DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 5e dimanche du temps ordinaire Commentaire La mission de Jésus : ici et ailleurs ! 8 - 14 février Père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste L “Jésus la saisit par la main.” a Bible s’ouvre sur un chant de jubilation, un hymne à la création qui naît des doigts de Dieu et de sa Parole : « Dieu vit que cela était bon… » Cette affirmation lumineuse ponctue les sept jours primordiaux du récit de la Genèse et nous interroge : si c’est ainsi, pourquoi la souffrance dans l’humanité ? Si Dieu aime l’homme, pourquoi permet-il la maladie, la souffrance du juste et de l’innocent ? Pourquoi la souffrance Prions en Église 59 DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 “Quand tout le monde le cherche, Jésus fait comprendre que la mission de son Père l’appelle comprendre que la de la belle-mère ailleurs.” mission de son Père de Simon, celle des autres miraculés de l’Évangile, celle de Job, cet homme juste qui ne connaît que des « nuits de souffrance » ? Quoi qu’il faille dire de l’origine et de la nature de la souffrance, si sérieuse que soit la signification qu’elle revêt pour nous, une chose est certaine : Dieu a brisé le mal et son empire dans la figure de Jésus Christ. Regardons-le agir : il prend le temps avec tout le monde. Il relève la bellemère de Simon. Puis la ville entière se presse vers lui. Il guérit, exorcise, fait taire les démons. Et quand « tout le monde » le cherche, en raison des bonnes actions qu’il pose, il fait 60 Prions en Église l’appelle « ailleurs ». Il manifeste ainsi sa compassion pour les hommes mais refuse d’être embrigadé. Il puise son énergie dans la prière « bien avant l’aube » et poursuit sa mission, dans la proclamation de la Bonne Nouvelle. Aux chrétiens de continuer le combat de l’Évangile, à la suite de Jésus qui guérissait les malades. Sa vie nous engage, nourrit notre espérance et donne sens à notre propre vie. Et si, dans son combat contre la souffrance, le chrétien est tenté de baisser les bras, il devra se souvenir qu’au matin de Pâques, une tombe a été trouvée vide. l Année B Couleur liturgique : vert Notre vie n’est qu’un souffle. Chaque jour, quelque part à l’écart du tumulte de nos vies, nous nous tournons vers le Père qui nous donne force et courage. Oui, il est bon de chanter notre Dieu. Oui, il est bon de chanter sa louange. Comme Jésus, trouvons les temps et les lieux qui nous seront propices pour laisser Dieu faire son œuvre en nous. 8 - 14 février DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 5e dimanche du temps ordinaire Ouverture de la célébration Chant d’entrée (Suggestions p. 222) OU Antienne d’ouverture Venez, inclinez-vous, prosternez-vous : adorons le Seigneur qui nous a faits : oui, il est notre Dieu. (Ps 94, 6-7) Prions en Église 61 DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Suggestion de préparation pénitentielle (ou p. 192) Approchons-nous du Seigneur. Dans sa miséricorde, il entend le cri de son peuple et il nous relève par son pardon. Seigneur Jésus, tu guides nos pas dans la lumière. Béni sois-tu et prends pitié de nous. — Béni sois-tu et prends pitié de nous. Ô Christ, serviteur des serviteurs, tu donnes sens à notre vie. Béni sois-tu et prends pitié de nous. — Béni sois-tu et prends pitié de nous. Seigneur, tu essuies toute larme de nos yeux et tu nous guides en terre promise. Béni sois-tu et prends pitié de nous. — Béni sois-tu et prends pitié de nous. Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. — Amen. Gloire à Dieu (p. 193) Prière Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille ; et puisque ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection. Par Jésus Christ… — Amen. 62 Prions en Église DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Liturgie de la Parole « Je ne compte que des nuits de souffrance » ob prit la parole et dit : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de souffrance. À peine couché, je me dis : “Quand pourrai-je me lever ?” Le soir n’en finit pas : je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’achèvent faute de fil. Souvienstoi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur. » J 88 - 14 - 14 février Lecture du livre de Job (7, 1‑4. 6‑7) Psaume 146 (147A) Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures ! Prions en Église 63 DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 ] Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures ! OU Alléluia ! q = 88 # & #c œ œ & ## o- P F #m ˙ Bm œ œ F #m ˙. œ œ D ˙ œ Bé - nis - sons le Sei - gneur qui gué - rit D W œ F #m W Bm œ Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange : il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. ] Il compte le nombre des étoiles, il donne à chacune un nom ; il est grand, il est fort, notre Maître : nul n’a mesuré son intelligence. ] 64 o- Prions en Église W G7M G œ D œ œ Œ nos bles - su - res ! A œ W Bm F #m œ T : AELF ; M. : M. Wackenheim ; ADF-Bayard. Écoutez ce psaume et retrouvez les partitions en polyphonie sur : www.chantonseneglise.fr DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (9, 16‑19. 22‑23) « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » rères, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! Certes, si je le fais de moimême, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moimême, c’est une mission qui m’est confiée. Alors quel est mon mérite ? C’est d’annoncer l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile. Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi. 88 - 14 - 14 février Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies. Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce, jouez pour notre Dieu sur la cithare ! ] F Prions en Église 65 DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Acclamation de l’Évangile Alléluia. Alléluia. Le Christ a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. Alléluia. # Mim jLam6 Mim & 98 œ œ œ œ œ œ . Al- lé-lu - ia, # Sol & W w œ œJ # œ œ œ œ . Mim La Si al- lé-lu - ia! Lam Nœ Do Ré œ œj N œ œ œ œ . Sol Al- lé-lu - ia, Lam W jLam6 Mim œ œ œ œ œ œ. Lam al - lé-lu - ia! Lam6 w Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 29‑39) Mim œ M. : P. Robert. « Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » n ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de E 66 Prions en Église parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons. 88 - 14 - 14 février DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Homélie Profession de foi (p. 194) Suggestion de prière universelle Le prêtre : Dieu est toujours plus grand que notre cœur et sa bonté ne cesse de nous surprendre. Il écoute notre prière. Confions-lui les cris et la souffrance de notre monde. ] Exauce-nous, Seigneur de gloire. 3 &4 ‰ j œ œ œ œ E - xau - ce - nous, ‰ j œ œ Sei -gneur œ de œ ˙ gloi - re. X 27 n°32 SM ; M. : Éqc. Prions en Église 67 DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Le diacre ou un lecteur : Pour celles et ceux dont la vie est si fragile qu’ils ont perdu toute espérance, pour les hommes et les femmes écrasés par la misère, le doute, la maladie. Écoute, Seigneur, notre prière. ] Pour les responsables de la politique, de l’économie et de l’écologie à travers notre pays. Pour leurs décisions engageant le monde et notre avenir. Écoute, Seigneur, notre prière. ] Pour les hommes et les femmes qui annoncent l’Évangile en actes et en paroles. Écoute, Seigneur, notre prière. ] Pour les familles de notre communauté chrétienne qui traversent l’épreuve du doute et de la séparation, pour celles et ceux qui se préparent au mariage. Écoute, Seigneur, notre prière. ] (Ces intentions seront adaptées ou modifiées selon les circonstances.) Le prêtre : Dieu notre Père, toi seul sais ce dont nous avons besoin. Avec patience et fidélité, tu nous accompagnes. Entends la prière que nous te confions en ce jour, toi le Dieu fidèle pour les siècles des siècles. — Amen. Liturgie eucharistique Prière sur les offrandes Seigneur notre Dieu, tu as voulu choisir dans ta création le pain et le vin qui refont chaque jour nos forces : fais qu’ils deviennent aussi pour nous le sacrement de la vie éternelle. Par Jésus… — Amen. 68 Prions en Église DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Prière eucharistique (Préface des dimanches p. 199) Chant de communion (Suggestions p. 222) OU Antienne de la communion 88 - 14 - 14 février Proclamons l’amour du Seigneur, ses merveilles pour les hommes : il a rassasié ceux qui avaient faim, et désaltéré ceux qui avaient soif. (Ps 106, 8-9) OU Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés ! (Mt 5, 5-6) Prière après la communion Tu as voulu, Seigneur, que nous partagions un même pain et que nous buvions à la même coupe : accorde-nous de vivre tellement unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du monde. Par Jésus… — Amen. Conclusion de la célébration Bénédiction Envoi Prions en Église 69 DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Méditation Marc 1, 29-39, p. 66-67 Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine La belle-mère exemplaire Trois tableaux nous donnent à voir l’activité salvifique de Jésus, qui guérit et chasse les démons, non sans proclamer la Bonne Nouvelle du salut. Ils nous rejoignent dans l’aujourd’hui de nos vies. Le temps de la préparation « Apprends-moi à bien saisir, à bien juger : je me fie à tes volontés » Ps 118 (119), 66. 70 Prions en Église Le temps de l’observation Arrêtons-nous au premier tableau, c’est-à-dire à la guérison de la bellemère de Pierre qui, contrairement à ce qui précède et à ce qui suit, se déroule dans la sphère privée en présence de Jésus et de quatre disciples. Trois verbes signifient l’action de Jésus : il « s’approcha, la saisit par la main et la fit lever ». Le dernier verbe est ainsi mis en valeur. Or c’est l’un de ceux qui, en grec, est employé pour dire la résurrection du Christ. Notons également un certain bouleversement de l’ordre logique dans la phrase suivante. La disparition de la fièvre semble suivre l’action de remettre debout la femme et non la précéder, mettant ainsi en évidence le caractère décisif de ces relevailles. Remarquons également qu’à la différence de maintes guérisons, celle-ci n’est pas suivie de l’étonnement de la foule. Autant de particularités qui, bien sûr, sont au service d’un enseignement théologique et spirituel. Le temps de la méditation Si, donc, la guérison de la belle-mère de Pierre dûment nommée est le point de départ du récit de Marc, le texte fait manifestement signe vers le baptême et la fin des temps. Le baptême ne nous rend-il pas participants de la résurrection du Christ, dans l’attente de notre résurrection finale au dernier jour ? Par ce sacrement, ne sommes-nous pas « relevés » et intégrés dans la communauté ecclésiale, telle la belle-mère guérie de Pierre ? Celle-ci semble d’abord faire face en solitaire au petit groupe constitué par Jésus et ses disciples, pour enfin se retrouver au milieu d’eux à les servir. Aujourd’hui encore, le Christ agit en nous et dans le monde, prenant l’initiative. Alors laissons-nous relever par la Parole et les sacrements pour que se déploie la grâce baptismale. Libérés de ce qui nous immobilise, nous pourrons assumer pleinement, dans l’Église et la communauté humaine, notre mission de vivants. 8 - 14 février DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015 Le temps de la prière « Je t’exalte, Seigneur, tu m’as relevé […] Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi » Ps 29 (30), 1. 13. l Prions en Église 71
© Copyright 2024 ExpyDoc