01/2014 - Ursulines of the Roman Union

Inter–Ursulines
Janvier - Avril 2014
Généralat
Nouvelles du Généralat
1
Chine
Sœur Marie du Sacré Cœur Lee
7
France/Belgique/Espagne
Rassemblement des Familles Spirituelles à Lourdes
– Octobre 2013
9
Mère Saint Julien Aubry
100ème anniversaire de sa mort
Jubilés – Professions
11
Bulletin des Ursulines de
L’Union Romaine
Via Nomentana, 236
00162 Roma
TEL 06-86-22-181
FAX 06-86-02-769
Généralat
NOUVELLES
NOUVELLES DU GENERALAT
Nous commençons cette année par la présentation des nouvelles Conseillères Générales.
Chacune a écrit un court article en réponse à quelques questions : à quelle époque les Ursulines sont-elles arrivées dans leur pays ? quel a été leur contact avec les Ursulines et quelle
est leur propre histoire ? que signifie pour elles l’appartenance à l’Union Romaine ? et que
désiraient-elles dire à nos sœurs.
Sr Ann-Marie Gardiner
L
es Ursulines sont arrivées en Angleterre en 1862. J’ai grandi en
Ecosse où j’ai fait mes études, y compris les études
d’Université; ainsi je n’ai fait connaissance des Ursulines qu’en
m’installant en Angleterre où j’ai travaillé quelques années.
M
on premier contact avec une Ursuline ressemble à une pure
chance. Regardant en arrière maintenant, je ne suis pas si
sûre que ce ne soit qu’une coïncidence, mais cette rencontre a planté une graine qui a m’aidée à maintenir un contact jusqu’à ce que je
sois prête à commencer à discerner si j’étais vraiment appelée à la
vie religieuse.
suis entrée chez les Ursulines, j’ai continué mes études,
Qetuandj’aijeobtenu
un certificat d’enseignement avec l’intention de travailler avec des enfants
ayant des besoins spéciaux. Diplômée, mon centre d’intérêt s’est vite déplacé vers le développement de mes compétences pour travailler avec des adolescents qui ont des troubles de
comportement, et j’ai complété ma formation première en psychologie en 2001 ; puis j’ai obtenu le Master en Psychothérapie des enfants en 2007. Au cours des neuf dernières années
j’ai travaillé en tant que conseillère scolaire, dans des écoles d’Ursulines et dans des écoles
d’état tout en développant un travail de thérapie privé où je voyais des adultes.
N
otre internationalité est un grand trésor pour nous Ursulines, et j’ai de la chance d’avoir
eu l’occasion de visiter quelques-unes de nos provinces aux Etats-Unis aussi bien qu’en
Europe. Ma visite pré-Capitulaire m’a menée en Indonésie ; ce fut une belle introduction et
une expérience riche d’une culture différente.
A
vant d’entrer chez les Ursulines, quand j’ai commencé à me renseigner sur Ste Angèle,
j’ai été tout de suite frappée par la force, la profondeur, et la pertinence de son message
pour nous dans la société d’aujourd’hui et par notre capacité ursuline d’adaptation aux circonstances qui changent. Nous sommes capables de développer nos apostolats pour faire face
aux défis des besoins changeants de notre société au niveau local aussi bien qu’au niveau
global.
1
Sr Moekti Gondosasmito
L
’histoire des Ursulines en Indonésie a commencé en 1856 quand sept sœurs de Sittard,
Pays-Bas, sont arrivées en Batavie, c’est-à-dire, Jakarta aujourd’hui.
Je suis née à Semarang, à Java-centre, en 1967. Il n’y avait pas
d’Ursulines dans ma ville natale. J’ai fait la connaissance des Ursulines quand j’ai fait des études à Jogyakarta. Je voulais être religieuse parce que j’ai reçu beaucoup de bénédictions de Dieu, et
je voulais les partager avec d’autres personnes. Après avoir travaillé pendant deux ans en enseignant les mathématiques, dans
une école secondaire, je suis entrée chez les Ursulines en 1992.
j’ai lu la vie et les Ecrits de Ste Angèle, j’ai été captivée par son esprit et sa vie m’a
Quand
inspirée. En 1995, j’ai fait ma première profession. Pendant le juniorat, j’ai enseigné les
mathématiques et la physique, et j’ai aussi participé à la pastorale paroissiale à Sunter, Jakarta. Puis j’ai changé de communauté pour Solo où j’ai eu un apostolat auprès des jeunes filles
de notre pensionnat, et j’ai aussi enseigné les mathématiques dans notre école secondaire Regina Pacis.
