I UP LORIENT Anthony BREZILLON Modélisation numérique et conception de compas magnétiques Professeur tuteur : Mme Sandrine thuillier Maître de stage : M Daniel Guyot Années 2006/2007 1/38 2/38 Remerciements Je tiens à remercier l’ensemble des membres de la société Plastimo qui m’ont permis d’intégrer cette entreprise et de participer à son quotidien pendant dix semaines. Je tiens à remercier en particulier, M. Bernard GENEAU (responsable du BEM) pour avoir répondu positivement à ma candidature. M Daniel Guyot (maître de stage) pour avoir encadré et participé au bon déroulement de mon stage. Je remercie également, M. André BOURLINGUEZ, M. Moïse ARRIBARD, M. Alain CONDROYER, M. Vincent PELLEN, M. Jean François GAYON, M. Marc DE SHRYVER, M. Arnaud QUEMENER, M. Erwan LE MEUR et M. Nicolas AURY, (membres du BEM) Pour m’avoir intégré à la vie de leur bureau d’étude et fait visiter les différents ateliers de production. 3/38 Sommaire Introduction I) Présentation de l’entreprise 1) Découverte 2) Historique 3) Organisation interne p6à7 p8 p9 II) Présentation du CONTEST 130 1) Qu’est-ce qu’un compas magnétique ? 2) Le contest 130 en détail p 10 p 11 à 15 III) Modélisation sur CATIA V5 des plans du compas CONTEST 130 1) Les sources utilisées 2) Les documents produits 3) Les nouveaux outils de DAO approchés 3.1 Le module surfacique 3.2 Comment mapper une image sur un volume ? p 16 p 16 à 18 p19 à 21 IV) Etude des nouveaux compas OFFSHORE 115 et OLYMPIC 115 1) Etude de la concurrence 1.1 Choix des compas concurrents 1.2 Prise de côte et renseignements techniques 1.3 Validation des cotes du compas p 24 p24 à 25 p 26 2) Conception du compas 2.1 Point de départ : le dôme 2.2 Du dôme à la rose 2.3 Les satellites de la rose 2.4 La cuve 2.5 Les pièces satellites de la cuve 2.6 La liaison cuve/rose 2.7Ce qu’il reste à faire p 27 p 28 p 29 p 29 p 29 p 30 à 34 p35 Conclusion 4/38 Introduction Pendant les dix semaines du stage qui contribue à la validation du dernier semestre de licence Génie Mécanique, j’ai intégré l’équipe du bureau d’étude et méthodes de Plastimo à Lorient. L’ensemble des travaux que j’ai réalisés concerne les compas magnétiques. Dans un premier temps, j’ai modélisé les pièces d’un compas pour voilier afin de comprendre le produit sur lequel j’allais travailler par la suite. La seconde partie de ce stage porte sur le lancement et la conception d’un nouveau compas servant à rajeunir une ou plusieurs gammes déjà existantes. 4/38 I) Présentation de l’entreprise 1) Découverte de l’entreprise Crée en 1963, PLASTIMO conçoit, fabrique et distribue des équipements destinés aux bateaux de plaisance à voile ou à moteur. Lors de sa création, sa particularité était de se lancer dans la mise en œuvre des plastiques et matériaux de synthèse. En effet, ces matériaux récents offraient une légèreté et une résistance à la corrosion supérieure tout en conservant de bonnes caractéristiques mécaniques. Aujourd’hui Plastimo propose une gamme de 7500 produits dont environ 60% sortent de ses ateliers. Ces produits sont répartis en quatre familles. Le matériel de sécurité : La première vocation de Plastimo est de proposer du matériel de sécurité. Aujourd’hui, les radeaux sont garantis 12 ans et répondent à la norme ISO 9001. fig 2 Radeau de survie 12 places fig 1 gilet de sauvetage automatique Le matériel de mouillage de bateau : Le matériel servant lors de l’immobilisation du bateau principal est considéré également comme assurant la sécurité de ses occupants fig 4 annexe gonflable fig 3 ancres de mouillage 5/38 Les compas et l’électronique de navigation fig 5 Compas magnétique CONTEST 101 Les compas magnétiques sont les figures de proues de l’entreprise. Ils sont conçus et montés à Lorient. En ce qui concerne l’électronique de navigation, Plastimo est sous contrat avec Navman, société dont elle distribue les produits. fig 6 Traceur de la marque Navman Accastillage : Enrouleur de foc, équipement de pont, poulies En élargissant sa gamme de produits, Plastimo s’est tourné vers l’accastillage de pont et développe dans son bureau d’étude des enrouleurs de foc ou génois Fig 7 Enrouleur de voile d’avant L’ensemble de ces équipements est distribué à l’échelle de l’Europe notamment dans les pays où la plaisance est fortement développée (Royaume-Uni, Suède, Pays-Bas) 6/38 2) L’historique de l’entreprise Les données concernant cette partie sont issues du document [i] 1963-1978 : Origine et développement Plastimo se développe, élargie sa gamme de produits et rentre sur plusieurs marchés étrangés. 