15 NOVEMBRE 2014 – 15

HOMINID LAND
CARTE BLANCHE A FOLKERT DE JONG
MUSEE D’ART, HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE – ÉVREUX
15 NOVEMBRE 2014 – 15 MARS 2015
DOSSIER DE PRESSE
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L’ARTISTE
Folkert de Jong (1972, Egmond aan Zee, Pays-Bas), dont l’œuvre est fréquemment présentée dans de
prestigieuses expositions internationales, vit et travaille en Hollande.
Dans les sculptures et installations monumentales qui l’ont rendu célèbre ces dix dernières années, Folkert
de Jong utilise principalement le polystyrène et la mousse de polyuréthane, substances issues de l’industrie
pétrolière et qui n’ont que rarement leur place dans le monde de l’art. Avec la mise en œuvre de matériaux
de ce type, le sculpteur nous tend un miroir dans l’eau duquel nous lisons nos contradictions, individuelles et
collectives, nos fantasmes écologiques faisant bon ménage avec une « real-géopolitique » garantissant
d’ailleurs la poursuite confortable de ces rêves… S’il était artisan, Folkert de Jong, mettrait sans doute en
œuvre des matériaux nobles et éthiques. Mais il est un artiste. Son cheval de bataille consiste à explorer les
contradictions et hypocrisies de nos sociétés modernes, d’approcher leurs faces les plus sombres. Et, sans
l’extraordinaire maîtrise du métier académique, cela pourrait simplement n’être que de la morale.
Depuis quelques mois néanmoins et dans le cadre d’un questionnement sans cesse renouvelé du métier, de
la matière et des processus à l’œuvre, l’artiste travaille également le bronze. Avec la mousse de
polyuréthane à laquelle il reste attaché, il collecte les empreintes d’innombrables objets du quotidien, tandis
que le scan 3D lui permet d’obtenir des copies d’objets patrimoniaux ainsi qu’il le fait cette année avec les
collections du musée d’Evreux. D’empreintes en épreuves, de négatif en positif, le tirage en bronze se révèle
comme dernier avatar d’un singulier processus plastique. Au final, l’objet réalisé est porteur des traces
successives du faire que l’artiste s’est bien gardé d’éliminer. A travers ce travail, Folkert de Jong revendique
une fascination pour ce qui reste d’accidentel dans les techniques de reproduction, y compris les plus
actuelles. Trois quarts de siècle après la publication par Walter Benjamin de son fameux essai L’œuvre d’art à
l’heure de sa reproductibilité technique, le sculpteur cherche à montrer combien aujourd’hui les modes de
reproduction modernes n’entrainent plus systématiquement la perte de l’aura, et qu’elle peut même naître
dans le passage d’une même forme d’un matériau à un autre. L’artiste nous invite à nous tenir au bord d’un
profond abîme. Nous en aimons le vertige.
Dans l’œuvre de Folkert de Jong se télescopent la vulgarité des matériaux contemporains – jusqu’à une
certaine forme d’obscénité quand les couleurs criardes s’en mêlent – et la puissance de la sculpture
classique dont il se pose comme héritier légitime. Mais, c’est aussi par son métier de raconteur d’histoires
qu’il fait se frotter passé et présent l’un contre l’autre. Les personnages mis en scène dans ses installations,
qu’ils soient de grands maîtres de l’art ou bien encore des figures du pouvoir politique, ainsi que les lieux
historiques dont son œuvre se nourrit, lui permettent d’interroger le présent avec plus d’acuité encore.