A
près ma profession perpétuelle en 2000, je suis allée en Australie pour étudier afin
d’obtenir le Master de Leadership en éducation. Et puis en 2002, je suis devenue directrice de notre école secondaire Santa Ursula à Jakarta. J’ai fait la probation en 2010-2011 ; ce
fut un moment spécial de ma vie. Après ma probation, je suis revenue à Solo, où je suis devenue directrice de l’école Regina Pacis, jusqu’en juillet 2013. Je venais de commencer un
nouvel apostolat à Jakarta pour préparer la « reconfiguration » de nos fondations scolaires
quand je suis arrivée à Rome pour servir en tant que Conseillère générale.
E
tre membre de l’Union Romaine est vraiment une bénédiction spéciale pour moi; j’ai eu
l’occasion de visiter d’autres provinces/pays. Chaque fois que je rends visite à nos sœurs,
je sens que nous sommes une famille, filles de Ste Angèle, et l’accueil de nos sœurs est merveilleux. Les occasions de connaître davantage de sœurs et de cultures ont vraiment enrichi
ma vie d’Ursuline. .
M
aintenant, j’ai l’occasion de servir davantage et avec l’aide et la bénédiction de Dieu, je
ferai de mon mieux dans mon nouvel apostolat au Généralat. Enfin, prions les unes
pour les autres et mettons en pratique ensemble le message de notre Chapitre :
Communautés de foi en mission,
ouvrons-nous au cœur nouveau et à l’esprit nouveau offert par Dieu.
Avec le courage d’Angèle,
ayons l’audace d’être le changement que nous désirons voir dans notre monde.
Avec solidarité et compassion, poussées par l’Evangile,
élargissons nos cœurs au cri de notre terre et de la famille humaine.
2
Sr Maria Jaworska
J
e viens de la Province de Pologne où les Ursulines sont arrivées en 1857, au temps où le
pays était encore sous une domination étrangère (ce qui durait depuis presque 150 ans).
Depuis ce temps, la vie ursuline persiste et se développe, même si cela a été très difficile
surtout pendant la deuxième guerre mondiale et au temps d’une autre domination, celle du
communisme. C’est surtout notre apostolat qui en a souffert, car toutes nos écoles – sauf une,
celle de Wrocław, ont été nationalisées. Cependant, même en ces temps de difficultés, les
Sœurs ont cherché et trouvé des moyens de faire connaître Jésus et d’accomplir leur mission
éducative, en particulier par la catéchèse.
Je suis heureuse et je rends grâces ardemment à Dieu du don
de ma vocation à la vie consacrée et de la possibilité qui m’a
été donnée de la réaliser comme fille spirituelle de Sainte Angèle, en tant qu’Ursuline de l’Union Romaine. Ce que je suis
actuellement, je le dois surtout à ma grande famille méricienne. J’apprécie beaucoup notre spiritualité, notre formation,
spirituelle et humaine, ainsi que notre vie communautaire et
liturgique. De même, notre apostolat orienté vers
l’évangélisation sous différentes formes m’est une grande joie,
car c’est une réalisation concrète de notre mission dans
l’Eglise, mission qui est toujours liée à la vocation.
N
otre internationalité est pour moi une grande richesse, car elle nous permet d’échanger
des richesses de nos différentes cultures. Elle peut nous aider à élargir nos horizons, à
ouvrir nos cœurs à ce qui est différent, à accepter les différentes manières de vivre notre charisme. Nous avons donc une excellente possibilité d’apprendre à vivre l’unité dans la diversité. J’ai pu en faire l’expérience en 2004/2005, au cours de ma probation dans un groupe de
langue française, et à l’occasion des différentes rencontres organisées dans le cadre de notre
Union Romaine, aussi bien à Rome que pendant le CGE en Afrique et des rencontres de notre
région européenne.
L
a Province de Pologne est, en ce moment, la plus nombreuse de l’Union Romaine, elle a
un large apostolat, un grand nombre de jeunes sœurs, même si, ces dernières années,
nous éprouvons nous aussi une diminution du nombre des vocations. J’espère que
l’expérience de vie dans ma province me sera une aide et portera des fruits dans mon service
à l’ensemble de l’Institut. L’élection au conseil général, je l’ai perçue comme une nouvelle
vocation qui m’a été donnée par Jésus, comme une invitation à « avancer en eau profonde ».
Je désire le faire aux différents plans de la mission qui m’a été confiée, consciente de mes
faiblesses, mais encore davantage avec cette confiance que Marie avait exprimée dans son attitude face à l’Annonciation (FIAT), et encore selon les paroles de Sainte Angèle : « Veillez,
agissez, efforcez-vous… et ensuite, laissez faire Dieu, vous verrez donc des merveilles ».