1978-1997 : Partenariat avec JWA Le groupe Johnson Wax Associates, inc devient actionnaire et prend le contrôle de la société. De 1980 à 1986, le groupe connaît une phase de crise pendant laquelle son effectif passe de 427 à 206. En 1989, la société retrouve son dynamisme et change de PDG. 1997 : Rachat de Plastimo par les dirigeants L’entreprise redevient européenne lorsque JWA décide de la revendre. Les années suivantes sont consacrées à une implantation géographique soutenue en Europe. 1999-2003 : Croissance externe du groupe Plastimo/ rachat de sociétés : Les sociétés rachetées sont : • Amiot (ST-Malo) • Moine (Bordeaux) • Nuova Rade (Gêne, Italie) • XM-Yachting • Accastillage Bernard • Max Power (Mandelieu) • Goïot (Nantes) (Mandelieu) 2003 : Plastimo International devient Navimo Au terme de la saison 2005, le groupe Navimo enregistre un chiffre d’affaire de 123 millions d’euros, pour 700 salariés en Europe. Plastimo dispose d’une surface totale de 22 400 m² dont 7 400 m²au siège de la société situé rue Ingénieur Verrière à LORIENT. Les entrepôts et le service expéditions occupent une surface de 15 000m²et sont situés à l’ancienne base des sous-marins. 7/38 3) L’organisation interne Un organigramme général de la société est disponible en annexe 1 p 1. La production, en partie basée à Lorient, est assurée par 6 unités : Ateliers Couture Produits fabriqués Vêtements, gilets et brassières de sécurité, etc Navigation Compas magnétique, compas de relèvement Electronique Pilote automatique pour barre à roue, barre franche,etc Radeaux de survie Moulage Radeau de survie. Pièces d’accastillage en plastique ou de sous-ensembles de pièces montées dans d’autres ateliers. Montage Assemblage de toutes les pièces simple ou à caractère mécanique. Le département recherche et développement 2% du chiffre d’affaire est consacré à la recherche et au développement du groupe. Le bureau d’étude compte 10 personnes. Le bureau d’étude travaille sur l’amélioration de produits existants et sur la conception de nouveaux produits L’organigramme du Bureau d’étude et méthodes est présent en annexe 2 p 2. 8/38 II) Présentation du CONTEST 130 Cette partie du rapport a pour but de décrire la mission qui m’a été proposée en début de stage. Elle permet également de comprendre la suite car elle présente en détail la structure et le fonctionnement d’un compas magnétique grâce à un exemple concret et de nombreuses vues éclatées de l’assemblage. La seconde partie du stage traitant de la conception d’un nouveau compas, il semble important de présenter le principe de fonctionnement général de cet outil de navigation. 1) Qu’est-ce qu’un compas magnétique ? Définition. Un compas magnétique est utilisé essentiellement dans le secteur de la plaisance. C’est un des outils principaux du navigateur, plus particulièrement du barreur, si bien qu’il a même été rendu obligatoire sur une embarcation homologuée et est soumis à des normes ISO. Sa fonction est de donner le cap magnétique suivit par le navire sur lequel il est installé. Sa rose est graduée de 0 à 359°, de manière circulaire, avec pour origine le Nord magnétique Composition De manière générale, un compas magnétique est composé des sous-ensembles suivants : • Un équipage magnétique comprenant une rose graduée soumise à un couple magnétique grâce à la présence de barreaux métalliques installés sur sa partie inférieure. • Un système fixe ou mobile d’une ou plusieurs alidades qui sont les « marqueurs » du cap à lire sur la rose. • Une cellule magnétique qui créer une enceinte remplie de liquide dans laquelle évolue l’équipage. • Un ensemble de carters et une collerette assurant le montage et la protection du compas dans son milieu d’utilisation • De manière optionnelle, pourront être rajoutés des fûts ou des étriers de montage ainsi que des capots de protection en fonction de la version du modèle. 9/38 2) Le CONTEST 130 en détail 1. L’équipage magnétique Le pivot assure la liaison entre l’équipage magnétique Et le reste du compas. Il doit permettre une rotation de la rose avec des paramètres de frottement proches de Zéro. Le support pivot assure la liaison entre la rose et le pivot La rose graduée informe le barreur du cap qu’il suit. Hier fabriquée en aluminium embouti, elle est amenée à être remplacée par une rose en plastique injecté qui remplira à la fois les fonctions de la rose, du support pivot et du support barreaux. Le support barreaux assure la liaison entre les aimants et la rose. Fig 8 éclaté de l’équipage magnétique Les aimants sont la clé du système de compas magnétique : c’est eux qui sont soumis au couple du champs magnétique terrestre et qui ramènent perpétuellement la rose dans l’axe Nord-Sud terrestre. L’équipage magnétique est le cœur même du compas. C’est ce sous-ensemble qui permet de renseigner le cap suivi par le barreur par rapport au Nord magnétique terrestre. 