Beautés Sauvages de Namibie et d’ailleurs Dossier L’eco-mobilité en marche Grimaldi Forum Un bilan Green encourageant Fondation Prince Albert II Un trust fund pour les aires marines Préservation de la Biodiversité l’actu developpement durable vue par le Grimaldi Forum Monaco DOSSIER Eco-mobilité p.03 à 06 GRIMALDI FORUM Un bilan Green 2013 très encourageant p.07 et 08 Visite chez Monacleanp.08 Nu Flow les bons tuyauxp.09 FONDATION PRINCE ALBERT II Protection de l’Ibis Chauvep.10 Préservation de la Biodiversité : l’Acajou African p.11 Armes chimiques sous la mer p.12 Un trust fund pour soutenir les aires marines p.13 et 14 ZOOM SUR... Beautés Sauvages de Namibie et d’ailleurs p.15 à 22 MONACO Le Méridien Beach Plaza fait son «Green Choice» p.23 L’actu Green vue par...p.25 Solar 1, première course de bateaux solaires p.26 Monaco : l’Exposition Universelle Milano 2015 p.27 Monacologyp.27 EN BREFp.29 et 30 Le MAG s’associe avec Radio Ethic, la webradio du changement durable, pour prolonger votre information sur plusieurs des sujets traités dans le magazine. Il vous suffit de cliquer sur pour écouter le reportage audio réalisé par les journalistes de Radio Ethic. Soyez curieux et restez branchés… 02 Dossier Eco-mobilité : quel avenir pour les véhicules propres ? La question s’est tout naturellement posée lors du dernier salon EVER Monaco. La table ronde, réunissant des acteurs majeurs de l’industrie tels que Renault, PSA, BMW mais également la Fédération Française de Moto ou encore ERDF, a permis d’effectuer une rétrospective de l’année écoulée et des grandes tendances qui se dessinent en matière d’éco-mobilité. Bonne nouvelle, force est de constater que les véhicules propres gagnent du terrain. De la citadine à la sportive, les gammes proposées s’étoffent et se diversifient afin de répondre aux attentes des consommateurs. Les tarifs ont été revus à la baisse par les constructeurs qui proposent désormais des modèles plus abordables, afin de lever le frein principal qu’était l’aspect financier. Une stratégie qui s’avère efficace puisqu’entre 2012 et 2013 les ventes mondiales ont été multipliées par deux. 43 000 véhicules propres ont été vendus en Europe alors même qu’en France la Zoé de Renault s’est écoulée à plus de 5 000 exemplaires. Entre janvier et février 2014, plus de 8 600 véhicules ont été vendus en Europe dont 1285 en France et en Allemagne, 2 771 en Norvège qui reste le pays le plus actif dans le domaine de la mobilité propre. Le cas norvégien est en effet très particulier car le Gouvernement a choisi de miser sur l’aide financière à l’achat et à l’usage de véhicules électriques, dont l’exonération de TVA, tout en menant une politique de découragement sur ceux à énergie fossile, avec notamment l’application d’un fort malus. Les véhicules propres ainsi moins chers à l’achat gagnent d’autant plus facilement la faveur des automobilistes. La Tesla S a, ainsi, été la voiture la plus vendue en Norvège l’année dernière et continue d’accroitre sa présence sur le territoire : en mars dernier près de 1 500 ont été immatriculées, soit 52% des ventes de véhicules électriques. La Nissan Leaf suit de près ce record de vente avec 15 % de part de marché. Le Gouvernement norvégien entend aller encore plus loin : le souhait est d’étendre encore ses aides en exonérant de TVA les véhicules électriques en leasing ou avec location de batteries. A Monaco, le Gouvernement a également fait le choix de soutenir activement l’achat de véhicules propres depuis 1994 prenant le parti de soutenir l’électrique. La subvention des véhicules électriques est ainsi de 30% du prix d’achat TTC plafonnée à 9 000 Euros. Les véhicules électriques bénéficient également d’avantages qui leur sont spécifiques tels que la gratuité de recharge sur les 419 bornes des parkings publics et sur les quatre bornes de recharge, dont deux rapides, situées sur la voie publique. Une identification spécifique «VE» leur offre, de plus, un accès au stationnement gratuit dans les rues de Monaco et la gratuité de l’estampille annuelle. Un partenariat récent entre la Métropole Nice Côte d’Azur et Monaco a été signé afin d’accorder la réciprocité de la recharge des véhicules électriques ainsi que le stationnement en surface dans les deux agglomérations. Les véhicules hybrides n’ont toutefois pas été exclus mais le dispositif de subvention est un peu plus complexe car il tient compte à la fois de la technologie d’hybridation et du niveau d’émission de CO2 (La prime exclue les véhicules qui émettent plus de 110 gr de CO2 par km). Autonomie et zones de recharge au cœur des débats En effet, la question de l’autonomie des batteries ainsi que du nombre de points de charges disponibles restent aujourd’hui à améliorer pour arriver à un maillage efficace du réseau routier. Pour Renault, si l’avenir de l’automobile est incontestablement dans le zéro émission, le défi majeur reste de pousser l’autonomie des batteries au-delà des 250 kms afin de lever l’une des dernières réticences des consommateurs. Une inquiétude qu’a contournée BMW en proposant sur sa i3 un prolongateur d’autonomie destiné à rassurer les premiers acheteurs. L’utilisation des véhicules étant non urbaine mais quotidienne, se pose effectivement la question de la distance de trajet réalisable entre un lieu de domicile et un lieu de travail par exemple ou un déplacement professionnel. Et sous-jacente celle de la tranquillité d’esprit avec laquelle nous pouvons effectuer ces trajets. Un corridor autoroutier devrait toutefois être mis en place en France d’ici fin 2015. Pour l’AVERE le premier frein reste l’apect financier car si les collectivités locales ont fait des demandes d’aides pour s’équiper, il n’en existe pas pour les infrastructures privées. Certains constructeurs financent eux-mêmes des bornes rapides de recharges comme l’a fait par exemple Nissan en partenariat avec Ikea et Auchan. Le deuxième frein se situe au niveau des copropriétés où il faut rendre possible l’installation des bornes afin que chacun puisse avoir un droit à la prise. Enfin, le troisième frein que relève l’AVERE est celui des contraintes de sécurités qui demeurent encore trop bloquantes et qui devraient être revues compte-tenu de l’évolution des technologies. L’électro-mobilité à la métropole Nice Côte-d’Azur Mis en place depuis 2011, le service d’auto-partage « Auto bleue » de la Ville de Nice, qui jusqu’alors était disponible en circuit fermé va très prochainement proposer un service Flex sur 1/3 de son offre (les véhicules pourront être rendus dans une autre station). Quelques 210 véhicules sont actuellement en service sur 70 stations, dont les Peugeot Ion et Partner (dont 1 équipé pour les personnes à mobilité réduite), la Mia et bientôt la Renault Zoé. Un service qui connaît un certain succès puisqu’il comptait, à la mimars, quelques 6 000 adhérents. Afin de pouvoir offrir un confort d’utilisation, l’objectif est d’avoir 700 points de charge disponibles à l’horizon 2016. Aujourd’hui 1750 vélos bleus sont également en service dans 175 stations. L’exemple de la Métropole Nice Côte d’Azur nous amène tout naturellement à évoquer la question de l’impact de la consommation électrique sur des réseaux déjà sensibles. Le déploiement de l’électro-mobilité semble devoir obligatoirement s’inscrire dans une globalité urbaine afin d’appréhender la ville différemment et de gérer au plus juste besoins et ressources avec notamment le développement des réseaux intelligents (smart grids) et l’utilisation d’énergies renouvelables. Quoi de neuf en 2014 ? En 2014, pas moins de 14 nouveaux modèles devraient arriver sur le marché dont la Renault Twizzy Cargo, le Mitsubishi Outlander PHEV, le Citroën Berlingo Electrique, la BMW i8 ou encore la Volkswagen E-Golf et l’Audi A3 e-tron. Chez PSA l’approche est très pragmatique autour d’une offre axée essentiellement sur l’hybride, afin d’atteindre les objectifs de 2020, c’est à dire des émissions de CO2 inférieures à 95 gm. Le souhait étant de mettre au point à l’horizon 2016 un véhicule hybride hydraulique à air comprimé ne consommant que 2 L au 100 et pour lequel PSA est en recherche de partenaires. Renault à l’inverse mise sur l’électrique avec sa gamme de Zoe, Kangoo électrique ou encore de Twizzy qui débute son implantation dans 60 pays. Présent sur les segments A, B et C le constructeur français espère même, d’ici 5 ans, avoir également un modèle sur le segment D. Retrouvez la liste des véhicules électriques sur le site de l’AVERE ainsi que les différents modèles de bornes de recharges disponibles en cliquant ici : www.france-mobilite-electrique.org/produits,144.html 03 Dossier L’Europe décidément à la traîne… En marge du Salon Ever, le 4ème Forum Euro-méditerranéen de l’Efficacité Energétique a été l’occasion de discuter de l’importance du rôle de l’efficacité énergétique pour la croissance économique Pour la quatrième fois, Johnson Controls, la Fondation Prince Albert II de Monaco et The Climate Group se sont alliés pour accueillir le Forum Euro- méditerranéen de l’Efficacité Energétique annuel à Monaco. Plus de 170 décideurs et hommes politiques européens, des représentants du secteur public, privé et de la société civile ont abordé le rôle économique de l’efficacité énergétique pour soutenir l’Europe sur la voie de la reprise économique durable. Les participants ont discuté des actions politiques à entreprendre pour soutenir des investissements plus conséquents et ont eu l’occasion de découvrir des situations dans lesquelles l’efficacité énergétique a engendré une croissance des activités en plus de procurer notamment plus de confort, de préserver la santé et d’améliorer la productivité. Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco a accueilli les participants au Forum. Dans son discours inaugural, il n’a pas manqué de souligner que l’heure de l’efficacité énergétique était arrivée. «Alors que des menaces importantes pèsent sur le futur de notre planète, alors que les questions stratégiques liées à l’énergie sont de plus en plus controversées, et surtout, alors que l’Europe peine à trouver les ressorts de son renouveau économique, cet objectif nous devons le viser ensemble. De la sorte, nous ferons de l’efficacité énergétique une véritable source d’espoirs communs pour notre planète», a déclaré Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco. L’Europe rate son objectif de 20% de réduction énergétique Tudor Constantinescu, Conseiller Principal du Dominique Ristori, Directeur Général pour l’énergie de la Commission européenne, a fait part de l’état d’esprit et des priorités de la Commission par rapport à l’efficacité énergétique. Il a déclaré qu’au rythme actuel, l’Europe ne pourrait atteindre son objectif visant à réduire la consommation énergétique de 20% d’ici 2020. «Selon les estimations, nous ne réaliserons des économies d’énergie qu’entre 16 et 18%.» Les nouvelles actions et nouveaux objectifs pour 2030 seront débattus dans l’optique d’obtenir un nouveau cadre directeur d’ici le mois d’octobre. Adrian Joyce, Directeur de Campagne de Renovate Europe, a quant à lui précisé que la rénovation des anciens bâtiments est la clé du succès de l’Europe d’ici 2030. «Au vu du taux de destruction très limité en Europe, 90% des bâtiments existants seront toujours là en 2050.» Un objectif obligatoire lié à la consommation énergétique des bâtiments devrait être fixé à 55%, déclare-t-il, et l’objectif global d’efficacité énergétique devrait être à 40%, ce qui permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40%. La mentalité doit aussi évoluer, «Nous ne devrions pas parler de partage de charges mais de partage d’opportunités.» L’heure de mettre l’efficacité énergétique à l’agenda Européen Ouvrant le premier des trois panels d’experts, Michael Geissler, CEO de l’Agence Energétique de Berlin a déclaré que les inquiétudes à propos de la sécurité énergétique que nous connaissons actuellement avec la crise en Ukraine est un des facteurs qui rend la question de l’efficacité énergétique si actuelle et opportune pour l’Europe. «Etant données les tensions entre l’Europe et la Russie, la sécurité énergétique pourrait gagner en importance dans les mois à venir, et peutêtre dans les prochaines années.» D’après l’expert Agostino Renna, CEO de GE Lighting en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, trois autres forces agissent de concert pour mettre l’efficacité énergétique à l’agenda : une vive prise de conscience des changements climatiques; «l’Internet industriel» des appareils embarqués qui «créent du lien entre le monde physique et analytique»; et l’engagement renouvelé des entreprises en faveur de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Prix 2014 de l’Innovation en Efficacité Energétique Pour la deuxième fois, le Forum a récompensé des individus et des organisations pour leur contribution à l’amélioration de l’efficacité énergétique. Les prix suivants ont été remis : Finance Award — Patrick Fankhauser, Co-Fondateur et Gestionnaire du Fonds SUSI Energy Efficiency Fund Le SUSI Energy Efficiency Fund, lancé en 2013 par SUSI Partners est le premier fonds privé d’efficacité énergétique pour des investisseurs institutionnels, applicable au modèle de contrat de performance énergétique. Le fonds finance des rénovations axées sur l’efficacité énergétique de bâtiments, des installations de production ainsi que des infrastructures publiques, en échange d’une partie des économies d’énergie réalisées. En 2013, le SUSI Energy Efficiency Fund a financé avec succès un premier projet de référence, la rénovation de cinq bâtiments publics à Monaco. Actuellement, 65 millions d’euros sont prêts à être investis dans des projets d’efficacité énergétique. Projects Award — Marieke van Schaik, Directrice de la Dutch Postcode Lottery Le Postcode Lottery Green Challenge est le plus grand concours mondial annuel destiné aux entrepreneurs durables qui réussissent à réduire les émissions de gaz à effet de serre grâce à des produits et des services innovants. Le projet est un remarquable exemple de soutien d’initiatives environnementales, assurant une mise sur le marché des produits et services sélectionnés endéans les deux ans. Le premier concours a été organisé en 2007 par la Dutch Postcode Lottery, une association de charité des Pays-Bas. Communication Award — Arthur Neslen, Correspondant environnement pour l’agence de presse EurActiv Arthur Neslen est correspondant Energie, Développement et Climat pour EurActiv, l’agence de presse dédiée aux affaires européennes à Bruxelles. Arthur couvre le sujet de l’efficacité énergétique du point de vue ‘élaboration de la politique’ et suit de très près l’implémentation de lois européennes par les gouvernements nationaux. Grâce à ses articles, Arthur participe à l’élaboration de l’histoire de l’efficacité énergétique, aidant les politiciens, les différents intervenants et les citoyens à mieux comprendre cette problématique. Comptant plus de 20 ans d’expérience en journalisme, Arthur a notamment déjà travaillé pour Guardian News & Media, The Economist ou encore Al Jazeera Media Network. 04 Dossier VOXAN WATTMAN Une nouvelle révolution française Elle a fait le buzz à l’occasion de sa présentation en avant-première mondiale lors du dernier Salon de la Moto de Paris… Cette révolution à deux-roues a pour nom de baptême : la Wattman et elle positionne le renouveau de la marque française VOXAN à l’avant-garde de la propulsion 100 % électrique, dans le même esprit qui a prévalu à la relance de sa grande sœur à quatre roues, Venturi puisque toutes deux ont été reprises par l’entrepreneur monégasque Gildo Pastor-Pallanca… VOXAN réalise aujourd’hui une révolution majeure dans l’histoire de la moto française avec la présentation d’une machine ultra puissante, très haut de gamme et radicalement innovante par sa technologie et son architecture : . Symbole du renouveau de VOXAN, WATTMAN illustre les nouvelles orientations techniques et stylistiques de la marque : des technologies d’avant-garde dans le domaine de la mobilité électrique et un design qui préfigure la silhouette des motos de demain. Avec 200 CV et un couple instantané de 200 Nm jusqu’à 10.500 t/mn, WATTMAN est aujourd’hui la moto électrique la plus puissante au monde. Synonyme de sensations nouvelles, WATTMAN offre le plaisir du pilotage à l’état pur, à la fois capable d’accélérations fulgurantes (0 à 160 km/h en 5,9 s) et de souplesse grâce sa motorisation électrique à transmission par courroie. VOXAN inaugure une nouvelle architecture de moto construite autour d’un ensemble pack batterie-moteur porteur. Le cadre est remplacé par un exosquelette ultra-rigide intégrant l’ensemble des composants de la chaîne de traction. Il en résulte une moto très pure, sans élément technique apparent. Pour Sacha LAKIC, son designer, « cet exosquelette en aluminium qui renferme la batterie est la signature de la moto. On lit dans ce design qu’il s’agit d’une machine électrique ». WATTMAN dispose d’un temps de charge exceptionnel de 80 % en moins de 30 mn, grâce à une prise « COMBO II », le standard européen de charge rapide. Elle peut également se brancher sur une simple prise domestique grâce à un chargeur intégré. Sa batterie ultracompacte de 12,8 kWh lui assure 180 km d’autonomie. Avant tout destinée à une clientèle internationale exclusive en quête d’innovation, WATTMAN sera produite à l’unité sur commande et assemblée à la main en France, à la Manufacture de Véhicules Electriques (Solesmes - Sarthe). 