Le courant culturel

Le courant culturel
M. BAQUET 1897-­‐1965 « Le sport est une forme supérieure du jeu, il se caractérise principalement par l’idée de lutte, lutte contre soi-­‐même : auto-­‐émulation et lutte contre l’adversaire : compétition », 1946
LES FONDEMENTS
Les limites d’une EP hygiénique Pour l’auteur l’EP hygiénique et purement utilitaire n’est pas une éducation complète, c’est-­‐à-­‐dire qu’elle ne permet pas de développer toutes les potentialités physiques et psycho-­‐motrices des élèves. Une évolution du rapport avec la gym de base Le sport est « le prolongement de l’EP de base ». Tandis que la seconde doit tendre à « améliorer et à développer les qualités physiques et morales d’un sujet », le premier, « au contraire, vise à l’utilisation et accessoirement au développement de ces mêmes qualités », 1942, p.9 « Il n’existe pas d’antagonisme entre l’EP et l’éducation sportive. La première est l’a, b, c, la grammaire du sport ». M.Baquet, 1947, Comment orienter notre éducation, Revue INS n°2 Au fur et à mesure de ses travaux le but de Baquet sera de préparer au sport par le sport en diminuant la période d’EP de base. LeBoulch, 1962 : « les promoteurs de ces méthodes sportives en sont venus à cette conception devant l’inadaptation de l’EP de base à être réellement la base de ces activités ». Baquet proposera donc une éducation par le sport et non pour le sport. OUVRAGES ET ÉVÈNEMENTS
1942, Education sportive. Initiation et entrainement, Godin 1935, Chargé de cours à l’ENEP 1943, Précis d’initiation sportive, Bourrelier 1937, Directeur technique à l’ENEP 1946, La doctrine d’Education sportive, 1945, Directeur technique de l’INS Héraclès n°1 Rapporteur de la commission d’élaboration de 1947, Esquisse d’une doctrine d’Education la doctrine d’éducation sportive sportive, INS 1946, Revue Héraclès (46-­‐50) 1947, Comment orienter notre éducation, INS n 1946, Les notes techniques et pédagogiques °2 de l’ENSEP 1949, Le jeu et le sport dans l’éducation 1946, Le sport et l’homme (fusion 1950 revue moderne, cahiers techniques et pédagogiques. EPS) INS. 1947, Revue INS 1956, A. Listello, Récréation et EPS. Tome 1 : Initiation, Bourrelier 1959, A. Listello, Tome 2 : Orientation sportive, Bourrelier
FINALITÉS
4 buts : -­‐ Débrouillage physique par le développement des qualités physiques -­‐ Initiation aux techniques sportives élémentaires -­‐ orientation vers une spécialité (goûts et aptitudes) -­‐ donner le goût de l’effort, de la perfection et de l’esprit sportif
L’éducation sportive permet : -­‐ l’initiation à la vie sociale et collective par le jeu et la compétition sportive élémentaire inter-­‐équipes -­‐ l’initiation à l’effort, un effort progressif et dosé en rapport avec l’âge et les possibilités physiologiques de l’enfant ou de l’ado -­‐ l’initiation à la technique (forme du geste correspondant à un sport donné) M.Baquet, Principes d’éducation physique sportive généralisée, INS
RAPPORT À LA SCIENCE
Prise en compte des besoins du sujet : leur motivation pour le jeu Appui auprès des défenseurs des méthodes nouvelles d ’éducation (travaux en psychologie de l’enfant) et prise en compte du jeu (comme un instrument pour motiver les élèves). Partir de l’intérêt de l’enfant, de son plaisir qui l’inciteront à l’effort (à l’inverse de Seurin) = mais toujours orienté par la recherche de l’ordre et de la soumission « A l’idée de l’exercice par devoir nous voulons substituer l’exercice par plaisir » M. Baquet, 1947, Esquisse d’une doctrine d’EP, INS Inspecteur général Talbot : « Il faudra maintenant voir dans un élève non pas un récepteur de valeurs préparées d’avance, mais une source d’énergie qui veut se répandre et conquérir. Il faut le guider et non pas l’embarquer, lui faire découvrir la vie et non pas la lui inculquer
