Pee338 dimanche08fevrier 2015

DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
5e dimanche du temps ordinaire
Commentaire
La mission de Jésus :
ici et ailleurs !
8 - 14 février
Père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste
L
“Jésus la saisit par la main.”
a Bible s’ouvre sur un chant
de jubilation, un hymne à la
création qui naît des doigts de
Dieu et de sa Parole : « Dieu vit que
cela était bon… » Cette affirmation
lumineuse ponctue les sept jours primordiaux du récit de la Genèse et nous
interroge : si c’est ainsi, pourquoi la
souffrance dans l’humanité ? Si Dieu
aime l’homme, pourquoi permet-il la
maladie, la souffrance du juste et de
l’innocent ? Pourquoi la souffrance
Prions en Église
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DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
“Quand tout le monde
le cherche, Jésus fait
comprendre que la mission
de son Père l’appelle
comprendre que la
de la belle-mère
ailleurs.”
mission de son Père
de Simon, celle des
autres miraculés de
l’Évangile, celle de Job, cet homme
juste qui ne connaît que des « nuits
de souffrance » ? Quoi qu’il faille dire
de l’origine et de la nature de la souffrance, si sérieuse que soit la signification qu’elle revêt pour nous, une chose
est certaine : Dieu a brisé le mal et son
empire dans la figure de Jésus Christ.
Regardons-le agir : il prend le temps
avec tout le monde. Il relève la bellemère de Simon. Puis la ville entière
se presse vers lui. Il guérit, exorcise,
fait taire les démons. Et quand « tout
le monde » le cherche, en raison des
bonnes actions qu’il pose, il fait
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Prions en Église
l’appelle « ailleurs ».
Il manifeste ainsi sa compassion
pour les hommes mais refuse d’être
embrigadé. Il puise son énergie dans
la prière « bien avant l’aube » et poursuit sa mission, dans la proclamation
de la Bonne Nouvelle. Aux chrétiens
de continuer le combat de l’Évangile,
à la suite de Jésus qui guérissait les
malades. Sa vie nous engage, nourrit
notre espérance et donne sens à notre
propre vie. Et si, dans son combat
contre la souffrance, le chrétien est
tenté de baisser les bras, il devra se
souvenir qu’au matin de Pâques, une
tombe a été trouvée vide. l
Année B
Couleur liturgique : vert
Notre vie n’est qu’un souffle. Chaque jour, quelque part
à l’écart du tumulte de nos vies, nous nous tournons vers
le Père qui nous donne force et courage. Oui, il est bon
de chanter notre Dieu. Oui, il est bon de chanter sa louange.
Comme Jésus, trouvons les temps et les lieux qui nous seront
propices pour laisser Dieu faire son œuvre en nous.
8 - 14 février
DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
5e dimanche du temps ordinaire
Ouverture de la célébration
Chant d’entrée (Suggestions p. 222)
OU
Antienne d’ouverture
Venez, inclinez-vous, prosternez-vous :
adorons le Seigneur qui nous a faits :
oui, il est notre Dieu.
(Ps 94, 6-7)
Prions en Église
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DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
Suggestion de préparation pénitentielle (ou p. 192)
Approchons-nous du Seigneur. Dans sa miséricorde, il entend le cri
de son peuple et il nous relève par son pardon.
Seigneur Jésus, tu guides nos pas dans la lumière. Béni sois-tu
et prends pitié de nous.
— Béni sois-tu et prends pitié de nous.
Ô Christ, serviteur des serviteurs, tu donnes sens à notre vie.
Béni sois-tu et prends pitié de nous.
— Béni sois-tu et prends pitié de nous.
Seigneur, tu essuies toute larme de nos yeux et tu nous guides en
terre promise. Béni sois-tu et prends pitié de nous.
— Béni sois-tu et prends pitié de nous.
Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ; qu’il nous pardonne
nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. — Amen.
Gloire à Dieu (p. 193)
Prière
Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille ; et puisque
ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection. Par Jésus Christ… — Amen.
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Prions en Église
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Liturgie de la Parole
« Je ne compte que des nuits de souffrance »
ob prit la parole et dit : « Vraiment, la vie de l’homme sur la
terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme
l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui
attend sa paye, depuis des mois je n’ai en partage que le néant,
je ne compte que des nuits de souffrance. À peine couché, je me
dis : “Quand pourrai-je me lever ?” Le soir n’en finit pas : je suis
envahi de cauchemars jusqu’à l’aube. Mes jours sont plus rapides
que la navette du tisserand, ils s’achèvent faute de fil. Souvienstoi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront
plus le bonheur. »
J
88 - 14 - 14 février
Lecture du livre de Job (7, 1‑4. 6‑7)
Psaume 146 (147A)
Bénissons
le Seigneur qui guérit
nos blessures ! Prions en Église
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] Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures !
OU
Alléluia !
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Bé - nis - sons le Sei - gneur qui gué - rit
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W
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Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange :
il guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures. ]
Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom ;
il est grand, il est fort, notre Maître :
nul n’a mesuré son intelligence. ]
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Prions en Église
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D
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nos bles - su - res !
A
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T : AELF ; M. : M. Wackenheim ; ADF-Bayard.
Écoutez ce psaume et retrouvez
les partitions en polyphonie sur :
www.chantonseneglise.fr
DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre
aux Corinthiens (9, 16‑19. 22‑23)
« Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! »
rères, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif
de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à
moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! Certes, si je le fais de moimême, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moimême, c’est une mission qui m’est confiée. Alors quel est mon
mérite ? C’est d’annoncer l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, et sans faire valoir mes droits de prédicateur de
l’Évangile. Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave
de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible. Avec les
faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout
à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le
fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi.
88 - 14 - 14 février
Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu’à terre les impies.
Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare ! ]
F
Prions en Église
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Acclamation de l’Évangile
Alléluia. Alléluia. Le Christ a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. Alléluia.
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Al- lé-lu - ia,
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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 29‑39)
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M. : P. Robert.
« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies »
n ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la
maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au
lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la
quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il
guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de
E
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Prions en Église
parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, Jésus
se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit
désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent
à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te
cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela
que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant
l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.
88 - 14 - 14 février
DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
Homélie
Profession de foi (p. 194)
Suggestion de prière universelle
Le prêtre :
Dieu est toujours plus grand que notre cœur et sa bonté ne cesse de
nous surprendre. Il écoute notre prière. Confions-lui les cris et la
souffrance de notre monde.
] Exauce-nous, Seigneur de gloire.
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E - xau - ce - nous,
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gloi - re.
X 27 n°32 SM ; M. : Éqc.
Prions en Église
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Le diacre ou un lecteur :
Pour celles et ceux dont la vie est si fragile qu’ils ont perdu toute
espérance, pour les hommes et les femmes écrasés par la
misère, le doute, la maladie. Écoute, Seigneur, notre prière. ]
Pour les responsables de la politique, de l’économie et de l’écologie à travers notre pays. Pour leurs décisions engageant
le monde et notre avenir. Écoute, Seigneur, notre prière. ]
Pour les hommes et les femmes qui annoncent l’Évangile en actes
et en paroles. Écoute, Seigneur, notre prière. ]
Pour les familles de notre communauté chrétienne qui traversent
l’épreuve du doute et de la séparation, pour celles et ceux qui
se préparent au mariage. Écoute, Seigneur, notre prière. ]
(Ces intentions seront adaptées ou modifiées selon les circonstances.)
Le prêtre :
Dieu notre Père, toi seul sais ce dont nous avons besoin. Avec patience
et fidélité, tu nous accompagnes. Entends la prière que nous te confions
en ce jour, toi le Dieu fidèle pour les siècles des siècles. — Amen.
Liturgie eucharistique
Prière sur les offrandes
Seigneur notre Dieu, tu as voulu choisir dans ta création le pain et
le vin qui refont chaque jour nos forces : fais qu’ils deviennent aussi
pour nous le sacrement de la vie éternelle. Par Jésus… — Amen.
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Prions en Église
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Prière eucharistique (Préface des dimanches p. 199)
Chant de communion (Suggestions p. 222)
OU
Antienne de la communion
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Proclamons l’amour du Seigneur, ses merveilles
pour les hommes : il a rassasié ceux qui avaient faim,
et désaltéré ceux qui avaient soif. (Ps 106, 8-9)
OU
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice :
ils seront rassasiés ! (Mt 5, 5-6)
Prière après la communion
Tu as voulu, Seigneur, que nous partagions un même pain et que
nous buvions à la même coupe : accorde-nous de vivre tellement
unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du
monde. Par Jésus… — Amen.
Conclusion de la célébration
Bénédiction
Envoi
Prions en Église
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Méditation Marc 1, 29-39, p. 66-67
Sœur Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine
La belle-mère
exemplaire
Trois tableaux nous donnent
à voir l’activité salvifique de Jésus,
qui guérit et chasse les démons,
non sans proclamer
la Bonne Nouvelle du salut.
Ils nous rejoignent
dans l’aujourd’hui de nos vies.
Le temps de la préparation
« Apprends-moi à bien saisir, à
bien juger : je me fie à tes volontés »
Ps 118 (119), 66.
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Prions en Église
Le temps de l’observation
Arrêtons-nous au premier tableau,
c’est-à-dire à la guérison de la bellemère de Pierre qui, contrairement
à ce qui précède et à ce qui suit, se
déroule dans la sphère privée en présence de Jésus et de quatre disciples.
Trois verbes signifient l’action de
Jésus : il « s’approcha, la saisit par la
main et la fit lever ». Le dernier verbe
est ainsi mis en valeur. Or c’est l’un
de ceux qui, en grec, est employé
pour dire la résurrection du Christ.
Notons également un certain bouleversement de l’ordre logique dans la
phrase suivante. La disparition de
la fièvre semble suivre l’action de
remettre debout la femme et non la
précéder, mettant ainsi en évidence
le caractère décisif de ces relevailles.
Remarquons également qu’à la différence de maintes guérisons, celle-ci
n’est pas suivie de l’étonnement de
la foule. Autant de particularités qui,
bien sûr, sont au service d’un enseignement théologique et spirituel.
Le temps de la méditation
Si, donc, la guérison de la belle-mère
de Pierre dûment nommée est le
point de départ du récit de Marc, le
texte fait manifestement signe vers le
baptême et la fin des temps. Le baptême ne nous rend-il pas participants
de la résurrection du Christ, dans
l’attente de notre résurrection finale
au dernier jour ? Par ce sacrement, ne
sommes-nous pas « relevés » et intégrés dans la communauté ecclésiale,
telle la belle-mère guérie de Pierre ?
Celle-ci semble d’abord faire face en
solitaire au petit groupe constitué
par Jésus et ses disciples, pour enfin
se retrouver au milieu d’eux à les
servir. Aujourd’hui encore, le Christ
agit en nous et dans le monde, prenant l’initiative. Alors laissons-nous
relever par la Parole et les sacrements pour que se déploie la grâce
baptismale. Libérés de ce qui nous
immobilise, nous pourrons assumer
pleinement, dans l’Église et la communauté humaine, notre mission de
vivants.
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DIMANCHE 8 FÉVRIER 2015
Le temps de la prière
« Je t’exalte, Seigneur, tu m’as
relevé […] Que mon cœur ne se
taise pas, qu’il soit en fête pour
toi » Ps 29 (30), 1. 13. l
Prions en Église
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