MAG #6 - Grimaldi Forum

Beautés Sauvages
de Namibie et d’ailleurs
Dossier
L’eco-mobilité en marche
Grimaldi Forum
Un bilan Green
encourageant
Fondation Prince Albert II
Un trust fund pour les aires marines
Préservation de la Biodiversité
l’actu developpement durable vue par le Grimaldi Forum Monaco
DOSSIER
Eco-mobilité p.03 à 06
GRIMALDI FORUM
Un bilan Green 2013 très encourageant
p.07 et 08
Visite chez Monacleanp.08
Nu Flow les bons tuyauxp.09
FONDATION PRINCE ALBERT II
Protection de l’Ibis Chauvep.10
Préservation de la Biodiversité : l’Acajou African
p.11
Armes chimiques sous la mer
p.12
Un trust fund pour soutenir les aires marines
p.13 et 14
ZOOM SUR...
Beautés Sauvages de Namibie et d’ailleurs
p.15 à 22
MONACO
Le Méridien Beach Plaza fait son «Green Choice»
p.23
L’actu Green vue par...p.25
Solar 1, première course de bateaux solaires
p.26
Monaco : l’Exposition Universelle Milano 2015
p.27
Monacologyp.27
EN BREFp.29 et 30
Le MAG s’associe avec Radio Ethic, la webradio du changement durable,
pour prolonger votre information sur plusieurs des sujets traités dans le
magazine. Il vous suffit de cliquer sur
pour écouter le reportage audio
réalisé par les journalistes de Radio Ethic. Soyez curieux et restez branchés…
02
Dossier
Eco-mobilité : quel avenir pour les véhicules propres ?
La question s’est tout naturellement posée lors du dernier salon
EVER Monaco. La table ronde, réunissant des acteurs majeurs
de l’industrie tels que Renault, PSA, BMW mais également
la Fédération Française de Moto ou encore ERDF, a permis
d’effectuer une rétrospective de l’année écoulée et des
grandes tendances qui se dessinent en matière d’éco-mobilité.
Bonne nouvelle, force est de constater que les véhicules
propres gagnent du terrain. De la citadine à la sportive,
les gammes proposées s’étoffent et se diversifient afin de
répondre aux attentes des consommateurs. Les tarifs ont été
revus à la baisse par les constructeurs qui proposent désormais
des modèles plus abordables, afin de lever le frein principal
qu’était l’aspect financier. Une stratégie qui s’avère efficace
puisqu’entre 2012 et 2013 les ventes mondiales ont été
multipliées par deux. 43 000 véhicules propres ont été vendus
en Europe alors même qu’en France la Zoé de Renault s’est
écoulée à plus de 5 000 exemplaires. Entre janvier et février
2014, plus de 8 600 véhicules ont été vendus en Europe dont
1285 en France et en Allemagne, 2 771 en Norvège qui reste le
pays le plus actif dans le domaine de la mobilité propre.
Le cas norvégien est en effet très particulier car le
Gouvernement a choisi de miser sur l’aide financière à l’achat
et à l’usage de véhicules électriques, dont l’exonération de
TVA, tout en menant une politique de découragement sur
ceux à énergie fossile, avec notamment l’application d’un
fort malus. Les véhicules propres ainsi moins chers à l’achat
gagnent d’autant plus facilement la faveur des automobilistes.
La Tesla S a, ainsi, été la voiture la plus vendue en Norvège
l’année dernière et continue d’accroitre sa présence sur le
territoire : en mars dernier près de 1 500 ont été immatriculées,
soit 52% des ventes de véhicules électriques. La Nissan Leaf suit
de près ce record de vente avec 15 % de part de marché.
Le Gouvernement norvégien entend aller encore plus loin : le
souhait est d’étendre encore ses aides en exonérant de TVA les
véhicules électriques en leasing ou avec location de batteries.
A Monaco, le Gouvernement a également fait le choix de
soutenir activement l’achat de véhicules propres depuis 1994
prenant le parti de soutenir l’électrique. La subvention des
véhicules électriques est ainsi de 30% du prix d’achat TTC
plafonnée à 9 000 Euros. Les véhicules électriques bénéficient
également d’avantages qui leur sont spécifiques tels que la
gratuité de recharge sur les 419 bornes des parkings publics et
sur les quatre bornes de recharge, dont deux rapides, situées
sur la voie publique. Une identification spécifique «VE» leur
offre, de plus, un accès au stationnement gratuit dans les
rues de Monaco et la gratuité de l’estampille annuelle. Un
partenariat récent entre la Métropole Nice Côte d’Azur et
Monaco a été signé afin d’accorder la réciprocité de la
recharge des véhicules électriques ainsi que le stationnement
en surface dans les deux agglomérations. Les véhicules
hybrides n’ont toutefois pas été exclus mais le dispositif de
subvention est un peu plus complexe car il tient compte à la
fois de la technologie d’hybridation et du niveau d’émission
de CO2 (La prime exclue les véhicules qui émettent plus de 110
gr de CO2 par km).
Autonomie et zones de recharge au cœur des débats
En effet, la question de l’autonomie des batteries ainsi
que du nombre de points de charges disponibles restent
aujourd’hui à améliorer pour arriver à un maillage efficace
du réseau routier. Pour Renault, si l’avenir de l’automobile est
incontestablement dans le zéro émission, le défi majeur reste
de pousser l’autonomie des batteries au-delà des 250 kms afin
de lever l’une des dernières réticences des consommateurs.
Une inquiétude qu’a contournée BMW en proposant sur sa
i3 un prolongateur d’autonomie destiné à rassurer les premiers
acheteurs. L’utilisation des véhicules étant non urbaine mais
quotidienne, se pose effectivement la question de la distance de
trajet réalisable entre un lieu de domicile et un lieu de travail par
exemple ou un déplacement professionnel. Et sous-jacente celle
de la tranquillité d’esprit avec laquelle nous pouvons effectuer
ces trajets. Un corridor autoroutier devrait toutefois être mis en
place en France d’ici fin 2015.
Pour l’AVERE le premier frein reste l’apect financier car si
les collectivités locales ont fait des demandes d’aides pour
s’équiper, il n’en existe pas pour les infrastructures privées.
Certains constructeurs financent eux-mêmes des bornes rapides
de recharges comme l’a fait par exemple Nissan en partenariat
avec Ikea et Auchan. Le deuxième frein se situe au niveau des
copropriétés où il faut rendre possible l’installation des bornes
afin que chacun puisse avoir un droit à la prise. Enfin, le troisième
frein que relève l’AVERE est celui des contraintes de sécurités qui
demeurent encore trop bloquantes et qui devraient être revues
compte-tenu de l’évolution des technologies.
L’électro-mobilité à la métropole Nice Côte-d’Azur
Mis en place depuis 2011, le service d’auto-partage « Auto
bleue » de la Ville de Nice, qui jusqu’alors était disponible en
circuit fermé va très prochainement proposer un service Flex sur
1/3 de son offre (les véhicules pourront être rendus dans une autre
station). Quelques 210 véhicules sont actuellement en service sur
70 stations, dont les Peugeot Ion et Partner (dont 1 équipé pour les
personnes à mobilité réduite), la Mia et bientôt la Renault Zoé. Un
service qui connaît un certain succès puisqu’il comptait, à la mimars, quelques 6 000 adhérents. Afin de pouvoir offrir un confort
d’utilisation, l’objectif est d’avoir 700 points de charge disponibles
à l’horizon 2016. Aujourd’hui 1750 vélos bleus sont également en
service dans 175 stations.
L’exemple de la Métropole Nice Côte d’Azur nous amène
tout naturellement à évoquer la question de l’impact de la
consommation électrique sur des réseaux déjà sensibles. Le
déploiement de l’électro-mobilité semble devoir obligatoirement
s’inscrire dans une globalité urbaine afin d’appréhender la ville
différemment et de gérer au plus juste besoins et ressources avec
notamment le développement des réseaux intelligents (smart
grids) et l’utilisation d’énergies renouvelables.
Quoi de neuf en 2014 ?
En 2014, pas moins de 14 nouveaux modèles devraient arriver sur
le marché dont la Renault Twizzy Cargo, le Mitsubishi Outlander
PHEV, le Citroën Berlingo Electrique, la BMW i8 ou encore la
Volkswagen E-Golf et l’Audi A3 e-tron.
Chez PSA l’approche est très pragmatique autour d’une offre
axée essentiellement sur l’hybride, afin d’atteindre les objectifs
de 2020, c’est à dire des émissions de CO2 inférieures à 95 gm.
Le souhait étant de mettre au point à l’horizon 2016 un véhicule
hybride hydraulique à air comprimé ne consommant que 2 L au
100 et pour lequel PSA est en recherche de partenaires. Renault
à l’inverse mise sur l’électrique avec sa gamme de Zoe, Kangoo
électrique ou encore de Twizzy qui débute son implantation
dans 60 pays. Présent sur les segments A, B et C le constructeur
français espère même, d’ici 5 ans, avoir également un modèle sur
le segment D.
