont des spots attitrés. Tea-shop Les tea-shops sont des lieux à ne pas manquer. Ce sont de petits restaurants où l’on sert uniquement des plats maldiviens. De l’extérieur ils sont signalés par des enseignes « hôtel », mais ne vous y trompez pas : ici, on mange et c’est tout. La décoration est toujours la même : des murs décrépis, des chaises en plastique et des tables en Formica. Seuls les hommes vont y manger et l’on y croise très peu d’étrangers. C’est un tort, car pour peu que l’on aime la nourriture épicée, on y mange très bien. On y choisit un assortiment de boulettes de poisson ou de légumes, des coupelles de curry à déguster avec des roshis, et on y boit du thé. leur concession sur l’île de Gan, les Britanniques en avaient répertorié 1 100 et le gouvernement actuel en déclare officiellement 1 190, mais si l’on inclut dans le décompte les bancs de sable et les affleurements coralliens, on atteint rapidement les 2 000 îles. En fait, il est vain de vouloir tenir un compte précis, car, étrangement, aux Maldives, les îles vont et viennent… Certaines se regroupent, d’autres se divisent, il arrive même que des îlots émergent du récif corallien ou que certains se fassent engloutir. En 1955, par exemple, un orage spectaculaire provoqua la création de trois nouvelles îles dans l’atoll de Miladhunmadulu nord. DÉCOUVERTE Les Maldives sont un groupe d’îles, perdu dans l’océan Indien entre 8° de latitude nord et 0,5° de latitude sud, à environ 675 km au sud-ouest des côtes du Sri Lanka. Ensemble, avec les Laquedives au nord et les Chagos au sud, les Maldives constituent une vaste chaîne de montagnes sous-marines, sur la crête de laquelle s’est implanté un récif corallien. Les Maldives forment une double ligne de vingt-six atolls naturels, répartis sur 820 km du nord au sud et sur 120 km d’est en ouest. Chaque atoll est creusé naturellement en son centre pour former le lagon. Il est cerné par un récif corallien annulaire percé de plusieurs canaux naturels, permettant la circulation des bateaux entre l’océan et le lagon. Cette description de l’atoll est valable pour tous les atolls du monde ; cependant, le récif maldivien possède une particularité que vous ne verrez nulle part ailleurs, qui consiste en la présence de faros, ou faru, à savoir de petits atolls qui ont surgi au cœur des atolls principaux. Les vingt-six atolls géographiques sont divisés en dix-neuf régions administratives, également appelées atolls : ce sont Alifu, Baa, Dhaalu, Faafu, Gaafu Alifu, Gaafu Dhaalu, Gnaviyani, Haa Alifu, Haa Dhaalu, Kaafu, Laamu, Lhaviyani, Male, Meemu, Noonu, Raa, Seenu, Shaviyani, Thaa et Vaavu. Chacun de ces atolls administratifs est désigné par une lettre qui apparaît notamment à l’avant des dhonis. Le nombre exact d’îles reste un mystère encore aujourd’hui. Du temps de © MIKE FOX - ICONOTEC Géographie Survol des Maldives Survol des Maldives 15 Les aires marines Climat Le climat des Maldives est de ceux que l’on qualifie de paradisiaque : tropical, Écologie et environnement Globalement dépourvues de ressources naturelles, les Maldives ont un souci principal : la gestion des réserves d’eau. Certaines îles possèdent, dans les couches peu profondes de leur sous-sol, des nappes phréatiques tout aussi peu profondes, qui alimentent les puits. DÉCOUVERTE il est chaud et humide. La température tourne habituellement autour de 30 °C, descend rarement en dessous de 26 °C et varie peu au cours de la journée. Les records sont de 36,8 °C (le 19 mai 1991 à Kadhdhoo), alors que la température la plus basse jamais enregistrée est de 17,2 °C, le 11 avril 1978. L’air est rafraîchi par une petite brise, les chutes de pluie annuelles excèdent rarement 1 900 mm, l’ensoleillement annuel oscille autour de 2 800 heures, soit environ 8 heures de soleil par jour. Bref, les variations climatiques sont minimes. L’année est divisée en deux saisons déterminées par les moussons. Notez que, les Maldives étant situées à cheval sur l’équateur, il ne s’agit pas de moussons destructrices, et qu’elles ne sont en rien comparables à celles qui s’abattent sur les voisins du nord et du nord-est. L’Iruvai, la mousson du Nord-Est, s’étend de décembre à mars, c’est la saison sèche. Après quelques bourrasques en décembre, le ciel vire au bleu à perte de vue et le soleil brille de 6h du matin à 18h. Cette période correspond bien évidemment à la haute saison touristique, puisque vous êtes assuré de trouver un temps splendide pour toute la durée de votre séjour. Le Hulhangu, la mousson du Sud-Ouest, dure de mai à octobre, apportant du vent et de la pluie. Survol des Maldives Puis, dans les années 1960, l’importante île de Feydhoo Finolhu, dans l’atoll de Malé, disparut suite à la