TRANS-FER Périodique trimestriel du GTF asbl 2014 – 3e trimestre Numéro d’agrément : P910641 Bureau de dépôt : Liège X Retour en cas de non-distribution : Les Mous’lis, Quai Marcellis, 11/000 B - 4020 LIEGE Sommaire : Epinglés : • • • • • • • • • • 2 Mobilité ferroviaire, colloque Bus : rompre avec l’héritage du passé SNCB : plan transport Suisse : organisation ferroviaire France : ils ont dit Industries ferroviaires Mobilité : la ville de demain SNCB Ports de Paris ; Benelux Mons - Valenciennes 02 06 07 08 09 10 14 15 19 23 Informations ferroviaires (brèves): 25 Chemins de fer belges Mobilité TRAMWAYS Belgique Chemins de fer étrangers Divers Patrimoine Notices historiques (60 et 65) 25 45 52 56 59 63 60 1 Colloque 29 avril Mobilité ferroviaire Element central d'une ville durable Chemin de fer et Région de Bruxelles-Capitale : se connaître davantage pour un service ferroviaire mieux adapté à la région. Ce 29 avril 2014, la Fondation pour l’Environnement urbain accueillait plus d’une centaine de spécialistes au centre de Bruxelles pour débattre de l’avenir de la mobilité ferroviaire dans la Région de Bruxelles-Capitale. Plusieurs responsables politiques et parlementaires, des membres des administrations régionales, des délégués des chemins de fer belges ainsi que des membres de bureaux d’étude et des experts en la matière ont pu entendre un ensemble d’exposés sur les évolutions possibles des services ferroviaires et sur les attentes régionales, le tout à la lumière des récentes réformes institutionnelles, qui ont globalement renforcé les compétences régionales. Les chemins de fer belges et Bruxelles s’interpénètrent depuis la construction de la première ligne ferroviaire en Belgique en mai 1835. Au fil du temps, mais surtout depuis le début des années 1950, d’importantes évolutions ont profondément influencé la mobilité régionale ainsi que les caractéristiques de la fonction assurée par les chemins de fer dans la région : la mise en service de la Jonction, l’énorme croissance de la circulation automobile, l’augmentation de la population, les transformations de l’emploi, le nouveau paysage institutionnel… Bruxelles a sa propre vie régionale, avec son trafic, ses activités économiques et de loisirs. Mais elle doit aussi « digérer » l’important trafic de navette entrant et sortant de la capitale, tant par la route que par le chemin de fer. Compte tenu de tout cela, les responsables de la mobilité régionale demandent instamment que le dialogue avec les chemins de fer s’intensifie nettement. Il importe que les chemins de fer connaissent mieux les besoins et attentes de la Région et ses compétences institutionnelles renforcées. Inversement, celle-ci doit pouvoir mieux percevoir les possibilités, contraintes et limites des chemins de fer (par exemple, exploitation et matériels différents du métro, infrastructures mixtes), tout cela à la lumière du Plan pluriannuel d’Investissement (2013 – 2025) et des projets RER. Il apparaît d’emblée qu’une collaboration plus étroite est nécessaire, à tout le moins pour mieux faire connaître, dans la région, les services offerts par les chemins de fer pour le trafic « intrarégional ». Il est en tout cas surprenant de savoir que la région compte près de 500 mètres de ligne de chemin de fer par km². C’est-à-dire la seconde densité ferroviaire au Monde, après Tokyo. Et pourtant, ces infrastructures sont beaucoup trop peu utilisées, puisqu’on ne compte que quelque 5000 à 7000 trajets quotidiens intrarégionaux par chemin de fer. Perspectives ferroviaires Du point de vue ferroviaire, Bruxelles est le point de convergence des trafics internationaux, nationaux et « de proximité bruxelloise » - concrètement, le projet RER - de la SNCB. Ce projet RER est en gestation depuis bien longtemps. Dès 1952, lors de la mise en service de la Jonction, des projets ferroviaires envisageaient déjà aussi la possibilité 2 de boucles complètes par l’est et l’ouest de la capitale. Plus tard, dans les années 1970, la réalisation du métro amenait à constater la nécessité d’un autre type de desserte pour les flux de trafic dépassant l’aire géographique couverte par le métro : le RER s’annonçait, même si les travaux ne furent lancés qu’au début des années 2000. Plusieurs investissements importants qui en font partie vont se terminer successivement, parfois avec un sérieux retard par rapport aux prévisions initiales : la liaison Schuman-Josaphat dès 2015, le quadruplement vers Denderleeuw en 2016 et l’accroissement de capacité des lignes vers Ottignies, en 2021, et Nivelles, en 2023. Si tout va bien… Compte tenu de cet allongement des délais, il importe, pour plusieurs spécialistes, que les réalisations soient utilisées dès leur achèvement, dans une optique d’exploitation RER – les fréquences élevées – même si la réalisation complète de l’ensemble du schéma se fait attendre. L’offre de services répondra ainsi mieux à la croissance continue de la demande et constituera un des éléments de réponse à la grave congestion automobile dont souffre en permanence la Région Toutefois, il apparaît d’emblée que cette croissance du trafic va entraîner une utilisation complète des infrastructures ferroviaires à l’horizon 2025, tant à Bruxelles – et spécialement la Jonction Nord-Midi – que dans des nœuds ferroviaires extérieurs à la Région. Ce qui implique donc de prévoir de nouveaux investissements d’infrastructure, couplés à de nouvelles solutions de mobilité pour la suite : 203o, 2040. Soucis immédiats La Région accueille bien entendu ce renforcement de l’offre. Mais les spécialistes constatent qu’il s’agit surtout d’une offre « entrante et sortante » voire essentiellement de transit, à l’instar des trafics nationaux IC et internationaux. Ce n’est pas fondamentalement une offre répondant aux besoins des déplacements intrarégionaux. D’où la demande d’une plus grande amplitude horaire des services et d’un renforcement des services en week-end, en tout cas dans la Région : pour accroître l’utilisation du chemin de fer pour les déplacements de ses habitants. Car on ignore bien souvent, en-dehors du niveau régional, que Bruxelles évolue de plus en plus vers une ville polycentrique. Ce qui implique un renforcement des interrelations entre ces différents centres. Ceci postule aussi une meilleure utilisation des deux lignes de ceinture, 26 et 28, pour les besoins locaux. Ce qui appelle des investissements dont des spécialistes craignent qu’ils ne soient pas vraiment présents – ou trop faiblement – dans le plan d’investissement des chemins de fer. Les responsables régionaux demandent aussi que les chemins de fer soient plus attentifs à la qualité de la desserte des gares qui constituent des nœuds de correspondance avec le réseau de la STIB. Ils demandent aussi que les chemins de fer s’attellent à améliorer les conditions d’accessibilité, d’accueil et de sécurité d’une série de points d’arrêt dans la Région. Des investissements proportionnellement peu coûteux permettent des améliorations substantielles et peuvent très vite accroître sensiblement l’attractivité du chemin de fer pour les déplacements dans la Région. Par ailleurs, si l’intégration billettique progresse, l’intégration tarifaire n’avance guère : il importe que les chemins de fer s’y impliquent rapidement davantage avec les autres partenaires des transports en commun. C’est une nécessité pour la qualité et l’attractivité de l’offre globale de ces transports dans la Région. Au besoin l’Autorité publique doit intervenir. Les responsables régionaux sont également interpellés par le niveau élevé des redevances d’infrastructures appliquées par Infrabel au trafic de type RER, par 3 rapport aux autres trafics. Ce niveau de redevances pénalise l’intégralité du trafic ferroviaire régional ! L’objectif du transfert modal vers les transports en commun et, entre autres, le chemin de fer n’est certainement pas favorisé par cette situation : il y a là une question à débattre entre responsables régionaux et ferroviaires. Transports régionaux Même si le colloque se focalisait largement sur les questions ferroviaires par rapport à la Région, il n’était pas inutile de constater que la STIB développe elle aussi toute une série de projets favorisant la mobilité par les transports en commun, spécialement dans son réseau « ferré ». Un projet-phare est constitué par l’automatisation du métro sur l’axe Est-Ouest, pour l’horizon 2018 – 2020. Cette modernisation nécessaire – la base du métro existant ayant déjà une cinquantaine d’années – inclura les meilleurs développements technologiques, pour le matériel, la signalisation, la sécurité et la maintenance. Il en découlera un accroissement substantiel de la capacité globale du métro et de ses performances. Les autres lignes de métro suivront, la STIB visant à disposer, à l’horizon 2040, du premier réseau de métro entièrement automatique au Monde. Parallèlement, la STIB poursuit le développement du projet de métro Nord-Sud, ce qui conduira à des réaménagements en cascade du schéma d’exploitation des lignes de tram. Elle étudie également un type de tram plus capacitaire. Et elle examine également des projets de prolongement de lignes de tramways en Flandre, en partenariat avec De Lijn, qui travaille, elle aussi à des projets de lignes de tram pénétrant dans la Région de Bruxelles-Capitale. Défis et recherches pour l’avenir L’amélioration des services offerts par le chemin de fer dans la région nécessite encore d’importants efforts. Un éminent responsable a rappelé les espoirs, jusqu’à présent largement déçus, de la modernisation de la gare de Bruxelles-Midi et de ses abords immédiats, ce qui entrave la modernisation de tout le quartier avoisinant et sa liaison vers le centre de la ville. Il y a là un défi important, à reprendre par les partenaires, pour la qualité des services offerts aux clients, pour l’image nationale et internationale de la gare –un nœud ferroviaire majeur en Europe – et pour celle de Bruxelles, elle aussi une des villes les plus importantes de l’Union Européenne. Parallèlement, la capacité des différents axes ferroviaires traversant la Région doit aussi être améliorée pour satisfaire la demande prévisible – naturelle et politiquement encouragée – dans les prochaines décennies. Plusieurs pistes d’amélioration de ces capacités sont à l’étude, au niveau fédéral, en concertation avec la Région. Elles examinent plusieurs scénarios : élargissement de BruxellesCentral ; nouveaux tunnels, sous la JNM ou entre le Midi et le quartier européen, compte tenu de saturations prévisibles de certaines sections des lignes de métro ; renforcement des capacités des deux lignes de ceinture, etc. Un défi majeur se situe aussi au niveau du financement des projets, vu le contexte économique actuel et à moyen terme. D’autres idées sont également lancées pour nourrir, infléchir et enrichir les projets d’amélioration de la desserte par rail de la Région. Une étude en regorge : un nouveau terminal international, national et RER à Schaerbeek-Voyageurs ; une réorganisation de l’exploitation de la gare du Midi, pour des services en terminus ou pour recevoir deux trains sur les quais longs ; une distinction plus marquée entre les trafics, celui du RER empruntant beaucoup plus les ceintures. C’est aussi une 4 conception renouvelée de la « lisibilité » des services et des informations sur les départs et destinations des trains dans les gares de correspondances. Lisibilité qui s’inspire de réalisations déjà largement répandues en Allemagne et en Suisse, et qui intègre tous les transports en commun : leur emploi devient transparent pour les utilisateurs. L’étude Mobil 2040 « décoiffe » peut-être certaines conceptions classiques mais elle a le grand mérite d’agiter les neurones pour tenter d’aller vers l’avenir dans les meilleures conditions. Elle s’efforce aussi d’élargir les perspectives tout en étant réaliste : elle ouvre des pistes pour tenter d’écrêter les pointes et pose le problème de la couverture des coûts des services de type RER, notoirement insuffisante. Ce handicap est insupportable dans l’optique d’un développement des services. Des décisions tarifaires doivent être prises et la productivité des prestations doit être sensiblement augmentée : si on compare avec l’Allemagne, on constate que les réseaux régionaux « S Bahn » sont de 30 à 40 % moins coûteux en exploitation! Si des investissements sont nécessaires, le fonctionnement doit aussi être repensé et simplifié, pour davantage d’efficacité à moindre coût. Région et mobilité durable En application de la 6ème réforme de l’Etat, la Région dispose maintenant de compétences globales accrues. Elle fait face au défi de l’importance des flux de déplacements, interne comme entrants et sortants. Un des aspects des problèmes réside dans la congestion due à l’automobile, la solution passant par une plus grande utilisation des transports en commun, spécialement ceux qui utilisent les infrastructures ferroviaires. La Région et son opérateur la STIB se doivent donc de développer un dialogue plus intense avec le pouvoir fédéral, la SNCB et Infrabel quant à l’organisation des transports par rail. La vocation nationale et internationale des chemins de fer n’est pas à mettre en cause. Cependant, la fonction RER et la dimension régionale bruxelloise du transport ferré doivent être davantage rencontrés par les chemins de fer et leur tutelle. En ayant en vue la construction progressive d’une ville durable, la Région de Bruxelles-Capitale veillera à être respectée dans ses différentes fonctions, internationale, européenne, fédérale et régionale, entre autres dans le domaine de l’amélioration de la mobilité. Pour la mobilité en transports en commun dans la région, on ne peut que souhaiter qu’il en soit ainsi. (LGX) A propos de la JONCTION JNM à Bruxelles. (FB juin 2014). Selon Mediarail : TUC RAIL a rentré il y a 1 an un dossier: un nouveau tunnel à 6 tubes, dont 2 filent vers Schuman puis Etterbeek. Le coût astronomique ne laisse cependant que peu d'espoir. Une option ? Vu que c'est souterrain depuis Forest, faire une réserve de fondations av Fonsny sous la rue et les anciens bâtiments à l'abandon. L'autre solution, me dit-on, c'est l'ETCS 2 rapprochant les trains, de 90 à + de 110 par heure. Une emplâtre et le temps de débarquement/embarquement avec des trains M6 à Central me laisse circonspect... Selon LM: La deuxième formule est bien à l'étude mais elle ne fera que reporter le problème de 5 ans. Il y a encore une autre formule : un tunnel direct de Schaerbeek 5 à Bxl Midi sans passer par Nord et Central, et y ramener tous les internationaux vers Koln et AMSTERDAM Selon StFont : L'ETCS L2, associé à un sous-cantonnement en approche de gare et en gare, peut aider à faire mieux passer les trains RER à travers la jonction. Et puis une autre piste à utiliser c'est de ne plus envoyer tout dans la jonction. Il y a le métro à Gare de l'Ouest et à Merode, les L26 et 28 peuvent aider, que diable... Avant de sortir la foreuse géante et les bétonneuses, ces possibilités-là devraient être exploitées. 6 Effectivement, pourquoi ne pas : (1) Créer des gares centres de contact; (2) restructurer les lignes de bus; (3) alléger le mode d'exploitation (trop couteux) des trains! (4) Des communautés tarifaire et d'exploitation 'locales'. Plan de transport : La voie royale de la SNCB Normalement, le plan de transport de la SNCB, c’est sa loi fondamentale, sa «Constitution», ce qui règle toute son organisation pendant dix à douze ans. Le précédent date de… 1998. Celui qui sera appliqué le 14 décembre prochain a été conçu en 2010, approuvé en 2012, puis reporté à «après la mise en place de la réforme du Groupe SNCB» de ce 1er janvier. Pour «tenir» jusqu’ici, le plan de 1998 a été bricolé sous tous ses angles. C’est d’ailleurs parce que sa base n’est plus adaptée à une fréquentation qui a crû de plus de 50% (850.000 voyageurs par jour de semaine actuellement) que l’organisation de la SNCB s’avérerait aujourd’hui aussi difficile et que ses résultats, dont la ponctualité est l’indicateur le plus flagrant, seraient aussi mauvais. Globalement, la philosophie qui forge le nouveau plan est de concentrer les moyens, techniques, financiers et humains, sur les lignes où la demande est la plus forte. Comme l’opérateur ferroviaire doit réaliser des économies, pour atteindre l’équilibre financier, il ne peut/veut dépasser le nombre de trains-kilomètres annuel qu’il opère aujourd’hui. En gros, à moyens constants (le nombre de kilomètres parcourus par les trains chaque jour), il faut faire mieux. La SNCB a donc privilégié le cadencement (le succès des chemins de fer suisses: des trains partent à la même heure et suivant une même fréquence durant toute la journée), des horaires symétriques (offre identique dans les deux sens de circulation) et, avant tout, le renforcement des grandes lignes (80% des utilisateurs fréquentent seulement 80 gares, 60% seulement 25 gares, les principales, entre les grands centres urbains). À «trains-kilomètres» constants, si on renforce d’un côté, on doit fatalement déforcer d’un autre. Le plan de transport 2014-2017 réduit donc l’offre sur les petites lignes et en dehors des heures de pointe. La SNCB se profile ainsi comme transporteur de masse entre centres urbains et abandonne son rôle dans le transport de proximité structurant (vers lequel les autres moyens de transport peuvent s’adosser). Un choix qui ne fait pas que des satisfaits. (Source : É.R., Le Soir 14 mai 2014) Il faut rester sérieux: le besoin de mobilité doit être rencontré avec le moyen le plus efficace, y compris économiquement pour le citoyen. Le cout réel d'un train composé de nombreuses voitures avec un minimum de 2 membres du personnel ne peut être économiquement supportable pour le contribuable s'il n'a que 15 clients à son bord. La satisfaction des besoins de mobilité d'aujourd'hui et de demain doivent faire l'objet de réflexion suffisamment approfondies et nécessitent que le chemin de fer s'adapte au monde moderne! 7 Suisse : organisation ferroviaire. "Le Conseil Fédéral a l’intention de transformer le service d’attribution des sillons, actuellement financé par les entreprises ferroviaires, en un établissement fédéral indépendant, de renforcer la Commission d’arbitrage dans le domaine des chemins de fer (CACF) et d’inscrire dans la loi les droits et les obligations des organes responsables de systèmes". Avec une telle démarche, il n'est en effet plus nécessaire alors de séparer l'infra du transport, puisque l'acceptation d'un concurrent devient ici obligatoire, moyennant les critères techniques et législatifs requis (certificats, sécurité...). Exactement ce que n'ont JAMAIS proposé, ailleurs en Europe et singulièrement en Belgique, les aficionados de l'unitaire, qui avaient d'autres arguments en tête, pour la plupart politiques... (Source : Mediarail le 2014-05-28) Le Conseil fédéral esquisse l’organisation future de l’infrastructure ferroviaire Berne, 28.05.2014 - Le Conseil fédéral a tenu aujourd’hui une discussion sur la future organisation de l’infrastructure ferroviaire. Il n’est pas question pour lui de séparer l’infrastructure et l’exploitation dans le contexte de concurrence actuel. Pour garantir un accès non discriminatoire, il a l’intention de transformer le service d’attribution des sillons, actuellement financé par les entreprises ferroviaires, en un établissement fédéral indépendant, de renforcer la Commission d’arbitrage dans le domaine des chemins de fer (CACF) et d’inscrire dans la loi les droits et les obligations des organes responsables de systèmes. Les entreprises ferroviaires, en transport de voyageurs et de marchandises, franchissent de plus en plus souvent les limites du réseau et les frontières nationales. Pour éviter des distorsions de concurrence et des coûts supplémentaires, il faut des règles du jeu entre les entreprises de chemin de fer et les gestionnaires d'infrastructure. Il faut savoir qu'en Suisse, diverses entreprises exploitent des infrastructures ferroviaires et que ces chemins de fer sont le plus souvent des entreprises générales dites intégrées. En mai 2013, un groupe de travail formé par la Confédération a proposé des moyens de développer l'organisation de l'infrastructure ferroviaire en Suisse, après quoi les milieux intéressés ont été entendus. Aujourd'hui, le Conseil fédéral a discuté la question et arrêté les valeurs de référence pour le projet à mettre en consultation. En effet, il s'agit de garantir aux entreprises ferroviaires un accès non discriminatoire à l'infrastructure ferroviaire. Il est prévu de transformer le service d'attribution des sillons Sillon Suisse SA en un établissement de droit public de la Confédération - avec mandat légal d'attribuer les sillons (droits de passage) sur le réseau à voie normale, de veiller à ce que les horaires soient non discriminatoires, d'arbitrer les conflits en matière de commande de sillons et d'optimiser le taux d'utilisation du réseau. Sillon Suisse SA est aujourd'hui propriété des CFF, du BLS, de la SOB et de l'Union des transports publics. Un transfert des actions à la Confédération permettra d'assurer l'indépendance du service d'attribution des sillons. Droits et obligations des organes responsables de systèmes: ces autorités auront des responsabilités qui vont au-delà des limites du réseau des entreprises de chemin de fer. Il existe aujourd'hui plusieurs types de responsabilité systémique, exercée par exemple par les CFF pour le courant de traction, le système de contrôle de la marche des trains ETCS ou la radio ferroviaire GSM-R. Le Conseil fédéral souhaite 8 désormais créer les conditions juridiques lui permettant d'octroyer des mandats de responsabilité systémique clairs, assortis de droits et d'obligations. Son but est de pouvoir implanter des standards techniques uniformisés pour tous les intervenants, afin d'accroître l'efficience. La Commission d'arbitrage dans le domaine des chemins de fer (CACF), qui arbitre les différends en matière d'accès non discriminatoire au réseau, sera investie de nouvelles compétences. Elle pourra