Retrouvez la liste des véhicules électriques sur le site de l’AVERE
ainsi que les différents modèles
de bornes de recharges
disponibles en cliquant ici :
www.france-mobilite-electrique.org/produits,144.html
03
Dossier
L’Europe décidément à la traîne…
En marge du Salon Ever, le 4ème Forum Euro-méditerranéen
de l’Efficacité Energétique a été l’occasion de discuter de
l’importance du rôle de l’efficacité énergétique pour la
croissance économique
Pour la quatrième fois, Johnson Controls, la Fondation Prince
Albert II de Monaco et The Climate Group se sont alliés
pour accueillir le Forum Euro- méditerranéen de l’Efficacité
Energétique annuel à Monaco. Plus de 170 décideurs
et hommes politiques européens, des représentants du
secteur public, privé et de la société civile ont abordé le
rôle économique de l’efficacité énergétique pour soutenir
l’Europe sur la voie de la reprise économique durable.
Les participants ont discuté des actions politiques à
entreprendre pour soutenir des investissements plus
conséquents et ont eu l’occasion de découvrir des situations
dans lesquelles l’efficacité énergétique a engendré une
croissance des activités en plus de procurer notamment
plus de confort, de préserver la santé et d’améliorer la
productivité.
Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco
a accueilli les participants au Forum. Dans son discours
inaugural, il n’a pas manqué de souligner que l’heure de
l’efficacité énergétique était arrivée.
«Alors que des menaces importantes pèsent sur le futur de
notre planète, alors que les questions stratégiques liées à
l’énergie sont de plus en plus controversées, et surtout, alors
que l’Europe peine à trouver les ressorts de son renouveau
économique, cet objectif nous devons le viser ensemble.
De la sorte, nous ferons de l’efficacité énergétique une
véritable source d’espoirs communs pour notre planète»,
a déclaré Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de
Monaco.
L’Europe rate son objectif de 20% de réduction énergétique
Tudor Constantinescu, Conseiller Principal du Dominique
Ristori, Directeur Général pour l’énergie de la Commission
européenne, a fait part de l’état d’esprit et des priorités
de la Commission par rapport à l’efficacité énergétique.
Il a déclaré qu’au rythme actuel, l’Europe ne pourrait
atteindre son objectif visant à réduire la consommation
énergétique de 20% d’ici 2020. «Selon les estimations,
nous ne réaliserons des économies d’énergie qu’entre 16
et 18%.» Les nouvelles actions et nouveaux objectifs pour
2030 seront débattus dans l’optique d’obtenir un nouveau
cadre directeur d’ici le mois d’octobre.
Adrian Joyce, Directeur de Campagne de Renovate
Europe, a quant à lui précisé que la rénovation des
anciens bâtiments est la clé du succès de l’Europe d’ici
2030. «Au vu du taux de destruction très limité en Europe,
90% des bâtiments existants seront toujours là en 2050.» Un
objectif obligatoire lié à la consommation énergétique des
bâtiments devrait être fixé à 55%, déclare-t-il, et l’objectif
global d’efficacité énergétique devrait être à 40%, ce
qui permettrait de réduire les émissions de gaz à effet
de serre de 40%. La mentalité doit aussi évoluer, «Nous ne
devrions pas parler de partage de charges mais de partage
d’opportunités.»
L’heure de mettre l’efficacité énergétique à l’agenda Européen
Ouvrant le premier des trois panels d’experts, Michael Geissler,
CEO de l’Agence Energétique de Berlin a déclaré que les
inquiétudes à propos de la sécurité énergétique que nous
connaissons actuellement avec la crise en Ukraine est un
des facteurs qui rend la question de l’efficacité énergétique
si actuelle et opportune pour l’Europe. «Etant données les
tensions entre l’Europe et la Russie, la sécurité énergétique
pourrait gagner en importance dans les mois à venir, et peutêtre dans les prochaines années.»
D’après l’expert Agostino Renna, CEO de GE Lighting en
Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, trois autres forces
agissent de concert pour mettre l’efficacité énergétique à
l’agenda : une vive prise de conscience des changements
climatiques; «l’Internet industriel» des appareils embarqués
qui «créent du lien entre le monde physique et analytique»;
et l’engagement renouvelé des entreprises en faveur de
l’innovation et de l’entrepreneuriat.
Prix 2014 de l’Innovation en Efficacité Energétique
Pour la deuxième fois, le Forum a récompensé des individus
et des organisations pour leur contribution à l’amélioration de
l’efficacité énergétique. Les prix suivants ont été remis :
Finance Award — Patrick Fankhauser,
Co-Fondateur et Gestionnaire du Fonds SUSI Energy Efficiency Fund
Le SUSI Energy Efficiency Fund, lancé en 2013 par SUSI Partners
est le premier fonds privé d’efficacité énergétique pour des
investisseurs institutionnels, applicable au modèle de contrat
de performance énergétique. Le fonds finance des rénovations
axées sur l’efficacité énergétique de bâtiments, des installations
de production ainsi que des infrastructures publiques, en
échange d’une partie des économies d’énergie réalisées. En
2013, le SUSI Energy Efficiency Fund a financé avec succès un
premier projet de référence, la rénovation de cinq bâtiments
publics à Monaco. Actuellement, 65 millions d’euros sont prêts
à être investis dans des projets d’efficacité énergétique.
Projects Award — Marieke van Schaik,
Directrice de la Dutch Postcode Lottery
Le Postcode Lottery Green Challenge est le plus grand
concours mondial annuel destiné aux entrepreneurs durables
qui réussissent à réduire les émissions de gaz à effet de
serre grâce à des produits et des services innovants. Le
projet est un remarquable exemple de soutien d’initiatives
environnementales, assurant une mise sur le marché des
produits et services sélectionnés endéans les deux ans. Le
premier concours a été organisé en 2007 par la Dutch Postcode
Lottery, une association de charité des Pays-Bas.
Communication Award — Arthur Neslen,
Correspondant environnement pour l’agence de presse EurActiv
Arthur Neslen est correspondant Energie, Développement et
Climat pour EurActiv, l’agence de presse dédiée aux affaires
européennes à Bruxelles. Arthur couvre le sujet de l’efficacité
énergétique du point de vue ‘élaboration de la politique’ et
suit de très près l’implémentation de lois européennes par les
gouvernements nationaux. Grâce à ses articles, Arthur participe
à l’élaboration de l’histoire de l’efficacité énergétique, aidant
les politiciens, les différents intervenants et les citoyens à mieux
comprendre cette problématique. Comptant plus de 20 ans
d’expérience en journalisme, Arthur a notamment déjà travaillé
pour Guardian News & Media, The Economist ou encore Al
Jazeera Media Network.
04
Dossier
VOXAN WATTMAN
Une nouvelle révolution française
Elle a fait le buzz à l’occasion de sa présentation en avant-première mondiale lors du dernier Salon de la Moto de Paris…
Cette révolution à deux-roues a pour nom de baptême : la Wattman et elle positionne le renouveau de la marque française
VOXAN à l’avant-garde de la propulsion 100 % électrique, dans le même esprit qui a prévalu à la relance de sa grande sœur
à quatre roues, Venturi puisque toutes deux ont été reprises par l’entrepreneur monégasque Gildo Pastor-Pallanca…
VOXAN réalise aujourd’hui une révolution majeure dans l’histoire de la moto française avec la présentation d’une machine
ultra puissante, très haut de gamme et radicalement innovante par sa technologie et son architecture : .
Symbole du renouveau de VOXAN, WATTMAN illustre les nouvelles orientations techniques et stylistiques de la marque : des
technologies d’avant-garde dans le domaine de la mobilité électrique et un design qui préfigure la silhouette des motos de
demain.
Avec 200 CV et un couple instantané de 200 Nm jusqu’à 10.500 t/mn, WATTMAN est aujourd’hui la moto électrique la plus
puissante au monde.
Synonyme de sensations nouvelles, WATTMAN offre le plaisir du pilotage à l’état pur, à la fois capable d’accélérations
fulgurantes (0 à 160 km/h en 5,9 s) et de souplesse grâce sa motorisation électrique à transmission par courroie.
VOXAN inaugure une nouvelle architecture de moto construite autour d’un ensemble pack batterie-moteur porteur. Le cadre
est remplacé par un exosquelette ultra-rigide intégrant l’ensemble des composants de la chaîne de traction. Il en résulte
une moto très pure, sans élément technique apparent. Pour Sacha LAKIC, son designer, « cet exosquelette en aluminium qui
renferme la batterie est la signature de la moto. On lit dans ce design qu’il s’agit d’une machine électrique ».
WATTMAN dispose d’un temps de charge exceptionnel de 80 % en moins de 30 mn, grâce à une prise « COMBO II », le standard
européen de charge rapide. Elle peut également se brancher sur une simple prise domestique grâce à un chargeur intégré.
Sa batterie ultracompacte de 12,8 kWh lui assure 180 km d’autonomie.
Avant tout destinée à une clientèle internationale exclusive en quête d’innovation, WATTMAN sera produite à l’unité sur
commande et assemblée à la main en France, à la Manufacture de Véhicules Electriques (Solesmes - Sarthe).
05
Dossier
Rencontre avec un designer enthousiaste, Sacha Lakic
« Je vous présente la Moto 2.0 ! »
Quelle a été votre première réaction au moment d’accepter
le challenge de la Wattman ? Ma première réaction fut de sortir mon carnet de croquis de me
mettre au travail avec un enthousiasme inégalable. Une moto,
par définition, est un véhicule dont tous les composants
techniques sont visibles, moteur, cadre, suspensions etc.
