Katumbi de retour - Nyota Radio Télévision

Quotidien d’information générale - Série III
n°
757
Prix : 2000 Fc
Directeur de Publication : Jacques Famba
Tél. 0899311288 - 0998190510 Courriel : [email protected],
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Révélations de Le Figaro sur la présidenmtielle de 2016
Aubin Minaku
veut bloquer
Moïse Katumbi!
(12)
APRÈS
DES SOINS APPROPRIES À
LONDRES
Katumbi de retour
(12)
Chronique
Ça grogne politique !
Je vous ai demandé de ne pas zapper. Car, je devais continuer à criser politique. En effet, la publication de l'équipe gouvernementale dite de cohésion
nationale tant attendu aura d'un cran monté la température au sein de la classe politique. Commençons
par ce qu'il convient d'appeler "l'affaire MLC" qui ressemble, vu de la rue, à une insurrection des troupes.
Pour mon pote DM, c'est qu'en fait l'opinion publique
ne comprend pas très bien ce qui se passe actuellement au sein de ce parti qui a suscité tant d'espoirs
en 2006; surtout elle ne comprend vraiment pas si le
chef de ce parti cautionne l'une ou l'autre position de
ses lieutenants écartelés entre Kingakati et la Haye!
Dans tous les cas, le MLC ne sort pas grandi de ce
vaudeville politique. Et cela n'engage que mon pote.
En effet, selon lui, au commencement était "allez
aux Concertations, et ne péchez point!" En clair, ne
touchez pas au fruit défendu qu'est la Constitution,
et ne rejoignez pas non plus les " païens dans le monde
" (gouvernement); car, avec Dieu, nous vaincrons!! A
(Texte en page 3)
SUITE A L’EXCLUSION DE THOMAS LUHAKA, GERMAIN KAMBINGA ET D'OMER EGWAKE
Insurrection au
sein du MLC !
(12)
Selon le FMI
LINAFOOT
La RDC peine à percevoir
Les Corbeaux
ses recettes et diversifier réapprennent à gases secteurs d'activités gner à l'extérieur
(5)
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La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
2 La République
ACTUALITES
Repères
Le combat contre les Adf pourrait être long
Les Nations unies ont averti
la semaine dernière que le combat contre les rebelles ougandais
ADF serait long, après une série de massacres imputés à ces
combattants musulmans à Beni
et environs. Plus, ce mouvement rebelle est signalé en Ituri
par les autorités locales.
"On ne peut pas gagner ce
combat rapidement. Ce sont des
terroristes, ce sont des criminels, c'est un combat asymétrique, qui est très, très difficile à
gérer", a déclaré Martin Köbler,
lors d'une conférence de presse.
Comme d'aucuns le savent,
depuis début octobre, plus de
250 civils, hommes, femmes et
enfants, ont été tués, essentiellement à l'arme blanche, dans
la ville et le territoire de Beni, dans
le nord de la province du NordKivu. Et ce qui parrait bizarre,
c'est que ces tueries n'ont jamais été revendiquées. Mais
tous les observateurs avertis en
imputent la responsabilité aux
rebelles ougandais musulmans
des Forces démocratiques alliées (Adf), présents dans l'est
de la Rdc depuis 1995.
Lorsque les Fardc ont lancé
Boendy Bo Lokonga
jnga
090440446
0900440446
Remy
Buanga
Remy Buanga
Delphin K. Nyemabo
0993099566
Sengavictor
Jean-Victor
Jean
Senga
leur offensive contre les Adf en
janvier de l'année en cours, la
Monusco a tardé à soutenir les
forces congolaises, souhaitant
s'attaquer d'abord, comme l'avait
promis Kinshasa, à l'une des
nombreuses autres milices de
l'est de la Rdf: les rebelles hutu
rwandais qui continuent à déstabiliser cette région très riche en
minerais depuis le génocide des
Tutsi de 1994 au Rwanda, auquel
leurs chefs sont accusés d'avoir
participé.
Pour l'heure, "la priorité numéro un, c'est vraiment les Adf",
a souligné Charles Bambara,
porte-parole de la mission onusienne. Mais les autorités et la
Monusco semblent toujours tâtonner sur la marche à suivre.
"Nous sommes dans une dynamique de recherche des
meilleures stratégies à mettre en
place pour contenir ces massa-
cres", a dit le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse,
porte-parole militaire de la
Monusco, reconnaissant que
la Monusco avait "un problème
de renseignement" qu'il fallait
"corriger", avec l'aide de la population.
Alors que la population de
Beni accuse les Fardc et les
Casques bleus de passivité,
M. Köbler a laissé entendre
que l'armée, la Monusco et les
habitants ne coopéraient pas
suffisamment. "Il faut rétablir la
confiance entre la Monusco,
les Fardc et la population", a-til dit, tout en soulignant que la
Monusco a déployé environ
1.500 Casques bleus dans le
"Grand Nord" du Nord-Kivu, où
stationnent 8.000 soldats
Fardc.
Par comparaison, l'effectif
des Adf, fortement affaiblis par
Les faux FDLR ne se rendront pas !
Deux semaines avant la fin de
l'ultimatum du 2 janvier, le désarmement des Fdlr n'avance que
très lentement. En tout, 163 excombattants, ainsi que 125 femmes et 399 enfants, des Forces
de libération démocratiques du
Rwanda sont désormais à Kisangani. Six cent quatre-vingt-sept
personnes au total, un chiffre bien
faible par rapport aux 1 500 combattants qui, selon les Nations
unies, se cachent encore dans la
forêt. Surtout, depuis leur arrivée
dans ce camp, aucune nouvelle
vague de désarmement n'a eu
lieu. Les deux camps de transit
au Nord et au Sud-Kivu censés
accueillir ces nouveaux venus
sont toujours vides.
Du côté des Fdlr, on temporise. Dans un courrier du 6 décembre dernier, le groupe rebelle
rwandais ont promis de nouvelles redditions dès le début de cette
semaine. Ces nouvelles arrivées
sont néanmoins conditionnées à
la sécurité pour le transport et
dans les camps assurée par les
casques bleus et les Fardc. Dans
ce courrier, les
Fdlr se plaignent également des conditions de vie
dans le camp
de Kisangani.
Des conditions
qu'elles jugent
déplorables. Il
y a eu des problèmes d'eau
les premiers
jours, confirme
la Monusco,
mais depuis
des mesures
ont été prises : la pompe à eau
fonctionne et un château d'eau
est en construction.
Pour l'Onu, ces réclamations sont une façon de gagner
du temps, alors que le compte
à rebours est en marche. Elle
leur a donné jusqu'au 2 janvier
pour désarmer. D'ici là, la
Monusco n'exclut pas de mettre davantage de pression sur
les combattants rwandais en
faisant voler ses hélicoptères
de combat à basse altitude.
Une énième tentative d'accélérer ce processus de désarmement poussif.
Ici, des sources indiquent
que les faux FDLR ne se rendront pas. Fabriques par Kigali, ces Hutu emprisonnes
puis déversés dans l'est de la
RDC jouent le jeu de Paul
Kagame qui consiste à déséquilibrer cette partie du territoire en vue de la vider des
populations autochtones au
profit des Rwandophones, et
de faciliter le pillage des ressources minerales.
BBL
une opération de grande envergure déclenchée en janvier par
les Fardc, tournerait autour de
400 combattants.
Selon plusieurs experts, les
Adf n'ont pas toujours été hostiles à la population locale, avec
laquelle ils ont noué au fil des
années de nombreux liens commerciaux ou familiaux. D'après
eux, les rebelles tireraient leurs
ressources de divers trafics, en
particulier celui du bois, parfois
avec la complicité de certains
chefs militaires locaux.
BBL
Le HRW appelle la CPI à se pencher
sur les massacres de Beni
L'organisation américaine de
défense des droits de l'homme
Human Rights Watch (HRW) a
appelé mardi 16 décembre 2014
la Cour Pénale Internationale
(CPI) à se pencher sur les récents massacres commis dans
la région de Beni dans la province
du Nord-Kivu située à l'Est de la
RDC. " La procureure de la CPI
devrait réunir des informations et
examiner ces crimes en vue de
déterminer si une enquête de la
CPI est justifiée ", souligne un
communiqué de HRW. " La CPI
a compétence sur les crimes internationaux graves commis en
RDC " rappelle l'ONG HRW.
Siégeant à la Haye, la CPI est
une juridiction internationale permanente chargée de juger les
personnes accusées de génocide, crimes contre l'humanité et
crime de guerre. Elle a déjà condamnée deux Congolais de la
RDC et jugé ou instruit plusieurs
cas d'autres personnes supposées impliquées !
Depuis début octobre 2014,
plus de 260 civils ; hommes, femmes et enfants ont été tués ; essentiellement à l'arme blanche
dans la ville et le territoire de Beni,
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
dans le Nord de la province du
Nord-Kivu. Pour la Monusco, les
FARDC et plusieurs diplomates
été experts, des tueries, jamais
revendiquées sont l'œuvre des
rebelles ougandais musulmans
des Forces Démocratiques Alliées (ADF) qu'ils agissent pour
leur propre compte ou celui
d'autres commanditaires aux
motivations inconnues opposés
au président ougandais Yoweri
Museveni, ces rebelles sont présents dans l'Est de la RDC depuis 1995 et leurs effectifs tourneraient autour de 400 combattants. La population de Beni et
de ses environs accuse les
FARDC et la Monusco de passivité ou d'incompétence au vue
de leur incapacité à faire cesser
ces tueries.
La ville de Beni, située à
environ de 250 Km au nord de
Goma, capitale du Nord-Kivu,
est une place commerciale importante qui avait été plutôt épargnée ces dernières années par
les conflits armées qui ravagent
la province depuis plus de 20
ans !
AFP/LPES
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LES POINTS
La République
Chronique
Billet
Porte-voix de la lutte contre le
réchauffement
Il y a peu, je crisais climatique. Aujourd'hui, cette crise est là. Cela a été démontré dernièrement en
Allemagne. Des hommes auront entendu ma voix. Et si la prise de conscience de l'urgence climatique
passait d'abord par eux ? A une époque où la parole et les promesses politiques ne semblent même plus
engager celles et ceux qui les prononcent, les artistes deviennent les meilleurs porte-voix de la lutte contre le
réchauffement. Cela fait plusieurs années déjà que certains tentent de tirer la sonnette d'alarme, la nouveauté c'est qu'ils sont de plus en plus nombreux à passer aux actes. A l'image de James Cameron dans le
cinéma, d'Olafur Eliasson dans les arts plastiques ou de Radiohead dans la musique. Même les romanciers
s'en mêlent, et dans tous les genres : en France, l'auteur de polars Pascal Dessaint s'est fait un nom en
entremêlant convictions écologiques et intrigues policières, sensibilisant à la protection de la nature et des
espèces un public pas forcément au fait des dernières parutions des climatologues. C'est le grand atout des
artistes : leurs paroles sont bien plus grand public que les rapports du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), souvent réservés aux seuls spécialistes, ou les conclusions diplomatiquement correctes des conférences internationales sur le climat qui se succèdent sans avancées majeures aux
yeux du grand public. Il reste un an pour préparer celle de Paris et faire en sorte qu'il en émerge des décisions
concrètes. Diplomates, scientifiques et ONG sont à la manœuvre. Mais aussi une palanquée de femmes et
d'hommes qui comptent bien utiliser l'art comme source d'inspiration et surtout d'émotions.
BBL
Boîte à clichés
Occident-Russie : un tango
stratégique à hauts risques
Danser le tango sur un volcan les yeux fermés, c'est
grisant. Cela donne une illusion de puissance. Mais le
tango est une danse où l'on ne peut tenir son partenaire
à distance, encore moins le mépriser ou le sous-estimer, sans se prendre les pieds dans le tapis. Il faut sinon s'aimer, du moins se rapprocher assez pour avancer sans chuter.
