Revue de presse LMC 03 06 2014

CERCLE D’ACTION ET DE REFLEXION AUTOUR DE L’ENTREPRISE
AVEC LE SOUTIEN DE LA
DELEGATION DE L’UNION EUROPEENNE EN ALGERIE
LES MATINALES DE CARE MARDI 3 JUIN 2014 08H30-11H30
HÔTEL HILTON - SALLE ROSA - ALGER
« FINANCEMENT DE L'ECONOMIE : ROLE DES INSTITUTIONNELS »
REVUE DE PRESSE
www.care-dz.org
En marge de la Matinale de CARE ce Lundi
3 Juin 2014, un protocole d’accord entre la
Délégation de l’Union Européenne en
Algérie et CARE a été signé par Monsieur
Marek Skolil, Chef de la Délégation et
Monsieur Slim Othmani Président de
CARE.
Cet accord porte sur des actions qui
œuvrent pleinement dans le cadre de la
promotion d’initiatives économiques positives ; l’objectif étant l’amélioration de l’environnement
des affaires ainsi qu’un soutien logistique et technique pour l’organisation d’évènements, la
réalisation d’études et l’édition de publications sur des sujets d’intérêt commun aux deux
entités ; des experts de l’UE participeront à des cycles de conférences programmées et des
zooms thématiques et/ou sectoriels ventilées durant la période consacrée.
Par ailleurs, la diversification économique constitue un objectif stratégique de l’Algérie et a été
identifiée par les deux parties comme un des trois axes principaux de la coopération bilatérale
UE-Algérie pour la période 2014-2017.
_______________________________________________________________________________________________
Association à but non lucratif agréée le 22 Janvier 2003 sous le n° 291
Lotissement RTT n° 18 - Dély Brahim – Alger – Tél. 05 55 61 98 70 - Tel/fax - 021 91 01 97 –
Email : [email protected] - Web site : http\\www.care-dz.org
Les Matinales de CARE – Mardi 3 juin 2014 – 08h30 Hôtel Hilton - Salle Rosa - Alger
« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
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Makhlouf Ait Ziane
Financement de l'économie et rôle des institutionnels : Nécessité de
séparer entre société de gestion et fonds de capital
Le Cercle d'Action et de Réflexion autour de l'Entreprise (CARE) avec le soutien de la
Délégation de l’Union européenne en Algérie, a organisé, hier, une rencontre sur le
thème : «Financement de l'économie et rôle des institutionnels».
Cette rencontre débat s’est déroulées à l’hôtel Hilton (Alger ), en présence des cadres
et spécialistes des finances. S’exprimant à cette occasion, Yazid Taalba, directeur de
Maghreb-Invest Algerie et partenaire au sein du groupe Afric-Invest, a souligné que
«la réforme du marché financier algérien a permis des avancées importantes en
matière de réglementation et d'organisation du marché, mais il est nécessaire, pour
que cette réforme soit définitivement efficace, de drainer suffisamment de capitaux».
Il souligne que «le problème majeur de la réglementation en Algérie est lié à la nonséparation entre la société de gestion et le fonds de capital investissement». «Celle-ci,
a-t-il dit, est venue pour apporter une certaine incitation fiscale.»
L’expert trouve qu’il est nécessaire de séparer entre la société de gestion qui regroupe
les professionnels du métier détenteurs de la compétence, et le fonds de capital
investissement qui est le véhicule financier regroupant les fonds investis par les
bailleurs de fonds».
S’agissant de la transférabilité, il a indiqué qu’«il n’y a pas de problème fondamental
de transfert des revenus», mais, a-t-il précisé, «il y a le problème en matière des
procédures et en matière des délais». «Les investissements réalisés par les fonds
accompagnés par Afric-Invest sont des investissements directs, donc ce sont des prix
de participation directe des entreprises qui se sont faite par des injections du fond en
devises convertibles en dinars, selon la réglementation locale», a-t-il indiqué.
Dans ce sens, il ajoute qu’«Afrique-Invest n’est pas un fonds d’investissement, mais
une société de gestion dans un groupe qui gère les fonds capital d’investissements». Il
fait savoir également qu’«on serait bien ravi de pouvoir accompagner la constitution
d’un fonds local en Algérie », mais, a-t-il ensuite dit, «il faut des clarifications
concernant certains aspects de la réglementation algérienne en la matière.
Aujourd’hui, on n’a pas les moyens de le faire comme société de gestion ayant cette
confusion entre société de véhicule et le gestionnaire, et aussi il n’y a pas
suffisamment d’assurance par rapport au fait qu’un acteur étranger puisse investir
dans une société de capital investissements local».
Il a insisté qu’«aujourd’hui, c’est très intéressant d’ouvrir davantage le dispositif qui
régit le métier qui est évidemment un dispositif qui s’adresse aux Algériens et aux
investisseurs résidants». S’agissant du partage de capital, il a indiqué qu’«il s’agit de
débattre sur l’apport et la valeur ajoutée qu’auraient le sponsor et le promoteur ouvrant
son capital à un investisseur institutionnel». Si l’on arrive tous ensemble, a-t-il indiqué,
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«à s’accorder sur le fait que cette ouverture de capital permettrait à l’accroissement de
richesses et des valeurs plus importantes, je pense que les promoteurs et les
investisseurs seraient sensibles et seraient intéressés d’avoir un partenaire dans le
capital de la société qui permettrait de multiplier la richesse créée dans l’entreprise».
Donc, a-t-il expliqué, «sa devient un partage effectivement dans une richesse qui sera
créée par l’ensemble des actionnaires». «La vitalité d'une économie, a souligné Yazid
Taalba, se mesure à la capacité de croissance de ses entreprises, au dynamisme de
ses entrepreneurs, au développement de son tissu économique et aux mesures
prises par les pouvoirs publics pour l'amélioration de cet écosystème.» Il dit, dans ce
sens, que «le secteur financier joue un rôle clé dans cette équation, et son appui aux
entreprises est vital». Par contre, la diversification des modes de financement, a-t-il
ensuite ajouté, «permet d'apporter une solution appropriée à une plus large frange
d'opérateurs».
