Hebdomadaire électronique de l’Union des syndicats CGT du Havre 119 Cours de la République 76600 LE HAVRE – cgtlehavre.fr - 02 35 25 39 75 20 Nouveaux syndiqués depuis le 1er janvier 2015 ET DU 49-3 ILS EN PENSENT QUOI ? Au sommaire du 19 février 2015 : Actions du 17 février / Articles parus dans la presse normande, communiqué UD CGT 76 :Pages 2 à 5 Action interprofessionnelle du 09 avril / Compte-Rendu CGT : Page 6 Action du 13 février aux Prud’hommes / Communiqué de presse CGT : Pages 7 et 8 Agressions au Centre Pénitentiaire de St Aubin / Tract CGT : Page 9 Jugement CGT Cheminots contre CFDT / Tract CGT : Pages 10 et 11 Abolissons les armes nucléaires / Tract du Mouvement de la Paix : Pages 12 et 13 Décès de Henri Martin / Communiqué de l’ARAC : Page 14 L’info juridique : Page 15 Calendrier de formation syndicale 2015 CGT Le Havre : Page 16 L’hebdo pratic’ : Pages 17 à 20 1 ARTICLES PARUS DANS LA PRESSE NORMANDE Plus de mille manifestants hier dans le centre-ville de Rouen pour défendre l’emploi Publié le 17/02/2015 á 22H59 Le cortège emmené par des salariés de Chapelle-Darblay a déroulé les bobines de papier (photos S. Péron) À l’heure où la loi Macron, en panne de majorité, s’imposait au forceps dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, entre 1 000 et 1 500 manifestants, selon les sources, ont manifesté leur hostilité au texte porté depuis des mois par le ministre de l’Économie, hier après-midi à Rouen. Hormis quelques militants FSU, le cortège portait exclusivement les couleurs de la CGT. En attendant la grande journée nationale de grève appelée par le syndicat, avec FO et Solidaires, pour le 9 avril, l’ensemble des unions locales de Seine-Maritime étaient conviées à converger dans le centre-ville de la capitale haut-normande, au nom de la défense de l’emploi. « Notre département risque de devenir une friche industrielle, après avoir été si longtemps un fleuron économique », déplore ainsi Fabrice Lottin, pour la CGT des personnels du Grand port maritime de Rouen (GPMR). « J’AI RAREMENT VU ÇA » L’annonce récente de la possible délocalisation (vers Le Havre) de l’entreprise de logistique Schenker, àGrandCouronne, illustre une fois de plus à ses yeux « la casse » de l’emploi portuaire. « Dans notre arrondissement à nous, tous les secteurs sont concernés », lâche William Pilon, venu avec une quinzaine de camarades de Dieppe. En quarante ans de militantisme, ce retraité a « rarement vu ça : de telles attaques de la part d’un gouvernement soi-disant de gauche : l’ANI, la loi Macron... » Cette journée de « convergence des luttes » avait débuté tôt dans la matinée par un barrage filtrant et des bouchons à l’est de Rouen, à l’entrée de la zone industrielle de Saint-Étienne-du-Rouvray. Aux manettes : les salariés de la papeterie Chapelle-Darblay, à Grand-Couronne. C’est autour de leur lutte, depuis trois mois, que s’est fixée la mobilisation cégétiste d’hier. La Filpac (Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication) CGT avait même décrété une journée d’action nationale à Rouen, mobilisant pour l’occasion son secrétaire général Marc Peyrade (lire ci-dessous). 2 Ce soutien unanime à Chapelle-Darblay explique les innombrables bobines de papier déroulées tout le long de la manifestation, dont se souviendront longtemps les agents de voirie chargés de faire place nette. Il explique aussi les œufs jetés sur la façade de la préfecture, symbole de l’impuissance des pouvoirs publics tant vilipendée hier. La préfecture, point de chute du défilé au terme duquel aucune délégation n’a été reçue. « C’est fini, le temps des discussions dans les salons du préfet, tempête Régis Gasse, patron de la CGT en Seine-Maritime. Nos revendications, ils les connaissent par cœur ! » UN SCORE A MINIMA Le leader syndical, juge par ailleurs « satisfaisante » la mobilisation des troupes, hier. Pourtant, au regard de la forte représentativité de la CGT dans la région, ce millier de manifestants pouvait apparaître comme un score a minima. Vu du Havre, notamment, « on n’est pas très nombreux », soufflaient hier quelques militants venus de la grande cité portuaire. Depuis