Correction du cas TOUTENFER L’intérêt de ce petit exercice, extrait d’un ancien DESCF, est de montrer d’une part le caractère conflictuel de la détermination des PCI et d’autre part le fait que la recherche des optimum locaux ne conduit pas forcément à un optimum global. 1. Le produit "X"est il intéressant ? 1.1. Intérêt pour l’entreprise de fabriquer le produit "X" Il faut comparer les deux stratégies possibles : • Stratégie 1 :: le centre A fabrique le A105 et le vend sur le marché extérieur uniquement: Centre A Ventes Coûts variables Coûts fixes Résultat du centre A Quantités Coût unitaire Montant 900 900 1200 600 260 120 540 000 - 234 000 - 144 000 162 000 Le centre B n’a pas de résultat relatif à cette opération ; Le résultat total pour l’entreprise est donc de 162 000 • Stratégie 2 le centre A fabrique 900 unités du A105 pour le marché extérieur et 300 unités pour B) • Centre A Ventes Coûts complets Résultat du centre A Centre B Ventes Achat au centre A Coûts additionnels Résultat du centre B Quantités 1200 1200 Coût unitaire 600 380 Montant 720 000 - 456 000 264 000 Quantités 300 300 300 Coût unitaire 1 000 600 500 Montant 300 000 -180 000 - 150 000 -30 000 Résultat global : 264 000 – 30 000 = 234 000 1 1.2. Le prix de cession interne retenu permet-il d'optimiser le résultat global de l'entreprise ? Non le prix de cession retenu ne permettra pas d’optimiser le résultat global de l’entreprise car le centre B refusera la transaction et la stratégie 2 ne sera donc pas retenue. En effet le PCI proposé, pourtant basé sur le prix de marché conduirait pour lui à une perte de 30 000, ce qui montre déjà que la recherche d’optimums locaux ne conduit pas forcément à un optimum global dans l’intérêt de tous. 1.3. Origine de la différence de résultat entre ces deux stratégies (l'actuelle et l'envisageable). La différence de résultat entre les deux stratégies a deux origines : une meilleure absorption des frais fixes par A et un profit marginal résultant de la vente des 300 X. Meilleure absorption des frais fixes par A Centre A Quantités Coût unitaire Charges fixes totales 1200 120 Charges fixes 144 000 900/1200 absorbés par la stratégie 1 Non absorption Profit marginal résultant de la vente des 300 X Centre B Quantités Coût unitaire Recette marginale 300 1000 Coût marginal 300 380+500 Profit marginal Montant 144 000 - 108 000 36 000 Montant 300 000 - 264 000 36 000 2. Limites du prix de cession interne acceptable par "A" et "B" • • Pour le centre A : au moins 380 son coût complet rationnel et probablement 420, le coût complet actuel pour une production de 900 unités d’autant que le centre A n’a pas de garantie de vendre 300 unités du A105 Pour le centre B : au plus 500 mais sans doute moins, car il n’est pas certain non plus que la vente soit de 300 unités et il comprend également des frais fixes. 2 3. Opportunité pour le centre A d’une vente supplémentaire à l’extérieur. Si le centre A vend 1060 unités à l’extérieur et donc refuse le deal avec le centre B, son résultat serait de : Centre A Ventes Coûts variables Coûts fixes Résultat du centre B Quantités 1 060 1 060 1 200 Coût unitaire 595 260 120 Montant 630 700 -275 600 - 144 000 -211 100 Le résultat global de l’entreprise : 211 100 + 0 = 211 100 est meilleur qu’avec la stratégie 1 mais moins bon qu’avec la stratégie 2 qui reste la plus avantageuse du point de vue de l’entreprise. Mais cette opportunité pour le centre A d’une vente supplémentaire à l’extérieur va lui permettre d’être plus exigeant dans le cadre des négociations avec le centre B. Il réclamera un prix de cession qui lui permettrait de gagner au moins autant que s’il travaillait seulement avec l’extérieur soit : Centre A Ventes extérieures Ventes à B Résultat du centre A Quantités 900 300 Coût unitaire (600-380) (X - 380) Montant 198 000 211 100 D’où PCI = : 423,67 Avec ce PCI, acceptable par B, le résultat de B serait de 22 900 et l’entreprise atteindrait son optimum, soit 234 000. Résultat global : 211 100 + 22 900 = 234 000 3
© Copyright 2024 ExpyDoc