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Fella Midjek
Capital investissement
Pour un cadre juridique séparé de celui de la société de gestion
Le dispositif juridique sur le capital investissement facilite les choses mais doit
séparer la société de gestion du capital investissement, a déclaré, hier, à Alger,
Yazid Taâlba, directeur général de Maghrebinvest Algérie lors des matinales du
Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care).
« Les professionnels du métier de capital investissement (société de gestion) ne sont
pas ceux qui possèdent l’argent, dit véhicule », a expliqué Taâlba, DG de
Maghrebinvest Algérie lors d’une conférence de presse. En Algérie, précise-t-il, « la loi
06-11 n’est pas claire concernant le capital investissement et la société de gestion ».
Pour le président du Care, Slim Othmani, « il faudra un dispositif allégé pour les
sociétés de gestion et un autre restrictif pour les véhicules ».
Ainsi, « les bailleurs de fonds créent une structure où ils mettent de l’argent et
sollicitent une société de gestion pour gérer et suivre l’investissement par une prise de
participation minoritaire dans le capital d’une entreprise sans exiger des garanties »,
a-t-il expliqué. Les deux entités seront ainsi soumises à deux régimes fiscaux distincts,
a-t-il souligné.
La loi devra apporter aussi une clarification sur la possibilité pour les fonds locaux de
s’associer à des étrangers. A ce sujet, la loi ne l’interdit pas clairement mais ne
l’autorise pas non plus. La société de gestion, appelée aussi fonds d’investissement,
entre dans le capital d’une entreprise avec une participation minoritaire pour une
durée limitée de 5 à 7 ans. Elle apporte des fonds propres. Les bailleurs de fonds sont
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des institutionnels (publics), tels que les assurances, les banques, les fonds de
retraite, ou des privés.
A sa sortie du capital, la société de gestion peut accompagner l’entreprise. Une étude
d’impact sur plus de 100 entreprises en Afrique a été réalisée en 2013 par le groupe
Africinvest. Ses résultats indiquent que le chiffre d’affaires, les exportations des
entreprises et les indicateurs fiscaux ont doublé annuellement. Par ailleurs, sur le plan
social, la croissance a enregistré 9% pour l’emploi, 12% pour la masse salariale et
10% pour le budget de formation.
Selon les chiffres présentés par Taâlba, sur 36 milliards de dollars levés dans le
monde, 71% concernent la Chine, l’Inde et l’Asie du Sud-Est et moins de 8% pour la
région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) et sur 24 milliards de dollars, 66%
sont investis dans les premiers pays contre 1% dans la région MENA, soit 0,01% de
son PIB (produit intérieur brut). En Algérie, le marché est dominé par les fonds
d’investissement publics. Par ailleurs, 48 fonds de wilaya sont mis en place
officiellement avec un milliard de dinars. Il existe aussi des fonds mixtes (public et
étranger).
Malheureusement, « il n’y a pas de statistiques sur ce marché en Algérie », a relevé
Taâlba. Pour sa part, Abderrahmène Benkhalfa, expert en finances, a indiqué qu’« il
existe un gisement important d’entreprises que le capital investissement peut
financer ». Toutefois, il a signalé que seulement 20 personnes sont capables de faire
ce métier en Algérie et sur les 32.000 agents bancaires existants, seulement 10.000
sont des crédit-men ou crédit-women. Pour Ali Harbi, expert et membre du Care,
« l’offre des sociétés de gestion est en dessous de la demande car la plupart des
entreprises sont des PME familiales ».
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Signature d’un accord entre le Care et l’Union européenne
La Délégation de l’Union européenne à Alger a signé, hier, un protocole d’accord avec
le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care), portant sur un soutien
technique dans l’organisation de plusieurs évènements, des publications et actions,
pour un montant de 150.000 euros. A ce sujet, le représentant de la Délégation de
l’Union européenne a précisé que « l’Union européenne ne finance pas des
associations ou des projets mais fait des dons ».
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
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Abdelkrim Amarni
LE RÔLE INSTITUTIONNEL DANS LE FINANCEMENT DE L'ÉCONOMIE
Comment accompagner les entreprises
Un accord de partenariat technique a été signé hier entre l'UE et le Cercle d'action et
de réflexion autour de l'entreprise (Care).
Il est admis que le rôle du secteur financier dans l'appui aux entreprises est vital.
Cependant, l'appel au seul secteur bancaire par ces entreprises pour un financement
demeure insuffisant à plusieurs titres. On peut citer la longueur de l'accord espéré
(huit mois environ) qui dépasse, entre autres, les impératifs de croissance de
l'entreprise, qui ne doivent guère dépasser 12 mois environ.
C'est dans cette optique, qu'un accord de partenariat technique et de soutien a été
signé, hier matin, à Alger entre l'Union européenne et le Care (Cercle d'action et de
réflexion autour de l'entreprise) par M. Marek Skolil, ambassadeur et chef de
délégation de l'Union européenne en Algérie et Slim Othmani président du Care.
Cet accord de partenariat technique, d'un montant de 150.000 euros, permet à la
mission de l'UE en Algérie, d'accompagner le Care dans ses activités de conseil aux
petites, moyennes et très petites entreprises, comme aux grandes dans leur
croissance économique.
Ce qu'il faut retenir du lancement de ce «nouveau métier» d'incubateur des
investissements qu'est «le capital investissement», c'est qu'il offre une alternative au
prêt bancaire qui n'est pas toujours la solution adéquate. En effet, les règles de
financement classique bancaire, à moyen et long terme, réduisent fortement les
chances des moyennes ou très petites entreprises (TPE) entités à faible capitalisation,
est-il expliqué dans une note du Care qui a organisé cette rencontre avec le soutien
de la délégation de l'Union européenne en Algérie.
En l'absence d'une offre financière bien achalandée, un grand nombre de PME et
autres TPE sont réduites à croître avec «les moyens du bord» bien en deçà de leurs
capacités réelles. Le «capital investissement» vient justement à point pour diversifier
l'offre financière.