J
e compte donc beaucoup sur vos prières, mes Sœurs, et je me réjouirai beaucoup quand la
possibilité me sera donnée de vous en exprimer ma reconnaissance au cours des rencontres
personnelles avec vous.
3
Sr Marie Thérèse Le Goc
C
e sont les écrits de Sainte Angèle qui ont apporté directement l’esprit d’Angèle Merici en
France. Dès 1592, la Règle de Ferrare circule et inspire Françoise de Bermond et 3 autres
jeunes filles qui mènent la vie commune près d’Avignon, dans le Sud
de la France. Cette Règle est traduite à Tournon en 1597 et sera une
référence pour les Compagnies de Ste Ursule en France et l’Ordre
des Ursulines.
Je suis née en Bretagne, Ouest de la France, en 1953 et j’ai fait toutes
mes études primaire et secondaire chez les Ursulines, ainsi que mes 2
premières années universitaires dans leur Foyer d’Angers. J’ai commencé à me poser des questions sur l’appel du Christ à l’âge de 15
ans, tout en me disant qu’il fallait voyager et travailler, avant de faire
le saut de la vie religieuse.
J
’ai été très marquée par ce que j’ai vécu , comme expérience de communion, avec des étudiants étrangers à l’Université d’Angers, puis aux Etats Unis lorsque j’ai travaillé comme
assistante de français dans un lycée. Le Seigneur m’a appelée par cette expérience de surabondance d’amitié et de partage des joies et des difficultés.
J
e suis entrée au noviciat en 1979, et en 1981 j’ai repris l’enseignement de l’anglais à mitemps jusqu’en 1999, tout en étant engagée en pastorale auprès de collégiens (11-15 ans) :
catéchèse, préparation aux sacrements, JMJ… et dans l’accompagnement spirituel d’adultes,
pendant quelques années. J’ai pu aussi découvrir un peu la Province d’Angleterre et de Pologne.
L
a probation à Rome en 1997-1998 a été une année de grâce : nous étions 16, 8 Francophones et 8 sœurs d’Europe Centrale. J’ai eu la grande joie d’aller ensuite 2 mois en
Afrique du Sud et Botswana.
E
n 1999, j’ai été nommée prieure de la communauté d’Angers, directrice du Foyer
d’étudiantes, formatrice, conseillère provinciale et membre du conseil de tutelle qui accompagne nos écoles.
En 2001, comme déléguée au Chapitre Général, j’ai eu la chance de visiter les Provinces des
Etats Unis Est et Nord Est.
L
e « Chemin de Province » pour nous préparer à la fondation de la nouvelle Province
France/ Belgique/Espagne a été très mobilisateur pendant plusieurs années, spécialement
pendant mon mandat de provinciale de 2006 à 2009. J’ai visité la Croatie avec grand intérêt
avant le Chapitre de 2007.
D
e retour maintenant à Rome au Conseil Général, j’accueille l’étape particulière que vit
l’Union Romaine : un net vieillissement, et une diminution de nos forces , mais aussi
beaucoup de foi et d’énergie pour annoncer « la joie de l’Evangile » sur des chemins nouveaux. Le charisme d’Angèle est un don très précieux pour l’Eglise et notre monde
d’aujourd’hui. Nos devancières ont été prêtes à de grands « déplacements » ; nous aussi
sommes appelées ensemble, en tant que « communautés de foi en mission », à écouter profondément les appels de l’ Esprit au service de nos contemporains.
4
Neusimar Marques da Silva
J
e suis née à Rio Grande do Norte, qui est situé sur la côte nord-est
du Brésil. Il y avait une communauté d’Ursulines dans ma ville
natale, et les Ursulines m’ont préparée pour ma première Communion. A 15 ans, j’ai parlé aux sœurs de mon désir d’être religieuse.
En conséquence, une sœur m’a « accompagnée » dans mon cheminement de foi pendant deux ans, même si je n’étais pas élève dans
une école secondaire des Ursulines. Quand j’ai fini mes études secondaires, je suis entrée an noviciat et peu après, j’ai commencé mon
postulat.
L
a province du Brésil a été fondée par une jeune Brésilienne, Ursula Luiza de Monserrat, en 1735. Les soeurs ont adopté la
Règle et les Constitutions de Bordeaux, et le nom de cette communauté est Notre Dame de Mercês. Dès le début, leur apostolat a été l’Education des filles
(pensionnaires).
P
endant 160 ans, les Ursulines brésiliennes ont continué leur vie religieuse, en entretenant
le couvent et l’école, malgré des années difficiles après 1822, quand le gouvernement n’a
pas seulement contrôlé la fondation des convents, mais a contrôlé aussi le nombre de religieuses qui pouvaient y vivre. Puis, en 1895, les Ursulines brésiliennes ont accueilli des Ursulines françaises. A l’époque, elles ont donné un nouvel élan aux établissements scolaires.