4 stades de compétition sont distingués pour adapter aux besoins et aux possibilités du sujet : -­‐ performance individuelle (mesure les aptitudes individuelles, choisir forme et quantité de travail, constater progrès et régressions, auto-­‐émulation, dépassement) -­‐ compétition collective inter-­‐équipes (oppose des individus de même âge dans des épreuves adaptées à leur valeur) -­‐ compétition individuelle classique -­‐ compétition supérieure
RAPPORT À LA SCIENCE
Le sujet est un être total (physique, psychologique et social) Le sport et la compétition possède une véritable « valeur éducative » parce qu’ils sollicitent « l’être tout entier », M. Baquet, 1948, Valeur éducative du sport, Science et vie « Véritable école de sociologie pratique », « influences sur la formation du caractère, sur la formation intellectuelle », « forme supérieure du jeu ». Baquet effectue un véritable plaidoyer en faveur du sport par l’intermédiaire des revues Héraclès et INS dans lesquelles il s’attache à démontrer l’étendue de ses influences sur le pratiquant : « Influences du jeu et du sport sur les qualités intellectuelles » 1947, Revue INS n°1, « L’influence du sport » 1947, Revue INS n°2, « Les sports collectifs développent le sens social » 1947, Revue INS n°2
PRATIQUES
Séance d’éducation sportive généralisée -­‐ mise en train -­‐ exercices de souplesse et de développement musculaire (effet esthétique, caractère analytique et utilitaire) -­‐ exercices de cran et d’agilité (virilité, force de caractère) -­‐ exercices techniques s’appuyant sur les sports individuels, de combat et collectifs -­‐ retour au calme Séance d’entrainement généralisée Méthode naturelle Séance d’initiation sportive -­‐ mise en train (Marche avec chant, avec mouvements de bras, exercices de jonglages) -­‐ éducation technique (tenue du javelot, pas croisé sans javelot, pieds devant…) -­‐ pratique du lancer -­‐ retour au calme
La construction d’une classification (à partir des effets que les sports provoquent sur l’individu) -­‐ Jeux, sports collectifs (VB, HB, FB, BB, Rugby, Tennis, TT…) : développement de l’entente, de l’union -­‐ Sports individuels (natation, athlétisme) : développement de la personnalité -­‐ Sports de combat : l’homme est aux prises avec une force, une intelligence, un caractère qu’il s’agit de vaincre -­‐ Sports de pleine nature : affronter un obstacle naturel Elle doit permettre d’initier les élèves aux « sports de base » que sont l’athlétisme et la natation, mais aussi à un sport collectif et un sport de combat (pour les filles remplacé par la rythmique) car « les qualités développées par ces sports sont différentes et se complètent ». L’éducation intégrale de l’individu est ainsi permise par une pratique polyvalente des sports organisée à partir d’une classification « tenant compte de leurs effets psycho-­‐physiologiques et de leur valeur éducative du point de vue individuel, moral et social »1940, Esquisse d’une doctrine d’EP, INS
PRATIQUES
Une pédagogie révélatrice du décalage entre théorie et pratique « Initier l’enfant à un sport, c’est d’abord lui apprendre la forme des gestes à exécuter, c’est-­‐à-­‐dire la technique. L’émulation, la rencontre de l’adversaire se fera ensuite progressivement, elle sera dosée avec prudence » 1942 « Chercher à donner le sens du geste complet par l’exécution globale, puis analyser le geste, étudier ensuite à part, chaque élément et, dès qu’il est assimilé, l’introduire dans le geste complet » A.Leroy, J.Vives, 1949, Pédagogie sportive et athlétisme, Bourrelier
4 phases d’apprentissage -­‐ démonstration par l’enseignant du geste à exécuter, à vitesse normale puis lentement, sous différents angles afin de mettre en évidence sa forme -­‐ Exécution globale par les élèves -­‐ Analyse et décomposition du geste par l’enseignant, permettant de souligner les points d’appui et la position respective des segments -­‐ Exécution synthétique du mouvement par les élèves en recherchant sa forme et son rythme « Cette éducation se fera par décomposition du geste en tranches successives : tenue du disque, balancements, élan… » M. Baquet, 1942 L’acquisition de la « technique de base » R.Mérand, 1945, La technique de base, Notes techniques de l’ENEPS, véritable éducation de base, continue de précéder la mise en application. Les exercices sportifs remplacent et sont enseignés sur le modèle des exercices construits. M. Baquet (1942), Éducation sportive. Initiation et entrainement, éd. Godin