L'Europe et, derrière elle, l'Amérique sont un peu dans
cette situation. Elles croient encore mener la danse, mais
humilient tant leur partenaire russe qu'elles vont faire
advenir ce qu'elles redoutent. Une prophétie
autoréalisatrice dramatique pour la paix et la sécurité
mondiales. L'indécrottable ethnocentrisme des Occidentaux pourrait nous entraîner dans une surenchère
diplomatico-militaire jusqu'au cratère incandescent de
l'affrontement militaire sans autre issue qu'un affaiblissement stratégique durable du continent européen.
Incapables d'ouvrir les yeux sur eux-mêmes comme
sur ce "Grand Russe" et son peuple enamouré d'un autre
d'âge, qui heurtent leur conception de la modernité politique, on croit avoir enfin trouvé la parade en criant à la
provocation et au complot. Selon l'Occident, les menaces de Vladimir Poutine ne traduisent pas la crispation
croissante d'une puissance acculée qui montre les dents
en attendant une main tendue pour baisser les babines.
C'est la marque belliqueuse d'une volonté de puissance
incompréhensible et intolérable. Interprétation confondante de simplisme et d'ignorance.
La stratégie du pire
Qui a provoqué qui ? Le grand méchant tsar Poutine
? L'Occident qui en veut à la Russie de vouloir survivre
comme puissance globale ? Au point où l'on en est, il
serait temps de faire preuve d'un minimum d'honnêteté
intellectuelle et de dédramatiser la situation. Avant que
les "jusqu'au-boutistes" locaux de chaque camp ne rendent le conflit incontrôlable et n'attisent les braises
d'autres théâtres de confrontation globale avec Moscou
où les Occidentaux ne peuvent que perdre.
Le risque en effet n'est pas seulement de pousser la
Russie à compliquer, en représailles, la lutte contre le
salafisme combattant en Orient, en Irak ou en Syrie.
Elle aussi en souffre dans le Caucase, avec la réapparition opportune d'un sombre émir tchétchène qui promet
de porter le feu sur son territoire. On en vient surtout à
craindre que l'Europe et l'Amérique ne se laissent entraîner dans un conflit militaire direct contre la Russie.
Au prétexte - seriné aux oreilles naïves par certains dirigeants ukrainiens - que l'Ukraine constituerait l'ultime
rempart de l'Occident et de l'Europe contre la "barbarie
néo soviétique" ! La montée en gamme courroucée des
capitales occidentales contre Moscou et les "appels à
l'aide" de Kiev rappellent une autre stratégie du pire, celle
des autorités de Sarajevo en 1991-1992, avec les résultats sanglants que l'on connaît...
Si le président P. Porochenko, oligarque pragmatique, paraît vouloir lancer la réforme du pays le plus corrompu d'Europe, son Premier ministre A. Iatseniouk s'affaire à répandre des bonbonnes d'huile sur le feu en bombardant les faubourgs des villes pro-russes ; en refusant
de payer fonctionnaires et retraités des régions félonnes, consolidant ainsi la séparation politique et économique des populations orientales d'avec celles de l'ouest
du pays ; en faisant de Kiev le nouveau hot spot pour les
responsables de l'Otan en goguette ; en remettant
les clefs des Finances ukrainiennes à une Américaine du Département d'État opportunément naturalisée, celles de l'Économie à un Lituanien, la réforme du système de santé à un Géorgien dont on
peut imaginer les soutiens et les allégeances.
"La Russie éternelle"
Ce n'est plus un chiffon rouge, mais un grand
drap cramoisi que l'on agite sous le nez de Moscou. Tout est fait pour que la situation dégénère,
que Poutine perde son calme, que ses "proxys"
locaux, réels ou autoproclamés, en profitent, que
les marionnettes des deux camps s'affranchissent
de leurs "animateurs" pour mettre le pays à feu et
à sang. Tout cela dans un contexte de faillite imminente du pays et de sanctions qui affaiblissent durablement l'économie russe, donc poussent son
chef à plus de rigidité et de contrôle sur sa population.
Un peuple qui l'adule dans son immense majorité. Pourquoi ? Vladimir Poutine lui propose de se
vivre comme grand et incompris ; il l'appelle au sauvetage de la patrie et au sacrifice au nom d'une
orthodoxie vivante jumelée au pouvoir politique. Il
ne s'agit pas d'être pour ou contre cette alliance
détonante et efficace. Poutine n'a pas besoin de
leur accord ni qu'on vienne lui faire la leçon ou lui
reprocher ses menaces de représailles dans l'affaire des Mistral. Il s'agit de comprendre que cette
dimension sacrificielle du peuple russe constitue
le socle d'un régime qui incarne la "Russie éternelle" - dont les cérémonies des Jeux de Sotchi
ont donné une somptueuse métaphore -, la destinée glorieuse et souffrante d'un peuple différent par
essence, qui doit survivre et trouver sa place dans
le monde sans se soumettre.
Ce vécu collectif intense est le moteur d'une
formidable résilience populaire, qui protège le régime de nos assauts et que nous serions bien inspirés de mesurer, car il impacte directement l'efficacité de toute "stratégie" dans cette crise. Crise
vue par les Russes, même les plus simples, surtout les plus simples, comme symbolique de la
lutte en cours pour la redéfinition des "valeurs" et
principes structurants de l'Occident au sens large,
dont, ne nous en déplaise, Moscou se considère
comme l'un des piliers.
Un dogmatisme inopérant
Mais, à Paris du moins, on ne prend pas le chemin de la lucidité ou de la conciliation. On s'enkyste dans un dogmatisme inopérant, on croit pouvoir encore dire à Moscou que l'on n'est pas content, que Vladimir Poutine doit faire acte de repentance, se soumettre à nos desiderata, laisser
l'Ukraine basculer dans leur camp, entrer dans l'UE
et l'Otan ; qu'il doit abandonner ses populations
russophones à leur influence bienveillante et renoncer à une quelconque ambition de préserver et/ou
de restaurer sa sphère d'influence régionale ancienne, qui leur appartient désormais. Un point c'est
tout.
BBL
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Ça grogne politique !
Je vous ai demandé de ne pas zapper. Car, je devais continuer à criser politique. En effet, la publication de l'équipe
gouvernementale dite de cohésion nationale tant attendu aura
d'un cran monté la température au sein de la classe politique. Commençons par ce qu'il convient d'appeler "l'affaire
MLC" qui ressemble, vu de la rue, à une insurrection des
troupes. Pour mon pote DM, c'est qu'en fait l'opinion publique ne comprend pas très bien ce qui se passe actuellement au sein de ce parti qui a suscité tant d'espoirs en 2006;
surtout elle ne comprend vraiment pas si le chef de ce parti
cautionne l'une ou l'autre position de ses lieutenants écartelés entre Kingakati et la Haye! Dans tous les cas, le MLC ne
sort pas grandi de ce vaudeville politique. Et cela n'engage
que mon pote.
En effet, selon lui, au commencement était "allez aux
Concertations, et ne péchez point!" En clair, ne touchez pas
au fruit défendu qu'est la Constitution, et ne rejoignez pas
non plus les " païens dans le monde " (gouvernement); car,
avec Dieu, nous vaincrons!! A la question de savoir pourquoi
le MLC prenait alors part à ces concertations nationales décriées par l'UDPS et Alliés, des voix s'étaient élevées, avenue Enseignement, pour prétexter l'intérêt supérieur de la
Nation, et pour obtenir pourquoi pas l'implication positive de
Kabila dans le dossier Bemba! D'ailleurs, l'une des résolutions de ce forum va justement dans le sens de voler, de la
part de Kinshasa, au secours de tous ces compatriotes en
délicatesse avec la justice internationale (allusion faite justement à Bemba)! Puis, l'on a attendu longtemps l'applicat ion de la rés olution des résolut ions aux yeux des
concertateurs: la formation d'un gouvernement de cohésion
nationale! On a attendu, attendu, attendu....On a attendu finalement jusqu'à l'entrée de Thomas, Germain et Omer dans
le gouvernement Matata II! Aussitôt, l'inspecteur général du
MLC, citant son président, excluait et radiait les trois hauts
cadres du parti! Citant à son tour le président, le collège des
fondateurs du MLC signait, le lendemain, un communiqué
en ces termes: " Le Collège des Fondateurs du Parti exhorte les Membres nommés au Gouvernement de cohésion
nationale à travailler dans l'intérêt supérieur de la Nation, et
de ne pas trahir l'esprit républicain qui a toujours caractérisé le combat du MLC." Toyoka nani, tondima nani? Un seul
terme peut aujourd'hui résumer l'ambiance au sein du MLC:
"mbutu-mbutu"! On sait, au parti où l'on vénère la fourmi,
que rien ne peut être accompli sans la bénédiction du
chairman! Parce que le MLC c'est son affaire privée. En bon
entendeur….Rideau !
Pendant ce temps, les Ne-Kongo, eux, demandent aux
membres du nouveau gouvernement de se préparer à
(re)chanter "tozangi mayi solo"; ils menacent en effet de
couper l'eau et l'électricité si deux ministères de taille ne leur
sont pas confiés! "Barrage na beto mosi!! Comme le système de "bolia kaka brochette moko batu mibale" a été
adopté, ils ne trouveraient pas d'inconvénient de prendre le
poste de Vice-Premier et ministre des NTIC, laissant les
Postes à Thomas Luhaka, et celui de Vice-Premier et ministre de la Prévoyance sociale, laissant l'Emploi et le Travail à
Willy Makiashi!
Les Teke-Humbu dont Kinshasa est leur village d'origine,
sont prêts à invoquer la furie de leurs ancêtres pour que tous
les édifices sur leurs terres s'écroulent si l'on ne prend pas
au sérieux leur cas dans ce gouvernement!
Les Tetelas de la savane et ceux de la forêt se regardent
aussi en chiens de faïence à propos des postes ministériels: "Otetela kema fumbe, c'est vrai, mais po nini kaka ye!
Ba oyo balobaka koleka ye pe bazali na zamba!", font-ils remarquer les mains en l'air, sur fond de "olé, olé"...
"30% yango alobaki, wapi yango!", constate une militante
du gender...prête à exploser et à faire.... le "Marie-Jeanne
bololé" pour rev endiquer la parit é s tipulée par la
Constitution...violée sous toutes coutures.
Les Wara (Musulmans) sont, quant à eux, montes au créneau. Ils crient à la discrimination, à l'exclusion en dépit de
leur participation aux concertations nationales. Il s'agit pour
eux d'un génocide intellectuel !Keba na récupération ya situation na ba Boko Haram. In cha'Allah. Rideau ! A suivre.
Ne zappez pas, s'il vous plait !
BBL
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
LIBRE OPINION
4 La République
Discours sur l'état de la Nation
Des chiffres confirmant que le
Congo est debout !
" 922.000 tonnes fin 2014
contre 7.400 tonnes en 2014
pour le cuivre. 76.500 tonnes
contre 1.200 tonnes pour le
cobalt. 6.000 kilogrammes
contre 12 pour l'or. 72 villes
et chefs-lieux de territoire
sur 159 désenclavés pour le
réseau multimodal, 21.000
km du réseau national routier national rendu praticables sur 58.000 km, 38 locomotives commandées après
40 ans de non renouvellement du charroi, 34 centres
médicaux aménagés, 16 %
du budget national contre 3
% consacrés à l'enseignement, 2 millions d'enfants
scolarisés grâce à la gratuité
de l'enseignement primaire,
500 écoles construites ou réhabilitées sur les 1.000 prévues pour cette année, 20
millions de manuels scolaires distribués, 2.400 nouveaux inspecteurs d'enseignement entrés en fonction,
30.000 enseignants supplémentaires mécanisés, 5.000
km de fibre optique déployés, 20 millions d'abonnés à la téléphonie cellulaire
contre 14.000 en 2001, des
stades en construction : ce
rythme d'investissements
économiques et sociaux
prouve, si besoin est, que le
Congo est réellement debout..