J
e connais aussi quelques autres provinces de notre Institut: en Europe, je suis allée en
France. En 2004, j’avais besoin d’apprendre le français pour participer à un cours de formatrices. J’ai passé un mois dans la communauté des Ursulines de Lyon et j’ai visité aussi
Paris, Pau, Lourdes, Taizé, et Saint Saulve.
E
E
n 2008, j’ai participé à un cours au Chili organisé par les Ursulines, et j’ai aussi rendu visite aux sœurs du Pérou.
n 2009-2010, je suis allée à Barbade pendant huit mois pour apprendre l’anglais et pour
avoir une expérience interprovinciale pour préparer ma probation. Je connais aussi le
Venezuela et la Guyane.
E
n 2012, je suis allée aux USA avec un groupe d’élèves pour un échange scolaire. Nous
avons visité trois écoles Ursulines, l’Ecole des Ursulines de New Rochelle, NY,
l’Académie des Ursulines de Wilmington, DE, et l’Académie des Ursulines de la Nouvelle
Orléans, LA. Avant le Chapitre Général, j’ai visité la province du Mexique.
J
e voudrais partager avec vous cette phrase du Message du Saint Père pour la Journée mondiale de la Paix :
La fraternité a besoin d’être découverte, aimée, expérimentée, annoncée et témoignée. Mais
c’est seulement l’amour donné par Dieu, qui nous permet d’accueillir et de vivre pleinement
la fraternité.
(Pape François, Journée Mondiale de la Paix, 2014)
5
C
Ontinuant leur service:
Mère Cecilia Wang, Sr Nurhayati Wiguno et Sr Armida Veglio
avec les sœurs de la Communautéy
Sr Marie Bruno Dufossé,
Prieure
(France/Belgqiue/Espagne)
Sr Veronika Hasiková
(Slovaquie)
Sr Martini Suwitahartana
(Indonésie).
Sr Magdalena Siwiec
(Pologne)
Sr Iwona Naglik
(Pologne)
Sr Grazia Montani
(Italie)
Sr Mary Alice Duggan
(Etats-Unis, Est)
6
Chine
Sr MARIE DU SACRE CŒUR LEE
Sr Ellen Mary Mylod nous a envoyé une notice sur la vie de Sœur Marie du Sacré Cœur Lee
décédée le 20 décembre.
S
chez les Ursulines de Beaugency en 1957.
En 1964, elle vint à Taïwan pour rejoindre
d’autres Ursulines chinoises ; elle a travaillé pendant de nombreuses années à
Stella Maris, l’école secondaire de Hualien. Lorsqu’en 1996 elle prit sa retraite de
l’école secondaire, on lui demanda de retourner à Shantou, en Chine, où elle avait
le droit d’hériter d’une petite maison près
de l’église que lui avait léguée sa mère. Ce
fut le début d’un apostolat remarquable
dans la paroisse, où elle fut disponible
pour tout le monde, en tout temps et en
toute situation. Il n’y avait pas de sonnette
à la porte de son petit appartement au troisième étage. Tous ceux qui avaient un besoin y entraient tout simplement. Elle a visité et reçu la visite d’innombrables paroissiens ; elle a préparé au baptême et à
d’autres
sacrements.
Témoin
de
l’Evangile, elle était continuellement présente à l’Eglise et proche des plus jeunes
Sœurs. On ne peut s’empêcher de penser à
Sainte Angèle dans la paroisse de Brescia.
L’estime et la reconnaissance des fidèles
étaient évidentes lors du Jubilé d’Or de sa
profession religieuse en 2010, car des
foules ont participé à la célébration de la
Sainte Messe.
œur Marie du Sacré Cœur Lee, de la
Province de Chine, nous a quittées le
20 décembre 2013 pour le repos éternel et
pour voir Dieu. Sa vie, son travail et sa
personne étaient tels que nous voulons en
partager des traits avec toutes les Ursulines.