combinaison de l’érosion naturelle et de l’action des habitants qui en déplaçaient le sable. Officiellement les Maldives comptent 202 îles habitées et 87 consacrées à l’exploitation touristique. Là encore, le décompte est difficile à faire avec précision, car il est courant que des îles dites désertes portent des marques du passage des hommes, venus pour collecter du bois, des noix de coco et même pour exploiter le sol. Parfois encore, ces îles sont visitées par tellement de touristes chaque jour qu’il est difficile de les considérer comme désertes. Les îles sont toutes petites et situées à très basse altitude : le sommet culminant aux Maldives est ainsi un tertre localisé sur l’île de Vilingili, dans l’atoll d’Addoo, mesuré à 2,40 m audessus du niveau de la mer ! L’île la plus grande, Fua Mulaku, s’étend sur 3,2 km de longueur et sur 1,6 km de largeur. Parmi les caractéristiques les plus communes, relevons un magnifique lagon turquoise, des plages de sable blanc et des hauts cocotiers. Chaque île est entourée d’un récif corallien protecteur, qui est l’hôte de centaines d’espèces de poissons tropicaux, de coraux et d’autres formes de la vie marine. Le sol des îles, totalement à base de corail, est pauvre en nutriments essentiels. Il n’y a ainsi pas de place pour une jungle épaisse. La géographie du pays est aussi caractérisée par l’absence totale de rivières, de montagnes et de collines, ce qui est tout de même très rare. 17 © MIKE FOX - ICONOTEC C’est la présence de ces nappes d’eau qui incitait les Maldiviens à choisir une île plutôt qu’une autre. Lorsque les prélèvements se font trop importants, l’eau de mer parvient à s’infiltrer dans la nappe qui devient alors saumâtre et finit par détruire les racines des végétaux. Ces réserves naturelles sont bien évidemment fort limitées, si bien que la plupart des îles touristiques ainsi que Malé, la capitale, se sont équipées de systèmes de désalinisation de l’eau de mer. Le gouvernement maldivien se préoccupe beaucoup des questions de protection de l’environnement. Il lutte contre l’érosion inexorable des îles en construisant des digues et il tente de protéger la barrière, sensible à la pollution et aux agressions naturelles telles que celle de l’acanthaster, une étoile de mer dévoreuse de corail. Il a ratifié plusieurs accords internationaux tels que Biodiversity, Climate Change, Hazardous Wastes, Ozone Layer Protection et a signé, mais non ratifié, la loi de la Mer. Le premier plan national d’action pour l’environnement 18 a été lancé en 1989 et sert de base à des actions de protection de la nature, comme l’interdiction d’extraire le corail pour bâtir maisons ou digues protectrices ou l’interdiction de pêcher les tortues et les requins. Un projet de régénération de l’environnement a été lancé en 1996, le programme un Million d’Arbres, destiné à encourager la plantation d’arbres dans les îles. En 1997, le mot d’ordre de l’année fut « Maldives indépendantes, Maldives propres ». On vient aussi de découvrir un peu de pétrole. Reste à savoir si toute cette bonne volonté fera le poids face à l’enjeu économique que représente l’exploitation de cet or noir. D’autre part, la lutte contre la pollution se mène aussi individuellement dans chaque île prise et, sur ce point, on serait fondé à avoir quelques soucis quant à l’avenir de la nature dans la région. Les îles touristiques sont supposées acheminer leurs déchets non biodégradables vers l’île poubelle des Maldives, Trash Island, mais pour cela elles doivent payer. Comme il n’y La faune terrestre La faune terrestre est peu variée. Exception faite des oiseaux, la plupart des animaux sont venus avec l’aide, volontaire ou non, des hommes ; les autres sont arrivés sur les côtes maldiviennes sur des troncs d’arbres. Les mal-aimés Globalement les insectes sont très peu gênants car les hôtels procèdent quasi quotidiennement à une désinsectisation systématique, cherchant à se débarrasser des moustiques et des fourmis qui deviennent vite envahissantes. Il y a également des petits scorpions mangeurs d’insectes, des guêpes et des abeilles. Premiers habitants, les oiseaux À l’origine, seuls les oiseaux de mer peuplaient les îles. Sur cent espèces répertoriées, on estime à 50 % la proportion de ceux qui sont résidents, les autres étant migrateurs. On peut observer, en grand nombre, des mouettes et des sternes – appelées hirondelles de mer – qui sont des palmipèdes à tête noire et à dos gris, de 40 cm de longueur. Les hirondelles de mer sont particulièrement connues pour leurs spectaculaires vols intercontinentaux. Dans la famille des hirondelles de mer, il existe une sous-espèce, non pélagique, particulièrement grégaire et remarquable par sa