05 Dossier Rencontre avec un designer enthousiaste, Sacha Lakic « Je vous présente la Moto 2.0 ! » Quelle a été votre première réaction au moment d’accepter le challenge de la Wattman ? Ma première réaction fut de sortir mon carnet de croquis de me mettre au travail avec un enthousiasme inégalable. Une moto, par définition, est un véhicule dont tous les composants techniques sont visibles, moteur, cadre, suspensions etc. Mon premier challenge fut de concevoir un design qui intègre le pack batterie tout en conservant une allure virile propre aux motos d’accélération du type «power cruiser». C’est ainsi que j’ai eu l’idée de concevoir un châssis-coque. Il s’agit en réalité du réceptacle des batteries mais avant tout, c’est l’élément structurel principal de la machine, car le train avant, le train arrière et le support de selle sont verrouillés dessus. Le poids du moteur et des batteries et leur volume constituent-t-ils les principales contraintes pour le designer dans ce cas ? Ou au contraire le principal atout pour développer quelque chose de nouveau ? Le poids des batteries et leur volume sont de vraies contraintes. Autant dans l’automobile ce problème est très relatif (car il y a de nombreuse façon d’intégrer ces batteries), autant dans l’univers de la moto, il s’agit d’un vrai challenge car il y un lien direct avec le comportement du véhicule, l’ergonomie du pilote, l’esthétique globale. Nous avons transformé ces contraintes en atouts. En positionnant les batteries et le moteur le plus bas possible, nous offrons une meilleure stabilité à la moto, en terme de style, l’idée du châssis-coque est une signature exclusive liée à une fonction, et en terme d’ergonomie, ce même châssis-coque est «sculpté» afin d’absorber les contraintes liées aux mouvements du pilote sur le machine pendant la conduite ou à l’arrêt. Comment adapte-t-on son travail au concept d’une moto électrique. Faut-il partir d’une page blanche ? Effectivement nous sommes partis d’une page blanche avec au moins trois défis à relever. Le premier : démontrer qu’une moto électrique, loin d’être aseptisée, peut-être désirable, valorisante pour son pilote et synonyme de plaisir. Défi n°2 : faire disparaître l’architecture moto classique au profit d’une architecture radicalement tournée vers l’avenir (châssis-coque), une suspension à parallélogramme, une technologie électrique innovante, puissante et des composants électroniques sophistiquées. Le défi n°3 est philosophique, car les notions de bruit, de cylindrée, d’essence, de vibration, qui étaient les marqueurs des motos ancienne génération, ont disparu au profit d’une nouvelle approche, plus silencieuse, plus technologique mais tout autant émotionnelle. Quand on dessine une moto d’avant-garde, doit-on obligatoirement donner libre cours à sa vision futuriste d’un tel engin ? Pour nous, la réponse est oui. Technologiquement plusieurs pas sont franchis d’un seul coup, autant accompagner cette avancée avec le design. WATTMAN est un objet ultra High Tech, qui puise son inspiration dans le futur pour être appliqué au présent, c’est la Moto 2.0. Néanmoins, quelques points communs essentiels avec la moto classique subsistent: Le plaisir du pilotage, les sensations d’accélérations extrêmes, l’ivresse de la liberté et de l’anticonformisme, le plaisir fusionnel unique entre l’homme et sa machine, plaisir que seule une moto à fort caractère peut procurer. Le design, l’esthétique jouent un rôle important dans l’adhésion du public, Est-ce encore plus vrai lorsqu’on présente une technologie de rupture dans un univers (celui des motards) réfractaire au changement ? Comme votre question le souligne très justement, le motard traditionnel accepte mal les changements radicaux. C’est sans doute pour cette raison que la moto traditionnelle a peu évolué en l’espace d’un siècle, qu’il s’agisse de son esthétique ou de sa technologie. Le paradoxe veut même que les constructeurs puisent dans leur passé l’inspiration pour dessiner leurs motos contemporaines ! Faut-il y voir une incertitude liée à l’avenir, un vieillissement de la population ou un simple manque de créativité? A mon sens, Wattman s’adresse aux esthètes passionné(e)s de technologie et d’émotions fortes, et ils sont nombreux à l’échelle mondiale. 06 Grimaldi Forum Un bilan green 2013 très encourageant Certifié ISO 14001 depuis maintenant près de 6 ans, le Grimaldi Forum Monaco s’attache à améliorer d’année en année l’efficacité de son management environnemental. Les résultats enregistrés en 2013 sur nos différents axes prioritaires que sont l’eau, l’énergie, le tri, le papier ou encore la prévention des risques, montrent que la politique d’investissements et d’innovations menée a porté ses fruits. Soucieux d’impliquer dans cette démarche économique durable ses équipes, ses prestataires et fournisseurs, et – plus ambitieux - ses clients, le Grimaldi Forum a réussi à ériger sa politique verte en maillon fort de sa stratégie d’entreprise. Diaghilev, par exemple, est à présent équipé, en fixe : Des performances environnementales très satisfaisantes Côté eau, tout d’abord, la consommation a chuté de 29 % sur les cinq dernières années, grâce à une gestion optimisée de la ressource. La sensibilisation menée auprès du personnel et des visiteurs, la mise en place de mitigeurs spécifiques, de chasses d’eau à débit différencié dans les toilettes mais également une politique de prévention des risques ont permis d’atteindre ce résultat. La gestion optimisée de l’eau devient le domaine prioritaire à partir de l’année 2014 et ce, pour les trois années à venir afin de maintenir ces bonnes performances. La qualité d’éclairage s’est trouvée multipliée par plus de 4 (90 à 400 lux) avec des gains de consommation estimés à plus de 50 %. L’éclairage dans les sanitaires publics Diaghilev a été remplacé, le gain estimé étant de 81%. En matière d’économie d’énergie, 2013 enregistre le meilleur ratio entre consommation électrique et charge d’occupation des salles depuis 2007, soit 32%. Aujourd’hui, sur les quelques 18 500 lampes que compte le parc fixe du Grimaldi Forum, 71% sont à basse consommation. De nouvelles installations de commande de l’éclairage sont venues compléter l’efficacité de la gestion énergétique du bâtiment, permettant ainsi de doser précisément les besoins. d’un parc de 180 fluos basse consommation pour l’éclairage en mode exposition / salon, graduables par palier de 10 à 100 % d’un parc de 200 spots pour l’éclairage de dîner de gala, graduables par palier de 0 à 100 % de rails intégrés autour des poteaux et dans la salle, pour l’accroche des éclairages de déco d’équipements électriques dédiés à l’éclairage de spectacle Les éclairages des plafonds du foyer inférieur / salles de commission ont aussi évolué avec le passage d’un parc fixe de 604 lampes à 222 lampes pour un gain énergétique de 37 %. En coulisses, une partie des tables de maquillage des loges a été équipée d’ampoules led très basse consommation : le gain estimé est de 84 % sur la consommation électrique par rapport aux anciennes lampes et la durée de vie des ampoules est multipliée par 10. Enfin, le Grimaldi Forum, adhérent du programme « EcoWatt PACA » depuis deux ans, est officiellement devenu EcoW’acteur en janvier dernier. Une opportunité de participer à la sensibilisation autour de la réduction de notre consommation énergétique. 07 Grimaldi Forum Afin de prévenir tout risque de fuite, cette nouvelle signalétique invite à la vigilance à chaque point d’eau Monaclean invite notre Green Team sur sa plateforme de tri à Contes EN CA S DE FU ITE APPEL ER LE 2411 IN CAS E WATER OF LEAK CALL 2411 Les objectifs fixés, en matière de consommation de papier, pour 2013, étaient de -2%. Grâce à un réajustement des comportements en interne ainsi qu’à la dématérialisation d’une partie de notre processus administratif, nous avons atteint les -10%, Côté tri sélectif, les résultats confortent les choix opérés en matière d’investissement, dans l’achat d’un compacteur à carton par exemple, ou en matière de signalétique, toute la zone de tri ayant été repensée afin d’aider au mieux les utilisateurs dans leur gestion quotidienne des déchets. Très visuelle, associant photos et codes couleur, cette signalétique permet d’identifier clairement les différentes zones de tri quelle que soit la langue des intervenants. En 2013, ce sont ainsi 52,4% de nos déchets qui ont été triés via des filières spécifiques, les objectifs fixés étant de 45%. Le tri des déchets bois a connu une progression spectaculaire en 2013 atteignant les +140%, soit 192 tonnes triées contre 80 tonnes en 2012. La typologie des événements accueillis, utilisant beaucoup de stands, explique en partie ce volume important. Force est, toutefois, de constater que la filière et les zones de tri mises en place, clairement identifiables, fonctionnent. La mise en service d’un compacteur à carton, début 2013, a permis d’améliorer encore le tri de nos EMR (Emballages Ménagers Recyclables), celui-ci passant à +10% en 2013 avec 14 tonnes triées contre 12 tonnes en 2012. 