Mon premier challenge fut de concevoir un design qui
intègre le pack batterie tout en conservant une allure virile
propre aux motos d’accélération du type «power cruiser».
C’est ainsi que j’ai eu l’idée de concevoir un châssis-coque.
Il s’agit en réalité du réceptacle des batteries mais avant
tout, c’est l’élément structurel principal de la machine,
car le train avant, le train arrière et le support de selle sont
verrouillés dessus.
Le poids du moteur et des batteries et leur volume
constituent-t-ils les principales contraintes pour le designer
dans ce cas ? Ou au contraire le principal atout pour
développer quelque chose de nouveau ? Le poids des batteries et leur volume sont de vraies
contraintes. Autant dans l’automobile ce problème est
très relatif (car il y a de nombreuse façon d’intégrer ces
batteries), autant dans l’univers de la moto, il s’agit d’un
vrai challenge car il y un lien direct avec le comportement
du véhicule, l’ergonomie du pilote, l’esthétique globale.
Nous avons transformé ces contraintes en atouts. En
positionnant les batteries et le moteur le plus bas possible,
nous offrons une meilleure stabilité à la moto, en terme de
style, l’idée du châssis-coque est une signature exclusive
liée à une fonction, et en terme d’ergonomie, ce même
châssis-coque est «sculpté» afin d’absorber les contraintes
liées aux mouvements du pilote sur le machine pendant la
conduite ou à l’arrêt.
Comment adapte-t-on son travail au concept d’une moto
électrique. Faut-il partir d’une page blanche ? Effectivement nous sommes partis d’une page blanche
avec au moins trois défis à relever. Le premier : démontrer
qu’une moto électrique, loin d’être aseptisée, peut-être
désirable, valorisante pour son pilote et synonyme de plaisir. Défi n°2 : faire disparaître l’architecture moto classique au
profit d’une architecture radicalement tournée vers l’avenir
(châssis-coque), une suspension à parallélogramme,
une technologie électrique innovante, puissante et des
composants électroniques sophistiquées.
Le défi n°3 est philosophique, car les notions de bruit,
de cylindrée, d’essence, de vibration, qui étaient les
marqueurs des motos ancienne génération, ont disparu
au profit d’une nouvelle approche, plus silencieuse, plus
technologique mais tout autant émotionnelle.
Quand on dessine une moto d’avant-garde, doit-on
obligatoirement donner libre cours à sa vision futuriste d’un
tel engin ? Pour nous, la réponse est oui. Technologiquement plusieurs
pas sont franchis d’un seul coup, autant accompagner
cette avancée avec le design. WATTMAN est un objet
ultra High Tech, qui puise son inspiration dans le futur pour
être appliqué au présent, c’est la Moto 2.0. Néanmoins,
quelques points communs essentiels avec la moto classique
subsistent: Le plaisir du pilotage, les sensations d’accélérations
extrêmes, l’ivresse de la liberté et de l’anticonformisme, le
plaisir fusionnel unique entre l’homme et sa machine, plaisir
que seule une moto à fort caractère peut procurer.
Le design, l’esthétique jouent un rôle important dans l’adhésion
du public, Est-ce encore plus vrai lorsqu’on présente une
technologie de rupture dans un univers (celui des motards)
réfractaire au changement ? Comme votre question le souligne très justement, le motard
traditionnel accepte mal les changements radicaux. C’est
sans doute pour cette raison que la moto traditionnelle a peu
évolué en l’espace d’un siècle, qu’il s’agisse de son esthétique
ou de sa technologie. Le paradoxe veut même que les
constructeurs puisent dans leur passé l’inspiration pour dessiner
leurs motos contemporaines ! Faut-il y voir une incertitude
liée à l’avenir, un vieillissement de la population ou un simple
manque de créativité? A mon sens, Wattman s’adresse aux
esthètes passionné(e)s de technologie et d’émotions fortes, et
ils sont nombreux à l’échelle mondiale.
06
Grimaldi Forum
Un bilan green 2013 très encourageant
Certifié ISO 14001 depuis maintenant près de 6 ans, le
Grimaldi Forum Monaco s’attache à améliorer d’année en
année l’efficacité de son management environnemental.
Les résultats enregistrés en 2013 sur nos différents axes
prioritaires que sont l’eau, l’énergie, le tri, le papier ou
encore la prévention des risques, montrent que la politique
d’investissements et d’innovations menée a porté ses fruits.
Soucieux d’impliquer dans cette démarche économique
durable ses équipes, ses prestataires et fournisseurs, et – plus
ambitieux - ses clients, le Grimaldi Forum a réussi à ériger sa
politique verte en maillon fort de sa stratégie d’entreprise.
Diaghilev, par exemple, est à présent équipé, en fixe :
Des performances environnementales très satisfaisantes
Côté eau, tout d’abord, la consommation a chuté de
29 % sur les cinq dernières années, grâce à une gestion
optimisée de la ressource. La sensibilisation menée auprès
du personnel et des visiteurs, la mise en place de mitigeurs
spécifiques, de chasses d’eau à débit différencié dans
les toilettes mais également une politique de prévention
des risques ont permis d’atteindre ce résultat. La gestion
optimisée de l’eau devient le domaine prioritaire à partir
de l’année 2014 et ce, pour les trois années à venir afin de
maintenir ces bonnes performances.
La qualité d’éclairage s’est trouvée multipliée par plus de
4 (90 à 400 lux) avec des gains de consommation estimés à plus de 50 %. L’éclairage dans les sanitaires publics
Diaghilev a été remplacé, le gain estimé étant de 81%.
En matière d’économie d’énergie, 2013 enregistre le
meilleur ratio entre consommation électrique et charge
d’occupation des salles depuis 2007, soit 32%. Aujourd’hui,
sur les quelques 18 500 lampes que compte le parc fixe
du Grimaldi Forum, 71% sont à basse consommation. De
nouvelles installations de commande de l’éclairage sont
venues compléter l’efficacité de la gestion énergétique
du bâtiment, permettant ainsi de doser précisément les
besoins.
 d’un parc de 180 fluos basse consommation pour
l’éclairage en mode exposition / salon, graduables
par palier de 10 à 100 %
 d’un parc de 200 spots pour l’éclairage de dîner
de gala, graduables par palier de 0 à 100 %
 de rails intégrés autour des poteaux et dans la
salle, pour l’accroche des éclairages de déco
 d’équipements électriques dédiés à l’éclairage
de spectacle
Les éclairages des plafonds du foyer inférieur / salles de
commission ont aussi évolué avec le passage d’un parc
fixe de 604 lampes à 222 lampes pour un gain énergétique
de 37 %.
En coulisses, une partie des tables de maquillage des loges
a été équipée d’ampoules led très basse consommation :
le gain estimé est de 84 % sur la consommation électrique
par rapport aux anciennes lampes et la durée de vie des
ampoules est multipliée par 10.
Enfin, le Grimaldi Forum, adhérent du programme
« EcoWatt PACA » depuis deux ans, est officiellement
devenu EcoW’acteur en janvier dernier. Une opportunité
de participer à la sensibilisation autour de la réduction de
notre consommation énergétique.
07
Grimaldi Forum
Afin de
prévenir tout
risque de
fuite, cette
nouvelle
signalétique
invite à la
vigilance à
chaque point
d’eau
Monaclean invite notre Green Team
sur sa plateforme de tri à Contes
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APPEL
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2411
Les objectifs fixés, en matière de consommation de papier,
pour 2013, étaient de -2%. Grâce à un réajustement des
comportements en interne ainsi qu’à la dématérialisation
d’une partie de notre processus administratif, nous avons
atteint les -10%,
Côté tri sélectif, les résultats confortent les choix opérés en
matière d’investissement, dans l’achat d’un compacteur à
carton par exemple, ou en matière de signalétique, toute
la zone de tri ayant été repensée afin d’aider au mieux
les utilisateurs dans leur gestion quotidienne des déchets.
Très visuelle, associant photos et codes couleur, cette
signalétique permet d’identifier clairement les différentes
zones de tri quelle que soit la langue des intervenants.
En 2013, ce sont ainsi 52,4% de nos déchets qui ont été triés
via des filières spécifiques, les objectifs fixés étant de 45%.
Le tri des déchets bois a connu une progression spectaculaire
en 2013 atteignant les +140%, soit 192 tonnes triées contre
80 tonnes en 2012. La typologie des événements accueillis,
utilisant beaucoup de stands, explique en partie ce volume
important. Force est, toutefois, de constater que la filière
et les zones de tri mises en place, clairement identifiables,
fonctionnent.
La mise en service d’un compacteur à carton, début 2013,
a permis d’améliorer encore le tri de nos EMR (Emballages
Ménagers Recyclables), celui-ci passant à +10% en 2013
avec 14 tonnes triées contre 12 tonnes en 2012.
2013 était aussi l’année de la communication. Le Grimaldi
Forum en a saisi l’occasion pour lancer son e-magazine
dédié à l’actu développement durable de la Principauté,
le M.A.G. (Monaco Act Green). Ce trimestriel, réalisé en
interne, reflète d’une part l’engagement du Grimaldi
Forum mais également le dynamisme de la Principauté
au travers de ses acteurs incontournables que sont le
Gouvernement, la Fondation Prince Albert II de Monaco,
la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco, sans
oublier les entreprises monégasques.