10/38 2. L’ensemble cuve La cuve reçoit toutes les autres pièces de l’ensemble. Le dôme est injecté en polycarbonate. Il est très résistant aux chocs et aux rayures. La vis de remplissage permet de fermer le trou qui a permis de remplir la cuve de pétrole modifié. Le trou de remplissage était autrefois repris en taraudage. Maintenant la vis est rentrée en force. L’étanchéité est assurée par un joint thorique. Fig 9 Eclaté de la cuve La bride de fixation membrane assure la fixation de la membrane sur la cuve grâce à huit vis La crapaudine est une pierre0. Son point de contact avec le pivot doit être le plus petit possible pour éviter les frottements Le support pierre assure la liaison entre la cuve et le pivot de l’équipage magnétique par l’intermédiaire de la crapaudine La membrane en caoutchouc prévient les fluctuations de volume du pétrole et évite la formation de bulle d’air sous le dôme. 11/38 3. L’ensemble ½ rotules allidades La demi rotule assure, avec la demi rotule port index la liaison pivot avec le support pierre. La demi rotule porte index accueille la ligne de foi et les alidades La ligne foi indique le cap à lire sur la rose. Elle est encastrée sur la demi rotule porte index Fig 10 éclaté de l’ensemble ½ rotule alidades Les index sont inclinés à 45° par rapport à la ligne foi. Installés sur les modèles pour voilier, ils permettent la bonne lecture du compas lorsque le barreur est assis au vent. 4. Le boîtier de compensation Le couvercle Les pignons portes aimants peuvent être orientés de manière à compenser les perturbations magnétiques aux alentours du compas. La cale permet de séparer les pignons La boîte Fig 11 éclaté du boîtier de compensation 12/38 5. L’assemblage complet La collerette termine l’aspect extérieur du compas et lui permet de se monter sur une cloison. Le joint de collerette assure l’étanchéité entre la cloison et le compas Le cache arrière fini l’aspect extérieur du compas et le protège des chocs auxquels ils pourrait être soumis depuis l’intérieur du bateau. Fig 12 assemblage complet d’un compas L’étrier est présent sur la version « étrier » du compas. Il lui permet d’être fixé soit directement sur une surface sans la percer, soit au plafond. La cellule magnétique regroupe l’ensemble rotule/alidades, l’ensemble cuve et l’équipage magnétique. Le boîtier de compensation 13/38 6. Les différentes versions du CONTEST 130 La version cloison verticale s’installe le plus souvent à l’intérieur du cockpit. Fig 13 version cloison verticale La version cloison inclinée s’encastre dans une cloison dont l’inclinaison peut aller jusqu’à 15°. Les performances du compas ne s’en voient pas altérées grâce à la géométrie spécifique du support pierre. Fig 14 version cloison inclinée La version étrier permet au compas d’être installé sans percer de trou d’encastrement et de se monter même sur un plafond. Sa patte de fixation lui permet d’être retiré après chaque sortie en mer ce qui limite le risque de vol. Fig 15 version étrier Chacune de ces versions est également disponible en noir. Il existe également un dispositif permettant au compas d’être installé sur le mât du bateau. Il est également livré avec un capot de protection. Fig 16 capot de protection 14/38 III) Modélisation sur CATIA V5 des plans du compas CONTEST 130 Avec l’évolution du dessin technique, la société choisit de convertir ses planches 2D en fichiers numériques à l’aide du modeleur médusa 3D. Il y a environ 7ans, elle choisit l’utilisation de CATIA. Suite à cette évolution, une bibliothèque de composants standard est créée dans le but de rassembler la plupart des pièces conçues (ou utiles à la conception) dans le bureau d’étude. Ces fichiers servent à la communication de Plastimo avec ses chantiers notamment lorsqu’ils souhaitent réaliser une maquette numérique de bateau. Parmi ces pièces restaient à dessiner celles qui composent le compas pour voiliers CONTEST 130. Ma première mission consista à numériser en trois dimensions puis en deux dimensions les pièces et les planches de ce compas. 1) Les sources utilisées Ce travail nécessite d’avoir l’ancienne planche 2D produite de façon traditionnelle ainsi que la pièce elle-même étant donné que le compas est déjà vendu depuis de nombreuses années. 