Sa vocation première est en effet d'accompagner les entreprises disposant d'un
potentiel de croissance en apportant les fonds propres nécessaires pour assurer et
sécuriser leur développement. Cette forme de participation permet aux entreprises
clientes de disposer d'un financement à long terme, nécessaire à leur développement
pendant la phase d'expansion avec création d'emplois à la clé.
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
Cette nouvelle structure bipolaire, (actionnaire originel et fonds d'investissement), aura
comme objectif la réalisation d'un «business plan» ambitieux qui devra améliorer,
notamment la gouvernance et la redéfinition de la communication interne. Il est
intéressant de savoir que l'Afrique représente une destination privilégiée des fonds
d'investissement. En effet, avec près d'un milliard d'habitants, 2000 milliards de dollars
de PIB/an et un taux de croissance qui frise les 6%, le continent africain est jugé
attractif par la majorité (67%) des «limited partners» alors que 50% d'entre eux
prévoient d'effectuer des investissements en Afrique subsaharienne.
Les chiffres éloquents qui suivent illustrent cet engouement vers l'Afrique. Les fonds
de capital investissement ont levé en Afrique un montant record d'environ 10 milliards
de dollars en 2011, tandis qu'en mai 2012, la principale banque d'investissement
brésilienne a monté un fonds d'un milliard de dollars dédié à l'Afrique. De son côté la
Banque africaine de développement (BAD), dispose d'un capital de 1, 09 milliard de
dollars et a investi dans pas moins de 37 fonds de capital d'investissement qui à leur
tour ont investi dans plus de 300 entreprises.
Mercredi 4 Juin 2014 – Page 4
Cherif Bennaceur
Développement du Capital Investissement : L’implication des opérateurs privés
serait opportune
L’implication des opérateurs privés, notamment étrangers, serait opportune pour le
développement du capital investissement en tant que mode de financement alternatif
pour les entreprises en croissance.
C’est ce que le directeur général de la société de conseil et d’investissement
MaghrebInvest Algeria, Yazid Taalba, a estimé hier lors d’une rencontre matinale,
organisée par le Cercle de réflexion autour de l’entreprise (Care) avec le soutien
conventionné de la délégation de l’Union européenne en Algérie.
Certes, le capital investissement commence à se développer en Algérie, conforté par
un cadre législatif et réglementaire considéré comme favorable, «foncièrement positif»
et un engagement institutionnel fondamentalement public. Ainsi, l’on citera la création
du Fonds national d’investissement (FNI), doté d’un apport de 1 milliard d’euros, ainsi
que les 48 fonds de wilaya.
Néanmoins, des contraintes freinent encore la généralisation de ce mode de
financement alternatif, explicitera Yazid Taalba. Outre «le manque de promotion, de
vulgarisation», l’hôte de Care évoque le déficit de formation, de « maîtrise » de ce
métier. D’où l’opportunité d’un regroupement, d’une «mise à niveau» des
professionnels (banquiers, financiers et autres...) dans un cadre associatif en vue de
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
«marketer» davantage cet outil de financement mais aussi de prise de risque,
contribuer à une meilleure disponibilité des données...
Néanmoins, un autre «obstacle», lié à la prise de risque doit être surmonté, évoque le
manager de MaghrebInvest Algeria. Il s’agit de la quasi-confusion entre fonds
d’investissements en tant que «véhicule» et les sociétés de gestion.
D’où la nécessité de « séparer» du point de vue juridique les deux entités en vue de
stimuler l’attractivité des investisseurs privés, estime-t-on. Evoquant la participation
étrangère, l’hôte de Care estime que même si la transférabilité des dividendes et
produits de cessions ne pose pas de problèmes «fondamentaux», à charge cependant
de respecter la réglementation, des contraintes en termes de délais, de procédures et
de documentation qui perdurent toutefois.
Ceci outre les conséquences liées à l’exercice du droit de préemption par l’Etat,
l’insuffisance des «voies de sortie» pour les fonds d’investissements, dans la mesure
notamment où l’actionnariat entrant doit être à majorité nationale et que la Bourse
d’Alger demeure encore peu attractive à l’implication publique et privée. En ce sens,
Yazid Taalba estimera que l’apport des investisseurs étrangers, en termes d’expertise
notamment, est recommandé en vue de répondre aux besoins actuels.
Ce faisant, la «clarification» de la réglementation s’impose, dans la mesure où si la loi
actuelle prévoit la création de fonds d’investissements par des «locaux», l’incertitude
demeure cependant quant à l’entrée des opérateurs étrangers.
Ainsi, le directeur général de MaghrebInvest Algeria considère que le capital
investissement en tant que mode de financement et métier ne se développera pas
seulement avec les fonds publics qui «n’obéissent pas toujours au principe de la
rationalité économique» mais en associant également les opérateurs privés ou les
partenariats publics-privés.
Mercredi 04 Juin 2014 – Page 6
Younes Saadi
Financement des entreprises: Le capital investissement, un mécanisme à
promouvoir
Le marché financier algérien dispose d’un mécanisme de financement moderne
qui permet aux entreprises d’avoir des financements importants sans passer
par les circuits bancaires jugés trop longs et gangrenés par les procédures
bureaucratiques. Il s’agit du capital investissement.
Malheureusement, ce mode financement reste peu connu dans le monde des affaires
en Algérie pour diverses raisons, tel est le constat fait, hier, par le directeur général de
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
Maghrebinvest Algérie, Yazid Taalba, lors de son intervention à la rencontre «Matinale
de Care » organisée à l’hôtel Hilton à Alger.
Pourtant, notre pays s’est doté entre 2006 et 2010 d’un cadre juridique favorisant le
recours au capital investissement et qui définit toutes les règles de fonctionnement de
ce dernier, précise l’expert. « Nous avons un cadre juridique positif dans sa globalité. Il
facilite les conditions d’exercice des activités liées au capital investissement », a-t-il
dit. À titre d’exemple, il cite la loi 06-11 du 24 juin 2006 relative à l’activité du capital
investissement.