Sous la houlette de Coraline Durand, nouvelle
Responsable Qualité Sécurité Environnement
de Monaclean, une partie de la green
team du GF a pu découvrir, la plateforme
intermédiaire de tri de Contes.
Ouvert il y a un peu plus d’un an et demi, ce
site classé ICPE (Installation Classée pour la
Protection de l’Environnement) reçoit environ
1 000 tonnes de déchets par mois, provenant
de Monaco et des communes limitrophes.
Entre 200 et 400 tonnes sont des déchets
industriels. Jean-Luc Doité, Responsable du
site, décharge les bennes et trie manuellement
les différents déchets afin de les répartir vers
les filières de valorisation selon qu’il s’agisse
de bois, plastique, carton, gravats, ferraille ou
encore textile. Les déchets toxiques ne sont,
quant à eux, pas traités sur le site de Contes, la
plateforme n’étant pas équipée pour ce type
de produits.
Entre 2 et 3 heures lui sont nécessaires pour trier
de manière optimale une benne de 25 m3.
Le site est équipé d’une balance permettant
d’effectuer une double pesée, à plein et à
vide, des bennes afin de pouvoir précisément
chiffrer le volume de déchets traité. Jean-Luc
Doité profite de notre présence pour féliciter
de vive voix notre green team pour la qualité
du tri fait en amont. Il n’a jamais eu, en effet, à
déclasser les bennes venant du GFM.
Saluons donc l’efficacité de notre green
team qui, grâce à son attention, participe
activement à nos bons résultats en matière
de tri.
Les objectifs 2014 sont de continuer à avancer sur la
voie de l’amélioration et de maintenir les bons résultats
enregistrés en 2013.
Rappelons que le Grimaldi Forum Monaco a été l’un
des premiers centres de congrès en Europe à obtenir la
certification environnementale ISO 14001, s’engageant
résolument en faveur d’une industrie événementielle plus
responsable.
08
Grimaldi Forum
NU FLOW, les bons tuyaux !
Cette technologie innovante mise en œuvre
au Grimaldi Forum Monaco a notamment
réduit des travaux l’impact des travaux sur
l’environnement
Toujours désireux d’utiliser les technologies les plus
innovantes et les moins impactantes sur l’environnement,
le Grimaldi Forum Monaco a entrepris en février une
phase de travaux de contrôle et de rénovation de
son réseau Sprinkler (détection incendie). Dans un
bâtiment de 70 000 m2, ce type de chantier aurait
pu facilement prendre des allures titanesques…
avant que la technologie ne s’en mêle.
Ici, elle a eu pour nom NU FLOW… Ce procédé
venu d’outre-Atlantique est devenu le leader
mondial de l’industrie du revêtement de tuyaux
de petits et gros diamètres et s’applique pour
la rénovation des canalisations d’eau potable,
de chauffage, de climatisation ou destinée aux
services d’incendie, etc.
La technologie NU FLOW s’est avérée économique,
non destructive, respectueuse de l’environnement
car elle permet de réhabiliter toutes les canalisations
sans démontage ni démolition. En Principauté, elle
est mise en œuvre par la société NOARO Frères. Cette
entreprise experte en plomberie et génie climatique
s’est d’ailleurs spécialisée dans la recherche de fuite et la
réhabilitation des réseaux d’eau potable ou d’évacuation. En
intervenant pendant une quinzaine de jours au Grimaldi Forum, elle a
démontré toute l’efficience de cette technologie non invasive.
La mise en œuvre sur site s’est opérée en deux phases : nettoyage du réseau de canalisations par aéro-sablage puis injection
d’une couche de résine Epoxy qui a séché et durci et donc protégé les tuyaux. Les avantages de l’utilisation d’une telle
technique ne sont plus à démontrer puisque ces travaux n’ont eu aucun impact sur l’activité du bâtiment !
09
Fondation Prince Albert II
Maroc : l’ibis chauve au coeur d’une «success story»
Imaginez des falaises de grès vertigineuses dans des
couleurs ocre. A leurs pieds, les vagues immenses de
l’Atlantique viennent se briser dans des gerbes dantesques
sur ces roches déchiquetées.
La Fondation soutient depuis 4 ans un programme porté
par Birdlife international pour protéger cette espèce
symbolique et garantir la pérennité de la colonie
marocaine.
Nous sommes dans le parc de Souss Massa au sud d’Agadir
au Maroc à la frontière du désert. C’est dans ce paysage
grandiose que vit la plus grande colonie d’ibis chauve,
espèce classée en danger critique d’extinction par l’IUCN.
L’ibis chauve appelé aussi Ibis érémite vit en colonies sur
des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières.
C’est un échassier qui a une hauteur de 80 cm et une
envergure de 120 à 130 cm. Il a, comme son nom l’indique,
la tête chauve, un plumage noir-bleuté et un long bec
courbe et rouge. Il se nourrit de lézards, d’insectes et de
petits animaux.
Cette année les responsables sur le terrain ont vu leurs
efforts récompensés avec de nombreuses reproductions
et donc un accroissement notable de cette population.
En effet 148 poussins se sont envolés en 2013. Depuis 1996
la population a pratiquement doublé. Des balises ont été
fixées sur certains individus. Les enregistrements satellites
confirment que son aire de dispersion ne s’étend pas plus
loin que le parc national de Souss massa. Aujourd’hui on
évalue à 113 les couples reproducteurs.
Son nom scientifique, Geronticus Eremita, nous informe
que ses particularités morphologiques et ses habitudes
comportementales. Geronticus est la latinisation du grec
« gérintikos » qui signifie vieillard ce que traduit son crane
glabre à la peau ridée, totalement dépourvu de plumes.
Eremita fait référence aux ermites qui se retirent du monde
en habitant dans les falaises, à l’instar de notre oiseau.
Autrefois l’ibis chauve était très répandu dans le moyen
orient, l’Afrique du nord, et l’Europe du sud. En Egypte il
symbolisait la splendeur pour les contemporains des
pharaons qui n’hésitaient pas à le momifier.
Aujourd’hui Il se trouve réduit à un groupe semi-captif
en Turquie et à une très petite population extrêmement
menacée et redécouverte il y a quelques années en Syrie.
La colonie marocaine est donc la dernière population
viable qui reste au monde.
Pour la Fondation, il s’agit donc d’un véritable succès et SAS
le Prince Albert II de Monaco accompagné de Bertrand
Piccard, membre du CST de la Fondation, sont allés rendre
visite aux acteurs locaux en Mars 2014. Ils ont pu s’entretenir
avec les responsables techniques et les gardes forestiers
qui sont chargés de la surveillance, du suivi mais aussi de la
fourniture d’eau douce sur le terrain.
Ce projet qui est en passe de devenir une nouvelle « success
story » pour la Fondation Prince Albert II avec la sauvegarde
d’une nouvelle espèce constitue également pour le parc
national de Souss Massa, dont l’ibis chauve est l’emblème,
une grande opportunité pour le développement de
l’écotourisme dans la région d’Agadir.
Ce projet est donc l’exemple même d’une réussite
de protection de la biodiversité qui a des incidences
positives sur les populations locales et le développement
économique d’une région jusqu’à présent très isolée.
10
Fondation Prince Albert II
Développement d’outils de traçage ADN et d’une stratégie de
conservation pour un arbre menacé de disparition : l’acajou african
L’exploitation forestière non raisonnée et illégale est un
des facteurs majeurs de la déforestation. Plus de 50% du
bois exporté de l’Amazonie, de l’Afrique centrale, de l’Asie
du sud-est et de Russie est abattu illégalement, ce qui
représente des pertes de revenus pour les pays de 10 à 15
milliards de dollars annuellement.
Des instruments politiques ont été mis au point pour réduire
l’abattage illégal et le commerce de bois associé à l’échelle
mondiale, mais les mécanismes de contrôle pratiques de
l’identification des espèces et l’origine du bois font défaut.
De nouvelles technologies associant des marqueurs ADN
et des isotopes stables permettent d’assurer la traçabilité
du bois grâce à ses propriétés intrinsèques. Toutefois, les
données génétiques et sur les isotopes stables ne sont pas
encore disponibles pour protéger de nombreuses espèces
très précieuses comme le Khaya genus.
Le Khaya genus, aussi connu sous le nom d’Acajou
d’Afrique, comprend cinq espèces toutes convoitées par
le commerce illégal du bois (K.ivorensis, K.anthotheca,
K.grandifoliola, K.senegalensis et K.madagascariensis).
Le bois des trois premières espèces est commercialisé
sous l’appellation « Acajou d’Afrique » et fait partie des
bois de sciage parmi les plus précieux du continent pour
l’exportation, celui-ci étant largement utilisé notamment
dans la construction navale.
La Fondation Prince Albert II de Monaco, déjà impliquée
dans le milieu du yachting avec son programme Wood
Forever Pact (www.woodforeverpact.com) ne pouvait
que soutenir ce projet de Bioversity International. Cette
organisation propose de mettre au point des codes à
barres pour clarifier la taxonomie des espèces africaines
d’Acajou et de créer une base de données génétique de
référence pour suivre l’origine du K. senegalensis, qui est à
l’heure actuelle abattu plus intensément que les trois autres
espèces. Ces données moléculaires seront associées aux
données morphologiques et ethnoécologiques existantes
pour proposer une stratégie de conservation durable pour
ces espèces.