J. TEISSIÉ 1909-­‐1961 «L’Education Physique et sportive est une discipline éducative qui utilise comme moyens d’action les mouvements du corps humain »,1957
LES FONDEMENTS
Volonté d’utiliser les supports sportifs comme moyen de développement de l’individu notamment pour accroitre sa « maîtrise corporelle ». Ce n’est donc pas la production culturelle qui est première mais ce sont plutôt les adaptations sensori-­‐motrices de l’individu. « La maîtrise corporelle s’exprime par l’adaptation des réactions motrices, viscérales, affectives et verbales, aux situations les plus diverses dans lesquelles l’individu se trouve volontairement ou accidentellement engagé » J. Teissié (1957), Essai d’une systématique
OUVRAGES ET ÉVÈNEMENTS
1957, Essai d’une systématique 1ère partie, revue EPS n°37 1945, Inspecteur jeunesse et sport. Dirige le CREPS de 1958, Essai d’une systématique 2ème partie, Boivre 1952, enseignant à l’ENSEP jeunes gens (football) revue EPS n°39 1964/65, Méthode sportive, 38 leçons de J. Teissié, revue EPS n°72, 74
FINALITÉS
"l'objectif est moins la santé, la force, l'adresse pour elles-­‐mêmes, que comme moyen pour réaliser le bonheur individuel, mettre en pratique les idées généreuses que tout être humain doit porter en lui et pour mieux utiliser les individus au profit de la société. L'EP est donc subordonnée étroitement aux fins générales de l'éducation.« ( J. Teissié reprend la citation d’E. Loisel) L'EP est susceptible de réformer "les autres facteurs de la vie physique et d'organiser un régime de vie plus conforme aux exigences de l'équilibre physiologique et mental »
Buts de l’éducation motrice Développement des qualités athlétiques (VARF) -­‐ Elaboration, contrôle des attitudes de manière économique et adaptées aux situations -­‐ Possibilités de création de formes motrices -­‐ Capacité de choisir le moment de l’engagement et son orientation
RAPPORT À LA SCIENCE
Sa démarche rompt avec les visions précédentes car elle est l'interface entre le formalisme et le réalisme. Teissié analyse en préalable les relations de l'individu au monde non dans un caractère d'utilité mais plutôt d'existant analysable. Cette démarche que l'on peut caractériser de phénoménologique permet une synthèse sans précèdent de la dialectique du sujet (formalisme) et de l'objet (réalisme). Pour P. Parlebas (1967) : « les adaptation sensori-­‐motrices sont placées au premier plan. On essaie de développer le contrôle corporel de façon constante (…). L’essai de systématique de J. Teissié éclaire surabondamment ce point de vue. » De cette étude du réel Teissié fait émerger une classification en 4 types de maîtrise : -­‐ Maîtrise du déplacement -­‐ Maîtrise du corps propre -­‐ Maîtrise de l’engin -­‐ Maîtrise de l’opposition Pour parvenir à l'amélioration il identifie 2 types de facteurs susceptibles d'être sollicité : -­‐ Les facteurs de coordination : ils assurent la mise en relation des récepteurs et des effecteurs. Ces facteurs nécessitent une sollicitation totale de l'individu. -­‐ Les facteurs structuraux : il s'agit des aptitudes de type VARF ou morphologique. Leur sollicitation est cette fois analytique.
PRATIQUES
Les leçons parues dans la revue EPS précisent les points suivants : -­‐ L’organisation matérielle et humaine -­‐ L’échauffement et la mise en train -­‐ Les différentes composantes du travail : assouplissement, musculation, apprentissage technique, jeux et compétition. Teissié précise que selon les thèmes de travail il y a lieu d'organiser une différenciation dans l'enseignement.
