Les maisons du XXème siècle

Les maisons du XXème siècle
Commune de Saint-Martin-de-Seignanx
Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement des Landes
La commune de Saint Martin de Seignanx recèle de petits trésors d’architectures. Elle
collabore avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement des Landes (CAUE
40), sur le référencement du patrimoine bâti de la commune, et sur le conseil pour le préserver.
Vous avez à disposition, en tant que propriétaire, locataire, habitant ou même visiteur, des fiches
d’information sur les formes de bâti recensées, ainsi que des conseils gratuits d’un architecte ou
d’un paysagiste.
Dans le cadre de vos projets de rénovation de maisons anciennes, n’hésitez pas à
contacter le CAUE : www.caue40.com. Tél : 05 58 06 11 77. Vous pourrez rencontrer des
professionnels qui vous apporteront un conseil personnalisé et gratuit.
Des styles architecturaux variés
Au XXème siècle, les architectures diffèrent selon les modes et courants architecturaux, et les
anciennes maisons (de bourg, du XIXème) sont rénovées en y intégrant les codes de l’époque.
L’influence de l’Art déco
L’Art déco est caractérisé par des lignes pures, des
formes géométriques, des éléments de décor et
l’utilisation du béton.
La Lande a un balcon et des corbeaux de béton.
Alexandrie est agrémentée de jardinières de béton sous
ses fenêtres, d’une grille de fer forgé, d’une porte à
linteau arrondi. Les encadrements de portes et fenêtres
sont moulurés, aux angles arrondis.
Alexandrie
Le style « Villas »
Les villas balnéaires ont un style travaillé et un
décor ouvragé. Ce courant architectural s’est développé
dès la fin du XIXème siècle sur le territoire.
Sur l’avenue du Quartier Neuf, la maison
notariale, avec son fronton (son toit pointu), son œil-debœuf et son garde-corps en fer forgé travaillé, témoigne
de cette influence.
La propriété La Casita peut illustrer ce style : la
maison a des fenêtres aux linteaux de plein cintre
(arrondis), deux ailes, des consoles de bois travaillés, des
pans de toiture
coupés,
une
marquise de verre
à
sa
porte
d’entrée.
La
bâtisse
a
un
c a r a c t è r e
« coquet ».
Janvier 2014
Casita
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Maison notariale
Casita
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Les maisons du XXème siècle
Les influences néo-régionalistes
Au début des années 20, à la sortie de la première Guerre Mondiale, l’architecture de la
villégiature se répand en France. C’est-à dire que les constructions de cette époque s’inspirent de
modèles régionaux traditionnels. Un de ces courants d’architecture est appelé le néo-basque, ou
« basco-landais dans notre département.
Pans de bois
Schéma d’une façade de style néo-basque,
ou basco-landaise
Consoles de bois
Contreforts
Frise
Le style néo-régionaliste basque
Les constructions néo-basques que l’on retrouvent à
Saint-Martin-de-Seignanx
ont
des
façades
ordonnancées, des tuiles rouges à emboîtement et de
nombreux éléments de décor : pans de bois, corbeaux,
consoles de bois sous avant-toit, des garde-corps ou
des balcons de bois, etc.
Les ouvertures sont nombreuses, parfois arrondies.
Les murs sont toujours enduits et peints en blanc mat,
avec des menuiseries et éléments de décor
(modénatures) foncées : vert, bleu, rouge.
Les
volets
battants sont en
bois. Pour les
g r a n d e s
ouvertures, les
volets roulants
sont placés à
l’intérieur
du
mur, et sont de
même
teinte
foncée que les Arvigne
volets battants.
La Moineaudière
La Sablère
Le basco-landais : un courant architectural qui a
marqué l’ensemble du territoire landais
De nombreuses maisons se sont
inspirées du style néo-basque dans les
Landes, notamment dans les années 50
-60. A Hossegor, dans les années 20 et
30, les premières villas côté plage
comportaient des éléments de béton,
de grandes ouvertures arrondies, des
fenêtres rondes, des loggias et balcons, et de nombreux
éléments de décor: contreforts en encorbellement,
consoles supports d’avant-toits, pans de bois, etc. C e
style architectural « basco-landais » est reconnu et
protégé sur Hossegor par exemple.
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Exemples de maisons
d’architecture bascolandaise, à Hossegor et
Mont-de-Marsan.