hier soir, ils peuvent se consoler à l’idée que leur mécontentement face à la loi Macron s’est suffisamment propagé sur les bancs de l’Assemblée nationale. Tout comme ils peuvent se préparer, au vu de la stratégie du gouvernement, à de prochaines manifestations. THOMAS DUBOIS [email protected] Trois questions à... Marc Peyrade, secrétaire de la Filpac-CGT Pourquoi une journée d’action nationale autour de Chapelle-Darblay ? Marc Peyrade : « Nous considérons qu’il faut arrêter de régler entreprise par entreprise les problèmes de licenciement et d’emploi. Nous voulions exprimer le besoin d’une politique globale. » Qu’exige la Filpac-CGT pour le site Chapelle-Darblay de Grand-Couronne ? « Nous voulons déjà que le groupe UPM cesse de nous considérer comme des faire-valoir qui n’ont pas voix au chapitre. Chapelle-Darblay, c’est une usine ultramoderne en termes de circuits courts, de recyclage et d’infrastructures. ChapelleDarblay, c’est le papier journal en France, c’est une industrie dont l’intérêt général est reconnu. Au moment où, après les attaques contre Charlie Hebdo, on réaffirme la nécessité de défendre la liberté d’expression et la presse écrite, Chapelle-Darblay et sa production sont aussi un symbole. L’État, les collectivités territoriales, et même les éditeurs de presse, doivent proposer des solutions alternatives à la fermeture de cette usine. » Comme ce qu’il s’est produit à Alizay avec M-Real ? « M-Real a prouvé effectivement que c’était possible, à partir du moment où la volonté politique était là. » Chapelle-Darblay garde la foi La papeterie de Grand-Couronne est toujours menacée d’un plan de suppression de 196 emplois. Soit « 55 % des effectifs », ne cesse de rappeler le responsable CGT Gérard Sénécal. Depuis près de trois mois, la mobilisation s’organise face à ce qui est perçu comme des licenciements purement boursiers. Le groupe finlandais UPMKymmene, propriétaire de la papeterie, « a jusqu’à samedi pour envoyer son PSE[Plan de sauvegarde de l’emploi, NDLR] aux services de l’État, qui ont jusqu’au 25 mars pour se prononcer », explique Gérard Sénécal. Toutefois, une ultime réunion pourrait avoir lieu demain. Une discussion qui viserait à accorder à chaque partie le temps de revoir ou peaufiner sa copie. « Nous avons un projet alternatif qui permettrait de maintenir près de 150 emplois », rappelle le délégué CGT. 3 Les enseignants du Havre ont démontré leur solidarité envers leurs collègues de Jules Guesde Publié le 17/02/2015 à 22H59 Éducation. La manifestation de soutien aux professeurs de l’école Jules-Guesde a rassemblé près de 600 personnes hier matin. Une forêt d’écriteaux brandis tels un inventaire. Valmy, Renaissance, Paul-Eluard ou encore Charles-Perrault, on relevait près de quarante écoles représentées au sein du cortège de 600 personnes (deux fois plus qu’au cours de la récente manifestation sur les conditions de travail et les salaires, le 3 février). L’enseignement élémentaire dans toute sa diversité est venu soutenir les professeurs de l’école Jules-Guesde. Pour Maud, « zilienne » (remplaçante sur un secteur) à l’école Louise-Michel (Montivilliers), être présent hier matin au départ de la Mare-Rouge était inévitable. Par solidarité avec les collègues d’une école qu’elle a bien connue. « J’ai remplacé six mois à Jules-Guesde. Ce n’était pas toujours simple mais cela s’est fortement dégradé. La mise en place d’une équipe particulièrement jeune a, semble-t-il, bouleversé la donne. » Delphine, maîtresse de CP, a, en son temps, connu des situations difficiles. « Comme tous les enseignants qui démarrent, je me suis retrouvée en ZEP. Pour ma part au Mont-Gaillard et à Caucriauville. » Enseignante à l’école Jean-Zay (quartier de Sanvic), Delphine s’avoue désormais épargnée. « Raison de plus pour être solidaire. Dans des proportions qui n’ont, certes, rien à voir, je constate que cela se dégrade, pourtant sans être en ZEP. Nous avions un maître E (aide à dominante pédagogique), on nous l’a retiré. Partout où ils se trouvent, les enfants en difficulté ont droit à de l’aide.» Au sein de la cohorte de fonctionnaires, quelques parents d’élèves