Jean-Marie Humeau, un adhérent entre stupéfaction et colère

Jean-Marie Humeau, un adhérent entre
stupéfaction et colère
Jean-Marie Humeau, gérant du garage Peugeot à Jallais, fondateur, dirigeant
de SOJADIS Equipement et adhérent au CNPA, réagit aux propos de Patrick
Bailly, président sortant.
Lors de son interview face à Pierre Mercier, ce dernier évoque en effet un
« trou de 20 millions d’euros dans les caisses du CNPA et de l’IRP Auto », du à
l’absence de cotisations depuis 2001 des loueurs courte durée historiques, soit
4 groupes, Hertz, Avis, EuropCar, Enterprise Rent A Car. Stupéfait que cette
question, vieille de 13 ans, face surface à quinze jours de l’élection
présidentielle du CNPA, Jean-Marie Humeau s’interroge : « Pourquoi attendre
la fin de deux mandats consécutifs, soit 6 ans, pour soulever ce problème ?
S’agirait-il d’une manœuvre visant à déstabiliser un des deux candidats en
lice à sa succession ? Et si oui, comment un président, toujours en fonction,
peut-il faire valoir son droit de parole en tant qu’adhérent au détriment de
son obligation de devoir de réserve ? N’est-ce d’ailleurs pas là un aveu de
faiblesse que de brandir une question litigieuse qu’on a préféré passer sous
silence durant 6 ans, à défaut de s’attaquer au problème, de chercher une
issue ? »
Quant au fond du problème, qui concerne 4 entreprises sur les 102 loueurs
adhérents au CNPA, Jean-Marie Humeau poursuit :
« Il semble qu’une confusion existe aujourd’hui entre l’argent de l’IRP Auto et
celui du CNPA. Tout comme ce fut le cas avec les auto-écoles à leur entrée au
CNPA, la question des cotisations des loueurs courte durée doit faire l’objet
d’un débat ouvert et de négociations transparentes, loin des antichambres. »
Quant à l’actuelle campagne et au devenir du syndicat, le chef d’entreprise
attend mieux et plus.
« Cette polémique et cette prise de position de la part de notre actuel
président m’apparaissent très maladroites. Son comportement n’est
certainement pas à la hauteur des attentes des adhérents. Notre syndicat a
besoin de dirigeants, charismatiques, éthiques, engagés sur le terrain, qui ne
soient pas inféodés ! Pour représenter la filière automobile, nous avons en
effet besoin d’un président au fait de toutes les professions et non, au service
d’une branche. Un syndicat tel que le nôtre doit pouvoir peser pour la
simplification de la législation et de la réglementation qui régissent nos
entreprises. Plutôt que de faire l’autruche durant 6 ans puis de se réveiller à
quinze jours de sa fin de mandat, un président doit être capable de mobiliser
toutes les énergies et forces vives de nos professions pour faire évoluer notre
filière et les lois, être au plus près de ses adhérents, à l’écoute des réalités du
terrain. »