"Nous avons
aujourd'hui les assises solides
recherchées pendant des années. Le défi et l'urgence du
moment consiste dès lors à
engager résolument l'Etat et le
secteur privé dans un programme ambitieux d'investissements productifs, créateurs
de richesses et d'emplois, gages de l'augmentation du revenu par tête d'habitant et de
la réduction des inégalités sociales".
Ces propos, le Président de la République les a
tenus en introduction de la partie économique et sociale de
son discours sur l'état de la
Nation du lundi 15 décembre
2014.
Il a alors convié les
autorités et le peuple congolais
à s'appliquer dans la transformation de l'économie national
"en un multiplicateur d'opportunités économiques et sociales" au bénéfice de la collectivité. C'est là, a-t-il dit, " tout le
sens des efforts incessants
consentis pour l'amélioration
du climat des affaires", efforts
appelés à s'accentuer pour attirer davantage les investissements.
Il a estimé que le
Cadre permanent de concertation économique est l'outil indiqué pour des échanges entre les pouvoirs publics et privés " en vue de cerner, ensemble, les obstacles sur lesquels
notre économie bute encore,
ainsi que les pistes de solution
à même de faciliter la pratique
des affaires".
Reconnaissant dans
le secteur minier le moteur traditionnel de croissance économique en RDC, le Président
Joseph Kabila a aligné des chiffres. "A titre d'exemples, suite
aux efforts engagés, les exportations de cuivre qui, en 2004,
se situaient à 7.400 tonnes, ont
atteint 992.000 tonnes à fin
2013. Sur la même période,
celles de cobalt et d'or sont respectivement passées de 1.200
tonnes à 76.500 tonnes et de
12 kilogrammes à 6.000. La
production minière devrait accroître davantage et atteindre,
à coup sûr, des niveaux record,
au terme de l'année en cours,
celle du cuivre étant projetée
au-delà du seuil de 1 million de
tonnes", a-t-il relevé.
Cependant, fera-t-il
observer d'emblée, la contribution au Trésor public au titre des
recettes budgétaires demeure
relative modique. Il a rassuré le
congrès de l'augmentation
substantielle qui s'annonce
pour l'exercice 2015, les estimations se situant dans les 350
millions de dollars USD.
Pragmatique, le
Chef de l'Etat a soulevé l'hypothèque du code minier et celle
du déficit énergétique. "La révision du Code minier s'impose
aussi comme une urgence", at-il dit si l'on tient à maximiser
les recettes publiques.
Quant au programme d'électrification en
cours d'exécution, il porte sur
l'exploitation des ressources
énergétiques disponibles. Ainsi
en est-il, par exemple, de la réalisation d'un atlas d'énergies
renouvelables. Près de 780 sites hydroélectriques et d'autres
sources énergétiques est
disponibilisé à l'intention des
investisseurs. D'ailleurs, il s'est
félicité de la promulgation de la
loi sur l'électricité libéralisant et
sécurisant les inv estissements.
Au stade actuel, le
tableau retient le projet Grand
Inga, la construction de Zongo
2, la réhabilitation de Inga I, Inga
II, Nseke, Nzilo, Ruzizi, Tshopo
qui sera suivie de celle de
Mpiana Mwanga et Force
Bendera. La deuxième ligne
Inga-Kinshasa entre en exploitation
en
2015
concomitamment avec le barrage de Kakobola avant celui
de Katende en 2016. "La face
du Congo et les perspectives
de son développement s'en
trouveront donc fondamentalement changées", a-t-il souligné.
Voies de communication,
Environnement
Sur ces entrefaites,
les infrastructures de base,
dont celles des voies de communication, de la Santé, de
l'Education, de l'Eau, de l'Habitat, des Ntic et de l'Environnement ont fait l'objet de son attention. Routes, chemins de
fer, ponts, aéroports, bacs etc.
constituent un véritable défi
pour le transport multimodal.
Dans cet ordre d'idées, les sociétés de chemin de fer et navigation fluviale comme Sncc et
Sctp (ex-Onatra) voient leur
charroi renforcé. Des locomotives sont acquises et des bateaux retapés. Evénement
dans l'événement : le retour de
la compagnie aérienne sous la
nouvelle dénomination "Congo
Airways".
En ce qui concerne
le transport urbain, le Chef de
l'Etat a salué la création des
nouvelles sociétés. " Je pense
notamment aux bénéficiaires
de l'opération, particulièrement
chargée de symboles et de valeur pédagogique, d'introduction sur le marché des bus 'esprit de vie'. Belle illustration,
parmi tant d'autres, de la vision
de la révolution de la modernité
!", a-t-il ajouté sous des applaudissements nourris. Les provinces seront servies, elles aussi.
Autre sujet abordé :
la question ultrasensible de
l'environnement à laquelle sont
liées l'exploitation des ressources forestières et la gestion foncière, facteur déterminant de
paix. En appelant au renforcement des procédures d'exportation des grumes et de reboisement pour la préservation de
l'environnement, le Chef de
l'Etat a mis en exergue les conflits fonciers. "La terre doit être
pour nous un facteur d'unité et
non de division, d'enrichissement et non d'appauvrissement, d'épanouissement de la
vie et non de mort", a-t-déclaré
avant de demander aux instances judiciaires de se montrer
intraitables et de sanctionner
sévèrement les spoliations, les
empiètements, les morcellements illicites. D'ailleurs, il a
expressément demandé aux
instances judiciaires de s'assumer pleinement en s'élevant
" au niveau des attentes, jusque-là insatisfaites, de la population et d'avoir un comportement conforme à leur déontologie". "Cela vaut autant pour
les contentieux fonciers que
pour tous les autres contentieux", a-t-il renchéri.
Santé et Education
C'est après les
questions macroéconomiques
que le Président de la République s'est penché sur les
questions sociales dont celles
relatives à la Santé et à l'Education.
Pour la Santé, il a
relevé la construction, la réhabilitation et l'équipement des
structures sanitaires au cours
de l'année 2014. "Dans la foulée de la mise en place de l'hôpital du Cinquantenaire et de
l'inauguration, à Kinshasa, de
l'Institut National Pilote d'Enseignement des Sciences de l'Information, nous avons lancé
ou achevé des travaux de réhabilitation ou de construction
de plusieurs infrastructures
hospitalières, cas de la Clinique Universitaire de Kisangani
et de 34 Centres de santé", at-il dit non sans évoquer Ebola
avec son bilan de 49 personnes décédées. Au moins, il
s'est félicité de l'expertise du
personnel médical congolais
grâce à laquelle les dégâts ont
été limités. Il a tenu à signaler
l'opérationnalisation du Centre
régional de formation et de renforcement des capacités du
Corps médical érigé pour prévenir et lutter contre Ebola
aussi bien au pays qu'à l'étranger.
Pour l'éducation,
son mot d'introduction a été
hautement significatif. "C'est
sur les bancs de nos écoles
que se construit le Congo de
demain". D'où l'accroissement
continu du budget de l'éducation passé de 3 % dans les
années 1990 à 16 % en 2014.
L'accent a été mis
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
sur l'impératif de la réforme de
l'enseignement, son souhait
étant de voir celui-ci répondre
aux besoins réels du pays.
Dans cet ordre d'idées, il a
annoncé le lancement du programme de transformation
des écoles d'enseignement
général en écoles d'enseignement technique et professionnel. Ce qui justifie la création
du ministère spécifique.
S'agissant de l'Université, il a posé la problématique du choix entre l'enseignement de masse et l'enseignement élitiste. "C'est un fait indéniable que nos universités
sont pleines, mais que nos
champs, nos chantiers, nos
ateliers et nos usines manquent de plus en plus de bras
et de compétences techniques et professionnelles de
niveau supérieurs à même de
porter notre pays vers l'abondance et la prospérité", a-t-il
fait observer avant de suggérer une réflexion d'ensemble
sur la question de l'éducation.
Force est au moins
de constater que l'enseignement primaire et secondaire
est en pole position. Les chiffres sont éloquents : entre
2013 et 2014, le programme
de réhabilitation et de construction lancé par le Gouvernement a déjà doté le pays de
500 écoles sur les 1.000 prévues, 20 millions de manuels
scolaires ont été distribués gratuitement, 2.400 inspecteurs
sont entrés en fonction, 30.000
nouveaux enseignants ont été
mécanisés et 2 millions d'enfants ont été inscrits à l'école
à la suite de l'application de la
disposition constitutionnelle
relative à la gratuité de l'enseignement au niveau du primaire.
"Cette progression
témoigne de notre volonté de
faire de ce secteur un vecteur
important pour le développement de la République Démocratique du Congo", a-t-il affirmé, résolu qu'il est à voir les
Congolais "poursuivre cette
tendance car telle est la condition de notre émergence".
Au regard de cette
démonstration chiffrée, on peut
réellement dire du Congo qu'il
est effectivement debout. Et on
peut paraphraser le Président
Joseph Kabila lorsqu'il conclut
pour 2014 : "...l'état de la Nation est globalement bon !".
Omer Nsongo die Lema
La République 5
ECONOMIE
Un bureau d'appui au développement
agricole et rural voit le jour en RDC
Un Bureau d'Appui au développement agricole et rural
à vocation national et internationale pour fédérer l'expertise dans ce domaine vient
de voir le jour en RDC .
Il est l'œuvre du ministre
sortant de l'Agriculture et du
développement rural, Jean
Chrysostome Vahamwiti
Mukesyayira qui l'a annoncé
à la cérémonie de remise et
reprise dernièrement avec
son successeur Isidore Kabwe Mwewhu.
M. Vahamwiti lance ce bureau après 25 d'action dans
le secteur agricole et rural à
la base et près de trois ans de
travail intensif et ardu au sein
du gouvernement où il a animé
sans relâche le ministère de
l'Agriculture et du développement rural, souligne la source.
Ce bureau, dont l'intéressé
assume la Direction générale
s'est assigné, à court termes,
les objectifs suivants : accompagner le gouvernement dans
la révision de la loi agricole en
consolidant les apports du
secteur privé et de la société
civile ; œuvrer pour une institution de crédit agricole con-
trôlée par le secteur privé et
les organisations professionnelles agricole ; consolider
les apports du secteur privé
et de la société civile agricole
dans le processus d'élaboration des mesures d'application de la loi agricole ; œuvrer
pour une dynamique d'émergence de 200 parlementaires nationaux soutenant le
secteur agricole et agir
comme bureau d'expertise
du secteur agricole.
Jean
Chrysostome
Vahamwiti qui cumule une formation de technicien en dé-
veloppement rural et d'Economie de développement,
représente le leadership
émergent non armé chez les
Nande du Nord-Kivu. Il est
passionné par le développement et la paix. Il est militant
acharné de la bonne
gouvernance.
Selon la même source, le
passage de l'intéressé dans
les organisations de la Société civil, ses fonctions
d'Administrateur Directeur
Général adjoint de l'Office
des Mines de Kilomoto et de
membre du gouvernement
ont révélé
que ce
personnage(Vaahamwiti),
modéré et kabiliste est habité
par une détermination de
faire du bien et aller jusqu'au
bout.
Sur le plan politique, Jean
Chrysostome Vahamwiti est
co-Fondateur du Mouvement
Social pour le Renouveau
(M.S.R.) piloté par Pierre
Lumbi. Il est également député national, élu de Lubero
dans la province du NordKivu.
R.B.
Douanes et accises
Les recettes connaissent un accroissement, selon
le président de la commission économique
Les recettes des douanes
et accises ont connu un accroissement par rapport aux
assignations fixées par le
gouvernement
à
la
DGDA(Direction générale
des douanes et accises).
Cette confirmation est du
président de la commission
économique et financière du
Sénat Evariste Mabi
Mulumba dans un rapport
présenté vendredi au Sénat
relatif à l'examen et à l'adoption du projet de loi de finances de l'exercice 2015.