de l’école Jules-Guesde affichent leur solidarité. Meltem y dépose chaque matin ses deux enfants en CE2 et CM1. « C’est important de montrer aux enseignants qu’on est derrière eux. Cette génération n’est pas la même. Pour les enfants, le jeu passe nécessairement par la bagarre. » Déplacer ou non les élèves difficiles ? À côté d’elle, Ilknur, cette ancienne élève de l’école du quartier, reconnaît que « les temps sont durs. On voudrait tellement que l’école redevienne ce qu’elle était quand nous étions enfants ». Entre les deux femmes, le débat s’instaure rapidement dès que l’on évoque les solutions pour l’heure retenue par l’Éducation nationale. Particulièrement le déplacement d’élèves parmi les plus difficiles. Les enseignants ne le rejettent pas nécessairement mais regrettent qu’il ne réponde pas à leurs attentes les plus urgentes. « À quoi bon ? », s’interroge Ilknur. « Ce n’est pas de retirer un élève d’une école qui règle le problème. » Ce que contredit Meltem : « Oui ce peut être une solution de scolariser un enfant turbulent dans une école plus petite. Une école dans laquelle on pourra lui proposer davantage d’accompagnement. » De la taille de l’école, il devrait en être justement question dans les semaines à venir (lire par ailleurs). CHRISTOPHE FREBOU Au final, des avancées ? Attentifs, les enseignants quittaient néanmoins optimistes l’audience obtenue auprès du directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale, Serge Tillmann. Le DAASEN ne nous confirmera rien. Pour autant Christophe Hamon, remplaçant à Jules-Guesde, affirmait au mégaphone : « Ils vont céder des choses parce que vous étiez nombreux aujourd’hui. Merci !». Concrètement, il voit un signal favorable dans la volonté du directeur de hiérarchiser les revendications présentées afin d’obtenir davantage de présence des adultes sur l’école comptant 236 élèves (chiffres Ville du Havre). Réponse promise avant les toutes proches vacances scolaires. La première d’entre elles étant l’attribution d’un maître spécialisé supplémentaire. « Il nous a affirmé vouloir étudier la question. » La directrice de l’école pourrait également bénéficier de l’aide d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire) ou d’un EVS (emploi de vie scolaire). Au-delà, tout devient plus qu’hypothétique, que l’on parle d’un éducateur, d’une infirmière en permanence sur l’école, a fortiori de la scission de l’école Jules-Guesde en deux établissements. Ultime question que la délégation posera également à Florence Thibaudeau Rainot, adjointe au maire chargée de la scolarité. « Cette requête ne peut faire appel à une réponse immédiate et doit s’inscrire dans une réflexion plus générale sur les difficultés rencontrées », précise la Ville, qui devrait néanmoins apporter une réponse avant le début du mois d’avril. Une réponse ne signifiant pas nécessairement une solution. « Cela n’implique pas que la municipalité », rappelle l’élue. Au-delà de la réflexion engagée, la Ville rappelle poursuivre ses efforts pour accompagner les familles (notamment sur le temps périscolaire et méridien) et s’engage à adapter ses moyens pour être davantage en phase avec les projets de l’école comptant onze classes. C. F. 4 5 6 Communiqué de presse du 13 février lue lors de l’action aux Prud’hommes (Article dans la rubrique hebdo pratic’ de cet hebdo) Ce jour, vendredi 13 Février, les députés débattent de l’avenir des Prud’hommes à l’Assemblée Nationale. Ce débat s’inscrit dans le cadre de la Loi Macron, Loi « fourre-tout » ultralibérale dans laquelle le gouvernement s’enlise peu à peu… Dans sa partie concernant la prud’homie, les attaques cinglantes contre le droit du travail (et les droits des salariés) sont perceptibles et s’inscrivent dans la continuité des précédentes mesures. Quelques rappels s’imposent : En Janvier 2013, le gouvernement et des syndicats d’accompagnement signent un Accord National Interprofessionnel. Cet accord sera suivi de mesures édifiantes comme le pacte de responsabilité (accordant près de 50 Milliards de cadeau aux entreprises) et le Crédit Impôts Compétitivité, niche fiscale nourrissant les actionnaires sans