robe blanche, DÉCOUVERTE Faune qui vit dans l’atoll méridional d’Addoo. Certaines îles abritent des cornettes des Maldives qui se nourrissent en pillant les nids des autres oiseaux, comme le font nos pies. Si on ne les voit que rarement, on peut en revanche les entendre tôt le matin lorsqu’elles émettent leur chant, un sifflement fort et lugubre. Le long du rivage et sur les affleurements coralliens, les pluviers, les bécassines et les chevaliers restent à l’affût des crustacés, des mouches et des vers marins dont ils se nourrissent. Les plus familiers sont les grands hérons gris et les petits hérons maldiviens qui guettent inlassablement les poissons, tout au long de la journée, avant de regagner la plage, le ventre plein. Les Maldiviens possèdent souvent ces petits hérons chez eux en tant qu’animaux domestiques, afin qu’ils les débarrassent des moustiques. Le plus impressionnant est certainement la frégate, l’oiseau pélagique tropical par excellence, au plumage sombre et au vol puissant. Elle est particulièrement présente dans les îles habitées, où elle se rend pour se reproduire. Les Maldiviens, comme beaucoup de peuples de l’océan Indien, aiment particulièrement les oiseaux colorés et chanteurs, qu’ils collectionnent dans de larges volières, particulièrement à Malé. Parmi les espèces domestiques les plus courantes, on voit les perruches annelées roses, particulièrement bruyantes, des perroquets en tout genre et des mainates. Dans l’atoll de Malé, on observe des crécerelles, voisines du faucon, à plumage brun tacheté de noir, qui se nourrissent de petits vertébrés et d’insectes. Les corbeaux et les poules d’eau à ventre blanc sont présents sur toutes les îles. Survol des Maldives a aucune surveillance de ce côté-là, il est fréquent de voir des tas de sacs poubelle flotter à la surface de l’océan, au large des îles touristiques et dans le sillage des bateaux de croisière. 19 © ALLEGRA - FOTOLIA lézard à doigts adhésifs, typique des régions chaudes. Les geckos des Maldives sont exceptionnellement sobres avec leur peau de couleur crème et font pâle figure comparés aux geckos d’autres pays, généralement parés de couleurs vives. Ils font partie de ces animaux dont on suppose qu’ils sont venus aux Maldives accrochés à des troncs d’arbres dérivants. Il est courant de les voir déambuler sur les murs intérieurs des habitations, défendant leur territoire à grands cris. Ce sont des animaux auxquels on s’attache vite lorsque l’on apprend qu’ils débarrassent les maisons des moustiques et des cafards. Les habitants majoritaires, les crabes Les reptiles et les batraciens Seules quelques espèces se sont réellement adaptées aux conditions spéciales des Maldives : on ne dénombre en effet que trois espèces de serpents, toutes inoffensives, deux de lézards et deux de grenouilles. Et, bien sûr, des tortues. Ces dernières sont des reptiles de l’ordre des chéloniens, qui est le groupe le plus ancien des reptiles actuels et qui existait probablement il y a 230 millions d’années. Les tortues anciennes étaient assez similaires aux groupes récents, mais avaient encore des dents alors que les modernes ont un bec corné. Plus de 250 espèces de tortues ont été inventoriées à ce jour : 180 d’eau douce, 62 de terre et 8 seulement de mer. Le gecko : un anti-moustique écologique Beaucoup d’animaux ne sortent qu’à la nuit tombée. Parmi eux, le gecko, un 20 La population animale des Maldives compte une majorité de crabes. Ils tiennent un rôle important dans le maintien de la propreté des îles, débarrassant les plages des animaux morts et des débris végétaux. Il y a des crabes amphibies (Ocypodes), qui envahissent les plages à la nuit tombée. Près de l’eau, il y a aussi le crabe Uca qui vit dans les atolls méridionaux ; il se reconnaît à ses pinces rouges ou bleues qui servent à attirer l’attention des femelles pendant la parade nuptiale. Les crabes terrestres (cénobites) sont les plus nombreux. Il en existe de couleur jaune et orange vif. Ils vivent, eux aussi, au pied des arbres, qu’ils creusent pour s’y abriter. Les mammifères terrestres La population des mammifères est plus restreinte et compte essentiellement des musaraignes d’arbres (tupaïas ) et des rats d’eau, vraisemblablement venus sur les bateaux des premiers L’animal égaré Des documents historiques attestent qu’il y a eu des chevaux aux Maldives ! Il s’agissait évidemment d’animaux appartenant au sultan et ne servant qu’à l’apparat. Bien qu’Ibn Battûta affirme qu’il a été mis à sa disposition « un cheval et une jument », il semble que les pauvres bêtes n’aient pas eu le cœur à se reproduire dans un pays où il leur était difficile de courir et où les prairies sont absentes du paysage. Quelle