E
lle est née à Guangzhou en Chine le
29 avril 1930. Ses parents étaient de la
campagne, des gens d’une foi profonde,
surtout sa mère. Adolescente, elle fut admise en 1945 à Stella Matutina, l’école secondaire des Ursulines à Shantou, mais
elle a dû la quitter peu avant son diplôme
de fin d’études, après avoir reçu un message de sa mère : « Reviens à la maison et
nous mourrons ensemble ». La persécution
des communistes commençait à sévir et sa
mère, propriétaire, était ciblée. Marie du
Sacré Cœur a vécu avec sa mère et l’a aidée pendant ces temps difficiles, mais cela
n’a pas brisé ses liens avec l’école secondaire Stella Matutina, ni avec Mère Augustin Zing, la Directrice. C’est notre Marie
du Sacré Cœur qui a trouvé les moyens de
la faire sortir de prison après trois années
et trois mois, et ensuite en 1956 de lui faire
quitter la Chine. Marie du Sacré Cœur
elle-même a quitté la Chine à peu près au
même moment. Elle est allée d’abord en
Thaïlande, puis en France, où elle entra
C
ependant, il devenait clair que sa santé
faiblissait, et il fut décidé qu’elle quitterait Shantou et viendrait nous rejoindre à
Taïwan. Juste avant de quitter Shantou elle
souffrit d’une attaque qui immobilisa le
côté droit de son corps. Ce fut le début
d’un long parcours de souffrances. Elle fut
accueillie et hospitalisée à Kaohsiung
avant d’être installée dans une maison de
soins à Chao-Chou, à environ 40 minutes
de route de Kaohsiung, une maison dirigée
par des religieuses dominicaines chinoises.
Pendant les 15 mois qu’elle y passa, elle
fut un modèle d’Ursuline. Chaque matin,
la personne qui la soignait l’aidait à se le7
ver et à se préparer pour la Messe à 5h30.
Elle fit des efforts héroïques pour réapprendre à marcher et à utiliser le bras droit
et la main droite, afin de pouvoir rejoindre
notre communauté. Elle a copié de longs
passages de la Bible en caractères chinois
parfaitement formés, et peu à peu elle se fit
des amies auprès des personnes âgées, touchées par la chaleur et la douceur de son
approche. Toutefois, il lui était très difficile d’accepter cette incapacité soudaine
après la vie active à Shantou, et Dieu seul
sait ce que lui ont coûté les longs mois de
cette nouvelle vie. Qui aurait pu savoir que
c’était la préparation de la fin, lorsqu’au
mois d’août 2013, on diagnostiqua un cancer avancé du pancréas? Elle fut alors
transférée dans un centre de soins palliatifs
d’hôpital près de la communauté de Kaohsiung, où elle bénéficia de soins 7 jours sur
7 et 24 heures sur 24. Alors commencèrent
les quatre derniers mois de sa vie, marqués
par le rayonnement d’une spiritualité profonde et par la patience, témoignage qui
influença puissamment tous ceux qui
s’approchaient d’elle. Deux personnes
tombées du ciel furent comme des anges
pour la communauté. Elles visitèrent Marie du Sacré Cœur chaque jour, lui apportant la nourriture savoureuse qu’elle pouvait manger jusqu’au moment où elle fut
trop faible pour s’alimenter. L’une d’entre
elles, ancienne élève de Stella Maris, était
déjà catholique.
baptême. Cette joie fut accordée à Sœur
Marie du Sacré Cœur, car il fut baptisé
dans la chapelle de l’hôpital, sous le nom
d’Augustin, seulement quelques jours
avant sa mort le 20 décembre. Le soir
même de son décès, elle fut portée à
l’église toute proche de Sainte Catherine
de Sienne.
S
a sœur et son neveu qui habitaient la
Thaïlande et son frère à Hong Kong
arrivèrent à temps pour la Messe et la cérémonie d’incinération le lendemain, accomplie afin que Sœur Marie du Sacré
Cœur puisse reposer dans la chapelle de la
communauté de Kaohsiung pendant le
temps de Noël. Elle fut déposée entre le
tabernacle et la crèche jusqu’au 28 décembre. Une Messe solennelle de Requiem
fut alors célébrée dans la chapelle du
« College » par l’Archevêque de Kaohsiung, et les cendres portées dans notre
mausolée en dehors de Taipei, là où elle
repose avec les Ursulines de la Province
qui l’ont précédée et qui nous ont quittées
pour aller auprès de Dieu.
L
a veille des funérailles, il y eut une réunion dans la chapelle du couvent,
avec les Sœurs venues de Hualien et de
Taipei et les amis de la communauté. Les
hommages de ceux qui ont connu Marie du
Sacré Cœur ont mis en lumière la profondeur de son influence sur ceux qui ont eu
un contact avec elle durant sa vie.
Quelques-unes, qui avaient été ses novices,
parlaient de son exemple, bien plus puissant que ses paroles. Elles étaient certaines
que la vie de Sœur Marie du Sacré Cœur
était à l’image de celle de Sainte Angèle.
