Chapitre 32: Empoisonnement, effets toxiques, effets secondaires et sous-dosage de médicaments (Traduction de la p513) Aperçu du chapitre Une affection causée par les médicaments ou d’autres substances ingérées peut être considérée comme un effet secondaire, un effet toxique ou un empoisonnement. Un sous-dosage fait référence à la prise d’une dose inférieure à la dose prescrite par le clinicien ou par les instructions du fabricant. Des codes de sous-dosage ne peuvent jamais être attribués comme diagnostic principal ou comme premier diagnostic. Si la réduction de la dose prescrite conduit à une rechute ou une exacerbation de la pathologie médicale pour laquelle le médicament est prescrit, alors la pathologie elle-même doit être mentionnée en premier lieu. Un effet secondaire est causé par un médicament prescrit et pris correctement. Un code indiquant la nature de l’effet secondaire est mentionné en premier lieu. Un code combiné (T36-T50) qui inclut l’effet secondaire et la substance responsable suit. Un empoisonnement est une affection provoquée par l’utilisation incorrecte d’un médicament ou d’une autre substance. Un code des catégories T36- à T65 est mentionné en premier lieu. Celui-ci est suivi par un code pour la manifestation de l’empoisonnement. Quand il n’y a pas d’intention indiquée à propos de l’empoisonnement, le code pour l’empoisonnement accidentel doit être attribué. Les interactions entre un médicament correctement utilisé et l’alcool ou un médicament non prescrit sont considérées comme des exemples d’empoisonnements Les codes d’empoisonnements, d’effets secondaires et de sous-dosages sont trouvés dans la table ICD-10-CM des Médicaments et Produits Chimiques. Aucun code additionnel de cause externe n’est requis pour les empoisonnements, effets toxiques, effets secondaires et les sous-dosages. Les pathologies aiguës causées par l’alcool ou les abus de drogues sont considérées comme des empoisonnements, mais ce n’est pas le cas pour les pathologies chroniques. Les séquelles d’empoisonnement, d’effets secondaires et de sous-dosages sont codées avec le 7° caractère « S » de séquelle. 1 Ce qu’il faut connaître Après l’étude de ce chapitre, vous devez être capable de : Différencier les effets secondaires des empoisonnements. Localiser les codes associés aux empoisonnements et aux effets secondaires Coder les empoisonnements dus à des abus de substances Coder les séquelles d’effets secondaires et d’empoisonnements. Les termes à connaître Effet secondaire : classification des pathologies causées par un médicament ou une autre substance prise correctement. Empoisonnement: classification des pathologies causées par un médicament ou une autre substance prise incorrectement. Effet toxique: classification des pathologies causées par l’ingestion ou le contact avec une substance nocive. Sous-dosage : classification des pathologies causées par la prise d’une dose inférieure à la dose prescrite par le clinicien ou par les instructions du fabricant. Rappelez-vous Une pathologie causée par la prise de médicament peut être classée soit comme un effet secondaire, soit comme un empoisonnement. La distinction se base uniquement sur le fait que la substance soit prescrite et prise correctement ou pas. (Traduction de la p514) Introduction Les pathologies dues aux médicaments et aux substances médicinales et biologiques sont classées dans les catégories T36 à T50. Les codes de ces catégories sont des codes combinés qui spécifient à la fois la substance responsable et s’il s’agit d’un empoisonnement (y compris l’intention, par ex accidentelle), d’un effet secondaire ou d’un sous-dosage, et dont le 5° ou 6° caractère est utilisé pour préciser ce qui suit : 1 Empoisonnement accidentel (non intentionnel) 2 Empoisonnement, automutilation intentionnelle 3 Empoisonnement, agression 2 4 Empoisonnement non spécifié 5 Effet secondaire 6 Sous-dosage Les effets toxiques des substances principalement non médicinales sont classés dans les catégories T51 à T65. Comme les catégories des codes T35 à T50, les codes des catégories T51 à T65 sont des codes combinés qui