Pour en savoir plus :
www.bioversityinternational.org
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Fondation Prince Albert II
« Armes chimiques sous la mer », un docu choc !
Un documentaire de Nicolas Koutsikas, Eric Nadler et Bob
Cohen (France 2013, 88mn) / Georama TV Productions
Après Carbone, ennemi public n°1, et Tipping Point qui
traite de l’acidification des Océan, Armes chimiques
sous la mer, le nouveau film documentaire co-réalisé par
Nicolas Koutsikas et soutenu comme les deux précédents
par la Fondation Prince Albert II de Monaco, est une
enquête édifiante sur les armes chimiques gisant dans les
fonds marins du globe.
Ce scandale militaire hérité des deux guerres mondiales
est une véritable menace pour l’homme et pour
l’environnement. Si le déversement de ces réserves
mortelles dans nos océans a pu sembler un jour être la
meilleure solution pour régler un problème de stockage,
le bien-fondé de cette décision est aujourd’hui remis en
question par les hommes politiques, les scientifiques, les
journalistes, les écologistes et les populations locales.
Y a-t-il un danger pour l’écosystème et pour la santé
humaine ? Faut-il craindre une catastrophe écologique ?
Trois années auront été nécessaires pour mener à bien ce
projet d’investigation. L’idée d’enquêter sur le phénomène
avait germé dans l’esprit de Nicolas Koutsikas en 2009, alors
qu’il rencontrait une équipe de scientifiques américains
dont les travaux portaient sur l’évaluation de la nocivité
des armes chimiques immergées.
Les investigations ont débuté par une rencontre avec le
journaliste italien Gianluca Di Feo qui avait travaillé sur
les archives de Winston Churchill. Celles-ci révélèrent que
l’arsenal chimique de Mussolini avait été disséminé sous
terre et en mer. Loin d’être une affaire locale, l’enquête
de Nicolas Koutsikas a mené au terrible constat : depuis la
Première Guerre Mondiale, les Etats avaient coutume de
jeter en mer des armes chimiques. Le film entend révéler au
public l’existence de ce qui est encore classé défense, et
alerter sur les risques sanitaires et écologiques.
Pour en savoir plus :
http://future.arte.tv/fr/armes-chimiques-sous-la-mer
12
Fondation Prince Albert II
Enfin un fonds fiduciaire pour soutenir le développement durable des
aires marines protégées en Méditerranée
De nombreuses initiatives ont été prises ces dernières
années en Méditerranée dans le cadre d’accords
internationaux, notamment la Convention de Barcelone,
pour développer les Aires Marines Protégées (AMP) et
améliorer leur gestion. Malgré l’élan généré par le Plan
Stratégique 2011-2020 de la Convention sur la Diversité
Biologique, les pays méditerranéens peinent à atteindre
leurs objectifs, en particulier l’objectif d’Aïchi n°11 relatif
aux AMP. *
Ces fonds affichent une réussite incontestable et ont
constitué une source utile d’inspiration pour la création
d’un fonds fiduciaire dédié au développement et à la
gestion durable des AMP en Méditerranée.
A l’initiative de MedPAN, une « Étude stratégique en
vue d’un mécanisme de financement durable à long
terme pour les actions du réseau MedPAN et des AMP en
Méditerranée » a mis en avant la pertinence de la création
d’un tel fonds.
En effet, en dépit des efforts déployés et de l’existence
d’un réseau de gestionnaires (MedPAN), les AMP
méditerranéennes, notamment sur la rive sud, ont les
plus grandes difficultés à mettre en place un plan de
gestion effectif faute de moyens techniques et financiers
appropriés.
Suite à plusieurs réunions de travail tenues lors du Forum
d’Antalya et dans sa continuité, les gouvernements
français et monégasques et la Fondation Prince Albert
II de Monaco ont travaillé conjointement à la création
d’un fonds fiduciaire dédié aux AMP de Méditerranée.
Ces travaux ont abouti à l’annonce du lancement de ce
fonds par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et le Ministre
français de l’Écologie, du Développement durable et de
l’Énergie, M. Philippe Martin, lors de la réunion politique de
haut niveau tenue à l’issue du congrès IMPAC3 à Ajaccio
le 26 octobre 2013. A cette occasion, la Tunisie a apporté
son soutien à cette initiative.
A l’occasion du dernier Forum des AMP de Méditerranée,
organisé à Antalya en novembre 2012, l’ensemble des
acteurs présents ont souligné l’urgence de créer de
nouveaux outils de financement durable pour les AMP,
à l’instar des fonds fiduciaires (« trust funds ») déjà créés
dans d’autres « hotspots » de la biodiversité mondiale
(Micronesia Trust Fund, Carribean Biodiversity Trust Fund ou
Meso-American Reef Fund).
Cette volonté politique a été réaffirmée au plus haut niveau
à Monaco, le 14 novembre 2013, par S.A.S. le Prince Albert
13
Fondation Prince Albert II
Albert II de Monaco et le Président de la République
française, M. François Hollande.
De plus, les ministres présents à la 18ème réunion ordinaire des
Parties contractantes à la Convention pour la Protection du
milieu marin et du littoral de la Méditerranée (Convention
de Barcelone), le 5 décembre 2013 à Istanbul, ont invité
les organisations internationales, les donateurs bilatéraux et
multilatéraux, les fondations et le secteur privé, disposant
de l’intérêt et de la capacité d’agir, à appuyer la création
et le soutien des activités du fonds fiduciaire pour les AMP
de Méditerranée, encouragé par Monaco, la Tunisie et la
France. Les contacts pris par la Fondation Prince Albert II
de Monaco avec d’autres fondations œuvrant en
Méditerranée, ainsi que l’intérêt exprimé récemment
pour le développement des AMP en Méditerranée par le
Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), le
Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) et la Banque
Mondiale, témoignent d’une convergence d’intérêts pour
ce mécanisme de financement.
Des échanges fructueux engagés entres les partenaires
tunisiens, français et monégasques ont permis de poser
les bases de ce fonds fiduciaire et de définir les objectifs
suivants :
- Le renforcement et la pérennisation des AMP existantes,
- Le soutien aux réseaux régionaux d’AMP en Méditerranée,
- Le renforcement de l’implication des pays hors UE,
via leur stratégie nationale pour les AMP,
- Le financement progressif de nouvelles AMP.
Les actions mises en œuvre par le fonds fiduciaire
contribueront à la constitution en Méditerranée d’un
réseau écologiquement représentatif et bien relié d’AMP
gérées efficacement et équitablement, répondant ainsi à
l’objectif n°11 d’Aïchi.
Ce fonds fiduciaire interviendra en complément et en
coordination avec les dispositifs existants dans le cadre du
Plan d’Action pour la Méditerranée de la Convention de
Barcelone. Il visera à soutenir une approche des AMP qui
concilie conservation des écosystèmes et développement
économique des communautés locales.
par chaque pays riverain de sa volonté de renforcement
et/ou de création d’AMP est nécessaire pour assurer un
plein succès au lancement du fonds fiduciaire.
La consolidation de cette dynamique politique constitue
une étape essentielle au lancement opérationnel de
ce fonds et à la mobilisation des grands bailleurs publics
ou privés, dont le soutien financier viendra consolider les
efforts de renforcement et de développement des AMP
déjà entrepris dans chacun des pays s’engageant dans
cette initiative.
Ce fonds sera alimenté par les contributions de bailleurs
publics et privés, les États qui en ont la possibilité, les
bailleurs multilatéraux, mais également les fondations, les
entreprises, voire les mécènes privés.
Le fonds fiduciaire interviendra dans les pays qui indiqueront
clairement leur intention de renforcer et de mettre en
œuvre une politique dédiée aux AMP. Le fonds apportera
des financements additionnels aux budgets nationaux,
que ceux-ci proviennent des budgets de l’Etat lui-même
ou de fonds spécifiques tels que, par exemple, ceux mis en
place dans les programmations nationales du FEM.
Dans la continuité de la Déclaration d’Istanbul, l’affirmation
* Objectif 11 : D’ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y
compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes,
sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et
équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre
et marin.
14
Zoom sur...
Beautés sauvages
Photographe professionnel autodidacte
depuis 25 ans, implanté en Principauté de
Monaco, Jean-Charles Vinaj s'est très tôt
orienté, par passion, vers la photographie
animalière à la rencontre d’espèces
incroyables, avec la forte envie de
partager et témoigner de leur vie, de
leur beauté et de leur environnement au
travers de ses images.
De ses voyages, il a gardé le goût
des grands espaces mais aussi de la
découverte de peuples ethniques, de
nouvelles coutumes, de celles qui vous
ouvrent l’esprit et le cœur. Il y a quelques
mois encore il était en Namibie sur les
traces des éléphants, girafes et lions du
désert avant de partir à la découverte du
Lynx dans les forêts Allemandes.
Le Tigre du Bengale fait partie des
espèces que Jean-Charles a longuement
photographié tout comme l’Ours du
Kamchatka avec le célèbre Vitaly
Nikolaenko, mais aussi le Gypaète Barbu
en Espagne et plus près de nous, la faune
alpine du Parc national du Mercantour.