Une autre personne, qui avait enseigné en
même temps qu’elle à Stella Maris, partagea cet avis, en faisant remarquer combien
son exemple avait une influence profonde
sur la formation des autres. Elle était vraiment capable de s’occuper des autres, mais
ceux-ci apprirent que sous des apparences
douces, elle avait un caractère d’acier. Son
« oui » était « oui » et son « non » était
« non ». C’était peut-être cette force intérieure qui alimentait sa vie d’une simplicité et d’une pauvreté authentique. Elle vi-
L’autre, directeur d’un centre d’apprentissage, fut si profondément touché par son
acceptation patiente, douce et reconnaissante de tout acte de bonté et par les paroles qu’elle lui adressait sur l’Evangile et
la personne de Jésus, qu’il a demandé le
8
vait ce qu’elle croyait, et déclarait que la
souffrance était inévitable pendant cette
vie ; elle préférait l’austérité, refusait ce
qui ne lui était pas nécessaire, était toujours prête à partager avec les autres et à
donner ce qu’elle avait. Elle était infatigable au service du Seigneur, allant ici et
là à Shantou jusqu’à ce que la fatigue
l’obligeât à se reposer. A l’hôpital, sa seule
inquiétude était de causer aux autres le
moindre petit ennui, bien que cela l’ait
amenée parfois à ne pas faire connaître
l’aide physique dont elle avait vraiment
besoin. Parfois nous devions réfléchir à sa
place et poser les questions nécessaires.
Une Sœur a fait remarquer que ceux qui la
visitaient la transformaient, en raison de
l’amour et des soins qu’ils lui prodiguaient. Il est vrai qu’elle transformait
aussi ceux qui venaient la visiter. Elle était
un exemple vivant d’une personne totalement consacrée à Dieu, totalement donnée.
Ses trois dernières semaines furent caractérisées par une paix profonde et par
l’acceptation d’une grande grâce, celle de
ne pas ressentir jusqu’aux derniers jours
une trop forte douleur, mais uniquement
une très grande lassitude. Seulement alors
murmurait-elle qu’elle avait soif et avait
besoin d’un peu d’eau.
E
lle est morte l’après-midi du 20 décembre, juste après la visite de
l’Archevêque qui lui avait donné sa bénédiction. Notre Provinciale, Sr Teresa Ku,
était auprès d’elle et fut témoin de la
grande paix de ses derniers moments.
Maintenant nous avons un intercesseur en
présence de Dieu, avec « la grande foule
de témoins [dont les Ursulines] » qui s’y
trouvent déjà et qui intercèdent pour nous.
Pendant sa vie elle n’a jamais refusé son
aide. Elle ne la refusera sûrement pas
maintenant.
******
France/Belgique/Espagne
RASSEMBLEMENT DES FAMILLES SPIRITUELLE
SPIRITUELLES
LLES A LOURDES – OCTOBRE
OCTOBRE 2013
Ci-dessous un écho, envoyé par Sr Claire Marie Vincent, du grand rassemblement qui a eu
lieu à Lourdes en octobre 2013 qui a réuni pour la deuxième fois laïcs, diacres, prêtes, religieux(ses), de plus en plus constitués en « Familles Spirituelles ».
D
u 18 au 20 octobre 2013, s’est tenu à
Lourdes le 2ème rassemblement des
Familles spirituelles sur le thème « Quand
souffle l’Esprit: Vivre ensemble l’Evangile
dans le sillage des fondateurs, au service
de la mission de l’Eglise ». 180 Instituts
environ étaient représentés. 1300 participants avec une majorité de laïcs. En effet,
il était souhaité que chaque Famille, selon
sa réalité envoie entre 3 et 20 personnes
maximum, en faisant attention à ce qu’il y
ait une majorité de laïcs. Nous étions 8 Ursulines de l’Union Romaine, et 12 laïcs.
L
« Une même foi nous anime aujourd’hui,
Familles rassemblées au nom du Seigneur,
Un même amour nous envoie aujourd’hui,
Pour vivre ta mission, Seigneur. »
L
a rencontre, organisée par la Conférence des religieux et religieuses de
France (CORREF) qui fédère les Congrégations, avait pour but de « relire le chemin parcouru depuis 2007, y contempler
l’œuvre de Dieu, voir les évolutions, les
questions », « approfondir les enjeux pour
l’Église et la mission » et « discerner des
repères pour avancer ».
e chant du rassemblement dit bien la
réalité de ce qui a été vécu :
9
D
eux jours et demi très denses où célébrations priantes, interventions de
qualité, ateliers thématiques divers (structuration d’un groupe, écrire la charte d’une
famille spirituelle, questions canoniques,
engagement, promesse, autonomie et appartenance à une même famille, Tutelles et
familles spirituelles, mission donnée à des
laïcs par un Institut …) et témoignages
nombreux ont nourri la réflexion et la
prière.
avec force : par le baptême, nous sommes
tous appelés à la sainteté.