notamment étendre son activité de surveillance à l'établissement des horaires et aux organes responsables de systèmes. Par analogie aux autres régulateurs suisses, elle sera rebaptisée Railcom. Prescriptions de gestion d'une infrastructure ferroviaire: il s'agit avant tout de conférer aux entreprises de transport ferroviaire un droit de participation aux décisions d'investissement des gestionnaires d'infrastructure et à l'établissement de l'horaire, et d'inscrire ce droit dans la loi. En revanche, le Conseil fédéral renonce à obliger les grandes entreprises ferroviaires CFF et BLS, qui opèrent dans l'accès au réseau international, à créer une structure de groupe d'entreprises. Il veut laisser les entreprises ferroviaires décider elles-mêmes quelle structure leur convient le mieux. Le Conseil fédéral a chargé le DETEC et le Département fédéral des finances (DFF) d'élaborer, d'ici au début de 2015, un projet à mettre en consultation basé sur ces valeurs de référence. France : Ils ont dit… « Je crains que notre modèle économique et financier ne soit bientôt plus adapté à ces investissements massifs. Il faut que le gouvernement et la SNCF en soient convaincus. Les pistes pour remédier à cela, c’est d’abord un effort de productivité de la part de la SNCF, et davantage de polyvalence de la part de ses agents... Du côté des autorités organisatrices, nous devons fournir un effort de compétitivité, notamment sur l’intermodalité. Lorsqu’il n’y a personne dans un train, est-il nécessaire de le maintenir ? Ne faudrait-il pas également diminuer le choix de gammes des trains pour une maintenance plus facile ? » Alain Rousset, président (PS) du conseil régional d’Aquitaine, lors de la pose de la première pierre du futur centre de maintenance des TER à Bordeaux, le 5 juin, réclamant « davantage de productivité de la part de la SNCF ». [VRT, 2014 06 08] Proposition de Gilles Savary, député PS (ex-député européen) et rapporteur du projet de (loi de) réforme ferroviaire en France. "Une règle prudentielle qui fera que si l'Etat ou les régions font un immense caprice, ils le financent. Et ils ne le font pas porter au système ferroviaire. C'est la seule manière qui me paraît être en mesure d'assainir le système ferroviaire et lui permettre de retrouver ses marges de manoeuvre." Et « Améliorer la pertinence des investissements en fonction de l'intérêt collectif, c'est la demande prioritiaire du député. Améliorer la productivité de la SNCF, c'est la demande pressante des régions. (...) » lors de la conférence « Les conséquences de 9 la décentralisation sur l'organisation des transports », organisée par Ville, Rail & Transports le 13 mai 2014. (Source : LG) INDUSTRIES ferroviaires. Alstom dévoile son nouveau train grandes lignes Coradia Liner V200 Alstom a présenté le 10.06.2014 le Coradia Liner V200, sa dernière innovation en matière de train grandes lignes à l’occasion du Salon européen de la mobilité Transport Public, au Parc des Expositions à Paris. Conçu pour renouveler le plaisir de voyager sur les grandes lignes européennes ainsi que pour répondre aux contraintes de remplacement des matériels roulants Intercités sur les « Grandes Lignes » françaises1, Coradia Liner est un concentré de technologies issues d’un retour d’expérience de plus de 30 ans dans les trains à grande vitesse. Electrique ou bi-mode (électrique et thermique), doté de la technologie ERTMS2 et conforme aux normes européennes en vigueur, Coradia Liner peut circuler sur toutes les voies du réseau conventionnel. Il atteint une vitesse de 200Km/h et peut accueillir jusqu’à 900 passagers3. Coradia Liner répond parfaitement aux besoins de performance et de maintenabilité des opérateurs et offre aux voyageurs un niveau de service et de confort sans équivalent. Il est conçu pour être accessible à tous grâce à ses larges portes situées à hauteur de quai et à un plancher bas intégral. Coradia Liner remplit 100% des conditions des normes STI PMR4. Particulièrement adapté aux longs trajets, il offre un confort inédit, avec ses sièges inclinables dotés d’une prise électrique et d’une liseuse, ses espaces de services – enfants, restauration/bar, courtoisie. Une attention particulière a été apportée au confort acoustique. Pour améliorer la fluidité des déplacements à bord, les zones d’accueil et de voyage sont spacieuses, avec de larges couloirs de circulation. Conçu aussi pour les exploitants, Coradia Liner dispose d’une motorisation répartie sur l’ensemble du train lui conférant de remarquables capacités d’accélération et de freinage qui permettent une desserte plus fine du territoire national sans allonger les temps de voyage. Plus léger, sa consommation est inférieure de 30% à celle du Corail actuel et en fait le train de l’éco-mobilité nationale et européenne. Son architecture permet une maintenance facilitée. Coradia Liner est conçu sur la plateforme de trains modulaires Coradia qui bénéficie de plus de 30 années d’expérience en Europe : plus de 3 000 Coradia sont actuellement en circulation et ont parcouru plus de 4 milliards de km en Allemagne (Coradia Lint et Continental), au Danemark, en Espagne, en France (Coradia Polyvalent et Coradia Duplex Zter – 200Km/h), en Italie (Coradia Meridian), au Luxembourg (Coradia Duplex), aux Pays-Bas (Coradia Lint), au Portugal (Coradia Tagus DD) et en Suède (Coradia Duplex X40 – 200km/h). 10 Six des onze sites d’Alstom en France participent au projet Coradia Liner : Reichshoffen pour la conception et l’assemblage, Ornans pour les moteurs, Le Creusot pour les bogies, Tarbes pour les chaînes de traction, Villeurbanne pour l’informatique embarquée et Saint-Ouen pour le design. Ce projet contribue à pérenniser plus de 4 000 emplois chez Alstom et ses partenaires de la filière ferroviaire française. (Communiqué) Alstom fournira 15 trams-trains Citadis Dualis à SNCF pour un montant de 80 millions d’euros Alstom fournira 15 Citadis Dualis destinés à l’Ile-de-France à la suite d’une levée d’option de SNCF pour le compte du STIF. Cette commande, qui fait partie du contrat cadre signé en 2007 pour le compte des régions françaises, s’élève à 80 millions d’euros. Les 15 trams-trains Citadis Dualis seront livrés à partir de l’été 2016, pour une mise en service commercial prévue en juillet 2017, sur le tronçon Epinaysur-Seine et Le Bourget de la ligne TLN[1]. Destiné à répondre au besoin d’une fluidité accrue des transports entre les réseaux urbain et périurbain, Citadis Dualis fait le lien entre le centre-ville et la banlieue sans rupture de charge, en conciliant les avantages du train et du tramway. Conçue à partir du tramway Citadis d’Alstom, la version Dualis en reprend les caractéristiques fondamentales qui ont fait son succès : modularité, accessibilité, fiabilité. Dualis est capable de rouler aussi bien sur un réseau de tramway que sur un réseau ferré régional grâce à des adaptations portant sur la puissance, la sécurité et le confort. Cette configuration en fait un mode de transport polyvalent : son gabarit de tramway lui permet de circuler en ville, ses performances de train lui permettent de transporter les voyageurs à près de 100 km/h en périphérie, sans avoir à changer de mode de transport. Citadis Dualis contribue à la mobilité durable, en redynamisant l’espace urbain, et en valorisant le patrimoine architectural des villes. A ce jour, 48 rames de tram-train Citadis Dualis ont déjà été fabriquées sur le site d’Alstom à Valenciennes : 24 pour la région Rhône-Alpes, en service commercial sur l’Ouest lyonnais depuis 2012 et 24 rames pour les Pays-de-la-Loire, mises en service commercial sur les lignes Nantes-Clisson et Nantes-Châteaubriant respectivement en juin 2011 et février 2014. Ce premier contrat pour l’Ile-de-France sera également exécuté à Valenciennes. En Europe, plus de 150 tram-trains Alstom (Citadis Dualis et Regio Citadis) ont déjà été vendus et ont parcouru plus de 50 millions de kilomètres (1,8 million de kilomètres pour Citadis Dualis en France: Nantes & Lyon). Cette technologie Alstom s’exporte également avec le Citadis Spirit adapté au marché Nord-Américain. (Communiqué du 11.06.2014) [1] Tangentielle Légère Nord Alstom Transport présente un Coradia à l’heure européenne Le directeur général d’Alstom Transport France, a présente le dernier-né de sa gamme Coradia, un train bi-mode conçu pour circuler en Europe doté de la 11 technologie European Rail Traffic Management System (ERTMS) et conforme aux normes européennes en vigueur. Les premières rames du Coradia Liner V200 seront livrées en 2016. « C’est le premier Intercités européen » a expliqué Jérôme Wallut, directeur général d’Alstom Transport. Le Coradia Liner V200 répond aux besoins de renouvellement des trains Intercités, un besoin identifié dans le rapport Duron, Mobilité 21 "pour un schéma national de mobilité durable" remis voici un an au gouvernement. Le dernier-né de la gamme Coradia est conçu pour circuler sur toutes les voies du réseau conventionnel, et assurer des liaisons transfrontalières en Europe. En effet, ce train bi-mode (électrique et thermique) est doté de la technologie European Rail Trafic Management System (ERTMS), et est conforme aux normes européennes en vigueur. « C’est un train polyvalent en termes de tension et d’alimentation. Il peut atteindre une vitesse de 200 km/h, et peut accueillir jusqu’à 900 passagers. « Ces trains sont amenés à faire des arrêts fréquents. Mais, le temps de parcours est optimisé grâce à sa capacité à freiner et à accélérer rapidement », a expliqué Jérôme Wallut. Car, sa motorisation est répartie sur l’ensemble du train. Alstom annonce une consommation de 30% inférieure à celle du Corail actuel. Côté voyageurs, Jérôme Wallut a insisté sur le confort des passagers avec ses sièges inclinables et de grandes baies vitrées comme dans les trams. Le nouveau Coradia remplit 100% des conditions des normes STI (Spécification technique d’Interopérabilité) PMR (Personnes à mobilité réduite). Il est accessible à tous grâce à de larges portes situées à hauteur de quai et à un plancher bas intégral. Il n’y a pas de marches. Alstom Transport a porté une attention particulière aux vibrations et à l’acoustique comme au service à bord (restauration/bar) et à la place (prise électrique, liseuse…). « En fonction des liaisons et dessertes, le Coradia Line V200 s’adapte aux besoins de customiser le niveau de confort ». L’Etat français a d’ores et déjà commandé 34 rames qui entreront en circulation en 2016. (Source : mobilicités,10 juin 2014) Bombardier livre des locomotives diesel multimoteurs TRAXX à Südostbayernbahn en Allemagne •Des locomotives puissantes, novatrices, écoénergétiques et silencieuses •Au total, huit locomotives tractent des trains de passagers entre Simbach et Munich Bombardier Transport, chef de file de la technologie du rail, a commencé les livraisons de ses locomotives diesel multimoteurs BOMBARDIER TRAXX novatrices. Un de ses premiers clients, Südostbayernbahn (SOB), a dévoilé cette locomotive à ses installations de Mühldorf, en Allemagne. Ces nouvelles motrices offrent une puissance totale de 2 252 kW et une vitesse maximale de 160 km/h. En plus d’être écoénergétiques et silencieuses, elles respectent la norme IIIB de l’UE en matière d’émissions. Tout cela est possible grâce à une caractéristique spéciale : le concept multimoteurs de cette locomotive, qui comprend quatre moteurs diesel d’une puissance de 563 kW chacun. Les moteurs peuvent être allumés ou éteints individuellement au besoin de manière à ce que la locomotive n’utilise que l’énergie dont elle a réellement besoin. « L’achat de huit locomotives multimoteurs de série 245 TRAXX P160DE représente le plus important investissement de toute l’histoire de la Südostbayernbahn, a dit Christoph Kraller, directeur de l’entreprise. Nous envisageons avec plaisir de 12 transporter nos passagers de façon encore plus fiable et sûre pour l’environnement à l’avenir. » Ces locomotives vont renforcer le parc de la SOB et circuleront sur son réseau à compter du milieu de 2014. Elles serviront principalement à tracter de longs trains de voitures à deux niveaux sur la ligne principale entre Simbach et Munich, dans le sudest de la Bavière. « Le déploiement de ces locomotives par SOB démontre le savoir-faire de Bombardier Transport dans le développement de produits novateurs pour transporter des passagers et des marchandises, a dit Ulrich Jochem, président, Locomotives, Bombardier Transport. » À propos du réseau régional Südostbayernbahn (SOB) de DB Société ferroviaire de taille moyenne, SOB exploite l’un des sept réseaux régionaux en Allemagne et elle est l’un des principaux exploitants de transport dans le sud-est de la Bavière. Les rames automotrices et trains à deux niveaux de couleur rouge de SOB circulent entre Munich et Salzbourg, Passau et Rosenheim ainsi que Landshut et Traunstein. Filiale en propriété exclusive de Deutsche Bahn en Bavière, SOB a amplement dépassé les objectifs fixés à son établissement en 2002 : la satisfaction des clients, la ponctualité et la satisfaction des employés sont élevées, et SOB est régulièrement reconnue pour la qualité de son service, notamment par l’association de défense des usagers des transports publics PRO BAHN. SOB réunit les différents segments du transport sur rail sous un même toit – infrastructure, gares, exploitation, service et ventes. Elle peut ainsi fournir un service optimal à environ 34 000 clients chaque jour. Pour de plus amples renseignements, rendez-vous sur www.suedostbayernbahn.de ou sur Facebook à DB Bahn Südostbayernbahn. (Communiqué de presse 23 mai 2014) Bombardier dévoile l’OMNEO Premium, son nouveau train grand confort pour les liaisons intervilles •Une déclinaison grand confort de la plateforme BOMBARDIER OMNEO à deux étages •Un train pouvant rouler à 200 km/h Bombardier Transport, un chef de file mondial du secteur des technologies ferroviaires, a dévoilé son nouveau train grand confort OMNEO Premium pour les trajets intervilles à 200 km/h. Inspirés des codes de luxe à la française, le design et la qualité des aménagements répondent aux attentes d’une clientèle professionnelle et loisir exigeante. Dans les voitures spacieuses à deux étages, les voyageurs apprécieront les aménagements intérieurs raffinés, dont les larges sièges inclinables grand confort comprenant accoudoirs individuels, tablette, repose-pieds, liseuse et prise électrique. D’un point de vue technique, le système de climatisation autorégulé, les faibles niveaux acoustiques et vibratoires contribuent à une atmosphère feutrée propice au voyage. Focalisée sur le confort des passagers, l’architecture du train offre des voitures extra-larges de 3 mètres et concentre les équipements techniques audessus des plateformes d’accès du train pour libérer de l’espace et ajouter du confort aux salles voyageurs. 13 L’accès dans le train se fait par de larges portes de plain-pied depuis les quais de toutes les grandes gares. Le train est équipé d’un espace handicapé avec toilette adaptée, accessible sans assistance depuis les quais grâce à un dispositif comble lacune, permettant aux passagers en fauteuil roulant de voyager en toute autonomie. Avec une capacité de 400 à 475 sièges selon les aménagements dans sa version longue (110m), l’OMNEO Premium peut rouler à 200 km/h. Cette version Premium bénéficie des nombreux avantages d’une plateforme technique grâce à la version Regio 2N en cours d’homologation et qui sera largement déployée dans les Régions : délais de livraison, fiabilité initiale et économies d’échelle sur les coûts d’exploitation et de maintenance. Enfin, les technologies ECO4 de Bombardier qui équipent la plate-forme OMNEO telles que le moteur à aimant permanent BOMBARDIER MITRAC permettent d’obtenir le plus haut niveau d’efficacité énergétique. (Communiqué de presse, 13 juin 2014) MOBILITE : la ville de demain. La conférence Moving Together permet d'échanger les expériences et d'imaginer la ville de demain. Moving Together : remettre les usagers au centre de l’offre de transport L’Union internationale des transports publics et ferroviaires (UITP), son homologue francais, l'UTP, et le Groupement des autorités responsables de transport (Gart), organisent pour la première fois sur le salon Transports publics, une conférence européenne sur le thème de la mobilité. Moving Together est l’occasion d’échanger sur le retour d’expériences de plusieurs villes en Europe et dans le monde, et imaginer la ville de demain. 50% de la population mondiale vit en ville, 70% à l’horizon 2050. Une urbanisation croissante qui génère une augmentation des déplacements, et un certain nombre de défis - congestion, pollution et financement comme l’a rappelé, en introduction, Sophie Boissard, vice-présidente exécutive de l’UTP. La conférence, organisée par l’UITP, le Gart et l’UTP, réunissait plusieurs professionnels pour évoquer les expériences des villes de Londres, Singapour et Curitiba, ville invité d’honneur du salon, ainsi que le projet du Grand Paris. L’objectif : favoriser la croissance économique et la qualité de vie des habitants. Comment faire face à l’augmentation des déplacements de populations ? Comment garantir la qualité de vie des habitants ? Il n’y pas de secrets. Londres, Paris, Singapour et Curitiba répondent par une augmentation de l’offre : prolongements et créations de lignes, incitation à utiliser des modes de transport doux… "Si nous ne soignons pas la qualité des correspondances et la multimodalité, en particulier pour les habitants de la grande couronne, nous aurions raté le projet du Grand Paris », prévient Etienne Guyot, directeur général de la chambre de commerce de Paris, et ex-président de la société du Grand Paris. Des usagers exigeants 14 Autre enjeu du secteur, remettre les usagers au centre des décisions. « Les professionnels des transports ont tendance à se concentrer davantage sur l’offre que sur la demande », a admis Didier Houssin, directeur des politiques et des technologie de l'énergie durable de l‘Agence internationale de l’Energie (IEA). Le président de l’UITP et Commissioner of Transport for London, Peter Hendy, a rappelé en introduction de la conférence que les attentes des usagers étaient : "Il souhaitent que nous tenions nos promesses, que nous offrions des transports fiables et sûrs tous les jours, un bon rapport qualité-prix et de l’innovation". L’innovation technologique est devenu stratégique pour informer les voyageurs en temps réel et leur faire gagner du temps. L’appli mobile fait désormais partie intégrante du service. Londres développe, également, le paiement sans contact. "Les usagers souhaitent pouvoir acheter un titre de transport aussi facilement qu’il peuvent acheter un livre ou un journal", a expliqué Peter Hendy. Changer les habitudes L’innovation passe également par une optimisation du dimensionnement du réseau et des offres originales pour décongestionner les transports publics. La ville de Curitiba au Brésil, réfléchit à proposer des tarifs réduits aux heures creuses. Singapour a carrément institué la gratuité pour les usagers qui prennent les transports avant l’heure de pointe du matin. Cette mesure a permis un report de 7% du trafic, mais les horaires dépendent des employeurs. L’autorité de transport de Singapour doit convaincre ceux-ci d’aménager les horaires de leurs employés, et donc de changer leurs habitudes. Pour Didier Houssin, le changement de comportement joue un rôle fondamental dans l'évolution de l'offre de transports, en particulier pour accompagner la transition énergétique nécessaire au développement des transports publics. (Source : Florence Guernalec, Mobilicités, 2014-06-11) SNCB : le nouvel atelier de MELLE. La construction d'un nouvel atelier polyvalent SNCB (AP Melle) a commencé le 16 juin 2014. Celui-ci est situé sur les terrains de l'ancienne gare de triage et remplace les ateliers SNCB actuels de Merelbeke et Gentbrugge. L'AP Melle est destiné à l'entretien, à la réparation et au nettoyage des trains. Ce nouvel atelier doit être terminé d'ici l'automne 2016. La SNCB investit plus de 120 millions d'euros dans l'AP Melle. Deux ateliers occupent le terrain du nouvel atelier polyvalent : un atelier pour le matériel de traction comptant 17 voies et un atelier pour le matériel remorqué constitué de 9 voies. Deux faisceaux de réception dotés de quais et d'une installation d'approvisionnement pour les trains diesel d'une capacité de 150.000 litres jouxtent la ligne de chemin de fer Gand-Bruxelles (L50) existante. De part et d'autre de l'atelier, la voie présente une configuration selon laquelle les rames peuvent entrer d'un côté et ressortir de l'autre, une fois l'entretien effectué. Le nouvel atelier polyvalent de Melle s'impose de toute urgence, car les ateliers actuels de Merelbeke et Gentbrugge sont plus que dépassés et ne disposent plus des équipements appropriés pour l'entretien des trains les plus récents tels que les Desiro et le matériel à deux niveaux. L'AP Melle est équipé des technologies les plus modernes et sera bien plus écologique que ses prédécesseurs. 