2) Les documents produits 1. Le volume de la pièce et les assemblages 3D A l’aide, essentiellement, des modules Part Design et AssemblyDesign, toutes les pièces du compas ont été modélisées puis assemblées entre elles dans le but de recréer plusieurs versions du produit. En effet, il existe pour un même compas des variantes de couleurs extérieures, de formes de roses, de couleurs de rose. fig 17 Une Part Design, la cuve 15/38 Un même modèle de compas peut être montable soit sur étrier soit sur cloison verticale ou inclinée. Catia permet de recréer ces assemblages sans avoir à redessiner chaque pièce ce qui représente un important gain de temps. Fig 18 Un assembly design, la cellule magnétique La première partie du travail consiste donc à mettre à jour la bibliothèque de composants dans le but d’avoir sous la main le modèle numérique des pièces. 2. Le dessin de définition Le second but de cette mission est de mettre à jour le classeur de planches 2D concernant ce compas. A l’aide du module Drafting, toutes les planches en deux dimensions ont été reproduites en essayant de rester le plus fidèle possible à la réalité. Les plans vont du format A4 au format A1 et sont visibles dans le classeur d’annexes. Fig 19 Dessin de définition de l’étrier 16/38 3. Les dessins d’assemblage En plus des dessins de définition, il existait également des dessins d’assemblage permettant de visualiser la cellule magnétique, le boîtier de compensation ou le compas entier monté. Fig 20 Dessin d’assemblage de la cellule magnétique La page suivante est une planche qui montre l’ensemble des pièces réalisées. Leurs échelles varient de l’une à l’autre. 17/38 18/38 Les nouveaux outils CATIA approchés 1. Le module surfacique Le module part Design de Catia permet de générer des volumes simples (des extrusions ou des révolutions) qui peuvent ensuite être soumis à des poche, des gorges, des rainures, etc. Dans certains cas cet outil est insuffisant. Par exemple, dans le cas où on veut créer une demi sphère qui en réalité n’est pas tout à fait sphérique car son diamètre est variable et sa base n’est pas cylindrique, il faut utiliser le module surfacique du modeleur 3D. C’est le cas du cache arrière présenté ci-dessous. Le cache arrière présente des formes gauches impossibles à générer en mode volumique. Fig 21 cache arrière Comment générer une surface complexe ? Depuis le module Part Design, dans le menu Démarrer, choisir : Une fois dans le module surfacique, utiliser l’outil balayage. Il s’ouvre alors une boîte de dialogue. On peut alors choisir de définir la surface grâce à deux courbes guides associées à un profil. 19/38 Fig22 boîte dialogue Courbe guide 2 Une fois ces renseignements donnés, le logiciel génère une surface de balayage. A partir de cette surface et d’une extrusion simple, on peut créer une coupe qui nous donnera la forme extérieure de la pièce voulue. Profil Fig 23 surface de balayage Courbe guide 1 20/38 2 Mapper une image Cet outil a été utilisé pour la sérigraphie de la rose. Pour la collerette, les sérigraphies ont été réalisées en extrudant sur une toute petite épaisseur les différents logos ou lettres. Dans le cas d’une rose conique, cette méthode s’avère faisable mais très compliquée. Le mappage consiste à « plaquer » une image ou une photo sur le volume de la pièce. Fig 24 rose sérigraphiée Comment générer une sérigraphie sur un volume complexe ? La première étape consiste à prendre une photo de la pièce réelle en s’assurant que l’objectif de l’appareil est parfaitement dans l’axe de la rose. Il faut ensuite détourer le cliché sur un logiciel adéquat comme photo shop ou CorelphotoPaint. Une fois l’image enregistrée en format JPEG, on peut commencer à l’exploiter sous CATIA. Ouvrir la part Design de la rose et passer en mode « rendu réaliste » grâce à cet icône Définir un matériau pour la pièce . La rose du CONTEST 130 est en aluminium embouti. Lorsqu’on utilise cet outil, il s’ouvre cette boîte de dialogue : Dans l’onglet texture, choisir « image » et sélectionner le fichier correspondant à la photo de la rose prise précédemment. Un icône sur la droite de la photo permet alors de choisir le mode « plaquage plan ». L’image apparaît alors sur le volume mais n’est pas bien centrée dessus. La dernière étape consiste donc à recadrer l’image sur le volume de la pièce à l’aide des molettes situées sur la partie inférieure de la boîte de dialogue. Fig 25 boîte de dialogue catia 21/38 Conclusion Du point de vue de Plastimo, les pièces, et leurs plans que j’ai produits, viendront compléter la bibliothèque de composants s’ils sont jugés suffisamment réalistes et conformes aux planches 2D dessinées traditionnellement. D’un point de vue personnel, le dessin de l’ensemble des pièces du CONTEST 130 m’a permis de progresser sur le logiciel et surtout de faire un effort de précision, notamment lors de la phase de création des planches 2D qui restent l’outils de communication entre le bureau d’étude et les autres départements. D’autre part, j’ai pu analyser de très près toutes les pièces qui forment un compas magnétique. C’est un point que je juge important car la deuxième partie de mon stage consiste à donner des éléments de conception pour un futur compas. Le fait de connaître les principes de fonctionnement des précédents représente un avantage certain. 