Elle fixe les conditions d’exercice de l’activité et les modalités de création et de
fonctionnement des sociétés de capital investissement (SCI). Elle définit également le
statut réglementaire (agrément, règles prudentielles d’emprunts et de participation…)
et précise le statut fiscal.
Sur la fiscalité, il dira que ladite loi offre des avantages fiscaux importants tels que
l’exonération d’IBS sur les principaux revenus (dividendes, produits de placement,
plus-values de cession) et la réduction à 5% sur les autres revenus. Cette loi a été
complétée par le décret exécutif du 11 février 2008 fixant le capital social à 100
millions de dinars.
A cela s’ajoute la promulgation de trois arrêtés. Quant aux raisons de la faible
pénétration de cet instrument financier dans le marché algérien des finances, l’orateur
en cite plusieurs. Il s’agit, entre autres, du manque d’information sur le marché
financier algérien, le recours massif à l’endettement comme solution privilégiée et
exclusive de financement et au manque de dynamisme du marché boursier. Pour
dépasser ces obstacles et booster le capital investissement, Yazid Taalba
recommande une série de mesures à prendre.
D’abord, faire connaître le capital investissement et ses apports aux différents
intervenants dans le métier, puis créer une association des investisseurs algériens en
capital et contribuer à l’essor du métier. En outre, il appelle au renforcement du
dispositif incitatif au métier en prévoyant des incitations à l’adresse des pourvoyeurs
de fonds, encourager la création de fonds d’investissement pourvus par des
ressources publiques et privées, clarifier la possibilité de créer des fonds de capital
investissement locaux avec une part détenue par des investisseurs étrangers. Il
propose aussi dans ce cadre de clarifier le statut réglementaire des sociétés de
gestion en les distinguant des sociétés de véhicules d’investissement.
Les entreprises ont tout à gagner dans la généralisation de ce mode de financement,
estime le conférencier. « Les capitaux d’investissements permettent à l’entreprise de
financer la croissance de son projet par un apport en fonds propres, partager le risque
financier avec le promoteur, capitaliser sa société et réduire l’endettement, rétablir les
équilibres financiers et améliorer la bancabilité », a-t-il expliqué.
Il enchaine : « Il booste l’investissement privé en apportant des ressources en fonds
propres, accroit la taille et améliore la rentabilité et la compétitivité des entreprises
participant ainsi à substituer à l’importation ». Pour étayer ses propos, il rappelle que
son entreprise a accompagné avec succès plusieurs opérateurs économiques
algériens dans l’obtention de financements dans le cadre du capital d’investissement.
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
Entre autres, NCA Rouiba, Général Emballage, Amimeur Energie et Mahboub,
spécialisée dans les Chips.
Interrogé sur le partenariat avec les étrangers dans le domaine du capital
investissement, l’invité de Care souligne que le seul obstacle rencontré pour le
moment est le droit de préemption introduit dans la loi de finances complémentaire
2009. En chiffres, l’Algérie dispose, aujourd’hui, de onze organismes de capital
investissement, dont cinq sont détenus par des privés, quatre par l’Etat et les deux
autres mixtes.
Mardi 03 juin 2014 15:23
Said Saad
http://www.aps.dz/economie/6995-le-capital-investissement,-un-outil-de-croissance-av%C3%A9r%C3%A9,m%C3%A9connu-en-alg%C3%A9rie-faute-de-vulgarisation
ALGER- Le capital investissement, un outil de croissance économique avéré dans le
monde, reste méconnu en Algérie faute de vulgarisation et de soutien, se sont
accordés à dire mardi à Alger des experts lors d'une rencontre sur le thème, organisé
par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE).
Le capital investissement est la possibilité offerte aux détenteurs de capitaux de se
faire accompagner par des organismes professionnels dans leurs investissements
pour fructifier leur argent. Ces investisseurs acceptent en contrepartie, l'entrée dans
leur capital social de ces organismes qui seront minoritaires pour une durée limitée à
quatre ans, selon la définition donnée par les spécialistes qui ont précisé que la
législation algérienne permet cette pratique.
La rencontre débat portant sur le thème : "financement de l'économie, rôle des
Institutionnels", "a eu le mérite de susciter un débat de fond sur ce thème, d'une part,
et d'autre part, de toucher du doigt les carences qui font que l'Algérie est à la traîne en
matière de capital investissement", ont estimé les spécialistes.
Or, la vitalité d'une économie se mesure à la capacité de croissance de ses
entreprises, au dynamisme de ses entrepreneurs, au développement de son tissu
économique et aux mesures prises par les pouvoirs publics pour l'amélioration de cet
écosystème, a déclaré Yazid Taalba, directeur général de MaghrebInvest Algérie et
partenaire au sein de AfricInvest.
Selon lui, le secteur financier joue un rôle clé dans cette équation et son appui aux
entreprises est "vital". Par contre, la diversification des modes de financement permet
d'apporter une solution appropriée à une plus large frange d'opérateurs. Pour les
participants, la tendance à faire appel au seul secteur bancaire afin d'assurer son
développement, n'est pas toujours la solution adéquate.
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
"Les règles de financement classique bancaires à moyen et long termes réduisent
fortement les chances des entreprises à faible capitalisation, à fort besoin en fonds de
roulement, et dont la part de marché est non substantielle", ont-ils soutenu.
Dans cette optique et en l'absence d'une offre financière importante, un grand
pourcentage de PME est réduit à croître avec les "moyens du bord" bien en deçà de
leurs capacités réelles, ont-ils encore ajouté précisant que le capital investissement
s'inscrit précisément dans le cadre de diversification de l'offre financière sur la place.
Les participants à la rencontre ont souligné le faible ancrage du capital investissement
dans le paysage économique algérien, regrettant que même l'impact de la création par
l'Etat des fonds régionaux reste limité, dans un marché marqué par un fort potentiel".