2013 était aussi l’année de la communication. Le Grimaldi Forum en a saisi l’occasion pour lancer son e-magazine dédié à l’actu développement durable de la Principauté, le M.A.G. (Monaco Act Green). Ce trimestriel, réalisé en interne, reflète d’une part l’engagement du Grimaldi Forum mais également le dynamisme de la Principauté au travers de ses acteurs incontournables que sont le Gouvernement, la Fondation Prince Albert II de Monaco, la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco, sans oublier les entreprises monégasques. Sous la houlette de Coraline Durand, nouvelle Responsable Qualité Sécurité Environnement de Monaclean, une partie de la green team du GF a pu découvrir, la plateforme intermédiaire de tri de Contes. Ouvert il y a un peu plus d’un an et demi, ce site classé ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) reçoit environ 1 000 tonnes de déchets par mois, provenant de Monaco et des communes limitrophes. Entre 200 et 400 tonnes sont des déchets industriels. Jean-Luc Doité, Responsable du site, décharge les bennes et trie manuellement les différents déchets afin de les répartir vers les filières de valorisation selon qu’il s’agisse de bois, plastique, carton, gravats, ferraille ou encore textile. Les déchets toxiques ne sont, quant à eux, pas traités sur le site de Contes, la plateforme n’étant pas équipée pour ce type de produits. Entre 2 et 3 heures lui sont nécessaires pour trier de manière optimale une benne de 25 m3. Le site est équipé d’une balance permettant d’effectuer une double pesée, à plein et à vide, des bennes afin de pouvoir précisément chiffrer le volume de déchets traité. Jean-Luc Doité profite de notre présence pour féliciter de vive voix notre green team pour la qualité du tri fait en amont. Il n’a jamais eu, en effet, à déclasser les bennes venant du GFM. Saluons donc l’efficacité de notre green team qui, grâce à son attention, participe activement à nos bons résultats en matière de tri. Les objectifs 2014 sont de continuer à avancer sur la voie de l’amélioration et de maintenir les bons résultats enregistrés en 2013. Rappelons que le Grimaldi Forum Monaco a été l’un des premiers centres de congrès en Europe à obtenir la certification environnementale ISO 14001, s’engageant résolument en faveur d’une industrie événementielle plus responsable. 08 Grimaldi Forum NU FLOW, les bons tuyaux ! Cette technologie innovante mise en œuvre au Grimaldi Forum Monaco a notamment réduit des travaux l’impact des travaux sur l’environnement Toujours désireux d’utiliser les technologies les plus innovantes et les moins impactantes sur l’environnement, le Grimaldi Forum Monaco a entrepris en février une phase de travaux de contrôle et de rénovation de son réseau Sprinkler (détection incendie). Dans un bâtiment de 70 000 m2, ce type de chantier aurait pu facilement prendre des allures titanesques… avant que la technologie ne s’en mêle. Ici, elle a eu pour nom NU FLOW… Ce procédé venu d’outre-Atlantique est devenu le leader mondial de l’industrie du revêtement de tuyaux de petits et gros diamètres et s’applique pour la rénovation des canalisations d’eau potable, de chauffage, de climatisation ou destinée aux services d’incendie, etc. La technologie NU FLOW s’est avérée économique, non destructive, respectueuse de l’environnement car elle permet de réhabiliter toutes les canalisations sans démontage ni démolition. En Principauté, elle est mise en œuvre par la société NOARO Frères. Cette entreprise experte en plomberie et génie climatique s’est d’ailleurs spécialisée dans la recherche de fuite et la réhabilitation des réseaux d’eau potable ou d’évacuation. En intervenant pendant une quinzaine de jours au Grimaldi Forum, elle a démontré toute l’efficience de cette technologie non invasive. La mise en œuvre sur site s’est opérée en deux phases : nettoyage du réseau de canalisations par aéro-sablage puis injection d’une couche de résine Epoxy qui a séché et durci et donc protégé les tuyaux. Les avantages de l’utilisation d’une telle technique ne sont plus à démontrer puisque ces travaux n’ont eu aucun impact sur l’activité du bâtiment ! 09 Fondation Prince Albert II Maroc : l’ibis chauve au coeur d’une «success story» Imaginez des falaises de grès vertigineuses dans des couleurs ocre. A leurs pieds, les vagues immenses de l’Atlantique viennent se briser dans des gerbes dantesques sur ces roches déchiquetées. La Fondation soutient depuis 4 ans un programme porté par Birdlife international pour protéger cette espèce symbolique et garantir la pérennité de la colonie marocaine. Nous sommes dans le parc de Souss Massa au sud d’Agadir au Maroc à la frontière du désert. C’est dans ce paysage grandiose que vit la plus grande colonie d’ibis chauve, espèce classée en danger critique d’extinction par l’IUCN. L’ibis chauve appelé aussi Ibis érémite vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières. C’est un échassier qui a une hauteur de 80 cm et une envergure de 120 à 130 cm. Il a, comme son nom l’indique, la tête chauve, un plumage noir-bleuté et un long bec courbe et rouge. Il se nourrit de lézards, d’insectes et de petits animaux. Cette année les responsables sur le terrain ont vu leurs efforts récompensés avec de nombreuses reproductions et donc un accroissement notable de cette population. En effet 148 poussins se sont envolés en 2013. Depuis 1996 la population a pratiquement doublé. Des balises ont été fixées sur certains individus. Les enregistrements satellites confirment que son aire de dispersion ne s’étend pas plus loin que le parc national de Souss massa. Aujourd’hui on évalue à 113 les couples reproducteurs. Son nom scientifique, Geronticus Eremita, nous informe que ses particularités morphologiques et ses habitudes comportementales. Geronticus est la latinisation du grec « gérintikos » qui signifie vieillard ce que traduit son crane glabre à la peau ridée, totalement dépourvu de plumes. Eremita fait référence aux ermites qui se retirent du monde en habitant dans les falaises, à l’instar de notre oiseau. Autrefois l’ibis chauve était très répandu dans le moyen orient, l’Afrique du nord, et l’Europe du sud. En Egypte il symbolisait la splendeur pour les contemporains des pharaons qui n’hésitaient pas à le momifier. Aujourd’hui Il se trouve réduit à un groupe semi-captif en Turquie et à une très petite population extrêmement menacée et redécouverte il y a quelques années en Syrie. La colonie marocaine est donc la dernière population viable qui reste au monde. Pour la Fondation, il s’agit donc d’un véritable succès et SAS le Prince Albert II de Monaco accompagné de Bertrand Piccard, membre du CST de la Fondation, sont allés rendre visite aux acteurs locaux en Mars 2014. Ils ont pu s’entretenir avec les responsables techniques et les gardes forestiers qui sont chargés de la surveillance, du suivi mais aussi de la fourniture d’eau douce sur le terrain. Ce projet qui est en passe de devenir une nouvelle « success story » pour la Fondation Prince Albert II avec la sauvegarde d’une nouvelle espèce constitue également pour le parc national de Souss Massa, dont l’ibis chauve est l’emblème, une grande opportunité pour le développement de l’écotourisme dans la région d’Agadir. Ce projet est donc l’exemple même d’une réussite de protection de la biodiversité qui a des incidences positives sur les populations locales et le développement économique d’une région jusqu’à présent très isolée. 10 Fondation Prince Albert II Développement d’outils de traçage ADN et d’une stratégie de conservation pour un arbre menacé de disparition : l’acajou african L’exploitation forestière non raisonnée et illégale est un des facteurs majeurs de la déforestation. Plus de 50% du bois exporté de l’Amazonie, de l’Afrique centrale, de l’Asie du sud-est et de Russie est abattu illégalement, ce qui représente des pertes de revenus pour les pays de 10 à 15 milliards de dollars annuellement. Des instruments politiques ont été mis au point pour réduire l’abattage illégal et le commerce de bois associé à l’échelle mondiale, mais les mécanismes de contrôle pratiques de l’identification des espèces et l’origine du bois font défaut. De nouvelles technologies associant des marqueurs ADN et des isotopes stables permettent d’assurer la traçabilité du bois grâce à ses propriétés intrinsèques. Toutefois, les données génétiques et sur les isotopes stables ne sont pas encore disponibles pour protéger de nombreuses espèces très précieuses comme le Khaya genus. Le Khaya genus, aussi connu sous le nom d’Acajou d’Afrique, comprend cinq espèces toutes convoitées par le commerce illégal du bois (K.ivorensis, K.anthotheca, K.grandifoliola, K.senegalensis et K.madagascariensis). Le bois des trois premières espèces est commercialisé sous l’appellation « Acajou d’Afrique » et fait partie des bois de sciage parmi les plus précieux du continent pour l’exportation, celui-ci étant largement utilisé notamment dans la construction navale. La Fondation Prince Albert II de Monaco, déjà impliquée dans le milieu du yachting avec son programme Wood Forever Pact (www.woodforeverpact.com) ne pouvait que soutenir ce projet de Bioversity International. Cette organisation propose de mettre au point des codes à barres pour clarifier la taxonomie des espèces africaines d’Acajou et de créer une base de données génétique de référence pour suivre l’origine du K. senegalensis, qui est à l’heure actuelle abattu plus intensément que les trois autres espèces. Ces données moléculaires seront associées aux données morphologiques et ethnoécologiques existantes pour proposer une stratégie de