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Les maisons du XXème siècle
La Villa Saint Jean : les « folies
architecturales » de l’entre-deux guerres
Cette villa a été classée, avec son jardin,
monument historique en 2007. Elle représente
une des œuvres des frères Gomez, architectes,
qui ont beaucoup travaillé sur le territoire
basque et ont diffusé le style néo-basque
dans les années 20 et 30.
A partir d’une maison datée de 1659 et
d’une extension de 1880, la propriétaire de
l’époque a commandé la réfection du bâti :
les architectes y ont intégré des codes de
l’architecture néo-basque (grandes fenêtres
arrondies,
avant-toits
travaillés,
façade
blanche et boiseries vert foncé, …). Des
éléments de l’architecture espagnole s’y
retrouvent également : par exemple l’arche
de l’entrée, les grilles en fer forgé devant
certaines petites ouvertures, des tirants
ouvragés sur la façade, etc.
Villa Saint Jean
Tirants de
mur ouvragé.
Villa Saint Jean
La maison « La Lande »
L’architecture est souvent la fusion d’époques, de tendances. La maison La Lande en est un bel
exemple, avec l’utilisation du béton pour des éléments de décor e de style néo basque. Son jardin
s’inspire de l’exotisme des parcs du XIXème siècle.
La Lande
La Lande
La Lande
Glossaire d’architecture
Linteau :
pièce horizontale au-dessus
d’une ouverture, qui supporte
la maçonnerie (ici : porte à
linteau cintré ou arrondi)
Marquise
auvent vitré au-dessus d’une porte, d’une
fenêtre ou d’un perron et qui sert à s’abriter
de la pluie.
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Contrefort :
Cet élément saillant du mur est porté par une
console aux traits arrondis. Ce détail
architectural est typique du style néo-basque :
ici,
il
a
une
fonction
décorative, mais sur les
maisons
t r a d i t i on n e l l e s
basques, cette saillie du mur
de refend est indispensable
pour l’équilibre de la maison.
La Lande
Console de toit :
support d’avant-toit.
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Les maisons du XXème siècle
Quelles évolutions envisageables sur ma maison ?
COMMENT AGRANDIR ?
A
 Le volume, assez complexe, supporte l’adjonction d’autres
B
Un volume en saillie de toiture dans le style
néo-basque de la maison (A). Ainsi qu’un
volume contemporain adossé : une
véranda à toit plat sous la toiture existante
(B).
volumes, conçus en cohérence avec le style d’origine :
reprendre la même pente et forme de toit que la maison.
 Il est indispensable d’étudier l’extension avec soin
(prolongement de toit, accolement d’un nouveau volume,...).
Par exemple, pour respecter le style initial, le choix des
matériaux, des teintes et des proportions doit se baser sur
l’architecture traditionnelle, ou venir en rupture, après une
démarche de conception architecturale particulièrement
poussée.
DE QUELLE MANIÈRE CRÉER DE NOUVELLES OUVERTURES ?
 Réaliser des percements qui respectent le style de la
façade.
COMMENT ISOLER ?
Extension contemporaine simple, en
dialogue avec le style « villa » de la maison
d’origine.
 En premier lieu, isoler la toiture (par le plancher des combles
perdus ou sous toiture),
 Puis, en second lieu, privilégier l’isolation par l’intérieur. Si
cela est techniquement impossible, limiter l’isolation par
l’extérieur aux façades nord et/ou aveugle. En effet, l’isolation
par l’extérieur n’est pas compatible avec la préservation des
encadrements, des éléments de décors.
Quelques dernières recommandations
A préserver tant que possible : le volume, la façade principale et ses modénatures (décorations),
les abords.
Pour la toiture
 Conserver ou réutiliser les tuiles de terre cuite rouge.
Pour les ouvertures (portes, fenêtres, …)
 Conserver les rythmes et dimensions des ouvertures, le découpage des vitres et volets
d’origine.
 Eviter les coffrets de volets roulants extérieurs.
Concernant les teintes
 Enduire ou peindre les murs de tons clairs ou blancs, en marquant les éléments de décors
(jardinières, encadrements ...) d’une teinte plus foncée et en harmonie.
 Unifier les teintes des menuiseries : tons foncés (rouge, vert, brun, bleu), y compris pour les volets
roulants.
Environnement
 Rester dans le même esprit qu’à l’origine, ne pas dénaturer l’environnement.
 Conserver et renouveler les essences végétales locales ou exotiques déjà présentes sur la
parcelle (voir Fiche sur le patrimoine végétal)
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