que fut la fin de ces deux animaux, il est clair qu’il n’y a plus de chevaux aux Maldives de nos jours. La faune marine En ce qui concerne la faune marine, les Maldives offrent une variété rarement rencontrée dans d’autres parties du monde. Au moins 1 096 espèces de poissons, 400 de mollusques, 300 de crustacés et 209 de coraux ont été recensées. DÉCOUVERTE émigrants ; ces bêtes se nourrissent de noix de coco et causent de tels dégâts qu’ils ont fait l’objet d’une campagne nationale de dératisation. Il y a également des chauves-souris géantes, appartenant à la classe des Mégachiroptères. Elles sortent principalement la nuit, mais on peut aussi les voir durant la journée. On les trouve dans les îles touristiques aussi bien que locales. Elles se nourrissent de fruits, de préférence dans les plantations, ce qui explique l’animosité des Maldiviens à leur égard et le sobriquet dont elles sont affublées : chiens volants. Parmi les animaux domestiques, les chats, les chèvres et les poules sont les plus répandus. Comme dans la plupart des pays musulmans, les chiens sont peu appréciés. Enfin, certaines îles regorgent aussi de lapins en liberté. Corail Plus de deux cents espèces de coraux constituent le récif, mettant les Maldives sur un pied d’égalité avec les Philippines et la grande barrière de corail australienne. La variété des espèces se combine avec un relief découpé qui donne tout son charme aux plongées à travers des cavernes, des défilés, des cheminées ou de simples patates, qui sont l’habitat des poissons. Le récif corallien est d’une fragilité extrême, tant en ce qui concerne son squelette calcaire que pour les polypes qui en constituent la partie vivante. Nom français Nom anglais Nom scientifique Tortue caouanne Loggerhead Turtle Caretta caretta Tortue verte Green Turtle Chelonia mydas Tortue imbriquée Hawksbill Turtle Eretmochelys imbricata Tortue olivâtre Olive Ridley Turtle Lepidochelys olivacea Tortue luth Leatherback Turtle Dermochelys coriacea Survol des Maldives TORTUES MARINES DES MALDIVES 21 © MALBERT - FOTOLIA Le simple contact avec celle-ci blesse ou tue le polype. Il faut donc éviter de la toucher et ne jamais oublier que, si la surface d’une patate de corail semble douce au toucher, il est courant qu’elle soit urticante et que, par conséquent, la rencontre tactile serait nocive pour le corail comme pour vous. A peine immergés, les coraux calcaires vous apparaîtront. Leur squelette rigide ayant besoin de la lumière pour se développer, ils ont tendance à pousser à proximité de la surface de l’eau. Globalement peu colorés, ils présentent toutefois une grande variété de formes allant de la massive patate à l’éventail, plus aérien. ◗ Le corail-cerveau ( Platygyra ), dont le nom est lié à la surface méandriforme qui rappelle les circonvolutions cérébrales, se présente sous la forme de patates atteignant couramment 1 m de diamètre. On les trouve couramment sur le plateau récifal et jusqu’à 30 m de profondeur. ◗ La vaste famille des Acropora offre un grand éventail d’espèces formant Tortue de mer. 22 des doigts ou des bois de cerfs. La plupart de ces espèces forment des « tables » avec leurs branches entrelacées qui peuvent s’étendre sur plusieurs mètres carrés. Le squelette est blanc, mais un éclairage direct permet de distinguer des reflets roses, verts, bleus ou jaunes sur les extrémités ; ce sont les polypes. Ils constituent un habitat incomparable pour de minuscules poissons qui évoluent en bancs de trente à cinquante individus dans les méandres des tables de corail. Restez à distance et vous les verrez se risquer à quelques centimètres au-dessus de la table, mais au moindre mouvement de votre part ils se précipiteront tous, comme un seul corps, dans les entrelacs de leur cachette. ◗ Les Stylophora de couleur blanche ou rose restent de taille modérée, dépassant rarement les 30 cm d’envergure. Ils poussent en colonies sur les platiers récifaux. Malgré leur nom supposé évoquer leur forme, ils ne ressemblent que de très loin à des stylos. DÉCOUVERTE du corail bleu ( Heliopora coerulea ) dont la silhouette est proche de celle du corail de feu, mais qui, à l’inverse de ce dernier, n’est absolument pas urticant. Il vit en colonie comme son sosie et, pour finir de semer le trouble dans les esprits, a la même coloration jaune et blanche et n’a de bleu que son squelette calcaire qui ne peut être observé que sur les fragments brisés. Toutefois il se différencie nettement du corail de feu par sa mollesse, avec une consistance proche de celle de l’éponge. ◗ De gros champignons vert clair ou gris, en forme d’entonnoir à bords ondulés, ne manqueront pas d’attirer votre attention : ce sont les alcyonaires-champignons ( Sarcophytons ). Les espèces sont nombreuses, mais offrent toutes un aspect identique. Les individus jeunes présentent un pied surplombé d’un chapeau hémisphérique, orné de polypes comparables à de minuscules marguerites qui ondulent au gré des courants. Chez les grands spécimens qui peuvent atteindre 50 cm de hauteur, le chapeau s’évase pour adopter la forme d’une grosse girolle, et seule la face supérieure est couverte de polypes. Les Sarcophytons sont très répandus entre 0 m et 30 m de profondeur. ◗ Les gorgones présentent l’aspect d’arbustes sous-marins, mais n’en sont pas moins des animaux, elles aussi. La gorgone géante ( Subergorgia mollis ) est la plus reconnaissable avec des branches pouvant atteindre 2 m de hauteur, qui se ramifient en éventail à la structure réticulée. Elles sont toujours implantées perpendiculairement au courant, le long des tombants. Leur surface, de couleur beige, est un support de choix pour les petits poissons, les comatules et les bivalves. Survol des Maldives ◗ De forme comparable aux Stylophora , les coraux de feu ( Millepora dichotoma ou tenella ) sont bien plus urticants. Ils poussent en branches ramifiées ou soudées en éventails et ont une couleur jaune vif tirant sur l’orange avec des crêtes blanches. Ils poussent entre 0 m et 25 m, mais la concentration est plus forte vers la surface. Le moindre contact avec un corail de feu entraîne des brûlures immédiates et durables, car la blessure est réactivée chaque fois qu’elle est remise au contact de l’eau de mer. En fait, le corail de feu est environné de fils urticants capables de percer la peau de la victime, afin de lui injecter des substances urticantes qui provoquent chez l’homme des ampoules et des brûlures. ◗ Unique dans son genre, le corailchampignon ( Fungia fungites ) a la particularité de n’être pas rattaché au récif, ce qui ne l’empêche pas de mener une vie sédentaire. Il constitue un corps indépendant, de forme circulaire ou allongée, plate ou incurvée et d’une taille allant de 1 cm à 31 cm de diamètre. Ses couleurs sont sobres, tournant autour du blanc sale ; seules les zones de croissance ou de régénération présentent des reflets verts ou violets. Facilement transportable, il est la victime principale du syndrome « souvenir », mais il s’agit, là encore, d’un animal vivant qui, une fois sorti de l’eau, dégage une forte odeur de décomposition en séchant ; aussi est-il recommandé de le laisser vivre sa vie dans l’océan. ◗ Dans la famille des coraux mous, c’est-à-dire, en principe, dépourvus de squelette calcaire, une espèce sème la zizanie dans la classification en possédant justement un squelette. Il s’agit 23 ◗ Dans l’obscurité des grottes vivent les melithaea des gorgones à nœuds de petite taille qui, à première vue, apparaissent de couleur noire, mais qui, une fois placée dans le faisceau de votre lampe, révéleront des contrastes de couleurs éclatants : polypes blancs, jaunes ou roses sur ramifications rouges ou orange. Cette espèce reste de petite taille aux Maldives du fait d’une existence confinée aux espaces réduits des grottes, mais elle présente des individus de grande taille dans le Pacifique. ◗ Une espèce encore plus facile à identifier parmi les gorgones est le fouet de mer (Junceella fragilis ), qui ne présente pas de structure ramifiée. Il s’agit de longues tiges de 1,50 m à 2 m, souples, d’un blanc sale, et vivant en colonies. La plongée de nuit offre une vision différente du comportement corallien ; c’est l’occasion d’observer la phase alimentaire de la vie du corail. D’une manière générale, les polypes des coraux sont principalement activés la nuit, ils se dilatent, parfois sur plusieurs dizaines de centimètres, afin de piéger le plancton qui est englué et directement porté à l’estomac. La dilatation des polypes donne aux coraux l’aspect d’un champ de fleurs minuscules. Certaines espèces vivant enfouies dans le sable n’apparaissent que la nuit, lors de la chasse. Les vérétilles ( Veretillum sp.), pédoncules de couleur blanchâtre de 4 cm à 6 cm de hauteur, ont un aspect vermiforme pendant la journée et se couvrent de petites marguerites lorsque leurs polypes s’épanouissent pour manger. Les virgulaires ( Virgularia ou pennatula ) fonctionnent sur le même principe, mais sont absolument invisibles de jour. Elles vivent en colonies, implan24 tées dans les sols sableux à partir de 1 m de profondeur et ressemblent à s’y méprendre à des plumes plantées dans le sable. Mollusques, crustacés et invertébrés Sous un nom aussi barbare qu’échinoderme se cachent en réalité des animaux aussi communs que les étoiles de mer et les oursins, mais aussi des animaux que vous n’avez peut-être pas encore observés et que vous ne