aucune contrepartie en matière de création d’emploi. Depuis, le gouvernement à la botte du Medef continue son travail de destruction. Ainsi, en Juin 2013 est adoptée la Loi dite de « sécurisation de l’emploi » qui n’a d’autre finalité que de faciliter les licenciements économiques. Résultat : plus de 250.000 suppressions d’emplois supplémentaires… La courbe n’est décidément pas prête de s’inverser… Face à ce jeu de massacre, les salariés n’ont alors d’autres solutions que se défendre dans la rue et dans les urnes…mais aussi au tribunal. Qu’à cela ne tienne, il suffit de leur supprimer cette instance… La recette gouvernementale est simple : On commence par déplorer le coût des élections prud’homales, on assure regretter le taux d’abstention…. Et hop : plus d’élection au suffrage direct. Bel exemple de démocratie ! 7 Alors chiche : Supprimons toutes les élections auxquelles les électeurs ne se déplacent plus ! Mais comme cette mesure ne suffit à satisfaire patronat et Ministères, on va chercher un morceau de Macron pour achever le tout. Ainsi, un Ministre de l’économie tout droit sorti de chez Rothschild vient vous expliquer, sans concertation aucune, que les prud’hommes dysfonctionnent et qu’il convient de réformer cette instance. Le tout sur la base de statistiques mensongères ! Aujourd’hui, et après une semaine de grève des audiences au Conseil des Prud’hommes, la CGT entend faire entendre sa colère ! Non Sir MACRON, vous n’avez pas à suspecter les Conseillers Prud’homaux qui ne sont ni des voyous ni des délinquants. Qui êtes-vous pour vous interroger sur leur « probité » ou leur « dignité » ? Non Sir MACRON, vous n’améliorerez pas le fonctionnement de cette justice sociale (alors que pour votre parfaite information vous n’êtes ni ministre du travail ni garde des sceaux…) en voulant accélérer les procédures coûte que coûte. Au contraire, vous engorgerez les tribunaux et renforcerez les pressions sur les conseillers, les greffiers et les justiciables…. Alors Sir MACRON, arrêtez le massacre dès maintenant ! Cessez de mépriser les instances, cessez de mépriser les travailleurs et ceux qui font respecter le droit du travail ! Ou alors, démissionnez !...et sans la moindre indemnité ! Voilà pourquoi la CGT exige la SUPPRESSION pure et simple de ce projet de Loi, dangereux pour le monde du travail et pour l’ensemble des travailleurs. 8 9 10 11 12 13 14 15 16 L’épuisement du dialogue social ou comment dégoûter les élus syndicaux à coup de réunions : http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4548 A hurler de rire !!! Le 11 février, au Technocentre de l’usine Renault de Gyancourt, dans le 78, la CFDT a distribué un tract poussant à de nouvelles formes d’action toujours plus radicales ! On pensait que la CFDT avait touché le fond mais ils ont encore repoussé les frontières abyssales de la connerie ! Voyez plutôt : http://paris-luttes.info/la-cfdt-invente-une-nouvelle-forme-2647 LOI MACRON AU HAVRE : Les conseillers salariés des prud’hommes ne désarment pas face à la réforme Macron - paris-normandie.fr Avec la loi Macron, la mise en pièces du droit du travail se poursuit http://www.mediapart.fr/journal/france/120215/avec-la-loi-macron-la-mise-enpieces-du-droit-du-travail-se-poursuit Négociations AGIRC et ARCCO : http://www.cgt.fr/Oui-on-peut-financer-les-retraites.html Un maire FN supprime la gratuité de la cantine pour les familles pauvres http://www.huffingtonpost.fr/2014/06/25/maire-fn-cantine-gratuite-familles-pauvres_n_5529334.html 17 Depuis 70 ans, au Secours populaire, tout le monde peut être acteur de solidarité. Chaque jour, la devise « tout ce qui est humain est nôtre » guide les pas de l’association. Le respect de la dignité, le refus d’accepter la pauvreté, la précarité et l’exclusion, la conception d’une solidarité partenaire, opposée à l’assistanat, l’éducation populaire qui permet de se reconstruire et l’ouverture au monde sont les valeurs qui déterminent les missions et le fonctionnement de l’association, dédiée à la pratique de la solidarité. La solidarité populaire en marche. 18 19 20
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