15 Le nouvel atelier s'intègre également dans le nouveau plan de transport de la SNCB pour l'entretien régulier du matériel ferroviaire et la garantie d'un trafic ferroviaire sûr et ponctuel. De plus, l'atelier crée de l'emploi et dynamise l'économie locale. L'AP Melle devient le nouveau siège de travail pour 490 collaborateurs de la SNCB qui pour l'instant, sont toujours établis dans les ateliers de Merelbeke et Gentbrugge. L'AP Melle leur procure un lieu de travail moderne et ergonomique. L'ancienne gare de triage de Melle Le nouvel atelier polyvalent est construit sur un domaine ferroviaire de 32 hectares situé entre le Vijverwegel et le Nonnenwegel à Melle. C'est sur ces terrains que se trouvait anciennement la gare de triage de Melle. Ces dernières années, le site était exploité par le gestionnaire de l’infrastructure Infrabel comme base d'acheminement et d'évacuation de matériel ferroviaire par trains de travaux et camions. Le site est idéalement situé sur l'axe de différentes lignes ferroviaire de première importance (Bruxelles - la Côte - Anvers). Du côté du Vijverwegel, le terrain du nouvel atelier polyvalent est délimité par la ligne de chemin de fer Gand-Bruxelles (L50). Une voie de garage vers l'atelier de traction Merelbeke s'y trouve également. Une grande partie du matériel ferroviaire destiné au nouvel AP Melle sera acheminée par cette voie. Le Nonnenwegel se trouve de l'autre côté et vers Bruxelles, le terrain est délimité par le R4, le ring de Gand. Un bassin de rétention a été aménagé au centre du site afin de parer aux éventuelles inondations. Des zones vertes tampons entourent le terrain afin de contrer les nuisances sonores et de rendre l'ensemble visuellement agréable. Suite à l'arrivée de l'atelier polyvalent, l'ancienne gare de triage est devenue un site attrayant au paysage particulièrement intéressant. Un atelier sûr Un atelier SNCB est également un atelier sûr. La SNCB applique des normes extrêmement strictes en matière de sécurité et d'environnement et ce, tant pour les collaborateurs SNCB que pour les riverains. Pour la conception du nouvel atelier polyvalent, plusieurs mesures ont été prises afin de réduire les nuisances sonores et la pollution due à l'éclairage pour le voisinage. Ainsi, les nouveaux ateliers sont tous équipés de portes acoustiques et des matériaux acoustiques isolants sont également utilisés lors de la construction. La SNCB compte 13 ateliers. Ceux-ci constituent le cœur des chemins de fer et emploient au total quelque 6.200 collaborateurs. Techniciens, ingénieurs et équipes de nettoyage œuvrent chaque jour à l'entretien, la réparation et la modernisation du matériel ferroviaire roulant. La SNCB remplit une fonction majeure dans la mobilité en Belgique, tant au niveau du transport de voyageurs que du trafic de marchandises. C'est pourquoi le matériel ferroviaire doit être correctement et régulièrement entretenu. A défaut, des pannes se produisent, provoquant ainsi la paralysie de certains trains et par la suite, du trafic ferroviaire. Cela se répercute alors directement sur la régularité et la sécurité du trafic ferroviaire, de sorte que les voyageurs prennent du retard et arrivent trop tard à destination. (Communiqué) Au sein de la SNCB, certains imagineraient que l’ancien atelier de Gentbrugge pourrait accueillir la « réserve » de matériel historique de la société nationale en lieu et place des espoirs que l’on peut fonder sur l’ATD de Schaerbeek. Cette tendance accroiterait le déséquilibre existant depuis l’utilisation de la remise de Steenbrugge. L’organisation de trains historiques dans la partie sud du pays serait économiquement compromise du fait du coût des parcours d’approche du matériel. 16 SNCB : exploitation de la ligne 43. Certains refusent le changement et prônent la grève. Pendant ce temps-là d'autres réclament un bus express. Après les bus express du Brabant wallon, de BastogneLiège, de Couvin-Namur, etc, voici une demande pour Marche- Liège. Cette dernière réduirait la fréquentation sur la ligne ferrée 43 Jemelle-Liège, ligne régionale-locale déjà bien mal en point tant le mode d'exploitation est couteux; en sus la pression 'automobile' autour de Liège-Guillemins serait accentuée. La réflexion sur une vraie mobilité d'avenir en région wallonne sauvegardant les infrastructures existantes en les utilisant mieux est décidément bien manquantes!! SNCB : Le patron « Jo Cornu rêve sa SNCB » Jo Cornu se lâche dans le magazine «Knack». Ma carrière est derrière moi et je n’ai plus peur de me cramer avant chaque déclaration», prévient Jo Cornu. Le patron de la SNCB, qui frôle la septantaine, ne pratique en effet pas la langue de bois. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Knack, l’homme au salaire plafonné à 290.000 euros dit absolument 17 tout ce qu’il pense, multipliant les «petites phrases» (notre sélection ci-dessus) et présentant sa SNCB idéale. Un modèle un brin utopique et provocateur, qui risque d’en agacer plus d’un. A commencer par ses propres employés. Les thèmes abordés dans l’interview sont en effet délicats, du service minimum à la ponctualité, en passant par les jours de congé des cheminots. Mais, quelle que soit la thématique, Jo Cornu livre ses constats, identifie les problèmes et propose ses solutions. Exemple. La dette est trop importante (on se dirige vers le scénario de la Sabena, lance même Cornu)? Alors pourquoi ne pas augmenter les revenus en mettant en place un système de prix flexibles? Le patron du rail se plaît en effet à répandre son envie de dupliquer le système des hôtels ou des compagnies aériennes à la SNCB. En clair: plus l’on réserve tôt, plus le prix du billet de train serait intéressant; tout en gardant la possibilité de proposer quelques last-minute. Autre pavé jeté dans la mare par Cornu: la fiabilité des trains, qui seraient la cause de 35% des retards. Principale cible: les nouveaux trains Desiro, victimes d’un problème technique tous les 8.000 kilomètres. Que propose Cornu? Une harmonisation des standards européens. Chaque pays a en effet ses propres normes. Les modèles de train sont donc différents de pays à pays, «jusqu’à la couleur du bouton qui ouvre les portes», précise Cornu. Dès lors, avec «des mentalités datant du 19e siècle», comment éviter les erreurs techniques? Mais le CEO de la SNCB s’aventure également sur des terrains plus glissants. Il s’interroge notamment sur la nécessité d’avoir 53 jours de congé, auxquels s’ajoutent 12 jours fériés (c’est le cas de certains cheminots). Il évoque aussi le manque de discipline dans le rail belge, en dénonçant le comportement de ceux qui vont «reprendre un café» avant de donner le feu vert aux trains. En ponctuant le tout d’un «en Suisse, là, il y a de la discipline». Dernier sujet tabou du côté syndical que le patron aborde largement: le service minimum. Il propose notamment d’imposer à tous les membres du personnel de faire savoir si oui ou non ils comptent participer à une action de grève, de manière à pouvoir organiser un service minimum sur mesure en fonction du nombre de nongrévistes, qui varie évidemment selon le type de grève. Autre idée: procéder à un vote à bulletin secret avant de partir en grève. «La grève ne doit être menée que si un vote secret la soutient à la majorité, ce qui me semble bien plus démocratique que le système actuel», précise Cornu. (…) « En Suisse, il règne une autre mentalité. Là, il y a de la discipline » « De sérieux efforts doivent être fournis si l’on ne veut pas suivre la même voie que la Sabena » « Les gens reçoivent ici des primes pour tout et n’importe quoi » « En Europe, rien n’est standardisé; on a toujours la mentalité du 19e siècle » « Une grève à la SNCB a un impact bien plus grand qu’à l’Observatoire d’Uccle » « A la SNCB, le cadre est très complexe. Je m’y attendais, mais la réalité est encore pire » 18 « Certains ont 53 jours de vacances par an. Il y a peu de gens, selon moi, qui ont besoin de tant de repos » (Le Soir, Xavier Counasse, 14 août 2014) Ports de Paris prend le virage de la logistique urbaine L’établissement public, la Caisse des Dépôts et Sogaris accélèrent l’équipement logistique de la capitale. Leur schéma est à l’échelle de la région parisienne. Paris est née du fleuve et ses ports jouent toujours un rôle clé dans ses échanges. Et ce n’est pas près de changer. Désormais associé aux ports de Rouen et du Havre au sein du GIE Haropa, l’établissement public Ports de Paris qui exploite 70 sites portuaires sur les rives de la Seine et de ses affluents, met la région parisienne en prise directe sur les grandes lignes maritimes de la mondialisation. Ses six platesformes multimodales et ses quatre terminaux à conteneurs sont là pour contribuer à distribuer et collecter les marchandises que l’Ile de France échange avec le reste du monde mais aussi les flux locaux. Les 22 millions de tonnes qui transitent tous les ans par ses installations représentent l’équivalent de 1 million de trajets en camion. L’effet du commerce électronique Selon l’association Afilog qui regroupe les opérateurs et les firmes immobilières de la logistique, à elle seule, Paris génère un trafic de lus de 35 millions de tonnes de marchandises par an représentant 360.000 mouvements de marchandises par jour ouvré. Ces transports occuperaient 12 % de l’espace sur les voies de communication et généreraient le tiers des émissions de CO2. Intenable quand l’opinion publique et les autorités se mobilisent de plus en plus contre les pics de pollution. Distributeurs et transporteurs l’ont bien compris et hésitent de moins en moins à expérimenter de nouveaux schémas. « L’effet du commerce électronique est sous évalué dans les modèles utilisés, estime même Jérôme Libeskind expert en logistique urbaine et ecommerce. Livrer des colis à des destinataires souvent absents de chez eux n’arrange généralement pas la situation. Nous constatons dans les grandes villes, malgré les chartes et mesures vertueuses, une augmentation de la pollution générée par les livraisons. Il faut donc organiser et structurer les livraisons du dernier kilomètre, que ce soit des colis vers des particuliers ou des palettes vers des magasins ». Un instrument pour financer les centres de logistique urbaine Ports de Paris fait plus qu’y contribuer. Outre ses plates-formes portuaires exploitées essentiellement le long de la Seine dans toute l’Ile de France et ses installations ferroviaires opérées par Colas Rail qui y traite 10 millions de tonnes de marchandises par an, il a créé avec la SEM Sogaris et la Caisse des Dépôts et Consignations Sogaris Paris, un « instrument pour financer des centres de logistique urbaine », explique Alexis Rouque, directeur général de Ports de Paris. Son programme d’investissements porte actuellement sur 110 millions d’euros dont 80 sont consacrés à la nouvelle plate-forme rail-route qui doit voir le jour dans le 19 nouveau quartier parisien de Chapelle International et 2,5 millions d’euros pour le centre de fret express loué à Chronopost au centre Beaugrenelle. « Il faut se mettre à l’échelle de Paris et de ses 2 millions d’habitants, poursuit Alexis Rouque, et nous entrons véritablement en phase opérationnelle. La Chapelle va être une opération très structurante qui complète notre offre. Ces dernières années, Ports de Paris était, plutôt associé aux matériaux de construction et nous comptons jouer un rôle central dans la logistique des chantiers du Grand Paris, tant du métro que des 70.000 logements à construire tous les ans, mais nous renouons aussi avec les biens de consommation ». Pour aller encore plus loin, Ports de Paris travaille aussi avec le transporteur fluvial CFT sur un système de barges qui, grâce à des plates formes auto-élévatrices pour se mettre à la hauteur des quais, pourraient débarquer et embarquer très simplement des camions électriques de livraison le long de la Seine. (Source : Dominique Malecot, Les Echos 20/06/2014) Benelux : Pas de trains privés cette année entre Den-Haag et Bruxelles Il n’y aura pas cette année d’offre supplémentaire privée entre Den-Haag et Bruxelles. C’est ce que vient de confirmer un échevin de la capitale batave dans un courrier adressé à l’administration. L’arrivée du nouveau plan transport en décembre 2014 à la SNCB y est peut-être pour quelque chose. L'analyse du trafic potentiel ne semble pas militer pour un renforcement des dessertes sur cet axe. En tout cas, Arriva, qui était candidate à l’exploitation, n’a pas reçu cette année les sillons et les autorisations nécessaires de la part du manager d’infrastructure Infrabel. Il se chuchote aussi que la ministre néerlandaise Wilma Mansveld n’était pas chaude pour l’initiative. Il sera intéressant d’analyser ce qu’il y a de politique là derrière. Une tiédeur qui s’explique peut-être sur le fait que l’année dernière, c’est une filiale de la DB, Arriva, qui a conclut un accord avec la ville de Den-Haag et l’aéroport de Bruxelles-Nationale pour une telle liaison, qui restait encore à préciser au niveau du service. Tant l’aéroport belge que la capitale politique néerlandaise sont exclus du service TGV-Nord Europe exploité par Thalys. La remise en service du « train Benelux », suite au fiasco Fyra, est actuellement limité à Den-Haag et évite l’aéroport belge qui ne dispose, à l’inverse de Schipol, d’aucune liaison ferroviaire internationale. C’est peut-être aussi l’autre part de la tiédeur ministérielle : protéger l’aéroport amstellodamois… En attendant, ce sont les bonnes rames ICRm Talbot tractées par les locomotives TRAXX louées chez Alpha Train qui assurent la liaison sans grand chichi entre les deux capitales. (Source : 26/06/2014 - Mediarail.be News) Chemin de fer belge, A propos de la grève du 30 juin 2014 et suite à l’article paru dans Le Soir du 27.06.2014. Courrier de lecteur (HA) 20 Je lis toujours – en tant qu’abonné au Soir – les articles que vous consacrez au transport et donc au groupe SNCB. Je suis étonné de la présentation de l’article de ce vendredi 27 juin 2014, qui –plus particulièrement - par le raccourci d’un diagramme constitue une ode à la politique de groupes de pression. Comparer l’évolution de la clientèle transportée et de l’emploi (statutaire) ne constitue pas la meilleure argumentation, loin s’en faut. Si on examine l’évolution de l’emploi, on peut relever rapidement (non exhaustif) quelques facteurs qui contredisent votre présentation: - La technologie amène une réduction du nombre de cabines de signalisation - L’automatisation de la vente (1/2 siècle de retard), mais aussi l’usage de titres multiples de transport réduisent l’utilité des guichets - La modernisation des centres d’entretien , l’amélioration de leur gestion, la réduction du nombre de types de matériels différents, réduisent le nombre de personnes ; mais demandent une formation plus poussée. (ce qui existe pour votre voiture existe aussi pour le rail) - Les équipements plus sophistiqués d’entretien des voies (en propre ou en régie) réduisent la pénibilité du travail et augmente la productivité. - Une gestion plus moderne (ex SAP), … - Etc… Ainsi donc, si on rajoute 2 voitures à un train, on devrait selon l’argumentation développée dans votre article, augmenter le personnel… Soyons raisonnable. L’Etat, donc le citoyen consacre annuellement des moyens importants au chemin de fer. D’année en année, la dette augmente. Vous avez – peut-être - perdu de vue un graphique publié dans La Libre le 13.11.2013 21 Ce graphique est bien plus parlant que celui du Soir de ce jour. Le chemin de fer belge est bien « un train fou dans le brouillard ». Le chemin de fer doit servir à la vraie mobilité d’aujourd’hui et de demain de 05h3 à 23h30 (sécurité routière oblige) et non seulement pendant les seules heures de pointe. C’est dire que l’organisation doit s’adapter en fonction des heures creuses et des heures de pointe, en fonction des lignes : il y a une différence entre Liège-Bruxelles et une ligne régionale-locale type Rivage-Jemelle ; les parcours terminaux du type Mons-Quévy, ou St-Ghislain-Quiévrain ou Verviers-Eupen. Pensez-vous que l’on puisse réaliser une desserte ferroviaire de 20h à 23h30 avec des trains longs avec TROIS agents (un conducteur et 2 accompagnateurs) ? Bien sûr que non ! Si on veut que l’infrastructure rail existante soit sauvée, si on veut réduire la pression automobile dans les villes, on n’échappera pas à réorganiser les lignes d’autobus concurrentes pour les rabattre sur des « gares centres » de ‘périphérie’. On veut un RER à Bruxelles : on serait sans doute le seul réseau au monde où le RER est exploité à 2 agents : la comparaison avec le RER parisien sera éloquente ! On peut faire certainement mieux par le rail avec des moyens plus limités. Et probablement, on devra rechercher des solutions avec des exploitants dédiés (autres que la SNCB) pour le RER (Bru) et les lignes locales (ex : 44-43-130a, 132, 165, 166, …). Le nombre de personnes d’une entreprise ne peut se justifier à travers le nombre de cotisations payées à un syndicat (ici, non élu). Car pour arriver au meilleur résultat, on devrait remettre en route des diligences (avant 1835), ou des locomotives à vapeur (qui parcouraient peu de kilomètres journaliers) [avant 1966]. Non, l’évolution technologique est là pour le rail comme pour la presse. Tout bon liégeois se souvient de l’imposant building de « La Meuse » bd de la Sauvenière, avec l’imprimerie par derrière. Aujourd’hui, La Meuse, Le Soir occupent une maison ‘de maitre’ du même boulevard. Sont-ils moins efficients ? Ils se sont adaptés. L’évolution est inéluctable! « Le chemin de fer ne doit avoir que seul objectif la vraie mobilité (*) d’aujourd’hui et de demain ». Il doit cesser d’être (comme la RTT l’a été au passé), un instrument aux mains des politiques et des syndicats. La mobilité entraine l’emploi L’emploi n’entraine pas la mobilité. (*) : entre 5h30 et 23h30 et à un cout acceptable pour le citoyen ; mais les conditions d’exploitations doivent être modifiées sinon les lignes régionales-locales vont mourir. Et je me permets de ré-insister pour un peu de benchmark dans les pays proches. Par exemple : Desserte de Maastricht et les 3 frontières L’Euregiobahn à Aachen La DB entre Koeln et Aachen mais aussi sur la ligne de l’Eifel : Koeln –Trier. 22 L’axe Mons- Quiévrain – Crespin – Valenciennes Les points de vue de part et d’autre de la frontière. En Belgique : ligne ferrée 97 : Mons – Quiévrain On sait que la région wallonne a inscrit la réouverture du point frontière pour les trains de marchandises dans ses priorités ; ce poste a été accepté au niveau fédéral pour le plan d’investissements de la période en cours. Au niveau fret, cette réouverture pourra également servir à un OFP (opérateur ferroviaire de proximité) français pour intervenir sur les raccordements de cette ligne. Des parlementaires et des associations lointaines d’usagers réclament l’instauration d’un service voyageurs entre Mons et Valenciennes. La SNCF n’est pas intéressées et la vraie question : ya-t-il un potentiel d’usagers ? On peut vraiment en douter. Dans un tel cas qui comblera le déficit annuel d’exploitation des trains (2 agents) circulant presque sans client ? En France : La ligne ferrée. La SNCF n’est pas intéressée à concentir des investissements lourds pour la réouverture de la ligne au trafic voyageurs (pour rappel, cette ligne est maintenue pour le trafic marchandises, notamment le raccordement de l’usine Bombardier de Blanc-Misseron). Au niveau régional, il n’a jamais été réclamé un TER sur cette relation. Transport urbain de Valenciennes à la frontière. Le Siturv avait étudié une ligne de tramway entre Valenciennes et Blanc-Misseron avec prolongation jusqu’à la gare de Quiévrain. (Trans-fer a évoqué antérieurement ce projet). Le Situr a renoncé en raison du cout d’investissement (même à voie unique) et sans doute du potentiel insuffisant de voyageurs. Il développe un autre projet. Le SITURV a étudie et élabore le projet de la ligne 4 dont la réalisation pourrait intervenir en 2015. Cette nouvelle ligne de Transport Collectif en Site (TCSP) reliera Valenciennes à Crespin et desservira 6 communes : Valenciennes, Saint-Saulve, Onnaing, Quarouble, Crespin, Quiévrechain. La liaison vers la gare de Quiévrain est étudiée dans une tranche conditionnelle. De Valenciennes à Crespin, le tracé, en site propre partiel, sur 12,8 km, empruntera majoritairement l’ancienne RN 30 jusqu’àl’entrée de Quiévrechain puis bifurquera pour longer la voie ferrée Valenciennes / Mons. Il s’agira donc d’une ligne de bus à haut niveau de services (BHNS) actuellement en construction entre Valenciennes et Crespin. Longue de 12 kilomètres, dont 4 en site propre dans sa partie la plus dense, et doté de priorité aux feux, la ligne reliera Crespin à la gare de Valenciennes en une trentaine de minutes. Constatation : les points de vue de part et d’autre de la frontière sont différents ! 23 Une chose est certaine, le potentiel de voyageurs est insuffisant pour des trains lourds avec le mode actuel d’exploitation. 24 Pacte de majorité pour le gouvernement wallon pour les années 2014-2014 sur le thème de la mobilité. (NDLR) On note : L’absence de prise en considération de la mobilité sous son aspect global en abordant la problématique des doublons pour les transports en commun et le développement d'une vision d'avenir. En ce qui concerne le transport par bus : la vision se limite à la « carte de débit » ! Un nouveau plan routes et un réseau de covoiturage Les transports publics, dit le gouvernement wallon, doivent «conserver leur place prépondérante». Il faut renforcer la complémentarité entre les différents modes de transports qui doivent être mieux coordonnés, insiste le nouveau gouvernement. La Wallonie veut «finaliser une carte multimobilité» utilisable sur tous les réseaux de transport. Il s’agit de la carte «TEC it easy» qui est déjà en test dans le Brabant wallon et doit atterrir courant 2015. Elle pourra intégrer d’autres moyens de transport complémentaires: vélos, Cambio… Continuité encore au bénéfice des taxis collectifs, des taxis sociaux à la demande et des navettes de bus, en particulier en zone rurale. Idem pour le covoiturage; on poursuivra la création d’aires de parking réservées. La DPR reprend l’idée du CDH d’un «réseau express de covoiturage» qui prévoit la création de bandes réservées aux voitures partagées. En matière de vélo, le gouvernement poursuivra le plan «Wallonie cyclable» que certains voyaient passer à la trappe. Il concerne pour l’instant 10 communes pilotes. Lors des aménagements de voirie et dans la gestion des espaces publics, les transports publics, le vélo, les piétons et les personnes à mobilité réduite seront «systématiquement» pris en compte. Pour ce qui est des infrastructures, la DPR annonce un nouveau «plan route» pour poursuivre la réhabilitation des réseaux; budget inconnu. La Wallonie se fixe comme objectif de réduire de moitié le nombre de tués sur les routes en 2020 par rapport à 2011. C’est par ailleurs précisé: «Le gouvernement ne mettra pas en œuvre de taxation au kilomètre pour les véhicules légers». (Source : Le Soir, M.d.M. Samedi 19 juillet 2014) Les informations ferroviaires brèves. Chemins de fer belges (C). 