Le poids de ses propositions -­‐ Il s'inscrit dans la dynamique hygiénique de l’époque. -­‐ Il répond en partie à l’attente sportive. -­‐ Il intègre les données les plus récentes de la science. -­‐ Il part du vécu de l’enseignant c’est à dire d’une observation de la pratique. De plus dans le débat identitaire, il répond à : -­‐ L’orthodoxie scolaire(positivisme et rationalisation) -­‐ La demande sociale (le sport) -­‐ La demande des enseignants (l'analyse de la pratique)
J. Teissié (1957), Essai d’une systématique, revue EPS n°37
R. MÉRAND 1920-­‐2011 « L’EPS, dans cette optique, doit s’adresser à la personnalité de l’individu prise dans sa totalité. Cette personnalité doit être restituée dans un contexte social », 1967
LES FONDEMENTS
« Le sport est de nos jours un fait social d’une importance considérable » Lagisquet (1966) Le sport est un fait de civilisation et se réfère à la croyance dans le progrès matériel et spirituel 3 notions centrales structurent cette conception (B. During, 1981, p. 147) : -­‐ Totalité (individu et son environnement) -­‐ Progrès (culture élaborée) -­‐ Préparation à la vie (socialisation)
La dialectique compétition/collaboration sera l’instrument, le moyen pour s’inscrire dans un progrès continu (idée de dépassement). « L’EPS offre la compétition comme réalité sociale première, c’est à dire la lutte, l’affrontement, le rapport de force pour faciliter le progrès et le dépassement de chacun. La compétition apparaît comme le seul moteur réel de l’évolution de base de toute pédagogie ». C. Bayer (1990)
OUVRAGES ET ÉVÈNEMENTS
1965, L’EPS au lycée de Corbeil-­‐Essonnes, revue EPS n
°75 1967, R. Mérand, Basket-­‐ball et problèmes de l’enseignement, revue l’homme sain n°3 1967, R. Mérand, Que devient la leçon d’EPS?, 1945, Professeur d’EPS à l’IREPS de Clermont-­‐Ferrand 1946, muté à l’ENSEPS jeunes gens. Entraineur de revue EPS 90 1971, R. Mérand, Spécificité de l’EP, revue Mouvement handball au Racing Club de France 1964, FSGT, Directeur du stage Maurice Baquet et n°6 1974, R. Mérand, Stage M. Baquet : rénovation de l’EP président du Conseil Pédagogique et Scientifique 1982, Détaché à l’INRP et innovation pédagogique, revue EPS n°127 1 9 7 7 , R . M é r a n d , C o n s i d é r a t i o n s s u r u n e problématique de rénovation des contenus de l’EP en rapport avec les activités sportives contemporaines in « L’éducation face à la haute performance olympique », éducation, sport et plein-­‐air FINALITÉS
3 grandes finalités L’EPS doit se définir face à la société de consommation. Elle doit former des hommes autonomes afin de consommer de façon éclairée et consciente L’EPS doit se définir en relation avec une société en changement en formant un homme adaptable (polyvalent et dynamique) L’EPS doit se concevoir dans une société de prestige et conduire le sujet vers l’excellence
Nous pouvons distinguer deux périodes dans l’évolution de cette conception -­‐ Les années 60 sont essentiellement centrées sur l'étude des AP et de la structuration pédagogique de l'enseignement. Le postulat de cette période affirme qu'en tant qu'objet culturel les APS sont (à ce titre) éducative. -­‐ Les années 70 durant lesquels les travaux vont se recentrer sur le sujet. C'est alors l'étude des interactions entre l'activité et l'enfant qui constitue le cœur des propositions RAPPORT À LA SCIENCE
Au niveau philosophique, cette conception est marquée par le matérialisme dialectique. « Le matérialisme dialectique propose de repenser l’EP par rapport à une pratique sociale issue de la vie de tous les jours. Le sport est un fait social. L’enseignement sportif doit faire partie intégrante du contenu de l’éducation de par son aspect socio-­‐culturel » C. Bayer (1990) « Le sport, activité sociale concrète, prend en compte toute l’expérience motrice accumulée de l’homme et possède une richesse éducative incontestable » Nous pouvons également établir un lien fort avec l’existentialisme où l’homme est en situation, aux prises avec le réel et se définissant par son action, son existence. Au niveau scientifique, les thèses interactionnistes influencent cette conception (H. Wallon), l’individu transforme le monde et se transforme (assimilation et accommodation chez J. Piaget). Transformer le monde serait transformer le rapport de force dans un match (compétition/