spécifient la substance responsable ainsi que l’intention (par ex accidentelle). Cependant, les effets secondaires et les sous-dosages ne sont pas applicables aux effets toxiques. Comme d’autres catégories du chapitre 19 d’ICD-10-CM, les catégories T30 à T65 requièrent une extension à un 7° caractère, comme suit : « A » contact initial, « D » contact ultérieur et « S » pour séquelle. Ces valeurs sont décrites plus en détail dans le chapitre 30 de ce manuel. Une affection est classée comme un effet secondaire quand la substance correcte a été administrée comme elle a été prescrite. Quand la substance est utilisée de manière incorrecte, ceci est classé comme un empoisonnement avec le 5° ou 6° caractère approprié de valeur « 1 » à « 4 » selon l’intention de l’empoisonnement (par ex accidentelle). La pathologie peut être exactement la même et le médicament peut être exactement le même ; ce qui détermine s’il s’agit d’un empoisonnement ou d’un effet secondaire est la manière dont le produit est utilisé. ICD-10-CM fait la distinction entre les effets secondaires de médicaments administrés correctement et les empoisonnements afin de faciliter la collecte des données concernant les effets secondaires de médicaments qui résultent d’un usage correct de celui-ci, et la mesure d’une utilisation incorrecte de ceux-ci qui conduit à des problèmes de santé pour le patient.. Notez qu’une utilisation de médicaments moins fréquente que la prescription, résultant en une quantité moindre, ou ne pas utiliser le médicament comme indiqué par le fabricant n’est pas codé comme un empoisonnement mais plutôt comme un sous-dosage. Quand un médicament est prescrit correctement et administré correctement, le code de la nature de l’effet secondaire est mentionné en premier lieu, suivi d’un code additionnel précisant le médicament responsable de l’effet secondaire (T36-T50 avec un 5° ou 6° caractère de valeur « 5 », par ex T36.0x5-). Les manifestations des effets secondaires de médicaments peuvent varier d’effets mineurs ou temporaires, à des problèmes plus graves et parfois à des lésions permanentes. Par exemple, des effets secondaires se manifestent par un rash, une tachycardie, un delirium, une hémorragie gastro-intestinale, des vomissements, une hépatite, une insuffisance rénale et une insuffisance respiratoire. Quand la pathologie résulte de l’interaction de 2 ou plusieurs médicaments, chacun utilisé correctement, elle est classée comme un effet secondaire et chaque médicament est codé individuellement, excepté si un code combiné est mentionné dans la table des médicaments et produits chimiques. Quand la pathologie est un empoisonnement, le code d’empoisonnement (par ex T36.0x1-) est mentionné en premier lieu, suivi de codes additionnels pour toutes les manifestations. Les codes d’empoisonnement ont une intention associée et la sélection du code est basée sur les circonstances de l’empoisonnement. Quand l’intention de l’empoisonnement n’est pas indiquée, le code de l’empoisonnement accidentel doit être attribué. Les codes pour les empoisonnements non déterminés (5° ou 6° caractères de valeur « 4 ») sont réservés pour les 3 cas où il y a une documentation spécifique dans le dossier médical précisant que l’intention ne peut être déterminée. Par exemple, un diagnostic de coma dû à la codéine est codé comme suit : T40.2x1A T40.2x2A T40.2x4A T40.2x1A + + + + R40.20 Coma sur empoisonnement accidentel à la codéine R40.20 Coma sur empoisonnement à la codéine, tentative de suicide R40.20 Coma sur overdose de codéine, cause inconnue R40.20 Coma sur empoisonnement à la codéine (Traduction de la p515) S’il y a également un diagnostic d’abus ou de dépendance à la substance, l’abus ou la dépendance est également codé. Comme les codes des catégories T36 à T65 incluent les substances responsables ainsi que les causes externes, aucun code additionnel de cause externe n’est requis pour ces codes. Cependant, si l’intention du sous-dosage est connue, les codes de cause externe peuvent être utilisés pour rapporter les insuffisances de dosage pendant les soins médicaux et chirurgicaux (Y63.6-Y63.9) ou pour rapporter le fait que le patient prend une dose insuffisante du traitement médicamenteux (Z91.12- à Z91.13-). Les effets secondaires de médicaments correctement prescrits et correctement administrés (toxicité, réaction synergique, effet secondaire, et réaction idiosyncrasique) peuvent être dus (1) à des différences parmi les patients, telles que l’âge, le sexe, la maladie et les facteurs génétiques et (2) à des facteurs liés au médicament tels que le type de médicament, la voie d’administration, la durée du traitement, le dosage et la biodisponibilité). Les substances nocives ingérées ou en contact avec l’individu sont considérées comme des effets toxiques. Elles sont classées dans les catégories T51 à T65 Effets toxiques de substances principalement non médicinales, excepté les contacts avec et les expositions (suspectées) à des substances toxiques (Z77.-). Voici des exemples de codes : T57.2x1T57.0x1T77.090 Toxicité chronique au manganèse Toxicité due à une exposition à un pesticide à l’arsenic Toxicité due à une exposition à l’asbeste Les codes d’effets toxiques doivent être mentionnés en premier lieu, suivis du (des) code(s) approprié(s) pour identifier toutes les manifestations associées de l’effet toxique, telles que les pathologies respiratoires dues à des agents externes (J60 à J70). Comme pour les codes d’empoisonnement, les codes d’effet toxique sont des codes combinés qui incluent la substance ainsi que l’intention associée par l’utilisation des 5° ou 6° caractères comme suit : 1 2 3 4 accidentelle intentionnelle (suicidaire) agression non déterminée. 4 De la même manière que pour les codes d’empoisonnement, quand l’intention n’est pas indiquée, il faut attribuer le code ‘accidentel’ (5° ou 6° caractères de valeur « 1 »). Les codes pour l’intention non déterminée (5° ou 6° caractères de valeur « 4 ») sont réservés pour les cas où la documentation du dossier médical spécifie que l’intention de l’effet toxique ne peut être déterminée. Sans autre information complémentaire, un intitulé diagnostique d’effet toxique, de toxicité ou d’intoxication dû à un médicament prescrit, comme de la digitale ou du lithium, fait habituellement référence à un effet secondaire de médicament correctement prescrit et administré. L’effet secondaire doit être codé comme tel excepté si la documentation du dossier médical fournit d’autres indications. Dans le dossier médical, les termes qui suivent indiquent habituellement une utilisation correcte et identifie la pathologie comme un effet secondaire : « réaction allergique » « effet cumulatif du médicament » (toxicité) « hypersensibilité au médicament » « réaction idiosyncrasique » « réaction paradoxale » « réaction synergique » Quand le dossier médical documente une erreur de dosage ou d’administration, la pathologie doit être codée comme un empoisonnement. Les termes qui suivent indiquent habituellement que l’affection est un empoisonnement : « mauvais médicament donné » ou « mauvais médicament pris » « erreur dans la prescription du médicament » (Traduction de la p516) « erreur dans le dosage donné » ou « erreur dans le dosage pris » (excepté s’il est précisé comme un sous-dosage ou un dosage inférieur à ce qui est prescrit) « surdosage médicamenteux intentionnel » « prise de médicament non prescrit en association à un médicament correctement prescrit et administré ». Le code d’empoisonnement est mentionné en premier lieu suivi du code pour la manifestation. Cette séquence est basée sur les règles du chapitre spécifique proposant de telles instructions. C’est pourquoi il s’applique même si l’empoisonnement a déjà été pris en charge. Par exemple, un patient comateux est examiné aux urgences pour insuffisance respiratoire aiguë sur overdose médicamenteuse. Le patient reçoit un lavage gastrique pour le surdosage. Le patient est également intubé, connecté à un ventilateur mécanique invasif et transféré vers un autre hôpital pour continuer la prise en charge toxicologique et le traitement de 5 l’insuffisance respiratoire aiguë. L’empoisonnement est encore mentionné comme diagnostic principal