Avec ELISA RUSCHKE / PAULINE COFFRE

BERBERIS
Avec ELISA RUSCHKE / PAULINE COFFRE / KARIN SERRES
La particularité des fleurs de Berbéris
c’est qu’elles vivent en grappes ou
solitaires
et servent d’ornement
mais ne sont pas réputées pour être
particulièrement jolies ou odorantes.
Le Projet :
“Berbéris” est né d’une rencontre entre deux comédiennes au sein de l’école “Le studio de formation théâtrale” à Vitry, amitié qui s’est confirmée par la suite à l’ENSATT à Lyon. Le duo fonctionne très bien depuis
déjà 5 ans, et Elisa et Pauline évoluent vers un univers commun et singulier. Les deux jeunes femmes sont
traversées par des thèmes récurrents : l’idiotie, l’enfermement, l’aliénation... Dans un contexte de crise qui
ne permet pas de dépasser les possibles, une seule échappatoire : le rêve.
Elisa et Pauline ont commencé à mettre en place leur recherche en juillet 2014, à Helsinki, lors d’une résidence au Cirko, entourées d’une circassienne et d’une danseuse, puis en sillonnant le nord de la France.
En octobre 2014, elles ont obtenu une résidence de 15 jours au sein de l’ENSATT à Lyon, en présence de
Karin Serres, pour éprouver les premières pages du texte.
Les deux jeunes femmes sont intriguées par les extrêmes, les limites et cherchent, s’amusent, se comprenant
toujours sans se ressembler pour autant.
C’est la compagnie La Corde Rêve qui porte le projet “Berbéris”.
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Le processus de création repose sur l’acquisition de matières très diverses :
du témoignage chez l’habitant au fait divers, en passant par de l’écriture plateau, par de l’improvisation et par
l’intervention d’artistes de tous horizons.
Le projet “Berbéris” est aussi une commande proposée à l’autrice Karin Serres qui soutient et suit le projet de
très près.
Le travail que nous faisons ensemble est un aller-retour entre l’improvisation et le texte. Il s’agit d’une réelle
expérience d’écriture au plateau. Et Karin réagit au moindre virage que peut prendre le sens de l’histoire.
L’exigence de la collaboration est d’allier humour et effroi dans un présent fragile à travers le prisme de deux
jeunes femmes d’aujourd’hui.
Le travail au plateau est constitué en 4 étapes :
1-Rassembler différents matériaux et les expérimenter à deux artistes ou plus.
2-Créer les personnages à partir des matériaux et du thème dégagé.
3- Développer et creuser la carte d’identité du personnage.
Bâtir sa rencontre avec l’autre pour la première fois.
Travailler sur la quête, le quotidien, et la chute du personnage.
4- Renverser : le jour où tout bascule, où tout s’inverse.
Aller vers le rêve, le changement, la dimension théâtrale et la métamorphose.
Avec une situation de départ très concrète, un évènement principal et une bascule vers le rêve, nous affinons
l’improvisation vers ce qu’elle a de plus intime. Un aller-retour entre un monde intérieur et extérieur avec un
champ des possibles très vaste. C’est l’espace clos dans lequel ces deux personnages se trouvent au départ qui
mène à une métamorphose certaine.
« Pour représenter l’immensité du monde, il faut un tout petit theatre « «comme le formulait Peter Brook.
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Synopsis :
Deux jeunes femmes issues d’un milieu simple, en temps de crise, ici et maintenant.
Elodie et Angèle ont 24 ans. Elodie travaille comme aide-soignante dans une maison de retraite et Angèle, comme caissière dans un supermarché. Malgré leur salaire, elles ont du mal à s’en sortir au quotidien.
Depuis quelques mois, elles ont mis au point une combine pour voler des surgelés au supermarché d’Angèle, dans un angle mort des caméras de surveillance. Mais elles se font repérer et, poursuivies par les vigiles, font irruption sur le toit d’une tour dont elles claquent la porte de fer derrière elles. Sauvées !... pour
quelques heures, au moins.
Angèle est d’ici, Elodie vient d’ailleurs. Elles sont vraiment très haut, là-haut. Parties dans l’urgence, elles
n’ont rien à manger, à boire, ni pour se réchauffer. Mais elles croient en leur bonne étoile conjuguée, elles
ont de l’énergie à revendre et surtout, pas grand chose à perdre. Hors du temps, sidérées par leur chance,
elles reprennent leur souffle dans le crépuscule.