Ces recettes adoptées
par l'Assemblée nationale se
sont
élevées
à
2.486.535.816.224 francs
congolais. Elles ont connu un
accroissement pour atteindre
20.152.186.099 francs congolais par rapport au montant
de 2.466.383.630.125 francs
congolais arrêté par le gouvernement.
Le directeur général de la
DGDA Deo Rugwiza Magera
qui a été invité par la commission économique et financière
du Sénat, a fait remarquer que
ces recettes proviennent du
réajustement à la hausse des
recettes relatives aux droits
d'accises sur le tabac et sur
les véhicules importés.
Il a confirmé, concernant
les droits d'accises sur le tabac, les recettes additionnelles de 12.945.745.300 francs
congolais. Ces recettes sont
justifiées, selon lui, par le niveau des recettes réalisées
sur cette rubrique à la fin du
mois de septembre et la projection faite à la fin de décembre.
Par ailleurs, M. Deo
Rugwiza a préconisé des
mesures préalables pour at-
teindre les assignations budgétaires pour l'exercice
2015.
Parmi ces mesures figurent la mise en place d'une
nouvelle politique de fixation
des prix des produits pétroliers et de la comptabilisation
dans la loi de finances au titre des recettes et des dépenses du stock de sécurité
émergeant dans la structure
de ces produits.
Il s'agit aussi du marquage moléculaire des produits pétroliers et de l'implication du ministère de la Jus-
tice dans le recouvrement
des recettes relatives aux
contentieux. A cela s'ajoutent, selon la source, l'audit
du secteur de télécommunications, la suppression des
exonérations accordées
aux institutions, aux services
de l'Etat et à certaines sociétés ainsi que l'implication
du ministère du Plan pour
que les biens à caractère
commercial importés par
les ONGS payent la douane.
R.B.
Selon le FMI
La RDC peine à percevoir ses recettes et
diversifier ses secteurs d'activités
Une mission du Fonds
Monétaire internationale
s'est penchée sur l'économie congolaise en 2014.
Après analyse, il ressort
que, malgré la tendance positive " des indicateurs
macroéconomiques, le
pays peine à percevoir ses
recettes et à diversifier ses
secteurs d'activités. Le FMI
relève "un environnement
externe et interne difficile ",
mais note que l'économie
de la RDC " continue de
faire preuve de résilience
avec des tendances positives pour les principaux indicateurs macroéconomi-
ques, a rapporté Afrikarabia.
Faisant valoir que la plupart
de ces indicateurs sont effectivement au vert : la croissance du PIB devrait atteindre 9% en 2014 et l'inflation
sera maintenue en dessous
de 2%. De bons résultats
tempérés par " une forte dépendance du secteur minier
" qui rend l'économie congolaise " vulnérable à la volatilité des prix des matières
premières ".
Selon le Fonds, la croissance est tirée par l'augmentation de la production
minière " et dans une moindre mesure par la produc-
tion du secteur agricole ".
En indiquant que 2015, la
croissance devrait donc se
poursuivre " soutenue par le
dynamisme du secteur des
minéraux et l'expansion de
l'agriculture ", 2014 a vu
également " un léger excédent de la balance des paiements ".
Le FMI indique que les indicateurs macroéconomiques donnent des résultats
en trompe l'œil de l'économie congolaise. Et le principal risque pour la RDC
serait une baisse des prix
du cuivre et du cobalt, des
métaux représentant environ
98% des exportations de
biens et 44% du PIB nominal. Mais la mauvaise nouvelle vient des recettes fiscales, en baisse. D'après
le FMI, la performance de
la taxe sur la valeur ajoutée
(TVA) demeure plus faible
que prévue en raison de
l'absence de contrôles. Le
manque de recettes est
également pointé du doigt
par le PMI. Il a fait valoir
qu'il faut accélérer la mobilisation des recettes afin de
répondre aux besoins de
développement de la RDC.
Selon lui, les potentiels
du pays sont importants,
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
mais l'argent ne rentre pas
dans les caisses de l'Etat.
La FMI dit que c'est la raison pour laquelle, la RDC
vote toujours un budget "
lilliputien " par rapport à sa
taille : 8,9 milliards de dollars pour un pays grand
comme un continent, avec
plus de 70 millions d'habitants. Le rapport du FMI relève les points noirs le
l'économie congolaise qui
sont absence de recettes
et de contrôle, ce qui encourage la corruption à
tous les étages.
Sylvain K.
6 La République
SOCIETE
Province de l'Equateur
Une semaine de deuil en mémoire de Koyagialo
Le gouverneur intérimaire de
l'Equateur, Michel Liyele wa
Liyele, décrète un deuil provincial d'une semaine à partir de ce
lundi 15 décembre suite à la mort
du gouverneur Louis-AlphonseDaniel Koyagialo. La population,
qui attendait beaucoup de cet
homme, dit regretter sa mort.
Elle demande que tout soit mis
en œuvre pour que l'élection du
nouveau gouverneur soit rapidement organisée dans les délais
légaux.
La disparition du gouverneur
de province Louis-AlphonseDaniel Koyagyalo était quelque
peu attendue à Mbandaka, suite
à sa longue hospitalisation en
Afrique du Sud. Mais la population locale regrette la mort de
celui qui n'aura pratiquement travaillé qu'un mois après l'investiture de son gouvernement.
L'ambitieux programme qu'il
avait initié pour le développement de l'Equateur n'a pas pu
être exécuté; son intérimaire
ayant des pouvoirs limités pour
engager de grandes dépenses
d'investissement.
Après l'annonce du décès de
Koyagialo dimanche 14 décembre en Afrique du Sud, le ministre provincial de la Sécurité et de
l'Ordre public Michel Liyele wa
Liyele, qui assume actuellement
l'intérim du gouverneur de province, a lancé un appel au calme
à la population.
La population, qui a vaqué
paisiblement le lundi dernier à
ses occupations quotidiennes,
ne souhaite qu'une chose après
la disparition du gouverneur
Koyagialo: que l'élection de son
successeur soit organisée très
rapidement conformément à la
loi.
Même son de cloche de la
part des représentants de la
Majorité présidentielle (MP) en
province, la famille politique du
disparu. Sa famille politique souhaite que le prochain candidat
présente le même profil que le
disparu. C'est-à-dire un homme
expérimenté, technocrate et
rassembleur.
Succession
Avec le décès de Louis Alphonse Koyagialo, le gouvernement provincial de l'Equateur est
réputé démissionnaire, conformément à la constitution de la
République. Et d'après l'article
160 de la loi électorale, le vicegouverneur expédie les affaires
courantes. Un nouveau scrutin
doit être organisé dans les trente
jours par la Commission électorale nationale indépendante
(Ceni).
Si ce scrutin est organisé, ça
sera la quatrième fois que les
députés provinciaux vont élire un
res sociales.
Réputé pour son expertise
dans la territoriale, carrière qu'il
embrasse en 1979, d'abord
comme directeur de région au
Katanga (appelé alors Shaba),
Louis Alphonse Koyagialo devient ensuite commissaire sous
régional de Likasi (1980 - 1982),
puis commissaire urbain de
Lubumbashi jusqu'en 1985.
Il devient ensuite vice-gouverneur du Kasaï-Oriental et du
Kivu. Entre 1986 et 1990, Louis
Alphonse Koyagialo occupe le
poste de gouverneur du Katanga.
nouveau gouverneur de l'Equateur depuis 2006.
M. Koyagialo avait succédé
en juin 2013 à Jean-Claude
Baende, révoqué trois mois plutôt par le chef de l'Etat après plusieurs mois de crises entre
l'exécutif et l'assemblée provinciale de l'Equateur. Joseph
Kabila avait alors motivé sa décision par le souci de mettre fin
à la "crise grave et persistante"
qui menaçait les institutions de
cette province.
Jean Claude Baende luimême avait été élu le 13 novembre 2013 suite au vide laissé par
l'ancien gouverneur José Makila,
déchu par l'arrêt de la Cour suprême de justice en septembre
de la même année. Mais auparavant, l'assemblée provinciale
de l'Equateur avait désavoué,
dans sa majorité, M. Makila en
janvier, à la suite d'une motion
de défiance. Pendant les 9
mois, Jean-Claude Baende,
alors vice-gouverneur, avait assumé l'intérim du gouverneur de
province.
Comme on le sait, le gouverneur de l'Equateur, Louis Alphonse Koyagialo, est décédé
dimanche 14 décembre en Afrique du Sud où il suivait des soins
depuis plusieurs mois. Élu gouverneur de l'Equateur en juin
2013, il a souvent été éloigné de
sa province à cause des problèmes de santé.Il quitte l'Equateur
pour la première en septembre
2013 pour se faire soigner à
Kinshasa et en Afrique du Sud.
Il y rentre en mars 2014. De
nombreuses personnes viennent l'accueillir à sa descente
d'avion à Mbandaka. Mais il n'y
reste pas longtemps. Quelques
semaines après, il est obligé de
quitter l'Equateur pour se faire
soigner. Il ne rentrera pas cette
fois-ci pour diriger cette province à la tête de laquelle il a été
porté en 2013.
Long parcours dans la territoriale
Louis Koyagialo né à Yakoma
le 23 mars 1947. Il est licencié
en Droit de l'Université de
Lovanium [aujourd'hui Université
de Kinshasa, Unikin]. En 1972,
il travaille comme conseiller juridique à l'Office national de logement (ONL). Il rejoint l'année
suivante le ministère des Affai-
" Massacre des étudiants
de Lubumbashi "
Louis Koyagialo était gouverneur de la province du Shaba
(actuel Katanga) en 1990 quand
survient ce qui est connu sous
le nom de " massacre des étudiants de Lubumbashi ".
Il a alors été accusé d'avoir
été responsable d'un présumé
massacre de nombreux étudiants de l'Université de Lubumbashi. Il a écopé d'une peine
d'emprisonnement de 4 ans
avant d'être gracié.
En 2012, Koyagialo publie
"Massacre de Lubumbashi du 11
au 12 mai 1990". Dans cet
ouvrage, il se considère comme
" un bouc-émissaire ".
Invité sur Radio Okapi pour
parler de ce livre, il affirme que
cette affaire est " une grande
manipulation politique " qu'il
compare à l'affaire Dreyfus.
" Il y a un étudiant qui est
mort. A part lui, il n'y a pas eu un
autre ", indique-t-il, affirmant qu'il
s'agissait d'une affaire entre étudiants.
En 2013, Koyagialo est assigné en justice par les parents de
l'étudiant Ilombe Ilombe. Pour les
plaignants, leur fils serait décédé
à la suite de coups et blessures
portées contre lui par les forces
de sécurité qui obéissaient aux
ordres de Louis Koyagialo.
Ministre puis Premier ministre intérimaire
Cadre de la Majorité présidentielle, Louis Koyagialo est vicePremier ministre et ministre des
Postes et Nouvelles technologies de communication dans le
gouvernement Muzito III.
En mars 2012, il est nommé
Premier ministre intérimaire de
la RDC en remplacement
d'Adolphe Muzito, élu député.
BBL
Les parlementaires en session
extraordinaire dès ce 20 décembre 2014
Les deux présidents de
chambres du parlement ont
annoncé qu'une session parlementaire extraordinaire
s'ouvrira à partir de ce 20 décembre 2014 pour se clôturer
le 19 janvier 2015. Cependant,
la session ordinaire de septembre a pris fin ce 15 décembre
peu après que le chef de l'Etat,
Joseph Kabila Kabange ait pris
la parole pour s'adresser aux
parlementaires réunis en congrès ! Il sied de signaler que le
Sénat et l'Assemblée nationale
sont tombés vendredi 12 décembre d'accord sur le budget 2015.