dans le second hôpital. Quand une pathologie est le résultat d’une interaction médicamenteuse d’un médicament correctement pris avec un médicament non prescrit ou avec de l’alcool, elle est considérée comme un empoisonnement. Les codes d’empoisonnement sont attribués pour chaque médicament. Par exemple, un diagnostic de coma identifié comme effet secondaire de Valium pris correctement mais associé à la prise de 2 martinis est codé comme suit : T51.0x1A T42.4x1A R40.20 Empoisonnement à l’alcool, accidentel Empoisonnement au Valium, accidentel Coma Prendre un dosage plus important et plus fréquent que ce qui est prescrit est considéré comme un empoisonnement. Notez que prendre un dosage inférieur d’un médicament prescrit ou le prendre de manière discontinue n’est considéré ni comme un empoisonnement ni comme un effet secondaire mais plutôt comme un sous-dosage. Les codes de sous-dosage ne doivent jamais être attribués comme diagnostic principal ou comme premier diagnostic. Si la réduction d’une dose prescrite du médicament conduit à une rechute ou à une exacerbation de la pathologie pour laquelle ce médicament est prescrit, alors la pathologie elle-même doit être mentionnée comme diagnostic principal. Par exemple, un patient reçoit une prescription d’amiodarone pour contrôler sa fibrillation auriculaire. Le patient cesse de prendre ce médicament prescrit de sa propre initiative une semaine auparavant parce que, dit-il, ce médicament lui provoque des nausées. Il est maintenant admis pour contrôle de la fibrillation auriculaire et ajustement médicamenteux. La fibrillation auriculaire est codée comme diagnostic principal et le sous-dosage comme diagnostic secondaire, comme suit : I48.91 T46.2x6A Z91.14 Fibrillation auriculaire Sous-dosage d’amiodorane Non compliance médicamenteuse du patient. Figure 32.1 illustre le processus de codage des empoisonnements et des effets secondaires de médicaments. Localisation des codes associés aux empoisonnements, aux effets secondaires et aux sousdosages Les codes d’empoisonnements, d’effets secondaires et de sous-dosages se localisent plus facilement en se référant à la table des Médicaments et Produits Chimiques d’ICD-10-CM (voir figure 32.2). Les médicaments et les produits chimiques sont mentionnés par ordre alphabétique à l’extrême gauche de la table et la première colonne à droite reprend les empoisonnements accidentels par cette substance. Les autres colonnes proposent les codes pour les empoisonnements dans d’autres circonstances (automutilation intentionnelle, agression et indéterminé), pour les effets secondaires et pour les sous-dosages. 6 Si un médicament spécifique ne peut être localisé dans la table, il peut habituellement être trouvé par le nom générique ou par la classe ou le type du médicament (par ex antibiotique). Le pharmacien hospitalier peut également être une source d’information de valeur. (Traduction de la p517) Les codes ne peuvent pas être assignés directement à partir de la table sans vérification dans la liste systématique. La table des Médicaments et Produits Chimiques est étendue et très détaillée mais ne prend pas en compte les notes d’instruction de la liste systématique. Par exemple, la table mentionne les codes de la catégorie T36 Empoisonnement par, effet secondaire de et sous-dosages d’antibiotiques systémiques, mais la note d’exclusion de la catégorie T36 indique que les codes de la sous-catégorie T45.1 doivent être utilisés pour les antibiotiques antinéoplasiques. Figure 32.1 Arbre décisionnel pour le codage des effets secondaires des médicaments ou les empoisonnements dus aux médicaments ou aux substances médicinales ou biologiques Est-ce une affection due aux médicaments, aux substances médicinales ou biologiques ? Non codez la pathologie Oui Le médicament est-il le bon et a-t-il été pris exactement comme il a été prescrit ? Non Codez comme un empoisonnement Ajoutez le code T36-T65 avec un 5° ou 6° caractère : .1, .2, .3 ou .4 Ajoutez le code de la manifestation si elle est documentée Oui Est-il associé à la prise d’alcool ou de médicament non prescrit par le médecin ? Non Codez comme un effet secondaire Ajoutez le code de la manifestation si elle est documentée Ajoutez le code T36-T65 avec un 5° ou 6° caractère .5 Oui Codez comme un empoisonnement Ajoutez le code T36-T65 avec un 5° ou 6° caractère .1, .2, .3 ou .4 Ajoutez le code de la manifestation si elle est documentée 7 Figure 32.2 Extrait de la table des médicaments et produits chimiques d’ICD-10-CM (Traduction de la p518) Règles pour l’attribution des codes pour les empoisonnements, les effets secondaires, les sous-dosages et les effets toxiques Quand deux ou plusieurs médicaments ou substances médicinales ou biologiques sont rapportées comme responsables d’un empoisonnement, d’un effet secondaire, d’un sousdosage ou d’un effet toxique, codez chaque substance individuellement excepté quand le même code décrit l’agent causal pour plus d’une réaction secondaire, d’un empoisonnement, d’un effet toxique ou d’un sous-dosage. En d’autres mots, attribuez le code seulement une seule fois quand le même code identifie plus d’une substance responsable. Par exemple : I49.1 + T46.0x5A + T42.4x5A Extrasystoles supraventriculaires secondaires l’utilisation de digitale et de Valium, tous deux pris selon la prescription, premier contact. à R50.83 + T50.A15A Enfant avec température élevée après administration correcte du vaccin DPT. R68.2 + L29.9 + T42.3x5A Patient souffrant de sécheresse buccale et de démangeaisons après avoir pris du phénobarbital comme prescrit par le médecin (tant le R68.2 que le L29.9 peuvent être diagnostic principal ou mentionné en premier lieu). Le codeur doit attribuer autant de codes que nécessaire pour décrire complètement toutes les substances responsables tant des effets secondaires que des empoisonnements. Toxines environnementales La sous-catégorie T65.82 effets toxiques d’algues nocives et de toxines d’algues, décrit les effets toxiques après exposition à une prolifération d’algues nocives, tel que l’effet toxique de la prolifération d’algues bleue-verte, de la marée brune, de la prolifération de cyanobactéries, de la marée rouge de Floride, de Pfiesteria piscicida, et de la marée rouge. Les Karennias brevis (K. brevis) sont de microscopiques algues marines à croissance rapide, qui créent des proliférations appelées marée rouge. Les K. Brevis produisent une toxine puissante appelée brévétoxine. Quand un crustacé mange des K. Brevis, la brévétoxine s’y concentre. Les individus qui mangent des fruits de mer contaminés par la brévétoxine développent un empoisonnement neurotoxique au fruit de mer. Ce type d’aliment empoisonné conduit à des symptômes gastro-intestinaux et neurologiques sévères. Attribuez le code Z77.121 pour décrire le contact possible et l’exposition à l’algue nocive et ses toxines. Ce code peut être attribué quand le patient a été à proximité d’une prolifération d’algues mais qu’il n’a pas développé de symptômes, ou quand le patient a des symptômes suspects d’une exposition aux 8 proliférations d’algues mais que la cause définitive des symptômes ne peut pas être confirmée. L’exposition environnementale aux brévétoxines peut également affecter les personnes qui nagent dans l’océan pollué par ces toxines ou qui inhalent des toxines dans l’air. Les symptômes comprennent l’irritation des yeux, du nez et de la gorge ; le picotement des lèvres et de la langue ; la toux ; les sibilances; et l’essoufflement. Par exemple, un patient développe des douleurs abdominales sévères, des vomissements et une sensation de picotement dans les doigts après avoir mangé des fruits de mer. On diagnostique chez ce patient un empoisonnement neurotoxique par fruits de mer du à la marée rouge. Attribuez le code T65.821A Effet toxique d’algue nocive et de toxines d’algues, accidentel (non intentionnel), premier contact. (Traduction de la p519) Exercice 32.1 Codez les diagnostics qui suivent. Sans autre indication, faites l’hypothèse que le médicament incriminé est pris correctement. Supposez qu’il s’agit de premiers contacts. 