1362 - Le plan transport SNCB dans la presse Ce que veut le Luxembourg A la demande du gouverneur Bernard Caprasse, le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille est venu à Marloie (Marche) le mercredi 07.05.2014 afin d’écouter les doléances des forces vives de la province au niveau du plan de transport proposé par la SNCB. Elles concernent principalement des horaires 25 inadaptés, certains allongements de temps de parcours et de grosses difficultés au niveau des correspondances. Inutile de rappeler combien la première mouture du plan de transport présenté par la SNCB voici quelques mois à Libramont a mécontenté les Luxembourgeois. Si certaines avancées ont pu être obtenues – des investissements seront consentis sur les lignes qui devaient, à l’origine, être déclassées (Liège-Gouvy, Liège-Marloie, Bertrix-Libramont et Athus-Arlon) – tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant. Le gouverneur Bernard Caprasse avait donc invité Jean-Pascal Labille, avec des représentants des quatre principaux partis (MR, CDH, Ecolo et PS), de l’Union wallonne des entreprises et du monde syndical. «Si le déclassement de certaines lignes a été abandonné, il faudra rester vigilant et veiller à ce que des investissements suffisants y soient consentis à l’avenir», a déclaré d’emblée le gouverneur. Par ailleurs, les forces vives présentes autour de la table souhaitent que leurs revendications soient prises en compte dans la prochaine mouture du plan de transport. Certains horaires devront être adaptés. Des contacts avec le TEC devront être pris afin d’améliorer les correspondances, et la tarification transfrontalière devra être revue. Tous ont aussi insisté sur la nécessité de pouvoir «rencontrer les techniciens de la SNCB afin qu’ils se rendent mieux compte des réalités de terrain.» Ecolo a également relevé «un allongement de temps de parcours. Même si ce n’est «que» de trois minutes, c’est déjà trop par rapport à l’effort consenti par les Luxembourgeois depuis de nombreuses années.» Les syndicats, pour leur part, souhaitent que les navetteurs puissent prendre les trains qui partent à vide (tôt le matin, tard le soir). «Cela permettrait aux travailleurs de pouvoir se rendre en train sur leur lieu de travail.» Sans toutefois rien promettre – à l’exception de l’atelier de Stockem – Jean-Pascal Labille a certifié qu’il «ferait remonter» les doléances auprès des dirigeants de la SNCB. «N’oubliez pas que la ligne Bruxelles/Namur/Arlon fait déjà partie des priorités incluses dans le plan pluriannuel 2013-2025 de la SNCB», a-t-il développé. Ce qui n’est déjà pas rien. Il admet toutefois que les préoccupations formulées par les Luxembourgeois sont fondées. «Mais il faudra hiérarchiser les demandes.» Le plan de transport, quant à lui, devrait être définitivement opérationnel d’ici la fin de l’année. (Source : Le Soir 08.05.2014) Renforcer la ligne Bertrix/Virton/Athus Au-delà des revendications prioritaires, les Luxembourgeois veulent aussi se montrer créatifs. En témoigne le projet évoqué notamment par le Virtonais Vincent Wauthoz (MR). « On ne le sait peut-être pas assez mais faire Virton/Florenville en train, cela ne prend que 15 minutes, Virton/Bertrix, seulement 30 minutes. En voiture, il faut beaucoup plus de temps.» Le problème, c’est lorsque le voyageur arrive à destination, il doit parfois attendre (très) longtemps avant d’avoir un bus. Des améliorations pourraient être faites. « En dynamisant l’ensemble, on pourrait gagner des voyageurs. » En parallèle, il estime que l’offre devrait aussi pouvoir s’adapter à certains événements. Dans ce contexte, il souhaite que la SNCB se penche plus avant sur la portion Bertrix/Virton/Athus afin de développer une offre plus en accord avec les besoins des navetteurs. «Un projet pilote pourrait être lancé. Et les 26 communes pourraient financer en partie le projet.» Bertrix et Aubange soutiennent déjà cette démarche. (Source : Le Soir Jeudi 8 mai 2014) 1363 – Charleroi et son aéroport. 1364 – INFRABEL : résultat opérationnel positif en 2013 En 2013, Infrabel a réalisé un résultat opérationnel positif, reflet d’une gestion efficace de l’entreprise. Ce résultat financier sain permet au gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire en Belgique de continuer à se concentrer sur les priorités qui forment le fil rouge à travers tous ses investissements, à savoir la sécurité, la ponctualité et la capacité. Avec un investissement de plus d’un milliard d'euros réalisé l’an dernier, Infrabel reste l’un des premiers investisseurs en Belgique. Santé financière: la base d'un bon fonctionnement opérationnel Pour l'année 2013, Infrabel a réalisé un résultat opérationnel positif ou résultat brut d'exploitation (EBITDA) de 29 millions d'euros. Le résultat global d'exploitation (EBT) 27 s'élève à 24 millions d'euros. Depuis quelques années, Infrabel affecte ses résultats reportés à des investissements dans l’infrastructure ferroviaire. Les résultats 2013 s’inscrivent dans la continuité des résultats 2012 (EBITDA de 40 millions d’euros et un EBT de 13 millions d’euros). Les résultats financiers de 2013 illustrent les efforts déployés pour mettre en pratique de manière effective et durable l'une des priorités stratégiques d'Infrabel, à savoir la santé financière de l'entreprise. Depuis sa création, Infrabel est parvenue à clôturer chaque année sur un résultat positif. A tous les échelons au sein d'Infrabel, les résultats opérationnels ont fait l’objet d’un suivi minutieux qui a mis l’accent sur une gestion saine des moyens d’exploitation alloués par les autorités et des produits des redevances d'infrastructure. En 2013 également, les économies réalisées depuis plusieurs années sous le mot d'ordre « less is more » ont conduit à une réduction des dépenses extérieures ainsi qu’à une gestion plus efficace et plus économique du matériel et des matières premières. Les charges de personnel se sont plus ou moins stabilisées par rapport à 2012, en raison surtout d'une attrition naturelle plus importante du personnel due à la pyramide défavorable des âges. Les produits des redevances d’infrastructure ont pu se maintenir à un niveau de 667 millions d'euros, et ce malgré la mauvaise conjoncture persistante pour le transport de marchandises par rail. Comme les années précédentes et depuis la création d'Infrabel en 2005, hormis les adaptations à l’inflation, les tarifs des redevances d’infrastructure n’ont jamais été majorés. En 2013, le nombre total de sillons effectifs s'élevait à 1.622.949 et, en moyenne, 4.447 trains circulaient chaque jour sur le réseau belge (une moyenne de 4.068 sillons de voyageurs/jour et de 379 sillons de marchandises/jour). Anticiper la restructuration et la reprise de la dette Un point d’attention important a porté sur la préparation de la restructuration du Groupe SNCB au 1er janvier 2014. Celle-ci a non seulement entraîné des changements importants dans le domaine d’actctivité d’Infrabel mais aussi dans les moyens financiers dont l’entreprise dispose. Le bilan a été renforcé de 2 milliards d’euros : en partie grâce à l’effet des investissements 2013 et en partie à une réévaluation des actifs (via une adaptation conforme aux conditions du marché de la valeur des terrains). D’autre part, Infrabel a repris environ 1,8 milliard d’euros de dettes nettes de la SNCB‑Holding. Afin de garantir l’équilibre financier pendant les années à venir, un certain nombre d’accords clairs ont été conclus entre les entités de l’ancien Groupe SNCB, leurs organes de gestion et le Gouvernement. Une partie des dotations de l’Etat – auparavant attribuées à la SNCB-Holding - ont ainsi été attribuées à Infrabel, conformément aux activités et aux dettes financières qui ont été reprises. Jusqu’au 31 décembre 2013, Infrabel est toujours restée exempte de dettes grâce à sa constante gestion financière saine, ce qui représente une prestation exceptionnelle pour un gestionnaire d’infrastructure. Infrabel a dès lors pris toutes les mesures nécessaires afin d’assurer dorénavant une stabilisation et une réduction éventuelle des dettes reprises (comme mentionné ci-dessus). L’organisation financière d’Infrabel a été renforcée afin d’organiser la gestion de la trésorerie, compte tenu des conditions économiques difficiles et de la pression accrue sur les finances publiques. 28 2013 : plus d’un milliard d'euros investi dans la sécurité et la qualité En 2013, Infrabel a pu concrétiser entièrement son programme d’investissements. Au total, un montant de 1,090 milliards d’euros a été investi dans l’infrastructure ferroviaire belge. Ce faisant, Infrabel est l’un des premiers investisseurs en Belgique et remplit un rôle clé en matière de mobilité en soutenant activement l’économie belge. Les investissements d'Infrabel s’inscrivent dans le cadre de ses axes stratégiques : la sécurité, la ponctualité et la capacité. Dans ce modèle d’investissement transversal, l’investissement dans une priorité donnée profite souvent à une autre priorité. Ce faisant, Infrabel place les clients d'Infrabel (15 opérateurs ferroviaires) et les voyageurs au cœur de son approche. Parallèlement aux années précédentes, Infrabel a consacré des efforts importants au respect de son ambitieux programme de sécurité (équipement du réseau de la TBL1+ et de l’ETCS) et du programme de concentration progressive des cabines de signalisation. Des investissements importants ont par ailleurs été consentis dans l’entretien et le renouvellement de l’infrastructure ferroviaire et dans la poursuite du projet RER. 2013 : objectifs financiers atteints et implémentation du plan pluriannuel d'investissement Infrabel s'est adaptée aux efforts budgétaires demandés par les autorités fédérales. En plus de l’affectation de la totalité de la dotation de l’Etat de 761 millions d’euros, Infrabel a investi un montant de 107,3 millions d'euros sur fonds propres. En outre, elle a fait appel à d'autres sources de financement: le fonds RER, les subventions européennes et l’apport TGV. Le 19 juillet 2013, le Conseil des Ministres a approuvé le nouveau plan pluriannuel d’investissement (scénario conclave) pour les chemins de fer, dont 15,4 milliards d’euros seront attribués à Infrabel pour la période 2013-2025. Actuellement, certaines priorités ferroviaires des Régions relatives aux besoins d’investissements pour le réseau ferroviaire belge font encore l’objet de négociations entre le Gouvernement fédéral et les différents Gouvernements régionaux. 2013 : poursuite des investissements orientés clients En 2014 également, Infrabel poursuit son programme d’investissement en faveur d’un réseau ferroviaire sûr, ponctuel et performant à partir d’une vision orientée clients, en tenant compte des lignes de force du Plan pluriannuel d'investissement 2013-2025. Pendant les années à venir, le réseau ferroviaire aura besoin d’investissements importants pour pouvoir répondre aux besoins de mobilité qu’Infrabel devra réconcilier avec le contexte économique difficile. Infrabel poursuit en 2014 ses efforts en vue d'une amélioration progressive de la sécurité, en premier lieu à travers la mise en œuvre progressive de la TBL1+ et de l’ETCS sur le réseau belge (conformément au master plan commun d'Infrabel et de la SNCB). Par ailleurs, le gestionnaire de l’infrastructure se concentrera, ensemble avec l’opérateur ferroviaire la SNCB, la prise de mesures ciblées en vue d’une amélioration progressive de la ponctualité pour tous les voyageurs. ANNEXE 1 – APERÇU DES INVESTISSEMENTS EN 2013 1er pilier stratégique : la sécurité, notre priorité absolue. 29 Plus que jamais, la sécurité demeure la priorité absolue. Elle comprend les grands domaines suivants : la TBL1+ et l’ETCS, la concentration des postes de signalisation et la suppression des passages à niveau. En 2013, Infrabel a investi (en matière de sécurité, et de façon directe) un montant total de 270,4 millions d’euros, répartis entre les différents domaines susvisés. Infrabel poursuit ses efforts en faveur d’une implémentation accélérée du système d’arrêt automatique TBL1+ et du système de signalisation européen ETCS : aujourd’hui, les signaux équipés de la TBL1+ assurent une couverture d’efficacité de +/- 90,7 %. Depuis 2012, tous les nœuds ferroviaires importants du réseau belge sont équipés de la TBL1+ ; actuellement, l'ETCS est déjà installé sur les lignes à grande vitesse, les lignes Bruxelles-Nord – Louvain et Schaerbeek – Malines, sur la liaison ferroviaire Diabolo ainsi que sur certains tronçons du Corridor 2, l'axe prioritaire de transport de fret. 2e pilier stratégique : ponctualité et sécurité Un réseau ferroviaire maintenu et modernisé (= maintien de la capacité, favorable aussi à la sécurité) constitue la base d’un service performant et de qualité et donc de la ponctualité du trafic ferroviaire, la deuxième priorité absolue d’Infrabel. Ce pilier comprend également les rehaussements des quais, la concentration des Centres Logistiques Infrastructure (les CLI avec magasins), ainsi que l’information aux voyageurs. En 2013, l'investissement total d'Infrabel dans les piliers ponctualité/sécurité s'est élevé à 386,1 millions d'euros. En collaboration avec le principal opérateur ferroviaire (SNCB) et en concertation avec les associations de voyageurs, Infrabel continue activement à œuvrer pour une amélioration progressive de la ponctualité à court, moyen et long termes au bénéfice des 750 000 voyageurs qui circulent quotidiennement sur le réseau ferroviaire belge. Parmi les actions menées par Infrabel : une approche coordonnée du phénomène du vol de câbles, un suivi permanent du trafic ferroviaire afin de l’évaluer et de le corriger, l’affinement du dispatching infrastructurel pour des réparations rapides sur le terrain en cas d’incidents, des actions visant à prévenir les actes de désespoir et les intrusions dans le domaine ferroviaire, etc. 3e pilier stratégique : la capacité La troisième priorité est la capacité qui a également un impact direct sur la sécurité et la ponctualité. La capacité comprend la construction de nouvelles infrastructures ferroviaires et de nouveaux dispositifs d’accueil. En 2013, Infrabel a investi tant dans les grands projets d’infrastructure (futurs) que dans l’amélioration des besoins quotidiens des usagers du rail via des projets d'infrastructure à échelle plus réduite (par exemple, le pont en arc d’acier à Zwankendamme et le pont du Luxembourg à Namur). L’investissement total dans la capacité s’est élevé à 434,3 millions d’euros en 2013. Infrabel continue également de travailler à de nombreux autres grands chantiers comme : la liaison ferroviaire Liefkenshoek dans le port d’Anvers. la liaison ferroviaire Watermael-Schuman-Josaphat dans le centre de Bruxelles 30 Comme les années précédentes, Infrabel a également investi dans l’optimisation de l’infrastructure d’accueil dans les gares et les points d’arrêt (avec par exemple, la mise en service de l’infrastructure d’accueil renouvelée pour les voyageurs au point d’arrêt de Olen et dans les gares de Geel et Gembloux), la modernisation des dispositifs de voyageurs en se souciant de l’accessibilité aux voyageurs à mobilité réduite… 1365 - Le Groupe SNCB et ses entités : Résultats financiers 2013: Le Groupe SNCB a réalisé une augmentation de son cash-flow. De leurs côtés, les résultats financiers de l’opérateur ferroviaire SNCB ont été fortement influencés par une importante diminution de valeur de sa participation dans SNCB Logistics. Augmentation de l’EBITDA du Groupe SNCB et impact des éléments non récurrents En 2013, l’ensemble du Groupe SNCB a réalisé une augmentation de son cash-flow. De leurs côtés, les résultats financiers de l’opérateur ferroviaire SNCB ont été fortement influencés par une importante diminution de valeur de sa participation dans SNCB Logistics. Suite à la réforme du système ferroviaire, l’ancien Groupe SNCB est réorganisé depuis le 1/1/2014 autour de deux entités principales, la SNCB et Infrabel. Cependant, les résultats de l’exercice 2013 sont, pour la dernière fois, publiés selon l’ancienne organisation du Groupe SNCB, lequel comprenait SNCB-Holding, la SNCB, Infrabel ainsi que SNCB Logistics. Chiffres consolidés Groupe SNCB (SNCB Holding, SNCB, Infrabel et SNCB Logistics) Le Groupe SNCB (y compris Infrabel en 2013) a réalisé des recettes d’un montant de 3.584 millions d’euros avec un EBITDA positif de 110,3 millions d’euros, soit une progression de plus de 27% par rapport aux 86,7 millions d’euros comptabilisés en 2012. La SNCB a transporté en 2013 un total de 232,4 millions de voyageurs, dont 223 millions en trafic intérieur. Côté ressources humaines, en moyenne, 34.920 équivalents temps plein ont travaillé en 2013 au sein du Groupe SNCB. Par ailleurs, d'autres éléments ont encore été pris en compte au-delà de l'EBITDA, comme les charges d'intérêts découlant de la dette sous responsabilité propre (-98 millions d’euros), ainsi que des amortissements et diverses provisions. Ces éléments ont pesé négativement sur le résultat net (EBT) qui s'établit à -212 millions d’euros. La dette financière nette consolidée totale s'élève, au 31 décembre 2013, à 4.268 millions d’euros, soit une augmentation de 471 millions d’euros par rapport à 2012. Enfin, comme cela a déjà été communiqué le 25 avril par SNCB Logistics, le pôle logistique a, pour la première fois au sein du Groupe SNCB, réussi à atteindre un EBITDA positif. SNCB Holding Les recettes de la SNCB Holding ont augmenté légèrement d’1,1 % par rapport à 2012 pour atteindre 2.533,1 millions d’euros. L'EBITDA cash récurrent de la SNCB Holding a augmenté jusqu’à 147,2 millions d’euros, en comparaison avec les 137,6 millions d’euros de 2012. Cette amélioration résulte d'un contrôle attentif des coûts, le poste des services et biens divers ayant été réduit de près de 4 % en un an. Le résultat net (EBT) reste positif et stable à 80 millions d’euros. 31 SNCB Les résultats de l’opérateur n'ont pas pu bénéficier, comme ce fut le cas en 2012, de certains éléments favorables, mais non récurrents (amendes sur la construction de matériel roulant). La croissance globale du chiffre d'affaires (+ 2% ) est restée insuffisante pour couvrir l'augmentation des charges de personnel et des dépenses d'exploitation. L'EBITDA est négatif de 93 millions d’euros par rapport aux 45 millions d’euros à la fin 2012. La perte nette a fortement augmenté jusqu’à 331 millions d’euros, en comparaison avec les 152 millions d’euros en 2012. Cette augmentation de perte est principalement due à une diminution de valeur exceptionnelle d’un montant de 134 millions d’euros sur la participation de la SNCB dans sa filiale SNCB Logistics. Dettes et dettes partagées La dette financière nette totale de l’ensemble du groupe SNCB – hors SNCB Logistics – s’élève à 4.186 millions d’euros fin 2013 (3.797 millions d’euros fin 2012). Cette hausse de la dette est principalement la conséquence de besoins de financement pour le nouveau matériel (automotrices Desiro). Cette dette a, à la restructuration du groupe SNCB au 1/1/2014, été partagée entre la SNCB (2.621 millions d’euros) et Infrabel (1.565 millions d’euros). Des commentaires libres: On n’en parle jamais mais il doit rester pas loin de 1.8 milliard de dettes / pertes cumulées dues à la saga ABX (+ une bonne part qui proviennent de la saga-bis de IFB + une pincée provenant du fret. Comme il est impossible d’apurer la partie ABX et que le fret est … ce qu’il est, il faut continuer à servir les intérêts. Comme ces derniers ne peuvent provenir de l’activité propre de ces pertes (sic) la boule de neige est en marche… Tant qu’on n’aura pas créé un véhicule « Bad rail undertaking » pour isoler la perte, l’endettement continuera de croître, indépendamment de succès (éventuels…) au niveau des opérations. (AC) Belga relayé par la CGSP titre: « Résultat positif de 110 millions pour le groupe SNCB » ! Un lecteur (PR): Résultat positif mon œil!! Ebitda veut dire qu'on ne tient pas compte ni des intérêts de la dette, ni des impôts et taxes, ni des amortissements et dépréciations. Alors, le résultat, le vrai, doit être en dessous du niveau de la fosse des Mariannes! 1366 - Le budget 2014 de la SNCB : dans la presse Le budget 2014 de la SNCB est déjà à l'orange. Celui-ci prévoit une augmentation du chiffre d'affaires de la vente des titres de transport de 15,8 millions d'euros (+2,6%), passant de 615,6 millions en 2013 à 631,4 millions cette année. Une hausse qui sera en grande partie absorbée par une perte de revenus de 1,3 million d'euros due au manque de ponctualité de la SNCB, rapporte samedi La Libre Belgique. Le contrat de gestion actuel de la SNCB prévoit que celle-ci peut suivre l'indicesanté, soit l'inflation, à condition de remplir ses objectifs de ponctualité, ce qu'elle n'a 32 pas réussi en 2013 en n'atteignant pas le seuil requis de 92%, explique le quotidien. La société ferroviaire a dès lors enregistré une perte de revenus évaluée à 1,3 million d'euros. L'augmentation des coûts de l'utilisation de l'infrastructure ferroviaire devrait quant à elle plomber les comptes de la SNCB à hauteur de 9 millions d'euros. (Source : Belga 2014 05 17) Les comptes 2014 de la SNCB déjà à l’orange Dans La Libre du 16.05.2014. Nouvelles structures, nouveau patron, mais une donne financière qui reste problématique. La New SNCB, née de la fusion entre la SNCB Holding et l’opérateur en début d’année, a établi son budget pour l’année 2014. Celui-ci prévoit une augmentation du chiffre d’affaires de la vente des titres de transport de quelque 15,8 millions d’euros (+ 2,6 %), passant de 615,6 millions en 2013 à 631,4 millions en 2014. Le hic, c’est que cette hausse sera en grosse partie absorbée par une perte de revenus de 1,3 million d’euros liée au… manque de ponctualité, ainsi que, selon les projections de la SNCB, par une augmentation des coûts de l’utilisation de l’infrastructure ferroviaire de l’ordre de 9 millions. 