collaboration) et de par cette transformation, l’individu se transformerait (dépassement). C’est l’interaction avec le milieu qui sollicite le développement et suscite des apprentissages. A la fin des années 60, le courant de R. Mérand se centre davantage sur l’activité de l’enfant. Il prend appui sur le structuralisme génétique et envisage l’analogie entre la relation qui unit sensori-­‐
motricité et intelligence opératoire (stades piagétiens) et la relation qui unit motricité humaine et performance sportive. C’est pourquoi R. Mérand envisage la pratique sportive comme un moyen conduisant l’individu « du sensori-­‐moteur aux savoir-­‐faire hautement élaborés ». Cette démarche sera l’objet de nombreuses critiques notamment par les problèmes épistémologiques qu’elle engendre. PRATIQUES
L’EPS au lycée de Corbeil-­‐Essonnes 1963 Cette proposition situe la compétition comme un moyen éducatif irremplaçable et favorise le travail en groupes hétérogènes. « La compétition est la source et le contrôle de l’entraînement ». L’alternance de séances de match et d’entrainement se mettront en place sous forme de cycle de 3 semaines. L’organisation de l’EPS se fera : -­‐ au niveau de la classe : constitution de groupes, de clubs -­‐ au niveau du temps : observation du match afin de définir les contenus à travailler -­‐ au niveau des responsabilités : les rôles et les tâches de gestion sont distribués aux élèves
La république des sports 1964 ( J. De Rette) L’organisation pédagogique est semblable à celle de Corbeil. La volonté est « d’adapter l’enseignement au monde et à la jeunesse moderne ». C’est une « véritable entreprise pédagogique moderne », elle se construit sur le modèle d’une « fabrication industrielle » en créant deux structures : -­‐ le centre municipal Debeyre : organisation des activités locales -­‐ la fédération des animateurs de la république des sports (FARS) : information, diffusion, formation
Elle détruit la barrière entre l’EP scolaire et les structures extra-­‐scolaires afin de diffuser le maximum d’activités au maximum d’élèves. Elle crée pour G. Andrieu (1990) « une harmonie favorable à une politique omnisport de masse ». -­‐ 6ème / 5ème : succession de « stages » de 3 à 4 semaines permettant de découvrir les différents sports -­‐ 4ème / 3ème / 2nde : succession de « saisons » de 3 mois visant le perfectionnement de 2 APS de chaque famille (sports collectifs ,plein-­‐air, sports individuels) -­‐ 1ère / Tale : succession de « saisons » de 4 mois visant sur la spécialisation d’une APS de chaque famille
PRATIQUES
Pratique de formation et de théorisation Les actions internes à la FSGT Apparition d’un Conseil Pédagogique et Scientifique en 1967 (que R. Mérand va présider). La mise en place des stages pour la colonie Gai-­‐soleil à Sète (initiés à partir de 65), ils se poursuivront sous le nom de « Stage Maurice baquet ». Le thème central est la définition d’un « sport de l’enfant ». « Travailler à l’émergence d’un sport de l’enfant c’est renoncer à la pédagogie de l’apprentissage de gestes sportifs, c’est evacuer, sous couvert d’initiation, tout placage du sport adulte » R. Mérand (1974), Stage M. Baquet : rénovation de l’EP et innovation pédagogique, revue EPS 127 Productions techniques : mémentos
LA DIDACTIQUE CULTURELLE 1987-­‐ « La richesse d’une EP complète, c’est la complémentarité des expériences spécifiques aux APSA programmées » P. Goiran (1990) LES FONDEMENTS
L’objet de cette conception est d’analyser les supports d’enseignement afin de placer le sujet face à des problèmes (notion de problème fondamentale) et à des obstacles significatifs et représentatifs de l’APS qu’il surmontera par une démarche autonome de résolution aboutissant à une restructuration de ses connaissances et de ses représentations. Cette conception s’appuie sur 3 éléments : -­‐ Sur la puissance des APS comme faits de civilisation -­‐ Sur le cadre de la didactique des disciplines -­‐ Sur les théories cognitivistes
OUVRAGES ET ÉVÈNEMENTS