Après harmonisation au
sein de la commission mixte
paritaire, le budget adopté
s'élève à plus de 8.496 milliards
de FC, soit un peu plus de 9,2
milliards. La loi des finances a
ainsi été votée par les deux
chambres ce vendredi 12 décembre 2014 en des termes
identiques. Les recettes additionnelles dégagées proviendraient du secteur des mines,
comme l'ont affirmé les deux
Commissions économiques.
Ce texte sur lequel les deux
chambres se sont mises d'accords vendredi 12 décembre
2014 devrait ^être envoyé au
Président de la République
pour promulgation
Par ailleurs, à l'issue de la
réunion tenue mercredi 10 décembre 2014 au Palais du
peule, les membres de la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale ont convenu de convoquer une session parlementaire extraordinaire pour une durée d'un mois
; soit du 20 décembre 2014 au
19 janvier 2015, a annoncé le
rapporteur de la chambre
basse du Parlement, Robert
Ezadri Eguma. Au nombre des
matières à traiter figure le débat sur la proposition de loi initiée par Delly Sesanga de l'Envol, laquelle loi modifiant et
complétant la loi 006/006 du 9
mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales,
urbaines, municipales et locales telle que modifiée par la loi
n° 11/003 du 25 juin 2011. Cependant, les députés de 3 groupes parlementaires de l'Opposition ont annoncé leur décision de ne pas prendre part au
débat sur la loi électorale initié
par Sesanga accusant ainsi le
pouvoir de récupérer cette proposition de loi visant à retarder
les échéances électorales.
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
Il est question également
d'examiner le projet de loi portant création et organisation de
l'ordre des experts comptables
; du rapport de la Commission
politique, administrative et juridique (PAJ) se rapportant à
l'aménagement du territoire sur
le projet de loi portant fixation
des limites des provinces et de
celles de la ville de Kinshasa ;
du rapport de la Commission
mixte économique, financière
et de contrôle parlementaire
(ECOFIN) sur le projet de promulgation déterminant les modalités d'installations de nouvelles provinces ; du rapport de la
commission paritaire mixte
ECOFIN sur le projet de loi de
reddition des comptes du budget du pouvoir central. Il en est
de même de la proposition de
loi portant régime général des
Hydrocarbure, de la proposition
de loi relative à la gestion des
ressources en eau, de la mise
en place de la Commission des
droits de l'homme ; ainsi que du
rapport de la Commission
ECOFIN sur le projet de loi organique portant organisation et
fonctionnement de la caisse
nationale de péréquation.
Louis-Paul Eyenga
La République 7
PROVINCE
Nord -Kivu: la Société civile
dénonce l'infiltration des ex-M23
depuis l'Ouganda
La Société civile locale
de la province du Nord-Kivu
a dénoncé mardi 16 décembre, l'infiltration des éléments des ex-combattants,
l'infiltration des ex-combattant du M23. C'était au
cours leur rencontre avec
la délégation des représentants de la Conférence internationale pour la région
des Grands Lacs (CIRGL)
et de la Communauté de
développement de l'Afrique
australe (SADC) qui est arrivée lundi 15 décembre
dans la ville de Beni pour
évaluer la situation
sécuritaire dans la zone.
Cette société civile se dit
"exaspérée par les massacres des populations" dans
cette zone. Tout en demandant la neutralisation des
rebelles ougandais des ADF
accusés des massacres
des civils dans ce territoire,
le président de cette société
civile, Teddy Kataliko, a
dénoncé un mouvement des
ex-rebelles M23 refugiés en
Ouganda vers le territoire
congolais.
" Il y a un mouvement
des troupes, des bruits de
bottes qui ne cessent de
traverser la frontière entre
le district de Bundibugio et
la chefferie de Watalinga,
mais aussi entre le district
de Kasese et le secteur de
Rwenzori. On parlerait
beaucoup plus des ex-M23
qui veulent faire un assaut
sur la chefferie de
Watalinga ", a-t-il dit. Après
leur défaite militaire, plusieurs combattants de cette
ancienne rébellion ont
trouvé refuge en Ouganda
et au Rwanda.
D'après le secrétaire
exécutif de la CIRGL, Alphonse Tumba Lwaba, un
rapatriement de ces ex-M23
est en cours de préparation.
Il a, par ailleurs, annoncé
l'envoi à Kampala d'une
mission du mécanisme
conjoint de vérification
pour des éventuelles négociations. Avant de faire
comprendre à ses interlocuteurs que " pour les éléments du M23, on est déjà
en train d'organiser les convois pour leur retour. Ils ont
déjà renoncé à l'action armée ". Il poursuivra sont intervention en disant que ce
sont des cas résiduels qui
posent problème et ils subiront le sort des récalcitrants. " Et nous allons envoyer le mécanisme conjoint des vérifications élargie pour procéder à la vérification " a-t-il conclu.
La société civile a formulé également sa demandé à la CIRGL et à la
SADC de mettre tout en
œuvre pour rétablir la paix
et la sécurité à Beni.
Sylvain Kapuya
Nord- Kivu: une
nouvelle attaque fait
cinq morts à Beni
Cinq personnes - quatre
femmes et un homme - ont
été tuées dans la nuit de samedi à dimanche dans le village de Mabuo", a rapporté
AFP, citant le colonel Célestin Ngeleka, porte-parole de
l'opération militaire Sokola 1,
offensive congolaise contre
les groupes armés dans le
nord de la Province du NordKivu. Elles ont été tuées à
l'arme blanche. Les attaques
ont été attribuées aux rebelles ougandais. Les assaillants ont rencontré les
habitants du village dans
leurs champs et ont tué à la
machette et à la hache cinq
personnes, a déclaré le chef
du village de Mabuo, Joseph
Kitambala, joint par téléphone. Ce village est situé à
une cinquantaine de kilomètres au nord de Beni. Le colonel Ngeleka attribue la responsabilité de ces nouveaux
meurtres aux rebelles ougandais musulmans des Forces
démocratiques
alliées
(ADF), présents dans l'Est de
la RDC depuis 1995. "Nous
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
avons demandé à la population de ne plus aller travailler
aux champs dans les zones
qui ne sont pas sécurisées
par l'armée", a ajouté le colonel, reconnaissant tout de
même que cette consigne
n'était pas suivie.
Pour rappel, depuis le début du mois d'octobre, plus
de 260 personnes ont été
tuées à l'arme blanche dans
la ville et le territoire de Beni,
sur l'axe routier reliant la sortie de Beni à la ville d'Eringeti.
Les autorités congolaises,
l'ONU et plusieurs experts et
diplomates estiment que les
responsables de ces tueries
sont les ADF. Mais, la population de Beni, elle, accuse
l'armée congolaise et les
Casques bleus onusien de
passivité et d'incompétence
à faire cesser ces tueries.
A signaler que la Monusco
a pour mission de protéger
les civils et de neutraliser tous
les groupes armés qui sévissent encore dans l'Est de la
RDC.
S.K.
SANTE
8 La République
Les progrès contre le paludisme menacés par une nouvelle forme résistante
Trois milliards deux cents
millions d'individus dans le
monde sont susceptibles d'être
infectés par le paludisme, selon le rapport annuel que l'Organisation mondiale de la
santé (OMS) a rendu public
mardi 9 décembre. Le risque
est considéré comme élevé
(supérieur à une chance sur
mille au cours de l'année) pour
1,2 milliard d'entre eux. Selon
les données les plus récentes,
l'OMS a dénombré près de 200
millions de cas de la maladie
et 584 000 décès associés
pour l'année 2013. Des chiffres
impressionnants mais qui
constituent cependant une
bonne nouvelle.
Entre 2000 et 2013, le taux
de mortalité du paludisme a diminué de 47 % à l'échelle mondiale et même de 54 % en Afrique, la région la plus touchée.
Pour les enfants de moins de
5 ans, la chute de la mortalité
entre 2000 et 2013 atteint 53
% (58 % dans la région Afrique). Dû à un parasite - le plasmodium - transmis à l'homme
par la piqûre d'un moustique,
le paludisme demeure un problème majeur pour la santé
publique mondiale. Il sévit à
l'état endémique dans 97 pays
et 90 % des décès surviennent
en Afrique subsaharienne, surtout chez des enfants.
Un nombre d'infections qui
diminue d'année en année
L'analyse des données concernant cette dernière région,
montre que malgré un accroissement de 43 % de sa popula-
tion, le nombre de personnes
infectées ou porteuses d'infections asymptomatiques liées au
plasmodium y diminue d'année
en année : de 173 millions en
2000, le nombre de porteurs du
parasite a chuté à 128 millions
en 2013. Cela fait dire à la docteur Margaret Chan, directrice
générale de l'OMS : " Nous
avons les bons outils et nos
défenses fonctionnent. Mais
nous avons encore besoin de
fournir ces outils à un plus grand
nombre de personnes si nous
voulons que ces avancées
soient durables. "
Le rapport 2014 de l'OMS illustre la traduction concrète des
efforts sans précédent déployés depuis une dizaine d'années pour combattre cette maladie. Grâce aux actions du partenariat international public privé
" Faire reculer le paludisme " et
aux financements apportés notamment par le Fonds mondial
de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme - 2,7 milliards de dollars en 2013 (2,17
milliards d'euros), soit trois fois
plus qu'en 2005 - l'accès à la
prévention par les moustiquaires imprégnées d'insecticide
(MII) et aux traitements s'est notablement amélioré.
En 2013, pas loin de la moitié de la population à risque (44
%), en particulier les femmes
enceintes et les enfants, dormait sous une MII contre 2 %
seulement en 2004. Depuis
2012, quelque 427 millions de
MII ont été distribuées en Afrique
subsaharienne. Cinquante-cinq
pays sont en passe d'atteindre l'objectif international
d'une réduction de 75 % du
nombre de cas d'ici à la fin
de l'année 2015. Est-ce à dire
que le contrôle et l'élimination
du paludisme seraient à portée de main ?
Beaucoup d'enfants
n'ont pas les traitements
recommandés
Malheureusement, ce
n'est pas encore le cas. Les
financements se sont accrus, mais les 2,17 milliards
d'euros actuellement consacrés à la lutte contre le paludisme ne représentent qu'à
peine plus de la moitié de la
somme qui serait nécessaire
(4,11 milliards d'euros) selon
les Nations unies pour parvenir au succès complet. Les
tests de détection rapide ont
été déployés de manière
spectaculaire dans le cadre
des programmes nationaux
de lutte contre le paludisme :
de 200 000 exemplaires diffusés en 2005, ils sont passés à 130 millions en 2013.
En revanche, le nombre de
tests de dépistage par microscopie, plus précis car ils
recherchent la présence du
parasite dans les cellules
sanguines, n'a pas progressé
en 2013 par rapport à 2012,
restant à 140 millions.
Entre 56 et 69 millions
d'enfants atteints de paludisme n'ont pas reçu le traitement de référence, une
combinaison de médicaments comprenant de
Ebola, la leçon africaine
La gestion de l'épidémie
d'Ebola se heurte à une grande
difficulté : le manque de confiance des populations locales
touchées par le virus. Plusieurs rapports montrent que
les organisations humanitaires, et parfois les représentants gouvernementaux, sont
accueillis très agressivement,
chassés à coups de pierre,
voire menacés à la machette.
Certains peuvent considérer
ceci comme le témoin d'un retard de civilisation par rapport
aux bons docteurs que nous
sommes et qui leur permettront
de guérir. Sauf que les informations qui remontent du terrain
sont d'une autre nature.
Ainsi, en utilisant des seringues mal stérilisées ou pas
stérilisées du tout pour traiter
une maladie parasitaire, la bilharziose urinaire, nos technologies ont involontairement inoculé en Afrique la plus grande
épidémie d'hépatite C. Par
ailleurs, le fait que la CIA ait pu
monter une fausse campagne
de vaccination contre l'hépatite
B afin de pouvoir identifier Ben
Laden a eu des conséquences
très importantes. En effet, sans
prévenir les autorités pakistanaises, la CIA a mené cette
campagne dont le seul but était
de prélever quelques gouttes de
sang à des fins de prise d'empreinte génétique pour retrouver
les enfants de Ben Laden parmi
les enfants vaccinés. Depuis, le
médecin pakistanais, enrôlé par
la CIA sur le site repéré comme
pouvant abriter Ben Laden, a été
arrêté au Pakistan et condamné
à 33 ans de prison, malgré les
protestations américaines, y
compris celles d'Hillary Clinton.