1. Les retards. Ils ont un coût… Le contrat de gestion (celui de 2008-2012, toujours en vigueur) établit la manière dont la SNCB peut indexer le prix des abonnements. Elle peut suivre l’indice santé (l’inflation) seulement si elle remplit ses objectifs de ponctualité. Le seuil de ponctualité est de 92 % (la référence depuis 2011). Or, seul 90,18 % des trains (après neutralisation de certains facteurs) étaient à l’heure sur l’ensemble de l’année 2013. L’indice santé a augmenté de 1,69 % sur la période de référence. Après l’application d’une formule assez complexe qui tient compte de la ponctualité, la SNCB n’a pu augmenter ses abonnements que de 1,2 % en 2014 (les autres titres de transport sont immunisés contre la mesure)… Ce qui implique une perte de revenu évaluée à 1,3 million d’euros. 2. L’infrastructure. La SNCB paie une redevance pour faire rouler ses trains sur le rail belge, exactement comme les automobilistes payent une taxe de roulage. On parle dans ce cas-ci du coût des sillons (la portion de la voie entre la gare de départ et la gare terminus). La facture est envoyée par Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure. Selon les estimations de la SNCB, le coût total des sillons augmentera de 1,5 % en 2014, passant de 584 millions d’euros (Infrabel parle de 582 millions…) en 2013 à 593 millions en 2014. "La SNCB est confrontée à une baisse continuelle de la dotation par voyageurkilomètre", a écrit mercredi Jo Cornu, le patron de l’entreprise ferroviaire, à l’attention des associations des navetteurs. "Dans votre courrier, leur dit-il, vous évoquez vousmêmes le coût élevé de la redevance d’infrastructure. Elle est en effet la plus élevée d’Europe occidentale, mais je précise qu’en même temps, nos tarifs sont les plus bas d’Europe occidentale. Suite à cela notamment, la SNCB s’est retrouvée confrontée ces dernières années à une augmentation moyenne annuelle de la dette d’environ 200 millions d’euros." 33 La porte-parole de la SNCB conclut de cette lettre que le coût des sillons est "une charge importante pour la SNCB et que toute augmentation est difficile à supporter financièrement". "Ce n’est pas une hausse des prix, c’est une simple indexation , réagit Infrabel, échaudée par la critique. Depuis 2006, les coûts des sillons n’ont jamais été augmentés, seulement indexés." Pour 2014, l’indexation du prix unitaire du sillon est de 1,58 %. Prix qui évolue ensuite en fonction d’une série de critères, comme l’heure à laquelle circule le train, le nombre d’arrêts ou la distance parcourue. Il est à cet égard impossible, selon Infrabel, de déjà évaluer aujourd’hui le coût total des sillons pour 2014. "Leur prix, qui est fixé par le gouvernement, n’est que le reflet des coûts encourus pour l’entretien et le développement du réseau" , insiste l’entreprise. Or, à peine 20 % de ses dépenses sont couvertes par la dotation publique… En outre, indique un spécialiste, "en 2005, lors de la mise en place du groupe SNCB, le politique avait décidé de fixer un tarif élevé pour les sillons. D’une part, afin de diminuer la dotation d’Infrabel et, par conséquent, d’augmenter celle de la SNCB. D’autre part, en perspective de la libération totale du transport des voyageurs, pour dissuader les futurs opérateurs privés" … Retour de manivelle pour la SNCB. "Les 'arroseurs’ arrosés" = voir le dernier paragraphe. C'est aussi ce qui pénalise la mise en place d'opérateurs locaux pour les lignes régionales-locales! J-L Dehaene ne disait-il pas qu’il fallait raisonner "intérêt général à long terme avec une efficacité optimale pour la collectivité? Le dernier § est une blague. Ce qui s’est passé en réalité est plus simple : Il manquait 300 millions à l’état et il ne pouvait plus emprunter (règles européennes, endettement…) Ils ont fait un montage en piquant la caisse de pension de la SNCB, Qui se remboursait par une majoration des sillons (qui revenaient à charge de l’état sur base de la compensation de service public…) Mais ils avaient perdu de vue que cette majoration ne pouvait être compensée pour le fret (activité libéralisée…) et B Cargo a chiqué une perte additionnelle de 30 Millions (derrière lesquels ils courent toujours d’ailleurs…). Mais il ne reste plus que quelques vieux à s’en souvenir….(AC) 1367 - La SNCB réduit à un tiers ses pulvérisations Pour des raisons de sécurité, les voies ferrées sont désherbées chimiquement deux fois par an: en mai et fin août. Un travail nécessaire pour éviter que les voies ne s’affaissent. Car la végétation qui se développe plus ou moins rapidement dans le ballast, altère ses qualités de filtre et contrarie l’écoulement des eaux de pluie. Les plantes forment aussi de l’humus qui favorise le retour de la végétation. 34 « On se limite aux voies, à l’espace entre elles et à 1m50 de part et d’autre pour la sécurité du personnel d’entretien, explique Frédéric Sacré pour Infrabel. Avant 2007 et l’utilisation d’une technologie avec caméras, écrans et ordinateurs proposée par la société britannique Weedfree, on utilisait 55 000 litres d’herbicides et sélectifs. Pour les deux passages annuels, on en est aujourd’hui à 16 000 litres.» L’impact sur l’environnement a ainsi diminué de 75%, car la pulvérisation est désormais davantage ciblée. Depuis une vingtaine d’années, chlorate de soude et diuron ont été remplacés par des herbicides foliaires. Les chimistes engagés depuis 2000 n’emploient que des produits agréés par le SPF Santé dont l’impact écologique serait limité. L’ordinateur embarqué, vers lequel sont envoyées en continu les informations recueillies par la caméra, assure une gestion automatisée de l’épandage. L’informatisation sélectionne des gicleurs adéquats, avec également une adaptation du débit des produits en fonction de la vitesse du train et des données enregistrées… L’objectif est donc de limiter les épandages aux zones réellement envahies. Le convoi, qui roule à 50 km/h, traite l’équivalent de 2 000 ha/an pour un coût de 1,3 million€/an. «Outre l’impact environnemental, les coûts étaient 20 fois supérieurs avant ce système. On devait réaliser davantage de passages, moins efficaces, et le prix de revient était de 2 600€/km! On a même procédé à des essais avec de l’eau bouillante: 900€/km avec une efficacité encore moindre», termine le communiquant. Écotoxicité à la baisse aussi Nos recherches à travers des questions de parlementaires aux ministres responsables, ont démontré qu’en 1996, la SNCB avait utilisé 12 300 kg de diuron et 4 860 kg d’amitrol. En 1997, la SNCB avait réduit de 20% la quantité de diuron, le remplaçant progressivement par un glyphosate (herbicide à absorption foliaire). Les pratiques se sont encore adoucies par la suite. Une étude interne effectuée en 2001 avait montré que l’écotoxicité des pesticides utilisés avait diminué d’un facteur 10 par rapport à l’année de référence 1990. Par rapport à 1996, cette valeur avait même diminué d’un facteur 24, en raison du remplacement du diuron par des herbicides foliaires. (Source : L’Avenir 2014-05-15) 1368 – SNCB : rénovation de la gare d'Arlon. D'importants travaux ont commencé en novembre 2013, et la SNCB a prévu 3 000 000 d'euros pour la rénovation complète du bâtiment. Le lifting consiste en la modification des châssis, réfections des façades, nouveaux aménagements du bâtiment des voyageurs, et amélioration des parkings. Côté parkings, les travaux sont déjà en cours. La SNCB prévoit par ailleurs 19 000 000 d'euros dans la construction du tout nouvel atelier sur le site des Moulins. L'atelier de Stockem est aujourd'hui devenu obsolète et des transformations trop importantes étaient à prévoir pour cet endroit conçu à l'époque de la vapeur. Le nouvel atelier d'Arlon, dont le début du chantier est prévu dans un mois, assurera la maintenance du matériel circulant en Province de Luxembourg, les petits entretiens, le nettoyage et les réparations. (Source : RTBF 2014-05-16) 35 1369 – THALYS. THI FACTORY - Contexte Les Conseils d’Administration de la SNCB et de la SNCF ont marqué leur accord pour créer une Entreprise Ferroviaire (EF) de plein exercice, avec pour date cible 2015. La SNCB y aura une part de 40%, avec des matières réservées qui nécessitent une majorité qualifiée. Cette nouvelle EF est dénommée THI Factory. La création de THI Factory par rapport au statu quo permettra de : 36 -consolider la position stratégique de la SNCB dans l’activité voyageur internationale en s’alliant avec l’acteur grande vitesse le plus important en Europe, -mieux garantir l’emploi car THI Factory ne pourra pas recruter en direct ni du personnel de conduite, ni du personnel d’accompagnement, -garantir le volume d’activité à Forest grâce à l’accord de coopération avec la SNCF, *A côté de l’entretien des 26 rames Thalys, Forest assure aussi la maintenance de 21 TGV de la SNCF et procède à quelques opérations de maintenance légère sur les rames TMST Eurostar. *THI Factory et la SNCF s’engagent à poursuivre les modes en vigueur pour la localisation de la maintenance à Forest. *Si cet engagement ne pouvait être maintenu, THI Factory et la SNCF s’engagent à trouver des alternatives en terme de charge de travail. -mettre à disposition le site de Forest pour une période longue (10 ans et reconductible), -stabiliser les charges de travail des ateliers belges (Salzinnes et Malines) pour les directorats des pièces de rechange. Compte tenu du plan de transport tel que prévu actuellement, il est envisagé de mettre à disposition de THI Factory : -pour le personnel de conduite : 20 à 24 FTE pour le dépôt de Bruxelles, 16 à 17 FTE pour le dépôt de Liège et 15 à 16 FTE pour le dépôt d’Anvers*, -pour le personnel d’accompagnement : 75 à 77 FTE (tous les accompagnateurs sont gérés au dépôt de Bruxelles)*, -pour l’encadrement du personnel de conduite (sous-chef de secteur technique) : 1 agent à Bruxelles, 1 agent à Liège, 1 agent à Anvers, -pour l’encadrement du personnel d’accompagnement (instructeur) : 3 agents, -pour le suivi quotidien du planning TM / TD : à déterminer, -pour les tâches administratives et la logistique au sein du dépôt de Bruxelles : à déterminer. Organisation du travail du personnel mis à disposition et réglementation Les agents mis à disposition auprès de THI Factory seront soumis au règlement de travail interne de THI Factory. Celui-ci sera basé sur la règlementation actuelle en vigueur à la SNCB, non seulement pour la durée du travail effectif (repos, amplitude, congés... - cf. fascicules 541 et 542), mais aussi pour certains aspects des éléments variables de la rémunération (cf. fascicule 523). Les restations et les roulements seront, quant à eux, établis par THI Factory. Les aspects du règlement de travail interne de THI Factory ainsi que des projets de futurs roulements seront présentés aux candidats potentiels lors des sessions d’information en avril 2014. Rémunération du personnel mis à disposition La rémunération se composera: -du traitement global (ainsi que l’allocation de foyer ou de résidence éventuelle), du pécule de vacances et de la prime annuelle (déterminés par HR Rail), -de certains éléments variables de rémunération repris à l’identique (règles et taux) par rapport à la situation actuelle à la SNCB (allocation de bilinguisme, allocation pour travail de nuit, de samedi et de dimanche, allocation de secours, allocation pour régularisation de voyageurs, indemnité de route) ainsi que des titres-repas et de l’intervention dans les frais de transport domicile - lieu de travail, 37 -d’éléments variables de rémunération qui seront intégrés dans la prime propre à THI Factory et dont le mode de calcul sera dès lors spécifique (équivalence de la prime de productivité) Avant de soumettre nos questions, nous déplorons l'absence du DG de Technics dont la présence nous semble indispensable compte tenu des implications du dossier pour l'atelier TGV Forest et du climat social particulièrement tendu qui y règne. Selon la CFDT (Syndicat français) : L'alliance stratégique avec la SNCB permet de créer un partenariat exclusif entre deux entreprises historiques, et limite donc la concurrence à court terme. Pour autant, l'arrivée de la DB prévue en 2016 sur l'axe Bruxelles 1 Londres conduira inévitablement la SNCF à revoir sa stratégie de maintenir deux entreprises ferroviaires (THALYS et EUROSTAR) sur un marché qui s'entrecroise et qui la fera entrer en concurrence contre elle-même. CE PROJET VISE A FAIRE DES ËCONOMIES D'ËCHELLES.AVEC, AU PASSAGE, LA MAIN MISE PAR LA SNCF SUR LA GOUVERNANCE DE LA FUTURE ENTREPRISE FERROVIAIRE. Le GTF fonctionne sans subside public ! Groupement belge pour la promotion et l’exploitation touristique du Transport Ferroviaire GTF asbl www.gtf.be Association sans but lucratif, RPM Liège. Correspondance : Les Mous’lis, Quai Marcellis, 11 BTE 000 – B – 4020-LIÈGE TVA (VAT): BE : 0 415 055 476 E-mail to: [email protected] Nos adresses de contact : association / tarifs / commandes libraires : par E-mail à : [email protected] affiliations / cotisations / inscription aux activités / changements d’adresse : par E-mail à : [email protected] ou par courrier à : GTF ASBL – C/ O JEAN LATERRE 68, RUE DE MARCHIENNE - B – 6110 – MONTIGNY -LE-TILLEUL Editeur responsable : J. Renard. 38 1370 – Chemin de fer : Infrabel : 2 attitudes ! Ainsi donc en de telles circonstances, Infrabel ne craint pas d’appeler la police pour « séquestrer » les clients plutôt que de faire des démarches pour les libérer et les acheminer au plus vite. On ne peut manquer de mettre en parallèle la même attitude d’Infrabel dans des circonstances du type grève (irresponsable) comme le 30..06.201. Le site de la cabne de régulation de Bruxelles-Midi a été ‘grand-ouvert’ pour permettre à des grévistes de bloquer le trafic des agents qui souhaitaient travailler. Infrabel n’a pas appelé la police. Dans les deux cas, les clients sont gravement lésés. 39 1371 – Le projet ‘Pendulaire’ de la SNCB. Le projet de train pendulaire censé relier Bruxelles à Luxembourg, Strasbourg et Bâle a été abandonné en raison du retrait de la société ferroviaire suisse CFF, rapporte L'Echo jeudi 22.05.2014. Après le retrait des Suisses, qui ne faisaient plus du pendulaire une priorité, la SNCB, la SNCF et les chemins de fer luxembourgeois doivent constater qu'ils ne sont pas en mesure de poursuivre le projet à trois, écrit L'Echo. Ce projet constituait une des priorités ferroviaires du gouvernement wallon. Il n'avait pas pu être intégré à temps dans le programme d'investissement d'Infrabel, le gestionnaire d'infrastructures. (Belga) 2014 05 22 Projet pendulaire Bxl Strasbourg abandonné. (Source : Belga Echo) NDLR A réfléchir: (1) Un pendulaire qui aurait pendulé pour un moitié du trajet (pas nécessaire en France), c'est fort cher payé!; (2) Le matériel pendulaire est capricieux et ce n'est pas la DB qui démentira: plusieurs lignes de Saxe ont été équipées en matériel roulant qui ... ne pendulait pas; (3) Sauf erreur Bruxelles - Strasbourg demande moins de temps via Paris...; (4) Quand on tarde trop à moderniser une ligne très sinueuse, on en subit les conséquences: les autres n'arrêtent pas et une LGV a été construite entretemps; (5) le matériel TGV sur toutes les lignes, c'est à voir; deux conceptions: celle-là et celle des hubs... Est-ce tranché? Pas sur. 1372 – Infrabel et l’avenir de la signalisation. Intéressante présentation de l’avenir de la signalisation Infrabel et du programme TBL1+/ETCS. D’abord avec ce passage de 368 postes de signalisation en 2007 à 31 cabines pour fin 2016. Il reste encore 125 postes à « concentrer ». Ensuite par le projet de « Superconcentration » (projet ROCS), qui ne prévoit plus que 10 cabines pour 2020, pratiquement une par province. En Wallonie : Liège, Namur, Charleroi et Mons. Ensuite Bruxelles. Flandres : 2 Anvers (à cause du port) Hasselt, Gent et Brugge. Le masterplan ETCS précise qu’en 2022 on aura 4 technologies combinant TVM430 sur LGV L1, ETCS 1 avec supervision Full ou limitée et ETCS 2. Pourquoi ? Parce que l’analyse du risque montre un ratio quasi identique que l’on soit en « Full ETCS 2 » ou en combinaison, MAIS cette dernière option divise par deux le coût d’implantation. 531km sont déjà équipées d’au moins une de ces 4 technologies, restera 2.200 autres km à réaliser. (Source : Mediarail le 2014-05-23) 1373 – Infrabel : Ligne 242 Ghlin-Baudour. Une voie ferrée de 4 km en (re)construction pour le transport de marchandises Des travaux de réhabilitation d’une ancienne ligne de chemin de fer sont actuellement en cours de Ghlin à Baudour. Le but est d’assurer une liaison ferroviaire jusque la darse sud de Ghlin où la société Deschieter exerce ses activités. 40 Si vous empruntez la rue de Ghlin qui longe le site de la société Google, vous remarquerez que l’on est occupé à poser des rails. Un chantier qui ne concerne pas Google mais qui, à terme, permettra le transport de marchandises depuis la gare de Saint-Ghislain et de Tertre jusqu’au canal Nimy-Blaton. « Nous sommes occupés à réhabiliter la ligne de chemin de fer 242 qui était abandonnée depuis de nombreuses années, explique l’intercommunale IDEA. Autrefois, cette ligne était utilisée pour les charbonnages ». La jonction actuellement en chantier s’étend sur 4 km et représente un coût de 2,5 millions d’euros. La voie ferrée, uniquement prévue pour le transport de marchandises, permettra de relier le terminal de la société Deschieter installée à la darse sud de Ghlin. Depuis la rue de Douvrain, la société Transports et Manutention Deschieter déploie ses services de logistique fluviale au départ de son port à Ghlin. En octobre 2013, l’entreprise inaugurait trois nouveaux hangars de béton à bardage métallique offrant ainsi une surface de stockage protégée de 3.600 mètres carrés. Un investissement de 2,5 millions d’euros. Les matières stockées puis expédiées en différents endroits sont par exemple le sable de déneigement, le charbon haut de gamme ou du sable. « A terme, cette zone d’activités économiques va devenir trimodale, poursuit l’IDEA. C’est une plus-value pour l’accueil d’investisseurs potentiels. » Les travaux devraient prendre fin courant 2015. (Source : La Province 2014-05-24) 1374 – Infrabel : Travaux de rénovation de la ligne 132 Le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge Infrabel effectue dès fin mai 2014 des travaux de renouvellement sur la ligne 132, reliant Charleroi à Couvin. Ce chantier se concentre sur la portion entre Walcourt et Jamagne et sera divisé en cinq phases. Les deux premières consistent en la stabilisation des talus et d’une paroi rocheuse à Vogenée, l’amélioration du tracé de la voie et divers travaux d’entretien. Elles ont débuté la semaine dernière et se poursuivront ce vendredi 6 juin dès 23 h 20 jusqu’au mardi 10 juin à 4 h. Les ouvriers d’Infrabel profiteront de ce long week-end de Pentecôte pour travailler jour et nuit sur les voies. La phase 3 prévoit le renouvellement des traverses en bois par d’autres en béton. Sept passages à niveau seront en outre modernisés sur le tronçon. Ces travaux auront lieu du 11 au 31 août. Enfin, les deux dernières phases sont programmées du 3 au 6 octobre et du 10 au 13 octobre. Là, le personnel terminera la modernisation des passages à niveau, changera les rails et réalisera des travaux d’entretien sur trois ouvrages d’art. Comme on peut s’en douter, ce vaste chantier provoquera des perturbations sur la ligne puisque les trains seront supprimés entre Walcourt et Couvin durant les différentes phases. Des navettes de bus seront mises en place pour permettre aux usagers d’arriver à bonne destination. (Source : DH 02.06.2014) NDLR : un investissement ne coute coute guère par rapport à une perte annuelle d’exploitation. On ne sauvera la 132 qu’en changeant son mode d’exploitation 41 1375 - 1376 - SNCB Logistics Un résultat positif de 46 millions en 2018 ? Les dirigeants de SNCB Logistics ont élaboré un "business plan" de 5 ans pour garantir l’activité de transport de marchandises. Ils prévoient un Ebitda positif de 46 millions en 2018 et la création d’une nouvelle société. D’après les estimations, la filiale SNCB Logistics, filiale du groupe du même nom, a transporté 30 millions de tonnes de fret en 2013. Même s’ils continuent à discuter avec DB Schenker, les dirigeants de la SNCB Logistics ne se font guère plus d’illusions sur la possibilité de réaliser la cession de la filiale de l’opérateur SNCB au groupe allemand. Selon nos informations, la solution privilégiée désormais est la relance de l’activité, en "stand alone" avec le concours des partenaires privés et publics belges. Un business plan sur 5 ans a été élaboré par la direction du groupe SNCB Logistics (SNCB Logistics SA, Xpedys, IFB). Le document dont nous avons eu connaissance a été présenté la semaine dernière aux responsables syndicats. Il prévoit la poursuite de la transformation de l’entreprise en misant la fiabilité et l’optimisation des services ferroviaires. Efficacité à tous les 42 niveaux: matériel roulant et du personnel cheminot. L’objectif est de "construire des relations durables avec les clients", en misant sur "l’excellence opérationnelle (programme d’amélioration en permanence de la sécurité et de la qualité)", lit-on dans le document. Il est donc question du maintien du trafic diffus, aujourd’hui déficitaire. Il sera mieux organisé notamment grâce à un recours aux nouvelles technologies. Le trafic diffus est un mode de transport intégré qui permet de regrouper sur un convoi les marchandises de différentes entreprises industrielles en vue de leur acheminement. Restructuration Les dirigeants de la SNCB Logistics veulent aussi organiser des trains sur une plus grande distance "en open access et avec des partenaires". L’objectif avoué dans le "business plan" est de développer une "approche opérationnelle et commerciale concrète pour atteindre un niveau d’Ebitda annuel (positif, NDLR) de 29 à 46 millions d’euros d’ici 2018". Dans le document, les dirigeants se réjouissent du fait que pour la première fois, le groupe SNCB Logistics a enregistré un résultat brut opérationnel (Ebitda) positif de deux millions d’euros en 2013, alors qu’en 