T
N
M
onseigneur Papin, évêque de France,
responsable pour la vie consacrée, a
conclu ces journées en affirmant qu’un tel
rassemblement a valeur de signe pour
l’Eglise et pour le monde, qu’il s’agit, pour
lui, d’un événement ecclésial de première
importance, ouvert sur la diversité de la
vie en Eglise.
emps fort ecclésial d’une grande diversité qui a permis de prendre la mesure de ce mouvement de rapprochement
des laïcs vers les familles religieuses. Aujourd’hui, plus qu’en 2007, nous percevons mieux que c’est l’Esprit qui nous
précède, qui nous tire en avant, nous bouscule et nous entraîne là où nous sommes
appelés « vers un devenir inouï dont nous
ne soupçonnons même pas l’ampleur ».
otre famille méricienne était bien présente à ce rassemblement : Amis de
Ste Angèle, Associés, collaborateurs dans
la mission, venus d’un peu partout de
France et de Belgique. Ce fut aussi pour
nous l’occasion de faire connaissance ou
de renforcer nos liens avec les Ursulines
de Malet et leur « Fraternité séculière Ste
Angèle Merici ». Belle rencontre fraternelle aux couleurs chaudes et joyeuses du
rassemblement.
D
ans un monde qui bouge, l’Eglise
bouge aussi, et ce qui se passe est la
preuve d’un dynamisme qui répond à ce
que le Concile Vatican II avait rappelé
L
’ « Insieme » de ste Angèle que nous
voulons développer a trouvé à
Lourdes une nouvelle confirmation de son
élan et de son actualité.
Le groupe mericien
10
MERE SAINT JULIEN AUBRY
PREMIERE PRIEURE
PRIEURE GENERALE
GENERALE DE L’UNION ROMAI
ROMAINE
Nous avons commencé cette édition du Bulletin InterUrsulines en présentant les nouvelles
Conseillères Générales. Nous finissons en rendant grâce pour la vie de Mère Saint Julien
Aubry qui est décédée il y a 100 ans le 14 février.
A l’occasion du 100ème anniversaire de sa mort, nous rendons grâce pour Mère St Julien
Aubry, pour sa vision, pour son énergie infatigable et son service généreux qui ont donné vie à l’Union Romaine.
Que nous dit-elle aujourd’hui ?
S
OLIDARITE
Du monastère prospère de Blois, Mère Sainte Aurélie et Mère
Saint Julien ont répondu à l'appel de l'aide du monastère de Rome et
plus tard de Calvi. Prêtes à venir en Italie et à envoyer des sœurs à
Rome, elles ont montré un acte étonnant de solidarité, ce qui est devenu pour nous le fondement de l'histoire de la solidarité entre les
maisons et les provinces de l'Union Romaine jusqu'à aujourd'hui.
U
NION
Mère St Julien Aubry écrit dans la Circulaire du 3 janvier 1899, « L'union fait la force
des associations », ce qu'elle incarnera dans le sceau de l'Institut en 1901: "Vis unita fortior"
« Une force unie est plus forte ». Dans la langue du 21ème siècle, nous pourrions dire: « Nous
pouvons faire plus ensemble, que nous ne pouvons faire seules. » Nous continuons à construire l'union et la collaboration entre nous.
D
IVERSITE
Dans sa Circulaire n° 8 de 1906, elle a rappelé aux sœurs des premiers jours de l’Union
que chacune de nous peut être conduite « à croire que dans son pays, dans sa communauté,
tout est mieux dans le meilleur des mondes, et que partout ailleurs tout est malheureusement
inférieur. Pour un œil impartial, dans une perspective sans préjugés, il y a du bon, du très bon
et du moins bon partout ... ce qui est fait dans un lieu ne peut être mis en place de la même
manière ailleurs ... » Notre diversité a été notre force et nous la recevons avec gratitude
comme un don de Dieu, un témoignage important dans notre monde d’aujourd’hui.