En marge de son activité de photographe
reporter de l’actualité monégasque, sa
passion le conduira dans les mois à venir,
en Finlande, photographier l’ours brun,
puis en Chine à la découverte de deux
pandas: le panda géant et le panda
rouge. Avant de partir en Mars 2015 en
Arctique à la rencontre du mythique Ours
Polaire.
Du désert de Namibie...
Dans les projets de Jean-Charles une
exposition photo à Monaco, d'ici environ 5
ans, afin de témoigner de la cohabitation
des peuples ethniques avec les animaux
sauvages malheureusement en voie de
disparition.
www.jcvinaj-photographe.com
Située au nord-ouest de la Namibie, la région du Kaokoland occupe un espace d’environ 50 000 Km2. Elle est délimitée
au nord par le fleuve Kunéné, le fleuve frontière qui sépare la Namibie de l’Angola, au sud par la rivière Hoanib, à l’Est par
l’Ovamboland et le bassin d’Etosha, et à l’Ouest par le parc national de la côte des squelettes, la partie la plus sauvage et
la moins accessible du désert du Namib.
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Zoom sur...
Le Kaokoland est une région très montagneuse et inhospitalière. On peut le diviser en deux ensembles topographiques
distincts : à l’Est et au centre, la région des hauts plateaux, communément appelée “Himba highlands”, a une altitude
moyenne de 1 200 mètres (point culminant : 2 000 mètres), à l’Ouest, un escarpement rocheux très abrupt domine les
plaines désertiques du pro-Namib Le climat est rude, avec des températures très élevées en été (45°), une très courte
saison des pluies (en général de Février à Avril), et un taux de précipitation annuel très faible qui décroît d’est en ouest
(300 mm par an à l’est, 50 mm à l’ouest).
La végétation est très clairsemée et se raréfie en allant vers l’ouest. Il s’agit d’une brousse arbustive de type savane
à mopane, avec parfois des arbres plus importants comme le Baobab ou le Sycomore. Une grande variété d’Aloès,
d’Acacias, de Commiphoras et de plantes médicinales font du Kaokoland un véritable paradis pour les botanistes.
Ici la faune doit s’acclimater d’une chaleur torride et une végétation rare.
Cela n’empêche pas, les animaux du désert tels le lion, la girafe ou encore l’éléphant de vivre paisiblement malgré
ces conditions très difficiles
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Zoom sur...
...aux forêts allemandes
Le lynx
est un animal qui n’a jamais fait de concession.
Jamais soumis, il s’est réfugié dans les endroits les plus
inaccessibles. Cet isolement, nécessaire à sa survie,
explique les mystères qui l’entourent et la relative
méconnaissance craintive dont il est encore l’objet.
Les lynx avaient disparus de France. Des individus
capturés en Tchécoslovaquie ont été réintroduits en
Alsace à partir de 1993.
Ces populations renforcées par des lynx, venus
naturellement depuis la Suisse, semblent maintenant
avoir fait souche, malgré de sévères oppositions, dans
les Vosges et le Jura et peut être dans le nord des Alpes.
Les lynx bénéficient d’une protection complète. Les
dégâts qu’ils occasionnent aux éleveurs sont indemnisés
mais ces dispositions, comme pour les loups, ne fond
pas l’unanimité. Le lynx est le grand félin d’Europe.
C’est, avec l’ ours et le Loup, le dernier grand prédateur
survivant en France.
(Photographié dans son milieu naturel en Allemagne)
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Zoom sur...
En passant par l’Espagne
Gypaete barbu
A l’image du milieu montagnard, surprenant et grandiose,
le Gypaète barbu déploie ses 3 mètres d’envergure au
dessus de certaines de nos vallées alpines. Considéré
comme le rapace le plus grand d’Europe avec le vautour
moine, ce maillon ultime du cycle de la vie constitue
une espèce phare de la biodiversité Alpine. Le Gypaète
barbu emploie une technique très particulière pour
pouvoir ingérer les segments osseux trop volumineux: le
cassage d’os.
Pour cela, il utilise certains pierriers de cassage au dessus
desquels il laisse tomber l’os qu’il a transporté dans ses
serres. L’os, fracturé en morceaux plus réduits, est ainsi
ingéré plus aisément.
(photographié dans son milieu naturel en Espagne)
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Zoom sur...
...ou le Mercantour
Le loup
Après une soixantaine d’années d’absence dans les
Alpes françaises, le loup a progressivement recolonisé
le massif à partir de l’Italie et ce depuis son retour au
début des années 90 dans les Alpes-Maritimes.
Aujourd’hui, alors que sa population se développe
au-delà du massif alpin, les relations entre le loup et
l’homme restent difficiles. S’il est facile de s’émerveiller
devant l’animal pris dans son contexte naturel, il
convient de prendre en compte l’aspect humain et les
contraintes induites par sa présence et de mesurer les
changements et les difficultés que ce retour entraîne.
(Photographié dans son milieu naturel en Allemagne et
dans le Parc national du Mercantour)
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Zoom sur...
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Zoom sur...
Sans oublier l’Inde
Le tigre
Le tigre du Bengale est le plus grand
des félins et fait partie des 3 plus grands
prédateurs sur terre. Il est passé du stade
de roi de la jungle pour finir sur la liste des
espèces menacées d’extinction de l’IUCN.
Cet animal puissant et discret, arbore son
magnifique pelage dans les mangroves et
les forêts d’Inde patrouillant sur son territoire
tel un roi dans son royaume.
Le pelage du tigre lui assure un camouflage
adéquat pour son environnement. Ainsi ses
rayures lui permettent de se fondre au sein
de la végétation sans être vu. La population
la plus forte de tigre du Bengale se trouve
dans la région des Sundarbans en Inde et
au Bangladesh. On peut aussi en trouver
en Inde centrale et du nord ainsi qu’en
Birmanie et au Népal.
(photographié dans son milieux naturel en Inde)
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Zoom sur...
L'ours en Europe
Il reste environ 50 000 à 60 000 ours brun en Europe, répartis très inégalement sur l’ensemble du territoire : la situation varie
en effet dans chaque pays, en fonction de son histoire et des politiques menées, souvent depuis près d’un siècle. Ainsi,
la Slovénie compte aujourd’hui une population d’ours importante tandis que l’Autriche voisine est en train d’assister à la
disparition, peut-être définitive, de l’espèce.
Les effectifs les plus importants sont
en Russie d’Europe, en Roumanie,
et en Suède. Les populations les plus
menacées se trouvent à l’Ouest
(Autriche, France, Espagne, Italie) mais
la situation est fragile également en
Serbie, au Monténégro, en Macédoine,
en Albanie, en Ukraine, en Lettonie
et en Biélorussie. N’oublions pas que
l’ours brun est une espèce protégée
en Europe… donc menacée !
L’ours avait presque disparu de la
quasi-totalité du continent vers les
années 1930, et dans la plupart des
pays concernés, son retour a souvent
provoqué des remous dans l’opinion
publique : les populations locales ont
dû réapprendre à vivre et cohabiter
avec lui.
22
Monaco
Le Méridien Beach Plaza fait son «Green Choice»
L’hôtel Méridien Beach Plaza propose à la clientèle
individuelle et aux groupes de faire l’expérience d’un
séjour éco-responsable, notamment avec son programme
« Make a Green Choice », son offre « Meet Green » et son
partenariat avec l’Unicef.
Depuis 2010, l’hôtel est certifié par le label La Clé
Verte – premier label environnemental international
pour l’hébergement hôtelier – pour sa bonne gestion
environnementale générale, dont celle des déchets, de
l’eau et de l’énergie (éclairages fluorescents et basse
consommation, remplacement du linge uniquement
sur demande du client, tri des déchets en collaboration
avec les institutions locales). Tout comme les autres
établissements du groupe Starwood Hotels & Resorts, l’hôtel
s’est engagé à réduire ses consommations d’énergie de
20% et ses consommations d’eau de 30% d’ici 2020. Au
quotidien, le suivi des actions est assuré par une équipe de
volontaires nommée « La Green Team », composée d’un
panel d’employés issus des différents départements de
l’hôtel, et qui contribue à définir, trouver, suivre et améliorer
les initiatives et les performances de l’hôtel sur le plan du
développement durable, tout en assurant une information
et une sensibilisation auprès du personnel, du public et des
partenaires.
Le programme Make a Green Choice
Le programme « Make a Green Choice » offre la possibilité
aux clients de participer aux engagements de l’hôtel en
aidant à diminuer les consommations d’eau et d’énergie
ainsi que celles de produits d’entretien. Chaque client peut
ainsi choisir de décliner le service de chambre pendant
son séjour en échange de quoi il peut choisir de recevoir
une remise sur la restauration, des points de fidélité au
programme Starwood Preferred Guest ou alors faire une
donation de ces points à l’Unicef.
L’offre Meet Green
L’hôtel propose des solutions éco-responsables qui
permettent de réduire l’empreinte carbone des réunions,
notamment grâce à : lumière du jour naturelle pour la
majorité des salons, climatisation et chauffage uniquement
sur demande, carafes d’eau filtrée à disposition, corbeilles
pour le tri du papier et du plastique, outils de communication
sans support papier, stylos et feutres sans solvant, blocs
de papier recyclé, chevalets de conférence en papier
recyclé et options de pause-café bio ou concoctées avec
des produits d’origine 100% locale.