conservation durable pour ces espèces. Pour en savoir plus : www.bioversityinternational.org 11 Fondation Prince Albert II « Armes chimiques sous la mer », un docu choc ! Un documentaire de Nicolas Koutsikas, Eric Nadler et Bob Cohen (France 2013, 88mn) / Georama TV Productions Après Carbone, ennemi public n°1, et Tipping Point qui traite de l’acidification des Océan, Armes chimiques sous la mer, le nouveau film documentaire co-réalisé par Nicolas Koutsikas et soutenu comme les deux précédents par la Fondation Prince Albert II de Monaco, est une enquête édifiante sur les armes chimiques gisant dans les fonds marins du globe. Ce scandale militaire hérité des deux guerres mondiales est une véritable menace pour l’homme et pour l’environnement. Si le déversement de ces réserves mortelles dans nos océans a pu sembler un jour être la meilleure solution pour régler un problème de stockage, le bien-fondé de cette décision est aujourd’hui remis en question par les hommes politiques, les scientifiques, les journalistes, les écologistes et les populations locales. Y a-t-il un danger pour l’écosystème et pour la santé humaine ? Faut-il craindre une catastrophe écologique ? Trois années auront été nécessaires pour mener à bien ce projet d’investigation. L’idée d’enquêter sur le phénomène avait germé dans l’esprit de Nicolas Koutsikas en 2009, alors qu’il rencontrait une équipe de scientifiques américains dont les travaux portaient sur l’évaluation de la nocivité des armes chimiques immergées. Les investigations ont débuté par une rencontre avec le journaliste italien Gianluca Di Feo qui avait travaillé sur les archives de Winston Churchill. Celles-ci révélèrent que l’arsenal chimique de Mussolini avait été disséminé sous terre et en mer. Loin d’être une affaire locale, l’enquête de Nicolas Koutsikas a mené au terrible constat : depuis la Première Guerre Mondiale, les Etats avaient coutume de jeter en mer des armes chimiques. Le film entend révéler au public l’existence de ce qui est encore classé défense, et alerter sur les risques sanitaires et écologiques. Pour en savoir plus : http://future.arte.tv/fr/armes-chimiques-sous-la-mer 12 Fondation Prince Albert II Enfin un fonds fiduciaire pour soutenir le développement durable des aires marines protégées en Méditerranée De nombreuses initiatives ont été prises ces dernières années en Méditerranée dans le cadre d’accords internationaux, notamment la Convention de Barcelone, pour développer les Aires Marines Protégées (AMP) et améliorer leur gestion. Malgré l’élan généré par le Plan Stratégique 2011-2020 de la Convention sur la Diversité Biologique, les pays méditerranéens peinent à atteindre leurs objectifs, en particulier l’objectif d’Aïchi n°11 relatif aux AMP. * Ces fonds affichent une réussite incontestable et ont constitué une source utile d’inspiration pour la création d’un fonds fiduciaire dédié au développement et à la gestion durable des AMP en Méditerranée. A l’initiative de MedPAN, une « Étude stratégique en vue d’un mécanisme de financement durable à long terme pour les actions du réseau MedPAN et des AMP en Méditerranée » a mis en avant la pertinence de la création d’un tel fonds. En effet, en dépit des efforts déployés et de l’existence d’un réseau de gestionnaires (MedPAN), les AMP méditerranéennes, notamment sur la rive sud, ont les plus grandes difficultés à mettre en place un plan de gestion effectif faute de moyens techniques et financiers appropriés. Suite à plusieurs réunions de travail tenues lors du Forum d’Antalya et dans sa continuité, les gouvernements français et monégasques et la Fondation Prince Albert II de Monaco ont travaillé conjointement à la création d’un fonds fiduciaire dédié aux AMP de Méditerranée. Ces travaux ont abouti à l’annonce du lancement de ce fonds par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et le Ministre français de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, M. Philippe Martin, lors de la réunion politique de haut niveau tenue à l’issue du congrès IMPAC3 à Ajaccio le 26 octobre 2013. A cette occasion, la Tunisie a apporté son soutien à cette initiative. A l’occasion du dernier Forum des AMP de Méditerranée, organisé à Antalya en novembre 2012, l’ensemble des acteurs présents ont souligné l’urgence de créer de nouveaux outils de financement durable pour les AMP, à l’instar des fonds fiduciaires (« trust funds ») déjà créés dans d’autres « hotspots » de la biodiversité mondiale (Micronesia Trust Fund, Carribean Biodiversity Trust Fund ou Meso-American Reef Fund). Cette volonté politique a été réaffirmée au plus haut niveau à Monaco, le 14 novembre 2013, par S.A.S. le Prince Albert 13 Fondation Prince Albert II Albert II de Monaco et le Président de la République française, M. François Hollande. De plus, les ministres présents à la 18ème réunion ordinaire des Parties contractantes à la Convention pour la Protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée (Convention de Barcelone), le 5 décembre 2013 à Istanbul, ont invité les organisations internationales, les donateurs bilatéraux et multilatéraux, les fondations et le secteur privé, disposant de l’intérêt et de la capacité d’agir, à appuyer la création et le soutien des activités du fonds fiduciaire pour les AMP de Méditerranée, encouragé par Monaco, la Tunisie et la France. Les contacts pris par la Fondation Prince Albert II de Monaco avec d’autres fondations œuvrant en Méditerranée, ainsi que l’intérêt exprimé récemment pour le développement des AMP en Méditerranée par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) et la Banque Mondiale, témoignent d’une convergence d’intérêts pour ce mécanisme de financement. Des échanges fructueux engagés entres les partenaires tunisiens, français et monégasques ont permis de poser les bases de ce fonds fiduciaire et de définir les objectifs suivants : - Le renforcement et la pérennisation des AMP existantes, - Le soutien aux réseaux régionaux d’AMP en Méditerranée, - Le renforcement de l’implication des pays hors UE, via leur stratégie nationale pour les AMP, - Le financement progressif de nouvelles AMP. Les actions mises en œuvre par le fonds fiduciaire contribueront à la constitution en Méditerranée d’un réseau écologiquement représentatif et bien relié d’AMP gérées efficacement et équitablement, répondant ainsi à l’objectif n°11 d’Aïchi. Ce fonds fiduciaire interviendra en complément et en coordination avec les dispositifs existants dans le cadre du Plan d’Action pour la Méditerranée de la Convention de Barcelone. Il visera à soutenir une approche des AMP qui concilie conservation des écosystèmes et développement économique des communautés locales. par chaque pays riverain de sa volonté de renforcement et/ou de création d’AMP est nécessaire pour assurer un plein succès au lancement du fonds fiduciaire. La consolidation de cette dynamique politique constitue une étape essentielle au lancement opérationnel de ce fonds et à la mobilisation des grands bailleurs publics ou privés, dont le soutien financier viendra consolider les efforts de renforcement et de développement des AMP déjà entrepris dans chacun des pays s’engageant dans cette initiative. Ce fonds sera alimenté par les contributions de bailleurs publics et privés, les États qui en ont la possibilité, les bailleurs multilatéraux, mais également les fondations, les entreprises, voire les mécènes privés. Le fonds fiduciaire interviendra dans les pays qui indiqueront clairement leur intention de renforcer et de mettre en œuvre une politique dédiée aux AMP. Le fonds apportera des financements additionnels aux budgets nationaux, que ceux-ci proviennent des budgets de l’Etat lui-même ou de fonds spécifiques tels que, par exemple, ceux mis en place dans les programmations nationales du FEM. Dans la continuité de la Déclaration d’Istanbul, l’affirmation * Objectif 11 : D’ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre et marin. 14 Zoom sur... Beautés sauvages Photographe professionnel autodidacte depuis 25 ans, implanté en Principauté de Monaco, Jean-Charles Vinaj s'est très tôt orienté, par passion, vers la photographie animalière à la rencontre d’espèces incroyables, avec la forte envie de partager et témoigner de leur vie, de leur beauté et de leur environnement au travers de ses images. De ses voyages, il a gardé le goût des grands espaces mais aussi de la découverte de peuples ethniques, de nouvelles coutumes, de celles qui vous ouvrent l’esprit et le cœur. Il y a quelques mois encore il était en Namibie sur les traces des éléphants, girafes et lions du désert avant de partir à la découverte du Lynx dans les forêts Allemandes. Le Tigre du Bengale fait partie des espèces que Jean-Charles a longuement photographié tout comme l’Ours du Kamchatka avec le célèbre Vitaly Nikolaenko, mais aussi le Gypaète Barbu en Espagne et plus près de nous, la faune alpine du Parc national du Mercantour. En marge de son activité de photographe reporter de l’actualité monégasque, sa passion le conduira dans les mois à venir, en Finlande, photographier l’ours brun, puis en Chine à la découverte de deux pandas: le panda géant et le panda rouge. Avant de partir en Mars 2015 en Arctique à la rencontre du mythique Ours Polaire. Du désert de Namibie... Dans les projets de Jean-Charles une exposition photo à Monaco, d'ici environ 5 ans, afin de témoigner de la cohabitation des peuples ethniques avec les animaux sauvages malheureusement en voie de disparition. www.jcvinaj-photographe.com Située au nord-ouest de la Namibie, la région du Kaokoland occupe un espace d’environ 50 000 Km2. Elle est délimitée au nord par le fleuve Kunéné, le fleuve frontière qui sépare la Namibie de l’Angola, au sud par la rivière Hoanib, à l’Est par l’Ovamboland et le bassin d’Etosha, et à l’Ouest par le parc national de la côte des squelettes, la partie la plus sauvage et la moins accessible du désert du Namib. 