Le travail de Folkert de Jong a reçu le Prix de Rome néerlandais de Sculpture (2003) et le Prix Charlotte
Köhler. Il est représenté par les galeries : Sam Dukan à Paris, Fons Welters Gallery à Amsterdam, Andre
Simoens Gallery à Knokke, James Cohan Gallery à New York et à Shangai, Brandnew Gallery à Milan, Luis
Adelantado Gallery à Mexico City et à Valence.
www.folkertdejong.org
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COLLECTIONS (SELECTION)
-
Groninger Museum, Groningue, Pays-Bas
Saatchi Collection, Londres, Royaume-Uni
Museum Dhondt Dhaenens, Deurle, Belgique
Musée des beaux-arts de Montréal, Québec, Canada
Museum Het Domein, Sittard, Pays-Bas
Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, États-Unis
The Margulies Collection at the Warehouse, Miami, États-Unis
Musée municipal de La Haye, Pays-Bas
Hudson Valley Center for Contemporary Art, New York, États-Unis
EXPOSITIONS (SELECTION)
Expositions personnelles :
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Actus Tragicus, MUDAM, Luxembourg (2013)
Portland Art Museum, USA (2013)
The Immortals, Mackintosh Museum, Glasgow, Scotland (2012)
Circle Of Trust – Selected Works 2001 – 2009, Groninger Museum, Pays-Bas (2009)
The Shooting, Wadsworth Atheneum Museum, Connecticut, USA (2009)
Medusa’s First Move: The Council, Chisenhale Gallery, London, UK (2005)
Expositions collectives :
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Post Picasso, Picasso Museum Barcelona, Espagne (2014)
Circus Stories, Helsinki Art Museum, Finlande(2013)
The Anatomy Lesson, Gemeentemuseum, La Hage, Pays-Bas (2013)
Beaufort 04, Blankenberge, Belgique (2012)
The Shape of Things to Come : New Sculpture , Saatchi Gallery, London, UK (2011)
Cryptic,Contemporary Art Museum of St. Louis, USA (2011)
Monumental: Contemporary Figurative Sculpture , Herbert Johnson Museum of Art, NewYork, (2010)
A Love Story – Works from the Coleccion MEFIC, Palacio de Don Manuel, Évora, Portugal (2010)
The Beauty Of Distance, 17th Sydney Biennale, Australia (2010)
BIBLIOGRAPHIE (SELECTION)
-
S. Gokalp, Folkert de Jong, The Immortals, Galerie dukan hourdequin, Paris, 2012
S. van der Zijpp, Y. Tsitsovits, J. Declercq, Circle Of Trust - Folkert de Jong, selected works 2001-2009,
Groninger Museum, Black Cat Publishing, Amsterdam 2009
J. Breton, A. Ténèze a.o., Picasso – Ses maîtres et ses héritiers, Beaux Art éditions, Paris, 2008
M. Straus, C. Van Gerrewey, Double Dutch, Hudson Valley Center for Contemporary Art 2009
G. Volk, M. J. Straus, A. Finel Honigman, Folkert de Jong - Les Saltimbanques, James Cohan Gallery,
Black Cat Publishing, Amsterdam 2007
K. Zijlmans, J. Dietvorst, S. Weyns, Folkert de Jong - Gott Mit Uns, Black Cat Publishing, Amsterdam
2006
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ACTUALITE
EXPOSITION
FOLKERT DE JONG, LA PRIMAUTE DE LA MATIERE SUR LA PENSEE,
GALERIE SAM DUKAN
24, RUE PASTOURELLE
75003 PARIS
www.galeriedukan.com
http://www.fiac.com/fr/nocturne-galeries-marais.html
FIAC PARIS, 23 – 26 OCTOBRE 2014
Dans le cadre de la sélection FIAC « Hors-les-murs », une installation sera présentée au Jardin des Plantes :
http://www.fiac.com/fr/jardins-des-plantes-2014.html
Sur le stand de la Galerie Dukan à la Foire (OFF)ICIELLE :
http://www.officielleartfair.com/galerie_off/object_organisation-203900_203909
http://www.officielleartfair.com/artist_off/dejong_folkert-117614_117614
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Folkert de Jong et "Act of Despair II", 2012
Polystyrène, mousse de polyuréthane et pigments
Photographie Aatjan Renders
Courtesy Studio Folkert de Jong & Galerie Dukan, Paris/Leipzig
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"The primacy of matter over thought", 2013
Exposition "Van Rembrandt to Damien Hirst : De anatomische les", Gemeentemuseum, La Haye, 2013
Mousse de polyuréthane, métal, bois, plexiglass et pigments
Photographie Aatjan Renders
Courtesy Studio Folkert de Jong & Galerie Dukan, Paris/Leipzig
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« HOMINID LAND »
CARTE BLANCHE A FOLKERT DE JONG
MUSEE D’EVREUX
15 novembre 2014 au 15 mars 2015
« Hominid land » est une carte blanche à Folkert de Jong qui vient en artiste-commissaire prendre
possession des œuvres du musée et du lieu. Elle s’inscrit dans la poursuite du dialogue initié par le musée
d’Évreux depuis plusieurs années entre artistes et patrimoine.