22/38 IV) Etude des compas offshore et Olympic 115 Olympic 100 Offshore 105 Plastimo veut lancer un nouveau compas susceptible de rajeunir la gamme Offshore et Olympic, respectivement un compas pour bateau à moteur et un pour voilier. Ce projet commence par une étude des compas concurrents déjà sur le marché. 1) Etude de la concurrence 1. Choix des compas concurrents Plastimo n’est pas la seule entreprise sur le marché du compas magnétique et doit donc faire face à une concurrence essentiellement américaine, italienne et scandinave. Les compas appartenant à une gamme voisine de celle du futur offshore 115 ont donc été sélectionnés par mon maître de stage dans le but de les étudier et de faire du produit de Plastimo un rival de taille. La liste des compas retenue est la suivante : • • • • • Olympic 100 – Plastimo Offshore 105 - Plastimo Corsaire IV – Danforth Saturn A141 – Danforth Constellation - Danforth • • • • SuperSport 1000 - Ritchie SuperSport 2000 – Ritchie 102 B/H – Silva. F116 - Suunto 23/38 2. Prises de côtes et renseignements techniques Pour étudier ces neuf produits, soit ils étaient présents dans le bureau d’étude, soit les informations recherchées étaient prises sur le catalogue ou le catalogue en ligne du concurrent. (Voir bibliographie [1] à [6] et [c] à [h]). Plusieurs documents ont été créés à la suite de cette étude à savoir : • Un tableau Excel regroupant le prix de vente du compas, son type de montage,sa géométrie, des informations sur sa rose, sur les perçage d’installation et les accessoires livrés à sa vente. Ce document est destiné au département Marketing car c’est à lui que revient la validation de certaines lignes du produit. (voir annexe 4 p 21) • A ce document viens s’ajouter un tableau qui récapitule la géométrie des produits et établie un classement. • Un document Word qui reprend chaque compas en détail à travers une fiche technique détaillée. On y trouve également un plan de rétrofit qui consiste à réaliser un gabarit d’installation soigneusement côté pour chaque compas. (voir annexe 3 p 3 à 20 ) 24/38 Que cherche-t-on à savoir grâce à cette étude ? A propos du diamètre d’encastrement : Le compas 115 propose une version encastrée, c’est-à-dire qu’on doit pratiquer un trou dans la cloison pour y loger sa cellule. Si une personne veut changer de compas, elle pourra choisir un compas dont le trou d’encastrement a un diamètre supérieur à son précédent. Dans ce cas, elle peut agrandir le diamètre du logement. Par contre, si ce dernier est déjà supérieur à celui requis il risque d’empêcher le perçage des trous de vis qui se retrouveront dans le vide. Le nouveau compas ne pourra donc pas être monté. Le but est donc de déterminer un diamètre d’encastrement supérieur à celui des concurrents sans sortir de la gamme visée. A propos du diamètre du dôme L’étude du dôme consiste simplement à créer une moyenne des diamètres de dôme concurrents et de s’en rapprocher le plus en visant les rivaux les plus directs. Dans notre cas, nous avons choisit de réutiliser un dôme déjà produit pour les compas précédents notamment le offshore 105. Son diamètre est de 101mm. A propos du diamètre extérieur de la collerette Les collerettes des compas installés précédemment ont pu laisser des traces (joint de silicone, différence d’usure de la cloison, etc). Le fait de prévoir une collerette de diamètre supérieur à celui des concurrents va permettre de masquer ces imperfections et éventuellement de cacher les trous de perçage. A propos du diamètre de position des trous de perçage La collerette est conçue pour accueillir des vis à des diamètres différents. La première position correspond parfaitement au diamètre des perçages de l’offshore précédent pour qu’il puisse le remplacer sans modifications. La deuxième position devrait correspondre au diamètre de perçage de son concurrent le plus direct. Ce dernier choix est laissé au département du marketing. 