15 Zoom sur... Le Kaokoland est une région très montagneuse et inhospitalière. On peut le diviser en deux ensembles topographiques distincts : à l’Est et au centre, la région des hauts plateaux, communément appelée “Himba highlands”, a une altitude moyenne de 1 200 mètres (point culminant : 2 000 mètres), à l’Ouest, un escarpement rocheux très abrupt domine les plaines désertiques du pro-Namib Le climat est rude, avec des températures très élevées en été (45°), une très courte saison des pluies (en général de Février à Avril), et un taux de précipitation annuel très faible qui décroît d’est en ouest (300 mm par an à l’est, 50 mm à l’ouest). La végétation est très clairsemée et se raréfie en allant vers l’ouest. Il s’agit d’une brousse arbustive de type savane à mopane, avec parfois des arbres plus importants comme le Baobab ou le Sycomore. Une grande variété d’Aloès, d’Acacias, de Commiphoras et de plantes médicinales font du Kaokoland un véritable paradis pour les botanistes. Ici la faune doit s’acclimater d’une chaleur torride et une végétation rare. Cela n’empêche pas, les animaux du désert tels le lion, la girafe ou encore l’éléphant de vivre paisiblement malgré ces conditions très difficiles 16 Zoom sur... ...aux forêts allemandes Le lynx est un animal qui n’a jamais fait de concession. Jamais soumis, il s’est réfugié dans les endroits les plus inaccessibles. Cet isolement, nécessaire à sa survie, explique les mystères qui l’entourent et la relative méconnaissance craintive dont il est encore l’objet. Les lynx avaient disparus de France. Des individus capturés en Tchécoslovaquie ont été réintroduits en Alsace à partir de 1993. Ces populations renforcées par des lynx, venus naturellement depuis la Suisse, semblent maintenant avoir fait souche, malgré de sévères oppositions, dans les Vosges et le Jura et peut être dans le nord des Alpes. Les lynx bénéficient d’une protection complète. Les dégâts qu’ils occasionnent aux éleveurs sont indemnisés mais ces dispositions, comme pour les loups, ne fond pas l’unanimité. Le lynx est le grand félin d’Europe. C’est, avec l’ ours et le Loup, le dernier grand prédateur survivant en France. (Photographié dans son milieu naturel en Allemagne) 17 Zoom sur... En passant par l’Espagne Gypaete barbu A l’image du milieu montagnard, surprenant et grandiose, le Gypaète barbu déploie ses 3 mètres d’envergure au dessus de certaines de nos vallées alpines. Considéré comme le rapace le plus grand d’Europe avec le vautour moine, ce maillon ultime du cycle de la vie constitue une espèce phare de la biodiversité Alpine. Le Gypaète barbu emploie une technique très particulière pour pouvoir ingérer les segments osseux trop volumineux: le cassage d’os. Pour cela, il utilise certains pierriers de cassage au dessus desquels il laisse tomber l’os qu’il a transporté dans ses serres. L’os, fracturé en morceaux plus réduits, est ainsi ingéré plus aisément. (photographié dans son milieu naturel en Espagne) 18 Zoom sur... ...ou le Mercantour Le loup Après une soixantaine d’années d’absence dans les Alpes françaises, le loup a progressivement recolonisé le massif à partir de l’Italie et ce depuis son retour au début des années 90 dans les Alpes-Maritimes. Aujourd’hui, alors que sa population se développe au-delà du massif alpin, les relations entre le loup et l’homme restent difficiles. S’il est facile de s’émerveiller devant l’animal pris dans son contexte naturel, il convient de prendre en compte l’aspect humain et les contraintes induites par sa présence et de mesurer les changements et les difficultés que ce retour entraîne. (Photographié dans son milieu naturel en Allemagne et dans le Parc national du Mercantour) 19 Zoom sur... 20 Zoom sur... Sans oublier l’Inde Le tigre Le tigre du Bengale est le plus grand des félins et fait partie des 3 plus grands prédateurs sur terre. Il est passé du stade de roi de la jungle pour finir sur la liste des espèces menacées d’extinction de l’IUCN. Cet animal puissant et discret, arbore son magnifique pelage dans les mangroves et les forêts d’Inde patrouillant sur son territoire tel un roi dans son royaume. Le pelage du tigre lui assure un camouflage adéquat pour son environnement. Ainsi ses rayures lui permettent de se fondre au sein de la végétation sans être vu. La population la plus forte de tigre du Bengale se trouve dans la région des Sundarbans en Inde et au Bangladesh. On peut aussi en trouver en Inde centrale et du nord ainsi qu’en Birmanie et au Népal. (photographié dans son milieux naturel en Inde) 21 Zoom sur... L'ours en Europe Il reste environ 50 000 à 60 000 ours brun en Europe, répartis très inégalement sur l’ensemble du territoire : la situation varie en effet dans chaque pays, en fonction de son histoire et des politiques menées, souvent depuis près d’un siècle. Ainsi, la Slovénie compte aujourd’hui une population d’ours importante tandis que l’Autriche voisine est en train d’assister à la disparition, peut-être définitive, de l’espèce. Les effectifs les plus importants sont en Russie d’Europe, en Roumanie, et en Suède. Les populations les plus menacées se trouvent à l’Ouest (Autriche, France, Espagne, Italie) mais la situation est fragile également en Serbie, au Monténégro, en Macédoine, en Albanie, en Ukraine, en Lettonie et en Biélorussie. N’oublions pas que l’ours brun est une espèce protégée en Europe… donc menacée ! L’ours avait presque disparu de la quasi-totalité du continent vers les années 1930, et dans la plupart des pays concernés, son retour a souvent provoqué des remous dans l’opinion publique : les populations locales ont dû réapprendre à vivre et cohabiter avec lui. 22 Monaco Le Méridien Beach Plaza fait son «Green Choice» L’hôtel Méridien Beach Plaza propose à la clientèle individuelle et aux groupes de faire l’expérience d’un séjour éco-responsable, notamment avec son programme « Make a Green Choice », son offre « Meet Green » et son partenariat avec l’Unicef. Depuis 2010, l’hôtel est certifié par le label La Clé Verte – premier label environnemental international pour l’hébergement hôtelier – pour sa bonne gestion environnementale générale, dont celle des déchets, de l’eau et de l’énergie (éclairages fluorescents et basse consommation, remplacement du linge uniquement sur demande du client, tri des déchets en collaboration avec les institutions locales). Tout comme les autres établissements du groupe Starwood Hotels & Resorts, l’hôtel s’est engagé à réduire ses consommations d’énergie de 20% et ses consommations d’eau de 30% d’ici 2020. Au quotidien, le suivi des actions est assuré par une équipe de volontaires nommée « La Green Team », composée d’un panel d’employés issus des différents départements de l’hôtel, et qui contribue à définir, trouver, suivre et améliorer les initiatives et les performances de l’hôtel sur le plan du développement durable, tout en assurant une information et une sensibilisation auprès du personnel, du public et des partenaires. Le programme Make a Green Choice Le programme « Make a Green Choice » offre la possibilité aux clients de participer aux engagements de l’hôtel en aidant à diminuer les consommations d’eau et d’énergie ainsi que celles de produits d’entretien. Chaque client peut ainsi choisir de décliner le service de chambre pendant son séjour en échange de quoi il peut choisir de recevoir une remise sur la restauration, des points de fidélité au programme Starwood Preferred Guest ou alors faire une donation de ces points à l’Unicef. L’offre Meet Green L’hôtel propose des solutions éco-responsables qui permettent de réduire l’empreinte carbone des réunions, notamment grâce à : lumière du jour naturelle pour la majorité des salons, climatisation et chauffage uniquement sur demande, carafes d’eau filtrée à disposition, corbeilles pour le tri du papier et du plastique, outils de communication sans support papier, stylos et feutres sans solvant, blocs de papier recyclé, chevalets de conférence en papier recyclé et options de pause-café bio ou concoctées avec des produits d’origine 100% locale. Le partenariat avec l’Unicef Le partenariat Check Out For Children entre l’UNICEF et Starwood Hotel & Resorts a été lancé à Londres en Novembre 1995 par l’ambassadeur de l’UNICEF, Sir Roger Moore KBE. Aujourd’hui, cette initiative qui consiste à demander aux clients des hôtels Starwood s’ils acceptent de payer 1 dollar US supplémentaire (ou équivalent dans la monnaie locale) lors de leur check out, a permis de récolter plus de 25 millions de dollars US. Ces fonds ont par exemple permis de vacciner plus d’un million d’enfants dans le monde. 