Mercredi 4 Juin 2014 – page 7
Melissa Roumadi
Capital investissement : Une réglementation à revoir
Le financement des entreprises a été une nouvelle fois au cœur d’une rencontre
entre chefs d’entreprise et professionnels du marché financier.
Au-delà de l’option des crédits et du financement par la dette, les intervenants se sont
penchés, au cours de la manifestation organisée par le Cercle d’action et de réflexion
autour de l’entreprise (CARE), sur le financement par les institutionnels, plus
exactement le capital investissement. Dans ce sens, le directeur de Maghreb Invest,
filiale d’Africa Invest, est revenu longuement sur les dispositifs de capital
investissement en Algérie et dans le monde, ainsi que l’impact que ce genre
d’accompagnements peut avoir sur la croissance des entreprises. Yazid Taalba a ainsi
expliqué qu’au-delà de la croissance en matière de chiffres d’affaires, l’activité des
entreprises ayant bénéficié de la participation et du conseil de capital investisseurs,
ont gagné en transparence, notamment dans les pays émergents.
Chiffres à l’appui, M. Taalba a estimé que la part d’impôts versés au Trésor a doublé
et que cet accompagnement s’est traduit par une croissance annuelle de 9% des
emplois et de 12% de la masse salariale. C’est dans ce contexte qu’un dispositif
spécifique devant permettre la création de capital investissement a été promulgué en
2006.
Depuis, moult facilitations fiscales ont été accordées aux sociétés de capital
investissement afin de promouvoir l’activité de Private Equity en Algérie. Cependant,
selon l’orateur, les facilitations fiscales ne suffisent pas à atteindre l’objectif escompté.
Il pense qu’il faut d’abord mettre fin à la confusion entre l’activité de gestion de fonds
et le fonds de capital. Il a estimé qu’aujourd’hui, les règles de création d’une société
de gestion de fonds sont contraignantes et toute gestion de fonds doit impérativement
passer par un apport en quasi-fonds propres.
Ce qui est unique, car, selon lui, dans le monde entier, le rapport entre fonds de
capital et gestion de fonds est une relation de management. Il mettra aussi à l’index la
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Les Matinales de CARE – Mardi 3 juin 2014 – 08h30 Hôtel Hilton - Salle Rosa - Alger
« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
prédominance du capital public dans l’activité de capital investissement. Ainsi et en
plus des sociétés de capital investissement affiliées aux banques publiques, à l’image
d’Al Djazaïr Istithmar, le FNI, lequel est un fonds souverain, ainsi que les 48 fonds de
wilaya dominent le marché.
L’orateur explique que, malheureusement, les institutions publiques n’obéissent pas à
la rationalité économique, mais à d’autres considérations. D’où la nécessité de
diversifier l’activité à travers une plus grande inclusion du privé. Inclusion qui peut se
faire via des partenariats public-privé, mais aussi sur une plus grande ouverture sur le
capital investisseurs étrangers. A ce sujet, le directeur général de Maghreb Invest
s’est montré critique envers le climat des affaires régnant en Algérie.
Au-delà du fait qu’il pense que la loi de 2006 mériterait d’être clarifiée pour permettre
la création de partenariats entre investisseurs nationaux et étrangers dans le cadre de
la règle des 51/49, Yazid Taalba estime que les transferts de dividendes et des
produits de cession, même permis lorsque les conditions sont réunies en amont,
nécessitent des délais bien trop longs ainsi que des documents et une procédure qui
prend du temps.
Mercredi 4 Juin 2014 – page 7
Meziane Rabhi
Le capital investissement en Algérie
Le métier fait face à un manque de vulgarisation
Le capital investissement en Algérie fait face à un manque de promotion et de
vulgarisation.
Le métier n’est pas suffisamment connu et maîtrisé par les acteurs du marché.
C’est ce qu’a indiqué, hier, le directeur de Maghreb Invest Algérie, Yazid Taalba,
lors des “Matinales du Care”, organisées à l’hôtel Hilton et consacrées au rôle
des institutionnels dans le financement de l’économie. Yazid Taalba juge
“positif” le cadre juridique le capital investissement en Algérie.
“C’est un dispositif incitatif avec des avantages assez significatifs”, a estimé M.
Taalba. Pourtant, ce mode de financement des entreprises peine à s’imposer en
Algérie. La création de 48 fonds d’investissement de wilaya par les pouvoirs publics
n’a pas boosté ce métier. “Les résultats sont mitigés, alors que les entreprises
souffrent d’un niveau de capitalisation très réduit”, constate le directeur de Maghreb
Invest Algérie.
En effet, les règles du financement classique bancaire à moyen et long terme
réduisent fortement les chances des entreprises à faible capitalisation, à fort besoin en
fonds de roulement, et dont la part de marché est non encore substantielle. La notion
de risque réduit le champ d’éligibilité aux uniques grandes entreprises et autres filiales
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Les Matinales de CARE – Mardi 3 juin 2014 – 08h30 Hôtel Hilton - Salle Rosa - Alger
« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
de groupes nationaux ou internationaux, où les garanties permettent une couverture
convenable.
En l’absence d’une offre financière mieux achalandée, un grand pourcentage de PME
et autres TPE est réduit à croître avec “les moyens du bord”, bien en-deçà de leurs
capacités réelles. Le capital investissement a pour vocation première d’accompagner
les entreprises disposant d’un potentiel de croissance en apportant les fonds propres
nécessaires pour assurer et sécuriser leur développement et en mettant à la
disposition des entrepreneurs sa compétence et sa valeur ajoutée.
En faisant appel à cette forme de participation, les entreprises clientes disposent donc
d’un financement à long terme nécessaire à leur développement, pendant la phase
d’expansion avec création d’emplois à la clé ; cela lui permet d’améliorer grandement
sa structure financière par ces apports en capitaux permanents lui permettant, donc,
de lever plus de fonds auprès de ses banques.