L’exposition se déploie au sein de la crypte archéologique en regard du mur gallo-romain construit pour
protéger les habitants de la ville des envahisseurs barbares, ainsi que dans la salle capitulaire de ce qui fut
l’ancien évêché de la ville.
Des tableaux théâtraux faits de mousses de polyuréthane aux couleurs criardes et du bronze que l’artiste
expérimente désormais, viennent bouleverser nos certitudes, l’histoire telle que nous nous la racontons pour
nous en dire une autre. Il est question d’objets – des modestes ex-voto de céramique découverts dans des
tombes, de dépôt de haches de bronze, du reste d’un trésor monétaire resté enfoui durant des siècles, et
d’un drap mortuaire du XVIIe – et de la fascination qu’ils exercent sur l’artiste qui vient, en sculpteur, nous en
parler. Il est aussi question du statut particulier de ces objets dans l’histoire que le musée présente : de
l’objet témoin, domestique, religieux ou bien encore rituel, faisant se télescoper présent et passé, à l’objet
devenu symbolique d’événements, de valeurs morales, esthétiques… Il s’agit donc aussi du musée lui-même
en tant que machine où les objets sont transfigurés, gagnant des significations nouvelles tout en restant les
mêmes.
Au fil de ses visites au musée et des échanges avec les conservateurs, l’artiste s’est approprié les collections
pour les faire interroger notre culture matérielle, l’histoire et l’institution muséale elle-même via des tableaux
théâtraux qui ont fait sa réputation.
Cette exposition est organisée en partenariat avec la galerie Sam Dukan à Paris, et avec l’amical soutien de
Marc Hourdequin. Elle est complétée d’un catalogue édité par la Galerie Dukan, avec des contributions
d’Annabelle Teneze (Musée départemental d’Art contemporain de Rochechouard), de l’historien de l’art
américain Michael Hamy et de Florence Calame-Levert (Musée d’Évreux).
CONFERENCE DE PRESSE LE VENDREDI 14 NOVEMBRE EN PRESENCE DE L’ARTISTE A 12 H
(la conférence de presse sera suivie d’un déjeuner au musée)
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RENDEZ-VOUS
Inauguration de l’exposition le samedi 15 novembre à 11 h
Visite inaugurale par Folkert de Jong et Florence Calame-Levert : dimanche 16 novembre à 15 h
er
Visites par Anne Mulot-Ricouard, responsable du Service des publics : dimanche 4 janvier 2015, 1 février et
er
1 mars à 15 h
Contacts presse
Florence Calame-Levert, conservateur et directrice du musée [email protected] 02 32 31 81 92
Anne Mulot-Ricouard, responsable du service des publics [email protected] 02 32 31 81 90
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LE MUSEE D’ART, HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE – ÉVREUX
Labellisé « Musée de France », le Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux créé en 1873 est installé dans
l’ancien évêché jouxtant la cathédrale. Il présente des collections relatives à l’histoire de la cité antique et aux
grands épisodes historiques de la ville et du territoire alentour.