23 Le développement durable et l'éco-responsabilité ne sont pas des options à Monaco Une destination qui s'est mobilisée dans la lutte contre le changement climatique et pour le développement durable visitmonaco.com Monaco L’actualité Green vue par... Traitement des déchets, un choix stratégique Au cœur des plus vifs débats sur la place du secteur industriel en principauté, le Centre de traitement et de valorisation des déchets, plus communément connu sous le nom d’usine d’incinération. Agée de près de 35 ans, ce centre nécessite d’importants travaux qui ont conduit, un temps, à s’interroger sur son avenir sur le sol monégasque. A plus d’un titre, son maintien sur site désormais acquis semble pourtant judicieux. Dans cette hypothèse, il serait envisagé de démonter l’usine et de la remonter sur place. Des travaux d’ampleur qui devraient permettre d’accroître la durée de vie du Centre de traitement et de valorisation des déchets de 30 à 40 ans. Au sein du gouvernement, l’idée de délocaliser sur le territoire français cette activité avait, un temps, été envisagée. Dans l’Hémicycle, certaines voix s’étaient même élevées, il y a quelques années contre le maintien de l’usine sur le sol monégasque. Mais les échanges avec les responsables du pays voisin ont rapidement achoppées et l’usine restera en principauté. Solution « environnementale »… Nombreux sont les arguments qui plaident en faveur du maintien en principauté. A commencer par les conséquences en matière d’énergie. Centre de traitement mais aussi de valorisation, l’usine participe aux fonctions d’éclairage, de chauffage et de climatisation pour un équivalent de 5 000 habitants. L’an dernier, selon les données fournies par la direction de la société, la valorisation énergétique aurait ainsi permis de produire près de 13 000 MWh d’énergie électrique et plus de 31 000 MWh d’énergie thermique, soit l’équivalent de ce qu’auraient produits le recours à 27 500 barils de pétroles qui, de facto, ont ainsi été économisés. Un fonctionnement particulièrement intéressant d’un point de vue environnemental. Et ce d’autant plus que, sur ce point, délocaliser le traitement vers Peille, Nice ou Antibes supposerait d’incessants allers et retours de camions pour acheminer les déchets avant traitement. Par ailleurs, le choix du maintien sur site ou de la délocalisation n’est pas sans conséquence sur l’indépendance et la souveraineté de l’Etat. La première solution permet bien évidemment d’asseoir cette indépendance et de limiter les attaques verbales dont Monaco fait régulièrement l’objet de la part d’observateurs étrangers. Sur le plan politique, cette situation va même bien au-delà. Car si l’usine monégasque traite annuellement 35 000 tonnes de ses propres déchets, elle prend en charge également 15 000 autres tonnes de ces déchets pour le compte de communes voisines, françaises, que la Communauté d’Agglomération ne parvient à traiter elle-même. … Mais aussi pragmatique… Par ailleurs, l’on a pu observer, dans le pays voisin, des mouvements de grève dans le secteur de la collecte des ordures ménagères et l’on se souvient des conséquences très inquiétantes que cela a pu avoir, par exemple à Marseille au cours de l’année 2010. Que se passerait-il si un tel mouvement se déroulait sur le sol monégasque ? Assurément, ce serait une catastrophe en matière de salubrité publique comme d’image pour un pays dont la notoriété s’est construite notamment sur la propreté. Or, de tels mouvements de grève, n’ont jamais été constatés à Monaco. Reste la question, primordiale, de la pollution générée et de ses conséquences sur la santé de la population. D’importants travaux de modernisation ont eu lieu en 2006, travaux d’un montant de 20 millions d’euros investis par l’Etat. Selon les données officielles, cela permettrait aujourd’hui d’afficher des résultats bien plus ambitieux que ceux imposés par les normes européennes puisqu’en deçà de 50 à 90%. … Et valorisante D’ailleurs, il est révélateur de constater qu’en véritable faire-valoir, le centre fait l’objet chaque année de visites de délégations étrangères, japonaises ou de l’ex-URSS par exemple, qui souhaitent découvrir comment traiter les déchets dans un centre urbain. Et les travaux dits de requalification qui se préparent, probablement à l’horizon 2015*, se veulent également originaux. D’une part en raison de la disposition verticale de l’usine (12 étages de 1 500m2 chacun) mais aussi, comme pour les travaux du nouveau Centre hospitalier Princesse Grace, par la nécessité de poursuivre l’activité pendant la majeure partie du chantier. Georges-Olivier Kalifa *Le contrat d’affermage qui lie le gouvernement et l’exploitant (Société monégasque d’assainissement), après plusieurs prorogations, parvient à échéance fin 2014. 25 Monaco Solar1 : La première course de bateaux solaires arrive en Principauté ! Du 10 au 12 juillet prochain, 31 équipes internationales se donneront rendez-vous à Monaco afin de disputer le premier championnat mondial de bateaux solaires. Avec leurs looks futuristes, aux allures de hors-bords, les bateaux exclusivement propulsés à l’énergie solaire s’affronteront dans des épreuves de vitesse, d’endurance mais également de maniabilité, en face du Port Hercule et dans la baie du Larvotto. Organisé en partenariat avec le nouveau Yacht Club de Monaco, qui sera le QG de l’événement, Solar1 souhaite promouvoir l’innovation technologique au service du développement durable et prouver que la performance peut définitivement s’ancrer dans le respect de l’environnement. Sa mission de fédérer une communauté internationale de créateurs, designers et ingénieurs, dans les domaines de la technologie et des énergies renouvelables rencontre un intérêt certain auprès d’une nouvelle génération inspirée par un futur plus respectueux de la nature. A noter, le retour à Monaco, pour cette occasion, du PlanetSolar, premier bateau solaire à avoir accompli un tour du monde en 2012. www.solar1races.com 26 Monaco Une seconde vie pour le Pavillon Milano 2015 au Burkina Faso Le Pavillon de la Principauté de Monaco à l’Exposition Universelle de Milan en 2015 aura ensuite un destin africain... En effet, un projet vise d’hors et déjà à transférer, au Burkina Faso, le Pavillon Monégasque. Imaginé par la société monégasque ES-KO, avec une architecture audacieuse alliant écologie et technologie, le Pavillon a été conçu de manière à pouvoir être démonté et remonté dans un autre pays, s’inscrivant ainsi dans un principe d’économie circulaire. Il s’agit là véritablement d’une idée novatrice, réelle alternative à la destruction du pavillon après l’exposition, comme cela est généralement le cas dans ce type de manifestation. En partenariat avec la Croix-Rouge monégasque et avec le soutien du Gouvernement Princier, le Pavillon sera remonté au Burkina Faso, pays d’intervention prioritaire de la Coopération monégasque. Son architecture sera adaptée aux conditions climatiques locales et à sa nouvelle utilisation en tant que centre de formation avec trois objectifs majeurs : - devenir un centre de référence pour les premiers secours en Afrique de l’Ouest ; - devenir un centre de formation professionnel pour les enfants travailleurs domestiques ; - devenir un centre autosuffisant par la location de salles avec hébergement. Ce centre polyvalent sera mis en œuvre en partenariat avec la Croix-Rouge burkinabè qui a conçu le projet. Monacology fête ses 10 ans ! A l’occasion de sa 10ème édition, la Semaine Monégasque de Sensibilisation à l’Environnement vous réserve quelques surprises ! Du 10 au 13 juin prochain Monacology reprend ses quartiers sur le Quai Antoine 1er face au Stars’n’Bars à Monaco. L’occasion de fêter, à vos côtés, son 10ème anniversaire autour d’une édition enrichie et étendue. Comme chaque année, l’association monégasque, qui bénéficie du soutien de la Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports de la Principauté de Monaco et du Stars’n’Bars rassemblera de nouveau un large panel d’intervenants autour d’ateliers ludiques et pédagogiques liés au développement durable. Avec près de 30 participants provenant du monde associatif, du secteur privé et des institutionnels, le salon proposera, cette année encore, de nombreuses activités aux scolaires de la Principauté de Monaco, des communes limitrophes ou encore d’Italie afin de présenter leurs actions, mais également les métiers liés à la protection de l’environnement, au recyclage ou au gaspillage alimentaire. Les « Happy Hour », le premier temps fort de cette nouvelle édition Afin de s’ouvrir plus largement au public et célébrer son anniversaire en toute convivialité, Monacology restera ouvert tous les soirs de 17h00 à 19H00, lors du « Happy Hour » où, enfants et parents, pourront découvrir de nouveaux ateliers tous publics et échanger en toute convivialité avec les exposants. Entre amis ou en famille, vous pourrez ainsi profiter de la douceur des soirées de juin, autour d’un verre ou d’un snack en vous familiarisant avec le Développement Durable. Pour sa 10ème édition, Monacology a souhaité soutenir le projet « Tag your Turtle » du Cestmed visant à un lâcher en mer de tortues marines équipées de balises Argos, ce qui permettra au Centre d’Etude et de Sauvegarde des Tortues Marines de Méditerranée de les suivre et d’étudier leurs comportements afin de mieux les protéger. 