À la fin de la période d’accompagnement, le capital investissement offre à l’entreprise
le choix de sortie, soit par un rachat par l’actionnaire originel ou par un autre fonds
pour encore continuer la phase de développement soit, et c’est ce qui est une
opportunité très intéressante pour l’entreprise, par une sortie via la Bourse et, donc,
d’accéder au rang des entreprises cotées.
Même s’il juge le cadre réglementaire positif, M. Taalba relève quelques “insuffisances
majeures”. Il plaide pour une séparation entre la société de gestion, qui regroupe les
professionnels du métier détenteurs de la compétence et de l'expérience nécessaires
pour l'exercice du métier, et le fonds de capital investissement qui est le véhicule
financier regroupant les fonds investis par les bailleurs de fonds.
Il suggère, également, la création d’une association regroupant les capitaux
investisseurs à l'image de celles qui existent dans d'autres pays, qui contribuerait,
significativement, à la vulgarisation des principes du métier.
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Le Care et l’UE signent un protocole d'accord
La délégation de l'Union européenne et le Cercle d'action et de réflexion autour de
l'entreprise (Care) ont signé, hier, à l’hôtel Hilton, un protocole d'accord portant sur
l'organisation de plusieurs événements (Les Matinales du Care, une conférence
internationale sur le climat des affaires, des publications et d'autres actions) autour
des questions économiques pour un montant total d'environ 150 000 euros.
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Les Matinales de CARE – Mardi 3 juin 2014 – 08h30 Hôtel Hilton - Salle Rosa - Alger
« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
mardi 3 juin 2014 20:20
Ghiles el Kadi
http://www.maghrebemergent.com/economie/algerie/item/37960-la-defaillance-de-la-legislation-algerienne-empeche-ledeveloppement-du-capital-investissement.html
Les PME algériennes buttent sur la faiblesse de leurs fonds propres pour grandir. Le
capital investissement peut remédier à cela. Mais il peine à décoller en Algérie.
Pourquoi ? La rencontre de ce mardi, des « Matinales de CARE », le think-tank de
l’entreprise s’est penché sur la question.
Le débat organisé, ce mardi, par le Cercle d'Action et de réflexion autour de
l'entreprise (CARE) sur le rôle des investisseurs institutionnels dans le financement de
l'économie et de l'entreprise était très attendu. De nombreux chefs d’entreprises
présents connaissent intimement cette problématique universelle : la croissance molle,
faute de financements.
Arrivée à un certain stade de son développement, la PME a besoin des fonds pour
passer un nouveau cap et pérenniser son activité. Des besoins en liquidités que ni les
crédits bancaires, trop lents à obtenir, ni les capitaux propres, trop souvent
insuffisants, ne sont en mesure de satisfaire.
L'option du capital-investissement, (private equity en anglais), évoquée auparavant
dans d’autres activités de CARE revient comme une option à explorer. Elle était
censée se « propager » avec la décision du gouvernement, en 2011 dans le sillage du
printemps arabe, pour doter 48 fonds de wilaya, en plus du Fonds national
d’Investissement (FNI). La formule tarde à se déployer et le capital risque reste
marginal dans le financement des PME.
100 millions de dinars pour une société de gestion. Plusieurs raisons sont derrières
cet échec selon Yazid TAALBA, DG de Maghrebinvest Algérie, l'un des fonds
d'investissement les plus actifs sur le marché national. En premier, une erreur de
distinction qui a mis à mal l’effort de réglementation de l’activité par les pouvoirs
publics, pour faciliter l'application du métier de capital-investisseur. La loi algérienne
"souffre de quelques manquements," estime Taalba. Principalement celui de la nondistinction par les autorités, entre le fonds en lui même et la société de gestion qui le
conduit.
La loi en Algérie exige, en effet, un minimum de 100 millions de dinars (plus de 900
000 euros) pour la création d'une société de gestion. Une somme considérable que les
professionnels de l'investissement ont souvent du mal à réunir. Ce qui bloque
considérablement la création de fonds privés algériens.
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
Les délais, trop longs, de rapatriement de dividendes et le peu de moyens existants
pour sortir du capital de l'entreprise sont d’autres obstacles devant la venue de fonds
d’investissement étrangers. L’allusion est faite ici à la faible capacité de la bourse
d'Alger à supporter la mobilité du capital investissement entre les entreprises.
Expertise sectorielle
Le débat des matinales de CARE a permis de mettre en lumière les autres avantages
pour les entreprises, de recourir à l'apport du capital-investissement. Ce dernier ne se
compte pas uniquement en unités monétaires. L'investisseur apporte aussi son
expertise sectorielle et son savoir-faire managérial afin de restructurer la société ciblée
et optimiser ses performances. « Un plus » que n'apportent pas toujours les fonds
publics algériens gouvernés par d'anciens banquiers et peu au fait du fonctionnement
de l'entreprise, selon les intervenants.
La vision de court terme des managers des fonds d’investissement publics a
également été pointée, lors de cette rencontre. Mais les ménages portent, eux aussi,
une part de responsabilité dans la non-émergence des fonds privés algériens, à cause
de leur tendance grégaire à préférer encore investir leur épargne dans l'immobilier ou
les activités commerciales.
Les privés invités à prendre le risque
L’épargne des ménages n’est pas rassurée par le risque de perte financière que peut
subir l'entreprise. L'un des intervenants a profité du débat qui a suivie l'intervention de
Mr TAALBA pour rappeler que c'est aux acteurs du secteur privé d'agir en pionniers et
de s'engager dans la bataille pour combler le vide laissé par l'Etat et rassurer les
investisseurs potentiels, "quitte à subir des pertes". L'exemple de City Bank, première
banque étrangère à s'implanter en Algérie a été cité. Elle a du attendre 5 années pour
pouvoir commencer à rapatrier des dividendes. Vu que la législation algérienne de
l'époque ne le permettait pas au moment de l’investissement initial.