Défiance
Les révélations sur cette
fausse campagne de vaccination ont considérablement freiné
la mise en place de l'éradication
finale de la poliomyélite, le
Pakistan étant l'une des dernières nations affectées. Le rôle
joué ici par la CIA est terrible, car
toute tentative des ONG pour
aider les populations à guérir
ou à éviter une épidémie est
désormais regardée avec défiance, en particulier dans les
pays musulmans, où l'on se
demande s'il ne s'agit pas
encore d'une infiltration de la
CIA.
L'autre facteur négatif est
le refus par l'ONU de reconnaître le rôle involontaire joué
par les soldats népalais de
l'ONU qui, venus dans le cadre d'une mission humanitaire en Haïti, ont provoqué
une épidémie dramatique de
choléra qui a tué plus de 10
000 personnes.
Tout ceci oblige à reconsidérer à l'aune de l'éthique
les interventions sanitaires internationales. La fin ne justifie par toujours les moyens.
Il serait utile que l'OMS sécurise ses opérations humanitaires internationales pour
éviter que l'intervention ne soit
pire que la non-intervention.
l'artémisinine, une substance
dérivée d'une plante utilisée
dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, l'armoise. L'administration de traitements préventifs de manière intermittente
chez les femmes au cours de
la grossesse ou pour prévenir
le paludisme saisonnier chez
les jeunes enfants progresse
mais reste encore en deça des
objectifs fixés.
Plusieurs facteurs d'extension des résistances
Plus inquiétant encore, le
phénomène de résistance - ou
du moins d'une diminution de
l'efficacité - de ces traitements
les plus récents s'amplifie en
Asie du Sud-Est. Il fait craindre
une extension géographique
aux grands pays d'Asie - Inde
et Chine - et, ensuite, à l'Afrique. Le phénomène concernant Plasmodium falciparum,
le type de parasite le plus fréquemment en cause et celui qui
est responsable des formes
sévères, a d'abord été découvert en 2008 au Cambodge. La
cause en est un traitement mal
conduit ou mal suivi : prescription
d'artémisinine
en
monothérapie, comprimés
sous-dosés, interruption de la
prise du médicament…
Les zones forestières où
l'utilisation de moustiquaires est
moindre qu'en zone urbaine y
sont propices. Plusieurs facteurs ont contribué à l'extension
des résistances. Les mouvements de population font sauter les frontières aux parasites
résistants - le moustique acquiert le parasite en piquant un
individu infecté et le transmet en
piquant un individu indemne -,
et les zones de conflit, qui rendent difficile le déploiement d'in-
BBL
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
terventions sanitaires, expliquent en bonne partie que l'aire
géographique des résistances
se soit étendue.
Elles se sont multipliées le
long de la frontière entre le
Cambodge et la Thaïlande,
puis se sont étendues vers le
sud-est du Vietnam et le sud
du Laos, ainsi que dans la longue zone frontalière entre la
Thaïlande et la Birmanie. Dans
cette dernière, les mouvements ethniques armés, entrés en rébellion, et le gouvernement de la junte militaire birmane ne sont parvenus à un
cessez-le-feu qu'en 2012.
Réponse régionale coordonnée
Une réponse coordonnée,
l'Initiativ e
régionale
artémisinine, de surveillance et
d'amélioration de la qualité des
traitements, rassemblant ces
cinq pays de la région du
Mékong a été mise en place
pour la période 2014-2016,
avec un financement de 100
millions de dollars (81 millions
d'euros) accordé par le Fonds
mondial. Elle est la condition
nécessaire pour empêcher la
propagation des résistances à
la Chine et à l'Inde.
Or, l'Inde pourrait servir de
tremplin aux parasites résistants pour gagner l'Afrique. Ce
scénario catastrophe n'a rien
de théorique. C'est exactement
ce qui s'est passé avec la
chloroquine, l'ancien traitement de référence contre le
paludisme, largement répandu
de la fin de la seconde guerre
mondiale aux années 1970, qui
n'est aujourd'hui plus utilisé
que par neuf pays dans le
monde où il est encore efficace.
BBL
INTERNATIONAL
La République 9
Présidentielles au Nigéria, Togo, Guinée, Côte d'Ivoire et
Burkina Faso en 2015 - Les mises en garde de la CEDEAO
La 33ème session du Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la CEDEAO a été
riche en recommandations.
Réunis à Abuja (Nigéria) le vendredi 12 décembre 2014, en
plus de la situation politique et
sécuritaire dans la région, avec
un accent particulier sur le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et
le Mali, la CEDEAO en garde
ces Etats membres, notamment les pays qui organiseront
des élections en 2015, contre
tout tripatouillage des présidentielles, tout en insistant sur la
limitation des mandats à deux.
D'importantes recommandations ont été prises, lors de
la 33ème session du Conseil
de médiation et de sécurité
(CMS) de la CEDEAO, relatives à la situation politique et
sécuritaire dans la sous-région
Ouest africaine, avec un accent particulier sur le Burkina
Faso, la Guinée-Bissau et le
Mali tout en enjoignant aux
Etats membres le respect des
Constitutions en période
d'élection.
"En direction des Etats
membres, le Conseil de médiation et de sécurité a recommandé qu'il leur soit demandé
de respecter les principes de
convergence constitutionnelle
de l'organisation sous-régionale tels qu'inscrits dans le
Protocole de la CEDEAO sur
la démocratie et la bonne
gouvernance", souligne la déclaration finale sanctionnant la
rencontre d'Abuja.
Mieux, le Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la
CEDEAO a aussi préconisé
une revue des textes juridiques
en vigueur, notamment le Mécanisme de prévention, de
gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et
de la sécurité, ainsi que le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance
afin de limiter à deux au maximum le nombre de mandats
présidentiels.
S'agissant des élections
prév ues courant 2015 au
Nigéria, au Togo, en Guinée, en
Côte d'Ivoire et au Burkina
Faso, le Conseil a recommandé à toutes les commissions électorales de veiller à
faire en sorte que soit actualisé le fichier électoral de chaque pays afin d'éviter toute
perte de confiance susceptible
de perturber le processus.
Tout en encourageant les
Etats concernés à organiser
des élections apaisées, libres
et transparentes, le CMS exhorte la Commission de la
CEDEAO à assurer l'observation des différents processus
électoraux et à organiser des
missions appropriées pour appuyer les pays concernés, insiste-t-il dans le texte.
Les participants à la rencontre de la CEDEAO ont notamment salué le consensus obtenu au Burkina Faso par toutes les parties prenantes ainsi
que la mise en place des organes de transition.
Ils ont exhorté les autorités
de la transition à assurer la
sécurité de l'ensemble des dirigeants politiques et à adhérer au principe d'exclusivité et
de recherche de consensus
dans le cadre de la mise en
œuvre de leurs programmes et
activités pendant que les organes de transition veillent à assurer la tenue d'élections démocratiques d'ici à novembre
2015.
Le CMS a, en outre, félicité
l'Union africaine, les Nations
unies et la CEDEAO pour leurs
actions combinées visant à
mettre en place un Groupe international de suivi et de soutien à la transition au Burkina
Fidel Castro lauréat en Chine d'un prix de la
paix alternatif au Nobel
Un groupe d'intellectuels
chinois a décerné à Fidel Castro un "prix de la paix" qui se
veut une alternative au prestigieux Nobel, en saluant les efforts de l'ex-président cubain
pour "résoudre les crises internationales".
"Castro, quand il était au
pouvoir, n'a pas eu recours à
la force ou à la violence pour
résoudre les crises et les conflits dans les relations internationales, en particulier avec les
Etats-Unis", a assuré Liu
Zhiqin, l'un des organisateurs
du "Prix de la paix Confucius",
cité jeudi par le journal Global
Times.
Le père de la Révolution
cubaine, depuis qu'il a pris sa
retraite en 2008, "s'est employé sans relâche à rencontrer des dirigeants et des organisations étrangères et a beaucoup servi la cause de l'élimination des armes nucléaires",
a-t-il ajouté.
Le Lider maximo est pourtant connu pour avoir, durant la
Guerre froide, soutenu militairement divers régimes marxistes ou mouvements révolutionnaires en Afrique ou en Amérique latine, allant jusqu'à envoyer des troupes combattre
dans des pays tels que l'An-
gola, la Namibie, l'Ethiopie ou
le Mozambique.
Fidel Castro av ait par
ailleurs invité l'URSS à installer à Cuba des missiles nucléaires pointés sur les ÉtatsUnis, menant les deux blocs
au bord de la guerre atomique
en 1962.
Le président chinois Xi
Jinping s'était longuement entretenu avec Fidel Castro lors
de sa visite officielle à Cuba en
juillet dernier.
Pour l'édition 2014 du prix
Confucius, Fidel Castro était
notamment en lice avec la présidente sud-coréenne Park
Geun-Hye, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, ou
l'Organisation de coopération
de Shanghai (OCS), un groupe
régional qui se veut une alternative à l'ascendant des EtatsUnis.
Interrogé jeudi, le ministère
chinois des Affaires étrangères
a démenti toute implication du
gouvernement dans l'existence du prix, décerné selon lui
par "une organisation civile militant pour la paix".
Le premier "Prix de la paix
Confucius" avait été attribué en
2010 à l'ancien vice-président
taïwanais Lien Chan par une
association chinoise jusqu'ici
inconnue, à la veille de la remise à Oslo du Nobel de la paix
au dissident chinois Liu
Xiaobo, bête noire du régime
communiste, condamné en
2009 à 11 ans de prison.
Questionnée sur ce télescopage, cette association avait
nié toute arrière-pensée, sans
convaincre grand monde. Le
comité Nobel norvégien avait
qualifié de "pathétique" cette
initiative. Enfin, un responsable
du Prix Confucius avait concédé à l'AFP que le jury s'était
formé sous l'égide du ministère
chinois de la culture.
Le prix Nobel de la paix a été
remis mercredi à Oslo à l'adolescente pakistanaise Malala
Yousafzai et à un autre défenseur des enfants, l'Indien
Kailash Satyarthi.
Pour l'édition 2011 du prix,
les chercheurs et professeurs
membres du "jury" Confucius
avaient choisi Vladimir Poutine,
en raison de ses "remarquables actions pour préserver la
paix dans le monde".
Depuis qu'il a laissé le pouvoir à son frère Raul, Fidel Castro se consacre à l'écriture et
reçoit à l'occasion des dignitaires étrangers.
BBL
Faso (GISAT-BF) et invité la
communauté internationale à
adhérer et à soutenir cette initiative.
Mali, Guinée-Bissau et
Burkina sous "surveillance"
Pour ce qui est de la situation politique en Guinée-Bissau, le CMS a d'abord entériné
les décisions du GCI-GB relatives aux réformes en profondeur à engager durant la période post-transition, à la réforme du secteur de la défense
et de la sécurité et à la Mission
de la CEDEAO en Guinée-Bissau (Ecomib).
Aussi a-t-il recommandé la
mise en place d'un mécanisme
de coordination susceptible de
permettre aux participants d'aligner leurs programmes d'appui sur les priorités des autorités bissau-guinéennes, précise la source.
A propos de la situation au
Mali, le Conseil a réaffirmé son
attachement à la souveraineté
pays, à son intégrité territoriale,
au caractère unitaire et à la
forme républicaine et laïque de
l'Etat malien, tout en réitérant
son appel aux groupes armés
dans le Nord malien à se démarquer des mouvements terroristes.