Il faudra finir par redescendre, mais pour quoi faire ? Etre arrêtées ? Fuir ?
Avec la nuit apparaissent d’autres jeunes femmes qui se sont jetées d’en-haut, un jour : d’une fenêtre de
l’H.P, d’un pont sur l’autoroute, d’un parapet vers le fleuve…
Entre ces apparitions, Elodie et Angèle rient, chantent, frissonnent, imaginent leurs avenirs possibles, déploient leurs rêves et échangent leurs secrets. Elodie a gardé le cadavre de sa mère pendant 6 mois chez elle
; Angèle a avorté toute seule à 16 ans...
Que faire devant la violence de la vie ? Comment s’en sortir quand on est une jeune femme sans ressources
ni entourage protecteur ? Quand la misère économique, sociale et psychologique écrase vos rêves, vous
étouffe, vous épuise et vous accule à la faute ? Et elles deux, à l’aube, là-haut, que décideront-elles ?
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Angèle Sancelle
J’ai 24 ans, j’ai 2 frères de 20 et 25 ans, mais on dirait que tous les
deux sont mes aînés. Dans ma famille, une fille est une chose fragile
qu’il faut préserver.
Mes parents sont religieux, extrêmement religieux, chez nous il y a
un Jésus au-dessus de la porte d’entrée avec des épines et plein de
sang. A chaque repas, on doit faire la prière. Ma mère, je ne peux
rien lui dire parce que tout est mal.
20 février 2006 : avortement.
Je me barre de la maison, j’avais entamé un CAP coiffure mais j’ai
pas pu finir ma licence, j’ai cramé les cheveux d’une vieille, je me suis
faite renvoyer. Mes parents m’ont reprise et enfermée. J’ai vécu deux
ans de taule chez eux. Alors le jour de ma majorité, que j’appelle aussi jour de la libération, j’ai pris mon baluchon et j’ai trouvé une annonce pour aider un vieux en échange d’un logement. J’ai vécu un an
chez le vieux Porré, je faisais tout… jusqu’au jour où il m’a demandé
de lui astiquer le manche. J’ai dormi 3 jours au Formule 1 et j’ai trouvé mon annonce de caissière à Carouf.
J’y bosse depuis 5 ans maintenant et j’ai même un appart à moi, avec
un loyer à moi, au dessus d’un lavomatic ! Je suis la Cendrillon de
personne dans mes 15 m carrés ! C’ est mon paradis !
J’ai rencontré Elodie au lavomatic, y a pile 1 an.
Elodie c’est ma copine. Je l’aime bien elle est secrète et bizarre et elle
est tombée du ciel le jour de mon anniversaire.
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Elisa
RUSCHKE
Pendant deux ans, Elisa suit la Formation de Théâtrale du Studio
à Vitry sur Seine.
Parallèlement à son école, elle part en tournée avec le spectacle
La Petite Catherine de Kleist, mit en scène par F.Sitbon.
Elle compose la musique de l’Opérette imaginaire de Valère Novarina dans le cadre d’un spectacle d’école.
Elisa compose et interprète ses textes et musiques dans le cadre
de plusieurs festivals et participe au radio crochet de France
Inter . Elle crée son groupe de musique ERKA . L’apprentissage
théâtral d’Elisa se poursuit à l’ENSATT où elle y passera trois
ans( promo 71).
Par la suite , elle aura la chance d’obtenir des rôles au cinéma
dans les films de Diane Kurys et Sophie Fillières.
À sa sortie, Elisa travaille avec Arpad Schilling sur la création
Noéplanète à Chaillot pour une tournée d’un an. Parallèlement,
elle joue et met en scène Le testament de Vanda de Jean-Pierre
Siméon au sein de sa compagnie LA CORDE RÊVE qu’elle crée
avec Maxime Mansion.
Pour son spectacle Elisa obtiendra plusieurs prix d’interprétation féminine. Elisa travaille également avec le Théâtre du Rivage sur un texte de Karin Serre il s’agit de A la Renverse. Cette
tournée comptera plus de 200 dates.
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Elodie Poutrain
Elodie est fille unique ; sa mère l’a eue à 40 ans avec un immigré Polonais qu’elle ne connait pas. Sa mère est décédée il y a 2 ans, d’une
cirrhose.