manquerez pas de rencontrer lors de vos premières plongées aux Maldives : les holothuries et les comatules. De nombreuses espèces d’étoiles de mer sont présentes aux Maldives. Ces animaux ont typiquement cinq bras munis de pieds ambulacraires autour d’un disque central. Ils se nourrissent de coquillages et de débris de corail qu’ils trouvent en fouillant le sable. ◗ L’acanthaster (Acanthaster planci ), couronne du Christ, est une exception à la règle des cinq bras, avec un nombre de membres qui varie de neuf à vingttrois selon le spécimen. De taille importante, de 30 à 50 cm de diamètre, les acanthaster sont couvertes de grands piquants, toxiques pour les poissons comme pour l’homme. Elles sont de couleurs très variables, mais leur forme et leur armure ne laissent aucun doute sur leur identité. Il est impossible de ne pas les reconnaître sous l’eau. Elles se nourrissent des polypes du corail et leur gloutonnerie fait d’elles un danger véritable pour les fonds coralliens des Maldives, car un seul individu est capable de dévaster une colonie entière en l’espace d’une nuit. ◗ Les oursins sont des animaux dont le squelette (le test), globuleux et creux, porte des piquants mobiles et DÉCOUVERTE © BERA - FOTOLIA Coraux. ◗ Souvent implantées sur les gorgones, tels des parasites qui profitent de la situation stratégique de ces dernières, les comatules ornent les fonds marins de leurs couleurs vives (jaune, rouge et orangé). Le corps central est muni de pieds qui permettent à l’animal de se fixer sur son support et de bras dont le nombre peut atteindre deux cents. Chaque bras, d’une vingtaine de centimètres de longueur, porte des ramifications tubulaires qui lui donnent l’aspect d’une plume. Les bras se déplient en parabole quand l’animal est dans le courant pour attraper le plancton, puis ils se recourbent sur eux-mêmes lorsqu’il ingurgite sa prise. Bien que le contact avec les comatules ne soit pas dangereux, il est toutefois désagréable, car les ramifications tubulaires qui ornent les bras de l’animal sont cassantes comme du verre et restent plantées dans la peau. Souvent, l’animal entier reste collé à la combinaison. Survol des Maldives des pieds ambulacraires tubulaires à ventouses. La plupart des piquants d’oursin sont longs, très fins, cassants et chargés d’un venin urticant. Au moindre contact ils se brisent et restent plantés dans la plaie. Il faut, autant que possible, les ôter à l’aide d’une pince à épiler ; les débris trop petits se dissoudront d’eux-mêmes dans les tissus, mais cela peut prendre un peu de temps et n’est jamais très agréable. Le contact est donc à éviter. Deux exceptions à cette règle : le dollar de sable ( Clypeaster humilis ) très plat, de forme irrégulière et pourvu de minuscules piquants d’à peine 2 mm, qui ressemblent plus à un duvet qu’à une armure, et l’oursin crayon dont les piquants primaires de longueurs inégales, de couleur rouge brun et de section triangulaire alternent avec les piquants secondaires très courts, à bouts arrondis et blancs. ◗ Un animal peu attractif jonche le sol sableux des fonds marins : le concombre de mer. Son aspect phallique lui a valu l’attribution par Aristote du nom scientifique d’holothurie, qui signifie « tout à fait impudique ». C’est un animal en forme de boudin qui se déplace très lentement à l’aide de pieds ambulacraires et qui se nourrit de détritus organiques trouvés dans le sable. Sa peau est couverte de verrues coniques qui ne présentent aucun danger au toucher, néanmoins la moindre pression exercée sur sa peau entraîne la sécrétion de filaments collants par l’un de ses orifices. Sa taille varie de 2 mm à 2 m, mais la moyenne des individus est de l’ordre de 30 cm de longueur. Malgré son aspect peu ragoûtant, cet animal fait le délice des Japonais qui le dégustent sous forme de soupe. 25 Poissons Plus de mille espèces de poissons habitent les fonds marins des Maldives et plus de la moitié d’entre eux peut être vue à chaque plongée dans le récif. A la première plongée on est frappé par cette abondance et par la variété de couleurs et de formes. Au cours des plongées suivantes, une attention plus soutenue vous permettra de différencier les espèces. Ensuite viendra l’inévitable rencontre avec les requins, les murènes et, pour les plus chanceux, avec la superbe raie manta. ◗ À peine immergé, juste le temps de faire un vidage de masque et le ballet Précautions à prendre ➜ Attention ! Nourrir les poissons : il s’agit là d’une activité qui procure des sensations certaines, mais il faut penser avant tout que cela entraîne, à moyen terme, des troubles du comportement chez les poissons, troubles qui provoquent à leur tour des changements dans l’équilibre biologique