Le CMS a aussi salué les
avancées enregistrées dans le
cadre des pourparlers d'Alger
et invité toutes les parties, en
particulier les dirigeants des
mouvements armés, à s'impliquer personnellement en vue
d'aboutir à un consensus dans
les meilleurs délais sur la base
du projet d'accord soumis aux
parties par la médiation.
Ouverte dans la matinée du
vendredi dernier, sous la présidence de la ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale du Ghana,
Hanna Serwaa Tetteh, présidente du Conseil des ministres, la session s'est tenue en
présence des ministres chargés des Affaires étrangères, de
l'Intégration régionale et de la
Défense des 15 Etats membres ou de leurs représentants
et du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré
Désiré Ouédraogo.
BBL
RCA: François Bozizé prêt à
revenir sur la scène politique
François Bozizé est sorti de
son silence. Dans une longue
adresse à la nation, l'ancien
président centrafricain est revenu sur son départ, et a livré
sa lecture de la situation socioéconomique et politique centrafricaine, tout en dessinant ses
projets politiques. Une lettre
datée du 10 décembre, deux
ans après l'émergence de la
Seleka qui a abouti à la prise
du pouvoir en mars 2013 par
les désormais ex-rebelles.
Pour François Bozizé, la
prise du pouvoir par la Seleka
en mars 2013 a mis un coup
d'arrêt à plusieurs projets majeurs de développement du
pays qui, affirme-t-il, étaient sur
le point d'aboutir. Selon l'ancien
président, la production de coton s'apprêtait à battre des records. Le pétrole de la Vakaga
était sur le point d'être exploité.
Les négociations avec Areva "
étaient en cours " pour " l'exploitation de l'uranium de
Bakouma ". Idem pour l'exploitation industrielle de l'or de
Ndassima dans le sud du pays.
Sur le plan sécuritaire, François Bozizé dénonce " le caractère inopérant de l'accord
de cessation des hostilités ",
signé à Brazzaville en juillet. Il
se dit par ailleurs, dans cette
adresse faite au peuple centrafricain, en faveur de la cour cri-
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
minelle spéciale. Mais l'ancien
président a surtout un agenda
politique. Il entend bien prendre
part
au
dialogue
intercentrafricain, explique Bertin Béa, secrétaire général du
KNK, le parti fondé par Bozizé
: " Pour résoudre la question
centrafricaine aujourd'hui, il
faut bien impliquer tous les acteurs nécessaires. Nous ne
pensons pas seulement au
président Bozizé, mais nous
pensons notamment Djotodia
et que sais-je encore. "
Ce retour vise-t-il a prendre
date en vue de la présidentielle
prévue l'été prochain ? " Le président Bozizé n'a pas perdu
ses droits civiques ni politiques, rappelle le leader du
KNK. Il est le président fondateur du KNK et c'est le candidat le mieux placé au sein du
KNK pour être notre représentant pour les futures élections
présidentielles. "
Enfin, François Bozizé revient en une pirouette sur la
plainte déposée en France
pour des commissions occultes présumées dans plusieurs
contrats miniers. Il se dit prêt à
répondre à la justice française,
mais il rappelle qu'il est interdit
de voyage par le Conseil de
sécurité de l'ONU.
BBL
10 La République
CULTURE
Deux ans après sa mort
Le groupe "Mabele Elisi" au bord de la scission
Beaucoup de musiciens
semblent douter de la capacité du mécène Baudouin
Bafongo Bolumbu, mieux
connu sous l'appellation de
"Baudino" de maintenir le
groupe tant que le produit du
succès de l'album "Itokia", le
dernier de l'illustre disparu,
sponsorisé n'a pas été profitable, affirment certains.
Fort de ses 43 ans de carrière musicale, Mabele Elisi
a laissé un disque avec trois
chansons. Il est toujours considéré par ses nombreux fans
comme un prophète de la musique traditionnelle de par sa
capacité à faire une musique
authentique, comme étant
ambassadeur culturel de la
province de l'Equateur dont la
renommée est allé au de-là
des frontières nationales.
Rien d'étonnant si des
grandes vedettes de la chan-
son congolaise de renom à
l'exemple de Koffi Olomide
ou encore de Werrason n'ont
cessé de puiser dans ses
compositions et ses danses
pour enrichir leurs albums.
Mabele Elisi chantait des
faits de société dans son dialecte mongo et parfois il recourait au lingala dans des
compositions captivantes en
vue de contribuer à l'éducation de la population. On reste
convaincu que son héritage
musical, son groupe continuera à se maintenir grace
aux bonnes volontés telles le
mécène Popol Liandja de la
Banque Centrale, qui apporte
son soutien afin que son nom
ne soit pas effacé de la mémoire collective des mélomanes.
B.J.D
Le Festival "Amani" au mois de février 2015
La deuxième édition du Festival "Amani" qui veut dire "Paix"
se tiendra au mois de février
2015 dans la ville de Goma
comme à sa première édition.
les préparatifs de cette organisation vont bon train dans la ville
province de Kinshasa et Goma
la ville hote.
Comme à sa première édition, ce festival accueillira plusieurs artistes de renoms
d'afrique dont: Ayo, allemande
d'origine nigérienne, Alpha
Blondi et Tiken Ja Fakoli de Cote
d'Ivoire, Juliana Kanyomozi
d'Ouganda, Fally Ipupa et Papa
Wemba de RDC, Ismael LO du
Sénégal, Youssoupha,…
Il ne manquera pas de rece-
voir aussi les artistes venant
du Grand Lacs. Parmis eux
nous citons le rwandais Mani
Martin, le groupe burundais
Lion Story. Il ne sear pas étonnant de voir aussi les artistes
locaux parce qu'ils seront sélectionnés comme l'année
dernière sur base de prestation dans le cadre de séries
de concerts du "Sanaa WE"
qui s'organise depuis le mois
de septembre.
Notons que la première
édition du Festival Amani, qui
a eu lieu les 14, 15 et 16 février 2014, a permis à treize
artistes chanteurs et dix-huit
groupes de danse tradition-
nelle de la région des Grands
Lacs de chanter pour la paix et
de danser pour le changement.
Aussi, 25.000 personnes et 51
organisations étaient au rendezvous. Par ailleurs, 35 médias
dont 17 locaux et 18 internationaux ont souligné le succès de
ce grand évènement. Les objectifs ayant été largement dépassés et la population ayant largement soutenu l'initiative, le
Festival Amani ne peut s'en tenir à ce succès
B.J.D
Les tatouages, dangereux pour la peau?
Les tatouages sont à la
mode depuis un bail. Se faire
un tatouage n'est pas un acte
anodin et doit fait l'objet de
la plus grande vigilance.
C'est la mise en garde lancée par des dermatologuesvénéréologues. Ils rappellent
que les tatouages, éphémères ou permanents, ne sont
pas sans danger. Le public
est appelé à la plus grande
vigilance avant le passage à
l'acte.
Que reproche-t-on aux tatouages ? Les dermatologues pointent différents risques, suivant le type de tatouage :
Les encres permanentes,
des métaux potentiellement
cancérigènes
Selon eux, les encres de
tatouage sont composées de
métaux toxiques comme l'aluminium, le cobalt, le chrome,
le cuivre, le fer, le mercure ou
encore le nickel, pouvant être
cancérigènes lorsqu'ils se
trouvent dans le derme.
Les pigments contenus
dans les encres peuvent entraîner des affections de la
peau comme de l'eczéma, de
la sarcoïdose (une maladie
inflammatoire). Ils peuvent
aussi causer des réactions
allergiques : tatouage qui démange, qui gonfle, et autres
lésions. Pour traiter ces allergies, Le retrait du tatouage
par laser ou chirurgie s'avère
parfois indispensable.
Les tatouages au henné,
attention au mélange
Le henné est une substance naturelle bénigne. Toutefois, il peut être mélangé à
des produits toxiques,
comme
le
p ar a ph en ylè n ed ia m in e
(PPD), surtout pour les tatouages éphémères. Le
PPD est une substance nocive ajoutée illégalement au
henné afin de donner une
couleur noire aux tatouages
et d'augmenter leur longévité. Or la PPD est nocive
pour la santé et peut donner
de l'eczéma et générer des
cicatrices indélébiles, de l'urticaire, ou des allergies.
Alors méfiez-vous des tatouages au henné, surtout
quand ils sont noirs ! Dans le
doute, demandez la composition du produit et regardez
le mélange. Celui-ci doit impérativement être orange, et
non noir, selon les dermatologues.
Tatouage : à éviter en
cas de problème de peau
Les dermatologues soulignent un autre risque lié
cette fois-ci non pas au procédé utilisé mais au type de
peau de la personne. Celles
qui ont de nombreux grains
de beauté ou de nombreuses taches de rousseur sont
invitées à consulter leur dermatologue avant de se faire
tatouer. Se faire tatouer
complique en effet la surveillance des grains de
beauté quand on en a beaucoup.
Quant aux personnes ayant
des problèmes de peau
préexistants comme du psoriasis, du vitiligo, ou la
sarcoïdose, les dermatologues déconseillent le tatouage, car cela peut aggraver les lésions cutanées. Il est
fortement déconseillé de se
faire tatouer en cas de maladies dermatologiques chroniques (psoriasis, vitiligo, ou
sarcoïdose).
BBL
Lisez et faites lire
La République
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
Lisez et faites lire
La République 11
SPORTS
LINAFOOT
Les Corbeaux réapprennent à
gagner à l'extérieur
Trois sorties et trois victoires. Le TP Mazembe qui
peinait à gagner à l'extérieur
ces derniers temps semble
avoir trouvé le bon chemin
grâce aux entrainements
réalisés sur le terrain calamiteux des prêtres du quartier Kigoma à Lubumbashi.
Les athlètes maîtrisent ainsi
le jeu sur différents en plus
de développer une esprit de
conquérant qui leur a fait
cruellement défaut la saison
dernière. Voici la lecture
que fait notre confrère du
site officiel du club sur la
sortie du 14 décembre à
Kananga contre l'US
Tshinkunku.
Les Corbeaux ont bouclé
les trois matches à l'extérieur sur une impression de
toute-puissance.
Défensivement, Mazembe
reste hermétique, aidé ce
dimanche par un Robert
KIDIABA très inspiré surtout sur l'arrêt d'un penalty
pendant le temps additionnel et une parade aussi ef-
Auteur d'une prestation solide, le TPM (en rouge) s'est imposé 2-0 face à l'US Tshinkunku ce
dimanche 14/12 au stade des Jeunes de Katoka à Kananga.
ficace que spectaculaire
(37ème). Dans le cœur du
jeu, le tandem Boubacar
DIARRA-Daniel ADJEI a
monopolisé le ballon, le tout
devant
un
Thomas
ULIMWENGU éblouissant
techniquement ce jour.
Quant à l'attaque…Une
frappe pas surpuissante
d'Ousmane CISSE mais
que le gardien KETANI n'a
pas maitrisé a fini au fond,
(61ème) 1-0. La préparation mentale des Corbeaux
de Lubumbashi pour ce
3ème match consécutif à
l'extérieur portait ses fruits.
Peu inquiétés par des
Corbeaux de Kananga sans
doute légèrement émoussés par ce match exigeant
sur le plan physique, les
joueurs
de
Patrice
CARTERON ont réussi à
marquer même si au terme
de la 1ère mi-temps, Thomas
ULIMW ENGU
(11ème),
Jonathan
BOLINGI (26ème) - à qui
on pouvait attribuer le 2ème
but : sur un corner de
Solomon ASANTE, il met la
Rallye Dakar 2015
Compte à rebours pour Frank
Verhoestraete
Avec la présentation de sa
tenue officielle du Rallye Dakar 2015 aux sponsors et à
la
presse,
Frank
Vehoestraete boucle doucement ses valises pour le Dakar 2015. Il quittera Kinshasa
le 23 décembre pour Buenos
Aires en Argentine via Paris
après une dernière compétition locale le dimanche 21.