Enfant, elle a vécu avec sa mère et la sœur de sa grand-mère qui venait
la chercher à l’école, lui préparait des goûters salés et lui racontait des
histoires bizzare. Elle est déscolarisée à 11 ans, diagnostiquée Asperger, elle fait une première formation en ébénisterie mais elle est trop
lente (passe trop de temps sur un détail en délaissant tout le reste).
Elle se retrouve finalement dans un pressing.
Elle change très régulièrement l’emplacement des meubles dans sa
chambre. Elle aime particulièrement regarder et entendre ; elle écoute
plusieurs fois par jour un CD de poèmes de Michaux qui traîne chez
elle.
A 22 ans, elle fait un long séjour en HP où elle vit une expérience assez
douloureuse, trop d’informations à traiter, une trop grande organisation qui n’est pas la sienne. Elle se lie d’amitié avec une jeune femme
schizophrène qui se donnera la mort devant ses yeux en se jetant du
haut de l’hôpital.
Elle est actuellement en foyer de réinsertion et travaille à mi-temps
comme aide-soignante dans une maison de retraite près de Dunkerque. Désormais, son temps libre, elle le passe avec Angèle. Elle
adore la sonorité de ce prénom et n’a besoin de personne d’autre. Angèle est son repère.
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Pauline
COFFRE
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Pauline Coffre intègre le département Art Dramaique du Conservatoire régional de Versailles. Elle obtient le premier prix contemporain pour les Bonnes de Jean Genet au théâtre Montansier où
elle joue également durant le mois Molière de l’année 2007 dans
l’Echange de Paul Claudel, mis en scène par Danièle Dubreuil.
Pauline rencontre Elisa Ruschke au Studio de formation Théâtrale à Vitry l’année suivante où Elisabeth Mazef leur écrira un
duo comique qu’elles présenteront au lavoir moderne.
Elle entre au Conservatoire Gabriel Fauré (Paris V), sous la direction de Bruno Wacrenier.
Plus tard,elle intègre la promotion Vaclav Havel (promotion 73)
de l’ENSATT et travaille sous la direction de Chrisitan Schiaretti,
Jean-Pierre Vincent, Richard Brunel, Carole Thibaut, Guillaume
Levêque et Claire Lasne Darcueil.
Elle co-écrit avec Samuel Pivo un seul en scène sur l’affaire
d’Outreau qui sera présenté à l’ENSATT et recommandé par
Jean-Pierre Vincent (projet de reprise en festivals et scènes découvertes).
Elle jouera prochainement (Janvier-Avril 2015) dans Lorenzaccio de Musset mis en scène par Gérald Garutti et présenté aux
Théâtres de Suresnes, Chelles, Montansier et à la Criée à Marseille.
Karin Serres
Née en 1967, Karin Serres est autrice, metteuse en scène et
décoratrice de théâtre. Soutenue par la région IdF, le CNL
ou la DMDTS, elle a écrit une soixantaine de pièces, souvent
éditées, créées et traduites dans de nombreuses langues. Prix
Radio SACD 2011, elle écrit également des textes radiophoniques, des albums, des feuilletons et des romans. Paru en
2013 chez Stock-La Forêt, lauréat du Festival de Chambéry,
son roman pour adultes “Monde sans oiseaux” a reçu les prix
du Premier Roman de la SGDL et du Festival Metropolis Bleu
(Montréal) ; il participe cette année à différents prix décernés
par des lycéens et apprentis.
Co-fondatrice des COQ CIG GRU puis de LABO/O7, membre de Write Local-Play Global,
elle travaille avec la Convention Théâtrale Européenne, la Mousson d’Été, la BNF, La Scène
et divers théâtres et compagnies notamment, cette saison, l’Artifice (21), le Kollectif Singulier
(80) et la Compagnie dans l’arbre (59).
Saison 2014/2015, ses textes créés : Sacha Sang & Or (P. Van Lancker), Le monde sous les
flaques (C. Duchange), 7 bras gauches (A. Contensou), Kapsul#2 (O. Thomas), Eu também sou
Pessoa (J. Martins). En tournée, pour la seconde saison : A la renverse (P. Daniel-Lacombe),
Tag (A. Contensou), O matadouro invisível (J. Martins, Portugal). Publication : A la renverse
(Actes Sud-Heyoka).