Le partenariat avec l’Unicef
Le partenariat Check Out For Children entre l’UNICEF
et Starwood Hotel & Resorts a été lancé à Londres en
Novembre 1995 par l’ambassadeur de l’UNICEF, Sir Roger
Moore KBE. Aujourd’hui, cette initiative qui consiste à
demander aux clients des hôtels Starwood s’ils acceptent
de payer 1 dollar US supplémentaire (ou équivalent dans
la monnaie locale) lors de leur check out, a permis de
récolter plus de 25 millions de dollars US. Ces fonds ont par
exemple permis de vacciner plus d’un million d’enfants
dans le monde.
23
Le développement durable et
l'éco-responsabilité ne sont pas
des options à Monaco
Une destination qui s'est mobilisée dans la lutte
contre le changement climatique
et pour le développement durable
visitmonaco.com
Monaco
L’actualité Green vue par...
Traitement des déchets, un choix stratégique
Au cœur des plus vifs débats sur la place du secteur
industriel en principauté, le Centre de traitement et de
valorisation des déchets, plus communément connu sous
le nom d’usine d’incinération. Agée de près de 35 ans, ce
centre nécessite d’importants travaux qui ont conduit, un
temps, à s’interroger sur son avenir sur le sol monégasque.
A plus d’un titre, son maintien sur site désormais acquis
semble pourtant judicieux.
Dans cette hypothèse, il serait envisagé de démonter
l’usine et de la remonter sur place. Des travaux d’ampleur
qui devraient permettre d’accroître la durée de vie du
Centre de traitement et de valorisation des déchets de 30
à 40 ans. Au sein du gouvernement, l’idée de délocaliser
sur le territoire français cette activité avait, un temps, été
envisagée. Dans l’Hémicycle, certaines voix s’étaient
même élevées, il y a quelques années contre le maintien
de l’usine sur le sol monégasque. Mais les échanges avec
les responsables du pays voisin ont rapidement achoppées
et l’usine restera en principauté.
Solution « environnementale »…
Nombreux sont les arguments qui plaident en faveur
du maintien en principauté. A commencer par les
conséquences en matière d’énergie. Centre de traitement
mais aussi de valorisation, l’usine participe aux fonctions
d’éclairage, de chauffage et de climatisation pour un
équivalent de 5 000 habitants. L’an dernier, selon les
données fournies par la direction de la société, la valorisation
énergétique aurait ainsi permis de produire près de 13 000
MWh d’énergie électrique et plus de 31 000 MWh d’énergie
thermique, soit l’équivalent de ce qu’auraient produits le
recours à 27 500 barils de pétroles qui, de facto, ont ainsi
été économisés. Un fonctionnement particulièrement
intéressant d’un point de vue environnemental. Et ce
d’autant plus que, sur ce point, délocaliser le traitement
vers Peille, Nice ou Antibes supposerait d’incessants allers
et retours de camions pour acheminer les déchets avant
traitement.
Par ailleurs, le choix du maintien sur site ou de la délocalisation
n’est pas sans conséquence sur l’indépendance et la
souveraineté de l’Etat. La première solution permet bien
évidemment d’asseoir cette indépendance et de limiter
les attaques verbales dont Monaco fait régulièrement
l’objet de la part d’observateurs étrangers. Sur le plan
politique, cette situation va même bien au-delà. Car si
l’usine monégasque traite annuellement 35 000 tonnes
de ses propres déchets, elle prend en charge également
15 000 autres tonnes de ces déchets pour le compte de
communes voisines, françaises, que la Communauté
d’Agglomération ne parvient à traiter elle-même.
… Mais aussi pragmatique…
Par ailleurs, l’on a pu observer, dans le pays voisin, des
mouvements de grève dans le secteur de la collecte des
ordures ménagères et l’on se souvient des conséquences
très inquiétantes que cela a pu avoir, par exemple à
Marseille au cours de l’année 2010. Que se passerait-il si
un tel mouvement se déroulait sur le sol monégasque ?
Assurément, ce serait une catastrophe en matière de
salubrité publique comme d’image pour un pays dont
la notoriété s’est construite notamment sur la propreté.
Or, de tels mouvements de grève, n’ont jamais été
constatés à Monaco. Reste la question, primordiale, de
la pollution générée et de ses conséquences sur la santé
de la population. D’importants travaux de modernisation
ont eu lieu en 2006, travaux d’un montant de 20 millions
d’euros investis par l’Etat. Selon les données officielles, cela
permettrait aujourd’hui d’afficher des résultats bien plus
ambitieux que ceux imposés par les normes européennes
puisqu’en deçà de 50 à 90%.
… Et valorisante
D’ailleurs, il est révélateur de constater qu’en véritable
faire-valoir, le centre fait l’objet chaque année de visites
de délégations étrangères, japonaises ou de l’ex-URSS
par exemple, qui souhaitent découvrir comment traiter
les déchets dans un centre urbain. Et les travaux dits de
requalification qui se préparent, probablement à l’horizon
2015*, se veulent également originaux. D’une part en raison
de la disposition verticale de l’usine (12 étages de 1 500m2
chacun) mais aussi, comme pour les travaux du nouveau
Centre hospitalier Princesse Grace, par la nécessité de
poursuivre l’activité pendant la majeure partie du chantier.
Georges-Olivier Kalifa
*Le contrat d’affermage qui lie le gouvernement et
l’exploitant (Société monégasque d’assainissement), après
plusieurs prorogations, parvient à échéance fin 2014.
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Monaco
Solar1 :
La première course de bateaux solaires arrive en Principauté !
Du 10 au 12 juillet prochain, 31 équipes internationales se donneront rendez-vous à Monaco afin de disputer le premier
championnat mondial de bateaux solaires. Avec leurs looks futuristes, aux allures de hors-bords, les bateaux exclusivement
propulsés à l’énergie solaire s’affronteront dans des épreuves de vitesse, d’endurance mais également de maniabilité, en
face du Port Hercule et dans la baie du Larvotto.
Organisé en partenariat avec le nouveau Yacht Club de Monaco, qui sera le QG de l’événement, Solar1 souhaite
promouvoir l’innovation technologique au service du développement durable et prouver que la performance peut
définitivement s’ancrer dans le respect de l’environnement. Sa mission de fédérer une communauté internationale de
créateurs, designers et ingénieurs, dans les domaines de la technologie et des énergies renouvelables rencontre un
intérêt certain auprès d’une nouvelle génération inspirée par un futur plus respectueux de la nature. A noter, le retour à
Monaco, pour cette occasion, du PlanetSolar, premier bateau solaire à avoir accompli un tour du monde en 2012.
www.solar1races.com
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Monaco
Une seconde vie pour le Pavillon Milano 2015 au Burkina Faso
Le Pavillon de la Principauté de Monaco à l’Exposition Universelle de Milan en 2015 aura ensuite un destin africain...
En effet, un projet vise d’hors et déjà à transférer, au Burkina Faso, le Pavillon Monégasque.
Imaginé par la société monégasque ES-KO, avec une architecture audacieuse alliant écologie et technologie, le Pavillon a
été conçu de manière à pouvoir être démonté et remonté dans un autre pays, s’inscrivant ainsi dans un principe d’économie
circulaire. Il s’agit là véritablement d’une idée novatrice, réelle alternative à la destruction du pavillon après l’exposition,
comme cela est généralement le cas dans ce type de manifestation. En partenariat avec la Croix-Rouge monégasque
et avec le soutien du Gouvernement Princier, le Pavillon sera remonté au Burkina Faso, pays d’intervention prioritaire de la
Coopération monégasque. Son architecture sera adaptée aux conditions climatiques locales et à sa nouvelle utilisation en
tant que centre de formation avec trois objectifs majeurs :
- devenir un centre de référence pour les premiers secours en Afrique de l’Ouest ;
- devenir un centre de formation professionnel pour les enfants travailleurs domestiques ;
- devenir un centre autosuffisant par la location de salles avec hébergement.
Ce centre polyvalent sera mis en œuvre en partenariat avec la Croix-Rouge burkinabè qui a conçu le projet.
Monacology fête ses 10 ans !
A l’occasion de sa 10ème édition, la Semaine Monégasque de Sensibilisation à l’Environnement vous réserve quelques
surprises !
Du 10 au 13 juin prochain Monacology reprend ses quartiers sur le Quai Antoine 1er face au Stars’n’Bars à Monaco. L’occasion
de fêter, à vos côtés, son 10ème anniversaire autour d’une édition enrichie et étendue.
Comme chaque année, l’association monégasque, qui bénéficie du soutien de la Direction de l’Education Nationale, de la
Jeunesse et des Sports de la Principauté de Monaco et du Stars’n’Bars rassemblera de nouveau un large panel d’intervenants
autour d’ateliers ludiques et pédagogiques liés au développement durable. Avec près de 30 participants provenant du
monde associatif, du secteur privé et des institutionnels, le salon proposera, cette année encore, de nombreuses activités
aux scolaires de la Principauté de Monaco, des communes limitrophes ou encore d’Italie afin de présenter leurs actions,
mais également les métiers liés à la protection de l’environnement, au recyclage ou au gaspillage alimentaire.