marin. Des napoléons, gavés régulièrement d’œufs durs – dont ils sont si friands – sont morts d’indigestion, les murènes deviennent de plus en plus agressives et voraces – ce qui est dangereux tant pour les poissons que pour les plongeurs – des poissons meurent d’avoir ingurgité les sacs plastiques pleins de nourriture que certains plongeurs perdent en cours de plongée. ➜ Toucher les poissons : voilà encore une activité qui, si elle est ludique pour vous, est dangereuse pour la survie des poissons. La plupart, en effet, ont la peau ou les écailles recouvertes d’un mucus protecteur qui empêche les parasites de s’installer. Un simple contact de la main abîme la couche de mucus et les parasites s’insinuent immédiatement, provoquant des lésions qui peuvent entraîner la mort. Les principales victimes de l’attention des plongeurs sont les nudibranches et les coquillages, de même que tous les poissons-coffres et diodons. Lorsque le plongeur leur tire sur la queue, ils se sentent en danger et se gonflent ; des études biologiques ont montré que les gonflements répétés provoquent la mort des diodons dont l’organisme ne peut supporter qu’une quinzaine de ces gonflements au cours d’une vie. Les tortues sont aussi les victimes des plongeurs trop entreprenants. Il est relativement facile de les toucher au cours d’une plongée, mais il faut savoir que celles-ci, terrifiées par la rencontre, partent se réfugier au fond de l’eau et que certaines s’y noient, n’osant plus remonter à la surface pour respirer. ➜ Les dangers : même lorsqu’on est attentif à ne toucher ni les poissons, ni les coraux, il arrive que le contact se produise par accident ce qui s’avère dangereux pour l’homme. En général il s’agit d’animaux pourvus d’un excellent mimétisme. Parmi eux le poissonpierre, réputé être l’animal le plus venimeux du monde sous-marin. Son dos est hérissé d’épines dotées d’un venin pouvant être mortel. Le danger provient essentiellement de la ressemblance de ce poisson avec une pierre et du fait qu’il reste la plupart du temps terré sur le sol. Néanmoins, il ne pique que pour se défendre. Les poissons-lions (Pterois radiata) de couleur rouge et les poissons-scorpions (Pterois volitans) de couleur noire ou marron, de la famille des rascasses, sont pourvus du même dispositif d’épines venimeuses. Plus visibles que le poisson-pierre, les ptéroïs sont dotés de splendides voilures le long des épines dorsales et latérales qui leur donnent une nage très élégante. Ils sont principalement visibles dans les grottes où ils se cachent durant la journée et où il est courant de les voir nager sur le dos, collés au plafond. La nuit, ils nagent en pleine eau et rabattent les poissons et crustacés vers des voies sans issue où ils les bloquent à l’aide de leurs nageoires pectorales avant de les manger. 26 DÉCOUVERTE sorte d’aquarium géant où l’on vient plonger et se délecter du spectacle. Parmi les plus remarquables, pour sa forme exceptionnelle, le poissontrompette (Aulostomus chinensis ), long de 30 cm, jaune vif ou brun et pourvu d’une bouche tout en longueur dont la taille représente un tiers du poisson. Il change de couleur instantanément lorsqu’il a peur et devient tout blanc, comme nous ! Dans le récif, la lutte est rude entre les poissons pour la protection de leur territoire. Vivant en couples ou en groupe, ils possèdent des portions de récif de plusieurs mètres de longueur et chaque portion est âprement défendue contre les empiètements intempestifs d’un autre poisson de la même espèce. En revanche, une même bande de récif peut être partagée par plusieurs poissons d’espèces différentes. ◗ Les poissons de récifs sont généralement dotés de couleurs éclatantes, tel le poisson-ange royal ( Pygoplites diacanthus ) dont la robe est striée verticalement de rayures jaunes, noires et blanches, alors que les nageoires ventrales et dorsales sont roses et mauves. Ils vivent en couple, ne se quittent pas de la journée, mais, le soir venu, se séparent pour dormir. ◗ Le poisson-empereur ( Pomacanthus imperato ), quant à lui, est couvert de fines rayures jaunes longitudinales sur fond bleu turquoise lorsqu’il atteint la taille adulte, alors que les jeunes ont une robe bleu nuit avec des anneaux concentriques blancs, de telle sorte que l’on a longtemps cru qu’il s’agissait de deux espèces distinctes. Il existe bien d’autres espèces de poissons-anges ; il n’est pas question de les évoquer tous ici. Survol des Maldives aquatique commence avec l’entrée en scène des gaterins rayés ( Plectorhinchus ), au corps noir barré de rayures longitudinales blanches et aux nageoires caudales et dorsales ornées de points noirs sur fond jaune. Ces poissons d’une cinquantaine de centimètres