Mardi 3 juin 2014 16:46
Rebiha Lezzam
http://www.leconews.com/fr/actualites/nationale/finance-assurances/des-professionnels-veulent-creer-une-association-03-062014-169878_290.php
Vulgarisation du Capital Investissement en Algérie. Des professionnels veulent
créer une association
Le métier reste méconnu en Algérie
Tout en reconnaissant que le capital investissement en Algérie est un métier qui
n’arrive pas à trouver ses marques, le directeur général de Maghrebinvest Algérie et
partenaire du groupe Africinvest est favorable à la création d’une association pour le
développement de cette activité.
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
Le capital investissement qui est la possibilité offerte aux détenteurs de capitaux de
se faire accompagner par des organismes professionnels dans leurs investissements
pour fructifier leur argent reste peu développé en Algérie.
Selon Yazid Taalba les contraintes auxquels est confronté ce métier en Algérie sont
entre autres le manque de promotion, de vulgarisation, mais aussi le manque de
ressources financières. « Le capital investissement est un métier méconnu en Algérie.
Il manque de vulgarisation et de surcroit il requiert davantage d’effort pour sa
promotion », a-t-il affirmé.
Pour ce faire, l’orateur préconise pour la vulgarisation de ce métier la création d’une
association et que celui-ci soit exercé par des professionnels. L’État a consenti
beaucoup d’efforts dans ce sens, admet-il, mais beaucoup reste à faire. « Il est urgent
de se structurer en association pour développer ce métier », martèle-t-il avant
d’ajouter que les pouvoirs publics n’ont pas pris des mesures incitatives en faveur de
ceux qui veulent se lancer de cette activité.
Taalba a également évoqué une contrainte d’ordre réglementaire qui selon lui freine
l’essor de ce métier. La loi sur le capital investissement doit être revue de telle sorte
qu’il ait séparation entre la société de gestion et le capital investissement.
Le capital investissement s’inscrit dans le cadre de la diversification de l’offre
financière. Il a pour vocation première d’accompagner les entreprises disposant d’un
potentiel de croissance en apportant les fonds propres nécessaires pour assurer et
sécuriser leur développement et en mettant à la disposition des entreprises sa valeur
ajoutée.
Yazid Taalba appelle également à la création des Fonds dédiés spécialement aux
TPE et aux Start up afin de d’encourager la création d’entreprises en Algérie. « Il est
certain que tous les maillions de la chaine économique gagneraient à la faveur de la
vulgarisation de ce mode de financement », a-t-il insisté.
CARE signe un protocole d’accord avec l’UE
Un protocole d’accord a été signé ce matin entre l’union européenne et le cercle
d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) en présence de l’ambassadeur
de l’Union Européenne M. Marek Skolil.
Ce protocole porte sur l’organisation de plusieurs événements (les matinales de CARE
une conférence internationale sur le climat des affaires des publications et d’autres
actions) autour des questions économiques pour un montant total d’environ 150 mille
euros.
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Mardi 3 juin 2014 - 23:56
Hasna Zobiri
http://www.algerienews.info/le-capital-investissement-peu-developpe-en-algerie/
Lors d’un débat organisé par le Care
Le capital investissement peu développé en Algérie
L’Algérie devra diversifier ses modes de financement. En effet, le secteur
bancaire, seul, ne pourra pas répondre à la forte demande des opérateurs.
D’ailleurs, les règles du financement classique bancaire à moyen et long terme
réduisent fortement les chances des entreprises à faible capitalisation, à fort besoin en
fonds de roulement et dont la part de marché est non encore substantielle. Le capital
investissement s’inscrit précisément, dans ce cadre, de diversification de l’offre
financière.
Ce métier a pour vocation première d’accompagner les entreprises disposant d’un
potentiel de croissance en apportant les fonds propres nécessaires pour assurer et
sécuriser leur développement. Ce nouveau mode de financement était donc le thème
du petit-déjeuner-débat organisé hier par le Cercle d’action et de réflexion autour de
l’entreprise (CARE) au niveau de l’hôtel Hilton.
Lors de sa présentation du capital investissement, Yazid Taâlba, directeur général de
Maghrebinvest Algérie, indique que « l’appel à cette forme de participation, les
entreprises clientes disposent d’un financement à long terme nécessaire à son
développement, pendant la phase d’expansion avec création d’emplois à la clé ».
Selon lui, ce mode de financement permettra aux entreprises d’améliorer leur structure
financière par ces apports en capitaux permanents.
Ainsi, les actionnaires de la nouvelle structure auront comme objectif, durant cette
période de vie commune, la réalisation d’un business plan ambitieux améliorant ainsi
les résultats opérationnels de l’entreprise mais aussi, son positionnement sur le
marché. A la fin de la période d’accompagnement, explique, le conférencier, le capital
investissement offre à l’entreprise le choix de sortie, soit par un rachat par l’actionnaire
original ou par un autre fonds pour continuer la phase de développement, ou bien une
sortie via la Bourse.
Malgré qu’il soit bénéfique pour les PME, le capital investissement demeure à la traîne
dans la zone Mena et centre Afrique avec (-8%), alors que seulement 24 milliards de
dollars ont été investis dans les pays émergents entre 2012/2013. L’Algérie n’est pas
en reste des autres pays émergents.
« Malgré un soutien considérable de l’Etat à ce métier, il reste tout de même à la
traîne, alors que les entreprises ont de plus en plus recours à l’endettement », fait
savoir Yazid Taâlba. D’après le DG de Maghrebinvest, les fonds d’investissement
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
public dominent le marché algérien avec de nombreuses institutions à l’image des
banques nationales.
Il appelle, dans ce cadre, les professionnels de ce métier à se constituer en une
association afin de récolter les informations en matière d’impact des résultats déjà
réalisés. Abordant le volet règlementaire, Taalba rappelle l’existence d’une loi qui
remonte à 2006 et qui a pour but d’organiser le métier de capital investissement avec,
poursuit-il, un statut fiscal très avantageux.