25/38 3. Validation des côtes du compas L’étude de la concurrence permet donc de valider plusieurs côtes du compas dont voici les principales • • • • • • Diamètre ext collerette : Diam du dôme : Position des perçages 1 : Position des perçages 2 : concurrent direct) Diamètre d’encastrement : Diamètre de la rose : conique) 153mm 101mm 122mm (en fonction du 111.6mm 64 mm (plate ou A partir de ces conclusions, on peut déjà commencer une ébauche de conception de la cellule magnétique. Chacune des pièces de cette cellule résultera de choix techniques développés dans la partie suivante de ce rapport. 26/38 2) Conception du compas Cette partie du rapport ne prétend pas donner la liste exhaustive des choix techniques nécessaires à la construction d’un nouveau compas. Le temps consacré à la partie conception durant ce stage m’a permis d’apprendre comment est prévue la construction d’un compas et quelles sont les contraintes qui influent sur chaque point technique. Après avoir assimilé plusieurs de ces points techniques de production ou d’assemblage j’ai pu prévoir d’une manière générale les grandes lignes de la cellule magnétiques. En suivant le cahier des charges présentées en annexe, j’ai également travaillé sur l’amélioration de certaines pièces, notamment la liaison cuve/rose. 1. point de départ : le dôme Le dôme : Fig 27 dôme de Ø 101mm Il a été dit précédemment que le dôme de diamètre 101 serait repris. Par contre, son mode de fixation sur la cuve sera amené à être modifié : actuellement il est collé à la cuve grâce à un solvant qui entraîne une dissolution des deux matériaux puis leur soudure. Ce procédé peut présenter des risques pour les opératrices à cause de l’inhalation du solvant. Sur le point de vu technique, ce collage nécessite un temps d’immobilisation du compas avant son remplissage de pétrole pour attendre que le solvant « sèche », ce qui retarde sa production Afin de palier à ces problèmes, le bureau d’étude opte pour la soudure à ultrasons. Principe de soudage aux ultrasons En ce qui concerne ce procédé de montage, Plastimo travail avec Mécasonic. Cette entreprise conseil le BE sur les paramètres de réglage de la machine (fréquence des ultrasons, pressions appliquées sur les surfaces à souder) et sur la géométrie des pièces à l’endroit de leur point de fusion. 27/38 2. Du dôme à la rose Fig 28 rose plate et équipage Une fois que le diamètre du dôme est validé, c’est sur la rose qu’il va falloir faire des choix car c’est de ces choix que vont résulter ceux des autres composants. Récemment, la rose a été au centre d’évolutions techniques importantes : hier emboutie à partir d’une feuille d’aluminium, elle sont aujourd’hui obtenues grâce à un procédé d’injection plastique. Cette méthode permet de rassembler en une seule pièce la rose, le support pivot et le support barreaux. Seul petit inconvénient, la sérigraphie est de qualité inférieure. Le diamètre de la rose a été choisi au préalable mais plusieurs paramètres restent encore à déterminer. NB : il existe un modèle intermédiaire ente la rose en aluminium et la rose injectée décrite précédemment. C’est également une rose injectée mais elle ne remplace pas le support pivot qui lui vient se cliper dessus. Cela permet au support pierre de venir s’assembler par le dessus de la rose. Le protocole d’assemblage de l’équipage magnétique avec une nouvelle rose doit encore faire ses preuves. Les choix sont donc les suivants : • Une rose conique+une rose plate • Un diamètre de 64mm • Réalisée en plastique injecté • Remplace la rose en aluminium, le support pivot et le support barreaux 28/38 3. Les pièces satellites de la rose Les barreaux Compte tenu de la taille de la rose, il faut prévoir des barreaux (aimants) de3*25 mm en Alnico Le pivot Etant donné que la rose reprend la structure centrale de celle dont le diamètre est de 57.5mm, on reprend le même pivot qui est le n°1. Le porte-index C’est le porte index de l’Olympic 100 qui a été conservé mais cette décision est tout à fait arbitraire. Elle pourrait être soumise à des modifications. Les alidades Les alidades de l’olympic 100 sont trop petites pour être montées avec une rose de diamètre 64mm. Elles ont donc été modifiées toutes en leur laissant la possibilité d’être compatible avec le porte index de ce compas. 