1 Coma sur intoxication aiguë aux barbituriques, tentative de suicide T42.3x2A ; R40.20 2 Enfant de 2 ans ayant ingéré une quantité inconnue de pilules contraceptives de sa mère T38.4x1A 3 Syncope sur hypersensibilité à un médicament antidépresseur Tableau R55 ; T43.205A 4 Hypokaliémie sur réaction au Diamox donné par erreur dans le cabinet du médecin T50.2x1A ; E87.6 5 Diplopie due à une réaction allergique à un antihistaminique, pris selon la prescription H53.2 ; T45.0x5A Tableau 6 Léthargie due à un surdosage non intentionnel de somnifères T42.71xA ; R53.83 7 Trouble électrolytique sur interaction entre le carbonate de lithium et le Diamox, pris tous deux comme prescrits E87.8 ; T43.595A ; T50.2x5A Tableau 8 Parkinsonisme secondaire à la prise correcte d’halopéridol Tableau G21.11 ; T43.4x5A ; (Traduction de la p520) 9 Anoxie cérébrale sur overdose de barbituriques, tentative de suicide T42.3x2A ; G93.1 9 10 Encéphalopathie toxique sur prise excessive d’aspirine T39.011A ; G92 11 Ataxie sur Valium (pris selon la prescription) consommé avec 3 martinis T51.0x1A ; R27.0 Tableau, Valium Tableau, alcool T42.4x1A ; 12 Dermatite allergique sur insuline à action lente L27.0 ; T38.3x5A Tableau 13 Intoxication à la coumadine par accumulation conduisant à une hématurie macroscopique R31.0 + T45.515A Tableau 14 Bradycardie sévère sur double dose accidentelle de digoxine T46.0x1A, R00.1 Tableau, digoxine 15 Convulsions généralisées sur surdosage accidentel à un analgésique non opioïde T39.8x1A + R56.9 16 Léger étourdissement suite à une interaction entre l’Aldomet et un agent vasodilatateur périphérique tous deux pris comme prescrits R42 + T46.5x5A ; T46.7x5A. Tableau 17 Hypertension non contrôlée car le patient a baissé ses doses d’antihypertenseurs (il ne pouvait plus les payer) I10 ; T46.5x6A ; Z91.120 (Traduction de la p521) Effets secondaires de médicaments non spécifiés ICD-10-CM fournit le code T88.7- Effet secondaire de médicament ou drogue, non spécifié, pour identifier les effets secondaires dont la nature de la réaction n’est pas précisée. Utilisez un code complémentaire des catégories T36 à T50 dont le 5° ou 6° caractère prend la valeur « 5 », si c’est d’application, pour identifier le médicament responsable. Le code T88.7- peut être utilisé pour les soins ambulatoires, mais uniquement si aucun symptôme ni signe de l’effet secondaire ne sont documentés. L’utilisation du code T88.7- pour l’enregistrement des hospitalisations est inappropriée. Si la nature de l’effet secondaire ne peut être identifiée, il faut attribuer un des codes qui suivent : R82.5 Taux urinaires élevés de drogues, de médicaments et de substances biologiques R82.6 Taux urinaires anormaux de substances principalement non médicinales R89.2 Taux élevés d’autres drogues, médicaments et substances biologiques dans des échantillons d’autres organes, systèmes ou tissus R89.3 Taux anormaux de substances principalement non médicinales dans des échantillons d’autres organes, systèmes ou tissus 10 Quand la drogue ou la substance responsable de l’empoisonnement, de l’effet secondaire ou du sous-dosage n’est pas spécifiée, ICD-10-CM propose la sous-catégorie T50.90Empoisonnement par, effet secondaire de et sous-dosage de drogues, médicaments ou substances biologiques non précisées. Empoisonnements dus à des abus ou à des dépendances Une pathologie aiguë résultant d’une interaction entre l’alcool et un (des) médicament(s), ou due à une dépendance ou un abus de drogue est classée comme un empoisonnement. Des codes additionnels sont attribués à la fois pour la manifestation aiguë de l’empoisonnement et la dépendance ou l’abus. Par exemple : T40.1x1A + J81.0 + F11.20 Œdème aigu du poumon sur overdose accidentelle à l’héroïne chez un patient héroïnomane. Les pathologies chroniques liées à la dépendance ou à l’abus d’alcool ou de drogue ne sont pas classées comme des empoisonnements. Le code de la pathologie chronique est mentionné en premier lieu, suivi par le code de l’abus ou de la dépendance. Par exemple : K70.30 + F10.20 Cirrhose alcoolique; dépendance chronique à l’alcool K70.10 + F10.20 Hépatite alcoolique ; dépendance chronique à l’alcool, épisodique F14.14 Etat dépressif induit par une drogue, dû à l’abus de cocaïne. (Traduction de la p522) Exercice 32.2 Codez les diagnostics qui suivent. Attribuez les codes de cause externe si c’est approprié. Faites l’hypothèse qu’il s’agit du premier contact. 