27 Breves Septième plantation dans le cadre de l'opération "1 naissance = 1 arbre" Dans le cadre de l’opération lancée par la Mairie de Monaco, en collaboration avec les municipalités de La Turbie et de Cap d’Ail, et avec l'Office National des Forêts (ONF), 992 arbres représentant les 992 naissances enregistrées à Monaco en 2013 ont été plantés, sur la commune de Cap d’Ail, au niveau de l'amphithéâtre naturel qui surplombe la Méditerranée. Cette septième plantation confirme l'engagement de la Mairie de Monaco en faveur du programme mondial de reboisement des Nations Unies, "Plantons pour la Planète", avec près de 7000 arbres plantés au total depuis son adhésion en 2008 et le lancement de cette opération à l'initiative de Nicolas Croesi, Adjoint au Maire. Assemblée Générale de l’EHMA : Priorité au developpement durable Organisée à Monte-Carlo, la 41ème édition de l’Assemblée Générale de l’EHMA (European Hotel Managers Association) s’est interrogée sur la compatibilité des préoccupations sociales et environnementales.Grâce à un grand nombre de projets et d’initiatives, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a activement participé à maximiser le développement de l’industrie du tourisme. Son action peut contribuer à étendre l’économie durable à travers le monde. Mais de façon plus concrète, comment cette vision globale peut-elle être appliquée au management d’un hôtel de luxe et par quel biais ? Tel est le sujet principal de la 41ème Edition de l’Assemblée Générale de L’EHMA (European Hotel Managers Association) qui s’est déroulée du 28 au 30 mars. « Hôtellerie, Développement Durable ... et Ensuite ? » était le titre officiel la manifestation au cours de laquelle des Maîtres de Conférence renommés tels que Robbie Bargh, de Gorgeous Group, et Andrea Pinabell, Directeur du Développement Durable et de la Responsabilité Sociétale chez Starwood Hotels & Resorts sont intervenus. Monaco Run 2014 : le tri sélectif en pointe Pour la seconde année consécutive, le tri sélectif a été mis en œuvre sur la course Monaco Run. Cette opération a permis de collecter dans les bacs jaunes, disposés le long du parcours et à l’arrivée, environ 8 250 bouteilles en plastique et des cartons, soit un volume total de plus de 5 500 litres de déchets valorisables qui ont suivi la chaîne de recyclage. Cette action menée par la Direction de l’Aménagement Urbain, la Direction de l’Environnement, la Société Monégasque d’Assainissement, conjointement avec la Communauté de l’Agglomération Française (CARF), a remporté une nouvelle fois un vif succès auprès des participants et des bénévoles sensibles à cette action en faveur de la préservation de l’environnement. Plus de 5 tonnes de macro-déchets retirées du Port de Fontvieille La Société d’Exploitation des Ports de Monaco a procédé à deux campagnes d’enlèvement des déchets dont la dernière dans le port de Fontvieille en décembre 2013 et janvier 2014 a concerné 5,3 tonnes de déchets. Les macro-déchets retirés du port de Fontvieille étaient essentiellement composés de caddies, épaves de navires, matériel de sports (musculation) et d’une tente de camping ! Rappelons qu’une première campagne concernant le port Hercule avait eu lieu avant la saison estivale 2013 : 4,8 tonnes (dont 700 kg de pneumatiques) avaient alors été sorties de l’eau ! Le Novotel Monte-Carlo certifié ISO 14001 A l’issue d’un audit rigoureux de ses performances, le Novotel Monte-Carlo vient d’obtenir la certification ISO 14001, référence internationale en matière de management environnemental. Cette démarche s’inscrit dans le programme de développement durable de Accor - PLANET 21- dont l’ambition est de certifier 40% des hôtels du Groupe Accor à l’horizon 2015. C’est à l’initiative de l’hôtel et grâce à la mobilisation de l’ensemble des équipes du Novotel Monte-Carlo, que l’établissement a pu se lancer dans ce processus exigeant et obtenir cette certification externe, vérifiée par un organisme indépendant et réévaluée tous les trois ans. Une année de préparation, 12 mois de suivi et d’évaluation des performances ont été nécessaires pour mettre en place de manière pérenne la gestion quotidienne du développement durable par les équipes de l’hôtel. La certification ISO 14001 engage les hôtels dans une démarche de progrès continu, valorise l’engagement des collaborateurs et permet de sensibiliser les clients. Elle recouvre les champs d’action suivants : la formation des collaborateurs, le suivi rigoureux des exigences règlementaires, la maîtrise des consommations d’eau et d’énergie à travers un plan d’action dédiée, la gestion des déchets incluant la mise en place de filières de tri, l’utilisation de produits chimiques et d’entretien plus respectueux de l’environnement, la préservation de la biodiversité, la réponse systématique aux plaintes et aux demandes d’informations relatives à l’environnement et enfin la mise en place de procédures d’intervention en cas de situations d’urgence environnementale. 29 Breves Habitat pour poissons en hutte majeure ! Dans le cadre de la mise en œuvre d’un dispositif de restauration écologique marine voulu par les Autorités monégasques, la Société ECOCEAN a procédé à l’installation de biohuts dans les ports de la Principauté. Le biohut est un habitat artificiel adapté qui réintroduit la fonction écologique de nurserie des fonds rocheux et sableux, souvent détruits par la construction d’aménagements côtiers. Le procédé permet de protéger les larves des prédateurs, puisque les quais, digues, pontons et autres espaces aménagés deviennent de véritables refuges pour de nombreuses espèces aquatiques. En tout, 40 habitats artificiels de 20 à 22kg chacun ont été installés. L’habitat est constitué d’une cage en acier remplie de coquillages vides, associée à une cage vide (zone refuge). Les coquilles de la cage sont issues de l’écloserie de Fontvieille (les Perles de Monaco) ou ont été récoltées au sein de restaurants de la Principauté, ce qui permet donc un traitement des déchets local et innovant.. Monaco s’engage à réduire ses émissions de GES de 30% d’ici 2020 Le 27 décembre 2013, en déposant son instrument d’acceptation auprès de l’ONU, la Principauté s’est engagée officiellement à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% sur la période 2013 –2020 par rapport à 1990. Monaco est ainsi le premier Etat à prendre un engagement de réduction pour cette nouvelle période, concrétisant sa politique ambitieuse en faveur de la lutte contre les changements climatiques. A l’occasion de la 18ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)* qui s’est tenue à Doha en 2012, la mise en œuvre d’une seconde période du Protocole de Kyoto, pour une durée de huit ans, a été adoptée. Monaco avait alors annoncé son souhait de continuer à réduire de manière drastique ses émissions. Le Protocole de Kyoto, qui fixe des objectifs individuels chiffrés et juridiquement contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays développés, a été signé le 29 avril 1998 et ratifié le 27 février 2006. A cet égard, Monaco avait souscrit à un engagement de réduction de 8% sur la période 2008 - 2012 par rapport à 1990. Pour atteindre cet objectif, la Principauté a établi une stratégie qui repose sur deux piliers : la réduction des émissions par la mise en œuvre de mesures domestiques et la compensation par l’achat de crédits carbone afin de compléter les efforts entrepris sur le plan domestique. A ce jour, Monaco a d’ores et déjà réduit ses émissions d’environ 17%, dépassant largement l’objectif des 8% qu’il s’était fixé. Édité par Direction de la Communication du Grimaldi Forum, 10 avenue Princesse Grace - 98000 MONACO, tél +377 9999 2500, avec le précieux concours de la Fondation Prince Albert II et de la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco Rédaction Hervé Zorgniotti - [email protected] Nadège Massé - [email protected] [email protected] Ont collaboré à ce numéro de nombreux acteurs du développement durable de la Principauté Conception graphique Alfonso Ciulla Distribution et diffusion uniquement par voie électronique et en téléchargement sur le website www.grimaldiforum.com Crédits photos Jean-Charles Vinaj Venturi Nu Flow Fondation Prince Albert II Philippe Mondielli Solar 1 La Gazette de Monaco 30
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