2009, il affichait encore un Ebitda négatif de 115 millions. "Une profonde restructuration interne a permis de réduire la perte de 117 millions d’euros en 4 ans, malgré la crise ambiante", indiquent-ils. Pour réaliser cette performance, l’entreprise a pris des mesures drastiques: hausse des tarifs, abandon des contrats non rentables, cession de filiales, etc. Les chiffres des premiers mois de l’année indiquent que le groupe, désormais filiale indépendante à 100% de la SNCB, poursuit sa route sur la voie d’une amélioration de sa situation financière. Il a réalisé un Ebitda positif de 400.000 euros en janvier (il avait budgété -900.000 euros et -700.000 en janvier 2013), le même chiffre en février (200.000 euros au budget et 1,6 million en février 2013). Il affiche un Ebitda positif de 1,4 million en mars et 1,8 million en avril. Nouvelle société Dans la perspective d’une poursuite de son aventure sans la DB, les dirigeants veulent créer une nouvelle société pour piloter les activités de transport de fret. Elle devrait bénéficier d’apport de capitaux de la part de partenaires comme le port d’Anvers ou de clients comme ArcelorMittal. Il est aussi prévu de solliciter les autorités publiques flamandes et wallonnes via leurs outils financiers. Une réunion du comité de pilotage est programmée le 16 juin avec à l’ordre du jour une information des syndicats sur la création de la nouvelle société avec des partenaires privés et de nouvelles conditions de travail pour les agents statutaires et les contractuels. Les syndicats ne balaient pas d’un revers de main la proposition (…) L’entreprise (qui emploie en direct 900 agents) veut aussi intégrer l’activité SNCB Freight services (900 agents) aujourd’hui logée à la SNCB. (Source : Philippe Lawson, L'Echo 11 juin 2014) La Sogepa et Gimv «associés» à B-Logistics : à l’étude Vendredi 20.06.2014, le conseil d’administration de la filiale «cargo» de la SNCB, Blogistics (environ 1.900 emplois, filiales comprises), se penchera, comme il le fait 43 depuis des mois, sur son avenir. L’objectif est de trouver une structure plus solide, plus durable, pour la «filiale indépendante» de la SNCB (peut-on être les deux?). Dans une Europe où le coût du transport des marchandises par camion met à mal quasi tous les opérateurs ferroviaires, B-Logistics analyse différents axes depuis des mois. Dont le lent abandon de l’activité (pour se faire peur?). Plus positivement, il y a aussi l’entrée d’un gros opérateur dans le capital, dans ce cas-ci la Deutsche Bahn, qui permettrait d’adosser la petite filiale belge à une structure de taille internationale. En Europe, le choix se réduit plus ou moins entre les Allemands de la DB et les Français de Geodis. Sous l’ancien CEO de la SNCB, Marc Descheemaecker, la question était principalement de savoir si la DB deviendrait minoritaire (49%) ou majoritaire (51%). L’option semble passée au second plan. Depuis plusieurs mois, la réflexion, menée par le président du CA Jean-Pierre Hansen s’est élargie et envisage d’intégrer différents partenaires dans B-Logistics: d’autres opérateurs, des partenaires «industriels» (le port d’Anvers ou certaines de ses filiales, de grands clients…). Viennent de s’y ajouter, au stade de la réflexion toujours, deux acteurs régionaux parapublics, la Sogepa (fonds d’investissement de la Région wallonne) et son homologue flamand Gimv. Un signe quand la régionalisation des chemins de fer est au programme de partis et du gouvernement flamands depuis plus de 10 ans? Le transport ferroviaire des marchandises conserve une position stratégique indubitable. Il reste une des solutions économiques et écologiques d’avenir quand les routes deviendront impraticables à force d’être embouteillées. Un train de marchandises, ce sont des centaines de camions qui n’encombrent pas les routes. Une solution utile pour les grandes entreprises (Mittal, par exemple, qui utilisent des convois entiers entre deux destinations) mais aussi pour les plus petites. L’Union wallonne des entreprises, par exemple, défend ce qu’on appelle le «trafic diffus» qui compose un convoi au départ de wagons de différentes entreprises avec différents matériaux et différentes destinations finales. À ce sujet, justement, la Sogepa (déjà!) a réalisé une étude qui démontre que plus de 400 emplois francophones seraient menacés si on supprime le trafic diffus en Wallonie. La même étude souligne aussi la plus grande facilité de lever des subsides pour un «opérateur ferroviaire de proximité» que pour un opérateur national, soi-disant indépendant, comme BLogistics. Pas de dialogue social officiel Ces différentes options sont donc sur la table du conseil d’administration. La présence des outils financiers des régions permettrait de donner du temps à la rentabilité, d’éviter la casse sociale et patrimoniale, voire refoulerait un scénario à la ABX (donner un outil exsangue à un privé qui le revend très cher quelques années plus tard seulement). La décision ne sera sans doute pas prise avant plusieurs semaines. Notamment parce que chaque solution a des implications sociales et suscite des réticences syndicales. Sachant que la création de B-Logistics n’avait été avalisée que par un seul syndicat (CSC-Transcom) et que, depuis sa création en février 2011, il n’existe aucun dialogue social officiel… Et que le secteur bénéficie d’une «faveur» européenne autorisant une dernière aide de l’État, une enveloppe qui permet à B- 44 Logistics d’aligner les salaires des agents détachés de la SNCB (plus élevés) sur ceux des acteurs privés du secteur (moins chers et moins protégés). Cette enveloppe sera épuisée fin de cette année. Et il n’y en aura plus d’autres. Problème aussi quand B-logistics veut aussi intégrer tout ou partie des 900 agents toujours logés dans le département freights services de la SNCB. Ils conserveraient leur statut mais changeraient de commission paritaire (donc de salaire, de protection, etc.). Perspective que les syndicats cheminots voient d’un œil peu favorable et qui fait partie des dossiers chauds de la rentrée ferroviaire en septembre. Autant de raisons, sociales et structurelles, pour lesquelles il devient aussi utile qu’urgent de trouver des solutions? (Source : ER, Le Soir, 19 juin 2014) 1377 - HLE 21 Depuis quelques mois SNCB Logistics équipe ses locomotives de compteur d'énergie. Grace à ces nouveaux équipements, il est apparu que le prix demandé par Infrabel est environ 30% au dessus de la réalité. Le forfait était jusque là de 19 Wh par tonne-km, la consommation réelle est de 14 Wh par tonne-km et un accord entre le gestionnaire et SNCB Logistics a fixé la norme à 16 Wh par tonne-km. Cela représente déjà une économie de 35000 €/mois ! Quand on voit le nombre de fois qu'Infrabel fait circuler des trains de marchandises derrière des trains omnibus ou le nombre de signaux restant rouge par oubli on se dit que la marche de progression est encore énorme ! Reste à trouver le moyen de responsabiliser le gestionnaire. (Source : Wallorail 2014-06-30) NDLR : Appât du gain (*) ou plutôt démarche de saine gestion pour approcher la réalité. De surcroit, il serait même logique d'économiser l'énergie comme tout un chacun ("bon père de famille"). Un paramètre mesuré vaut mieux qu'une estimation. Et pour les esprits chagrins, il n'y a là rien de bien neuf en transport en commun. Dans les années '30, les tramways de la ligne "Liège-Seraing" étaient munis d'un compteur d'énergie. A noter (*): B-Logistics est sous perfusion et le chemin de fer voyageurs est financé à 60% par l'impôt.... MOBILITE 1378 – Wallonie : les TEC en 2013. Ça roule mieux pour les bus wallons Plus de moyens, plus de clients: les TEC sont sur une ligne positive. Reste à résoudre le problème des grèves sauvages qui plombe leur image. Il y a 5 ans, la majorité Olivier avait dû prendre une série de mesures d’économies sur le dos des TEC wallons: gel de l’indexation et de l’augmentation systématique de 1% par an de la dotation étaient des priorités. Le défi budgétaire était énorme. Tout en devant assurer une offre équivalente. 45 Cinq ans plus tard, cela dit, la direction des TEC estime avoir atteint ses objectifs sur 3 points. 1. Une croissance progressive. Malgré le serrage de ceinture, les bus wallons n’ont virtuellement pas diminué leur offre, estime Jean-Marc Vandenbroucke, administrateur général de la SRWT: -1,5% en 2013 par rapport en 2012. Seules les lignes les moins fréquentées ont été impactées. Ce qui n’empêche pas le nombre de voyages d’être en permanente progression (297,8 millions l’année passée). Signe des temps: c’est surtout le nombre d’abonnements qui est en véritable explosion. Il y a 15 ans à peine, un peu plus de 92 000 Wallons avaient un abonnement TEC. Ils sont aujourd’hui 220 000. Dont une grande majorité de 12-24 ans. «Tout cela pour un déficit d’un million d’euros, ce qui n’est rien au regard des 580 millions de charges annuelles» analyse l’administrateur général. Qui se réjouit également de la reprise, en 2015, du mécanisme automatique d’indexation de la subvention régionale augmentée de 1%. 2. Qualité. Toujours selon Jean-Marc Vandenbroucke, les TEC ont également upgradé la qualité du service désormais tourné «client» et «professionnalisé». En 2013, une enquête internet montrait que le taux de satisfaction était de 74%, soit 10% de plus qu’en 2012. Un résultat qui serait notamment dû au renouvellement intense du matériel roulant, de la carte Tec It Easy (actuellement en test dans le Brabant wallon et à Charleroi), des nouvelles infrastructures (comme le métro de Charleroi, la gare des bus de Jemeppes-sur-Meuse ou de Gembloux), mais surtout d’une nette amélioration de la sécurité dans les bus. Entre 2000 et 2013, le nombre d’agressions sur chauffeurs est, par exemple, passé de 108 à 56. Pourquoi? Simplement, dit la direction, parce que le parc des bus wallon est aujourd’hui équipé à 94% de vidéosurveillance. Et devrait l’être à 100% d’ici 3 ans. 3. Jours de grève… préavisés en baisse On n’en a peut-être pas l’impression, mais le nombre de jours de grève des TEC en Wallonie est de moins en moins élevé. En 2013, il n’y en a eu que 16 (26 en 2005 sans compter les grèves interprofessionnelles), dont 5 consécutifs à une action interprofessionnelle. 11 sont donc du seul fait des employés des TEC. Et sur ceux-là… 1 seul a fait l’objet d’un préavis. Les 10 autres relèvent de la grève sauvage qui reste le problème majeur pour la direction (lire par ailleurs). Et qu’on retrouve dans la majorité des cas aux TEC Liège-Verviers et CHarleroi. Pour la direction de la SRWT, il semble que les syndicats ont désormais pris conscience globalement de l’image désastreuse qu’une grève pouvait avoir sur l’image des TEC. Sans doute, dit-elle, grâce au nouveau modèle de dialogue social mis en place dès 2005, année où le nombre de jours de grève avait dépassé toutes les limites. L’année 2013 a été émaillée de dix grèves sauvages sur le réseau des transports en commun wallons. C’est encore trop, déplore le groupe TEC. Le groupe TEC regrette qu’il y ait toujours autant de grèves sauvages malgré une diminution sensible du nombre de jours de grève depuis l’instauration du dialogue social institutionnel à la suite d’un conflit social majeur pour le groupe en 2005, a expliqué mardi Vincent Urbain, administrateur général adjoint du groupe TEC et de la Société régionale wallonne des transports (SRWT) lors de la présentation du bilan 2013. 46 «Nous voulons poursuivre nos concertations lors des nouvelles rencontres prévues avec les syndicats et trouver un mécanisme pour arriver à une diminution des mouvements spontanés. Sinon, la question d’un autre modèle de fonctionnement va se poser. Mais nous n’avons pas la volonté d’augmenter la part de sous-traitants privés», a indiqué Jean-Marc Vandenbroucke, administrateur général de la SRWT, ajoutant privilégier le dialogue social au service minimum. 16 jours de grève en tout Au total, le groupe a connu 16 jours de grèves en 2013, dont 10 sauvages, (hors grèves interprofessionnelles), contre 26 jours en 2005 (hors mouvements interprofessionnels). En 2013, sur 49 demandes de concertations, trente ont par ailleurs abouti à un accord et cinq à un jour de grève. (La Libre : 2014-05-07) 1379 - Des milliards d’euros envolés dans les embouteillages Le ring de Bruxelles est saturé et dangereux Tous les jours de la semaine, c’est la même rengaine lors des radioguidages. Tous les accès à la capitale sont congestionnés. Le carrefour Léonard ou le tunnel Reyers sont deux stars de la matinale sur nos ondes et ces embouteillages quotidiens ont un coût faramineux pour notre économie. Un coût que l’OCDE a chiffré entre 1 et 2 % du PIB national, soit de 3,5 à 7 milliards d’euros ! Le souci, chez nous, c’est que les axes routiers sont déjà très développés. Difficile, voire impossible, d’ajouter de nouveaux accès à la capitale. Le chemin de fer n’échappe pas à la critique et le souci, une fois de plus, se pose à Bruxelles, capitale incapable d’avaler le flot des navetteurs surtout à cause de l’entonnoir constitué par la jonction Nord-Midi. Ces difficultés d’accéder au territoire de la Région de Bruxelles-Capitale sont dénoncées par tous les économistes et les professionnels du transport comme un frein au développement de toute l’activité économique centrée sur Bruxelles. Et cette zone économique va, évidemment, dans un pays aussi petit que le nôtre, bien au-delà des frontières de la Région bruxelloise puisque, pour les économistes, c’est une grande partie de l’activité économique de la quasi-totalité de la province du Brabant, mais aussi d’une part non négligeable du Hainaut et de Namur qui est freinée par ces engorgements. Trouver une parade à ces soucis est donc vital pour notre économie mais aussi pour notre confort de tous les jours. Des pistes existent pour toutes les provinces mais elles ont un coût et mettront parfois du temps à être mises en place. La Sofico, qui gère, notamment, les grands axes routiers de la Région wallonne, planche sur une série d’aménagements qui doivent permettre de fluidifier le trafic dans chaque province mais, pour y parvenir, il faudra aussi que les automobilistes acceptent de modifier certains comportements. Quelques pistes à l’étude 47 Dans le Hainaut, la région de Charleroi est particulièrement touchée par le succès croissant de l’aéroport low cost. Pour tenter de désengorger les axes à proximité de cet aéroport - dont la croissance devrait se poursuivre dans les prochaines années -, la piste privilégiée est le chemin de fer. Il s’agirait de dévier la ligne 124 au sud-est de Luttre et de proposer une jonction avec la ligne 140 au sud de Fleurus. Un tronçon qui desservirait une gare à construire à l’aéroport. La liaison transfrontalière entre la Belgique et le grand-duché de Luxembourg est un calvaire quotidien pour 40 000 Belges. Ici, la piste évoquée serait d’élargir la bande d’arrêt d’urgence pour permettre le passage des bus des TEC (comme le Conforto en Brabant wallon). Une bande qui pourrait aussi être envisagée pour les automobilistes qui pratiqueraient le covoiturage. Du côté de Liège, les autoroutes sont particulièrement prisées par les transporteurs qui vont du nord (Rotterdam) au sud (Italie ou Espagne) ou de l’est (Allemagne) à l’ouest (les ports du Havre ou de Dunkerque). Le tronçon le plus surchargé est celui de l’E40 entre les échangeurs E40/E25 et E25/E40/E42, qui voit se rejoindre les axes venant d’Anvers, Maastricht et Aix-la-Chapelle vers le sud et l’ouest de la Belgique. Un goulot d’étranglement qui a engendré une réflexion des pouvoirs publics qui se (re)penchent sur une piste étudiée dans les années 60, celle d’un nouvel axe routier (une nationale, pas une autoroute) entre Cerexhe-Heuseux et Beaufays qui relierait les autoroutes A3 et A26.(Source : La Libre, 11.05.2014) 1380 - Comment en finir avec les embouteillages à Bruxelles? Les solutions à long terme du bureau d’étude Espaces-Mobilités. Bruxelles est l’une des villes les plus congestionnées d’Europe avec une moyenne de 98 heures perdues dans les bouchons par an (pour un trajet quotidien de 30 minutes), comme l’a récemment indiqué un rapport du fournisseur de GPS TomTom. Un chiffre qui place Bruxelles à la 11e position des villes les plus embouteillées d’Europe. Un phénomène qui n’est pas nouveau mais dont la tendance ne va pas en s’améliorant, bien au contraire. Nous avons interrogé Xavier Tackoen, administrateur-délégué d’Espaces-Mobilités, qui, loin des discours politiciens, nous donne quelques pistes pour inverser la tendance. Est-ce que le projet d’élargissement du Ring, porté par la Flandre, est une bonne solution pour décongestionner Bruxelles ? "Ce qui nous surprend, c’est de constater qu’on peut encore penser une infrastructure comme le Ring de manière unimodale, simplement pour faire circuler des voitures et des camions. Élargir le Ring, pourquoi pas ! Mais alors, il faut gérer les choses de manière beaucoup plus dynamique : il faut permettre aux transports publics de l’emprunter et prévoir une bande pour le covoiturage." Et le RER ? "Le RER a été pensé dans les années 80. Il répond à une réalité des années 80. On est en 2014 et il n’existe toujours pas. Il existera peut-être en 2025. Il faut maintenant réfléchir comment ce projet, qui avait tout son sens à l’époque, peut être réadapté à l’évolution de la ville. C’est-à-dire une ville polycentrique où il ne faut plus faire 48 converger tout vers le centre car il y a de plus en plus de petits centres qui s’organisent par eux-mêmes. La jonction Nord-Midi, par laquelle transitent 95 % des trains, nécessite aussi un choix fort. Les trains locaux doivent passer par d’autres infrastructures, ce qui permettrait de mailler le territoire bruxellois. Ainsi, le ferroviaire pourrait jouer un rôle complémentaire au métro." Développer le métro n’est plus une solution ? "Il ne faut pas rêver. On ne va plus construire des dizaines de kilomètres à Bruxelles. C’est impayable ! Développer de nouvelles lignes de métros ne se fera que si l’on est prêt, comme l’Espagne, à endetter la population bruxelloise sur 60 ans. Ce n’est pas responsable. Par ailleurs, pour 1 km de métro, on va pouvoir construire entre 5 et 10 km de tram. Un métro Nord-Sud ne va desservir qu’une partie de la Région alors que pour le même prix, on a 10 lignes de trams qui peuvent sortir de Bruxelles." Le projet de péage urbain n’a pas non plus vos faveurs. "C’est un mauvais signal. Si vous payez, vous pouvez rouler : c’est un système antisocial. En plus, cela coûterait très cher à mettre en œuvre. Pourquoi condamner l’automobiliste dans son déplacement quand il paye déjà par ailleurs ? La meilleure manière pour qu’il roule moins en ville, c’est de lui laisser moins de place et d’utiliser cette place à autre chose. Il faut augmenter très fort la vitesse des bus et des trams tout en augmentant, de manière générale, leur prix. Cela générerait autant de recettes que le péage urbain." On a vu les pouvoirs publics combattre de nouvelles formes de mobilité comme Uber. C’est un tort selon vous ? "Oui. Pour moi, c’est un outil extraordinaire. Mon métier, c’est d’analyser les nouvelles tendances. Je l’ai testé deux fois et je trouve ça génial. D’accord, c’est une distorsion de concurrence monumentale mais sa dimension créative va transformer la mobilité qu’on le veuille où non. Il faut décloisonner la mobilité. Si Bruxelles ne voit pas les nouvelles tendances comme Uber arriver, cela va générer de gros problèmes." (Source: DH 2014-06-10)0 1381 – Bruxelles : Les travaux d’Hercule de la mobilité L’administration adresse un mémorandum, ses priorités et ses revendications, au futur gouvernement régional. Avis aux futurs ministres du gouvernement bruxellois: le programme des cinq années à venir en matière de mobilité est colossal. Bruxelles-Mobilité le résume dans un mémorandum très politique qui dresse les priorités et veut faire de l’administration régionale la tour de contrôle. Utile, dans un secteur qui tire à hue et à dia entre une Stib œuvrant comme un Etat dans l’Etat, l’urbanisme qui tire dans son coin, des compétences ministérielles éparpillées et des politiques qui devraient se construire avec les Régions voisines. Le document porte la marque du patron de l’administration: Jean-Paul Gailly. Ancien du cabinet d’Isabelle Durant, ex-patron du SPF Mobilité, étiqueté PS, l’homme n’est pas un ingénieur des routes, note un observateur. Occupant ce qui serait son dernier poste, il peut se permettre des audaces. Le document «place 49 l’humain (l’usager) au centre de la conception de l’espace public». On est loin d’une approche centrée sur les infrastructures. Nouveau. Alors que le budget annuel de la mobilité frise le milliard d’euros, l’administration estime que «pour que tous les programmes et projets prévus puissent être exécutés», il devrait passer à 1,4milliard au cours de la prochaine législature. Les investissements dans les transports publics – principalement le métro – se tailleront la part du lion. Mais il faudra trouver de l’argent pour l’entretien et la rénovation des routes, des tunnels et des stations de métro, pour la sécurisation des parkings de transit, la politique cyclable, le développement de la télématique… 1. Le vélo. (…) 2. Les piétons. (…) 3. Les transports publics. Le contrat de gestion de la Stib promet un programme très chargé pour les prochaines années. Même si «des incertitudes financières et urbanistiques» pèsent sur certains projets, Bruxelles-Mobilité rappelle l’importance du plan directeur bus (2014), le plan réseau ferré 20172025 (2016), l’accès des stations aux personnes moins mobiles… Le réseau ferroviaire, priorité majeure, doit se marquer par un «véritable réseau urbain». «La Région dispose d’un atout énorme, des réserves de capacités sousexploitées, dit un expert. Ce réseau pourrait être mis en œuvre très facilement. Il faut le faire connaître aux Bruxellois, aux visiteurs. Faire rouler les trains autrement, avec des véhicules plus capacitaires.» 