Son site personnel : www.karinserres.com
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J’ai rencontré Elisa Ruschke en 2013, sur la création de ma pièce “A la renverse”, mise en scène par Pascale Daniel-Lacombe, et sa présence sur scène comme sa façon de s’approprier ma langue m’ont sidérée ; elle possède une grâce rare
et un rayonnement immédiat. C’est la première raison pour laquelle j’ai accepté de participer à son projet Berbéris. La
seconde raison, c’est leur engagement, avec Pauline, dans un théâtre d’aujourd’hui né d’écritures vivantes, via une collaboration réelle avec ses auteurs et autrices, tout le long du processus, ce que je recherche. Et la troisième, c’est leur
jeunesse : qu’ont à dire nos jeunes comédiennes, aujourd’hui ? Quelle porosité entre leur quotidien et la fiction qu’elles
développent sur scène ? Quelles formes libres inventer, avec elles, pour dialoguer avec le public et raconter notre monde
au plus juste, au plus touchant, au plus drôle, au plus percutant ?
Après avoir lu une vingtaine de mes pièces, Pauline et Elisa en ont choisi trois qui résonnent entre elles, et dans l’univers desquelles elle se reconnaissent : “Minuit crétins”, “Givrée” et “Les deux sœurs”. A partir de cette base, j’ai commencé à écrire une fiction originale autour de deux nouveaux personnages, Elodie et Angèle, qu’elles aussi ont travaillé
physiquement et poétiquement, de leur côté. J’ai hâte de découvrir ce que nous pouvons et allons raconter ensemble.
Karin Serres
Septembre 2014
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CONTACTER L’EQUIPE :
* Elisa RUSCHKE : [email protected]
06.29.74.36.23
* Pauline COFFRE : paulinecoffre@gmail.
com 06.80.52.40.13
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Compagnie La Corde Rêve (Association Loi 1901) Siège social : 41 rue Saint Georges 69005 LYON Correspondance : 40 avenue Gallieni 77590 BOIS LE ROI N° SIRET : 791
897 499 00020 - APE : 9001Z - Licences : 2-1070626 / 3-1070627
LA COMPAGNIE
La Compagnie La Corde Rêve a été créée en novembre 2012 à Lyon. Elle est composée de comédiens, comédiennes, musiciens (ennes), plasticiens (ennes), créateurs, créatrices son et lumière, auteurs, dessinateurs, graphistes...
La Corde Rêve est un lieu d’équilibre où de nombreux artistes se rejoignent, où chacun est un funambule,
jouant de son art et de sa poésie.
Nous avons tous suivi la formation de l’ENSATT à Lyon pendant trois ans (promotion 71). Notre désir de
travailler ensemble et de créer notre compagnie est né suite à la création de formes courtes au sein de cette
école.
La première création de La Corde Rêve est “Le Testament de Vanda”, de Jean-Pierre Siméon.
Un autre projet est actuellement en cours de création : “Baïnes”, d’ Adrien Cornaggia.
Sensible aux écritures du plateau, notre compagnie a aussi créé son festival mensuel intitulé EN ACTE(S).
Il a lieu tout les derniers lundi du mois au Lavoir Public de Lyon. Soutenu par les Tréteaux de France et la
SACD, ce festival encourage, fait connaître, offre une scène et édite, grace à sa maison d’édition, les jeunes
auteurs de théâtre.
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LE PROJET ARTISTIQUE
Les objectifs de la compagnie :
Réunir techniciens et comédiens au plateau – pas de frontières –
Utiliser tous les outils tels que : le texte, la musique, les arts plastiques, la lumière, le son, le jeu. Nous travaillons à trouver la juste mesure de ces outils dans leur pratique au plateau, dans une recherche toujours
mouvante de communiquer avec le spectateur –
Encourager les écritures plateau. Que l’écriture dramatique se rapproche le plus de son économie et de son
but premier : le jeu. Qu’elle s’éloigne de la chambre.
Nous voulons travailler avec notre génération et réunir nos forces, inventer une coopérative d’artistes dans
un milieu en proie à l’individualisme.
Le théâtre n’est pas que dans les théâtres.
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Contacts
Mathilde GAMON
Administratrice
06 61 99 16 44 / [email protected]
Elisa RUSCHKE
Co-directrice artistique
06 29 74 36 23 / [email protected]
Maxime MANSION
Co-directeur artistique
06 31 05 85 57 / [email protected]
Pour aller voir notre blog :
http://lacordereve.jimdo.com/
Pour aller voir notre page facebook :
https://www.facebook.com/cie.lacordereve
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