La collection archéologique – la plus importante et la plus riche de Normandie – est issue des fouilles
e
réalisées notamment sur le site du Vieil-Evreux dès le début du XIX siècle, faisant d’Évreux un lieu
précurseur de l’archéologie en France. La collection rassemble des pièces allant de la Préhistoire au MoyenÂge présentées dans une crypte installée le long de l’ancien rempart de la ville gallo-romaine. Fleurons de la
collection, un Jupiter et un Apollon provenant du Vieil-Évreux figurent parmi les plus beaux exemples de la
grande statuaire en bronze antique. En regard des pièces archéologiques sont disséminées des œuvres
d’artistes contemporains ayant travaillé sur la thématique archéologique : Anne et Patrick Poirier, Guiseppe
Penone, Daniel Spoerri, Arman, etc.
Les collections se déploient sur plusieurs niveaux autour d’un escalier en pierre datant de l’origine du
e
bâtiment lui-même (début XVI ). Le fil du temps se déroule à mesure que nous montons les étages :
collections d’art médiéval et de la Renaissance au sein des anciennes pièces d’apparat du rez-de-chaussée,
peinture classique et arts décoratifs dans les period rooms Louis XV et Louis XVI occupant les anciens
e
appartements des évêques réaménagés au XVIII siècle, avec en dissonance, l’intervention in-situ de l’artiste
Pierre Célice qui fut en résidence au musée en 2009 pour la préparation de l’exposition « Du sol au plafond
e
», œuvres représentatives des différents courants artistiques du XIX siècle (Bertin, Flandrin, Jongkind, Isabey,
Breton, Boudin…) accrochées aux murs des salons romantiques, témoignages des mouvements abstraits de
e
la seconde moitié du XX siècle (Soulage, Zao-Wou Ki, Hantaï, Schneider, Riegl, Tal-Coat, etc..) déployées
dans la majestueuse salle de pierre et dans le désormais classique « cube blanc » bénéficiant de la belle
luminosité du levant.
Le musée d’Evreux propose un cycle d’expositions dont la variété est à l’image de la pluralité des collections.
Il tend à systématiser l’intervention d’artistes contemporains y compris pour des expositions liées à d’autres
thématiques. Citons pour les expériences les plus récentes, la présentation de Zeus God of Futurism d’Arman
dans le cadre de l’exposition « Grands Dieux ! Chefs d’œuvre de la statuaire antique » en 2013, et la double
intervention d’Alain Fleischer en tant que romancier, plasticien et photographe pour l’exposition « Une
même longueur d’onde » (Normandie Impressionniste, 2013), et pour « Carnets romains » présentée en
marge de l’exposition « Sur la route d’Italie, peindre la nature d’Hubert Robert à Corot » (2014).
L’exposition « Hominid land », carte blanche à Folkert de Jong, s’inscrit dans la poursuite du dialogue initié
par le musée d’Évreux depuis plusieurs années entre artistes et patrimoine.
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Musée d’Art, Histoire et Archéologie
ACCÈS
6 rue Charles Corbeau
27000 Évreux
tél : 02 32 31 81 90
Par la route : de Paris, prendre A13 direction
Rouen, sortie n°15 (96 km) ; de Rouen, prendre
A13 direction Paris puis A154, sortie n°19 (58 km) ;
à Évreux, direction Centre ville-Cathédrale.
Parking aux abords du musée.
[email protected]
www.evreux.fr
Par le train : de Paris, gare Saint-Lazare, direction
Caen ou Trouville-Deauville (environ 1h) ; à Évreux,
gare SNCF à 10 mn à pied du musée.
Entrée libre et gratuite
Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 12h et de 14h à 18h
Fermé le lundi et certains jours fériés
L’ensemble cathédral et le cloître du musée – Photographie Hekka, 2012
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Les ogives du cloître et l’escalier monumental – Photographie Thierry Bouffiès, ville d’Évreux, 2013
Photographie de couverture
L’atelier de Folkert de Jong, avec en préparation : "The primacy of matter over thought", 2013
Photographie Aatjan Renders - Courtesy Studio Folkert de Jong & Galerie Dukan, Paris/Leipzig
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