Il s’agit, a-t-il dit, d’un dispositif encourageant et positif pour booster ce métier. En
marge de ce petit-déjeuner-débat, le Président du Care, Slim Othmani, a procédé à la
signature d’un protocole d’accord avec l’ambassadeur de l’Union européenne en
Algérie. L’objectif de cet accord étant de contribuer à apporter de l’aide au cercle de
réflexion afin de mûrir le débat économique en Algérie, mais aussi d’apporter des
éclaircissements aux différentes problématiques de l’économie algérienne.
Mardi 3 juin 2014
http://www.letempsdz.com/content/view/123330/177/
Le capital investissement, un outil de croissance avéré, méconnu en Algérie
faute de vulgarisation
Le capital investissement, un outil de croissance économique avéré dans le monde,
reste méconnu en Algérie faute de vulgarisation et de soutien, se sont accordés à dire
mardi à Alger des experts lors d'une rencontre sur le thème, organisé par le Cercle
d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE). Le capital investissement est la
possibilité offerte aux détenteurs de capitaux de se faire accompagner par des
organismes professionnels dans leurs investissements pour fructifier leur argent. Ces
investisseurs acceptent en contrepartie, l'entrée dans leur capital social de ces
organismes qui seront minoritaires pour une durée limitée à quatre ans, selon la
définition donnée par les spécialistes qui ont précisé que la législation algérienne
permet cette pratique.
La rencontre débat portant sur le thème : "financement de l'économie, rôle des
Institutionnels", "a eu le mérite de susciter un débat de fond sur ce thème, d'une part,
et d'autre part, de toucher du doigt les carences qui font que l'Algérie est à la traîne en
matière de capital investissement", ont estimé les spécialistes.
Or, la vitalité d'une économie se mesure à la capacité de croissance de ses
entreprises, au dynamisme de ses entrepreneurs, au développement de son tissu
économique et aux mesures prises par les pouvoirs publics pour l'amélioration de cet
écosystème, a déclaré Yazid Taalba, directeur général de MaghrebInvest Algérie et
partenaire au sein de AfricInvest.
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
Selon lui, le secteur financier joue un rôle clé dans cette équation et son appui aux
entreprises est "vital". Par contre, la diversification des modes de financement permet
d'apporter une solution appropriée à une plus large frange d'opérateurs. Pour les
participants, la tendance à faire appel au seul secteur bancaire afin d'assurer son
développement, n'est pas toujours la solution adéquate.
"Les règles de financement classique bancaires à moyen et long termes réduisent
fortement les chances des entreprises à faible capitalisation, à fort besoin en fonds de
roulement, et dont la part de marché est non substantielle", ont-ils soutenu.
Dans cette optique et en l'absence d'une offre financière importante, un grand
pourcentage de PME est réduit à croître avec les "moyens du bord" bien en deçà de
leurs capacités réelles, ont-ils encore ajouté précisant que le capital investissement
s'inscrit précisément dans le cadre de diversification de l'offre financière sur la place.
Les participants à la rencontre ont souligné le faible ancrage du capital investissement
dans le paysage économique algérien, regrettant que même l'impact de la création par
l'Etat des fonds régionaux reste limité, dans un marché marqué par un fort potentiel".
Mercredi 4 Juin 2014
Lyes Kadir
http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=34363
Le capital investissement au coeur des débats
L’entreprise Care avec l’appui de la délégation de l’Union européenne en Algérie, organise
depuis le 3 juin «Les matinales de Care», une rencontre à laquelle les deux partenaires, vont
évoquer et examiner l’état d’avancement des projets des petites et moyennes entreprises
(PME), à la lumières des nouvelles perspectives économiques, un cercle d’action et de
réflexion qui aura pour vocation de porter des réponses aux questions de base notamment
celles du financement de l’économie, et le rôle que pourrait jouer les institutionnels.
La réponse à La problématique du financement des entreprises en Algérie, demeure très
«complexe», en l’absence d’une volonté d’ouvrir le marché local aux investisseurs privés, et la
lenteur des pouvoirs publics à mettre en place une législation transparente, pour que les
acteurs économiques privés ou étatiques puissent travailler en toute sérénité.
L’entreprise Care affiche son mécontentement vis-à-vis des différents obstacles, liés au
financement de ces entreprises qui continuent à voir leurs projets freinés. Aujourd’hui, il
s’avère plus important, de faire face à tous ces problèmes qui entravent les investissements
des entreprises, encourager le développement, participer à l’amélioration du statut
économique et social du MPE et faciliter leur financement dans l’actuel contexte.
Toutefois, les PME forment l’essentiel du tissu économique des économies modernes et leur
croissance est décisive pour la création d’emplois et de richesse, que ce soit dans les pays
industrialisés ou dans les pays en développement (PED). L’accès au financement pour ces
entreprises représente le principal obstacle non seulement à leur développement mais aussi
plus simplement à leur survie. Ce problème est encore exacerbé dans les zones où les
marchés financiers locaux sont, soit restreints, ou alors réservés à quelques grandes
entreprises.
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« Financement de l'économie : Rôle des institutionnels »
C’est précisément pour pallier à ce problème d’accès au capital que des institutions publiques
et ou privées dans le monde ont commencé à investir dans des fonds de capital
investissement au cours de ces 20 dernières années. Tout cela nécessite une volonté de
moderniser les infrastructures économiques afin d’encourager la croissance, et donner un
nouveau souffle à la relance de l’économie nationale, qui est toujours dépendante des
hydrocarbures.
Par contre, l’entreprise Care et la délégation de l’Union européenne, vont tenter au coeur de
ce débat de répondre aux questions essentielles relatives à l’accès au financement, des
problématiques qui préoccupent les deux acteurs, à titre d’exemple : comment fonctionne le
capital-investissement en Algérie? Quel rôle pourrait-il jouer dans un marché en surliquidités ?
Quelles sont les dispositions permettant la croissance de ce mode de financement ? La même
source informe que la rencontre sera animée par des spécialistes dans le domaine à l’instar
de Yazid Taalba directeur général de Maghrebine en Algérie et partenaire du Conseil du fonds
d’investissement Africinvest, entre autres. Le débat sera modéré par Hicham Doubabi,
directeur général de CCVF SARL, membre de la Care.
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