11985, Y. Chevallard, La transposition didactique, La 1987, Groupe d’innovation pédagogie pour structurer pensée sauvage 1987, P. Goirand, Une problématique complexe : les programmes de la discipline. Pineau, doyen de des pratiques sociales des APS aux contenus l’inspection général en est le responsable = mise en place des GAIP d’enseignement en EPS, Spirales n°1 1989, Loi d’orientation, mise en place du CNP, l’objectif 1990, EP et didactique des APS, AEEPS 1990, P. Goirand, Pour une conception unitaire de l’EP : est d’élaborer de nouveaux programmes pour chaque discipline (commission et rapport Bourdieu-­‐Gros : pratique polyvalente des APS 1 9 9 1 , J . M a r s e n a c h , E P e t s p o r t i v e . Q u e l Principes pour une réflexion sur les contenus de l’enseignement) enseignement?, INRP 1997, P. Goirand, Référence culturelle et transposition 1990, GTD en EPS au sein du CNP 1999, Colloque SNEP-­‐AEEPS, Grenoble, A propos des didactique, revue contre-­‐pied n°1 2000, C. Couturier, A. Becker, Pour une véritable programmes démocratisation des APSA et une EPS pour tous, Revue hyper n° 211 2007, P. Goirand, Pour une culture scolaire des APSA en EPS. Contribution du CEDRE, revue EPS n°328 FINALITÉS
Cette conception culturelle vise le développement de l’individu par une appropriation active de contenus culturels relatifs aux APS. « C’est par l’appropriation de la culture sportive dans toutes les formes de la culture physique humaine que les élèves, dans le contexte scolaire, peuvent engager leur propre transformation motrice, affective et intellectuelle » M. Chaigneau (1995), L’affaire d’une profession, bulletin du SNEP n°476 = Accéder au patrimoine culturel par la transmission d’une culture physique. RAPPORT À LA SCIENCE
Influence importante de la didactique des disciplines, notamment de la didactique des sciences (JP. Astolfi) et des recherches sur la transposition didactique (Y. Chevallard, JL. Martinand), dans les concepts de transposition didactique, de représentations, d’obstacles, de situation de résolution problème, de compétences spécifiques. La structuration et la hiérarchisation des différents objets d’enseignement se légitimisent par les théories cognitivistes et constructivistes (construction autonome des habiletés et conscientisation).
Le contenu s’élabore à partir de 2 éléments Les principes d’action « règle générale clairement représentée à l’esprit qui guide les joueurs en dirigeant et coordonnant leur activité Les règles d’action « conditions à respecter et éléments à prendre en compte pour que l’action soit efficace »
Il est nécessaire également d’analyser les pratiques sociales de référence (structure et signification) pour actualisé continuellement la référence à ces pratiques et donc maintenir une certaine représentativité culturelle (travaux d’Olivier Bessy (1991), , Gilles Combaz ou A. Loret (1999), Regard sur l’évolution des pratiques sociales corporelles actuelles : quelles questions pour l’EPS?, revue hyper n°207)
LA DIDACTIQUE INTÉGRATRICE 1987-­‐ « Le rapport entre l’individu et le milieu est donc posé comme un problème central, qu’il convient d’appréhender en tenant compte de la diversité des publics scolaires » A. Davisse (1990) LES FONDEMENTS
Cette conception est fortement centrée sur l’élève et particulièrement sur les représentations, les significations qu’il accorde aux différentes activités. Elles se fondent sur 3 dialectiques Définir des apprentissages utiles plus tard et définir des acquisitions qui prennent un sens dans l’activité immédiate Identifier le contenu culturel de l’APS et identifier le contenu représentatif de cette APS pour le transmettre dans le cadre scolaire (spécificité symbolique, sensuelle, sensorielle) faire correspondre le contenu culturel, le sens culturel et la signification personnelle
FINALITÉS
Cette conception intégratrice vise, comme son nom l’indique, l’intégration de l’individu dans la culture et la société actuelle et future. La référence à la culture est centrale pour élaborer un programme disciplinaire
2 objectifs -­‐ permettre aux élèves d’être capable d’inscrire durablement la pratique physique dans leur mode de vie -­‐ permettre aux élèves d’avoir une conception de la vie dans laquelle la pratiques des APSA ait toute sa place = gestion de sa vie physique