Les « Happy Hour », le premier temps fort de cette nouvelle édition
Afin de s’ouvrir plus largement au public et célébrer son anniversaire en toute convivialité, Monacology restera ouvert tous
les soirs de 17h00 à 19H00, lors du « Happy Hour » où, enfants et parents, pourront découvrir de nouveaux ateliers tous publics
et échanger en toute convivialité avec les exposants. Entre amis ou en famille, vous pourrez ainsi profiter de la douceur des
soirées de juin, autour d’un verre ou d’un snack en vous familiarisant avec le Développement Durable.
Pour sa 10ème édition, Monacology a souhaité soutenir le projet « Tag your Turtle » du Cestmed visant à un lâcher en mer de
tortues marines équipées de balises Argos, ce qui permettra au Centre d’Etude et de Sauvegarde des Tortues Marines de
Méditerranée de les suivre et d’étudier leurs comportements afin de mieux les protéger.
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Breves
Septième plantation dans le cadre de l'opération
"1 naissance = 1 arbre"
Dans le cadre de l’opération lancée par la Mairie de
Monaco, en collaboration avec les municipalités de
La Turbie et de Cap d’Ail, et avec l'Office National des
Forêts (ONF), 992 arbres représentant les 992 naissances
enregistrées à Monaco en 2013 ont été plantés, sur la
commune de Cap d’Ail, au niveau de l'amphithéâtre
naturel qui surplombe la Méditerranée. Cette septième
plantation confirme l'engagement de la Mairie de Monaco
en faveur du programme mondial de reboisement des
Nations Unies, "Plantons pour la Planète", avec près de
7000 arbres plantés au total depuis son adhésion en 2008
et le lancement de cette opération à l'initiative de Nicolas
Croesi, Adjoint au Maire.
Assemblée Générale de l’EHMA :
Priorité au developpement durable
Organisée à Monte-Carlo, la 41ème édition de l’Assemblée
Générale de l’EHMA (European Hotel Managers Association)
s’est interrogée sur la compatibilité des préoccupations
sociales et environnementales.Grâce à un grand nombre
de projets et d’initiatives, l’Organisation Mondiale du
Tourisme (OMT) a activement participé à maximiser le
développement de l’industrie du tourisme. Son action
peut contribuer à étendre l’économie durable à travers
le monde. Mais de façon plus concrète, comment cette
vision globale peut-elle être appliquée au management
d’un hôtel de luxe et par quel biais ? Tel est le sujet principal
de la 41ème Edition de l’Assemblée Générale de L’EHMA
(European Hotel Managers Association) qui s’est déroulée
du 28 au 30 mars. « Hôtellerie, Développement Durable
... et Ensuite ? » était le titre officiel la manifestation au
cours de laquelle des Maîtres de Conférence renommés
tels que Robbie Bargh, de Gorgeous Group, et Andrea
Pinabell, Directeur du Développement Durable et de la
Responsabilité Sociétale chez Starwood Hotels & Resorts
sont intervenus.
Monaco Run 2014 : le tri sélectif en pointe
Pour la seconde année consécutive, le tri sélectif a été
mis en œuvre sur la course Monaco Run. Cette opération
a permis de collecter dans les bacs jaunes, disposés le
long du parcours et à l’arrivée, environ 8 250 bouteilles en
plastique et des cartons, soit un volume total de plus de
5 500 litres de déchets valorisables qui ont suivi la chaîne
de recyclage. Cette action menée par la Direction de
l’Aménagement Urbain, la Direction de l’Environnement,
la Société Monégasque d’Assainissement, conjointement
avec la Communauté de l’Agglomération Française
(CARF), a remporté une nouvelle fois un vif succès auprès
des participants et des bénévoles sensibles à cette action
en faveur de la préservation de l’environnement.
Plus de 5 tonnes de macro-déchets retirées du Port de Fontvieille
La Société d’Exploitation des Ports de Monaco a procédé à
deux campagnes d’enlèvement des déchets dont la dernière
dans le port de Fontvieille en décembre 2013 et janvier 2014
a concerné 5,3 tonnes de déchets. Les macro-déchets retirés
du port de Fontvieille étaient essentiellement composés de
caddies, épaves de navires, matériel de sports (musculation)
et d’une tente de camping ! Rappelons qu’une première
campagne concernant le port Hercule avait eu lieu avant la
saison estivale 2013 : 4,8 tonnes (dont 700 kg de pneumatiques)
avaient alors été sorties de l’eau !
Le Novotel Monte-Carlo certifié ISO 14001
A l’issue d’un audit rigoureux de ses performances, le
Novotel Monte-Carlo vient d’obtenir la certification ISO
14001, référence internationale en matière de management
environnemental. Cette démarche s’inscrit dans le
programme de développement durable de Accor - PLANET
21- dont l’ambition est de certifier 40% des hôtels du Groupe
Accor à l’horizon 2015. C’est à l’initiative de l’hôtel et grâce
à la mobilisation de l’ensemble des équipes du Novotel
Monte-Carlo, que l’établissement a pu se lancer dans ce
processus exigeant et obtenir cette certification externe,
vérifiée par un organisme indépendant et réévaluée tous
les trois ans. Une année de préparation, 12 mois de suivi et
d’évaluation des performances ont été nécessaires pour
mettre en place de manière pérenne la gestion quotidienne
du développement durable par les équipes de l’hôtel. La
certification ISO 14001 engage les hôtels dans une démarche
de progrès continu, valorise l’engagement des collaborateurs
et permet de sensibiliser les clients. Elle recouvre les champs
d’action suivants : la formation des collaborateurs, le suivi
rigoureux des exigences règlementaires, la maîtrise des
consommations d’eau et d’énergie à travers un plan d’action
dédiée, la gestion des déchets incluant la mise en place de
filières de tri, l’utilisation de produits chimiques et d’entretien
plus respectueux de l’environnement, la préservation de
la biodiversité, la réponse systématique aux plaintes et aux
demandes d’informations relatives à l’environnement et enfin
la mise en place de procédures d’intervention en cas de
situations d’urgence environnementale.
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Breves
Habitat pour poissons en hutte majeure !
Dans le cadre de la mise en œuvre d’un dispositif de
restauration écologique marine voulu par les Autorités
monégasques, la Société ECOCEAN a procédé à
l’installation de biohuts dans les ports de la Principauté.
Le biohut est un habitat artificiel adapté qui réintroduit
la fonction écologique de nurserie des fonds rocheux
et sableux, souvent détruits par la construction
d’aménagements côtiers. Le procédé permet de protéger
les larves des prédateurs, puisque les quais, digues, pontons
et autres espaces aménagés deviennent de véritables
refuges pour de nombreuses espèces aquatiques. En tout,
40 habitats artificiels de 20 à 22kg chacun ont été installés.
L’habitat est constitué d’une cage en acier remplie de
coquillages vides, associée à une cage vide (zone refuge).
Les coquilles de la cage sont issues de l’écloserie de
Fontvieille (les Perles de Monaco) ou ont été récoltées au
sein de restaurants de la Principauté, ce qui permet donc
un traitement des déchets local et innovant..
Monaco s’engage à réduire ses émissions de GES de 30%
d’ici 2020
Le 27 décembre 2013, en déposant son instrument
d’acceptation auprès de l’ONU, la Principauté s’est
engagée officiellement à réduire ses émissions de gaz à
effet de serre de 30% sur la période 2013 –2020 par rapport
à 1990. Monaco est ainsi le premier Etat à prendre un
engagement de réduction pour cette nouvelle période,
concrétisant sa politique ambitieuse en faveur de la lutte
contre les changements climatiques. A l’occasion de la
18ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)*
qui s’est tenue à Doha en 2012, la mise en œuvre d’une
seconde période du Protocole de Kyoto, pour une durée
de huit ans, a été adoptée. Monaco avait alors annoncé
son souhait de continuer à réduire de manière drastique
ses émissions. Le Protocole de Kyoto, qui fixe des objectifs
individuels chiffrés et juridiquement contraignants de
réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les
pays développés, a été signé le 29 avril 1998 et ratifié le
27 février 2006. A cet égard, Monaco avait souscrit à un
engagement de réduction de 8% sur la période 2008
- 2012 par rapport à 1990. Pour atteindre cet objectif,
la Principauté a établi une stratégie qui repose sur deux
piliers : la réduction des émissions par la mise en œuvre de
mesures domestiques et la compensation par l’achat de
crédits carbone afin de compléter les efforts entrepris sur le
plan domestique. A ce jour, Monaco a d’ores et déjà réduit
ses émissions d’environ 17%, dépassant largement l’objectif
des 8% qu’il s’était fixé.
Édité par
Direction de la Communication du Grimaldi Forum,
10 avenue Princesse Grace - 98000 MONACO, tél +377 9999 2500,
avec le précieux concours de la Fondation Prince Albert II
et de la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco
Rédaction
Hervé Zorgniotti - [email protected]
Nadège Massé - [email protected]
[email protected]
Ont collaboré à ce numéro de nombreux acteurs
du développement durable de la Principauté
Conception graphique
Alfonso Ciulla
Distribution et diffusion uniquement par voie électronique
et en téléchargement sur le website
www.grimaldiforum.com
Crédits photos
Jean-Charles Vinaj
Venturi
Nu Flow
Fondation Prince Albert II
Philippe Mondielli
Solar 1
La Gazette de Monaco
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