4. La cuve Fig 29 Ebauche de cuve 5. Les pièces satellites de la cuve Membrane Bride de membrane 29/38 6. Le support pierre Le support pierre est une pièce importante. C’est la liaison entre l’équipage magnétique et la cuve. Le système a cependant évolué car cette liaison est devenue très différente entre les compas pour bateau à moteur et les compas pour voilier. C’est notamment sur cette pièce que j’ai essayé d’apporter de nouvelles solutions, raison pour laquelle cette sous partie est plus longue que les autres. Quels systèmes trouve-t-on actuellement sur les compas ? Le SP (Support Pierre) pour vedettes est le plus simple des deux. La crapaudine est logée sur sa partie supérieure. Il garantit un assemblage fixe qui résiste convenablement aux vibrations d’un moteur puissant Fig30 Exemple de support Sur version motorisée Fig 31 Exemple de support sur version à voile Le SP pour voilier est beaucoup plus compliqué. Ce n’est pas lui qui assure la liaison cuve/équipage magnétique. Les deux plots sur sa partie supérieure lui permettent d’être montés en pivot sur des demis rotules qui elles assurent la liaison. Il accueille, en plus de la crapaudine, les trois alidades. Les pièces dernièrement citées forment alors un ensemble mobile qui s’adapte à la gîte du bateau et reste par conséquent dans l’axe de la rose. Cela lui confère un meilleur fonctionnement et une lecture du cap plus agréable. Par ailleurs, il faut savoir qu’un modèle de compas peut être soit à rose plate, soit à rose conique. Or, elle ne se situe pas à la même hauteur dans la cellule. Il faut donc deux SP pour le même compas. Cela implique un investissement supérieur en moules d’injection par rapport au cas où on n’aurait besoin que d’un seul SP. En bilan, pour les versions Olympic et offshore, nous avons quatre supports pierre différents ainsi que deux cuves respectives aux deux compas. 30/38 Comment améliorer ce système de support ? On cherche à créer un compas Olympic et un offshore. Il paraît compliqué d’imaginer un support commun aux deux modèles. En effet, l’un accueille une crapaudine mobile et l’autre une fixe. Cependant, il serait intéressant de faire en sorte que la cuve qui les accueille soit la même. Il faut donc, en parallèle, se pencher sur le pont de fixation de la cuve. Conception du support pierre 1 Cette pièce doit répondre au cahier des charges suivant : • • • • • Etre démoulable. Géométrie compatible avec le procédé d’injection plastique. Etre suffisamment résistante Montée par clipage Assurer le bon positionnement des roses conique et plate. C’est le respect de ce point qui engendrera une amélioration. Respecter les normes ISO auxquelles sont soumis les compas (ne pas gêner le débattement de la rose : 30° d’inclinaison) Plastimo s’engage à prévoir 40° de liberté. Résultat de la recherche Cette pièce respecte le cahier des charges ci-dessus Fig 32 Idée de support pierre pour la version Offshore 31/38 Fig 33 Position basse pour rose plate fig 34 Position haute pour rose conique Support pierre dans son environnement Ce système engendre une conception différente de la cuve par rapport aux modèles précédents. • Le pont, qui doit rester démoulable, propose deux étages de fixation. • Sa géométrie permet de prévoir la présence du porte index de la version Olympic. • Le support possède un système de clipage latéral. • La géométrie de la tige assure une résistance et une possibilité de débattement pour la rose suffisantes. • La partie supérieure qui accueille la crapaudine effectue une rotation de 180° lors du changement de position mais reste coïncidente avec l’axe de la cuve. Bilan Ce système apporte les avantages suivants : • • • Pas d’utilisation de solvant pour le collage du support. Propreté dans l’atelier+ pas de temps d’immobilisation du compas pour séchage du solvant. Un seul support pierre pour les deux versions offshore (rose plate, rose conique) Une seule cuve entre les modèles Offshore et Olympic Ce système présente les inconvénients suivants : • • Difficulté d’adapter un support pour Olympic à cause de la rotation à 180° (la partie supérieure du support est une demi-rotule) Géométrie compliquée et peut ésthétique. 32/38 A ce moment de la conception, il faut savoir que la pièce développée dans les pages précédentes est laissée de côté et qu’on entame une nouvelle recherche qui pourrait satisfaire la cahier des charges de manière plus efficace. Conception du support pierre 2 Cette pièce doit répondre au cahier des charges suivant : • Etre démoulable. Géométrie compatible avec le procédé d’injection plastique. • Etre suffisamment résistante • Montée par clipage • Assurer le bon positionnement des roses conique et plate. C’est le respect de ce point qui engendrera une amélioration. • Assurer le bon positionnement du porte index et des alidades montées dessus. (charge supplémentaire par rapport à la version Offshore) • Respecter les normes ISO auxquelles