D
es aspects de nos Appels du Chapitre, 2013, auraient certainement eu des echos dans le
cœur de Mère St Julien; aspects qu’elle a vécus dans son contexte et que nous vivons
aujourd’hui. « Approfondissons notre relation au Seigneur Jésus et les relations entre
nous…… explorons ensemble de nouvelles voies pour vivre notre charisme….. soyons ouvertes au changement, intensifions la solidarité les unes envers les autres et ayons le courage
de créer ou adapter nos structures……selon nos besoins et nos forces…….pour exprimer
notre solidarité internationale, inventons de nouveaux chemins qui donnent vie et espérance
et témoignent de notre communion en Jésus Christ. »
Premier blason de l’Union Romaine
11
JUBILÉS
Mars -- Juillet 2014
Mars
10
12
17
19
29
COOLEN Jeanne-Marie
VUILLIER Christiane-Marie
HUWYLER Marie-Pia
LE MOUAL Anne du Christ
MORDEGLO Simone
MYLOD Ellen Mary
NGUI Mary Peter
PENNYFATHER Catherine
SEPTIER Marie-Noëlla
DUGGAN Mary Alice
FINNERTY Eileen
BACCARO Angela
BORTOLOTTO Marcelliana
RUFFIER Anne du S.Coeur
Amiens
Paris, Serviam
Tours
Saint Malo
Quimperlé
Kaohsiung
Georgetown
Catford
Saint Saulve, Merici
Rome, Communauté Généralat
Bronxville, Kimball
Capriolo
Gorizia
Lyon, Ecully
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
CHINE
CARAÏBES
ANGLETERRE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
GENERALAT
USA EST
ITALIE
ITALIE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
50
50
50
50
50
60
60
60
60
50
50
50
50
75
Avril
2
11
12
21
22
23
26
28
30
ALÈGRE DE LA SOUJEOLE Marie-Dolorès Nantes
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
25
70
70
70
70
60
60
50
50
50
50
50
60
50
70
50
50
60
60
ADAM Marie-Thérèse
DELEPOULLE Marie-Christiane
BUQUEN Thérèse de Notre-Dame
PINI Giovanna
HRASTIC M.Laurentina
MRKOCI M.Natalija
BROWNE Frances
MARJORIBANKS Alison
TRAVELLER Colette
BE Kien
BLASKO M.Salezija
BRODZINSKA Klara
FAJ M.Regina
GÉRAUD M.du St.Esprit
SURJAN Mirjam
VAERNEWIJCK Monique
MERKS Maria
DI PASQUA Carmela
Saint Saulve, Merici
Saint Saulve, Merici
Saint Malo
Capriolo
Varaždin
Zagreb
Plumstead
Westgate, Lourdes
Westgate
Bandung, Anggrek
Slavonski Brod
Kraków
Varaždin
Lyon, Brignais
Varaždin
Alaska
Grubbenvorst
Velletri
JAUGEY Marie-Odilia
HELBLING Dolores
Beaugency
Moscow
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
USA OUEST
50
70
ANGGRAINI Lucia
BILI Anastasia
GUNAWAN Margriet
ISMANI Alexandrine
KARTIKA Dionysia
NEUMAN Innocentia
PRASTIWI Amanda Juli
Jakarta, Juanda
Ruteng
Pacet-Mojokerto
Malang
Malang
Surabaya
Jakarta, Agus Salim
INDONESIE
INDONESIE
INDONESIE
INDONESIE
INDONESIE
INDONESIE
INDONESIE
25
25
25
25
25
25
25
Salzburg
Salvador, Soledade
Salzburg
AUTRICHE
BRESIL
AUTRICHE
60
70
60
ITALIE
CROATIE
CROATIE
ANGLETERRE
ANGLETERRE
ANGLETERRE
INDONESIE
CROATIE
POLOGNE
CROATIE
FRANCE/BELGIQUE/ESPAGNE
CROATIE
USA OUEST
PAYS-BAS
ITALIE
Mai
1
31
Juin
25
Juillet
2
BENIGNI Johanna
MELLO Maria Clara
SCHWARZ Fidelis
12
16
27
31
HSIEH Maria
BERGERON Bertha
LEONARD Therese
PUZON Bridget
SANTER Mary Walter
TROY Mary
WALBRIDGE Doris Therese
HARDJAWIJANA Valentina
SOEDAIM Irene
TAKRAMA Felicia
BOSTON Frances
ROSSEN Loretta
Hualien
Lewiston
Alton, Queen of Peace
St Teresa’s
Bangkok, Mater Dei
Dallas
New Rochelle
Bandung, Merdeka
Bandung, Cté Provincialat
Jakarta, Kampung Sawah
Serowe
Holland Park
CHINE
USA NORD EST
USA CENTRE
USA EST
THAILANDE
USA CENTRE
USA EST
INDONESIE
INDONESIE
INDONESIE
SUD AFRIQUE
AUSTRALIE
PROFESSIONS
ONT FAIT PROFESSION TEMPORAIRE :
Maria Elizbieta Kotuła
Maria Maksymiliana Struzik
Maria Oksana Grynchyshyn
Maria Lucyna Gąsior
Maria Tóthová
Andreja Perc
Elisabeth Siga Mbaye
18-VIII-2013
18-VIII-2013
18-VIII-2013
18-VIII-2013
24-VIII-2013
31-VIII-2013
19-X-2013
Pologne
Pologne
Pologne
Pologne
Slovaquie
Slovénie
Sénégal
25
60
60
60
60
60
60
50
50
50
50
50