Frank Verhoestraete a
présenté aux sponsors et à
la presse en présence de
nombreux amis sa tenue officielle du Dakar 2015 le vendredi 12 décembre lors d'un
Drink au Kwilu Bar à Kinshasa. Les membres du club
de motards de Kinshasa y
étaient venus au grand complet avec leurs grosses cylindrées créant une ambiance
du tonnerre au lieu de la cérémonie. Les convives par-
fois paniqués par les vrombissements de moteurs
étaient néanmoins ravis de
voir avec quel aisance les
pilotes passaient entre les
poufs et tables pour aligner
leurs engins.
Fabrice Masuka, le
Project Manager de la Team
Frank Dakar a eu les mots
justes pour remercier tous les
sponsors qui se sont engagés avec le numéro un des
motards congolais en brossant succinctement les réalisations de 5 mois d'activités.
Les partenaires qui admiraient leurs logos sur la nouvelle tenue du champion congolais de moto ont exprimé
leur satisfaction aux nombreux journalistes venus couvrir l'événement. Car, le Rallye Dakar se vivait à Kinshasa bien avant son démar-
rage en Amérique du Sud
grâce aux actions de visibilité concoctées par Fabrice
Masuka et la communication
orchestrée de main de maître par Mayonde Mayus.
Et Frank s'est offert un
plaisir de mannequin en présentant sa tenue 'design-ée'
à Kinshasa par Mignon
Ndenga. Le rituel n'était vraiment pas loin de la striptease annoncée par Fabrice.
En effet, le champion se déshabillait doucement en commençant par le casque pour
aller plus loin. Et expliquait à
chaque étape aux journalistes qui l'entouraient l'utilité de
chaque pièce de sa tenue fabriquée en France.
Pour Didier Mukoma le
président du Club des motards de Kinshasa, la présence de Frank au Rallye
Dakar 2015 est un honneur
pour le pays et pour tous les
passionnés de la moto de la
RDC. Ses pairs et lui-même
envisagent de déléguer en
Argentine un ou deux motards pour l'encourager par
leur présence.
Auparavant,
Frank
Verhoestraete avait dans son
speech déclaré que son objectif était de figurer par les
25 premiers. " Au Dakar, le
premier objectif est d'arriver
au bout. L'épreuve est si dure
que plus de la moitié de participants restent sur le chemin. Mais j'espère arriver au
bout et figurer au moins
parmi les 25 premiers. Le
reste dépendra des concurrents. " avait répondu le
champion du Congo à la
question d'un journaliste.
MKT
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014
tête que renvoie dans ses
propres filets un défenseur
de Tshinkunku pour le 2-0
(84ème) - Ousmane CISSE
(35ème), Daniel ADJEI
(36ème) ne sont pas arrivés à tromper le gardien
KETANI.
Par ce succès, le TPM a
envoyé un message à ses
concurrents de la D1 pour
la phase retour : ce groupelà compte bien revêtir au
plus vite le costume de leader en gagnant tous ses
matches à l'extérieur. A un
match de la fin de la phase
aller, l'objectif se dessine un
peu plus : l'actuel leader
Sanga Balende (19 points)
qui a perdu à Goma face à
Dauphins Noirs (2-0), ne se
trouve plus qu'à deux petites longueurs. Reste à confirmer donc dès ce mercredi lors de la réception de
Capaco de Beni pour finir
avec 20 points.
Un homme dans le match,
Thomas ULIMWENGU
On ne l'attendait pas sur
ce match et bien, il a
été…fracassant ! Dans le
duel très athlétique qui l'opposait au latéral droit de
Tshinkunku BISIONI, l'international tanzanien a su
dompter la concurrence.
Tout en précision sur tous
ses débordements, Thomas
ULIMWENGU s'est aussi
montré très entreprenant en
prenant à plusieurs reprises
de vitesse la défense de
Tshinkunku mais en deux
occasions, il a échoué sur
le gardien (11ème et
75ème). Même s'il n'a pas
marqué,
Thomas
ULIMWENGU est reparti
de Kananga très content
d'avoir fait un gros boulot.
Mayonde avec
tpmazembe.com
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La République
12 La République
POINT CHAUD
Après des soins appropries à Londres
Moïse Katumbi de retour
Tous les Congolais, singulièrement les Katangais, sont
en effervescence depuis plus
d'une semaine déjà dans l'attente du retour du gouverneur
de la province cuprifère, Moïse
Katumbi Champwe. La nouvelle a couru depuis plus de 10
jours annonçant même l'arrivée du patron de l'Exécutif
katangais dans son fief ; l'information rendue publique par
Jeune Afrique vient ainsi couper cours à la spirale des conjectures sur une absence inquiétante de plus de deux
mois du politicien le plus adulé
sur le territoire national.
Comme elle vient rassurer les
Congolais sur le retour imminent de leur " chouchou " avant
les festivités de fin d'année
dont il aurait besoin de partager avec sa base affective,
comme à l'accoutumée.
Trêve de soucis donc pour
les Congolais appelés à réserver un accueil digne à Moise
Katumbi remis sur ses pieds
par des médecins britanniques. Selon les bribes détails
puisés sur son bulletin de
santé, le Patron de l'Exécutif du
Katanga a recouvré toute sa
forme aux termes d'une thérapie en profondeur sur les séquelles d'une tentative d'empoisonnement à l'arsenic subie en
2011. Œuvre de personnes
malveillantes dont on ignore
l'identité jusqu'à présent ; il est
fort à parier que le gouverneur
lui-même se préoccupe peu de
connaitre ces oiseaux de mauvaise augure cultivant la haine
contre tout bâtisseur du Congo.
Seule compte pour Moise
Katumbi, sa modeste contribution à l'effort commun de reconstruction nationale, tache à
laquelle il s'adonne depuis son
installation à la tête de la province cuprifère en 2007 et qui
déborde les frontières de la
seule province du Katanga.
Ici se situent les racines de
la désapprobation de ce forfait
par l'ensemble des Congolais
qui ont menacé des manifestations violentes à la suite des
folles rumeurs qui ont suivi le
départ du Président de TP
Mazembe pour une clinique de
Londres. Force est de souligner l'élan de solidarité développé en faveur du gouverneur
du Katanga, à commencer par
le Président Joseph Kabila qui
lui avait octroyé un entretien de
réconfort peu avant le voyage
de Londres.
LR
Révélations de Le Figaro sur la présidenmtielle de 2016
Aubin Minaku veut bloquer Moïse Katumbi!
La révélation est du quotidien français de grande notoriété. Ce tabloïd rapporte dans
sa version électronique du 15
décembre 2014, l'information
selon laquelle le président de
l'Assemblée nationale de la
République démocratique du
Congo, Aubin Minaku, tente de
faire passer une loi prévoyant
l'obligation d'avoir deux parents
congolais pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle. Et justifie cette entreprise
par la volonté du speaker de la
chambre basse d'empêcher la
candidature du très populaire
gouverneur du Katanga, Moïse
Katumbi. Cette information
vient ainsi donner corps à des
rumeurs qui circulaient jusquelà sur la probable candidature
du président de TP Mazembe
à la présidentielle de 2016. Indiscutablement au faite de l'actualité, on peut s'accorder que
Aubin Minaku ne saurait agir par
enchantement, juste pour ajou-
ter une disposition non désirée
par un contexte.
Reste que si l'information du
journal français se confirmait,
les députés se retrouveront
devant un casus belli au moment où la raison nationale impose depuis un certain temps
la fin de la praxis de l'élaboration de lois taillées sur la tête
des individus. Une affreuse pratique à la base des déboires
que le pays a connus pendant
la
longue
transition
mobutienne. N'est-ce-pas sur
fond de rejet de cette astuce
éhontée que maints élus nationaux à double nationalité
prennent place à l'hémicycle
du Palais du peuple ? Serait-il
de bon aloi que la RDC
amorce brutalement un recul
sur le sentier de la démocratisation dans lequel elle s'est engagée avec des progrès depuis les élections de 2006 ?
LR
Après la nomination d'Eve Bazaiba comme SG
Insurrection au sein du MLC !
La députée du MLC Eve
Bazaiba a été nommée secrétaire générale de ce parti
de l'opposition. Cette décision a été rendue publique
dimanche 14 décembre
2014 par l'inspecteur général du MLC, le député Jacques Djoli. C'était dans une
ambiance fort surchauffée
que l'inspecteur général Jacques Djoli avait annoncé
cette décision au cours d'une
séance qui s'était déroulée
au siège du parti. Cette décision a été prise par le président du MLC, Jean-Pierre
Bemba, actuellement en détention à la CPI à la Haye.
Eve Bazaiba remplace à ce
poste Thomas Luhaka,
nommé Vice-premier ministre dans le gouvernement
Matata II. La nouvelle secré-
taire générale du MLC, Eve
Bazaiba a déclaré à cette
occasion : " Finie la turbulence. Nous avons atterri en
douceur. Je prends l'engagement devant Dieu et les hommes afin de pouvoir servir le
pays à travers le MLC avec
l'appui de tous les militants ".
Elle a soutenu que le processus de nomination d'un nouveau secrétaire général a
pris du temps parce que le
président national JeanPierre Bemba a eu à consulter le MLC dans toute sa profondeur en tenant compte de
toutes les couches à commencer par les proches collaborateurs. En effet, après
la nomination au sein du gouvernement de " cohésion nationale ", Thomas Luhaka,
Germain Kambinga et Omer
Egwake, ont été exclus du
MLC par le Bureau politique.
Au lendemain de cette exclusion, le collège des fondateurs du MLC avait apporté
son soutien aux nouveaux
promus dont le sénateur Raymond Ramazani Baya qui est
nommé secrétaire général
adjoint chargé de l'Idéologie
et du Programme. Outre
Mme Eve Bazaiba et le sénateur Raymond Ramazani
Baya, le président JeanPierre Bemba, les députés
nationaux Fidèle Babala,
Alexis Lenga et Jacques
Lungwana sont reconduits à
leurs postes des secrétaires
généraux adjoints chargés
respectivement des Questions politiques et stratégiques, de la Coordination des
fédérations et de la Logistiques et des Finances.
Cette décision de JeanPierre qui entend restructurer
le MLC a suscité une terrible
agitation ; mieux une véritable insurrection. Au lendemain de sa publication, les
12 fondateurs du MLC n'ont
pas tenu compte de la décision du président du MLC
c'est pourquoi ils ont pris acte
de la décision Thomas
Luhaka, de
Germain
Kambinga et Omer Egwake,
d'intégrer le nouveau gouvernement Matata II. C'est pourquoi, ils les ont maintenus au
sein du parti. En effet, selon
Vicky Welo Okito, un des
membres fonadteurs du
MLC, " les fondateurs du
MLC s'étaient réunis en toute
urgence pour annuler l'exclusion de Thomas Luhaka, de
Germain Kambinga et Omer
Egwake, ".
Le collègue des fondateurs, se fondant sur les
charges que lui confèrent les
statuts ont pris acte des résolutions pertinentes des
Concertations nationales auxquelles le MLC avait totalement adhéré par sa participation active dans un esprit républicain. Par conséquent,
souligne le collège des fon-
dateurs ceux qui avaient
pris la décision d'exclure et
de radier Thomas Luhaka,
de Germain Kambinga et
Omer Egwake se sont rendus coupables de faux et
usage de faux en opposant
leur signature du président
national du MLC, JeanPierre Bemba. Que va-t-il
se passer après, cette dernière exclusion au sein MLC
transformée en un bras de
fer entre les membres du
parti lequel risque de devenir une coquille vide après
que les têtes couronnées tels
que Kamitatu Etsou, Alexis
Thambwe Mwamba, JeanLucien Busa, José Endundu,
José
Makila,
Sam
Bokolombe,
Adam
Bombole… ? Dossier à suivre ! Louis-Paul Eyenga
La phrase du jour
La République n° 757 du Mercredi 17 Décembre 2014