Réponse à l`invitation au « symposium » du 20 mars À

Réponse à l’invitation au « symposium » du 20 mars
À M. Bovero, délégué général de l’Union
Nationale de l’Imprimerie et de la Communication
Monsieur,
En réponse à votre « gracieuse » invitation, la Filpac CGT croit que rien n’est gratuit. Nous ne
demandons qu’à « prendre de la hauteur » pour « dresser un état des lieux ».
C’est pourquoi nous posons comme base préalable à tout échange réel l’arrêt immédiat de toute
répression syndicale, notamment celle qui vise le responsable de la coordination CGT à Autajon, le
respect du droit syndical à représenter et défendre les salariés en toute indépendance à l’égard de
l’employeur et du gouvernement, la suspension de toutes les fermetures d’entreprises et la
suspension de tous les licenciements en cours et prévus, à CPI, SEGO, Floch, Mary-sur-Marne…
Il serait en effet étrange pour les salariés de nos entreprises que nous discutions dans la Lune, très
haute dans le ciel, en ne tenant pas compte de la dure réalité que nos collègues et nous même vivons
au quotidien.
Par ailleurs et de façon indissociable devraient figurer à l’ordre du jour la question de la réduction
du temps de travail à salaire égal, l’amélioration urgente des conditions de travail, pour permettre
immédiatement l’embauche de jeunes sans emploi, et celle de l’augmentation générale des salaires,
financée par un prélèvement sur les opérations financières des groupes, leurs cotations en Bourse.
Enfin, compte tenu de l’asymétrie du droit - les employeurs et les propriétaires les possédant
presque tous -, il serait bon d’examiner ce problème : si un état major de groupe, national et
international, comme CPI, prétend fermer tout ou partie d’une entreprise, qu’il rembourse les aides
publiques reçues, renonce au CICE, et soit obligé d’assurer la continuité des contrats de travail, le
temps qu’un repreneur se manifeste et que les reconversions des salariés soient effectives.
Pour finir la liste des points qui sont nécessaires à « prendre de la hauteur » nous vous rappelons la
revendication de la CGT, la création d’un droit de recours suspensif du comité d’entreprise sur la
décision du propriétaire de fermer ou de céder une machine, une entreprise, une filiale, ou un
service.
Il faut bien, n’est-ce pas, que les aspirations d’en bas soient visibles et prises en compte du haut de
ce symposium.
Parce que votre ordre du jour ressemble à la fusion entre le programme revendicatif du Medef, de la
CGPME et de l’UPA avec l’orientation du gouvernement. En somme, les droits sociaux, les lois
sociales et même la présence syndicale sont a priori jugés contradictoires avec la compétitivité. Cet
a priori a présidé aux lois découlant des ANI, et a sous-tendu la récente loi Macron, laquelle n’a
jamais fait l’objet du moindre « symposium ».
Mais peut-être nous trompons-nous et sommes-nous sous le choc provoqué par la répression anti
syndicale, les mesures de licenciements, les opérations de concentrations, le tout tourné contre
l’emploi…
A vous lire, avant le 20 mars bien sûr.
L’invitation du syndicat patronal UNIC
« Mesdames, Messieurs
Comme vous le savez, nous avons organisé avec la filière papier carton un symposium social avec les
partenaires sociaux et en présence de l’ETAT afin de prendre de la hauteur et dresser un état des lieux
partagé des problématiques dialogue social/dialogue économique tel que nous avons commencé à le
construire dans la branche.
Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne du rapport Bardy qui n’avait pas vocation a traiter du rapport social/
économique mais qui a finalement pris ce chemin avec la contribution de l Uniic et des organisations
professionnelles de l inter secteur avec une grande implication des syndicats de salariés et une stratégie de
filière qui se construit pas à pas (ou coups à coups...)
Retenez donc la date du 20 mars ……
Vous pouvez vous inscrire sur le site symposium Unidis……. Mais nous pouvons aussi le faire pour vous,
sachant que l’Uniic Invite gracieusement les partenaires paritaires (Cpn, Cpne ,idep, agefos, groupe lourmel)
et les entreprises membres de notre organisation.
Bien à vous
Pascal Bovero
Délégué général »