de longueur vivent en petits groupes entre 2 et 40 m de profondeur. ◗ Les mérous sont plus solitaires et vivent volontiers à l’abri d’une grotte ou d’un récif. Ils sont reconnaissables à leurs lèvres charnues et à leur robe invariablement tachetée, quelle que soit leur couleur qui varie du rouge vif au beige clair en passant par toutes sortes de nuances. Ils se nourrissent en aspirant leur proie, la gueule grande ouverte. ◗ Aux abords des grottes et le long des tombants, il n’est jamais superflu de se méfier des murènes. Un plongeur, absorbé par l’observation d’une anémone, qui laisse pendre ses jambes tout près du trou où une murène a trouvé refuge, peut se faire mordre le mollet par la murène si elle est effrayée. Les murènes n’ont pas, a priori, un comportement agressif, mais elles sont peureuses et se défendent vivement contre tout ce qui ressemble à une attaque. La plus courante aux Maldives est la murène géante ( Gymnothorax javanicus ) de couleur brune. Elle atteint couramment 3 m de longueur. La murène léopard ( Gymnothorax favagineus ) est plus élégante, avec une robe en nid-d’abeilles blanche sur fond noir. Elles se nourrissent toutes de poissons en décomposition, ce qui rend leurs morsures dangereuses, car le risque d’infection est grand. ◗ Le récif corallien est le lieu de prédilection de la plupart des espèces 27 Mais d’une manière générale, on peut les reconnaître à leur forme rectangulaire caractéristique, à la situation de leurs nageoires dorsale et ventrale très rapprochées de la nageoire caudale, à une coloration générale tournant autour du bleu et du jaune et à leur comportement solitaire ou de couple. ◗ Le poisson-cochet ( Heniochus acuminatus ) vit, lui aussi, en solitaire ou en couple, plus rarement en groupe. De couleur blanche, il est orné de deux larges bandes noires verticales, d’une très longue nageoire dorsale blanche qui forme une épine et d’une nageoire caudale jaune vif. ◗ Parmi les poissons prédateurs du corail, on pense en premier lieu au poisson-perroquet, mais il n’est pas seul. Le poisson-pincette ( Forcipiger flavissimus ) s’attaque, lui aussi, aux polypes et aux invertébrés dont il arrache des lambeaux à l’aide de son long museau en forme de pincette. De forme globalement triangulaire, il possède une tête de couleur neutre, noire et blanche, alors que son corps jaune vif est orné d’un faux œil près de la queue, destiné à tromper prédateur et proie. Chez les poissons-perroquets, ce sont les mâles qui portent les plus belles couleurs. Les espèces sont nombreuses, mais la plupart sont de couleur bleue tirant vers le turquoise. Les plus remarquables sont sans doute les perroquets bicolores ( Cetoscarus bicolor ) à fond turquoise tacheté de rose vif. Pour se nourrir, ils mordent à pleines dents dans les coraux vivants qu’ils mâchent pour en extraire les polypes avant de recracher le squelette en une fine pluie de débris calcaires. Ils contribuent pour une large part à la constitution du sable blanc qui orne les plages des Maldives. 28 ◗ Les labres constituent une famille de poissons extrêmement variée tant en coloris qu’en dimensions. Alors que les napoléons ( Cheilinus undulatus ) atteignent 2,30 m et 200 kg, les labres nettoyeurs dépassent rarement les 10 cm de longueur. Leur corps allongé, prolongé par un museau fin, leur permet de pénétrer dans la bouche et dans les ouïes des poissons qui recherchent leur compagnie pour se faire débarrasser de leurs parasites. De telles scènes peuvent être observées dès que l’on est un peu attentif et si l’on prend la peine de s’attarder quelques instants sur un spécimen. Le napoléon, qui est l’un des plus gros poissons du récif, n’a pas ce genre d’activité. Il se nourrit d’invertébrés et apprécie, lui aussi, les services de ses congénères plus petits. ◗ Avec une habileté étonnante, les poissons-chirurgiens se faufilent entre les branches de corail à une allure incroyable malgré leur taille relativement importante, d’environ 25 cm. Leur nom évocateur leur vient de la présence d’ergots latéraux posés de part et d’autre de la queue et aiguisés comme des scalpels. Ce sont des armes redoutables qui deviennent rapidement dangereuses pour le plongeur lorsque les chirurgiens, qui vivent en bancs, affolés par la présence du plongeur, entament une série de mouvements désordonnés destinés à égarer le prédateur supposé. Leurs ergots rétractables sont alors sortis et peuvent causer de profondes coupures. Bien que vivant dans le corail, les chirurgiens ne s’en nourrissent pas ; au contraire, ils participent à son entretien en débarrassant leurs pieds des algues qui les étouffent et qui entraînent leur mort. 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