sont soumis les compas (ne pas gêner le débattement de la rose : 30° d’inclinaison) Plastimo s’engage à prévoir 40° de liberté. La recherche en relation avec ce cahier des charges a amené une solution qui pourrait remplacer efficacement celle proposée dans la partie précédente au sujet du modèle Offshore. Résultat de la recherche Fig 35 Support pour version Offshore Fig 36 Support pour version Olympic 33/38 Fig 37 Support pour Olympic en position basse Fig38 Support pour Olympic en position haute Fig 39 Support pour Offshore en position Basse Bilan Ce système apporte les avantages suivants : • • • • • Pas d’utilisation de solvant pour le collage du support Un seul support pierre pour les deux versions offshore Un seul support pierre pour les deux versions olympic Une seule cuve entre les modèles Offshore et Olympic Débattement important pour la membrane (absence de pont) (étant donné le nombre de pages limité de ce rapport je choisi de ne pas expliquer ce point) Ce système présente les interrogations suivantes : • Problème de porte-à-faux du support qui pourrait engendrer une mauvaise tenue aux vibrations sur la version offshore. 34/38 7. Ce qu’il reste à faire Au sujet de la conception générale Beaucoup de choix restent encore à déterminer. L’étude d’un compas s’échelonne sur plusieurs mois. Les études que j’ai réalisées pourront servir de bases de travail pour le bureau d’étude. Au sujet de l’étude sur les supports pierre La deuxième solution semble être la plus prometteuse. Cependant, une des premières choses à faire serait de réaliser un prototype dans le bon matériau et de le soumettre à un test sur banc de vibrations. 35/38 Conclusion générale Cette expérience professionnelle en Bureau d’étude est la première à m’avoir donné une idée quasiment exacte du genre de métier qui fait le futur d’un étudiant en Génie Mécanique. Pour faire le lien entre l’apprentissage scolaire et l’évolution en entreprise, je n’ai pas utilisé de connaissances ou d’outils précis assimilés en cours pour remplir mes missions (hormis l’utilisation du modeleur 3D CATIA). J’ai été étonné que la conception d’une pièce tienne plus d’une logique technique générale ensuite confirmée ou révoquée par des séries de tests et ne fasse pas appelle à plus d’outils de calcul, de dimensionnement, etc. En ce qui concerne la partie modélisation de mon stage, j’ai été sensibilisé par la rigueur que requiert un plan pour pouvoir être exploité. Etant donné que les pièces que je devais modéliser étaient plus complexes que celles que j’avais l’occasion de dessiner, il m’a fallut apprendre comment les réaliser tout en rendant un travail exploitable par l’entreprise. C’est pourquoi j’ai souvent effectué des retours en arrière. A propos de la partie conception, c’est une phase qui m’a permis d’acquérir de la rigueur et un sens de l’organisation meilleur que celui que j’avais en début de stage. En effet, étant donné que je n’avais pas de but précis, de finalité, il m’a fallu cibler des voies de travail pour ne pas survoler chaque point technique du compas sans jamais tirer de conclusion à leur propos J’ai également été confronté à la nécessité et la difficulté de communiquer ses idées à son entourage, d’échanger à plusieurs sur des thèmes techniques complexes et faire comprendre les sujets à des non-initiés. Du point de vu de Plastimo, les idées que j’ai présentées en fin de stage continueront à être étudier et pourront faire l’objet d’évolutions sur les prochains compas. Enfin, ce stage m’a permis de confirmer mon projet professionnel. J’espère pouvoir évoluer dans le monde des sports nautiques au sein d’une petite entreprise, voire d’une très petite entreprise. 36/38 Bibliographie Les sites internets [1] http://www.plastimo.com/fr/ « site de Plastimo » [2] http://www.rivieragenova.it/ « site de riviera » [3] http://www.danforthcompass.com/ « site de Danforth » [4] http://www.ritchienavigation.com/ « site de Ritchie » [5] http://www.suunto.com/ « site de Suunto » [6] http://www.silva.se/ « site de Silva » Les documents papier [a] AFNOR, norme ISO 10316, réglementation sur la construction des compas magnétiques [b] AFNOR, norme ISO 613, réglementation sur la construction des compas magnétiques [c] Plastimo, Catalogue des produits Plastimo [d] Riviera, catalogue des produits Riviera [e] Danforth, catalogue des produits Danforth [f] Ritchie, catalogue des produits Ritchie [g] Suunto, marine product catalogue, catalogue des produits Suunto [h] Catalogue des produits Silva [i] Plastimo, livret d’accueil 37/38
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