1 Crampes musculaires des jambes dues à une utilisation professionnelle de pesticides à l’arsenic T57.0x1A ; R25.2 Tableau, arsenic 2 Hypocalcémie et hypokaliémie systémiques dues à l’utilisation de soude lors des travaux de ménage T54.3x1A ; E83.51 ; E87.6 ; Y92.099 Tableau, lye 3 Bradycardie due à l’ingestion de feuilles de laurier rose T62.2x1A ; R00.1 Tableau, oleander 4 Un patient connu pour abus de cocaïne est admis en insuffisance respiratoire sur overdose de crack/cocaïne T40.5x1A ; J96.00 ; F14.10 Le patient est placé sous ventilation artificielle pour 20 heures 5A1935Z Tableau cocaïne 11 5 Un patient est admis pour démence secondaire à la dialyse (toxicité de l’aluminium [solution d’acétate d’aluminium]), due au traitement de dialyse rénale T49.0x5.A ; F03.90 + Y84.1 Tableau, aluminium Séquelles d’empoisonnement, d’effets secondaires et de sous-dosages Lors du codage des séquelles d’empoisonnement, le code du médicament ou de la substance responsable est mentionné en premier lieu (le code des catégories T36 à T65) et le 7° caractère prend la valeur « S » pour séquelle, suivi par le type spécifique de la séquelle (par ex lésion cérébrale). Lors du codage des séquelles d’effet secondaire, attribuez en premier lieu un code pour la nature de l’effet secondaire (séquelle), suivi par le code du médicament ou de la substance responsable (T36 à T50, avec le 5° ou 6° caractère de valeur « 5 ») et le 7° caractère prend la valeur « S » pour séquelle. Les effets chroniques à long terme d’un médicament prescrit pris pendant une période de temps – et encore pris au moment où l’effet chronique apparaît – sont codés comme des effets secondaires actuels. Par exemple, un diabète induit par les stéroïdes peut être causé par un effet secondaire de médicaments correctement administrés, par un empoisonnement ou par une séquelle d’empoisonnement. Chez un patient qui développe un diabète induit par les stéroïdes et qui prend toujours les stéroïdes selon la prescription, cette pathologie est codée comme un effet secondaire (E09.- + T38.0x5-). Si le patient souffre d’effets retardés qui surviennent ou persistent longtemps après que les stéroïdes aient été arrêtés, le code E09.- est mentionné en premier lieu pour indiquer qu’il s’agit d’une séquelle, suivi du code T38.0x5S. Par exemple : G93.9 + T36.0x5A Lésion cérébrale due à une réaction allergique à la pénicilline (médication en cours) G93.9 + T36.0x5S Lésion cérébrale due à une réaction allergique à la pénicilline (médication arrêtée il y a 6 mois). (Traduction de la p523) Codez les diagnostics qui suivent et ordonnez-les correctement. Attribuez les codes de cause externe si c’est approprié. 1 Maladie extrapyramidale résultant d’un surdosage antérieur en Dominal lors d’une tentative de suicide 6 mois auparavant T43.3x2S ; G25.9 12 2 Surdité bilatérale neurologique résultant d’un surdosage accidentel de streptomycine administrée dans le cabinet du médecin 2 ans auparavant T36.5x1S ; H90.3 3 Anoxie cérébrale secondaire à un surdosage accidentel de barbituriques 9 mois auparavant T42.3x1S ; G93.1 4 Parkinsonisme secondaire à un empoisonnement au lithium 4 ans auparavant T56.891S ; G21.8 5 Patient sorti récemment de l’hôpital avec un diagnostic d’insuffisance cardiaque congestive aiguë systolique. Il est sorti avec une prescription de digoxine de 200 mcg une fois par jour, et avec pour instructions de suivre un régime pauvre en graisse et en sel, et d’éviter l’alcool et la caféine. Deux semaines plus tard, le patient est examiné aux urgences pour essoufflement au moindre effort et œdème sévère. A l’anamnèse, le patient avoue avoir diminué les doses de digoxine à une prise un jour sur deux, parce qu’elle est trop chère. Diagnostic : rechute d’insuffisance cardiaque congestive aiguë systolique due à un sous-dosage de digoxine. I50.21 ; T46.0x6A ; Z91.120 13
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