4. Le RER. Il devrait être déployé dès 2014 à Bruxelles, là où les infrastructures sont disponibles – environ 70% du réseau. Un train tous les quarts d’heure en pointe, toutes les demi-heures en temps normal. Il faudra «des moyens importants», à chercher dans des partenariats public/privé, chez Beliris, dans les recettes du stationnement, voire une fiscalité routière… Le mémorandum ose le «contrat d’axe», en vogue à Lille ou Grenoble. L’idée? Ne plus se contenter de «tirer» des lignes de transport (métro, tram…) mais d’articuler autour des projets urbanistiques de logements, commerce, entreprises. Administrations, Stib, communes et entreprises seraient associées et s’engageraient notamment à urbaniser prioritairement les zones proches des lignes. «Il y a encore beaucoup de poches non urbanisées», rappelle un spécialiste. 5. La voiture. ( …) un service de taxis partagés en journée, la création de tarifs forfaitaires, l’inclusion d’un certain nombre de courses de taxis dans les abonnements de transport en commun, une suppression du numerus clausus…(…) 6. La fiscalité. (…) (Source : Le Soir du 13.06.2014) 1382 – Bressoux : station tram et gare SNCB. Faute de vraie intermodalité, une passerelle enjambera la voie ferrée Sous la supervision du ministre de l’Aménagement du territoire Philippe Henry, un accord a été trouvé entre la Ville de Liège, la SNCB et la SRWT pour la construction d’une passerelle entre l’arrêt SNCB de Bressoux et la future station de tram. Jusqu’ici 50 en effet, rien n’avait été prévu pour que les navetteurs descendant du train à Bressoux puissent facilement rejoindre le dépôt de tram ou le parking relais qui seront situés de l’autre côté des voies. Cette passerelle sera financée pour moitié par la Ville, pour moitié par la SNCB (rectification). A la fin du mois d’avril 2014, le ministre Henry avait signé l’arrêté de reconnaissance provisoire du SAR (site à réhabiliter) de Bressoux, procédure ouvrant la porte à un budget de six millions d’euros pour la dépollution du site. Le site de Bressoux (21 hectares) est appelé à accueillir le dépôt de tram, l’atelier de réparation et d’entretien, les arrêts de tram et de bus, un parking relais de 800 places, un zoning d’entreprises agroalimentaires et la foire internationale de Liège (FIL), aujourd’hui encore à Coronmeuse. Une première partie du site, hier encore occupée par deux ferrailleurs, devrait être dépolluée avec l’appui d’une fiche Feder (Fonfs européen de développement régional) de 4,674 millions d’euros. La Spaque, société publique spécialisée dans la réhabilitation de friches industrielles, s’en chargera. Le dépôt du tram et le parking seront, eux, financéspour 40millions par ce partenariat public-privé qui guide la construction de la première ligne de tram. Enfin, une troisième source de financement a été trouvée auprès de la Wallonie: il s’agit d’une aide de six millions d’euros conditionnée par la reconnaissance de cette friche en site à réhabiliter. (Source : Le Soir 13 juin 2014) Commentaires de Philippe Bodeux du journal Le Soir du 13 juin 2014. Une rustine sur un projet bancal La passerelle destinée à relier la gare de Bressoux au futur arrêt de tram est a priori une bonne nouvelle pour les usagers des transports en commun. Elle masque plutôt un manque criant de vision politique pour faire de Bressoux un vrai pôle multimodal qui place l’usager au centre des choix techniques. Hormis la ligne de train LiègeMaastricht, la page était blanche sur le site de la SNCB à Bressoux, rendant possible un alignement des différents moyens de transport: un double quai pour le train, un autre pour le tram, un troisième pour le bus et un accès direct au parking de délestage… C’est une solution bancale qui a été avalisée par la SRWT et la Ville. Si l’arrêt de tram jouxte celui des bus, il faut compter 200 mètres jusqu’au quai ferroviaire. Quant à l’automobiliste censé abandonner sa voiture pour utiliser les transports en commun, il devra faire une moyenne de cent mètres à pied pour rejoindre train ou tram. Pas de quoi crier au loup? Dans un réseau efficace, les ruptures de charge sont étudiées pour occasionner un minimum de contraintes aux usagers. Le passage rapide et confortable d’un mode de transport à l’autre est un gage de succès. À Bressoux, il était possible d’aligner dans le même axe parking de délestage, bus, tram et train. Il fallait, c’est vrai, contourner un obstacle de taille: mettre autour de la table les différents pouvoirs publics concernés. Et faire primer l’intérêt de l’usager. 51 1382 - Après la grève, le président du TEC tance les conducteurs «Voulez-vous vraiment perdre votre dignité?», demande Gérard Monseux dans une lettre percutante. Pas content, le président du TEC de Charleroi. Au nom de son conseil d’administration, Gérard Monseux a rédigé un courrier à l’attention des 650 chauffeurs de la filiale carolo de la SRWT (Société régionale wallonne du transport). Objet: manifester sa désapprobation après la «grève inutile» de vendredi 30.05.2014. Et rappeler les membres du personnel à leurs responsabilités. «C’est la première fois que nous nous adressons en direct aux agents. Lors d’une action précédente jugée inappropriée, le TEC avait écrit aux représentants syndicaux. Nous avons estimé qu’il fallait passer à la vitesse supérieure», poursuit le président. La lettre, dont le contenu a été approuvé à l’unanimité, a été expédiée ce mercredi. «Sans le moindre état d’âme», poursuit-il. Morceaux choisis: «Une fois encore, par l’entremise de certains, le TEC s’est distingué négativement. S’il ne s’agit pas de remettre en cause les principes qui guident le droit de grève dans notre pays, les administrateurs estiment que le recours systématique à ce moyen d’action, pour des futilités, constitue des errements dont les conséquences peuvent s’avérer funestes à moyen terme pour vous et vos proches.» En d’autres termes, ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis. Le courrier revient sur les motivations de la grève: «Dans la mesure où le souhait de deux organisations représentatives du personnel était rencontré, elle ne se justifiait plus. Ainsi donc il y a eu un arrêt de travail… pour rien! Dans ce contexte, l’attitude nous paraît insoutenable parce que méprisante, et contraire aux valeurs fondamentales des syndicats. Voulez-vous vraiment perdre votre dignité et le respect de votre fonction? (…) Donner des armes à ceux qui veulent éliminer le service public? Ternir définitivement l’image de votre métier? (…)» Les patrons de la CGSP et de la CGSLB ont été informés de la démarche, et eux aussi directement interpellés. «Les membres de notre conseil me suggèrent de vous demander combien de temps encore ce genre d’action intempestive et méprisante sera couverte par vos instances», écrit le président. (Source : Le Soir 05.06.2014) TRAMWAYS Belgique (T) 1383 – Bruxelles : STIB. Extension du métro. Le gouvernement bruxellois a fixé jeudi 08.05.2014 le tracé définitif de la future ligne de métro vers le nord qui devrait entrer en service au début de la prochaine décennie. Le choix s'est finalement porté sur la variante qui passe, à Schaerbeek et Evere par les places Liedts, et Collignon, sous la rue de Waelhem, le square Riga, la rue du Tilleul, la place de la Paix et Bordet. 52 Si l'on en croit la ministre (CD&V) du Transport et le secrétaire d'etat à la mobilité (Groen), c'est le tracé qui offre "le plus grand potentiel de voyageurs et obtient les meilleurs résultats en matière de faisabilité technique". En décembre 2013, le gouvernement bruxellois avait décidé d'analyser plus en profondeur deux des trois variantes sur la table pour le métro nord. Une variante A plus au sud et passant par Liedts, Collignon, Waelhem 2, Helmet, Paix, Bordet; et une variante B plus au nord et passant par Liedts, Collignon, Waelhem 2, Riga, Tilleul, Paix, Bordet. Le gouvernement a opté pour la variante B, pour deux raisons: ce tracé a le plus grand potentiel de voyageurs. En outre, ce tracé est le plus simple à réaliser. Des études ont révélé qu'il serait techniquement difficile de construire une station à Helmet. Le gouvernement bruxellois a fixé le terminus du métro vers le nord à Nord à Bordet, mais maintient en vie la possibilité de prolonger cette ligne de métro jusqu'à Haren dans une phase ultérieure. La construction du nouveau tunnel de métro nécessitera le forage d'un tube unique d'un diamètre de 9,8 mètres selon la technique dite du "tunnelier" qui protège les quartiers de vastes zones de chantier à ciel ouvert. L'examen technique du projet ainsi que la rédaction du plan directeur urbanistique se poursuivront encore jusqu'à la fin du mois. Les années 2015 et 2016 seront consacrées à l'obtention d'un permis d'urbanisme et d'environnement. L'année 2017 sera l'année des adjudications, de manière à ce que la construction puisse débuter en 2018. En outre, le gouvernement bruxellois prévoit d'élaborer, en collaboration avec Beliris, un plan de communication et de participation afin de continuer à informer la population de ce projet important. L'extension du métro en direction de Schaerbeek et Evere est jugée indispensable pour répondre à la demande croissante en transports publics entre le centre de Bruxelles et le Nord de la Région. (Source : Le Vif 08.05.2014) La STIB primée pour son projet d'automatisation du métro Un métro sans conducteur, qui s’arrête automatiquement dans les stations. Ce système existe déjà dans d’autres grandes villes européennes. La STIB prépare son arrivée à Bruxelles. La société de transports bruxelloise a reçu deux prix pour son projet. La STIB a reçu le prix "meilleur projet mobile" et le prix "meilleur projet télécom", aux "Telecom Inspirience Awards", un concours belge organisé par le secteur des télécoms. C’est la première étape de l’automatisation du métro qui a été primée, c'est-à-dire le développement d’un réseau haut débit sur fibres optiques : il permettra de transmettre efficacement toutes les données de la STIB, la nouvelle signalisation, l’arrêt et le démarrage des rames, l’ouverture automatique de nouvelles portes qui sépareront le quai des wagons,… Il faut que une circulation très rapide et performante de ces données, et donc ce réseau sur fibres optiques, pour que le métro automatique soit sûr et parfaitement synchronisé. Le projet de la STIB La STIB veut automatiser les deux lignes les plus fréquentées, les lignes 1 et 5, pour la fin 2023. L’automatisation permettra de rapprocher deux rames de métro : elles 53 pourront circuler toutes les 90 secondes entre Mérode et la Gare de l’ouest, au lieu de 2 minutes 30 actuellement. Augmenter la fréquence des métros est nécessaire, vu la hausse annoncée du nombre de voyageurs. L’an dernier, la STIB a assuré plus de 350 millions de voyages. Elle en prévoit 550 millions en 2025, dans à peine plus de 10 ans. (Source : RTBF REGIONS | vendredi 23 mai 2014) La STIB passe à la vitesse supérieure en matière d'investissements La STIB va plus que doubler ses investissements d'ici 2017. Au-delà des projets de métro en cours de développement, les premières infrastructures visibles seront des dépôts et de nouvelles (extensions de) lignes de tram, a annoncé mercredi le CEO de la STIB Brieuc de Meeûs. Avec quasi 355 millions de voyages, soit 100 millions de plus qu'en 2005, la STIB continue de parler de croissance pour l'année 2013 tant en termes de clients qu'en termes de taux de couverture du coût global de l'entreprise par ses recettes propres (48%; 55,6% selon l'ancienne méthode de calcul). D'ici 2017, elle investira 2,5 milliards d'euros. Elle embauchera 3.000 personnes d'ici 5 ans, dont 1.000 en 2014. Dans les projets à court terme présentés par M. de Meeûs, aux côtés d'Alain Beeckmans, président du CA de la STIB, dans le cadre du bilan bilan 2013 et des perspectives d'activités de la société bruxelloise, on relèvera la réalisation de 88 projets en voirie, représentant 52 kms de lignes d'ici 2017, pour augmenter la fluidité du trafic de trams et de bus. Dans le viseur, notamment: la concrétisation de la ligne de tram rapide 9 entre Simonis et l'UZ-VUB à Jette; la poursuite de l'extension en site propre de la ligne 94 au sud-est entre le Musée du tram de l'avenue de Tervueren et la station de métro Roodebeek via le boulevard de la Woluwe; et la réalisation de la ligne de tram 71 reliant Delta à la Porte de Namur via Ixelles pour en faire à terme une nouvelle ligne structurante du réseau reliant le sud-est au nord-ouest de la ville. En attendant l'inauguration, d'ici la prochaine décennie, des projets de métro automatique des lignes 1 et 5 et du métro nord-sud dont on connaît à présent le tracé définitif, les manifestations les plus visibles de ce coup d'accélérateur seront aussi les nouveaux véhicules de la STIB, et les dépôts: Marconi à Forest (tramways), Petite Ile et Collecteur à Anderlecht (bus), Erasme, à Anderlecht pour le stockage des 43 rames du futur métro automatique qui seront commandées en fin d'année; et Neo (bus, tram, métro), au Heysel, dans le sous-sol de l'actuel parking de Kinépolis. Le tunnel à trois branches sera réalisé d'ici 2017 sous la place Meiser pour améliorer le temps de parcours des lignes 7 et 25. L'ouvrage sera conçu de manière à laisser ouverte, la possibilité à long terme la réalisation d'une ligne de métro supplémentaire sous les boulevards de la Grande Ceinture où l'on observe un taux de fréquentation élevé de l'actuelle ligne 7 de semi-métro. Brieuc de Meeûs a par ailleurs annoncé que le réseau bus serait restructuré en 2015 pour s'adapter à; l'évolution socio-économique de la capitale. Idem pour le réseau tram en 2016-2017, le tout étant guidé par la volonté ed'augmenter la vitesse 54 commerciale des transports en commun qui ne doivent pas rouler "à la vitesse d'une mobylette". Avant 2015, la STIB compte élargir la plage de l'heure de pointe et de l'offre qui y est liée et augmenter progressivement les fréquences en heures creuses. (Source : Trends, belga 2014-05-21) STIB: Permis d'environnement du dépôt Marconi annulé Le lancement du chantier du dépôt Marconi en avril dernier semblait mettre un terme à une véritable saga. En effet, les riverains de Forest, d'Uccle et de Drogenbos qui craignent les nuisances sonores et les conséquences néfastes sur la mobilité n'ont jamais cessé de se battre pour que ne sorte jamais de terre ce dépôt qui permettra d'entreposer 75 trams. Alors que la démolition des bâtiments inoccupés progresse sur le site qui longe la chaussée de Ruisbroek, entre le complexe sportif de Neerstalle et la frontière régionale, le conseil d'État vient de suspendre le permis d'environnement, à la suite d'un recours déposé par la commune de Drogenbos. "Apparemment, ils considèrent que le nombre de places de parking qui s'élève à 112 est dépassé car nous n'avons pas pris en compte les trams. Une étude d'incidence aurait dès lors due être réalisée…", explique-t-on du côté de la Stib. "Cette décision est vraiment très surprenante car l'auditeur du conseil d'État avait estimé qu'il s'agissait d'un recours non-fondé et non-recevable." La Stib et la Région bruxelloise analysent pour l'heure les moyens juridiques pour contrer cette décision du conseil d'État. "Pour la Stib, c'est une catastrophe!", confie Ridouane Chahid, vice-président du conseil d'administration. "Nous avons passé des commandes de bus et de trams qui doivent aller dans ce dépôt. Et on est dans l'urgence puisque le chantier est ouvert. Il faudra voir si le gouvenrment bruxellois peut prendre un nouveau permis d'environnement rapidement afin d'exploiter le dépôt comme prévu!" (Source : DH, 2014-05-20) 1384 – De Lijn : Les trams de la Côte vont recevoir un lifting Une partie des trams de la Côte belge vont recevoir un lifting, a indiqué la ministre flamande (CD&V) de la mobilité. La remise en état, qui concernera vingt trams sur quarante-huit, coûtera 6,4 millions d'euros. La ministre souhaite ainsi garantir la disponibilité du tram de la Côte pour les voyageurs jusqu'à l'arrivée des nouveaux véhicules, qui ne devraient pas être livrés avant 2018. Au total, 62 nouveaux trams doivent être mis en circulation et d'ici 2022, les anciens trams, qui ont en moyenne trente ans, devraient disparaître. L'implantation brugeoise de la société Bombardier Transportation réalisera la remise en état des vingt véhicules. (Source : RTL, 13 Mai 2014) 1385 - TRAM de Liège La chasse aux fonds européens est lancée pour le’extensions vers Jemeppe et Herstal. 55 Le ministre wallon de la mobilité, lui, a demandé - via la SRWT - à l’Europe de cofinancer une prolongation de la future ligne de tram vers Herstal d’une part, vers Seraing d’autre part. Une demande qu’a rejointe la Ville de Herstal. Plus précisément, trois scénarios possibles sont sur la table : le premier - maximaliste misant sur une extension de la ligne vers le nord et vers le sud pour un total de 7 kilomètres supplémentaires, un scénario proposant une extension jusqu’à Herstal, un troisième enfin se limitant à une prolongation de la ligne jusqu’à Jemeppe. (Source : Le Soir du Samedi 17 mai 2014) NDLR : On se rappellera que la ville de Liège interdit la circulation des tramways entre les stations ‘Standard’ et ‘Sclessin’, lors des matchs au club local : qu’en sera-t-il en cas de construction du tronçon de ligne vers le Pontde-Seraing ? Le bourgmestre W. Demeyer se garde de répsondre lorsqu’il est sollicité ! 1386 - Bruxelles: la tramification de la ligne 71 est confirmée Le tram 71, c'est le projet de transformation de la ligne de bus qui relie Delta à la Gare Centrale en tram. Un projet porté par la Stib et la Région de Bruxelles-Capitale, sujet qui fait polémique depuis environ un an. Et le nouvel accord du gouvernement bruxellois sorti lundi a tranché : le projet verra le jour. La Stib et la Région de Bruxelles-Capitale ont confirmé. La tramification de la ligne 71 aura bien lieu. Le Ministre-Président de la Région: "On a confirmé une série de points qui figuraient dans le contrat de gestion de la Stib. Pour le reste, il appartiendra aussi en fonction des marges de manœuvres budgétaires de déterminer les investissements que nous souhaitons mettre en œuvre." L’accord du gouvernement confirme le tram entre Delta et Porte de Namur. Mais la connexion entre la Porte de Namur et la rue Royale est en suspens. La porte-parole de la Stib évoque deux phases de construction : "Le contrat de gestion de la Stib et l’accord de gouvernement prévoient une première phase puis après, il y aura encore une série d’options à étudier et de décisions à prendre… toutes les options seront bien entendu examinées." Ecolo a défendu le projet lorsqu'il était dans l'ancien gouvernement, mais le nouvel accord suscite la crainte comme le souligne la députée: "Malheureusement, on envisage la possibilité d’aller jusqu’à la rue Royale, c’est-à-dire, d’écourter drastiquement cette ligne de tram. C’est un vrai problème puisque les gens qui prennent le tram 71 pour se rendre dans le bas de la ville, seront arrêtés dans le haut de la ville et devront trouver d’autres moyens de transports pour rejoindre le centreville." La Région devrait déposer le permis de construire du tram 71 dans les mois à venir. (Source : RTBF 2014-08-18) 56 Chemins de fer étrangers (E) 1386 – France : La future centrale d'achats de trains TER ? Rhône-Alpes et sept autres autorités organisatrices de transport (AOT) fondent l'Association d'étude sur le matériel roulant (AEMR). Première action, lancer une étude comparative des systèmes d'acquisition de trains en Europe. Un premier pas vers la création d'une centrale d'achats de trains régionaux en lieu et place de la SNCF. Qui a dit que pour acheter des trains, il faut s'appeler la SNCF ? Huit autorités organisatrices de transport (AOT) créent une "structure mutualisée" afin de pouvoir s'affranchir de la SNCF pour acheter leurs trains régionaux. Baptisée Association d'étude sur le matériel roulant (AEMR), elle regroupe sept régions (Rhône-Alpes, Aquitaine, Pays de Loire, Bourgogne, Picardie, Paca et Poitou-Charentes), le Syndicat des transports d'Ile-de-France ainsi que l'Association des régions de France (ARF). Comme MobiliCités l'évoquait début 2014, cette association est une première étape vers la création d'une centrale d'achats de trains régionaux et intercités, mission confiée jusqu'ici à la SNCF. Mais avant cela, l'AEMR lance une étude dédiée à l'acquisition de matériel roulant ferroviaire en Europe. Cette étude doit démarrer en septembre, sur une année et elle vise à "comparer le fonctionnement actuel du système d'acquisition de trains en France avec les autres modèles européens", explique l'association. "Cela nous permettra de proposer un panorama de scénarii possibles pour rénover le processus de commande du matériel roulant". Annoncée depuis septembre 2013, cette future centrale d'achats devait initialement compter la région Auvergne. Elle ne fait plus partie des "dissidents" de la SNCF. Contactée par MobiliCités, l'AEMR n'a pas apporté d'explication sur ce désistement. (Source : Mobilicités 30.04.2014) 1387 – Suisse : Sihltal Zürich Uetliberg Bahn Le Sihltal Zürich Uetliberg Bahn est une entreprise ferroviaire suisse reliant d'une part la ville de Zurich à la montagne de l'Uetliberg et d'autre part à Sihlwald Sihlbrugg. Le réseau est à voie normale Le SZU a un tronçon commun entre Zürich HB et Zürich Giesshübel. La ligne de Zürich à Sihlbrugg est électrifiée en 15 kV 16 2/3 Hz La ligne de l’Uetliberg et courant continu à 1200 volts. De ce faite la caténaire est décentrée pour le 1200 volts. Les anciennes automotrices avaient des pantographes désaxés fixes. Les nouvelles automotrices peuvent rouler sous les deux tensions, les pantographes sont montés sur des chariots mobiles se déplacent en fonction de la tension. Le 05.05.2014 Photo © Mario Stefani 57 58 DIVERS Liège et le souvenir d’un grand défenseur de la mobilité internationale. L'esplanade triangulaire de LIEGE-Guillemins, au pied de la nouvelle gare. Il y a déjà plusieurs semaines, plusieurs personnes ont proposé d'appeler cette place du nom de Pierre Clerdent, homme qui a beaucoup œuvré pour l'économie en région liégeoise et au crépuscule de sa vie pour une LGV passant par Liège et ralliant l'Allemagne. Il semble pourtant que la réflexion de certaines personnes appartenant à un certain parti ait évolué; elles veulent donner le nom d'"André COOLS". Certes, l'action de ce dernier fut marquante en Wallonie, mais sans risque de se tromper, "sa contribution pour la LGV, pour la GV et pour la gare et ses environs n’entre pas en comparaison avec Pierre Clerdent. Il doit y avoir d’autres endroits (significatifs) de la ville qui" peuvent mettre le nom d'André Cools en évidence. Le quartier de la gare est tout désigné pour rendre hommage d'une façon ou d'une autre à ceux qui a diverses époques ont oeuvré en faveur du chemin de fer à Liège. Le quartier des Guillemins s'est développé par le chemin de fer! Selon LL (2014-05-19) : « Tout le monde en était tellement bien convaincu à ce moment que, Arthur Bodson, recteur honoraire de l’ULg, m’a rappelé qu’à plusieurs reprises, les autorités avaient annoncé que ce serait le nom de Pierre Clerdent qui serait donné aux alentours de la gare! Personnellement, et personne ne peut en douter, je suis pour que le nom d’André Cools soit mis en valeur à Liège, je me suis d’ailleurs toujours étonnée que cela n’avait pas encore été fait. Mais pour la gare des Guillemins c’est le nom de Pierre Clerdent qui s’impose. » 59 Notice historique : Genèse succincte La Brugeoise et Nicaise et Delcuve. Nicaise et Delcuve était une société d'ingénierie de métal belge basée à La Louvière, en Belgique. En 1855, à La Louvière, l'entreprise Parmentier, Nicaise et Cie a été formé, y compris différentes usines mécaniques de la région du Centre de la province de Hainaut, y compris la SA de Forges, Usines et fonderies de Haine-Saint-Pierre, un constructeur locomotive. En 1867, le partenariat Nicaise et Delcuve a été créée avec un capital de 2,5 millions de francs de Parmentier, Nicaise et Cie. Selon le chapitre « Interpénétrations d’intérêt dans l’industrie » de « La Belgique, entre la France et l’Allemagne, 1905-1914 » par Marie-Thérèse Bitsch, publication de la Sorbonne. pp 232-3 en 1994. Fondé à Bruxelles en 19001, le ‘TRUST METALLURGIQUE BELGE-FRANÇAIS’ constitue un exemple typique d’interpénétration d’intérêts allant de pair avec une concentration, à la fois verticale et horizontale, très poussée. Il connait un développement remarquable dans les cinq années qui précèdent la guerre (1914-1918). En 1909, le principal poste de son portefeuille est constitué par les titres des ‘Ateliers du nord de la France’ (usine à Blanc-Misseron, France) et ceux de la société ‘Nicaise et Delcuve’ (ateliers à La Louvière) qui viennent de fusionner l’année précédente, la première absorbant la seconde. La société s’appelle désormais « Ateliers du Nord de la France et Nicaise et Delcuve » (AG Trust du 12.03.1910). (…) En raison des intérêts importants qu’il possède dans la construction du matériel roulant, il estime nécessaire de faire l’acquisition, tant en France qu’en Belgique, d’ateliers s’occupant de la fabrication de pièces accessoires ; (…) En cette année 1911, le Trust s’intéresse « dans une mesure excellente aciérie et se trouve répondre aux besoins croissants poursuit sa politique de développement et d’intégration. Il importante » à la Société la Brugeoise, qui possède une amenée à augmenter et à diversifier sa production pour de sa clientèle. (…) Enfin, le Trust contribue avec les ‘Ateliers du Nord de la France et Nicaise et Delcuve’ et avec d’importants groupes industriels français à la création de la ‘Société de Blanc-Misseron’ pour la construction de locomotives. Cette nouvelle firme, au capital de 8 millions de francs, qui doit fabriquer jusqu’à 20 locomotives par an, vise à satisfaire les nouvelles commandes exigées par le développement du trafic ferroviaire en France. (…) En 1913, le Trust procède à un regroupement en faveur d’une société belge : les ateliers que la Société du Nord de la France possédait à La Louvière (anciens ateliers Nicaise et Delcuve) sont apportés à la Société la Brugeoise donnant ainsi naissance à la ‘Société la brugeoise et Nicaise et Delcuve’ au capital de 10 millions de francs. Tandis que l’activité industrielle de la Société des Ateliers du nord de la France redevient exclusivement française, la nouvelle société dispose des installations de La Louvière et de celles de l’usine de Saint-Michel-lez-Bruges encore modernisées (aciérie, forges et laminoirs). Elle doit ainsi être en mesure de « lutter dans des conditions spécialement favorables sur les marchés de 1 Une source cite le 28.04.1899 comme date de constitution. 60 l’exportation, qui sont indispensables à la prospérité des ateliers de construction en Belgique » (AG du 14.03.1914) [Fin de citation] Alexandre Galopin2, qui a été appelé en 1923 par Jean Jadot, est chargé de réorganiser et de moderniser les intérêts de la Société Générale dans l’industrie charbonnière. En outre il 2 Extrait d’une biographie du web ( G.K. – v.H.). Né à Gand le 26.09.1879, ingénieur civil ULg, assassiné à Uccle le 28.02.1944 par des membres De Vlag controlé par la SS. Il attache son nom à la ‘doctrine Galopin’ et au comité Galopin qui lui vaut d’être resté dans la mémoire collective. 61 représente la société Générale dans de nombreuses entreprises industrielles surtout dans la métallurgie. Il préside La Brugeoise et Nicaise et Delcuve de 1924 à 1934. En 1932, il devient vice-gouverneur de la Société Générale. Les sociétés actionnaires du Trust ne nous sont pas connues ; à l’origine, il semble que la majorité des intérêts était belge. Le Trust fusionne le 25.01.1935 avec d’autres sociétés ! Deuxième moitié du XXe siècle. A la fin de la seconde guerre mondiale, le site de La Louvière est laissé à l’abandon, après transfert des outils de production subsistants. En 1956 intervient la fusion de La Brugeoise, Nicaise et Delcuve et des Ateliers Métallurgiques de Nivelles : « BN ». Bombardier, entré ainsi dans le secteur ferroviaire en 1974 en remportant un contrat de fourniture de voitures au métro de Montréal, acquiert par la suite plusieurs sociétés de construction ferroviaire, notamment : BN en Belgique en 1988 qui lui ouvre le marché européen, ANF-Industrie en France en 1989, Constructora Nacional de Carros de Ferrocarril au Mexique et UTDC au Canada en 1992, et en Allemagne Waggonfabrik Talbot GmbH en 1995 et Deutsche Waggonbau AG en 1998. Le site de Bruges est une division de Bombardier Eurorail et constitue le seul assembleur de trains au Benelux. Devenue entretemps une filiale à 97 % du groupe canadien Bombardier Inc., cette société a disparu en 1988, l'implantation de Bruges a survécu sous le nom de Bombardier Transportation Belgium. Le site de Bruges assemble essentiellement du matériel ferroviaire pour le marché Belge. En duo avec les ACEC, il fut à l'origine d'une grande majorité du matériel ferroviaire Belge jusqu'à ce que la législation européenne impose de mieux mettre en concurrence les fournisseurs pour l'attribution des marchés publics. Le site de Bruges de Bombardier se présente lui-même en 2014. Le site de production de Bruges compte parmi les grands sites industriels ferroviaires en Europe. C’est avec passion, enthousiasme et flexibilité que l’équipe de plus de 750 employés façonne tous les jours des solutions de transport ferroviaire durables, confortables et économes en énergie. A ce jour, la majorité du matériel roulant sur rail en Belgique a été fabriqué par le site de Bruges. Bombardier a mis l’accent sur le confort des passagers, les trams bruxellois et les voitures I11, AM96 et M6 ont amorcé cette nouvelle tendance. Mais nous allons au-delà… Aujourd’hui, nos ingénieurs se penchent sur les possibilités d’appliquer la technologie BOMBARDIER PRIMOVE, initialement conçue pour le chargement en énergie électrique des trams, sur d’autres types de véhicules électriques. Fin 2014, la ville de Bruges verra circuler quatre bus électriques, équipés de cette technologie innovante pour le chargement inductif des batteries. Depuis plus de 150 ans, le site a su rester à la pointe des développements technologiques de l’industrie ferroviaire. L’histoire du site de Bruges est étroitement liée à l’évolution du rail : c’est l’histoire d’hommes de métier hautement qualifiés, d’ingénieurs du rail attachés à leur région. 62 Et aussi: Pour mémoire : Les ateliers de La Louvière de « La Brugeoise et Nicaise et Delcuve » étaient les constructeurs des caisses des 21 motrices à bogies du tram vert (RELSE). Bombardier, CFE, MERIDIAM et VINCI rassemblent leurs expertises et participent à l’appel d’offre pour redéployer le réseau de tram à Liège. © J. Renard, v 2014-06-15 Ce texte constitue une annexe de l’historique des « Railways économiques de Liège-Seraing et extensions » en préparation. L’auteur remercie par avance toute personne qui lui signalerait une exactitude ou qui apporterait précisions ou complément. Adresse : fb309196(ad)skynet.be PATRIMOINE Hombourg 11.05.2014 Liste du matériel (wagons) vendu à notre ami le bourgmestre de Waimes Monsieur Stoffels pour exposer à la gare de Sourbrodt. encore du patrimoine en de bonnes mains !!! 1 fourgon modifié type service ES ; 1 G10 Belge ; 1 hauset Nord Belge ; 1 Wagon à bord mi plat industriel Belge ; 1 locomotive Deutz à moteur 2 cylindre de 1949 et en photo un de nos 4 wagons citerne type TP Américain de 1917. 63 GARE DE SOURBRODT Le bourgmestre est formel: le tourisme s’impose comme un levier essentiel pour l’économie de la commune de Waimes. Raison de plus pour améliorer une offre déjà très attractive, en concrétisant quelques projets phares de grande envergure. C’est le cas de la réhabilitation du site de la gare de Sourbrodt, qui devrait retrouver le souffle d’une… locomotive à vapeur. «Voici trois jours, nous avons acheté à Hombourg six wagons et une locomotive d’époque, qui est d’ailleurs toujours en état de marche» précise le maïeur waimerais. Parmi ce charroi, un wagon de marchandise, un wagon citerne et aussi une bétaillère notamment, qui seront remis en état et installés sur le site de la gare. Originalité de la démarche: le parrainage par des entreprises locales. « Chaque wagon appartiendra à une entreprise qui en fera l’acquisition et assumera les frais de remise à l’identique. Deux d’entre eux sont déjà parrainés et on attend la suite. Il restera alors à organiser le transport puisqu’il s’agit d’acheminer six éléments qui pèsent chacun plus de 20 tonnes» poursuit le bourgmestre. On espère aboutir à la restauration dans un délai de trois à quatre mois. La locomotive prendra alors place à côté de la plaque tournante directionnelle de jadis. Et de surcroît, il est question d’utiliser ultérieurement le site, qui appartient toujours à Infrabel, à des fins didactiques en y déposant de l’outillage ferroviaire de l’époque, ainsi que des instruments utilisés dans l’exploitation de la tourbe ou du transport du bois dans la région. Et ce qui ne gâte rien, des agrandissements de personnages de Didier Comès devraient servir de support attractif pour commenter toute cette reconstitution historique. Voilà un projet ambitieux parmi d’autres sur lesquels nous reviendrons dans une prochaine édition, comme la réfection de la route qui mène au château de Reinhardstein, rachetée par la commune, un éco label international des plages de baignades à solliciter pour le lac de Robertville, ou encore l’instauration d’un sentier pédestre du souvenir de 100km sur les pas des soldats de décembre 1944. Du pain sur la planche donc, pour l’office du tourisme qui s’intitule désormais «Le Pays des Hautes Fagnes» avec un slogan qui fait la promotion des atouts touristiques et gastronomiques de la commune. (Source : Info MAI 2014, S. Lievens) « Futur musée du chemin de fer à Waimes » (dans la presse) : Cinq wagons et une locomotive La commune de Waimes a accueilli le 19.05.2014 sur le site de l’ancienne gare de Sourbrodt cinq wagons et une locomotive qui ont pris place sur les 360 mètres de rails préservés. Ces wagons seront prochainement rénovés afin d’augmenter l’offre touristique de la commune de Waimes sur un site qui voit passer annuellement des dizaines de milliers de cyclistes. La commune fagnarde veut développer sur place une activité touristique qui comprendra entre autres un musée à ciel ouvert des métiers fagnards. Ce dernier prendra place sur les quais de l’ancienne gare. Un toit recouvrira une tourbière, une exploitation de bois et une exposition rappelant les pans de l’agriculture locale. Les différents thèmes seront protégés par des baies vitrées, afin d’éviter toute forme de vandalisme du musée qui sera gratuit et accessible aux cyclistes parcourant la ligne de chemin de fer des Fagnes, la Vennbahn, a expliqué hier Daniel Stoffels, le bourgmestre. Il sera réalisé pour 2017 au plus tard. L’investissement prévu est d’ores et déjà estimé à 250.000 euros. (…) 64 Les cinq wagons et la locomotive, premières pièces du musée amenées ce jeudi, seront rénovés dans les prochains mois par des mécènes. Deux wagons, offerts à la commune, compléteront le projet. Le développement de l’Horeca au sein d’un des wagons n’est pas à exclure, a confirmé M. Stoffels. (b) (Source : Le Soir 20 juin 2014) Dates et programmes du CF3F en 2014. Cette année est une année préparatoire plutôt basée sur la mise en place des divers éléments, notamment : définition de la ligne (fin de la ligne 38 entre Hombourg gare et via 1C du raccordement au réseau Infrabel et au grill de voie de atelier et CRR de Montzen) , récupérer l'atelier de traction et la plaque tournante de Montzen. Transfert des 41 Wagons restant de la gare de Montzen à la gare de Hombourg , vente d'une série importante des wagons pour les préserver du chalumeau ( certain existant à plus de 10 exemplaires sans intérêt pour le patrimoine Belge) .Remise en état parfait une locomotive Deutz , achat une grue Rail route , nettoyage et remise en état des voies en gare de Hombourg jusqu' au signal entrée de la gare de Montzen ( les arbres poussait déjà). remise en ordre et faire un plateau pour accueillir nos futures évents au niveau de la cour marchandise de la gare de Hombourg , et j en passe !!!!! Mise en place une structure administrative, qui tienne la route. Néanmoins voici même si c est tard les deux activités de cette année. C’était le 3 aout nous participons aux activités à l'occasion du centenaire de 14-18 avec un train de wagon TP de 1917 venant de notre collection, celui-ci simulera l'arrivée des troupes Allemande en Belgique directement dans le suivi du minage du tunnel de la lachet à Hombourg (la semaine qui suivit la destruction !!! Nous aurons une circulation de wagons marchandises et ou de draisine (sous réserve d'autorisation) une exposition sur Hombourg sur notre projet et les panneaux de l'exposition sur la Vennbahn (l'autre coté de notre projet ou les contacts plus que positif sont déjà finalisé avec la DG et la commune de Raeren). Tout ceci au journée patrimoine du 13 et 14 septembre. (Source : 2014-07-17) Die Regierung der Deutschsprachigen Gemeinschaft hat kürzlich beschlossen, das Raerener Stellwerk mit Bahnhof wegen seines technischen und geschichtlichen Zeugniswertes als Ensemble unter Schutz zu stellen. (Grenz Echo 2014 05 17) ================================================================ (page suivante) : Olivier de l’Entre-Sambre-et-Meuse a retranscrit, en août 2014, sur un blog, plusieurs fiches du matériel roulant exposé dans le musée de Liège. A cette occasion, nous avons eu l’attention attirée sur quelques anomalies sur l’une d’entre elles. Le lecteur trouvera ici la « vie » de cette motrice de la RELSE. On peut ajouter que : - La construction de ces voitures a contribué à maintenir une activité dans les ateliers cités, dans les premiers mois du conflit mondial. - Le choix du matricule 50 résulte du fait qu’à l’époque le matricule 40 était déjà utilisé par un autre véhicule, probablement un « hydrotram » ; - La démolition des 8 voitures a eu lieu sur le site de Bressoux… 65 Motrice de tramway B45 de la RELSE. Musée des transports en commun du Pays de Liège. Signalétique in situ et site web de 08-2014 du musée: corrections. . Suite au prolongement en 1912 de la ligne de Flémalle jusqu’au PN de FlémalleHaute (avec instauration en 1913 du service direct Liège-Flémalle toutes les 9 min) et en 1913, du prolongement de la ligne de Seraing jusqu’au Bois, un accroissement du parc de matériel roulant et surtout des motrices plus puissantes sont nécessaires pour gravir, avec des remorques, les hauteurs de Seraing. La RELSE réalise 2 commandes en décembre 1913 (voitures) à « Ateliers Métallurgiques de Nivelles » et en janvier 1914 (équipements électriques de ligne) à ACEC. Livraisons des voitures en septembre 1915 et montage des équipements électriques à l’atelier de Jemeppe de la RELSE. Numérotation : 41 à 50 ; 50 devient 40 au 01.01.1926. Mises en service en 1916. Transformation en 1933 par l’atelier de Jemeppe : nouvelles plateformes allongées de 0,5m (de At. Métal. Nivelles), long-pans, leviers ACME de freins à main, indicateurs de lignes de Carl Brose à Eberfeld, nouveaux engrenages, carters, résistances. La caisse 42 est soufflée par un bombardement en 1944. Série mise hors exploitation en février 1967, après fermeture de l’antenne d’Ougrée et la suppression des trains spéciaux de football. Démolition en septembre 1967. La motrice 45 a circulé pour la dernière fois le 25 mars 1967. Caractéristiques principales : Puissance : Moteurs TVf : 2 X 22 CV (puissance continue) - Controller T25. Truck à 2 essieux d’empattement 2,5m. Voie : 1,435 m Frein Westinghouse. Longueur HT 10,55m ; de caisse 9,82m Largeur de caisse 2,12m Tare : 14.3T Capacité : Assis 24, debout 43 47. JH Renard, 2014-08-16 66 Bibliographie « Le rôle des cheminots dans la Bataille de Liège », par Louis Maraite Essentiel et passionnant ! Mon livre sur le rôle des cheminots dans la Bataille de Liège et la guerre 14-18, c'est de l'histoire vulgarisée. le livre sera vendu dans les expos mais aussi téléchargeable gratuitement. Pour l'éducation des masses... Je peux aussi parler en rouge... Un pan méconnu de 14-18 expliqué dans un livret de 100 pages. Un hommage au 2114 cheminots morts durant la Grande Guerre Le rôle des cheminots dans la Bataille de Liège est un pan méconnu de #14-18 aujourd'hui expliqué dans un livret de 100 pages, sorte d'hommage au 2114 cheminots morts durant la Grande Guerre, que ce soit au front ou devant les pelotons d’exécution./ Le rôle des cheminots dans la Bataille de Liège et, partant, dans la Guerre 14-18 ? « Il est de trois ordres, explique Maraite Louis, ancien porteparole de la SNCB, aujourd’hui Directeur de la Communication au CHU de Liège : le sabotage des voies ferrées menant à Liège afin de ralentir l’avancée allemande ; l’évacuation des locomotives vers la France pour éviter qu’elles ne profitent à l’ennemi et la constitution des premiers réseaux de renseignements au bénéfice des Alliés ». Louis Maraite n’a pas oublié qu’il a été journaliste et a mené l’enquête menée cent ans après les faits pour aboutir à la conclusion que, sans les cheminots, la guerre n’aurait pas été la même. Ni à Liège, ni ailleurs. « Il y a le droit et le devoir de mémoire, explique-t-il. Le droit à la mémoire, nous devons le revendiquer pour ceux qui ne sont plus là et grâce auxquels nous sommes aussi ce que nous sommes. 67 Leur droit devient notre devoir pour que leur souvenir reste vivant grâce à nous. Mais, en Wallonie, dit-il au contraire de la Flandre, l’absence de toute signalétique, y compris pour les sites de mémoire remarquables, est scandaleuse. Elle est une insulte à tous ceux à qui les monuments sont dédiés ». Avec ce petit livret, illustré d’une soixantaine de photos retrouvées à diverses sources notamment allemandes, Louis Maraite aborde un sujet méconnu et passionnant. Il a eu le mérite de prendre connaissance de la littérature allemande des années ’20. Le livre est en vente à 5 € aux expositions de Liège, Visé, Hombourg. Il est téléchargeable gratuitement sur le site : http://www.jememouillepourliege.be/un-livre-gratuit-a-telecharger/ Commentaire de la rédaction: Ce livre vient à point nommé pour remettre en perspective l’action des cheminots au début du 1er conflit mondial. Ce rôle a été pratiquement occulté par le livre « Destination front » édité par la très officielle SNCB, au profit d’un important chapitre sur … l’histoire du rail en Belgique et déjà publié. Une forme de ‘révisionisme’ de la société ? Heureusement, le mensuel « Le Rail », organe des œuvres sociales de la SNCB, tend, sous la plume de P. Pastiels d’objectiver le débat interne en faisant davantage droit au calendrier historique ! Bibliographie : « Le monument interalliés de Cointe (Lg) » : Un ouvrage sur les petites anecdotes Le Mémorial Interallié de Cointe va recevoir la visite de nombreux chefs d’Etat à l’occasion du centenaire du début de la guerre 14-18. Pour l’occasion, l’Institut du Patrimoine Wallon a publié un ouvrage consacré à ce Mémorial. Rédigé par Jacques Barlet, Olivier Hamal et Sébastien Mainil, l’ouvrage relate en effet la grande histoire et les petites histoires de ce monument qui domine tout Liège. Comme par exemple, qu’il a d’abord failli être installé à Fétinne, au confluent de la Meuse et de l’Ourthe. Mais également, qu’il a d’abord été question d’ériger un « Beffroi de la Victoire », d’une hauteur de 90 mètres. Mais le projet coûtait très cher, trop pour les finances liégeoises. Le bourgmestre de Liège de l’époque, Emile Digneffe (*), sollicita un comité international pour la création d’un monument d’hommage collectif à la gloire des soldats alliés. Pour le financer, plusieurs pays mirent la main au portefeuille, et le Mémorial fut enfin inauguré en juillet 1937. Le Mémorial interallié de Cointe à Liège est en vente en librairie, à l’archéoforum de la place St-Lambert à Liège, ou sur le site internet de l’IPW. (Source : Todayinliege) "Connaitre le passé pour mieux affronter l'avenir, sans se maintenir dans la vision du passé!" 68
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